Dépassements d’honoraires : surtout les spécialistes
2,66 milliards d’euros – dont 2,45 milliards «pour les seuls spécialistes» – de dépassements ont été facturés l’an dernier. Un montant en hausse de 2,3% par rapport à 2012, lié en partie à l’augmentation du nombre de médecins spécialistes et de leur activité, explique la sécurité sociale. Sur le territoire, des écarts considérables subsistent d’un département à l’autre et entre médecins, malgré le «contrat d’accès aux soins» (CAS) en vigueur depuis 2013 pour inciter les praticiens à stabiliser leurs dépassements. Un dispositif a été reconduit en ce sens en 2016 sous le nom d’Optam. Par spécialité, les plus forts taux de dépassements se retrouvent chez les gynécologues-médicaux (98,2%), les gériatres (92,9%), les neuro-psychiatres (73,2%) ou encore les stomatologues (72,1%). En revanche, chez les spécialistes de la médecine nucléaire il est de 5,4%, et de 6,6% chez les radiothérapeutes. Ces taux de dépassement, chez tous les médