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La COP 29 en Azerbaïdjan: la honte

La COP 29 en Azerbaïdjan: la honte

Anne Hidalgo (Maire de Paris), Xavier Bertrand (Président de la Région Hauts-de- France), Valérie Pécresse (Présidente de la Région Île-de-France), Bruno Retailleau (Président du groupe LR au Sénat), Carole Delga (Présidente de la Région Occitanie), Michèle Rubirola (Première adjointe au maire de Marseille), Michaël Delafosse (Maire de Montpellier), Jeanne Barseghian (Maire de Strasbourg) protestent dans « la Tribune » contre le choix de l’Azerbaïdjan pour organiser la prochaine COP 29.

Le 11 décembre, l’Azerbaïdjan a été choisi pour accueillir l’année prochaine la COP29. Pour les pays et les collectivités qui luttent contre le réchauffement climatique en sortant des énergies fossiles, c’est évidemment une très mauvaise nouvelle puisque 90 % de l’économie de l’Azerbaïdjan dépend du pétrole et du gaz.

Une COP à Bakou serait une COP de la honte et du déshonneur, pour la France, l’Union européenne et les démocraties. Sa tenue serait en effet inévitablement utilisée par le régime pour se blanchir de ses agressions et de ses atteintes au pluralisme et aux droits de l’homme. Le régime de Bakou n’a pas cessé de combattre et de réprimer ses opposants à l’aide d’un système policier qui en fait un des États les plus répressifs de la région, Ce système répressif ne s’est d’ailleurs pas limité à son seul territoire. À plusieurs reprises ces dernières années, il a tenté en Europe même – y compris sur le territoire français – d’éliminer ses opposants réfugiés dans nos démocraties.

Cette désignation scandaleuse apparaît comme un blanc-seing donné au régime dictatorial du clan mené par Ilham Aliev, qui vient d’ailleurs de décider d’avancer la prochaine élection présidentielle au 7 février 2024 et peut désormais effectuer un nombre illimité de mandats dans un déni démocratique absolu. Elle survient surtout quelques mois après le coup de force militaire contre l’Arménie et le Haut-Karabakh. Fort de sa non-reconnaissance du génocide arménien de 1915 et de son négationnisme systématique proféré par ses organes de propagande, il a décidé de s’attaquer à l’Arménie et aux habitants du Haut-Karabakh.

Rappelons les faits. La dictature de Bakou a attaqué et défait l’Arménie en 2020. Poursuivant sa volonté de dénier aux Arméniens le droit de vivre sur leurs terres historiques, elle a imposé en 2022 au Haut-Karabakh un blocus complet, qui sonnait comme le prélude à un processus génocidaire. En septembre 2023 enfin, elle a envahi militairement le Haut-Karabakh et a exigé sa capitulation. Bakou s’est depuis livré à un nettoyage ethnique méthodique et cynique de ses habitants, leur déniant tout droit à l’autodétermination et détenant arbitrairement plusieurs dizaines d’anciens responsables politiques et de simples citoyens du Haut-Karabakh. Bakou continue enfin à exercer une menace mortelle pour la République d’Arménie.

Le régime du clan Aliev a mis en place depuis plus de dix ans un système de corruption généralisée pour étendre son influence en Europe

L’Europe se déshonorerait d’autant plus d’accepter que Bakou organise la prochaine COP que le régime du clan Aliev a mis en place depuis plus de dix ans un système de corruption généralisée pour étendre son influence en Europe. Ses actions de corruption se sont doublées d’une volonté de déstabilisation des démocraties européennes, y compris dans notre pays. Nous en voulons pour preuve la campagne de désinformation que l’Azerbaïdjan a orchestrée contre l’organisation en France des Jeux olympiques de 2024. L’Europe a déjà signé en juillet 2022 un accord de coopération avec Bakou dans le domaine de l’énergie, en l’occurrence du gaz et du pétrole qui permettent au régime de financer ses achats d’armement, ses guerres et sa propagande. Il n’est pas possible d’aller plus loin dans la complaisance puisqu’il est évident que l’Azerbaïdjan utilisera l’organisation de la COP pour se donner une façade de respectabilité.

Il est impératif de mettre fin à l’impunité du régime de Bakou. Pour cela nous appelons, instamment, la France et l’Union européenne à tout faire pour qu’un autre lieu soit trouvé afin d’accueillir la COP29.

Anne Hidalgo, Bruno Retailleau, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Carole Delga, Michèle Rubirola, Michaël Delafosse et Jeanne Barseghian

Bangladesh: la honte sociale, 11 000 travailleurs poursuivis en justice

Bangladesh: la honte sociale, 11 000 travailleurs poursuivis en justice

Le Bangladesh est en train de devenir l’usine textile du monde et va dépasser la Chine dans ce domaine. Cela grâce à une exploitation éhontée des salariés qui gagnent moins de 100 € par mois pour 70 heures de travail par semaine ! D’où la révolte et des grèves mais qui sont durement sanctionnés avec en particulier des arestations, des fermetures d’usines et 11 000 travailleurs poursuivis en justice. C’est cette réalité sociale qui permet aux consommateurs occidentaux d’acheter des blue-jeans à 25 €!

Le comité du salaire minimum du secteur textile a proposé cette semaine une augmentation de 56,25% du salaire mensuel de base des quatre millions d’ouvriers du secteur, le portant à 12.500 takas (104 euros), un montant jugé «ridicule» et aussitôt rejeté par les syndicats. Jeudi, quelque 15.000 ouvriers ont affronté la police sur une autoroute et ont saccagé Tusuka, une importante usine, ainsi qu’une douzaine d’autres.

Les 3500 usines de confection du Bangladesh représentent environ 85% des 55 milliards de dollars d’exportations annuelles du pays, et fournissent de nombreuses grandes marques mondiales, notamment Levi’s, Zara et H&M. Mais les conditions de travail de bon nombre des quatre millions de travailleurs du secteur, dont la grande majorité sont des femmes, sont désastreuses.

Morts d’enfants: La Russie inscrite sur la liste de la honte de l’ONU

Morts d’enfants: La Russie inscrite sur la liste de la honte de l’ONU

Le secrétaire général des Nations unies (Onu), Antonio Guterres, a condamné la Russie pour la mort de 136 enfants ukrainiens en 2022, ajoutant ses forces armées à « liste de la honte », selon un rapport du Conseil de sécurité de l’ONU vu par Reuters.

Les Nations Unies ont par ailleurs indiqué que les forces armées russes et autres groupes affiliés ont mutilé 518 enfants et mené 480 attaques contre écoles et hôpitaux. Elles ont également utilisé 91 enfants comme boucliers humains, selon le rapport.

La Russie a nié avoir pris des civils pour cible depuis qu’elle a envahi l’Ukraine le 24 février 2022.

Le rapport indique également que les forces armées ukrainiennes ont tué 80 enfants, en ont mutilé 175 et ont mené 212 attaques contre écoles et hôpitaux. Les forces armées ukrainiennes ne figurent pas sur la « liste de la honte ».

Le secrétaire général s’est dit dans le rapport « particulièrement choqué » par le nombre élevé d’enfants tués et mutilés et par les attaques menées contre des écoles et des hôpitaux par les forces armées russes.

Il a ajouté être « particulièrement troublé » par le nombre élevé d’infractions de ce type commises contre des enfants par les forces armées ukrainiennes.

La mission de la Russie auprès des Nations Unies à New York n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire sur le rapport.

Alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est en visite surprise ce jeudi à La Haye, aux Pays-Bas, où la Cour pénale internationale (CPI) a émis en mars un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine pour crime de guerre de « déportation illégale » d’enfants ukrainiens, le Sénat a justement débattu du sujet ce jeudi, sur le thème du retour de ces enfants.

Il faudrait ajouter à cette infamie la déportation massive d’enfants. 19.000 sont identifiés, mais le nombre est sans doute plus important. Ils ont été déportés par divers biais vers la fédération de Russie depuis les zones occupées par l’armée russe. Ils ont été déportés sur ordre du président Vladimir Poutine et de la commissaire soi-disant aux droits de l’enfant, Maria Lvova-Belova, avec le concours de l’armée russe, donc avec une intervention constante de l’Etat dans ces déportations, qui est constitutive d’un crime de génocide, selon la convention pour la prévention des crimes de génocide ». Les Russes évoquent eux-mêmes le chiffre de 700.000 enfants, il ajoute :

La Cour pénale internationale (CPI) a émis en mars un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine, l’accusant de crime de guerre pour la déportation illégale d’enfants d’Ukraine vers la Russie.

Société–Situation des tirailleurs sénégalais : une honte pour la république

Société–Situation des tirailleurs sénégalais : une honte pour la république


Les anciens tirailleurs Sénégalais privés de leur retraite militaire constitue une véritable honte pour la république. Les tirailleurs sénégalais qui recrutaient dans toute l’Afrique ont en effet servi le plus souvent de chair à canon lors de la dernière guerre ( et encore davantage lors de la première). Souvent même ils ont été incorporés de force et pendant des dizaines et des dizaines d’années la France s’ est refusée à leur attribuer la retraite qu’ils méritaient notamment aux motifs qu’ils n’habitaient plus en France.

Plus tard, Ces hommes ont combattu pour la France notamment en Indochine et en Algérie mais ont toujours été privés de leur retraite La France a été condamnée par les autorités européennes. Et ce n’est que maintenant alors qu’il ne reste pratiquement plus de soldats africains potentiellement bénéficiaires que l’allocation va être versée même si les intéressés retournent dans leur pays.

Ces hommes, ayant combattu pour la France notamment en Indochine et en Algérie, ont pu retourner au Sénégal en continuant à bénéficier de leur allocation minimum vieillesse de 950 euros par mois. Le gouvernement français leur a accordé une mesure dérogatoire pour leur permettre de terminer leurs retraites dans leur pays d’origine. Une aide exceptionnelle a également financé leur déménagement, leur vol retour et leur réinstallation.

Après un départ à l’aube, les neuf tirailleurs, portant d’élégants costumes ou des tenues traditionnelles en arborant fièrement leurs médailles militaires, ont rencontré le président sénégalais Macky Sall au palais présidentiel. Samedi, ils assisteront à une réception organisée à l’ambassade de France.

Situation des tirailleurs sénégalais : une honte pour la république

Situation des tirailleurs sénégalais : une honte pour la république

Les anciens tirailleurs Sénégalais privés de leur retraite militaire constitue une véritable honte pour la république. Les tirailleurs sénégalais qui recrutaient dans toute l’Afrique ont en effet servi le plus souvent de chair à canon lors de la dernière guerre ( et encore davantage lors de la première). Souvent même ils ont été incorporés de force et pendant des dizaines et des dizaines d’années la France est refusée à leur attribuer la retraite qu’ils méritaient notamment aux motifs qu’il n’habitait plus en France. Plus tard, Ces hommes ont combattu pour la France notamment en Indochine et en Algérie mais ont toujours été privés de leur retraite La France a été condamnée par les autorités européennes. Et ce n’est que maintenant alors qu’il ne reste pratiquement plus de soldats africains potentiellement bénéficiaires que l’allocation va être versée même si les intéressés retournent dans leur pays.

Ces hommes, ayant combattu pour la France notamment en Indochine et en Algérie, ont pu retourner au Sénégal en continuant à bénéficier de leur allocation minimum vieillesse de 950 euros par mois. Le gouvernement français leur a accordé une mesure dérogatoire pour leur permettre de terminer leurs retraites dans leur pays d’origine. Une aide exceptionnelle a également financé leur déménagement, leur vol retour et leur réinstallation.

Après un départ à l’aube, les neuf tirailleurs, portant d’élégants costumes ou des tenues traditionnelles en arborant fièrement leurs médailles militaires, ont rencontré le président sénégalais Macky Sall au palais présidentiel. Samedi, ils assisteront à une réception organisée à l’ambassade de France.

La décision du conseil constitutionnel: une honte

La décision du conseil constitutionnel: une honte

Il y a déjà longtemps que beaucoup s’interrogent sur cette espèce de conseil hybride que constitue le conseil constitutionnel dont le rôle se situe à mi-chemin entre le conseil d’État et une véritable cour suprême. Pire, qui n’est pas composé de juristes et encore moins de constitutionnalistes.

Pas étonnant ce conseil constitutionnel est surtout composé de responsables politiques nommés par des politiques : trois membres sont nommés par le président de la république, trois membres sont nommés par le président de l’assemblée nationale et trois autres par le président du Sénat. On compte même aussi d’anciens ministres et même d’anciens premiers ministre.

Bizarrerie supplémentaire, les membres du conseil constitutionnel ne sont pas véritablement des spécialistes du droit et encore moins des constitutionnalistes.

Ils ont surtout été nommés là pour aller dans le sens des orientations des pouvoirs en place et en général jusque-là ont surtout servi les intérêts des plus puissants.

Avec le jugement inique récent concernant la réforme des retraites, ils ont montré une fois de plus leur bienveillance coupable à l’égard des détournements de la constitution. Ainsi autorise-t-il maintenant qu’une loi rectificative financière sur un sujet puisse être étudiée dans des délais très raccourcis et même sans le vote de l’Assemblée nationale .Une décision qui pourrait faire jurisprudence en privant de vote l’assemblée chaque fois qu’il est question de finances. Il suffirait pour cela de compléter chaque loi par un volet financier. ( avec le 49-3 et le 47-1)

L’article 47-1 concerne le calendrier de vote. Il limite à 50 jours les débats, y compris la navette parlementaire entre Assemblée nationale qui elle ne dispose que de 2o jours Et l’article 49 prive tout simplement l’Assemblée nationale de vote sur le texte proprement dit.

Une vision très antidémocratique de la lettre et de l’esprit de la constitution. Ajoutons évidemment à cela qu’ils n’ont pas tenu compte du contexte politique et encore moins du contexte social qui se caractérise par une opposition de près de 80 % au projet de réforme des retraites.

Cette péripétie honteuse s’ajoute au discrédit du système politique tout entier qui montre les accommodements que prend le pouvoir avec la démocratie. Ainsi un pouvoir sans majorité à l’Assemblée nationale, condamné largement dans l’opinion publique, peut-il sans dommage prendre des orientations injustes et au surplus inefficaces sur à peu près tous les sujets.

De toute évidence, il faudra revoir un jour soit la constitution soit les conditions de son application pour permettre de donner aux orientations une autre légitimité démocratique, politique et sociale.

FOOT-PSG: « la honte de l’Europe » (Riolo)

FOOT-PSG: « la honte de l’Europe » (Riolo)

Incapable de renverser le Bayern, le PSG a perdu à Munich ce mercredi (2-0) lors du match retour des huitièmes de finale de la Ligue des champions. Après la nouvelle élimination prématurée du club francilien, Daniel Riolo espère une grosse lessive estivale au sein de l’équipe avec plusieurs départs majeurs. ( dans BFM)

Frustrant mais finalement tellement prévisible. Un PSG peu inspiré a pris la porte dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions ce mercredi après une nouvelle défaite contre le Bayern munich (2-0) à l’Allianz Arena. Miné par les blessures de joueurs cadres, le club francilien n’a rien montré ou presque et a confirmé les craintes de Daniel Riolo sur le niveau de l’équipe. Après la rencontre, le membre de l’After Foot a réclamé de profonds changements à Paris.

« C’est un PSG sans âme dans lequel il faut faire un énorme ménage. Cela fait pas mal de temps que j’appelle ce ménage de mes voeux mais maintenant cela va tellement crever les yeux que l’on va tous avoir les yeux qui saignent, a estimé le journaliste de RMC Sport après la désillusion européenne de Paris. J’espère que certains ce mercredi soir avaient bien les yeux en face des trous. »

Et de s’emporter un peu plus tard après cette nouvelle élimination: « Dans le sport on s’en fout des défaites, ce n’est pas un problème la défaite. Il n’y a qu’une seule équipe qui va gagner la Ligue des champions et tu perds plus souvent que tu ne gagnes. Le problème c’est comment tu perds. [...] Au bout d’un moment quand tu es supporters du PSG et que tu encaisses beaucoup de choses et, certes ton esprit en a marre au bout d’un moment car l’armée numérique entretient de faux espoirs sur les réseaux sociaux, au bout d’un moment le supporter du PSG il explose parce qu’il n’en peut plus et se dit qu’il en a marre de venir au stade voir des starlettes comme Messi et Neymar qui n’ont jamais salué, qui n’en ont rien à fout** et ont joué la comédie en jouant l’union sacrée sur les derniers matchs. On débriefe plus qu’un match, on débriefe un club qui est devenu la HONTE de l’Europe! Messi ce n’est pas possible, on ne peut pas continuer, Neymar on ne peut pas continuer, Verratti on ne peut pas continuer. Marquinhos il est rentré sur le terrain, il avait le froc plein. C’est terminé, il n’en peut plus. Il flippe, il ne peut plus jouer au foot. »

Malgré le retour d’un Kylian Mbappé à 100%, le PSG n’a presque pas existé offensivement. Pire, l’équipe dirigée par Christophe Galtier a livré une piètre prestation collective notamment dans l’entrejeu où Marco Verratti a déjoué et a perdu le ballon sur les deux buts du Bayern.

« Je n’aime pas tirer sur les ambulances, je n’aime pas le faire, J’avais peu d’espoir que le PSG se qualifie. Mais je suis obligé de tirer sur l’ambulance Verratti qui est un joueur de square depuis des années, a encore pesté Daniel Riolo. J’en ai marre. Je me suis fait insulter pendant des années et des années à cause de cela. Là ce mercredi soir, j’ai juste envie mais je ne vais pas le faire, d’insulter tous les abru*** qui n’étaient pas foutus de comprendre ce que je voulais dire et qui se le prennent maintenant dans la gueule. Je ne veux plus jamais les entendre. »

Parfois jugé trop sévère à l’égard de ‘Petit Hibou’, l’éditorialiste de l’After Foot espère cette fois que la prestation de l’Italien dans un match capital a fini de convaincre les supporters.

« Lionel Messi tu le donnes à l’Inter Miami, tu fais une belle oeuvre. Marco Verratti tu le renvoies à Pescara (son club formateur) et t’es bien. En plus il y a Zeman qui est revenu à Pescara comme ça c’est bon. Verratti pourra manger ses petites brochettes, a enchaîné Daniel Riolo après la défaite du PSG. Il pourra aller se balader au bord de la mer, boire ses coups et fumer ses clopes. Il sera tanquille il n’emmerdera plus personne. Et puis il ira faire un urban avec ses potes. Parce que c’est un joueur d’urban au final. Cela fait des années que je dis que c’est un joueur d’urban foot Verratti! [...] C’est exaspérant ce que j’entends depuis des année sur lui. C’est exaspérant! Warren Zaire-Emery il a 17 ans et il lui a mis la misère. »

Daniel Riolo ne s’est pas non plus montré très tendre avec Christophe Galtier, un entranîneur qui n’avait jamais goûté aux huitièmes de Ligue des champions avant le PSG. Selon lui, l’entraîneur parisien doit partir rapidement.

« S’il peut avoir la lucidité de s’en aller très vite, a ironisé le membre de l’After Foot après l’élimination de Paris. Il peut préparer ses bagages. Ce que je fais, je lui laisse la doudoune. Pars, prends la doudoune et les survêtements car cela te fera des souvenirs. Là il n’est plus l’entraîneur du PSG, c’est fini! ll finit peut-être la saison mais là c’est terminé, c’est au-revoir, il ne va pas rester. »

« PSG: la honte de l’Europe » (Riolo)

« PSG: la honte de l’Europe » (Riolo)

Incapable de renverser le Bayern, le PSG a perdu à Munich ce mercredi (2-0) lors du match retour des huitièmes de finale de la Ligue des champions. Après la nouvelle élimination prématurée du club francilien, Daniel Riolo espère une grosse lessive estivale au sein de l’équipe avec plusieurs départs majeurs. ( dans BFM)

Frustrant mais finalement tellement prévisible. Un PSG peu inspiré a pris la porte dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions ce mercredi après une nouvelle défaite contre le Bayern munich (2-0) à l’Allianz Arena. Miné par les blessures de joueurs cadres, le club francilien n’a rien montré ou presque et a confirmé les craintes de Daniel Riolo sur le niveau de l’équipe. Après la rencontre, le membre de l’After Foot a réclamé de profonds changements à Paris.

« C’est un PSG sans âme dans lequel il faut faire un énorme ménage. Cela fait pas mal de temps que j’appelle ce ménage de mes voeux mais maintenant cela va tellement crever les yeux que l’on va tous avoir les yeux qui saignent, a estimé le journaliste de RMC Sport après la désillusion européenne de Paris. J’espère que certains ce mercredi soir avaient bien les yeux en face des trous. »

Et de s’emporter un peu plus tard après cette nouvelle élimination: « Dans le sport on s’en fout des défaites, ce n’est pas un problème la défaite. Il n’y a qu’une seule équipe qui va gagner la Ligue des champions et tu perds plus souvent que tu ne gagnes. Le problème c’est comment tu perds. [...] Au bout d’un moment quand tu es supporters du PSG et que tu encaisses beaucoup de choses et, certes ton esprit en a marre au bout d’un moment car l’armée numérique entretient de faux espoirs sur les réseaux sociaux, au bout d’un moment le supporter du PSG il explose parce qu’il n’en peut plus et se dit qu’il en a marre de venir au stade voir des starlettes comme Messi et Neymar qui n’ont jamais salué, qui n’en ont rien à fout** et ont joué la comédie en jouant l’union sacrée sur les derniers matchs. On débriefe plus qu’un match, on débriefe un club qui est devenu la HONTE de l’Europe! Messi ce n’est pas possible, on ne peut pas continuer, Neymar on ne peut pas continuer, Verratti on ne peut pas continuer. Marquinhos il est rentré sur le terrain, il avait le froc plein. C’est terminé, il n’en peut plus. Il flippe, il ne peut plus jouer au foot. »

Malgré le retour d’un Kylian Mbappé à 100%, le PSG n’a presque pas existé offensivement. Pire, l’équipe dirigée par Christophe Galtier a livré une piètre prestation collective notamment dans l’entrejeu où Marco Verratti a déjoué et a perdu le ballon sur les deux buts du Bayern.

« Je n’aime pas tirer sur les ambulances, je n’aime pas le faire, J’avais peu d’espoir que le PSG se qualifie. Mais je suis obligé de tirer sur l’ambulance Verratti qui est un joueur de square depuis des années, a encore pesté Daniel Riolo. J’en ai marre. Je me suis fait insulter pendant des années et des années à cause de cela. Là ce mercredi soir, j’ai juste envie mais je ne vais pas le faire, d’insulter tous les abru*** qui n’étaient pas foutus de comprendre ce que je voulais dire et qui se le prennent maintenant dans la gueule. Je ne veux plus jamais les entendre. »

Parfois jugé trop sévère à l’égard de ‘Petit Hibou’, l’éditorialiste de l’After Foot espère cette fois que la prestation de l’Italien dans un match capital a fini de convaincre les supporters.

« Lionel Messi tu le donnes à l’Inter Miami, tu fais une belle oeuvre. Marco Verratti tu le renvoies à Pescara (son club formateur) et t’es bien. En plus il y a Zeman qui est revenu à Pescara comme ça c’est bon. Verratti pourra manger ses petites brochettes, a enchaîné Daniel Riolo après la défaite du PSG. Il pourra aller se balader au bord de la mer, boire ses coups et fumer ses clopes. Il sera tanquille il n’emmerdera plus personne. Et puis il ira faire un urban avec ses potes. Parce que c’est un joueur d’urban au final. Cela fait des années que je dis que c’est un joueur d’urban foot Verratti! [...] C’est exaspérant ce que j’entends depuis des année sur lui. C’est exaspérant! Warren Zaire-Emery il a 17 ans et il lui a mis la misère. »

Daniel Riolo ne s’est pas non plus montré très tendre avec Christophe Galtier, un entranîneur qui n’avait jamais goûté aux huitièmes de Ligue des champions avant le PSG. Selon lui, l’entraîneur parisien doit partir rapidement.

« S’il peut avoir la lucidité de s’en aller très vite, a ironisé le membre de l’After Foot après l’élimination de Paris. Il peut préparer ses bagages. Ce que je fais, je lui laisse la doudoune. Pars, prends la doudoune et les survêtements car cela te fera des souvenirs. Là il n’est plus l’entraîneur du PSG, c’est fini! ll finit peut-être la saison mais là c’est terminé, c’est au-revoir, il ne va pas rester. »

Rafle du Vél’d’Hiv :  » la honte française »

 Rafle du Vél’d’Hiv :  » la honte française »

 

Il y a quatre-vingts ans avait lieu la rafle du Vél’d’Hiv. Si plusieurs milliers d’enfants juifs furent arrêtés, certains réussirent de justesse à échapper à la déportation. Souvent grâce au courage exceptionnel de familles françaises quand d’autres, beaucoup d’autres ,se sont résignées voire pire ont participé au génocide en dénonçant leurs voisins. Le légitime souci d’union nationale après la guerre a  notoirement surestimé l’ampleur du mouvement de résistance mais ne peut faire oublier ce qui restera comme l’un des plus grands massacres de l’histoire.« Cet événement a fait d es survivants des sentinelles à vie », observe Nathalie Zajde, maîtresse de conférences en psychologie à l’université Paris-VIII.

 

Ce matin tôt du 16 juillet 1942, 10e arrondissement de Paris, les gendarmes ont frappé à la porte. Avant d’aller ouvrir, la mère d’Henri l’a caché sous le matelas de son lit en lui disant en yiddish : « Ne bouge pas ! Ne fais pas de bruit ! » Henri est resté figé ainsi plusieurs heures, mort de peur, osant à peine respirer, avant de sortir de sa cachette et d’aller frapper à la porte de la voisine, comme sa mère le lui avait recommandé. Il n’a jamais revu sa mère, ni son père d’ailleurs, arrêté quatorze mois plus tôt, en mai 1941. Henri est ce qu’on appelle un orphelin de la Shoah. Le 16 juillet, il avait 8 ans.

Annette, elle, n’avait que 6 ans. Quand la police a commencé à monter les étages, quand le bruit, les cris, les coups sur les portes ont débuté dans l’immeuble du 19e arrondissement, le père de famille a emmené sa femme et leurs deux enfants se glisser dans la cachette qu’il avait confectionnée sous le toit, près de la lucarne, en prévision de son arrestation. De là, ils ont vu les mères et les enfants de l’immeuble se faire embarquer. « C’est une image que je n’oublierai jamais, j’entends encore les cris des mamans et de leurs petits », confie Annette.

Ce jour-là, Marcel avait 5 ans. Quartier du Marais, « le Pletzl ». Il a été arrêté avec sa mère et son frère aîné. Le médecin du camp ayant diagnostiqué une maladie contagieuse, Marcel a été sorti pour être emmené à l’hôpital et, de là, exfiltré par une parente. Il est le rare survivant d’une famille nombreuse de juifs émigrés de Pologne. Comme Henri, Annette, Marcel, ils furent plusieurs milliers d’enfants parisiens à échapper de justesse à la fin tragique qui les attendait lors de la rafle des 16 et 17 juillet 1942.

Comment ces enfants miraculés ont-ils grandi, alors que les premières années de leur existence ont été marquées par des épisodes de frayeur, des scènes d’arrestation de leurs proches et la menace terrifiante liée à leur identité juive ? Qui devient-on quand, durant ses jeunes années de formation, au cours desquelles on apprend habituellement à devenir ce que les parents souhaitent que l’on soit, on est contraint de faire semblant, de devenir un bon chrétien du terroir alors qu’on est l’enfant de juifs émigrés ? Quelle sorte d’enfant est-on lorsque, dans la peur et la menace constantes, on a l’interdiction d’être juif et qu’on devient un étranger à sa propre identité, au point d’oublier la langue et la culture de ses parents ?

 

Et au lendemain de la Shoah, quel adolescent, quel adulte devient-on lorsqu’on apprend que la majorité de sa famille a disparu dans les camps nazis, dans une mort atroce et sans sépulture ? Comment grandit-on dans le pays qui vous a vomi et qui au lendemain de la Shoah fait comme si rien ne vous était arrivé ?

L’extradition de Julian Assange : La honte

L’extradition de Julian Assange : La honte

Après la décision du gouvernement britannique d’extrader le fondateur de WikiLeaks vers les Etats-Unis, Antoine Vey, son avocat français, explique au JDD pourquoi un appel va être déposé.

 

Quand Julian Assange a rencontré son avocat français, Antoine Vey , vendredi matin dans sa prison de Londres, il ne savait pas encore. La ministre de l’intérieur britannique, Priti Patel, venait de signer l’ordonnance autorisant son extradition vers les Etats-Unis. Ce pays veut juger l’Australien de 51 ans pour espionnage, parce qu’il avait contribué en 2010 à la diffusion de plusieurs dizaines de milliers de documents confidentiels concernant l’activité des Américains en Irak et en Afghanistan. Incarcéré à Belmarsh, un centre de détention de haute sécurité depuis avril 2019, le fondateur de WikiLeaks attendait d’être fixé sur son sort. « Il n’avait pas dormi de la nuit, explique au JDD Antoine Vey. Je l’ai trouvé très angoissé, renfermé, mal. »

« Il est soumis à un régime d’isolement strict, alors qu’il n’a commis aucun crime », ajoute encore l’avocat. Si tout espoir n’est pas perdu, la décision du gouvernement de Boris Johnson  vient rendre encore plus précaire sa situation. Un recours va être déposé dans les 14 jours en Angleterre auprès de la Haute Cour, puis devant la Cour européenne des droits de l’homme.

Pour ses défenseurs, « l’accusation ne repose sur rien »

S’il n’obtient pas gain de cause, le prisonnier de Londres pourrait être transféré aux Etats-Unis dans les 28 jours, Il y risque une peine de 175 ans d’emprisonnement. En 2010, l’actuel président démocrate des Etats-Unis, Joe Biden , alors vice-président de Barack Obama, avait estimé que Julian Assange s’apparentait plus à un « terroriste high tech » qu’à un héritier des enquêteurs des journalistes américains qui avaient révélé dans les années 1970 les mensonges de leur gouvernement sur la guerre du Vietnam.

Julian n’a rien fait de mal. Il est journaliste et éditeur, et il est puni pour avoir fait son travail.

« Tout cela relève clairement de la persécution politique, affirme Antoine Vey. Les services de renseignement américains se livrent à des règlements de compte en le transformant en ennemi public numéro un. » « Nous sommes dans une configuration, poursuit-il, dans laquelle l’accusation ne repose sur rien, et où personne ne sait vraiment pourquoi il est détenu : n’est-il pas invraisemblable  de persécuter quelqu’un qui  a publié des informations vraies ? »

« C’est un jour sombre pour la liberté de la presse et la démocratie britannique, Julian n’a rien fait de mal. Il est journaliste et éditeur, et il est puni pour avoir fait son travail », a déclaré pour sa part Stella Assange, avocate devenue l’épouse du détenu, et avec laquelle il a eu deux enfants en prison. Julian Assange est aussi soutenu par plusieurs associations de journalistes ou de défense des droits de l’homme.

Foot-Nouvelle honte pour le PSG !

 

Nouvelle honte pour le club et les mercenaires du PSG battu sévèrement 3à 0 par Monaco. La confirmation de la déliquescence complète de cette équipe sans âme, sans dynamisme et sans direction. Une équipe où sans doute tout est à reconstruire y compris en se séparant des joueurs les plus cotés surpayés complètement amorphes.

Il s’agit de la quatrième défaite du PSG cette saison en championnat, la troisième en cinq journées. Il y a dix jours, les Parisiens ont également été battus par le Real Madrid (3-1) et éliminés en 8e de finale de la Ligue des Champions. « Cela ne peut plus se répéter. On peut encore perdre des matches. Mais ce qui s’est passé ne doit plus et ne peut plus se reproduire. Parce que c’est grave », a encore jugé Pochettino.

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Accepter le sacrifice du pétrole russe de la honte

Accepter le sacrifice du pétrole russe de la honte

Le Prix Nobel de physique (2012) Serge Haroche estime, dans une tribune au « Monde », que continuer à commercer avec la Russie revient non seulement à abandonner l’Ukraine à son sort, mais en plus à aider « cyniquement et objectivement son bourreau à la martyriser ».

Tribune. « L’Europe peut-elle se passer du gaz russe ? » s’interrogeait Le Monde hier. La vraie question est : « Comment peut-on encore se poser la question ? » Nous assistons depuis deux semaines à une guerre implacable à nos portes qui a déjà fait des milliers de morts, des dizaines de milliers de blessés et des millions de personnes fuyant leur pays dévasté.

Face à cela, nous, les Européens, les membres de l’OTAN, avons déclaré que bien entendu nous ne pouvons intervenir militairement, qu’il n’est pas question de faire la guerre à la Russie ni même de la provoquer en empêchant l’aviation russe d’accéder au ciel ukrainien. Cela nous pose déjà un grave problème éthique et moral.

 

Nous avons certes engagé des sanctions financières, mais elles ne touchent pas le secteur essentiel de l’énergie parce que, disent nos experts économiques et certains de nos dirigeants, nous ne pouvons pas nous passer du gaz et du pétrole russes. Alors posons-nous la question symétrique : pourquoi la Russie continue-t-elle à nous livrer ce gaz et ce pétrole ? Puisque nous la sanctionnons si sévèrement, ne devrait-elle pas, en représailles, nous couper de ces ressources pour nous vitales ? 

La réponse à cette question est limpide : Poutine a besoin des devises de ce commerce pour financer sa sale guerre qui lui coûte très cher en armes et en dépenses logistiques. Il est évident qu’en continuant à commercer ainsi avec la Russie, non seulement nous abandonnons l’Ukraine à son sort, mais en plus nous aidons effectivement, cyniquement et objectivement son bourreau à la martyriser.

Oui, nous avons besoin du gaz russe, ce qui pose par ailleurs la question de l’imprévoyance et des erreurs passées de pays qui n’ont pas su ou voulu assurer leur indépendance énergétique avant cette tragédie. Mais la question n’est plus là. En tergiversant à propos de l’embargo sur le gaz et le pétrole, nous disons aux Ukrainiens : nous n’allons pas risquer de mourir pour vous en vous envoyant des soldats ou même en protégeant votre ciel et, pour tout vous dire,

Confrontés au tragique de l’histoire, nous devrions au contraire accepter pour nous, sinon le sang dont parlait Churchill en 1940, mais au moins les larmes d’un renoncement relatif à notre confort. Oui, en coupant le robinet du gaz et du pétrole russes immédiatement (pas en y réfléchissant pour la fin de l’année ou pour plus tard encore), nous allons avoir plus froid, nous paierons notre essence plus cher, nous devrons restreindre nos déplacements et nos voyages, en un mot accepter de souffrir un peu, mais nous pourrons peut-être nous regarder en face avec moins de honte.

Poutine , l’emprise destructrice

Poutine , l’emprise destructrice

Individuelle quand une personne se livre entièrement au pouvoir d’un gourou destructeur, l’emprise peut être aussi collective quand un groupe se transforme en secte ou quand une foule s’identifie frénétiquement à des dictateurs.

Un papier d’Elisabeth Roudinesco dans le « Monde ».

L ’« emprise » désigne la domination exercée par une personne sur une autre, la victime pouvant être consciente de cette domination. Auquel cas on parlera de relation perverse avec consentement mutuel. Mais la victime peut aussi, comme le prédateur, ne pas avoir conscience de ce qui se joue pour elle. Ce type d’emprise concerne exclusivement les adultes majeurs, volontairement acquis à de telles relations.La description la plus démente et la plus rationnelle de ce pouvoir de l’emprise a été donnée par le marquis de Sade, dont l’univers romanesque est peuplé de grands fauves libertins qui ne détruisent l’autre que pour se détruire eux-mêmes. Aussi bien la victime est-elle alors – à des degrés divers – inféodée à la volonté de celui qui exerce le pouvoir.

On a beaucoup dit, à juste titre, que l’emprise était exercée par des hommes sur des femmes. Mais, à y regarder de près, on s’aperçoit aussi que l’emprise abolit la différence des sexes puisque chaque partenaire, homme ou femme, est prêt à toutes les bassesses possibles pour conserver la posture qui annihile son jugement en lui procurant de la jouissance. A tout moment, si les circonstances s’y prêtent, la victime peut se convertir en bourreau et réciproquement.

Freud a appelé pulsion de mort ces phénomènes d’emprise, caractéristiques de la condition humaine. Et il a donné le nom de transfert à un processus essentiel de la cure, par lequel, pour échapper à une emprise névrotique, un sujet a besoin de déplacer ses affects sur un thérapeute.

On voit donc combien il est complexe de définir les modalités d’une relation d’emprise, puisque, quand elle perdure, elle conduit le sujet à la destruction de soi et de toute altérité. L’emprise peut être individuelle quand une personne se livre entièrement au pouvoir d’un gourou destructeur. Mais elle peut aussi être collective quand un groupe se transforme en secte ou quand une foule s’identifie frénétiquement à des dictateurs.

Le nazisme a été, au XXe siècle, l’expression la plus incandescente de cette forme d’emprise à la fois sociale et subjective, qui n’a d’ailleurs rien à voir avec l’imaginaire sadien, individualiste et libertaire. Quand l’emprise atteint un tel degré d’horreur, l’exercice du pouvoir se confond avec la fabrication d’un système totalitaire qui vise à l’extermination de l’autreconsidéré comme appartenant à une « race » dite « inférieure » : les juifs, les homosexuels, les fous, les « anormaux » et, finalement, l’humanité entière, livrée à un génocide.

 

Société-Tragédie de Calais : La honte pour Paris et Londres

Société-Tragédie de Calais : La honte pour Paris et Londres

En 20 ans près de 300 migrants seraient morts sur le littoral. La dernière tragédie qui a fait 27 noyés devrait interpeller Paris et Londres qui se renvoient honteusement la responsabilité. Un papier du Monde évoque l’impérative nécessité d’une cogestion de cette question dramatique.

 

 

Ils étaient Kurdes en majorité, d’Irak ou d’Iran, et rêvaient de vivre en Angleterre. Leur voyage s’est achevé de manière dramatique lorsque, mercredi 24 novembre, un bateau de pêche a découvert une quinzaine de corps flottant au large de Calais. Au moins vingt-sept personnes, dont sept femmes, sont mortes noyées dans la Manche.

Cette phrase, qui résume le plus grave des naufrages de migrants survenus entre la France et le Royaume-Uni, n’aurait jamais dû être écrite. Insupportable, cette tragédie fait honte à ces deux pays. Elle traduit la faillite de leur politique de gestion de la frontière. Mais le désastre est aussi européen, puisque la Manche, depuis le Brexit, constitue une frontière extérieure de l’Union européenne (UE).


Depuis 1999, plus de 300 migrants sont morts sur le littoral, selon les associations humanitaires. Cela fait plus de vingt ans que la Manche est une plaie ouverte au cœur du continent européen. Des migrants sont morts écrasés par des trains ou asphyxiés dans des camions en tentant de traverser via le tunnel. Depuis 2018 et le bouclage des accès, ils s’embarquent sur de frêles bateaux gonflables et meurent parfois noyés, victimes du cynisme de passeurs mais aussi de l’irresponsabilité de Paris et de Londres.

Rhétorique vaniteuse

Sous le choc du drame de mercredi, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a accusé la France de « ne pas faire assez » d’efforts pour empêcher les migrants d’atteindre ses côtes. « La France ne laissera pas la Manche devenir un cimetière », a proclamé le président Emmanuel Macron. Comme tous leurs prédécesseurs, ils rivalisent de fermeté dans la lutte contre les gangs de passeurs et la protection de la frontière.

Après la tragédie de mercredi, il serait temps d’admettre la vanité de cette rhétorique. Si les traversées désespérées se multiplient, si les passeurs prolifèrent, c’est qu’il n’existe pratiquement aucune voie légale d’immigration au Royaume-Uni. C’est surtout que les extravagants accords du Touquet signés par Nicolas Sarkozy en 2003 font de la France la gardienne de la frontière du Royaume-Uni. Et que ces accords permettent en réalité à ce pays, l’un des fondateurs de la convention de Genève sur l’asile de 1951, de refouler massivement les demandeurs d’asile.

La question fondamentale n’est pas celle des passeurs mais, désormais, celle du partage des demandeurs d’asile entre l’Union européenne – la France en particulier – et le Royaume-Uni. Emmanuel Macron, qui menaçait de dénoncer les accords du Touquet quand il était ministre, doit actionner ce levier afin d’amener les Britanniques à une négociation sur ce sujet. Des critères et des modalités d’examen des demandes d’asile à la frontière doivent être définis en commun. L’UE, dont la France assurera la présidence tournante à partir de janvier 2022, doit appuyer ces avancées si elle veut sortir d’une situation aberrante où des migrants, à Calais, sont empêchés de quitter son sol.

Le statu quo n’est plus une option, ni pour Londres, ni pour Paris, ni pour Bruxelles. Ces corps flottant dans l’eau glacée de la Manche, au cœur de l’une des régions les plus riches du monde et d’un continent à l’histoire trop pleine de tragédies d’exils forcés et de déportations, font horreur. Dans un monde aux frontières de plus en plus disputées, comment les deux pays alliés et amis que sont le Royaume-Uni et la France pourraient-ils continuer de donner le spectacle affligeant de leur mortelle querelle de voisinage ?

Tragédie de Calais : La honte pour Paris et Londres

Tragédie de Calais : La honte pour Paris et Londres

En 20 ans près de 300 migrants seraient morts sur le littoral. La dernière tragédie qui a fait 27 noyés devrait interpeller Paris et Londres qui se renvoient honteusement la responsabilité. Un papier du Monde évoque l’impérative nécessité d’une cogestion de cette question dramatique.

 

 

Ils étaient Kurdes en majorité, d’Irak ou d’Iran, et rêvaient de vivre en Angleterre. Leur voyage s’est achevé de manière dramatique lorsque, mercredi 24 novembre, un bateau de pêche a découvert une quinzaine de corps flottant au large de Calais. Au moins vingt-sept personnes, dont sept femmes, sont mortes noyées dans la Manche.

Cette phrase, qui résume le plus grave des naufrages de migrants survenus entre la France et le Royaume-Uni, n’aurait jamais dû être écrite. Insupportable, cette tragédie fait honte à ces deux pays. Elle traduit la faillite de leur politique de gestion de la frontière. Mais le désastre est aussi européen, puisque la Manche, depuis le Brexit, constitue une frontière extérieure de l’Union européenne (UE).


Depuis 1999, plus de 300 migrants sont morts sur le littoral, selon les associations humanitaires. Cela fait plus de vingt ans que la Manche est une plaie ouverte au cœur du continent européen. Des migrants sont morts écrasés par des trains ou asphyxiés dans des camions en tentant de traverser via le tunnel. Depuis 2018 et le bouclage des accès, ils s’embarquent sur de frêles bateaux gonflables et meurent parfois noyés, victimes du cynisme de passeurs mais aussi de l’irresponsabilité de Paris et de Londres.

Rhétorique vaniteuse

Sous le choc du drame de mercredi, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a accusé la France de « ne pas faire assez » d’efforts pour empêcher les migrants d’atteindre ses côtes. « La France ne laissera pas la Manche devenir un cimetière », a proclamé le président Emmanuel Macron. Comme tous leurs prédécesseurs, ils rivalisent de fermeté dans la lutte contre les gangs de passeurs et la protection de la frontière.

Après la tragédie de mercredi, il serait temps d’admettre la vanité de cette rhétorique. Si les traversées désespérées se multiplient, si les passeurs prolifèrent, c’est qu’il n’existe pratiquement aucune voie légale d’immigration au Royaume-Uni. C’est surtout que les extravagants accords du Touquet signés par Nicolas Sarkozy en 2003 font de la France la gardienne de la frontière du Royaume-Uni. Et que ces accords permettent en réalité à ce pays, l’un des fondateurs de la convention de Genève sur l’asile de 1951, de refouler massivement les demandeurs d’asile.

La question fondamentale n’est pas celle des passeurs mais, désormais, celle du partage des demandeurs d’asile entre l’Union européenne – la France en particulier – et le Royaume-Uni. Emmanuel Macron, qui menaçait de dénoncer les accords du Touquet quand il était ministre, doit actionner ce levier afin d’amener les Britanniques à une négociation sur ce sujet. Des critères et des modalités d’examen des demandes d’asile à la frontière doivent être définis en commun. L’UE, dont la France assurera la présidence tournante à partir de janvier 2022, doit appuyer ces avancées si elle veut sortir d’une situation aberrante où des migrants, à Calais, sont empêchés de quitter son sol.

Le statu quo n’est plus une option, ni pour Londres, ni pour Paris, ni pour Bruxelles. Ces corps flottant dans l’eau glacée de la Manche, au cœur de l’une des régions les plus riches du monde et d’un continent à l’histoire trop pleine de tragédies d’exils forcés et de déportations, font horreur. Dans un monde aux frontières de plus en plus disputées, comment les deux pays alliés et amis que sont le Royaume-Uni et la France pourraient-ils continuer de donner le spectacle affligeant de leur mortelle querelle de voisinage ?

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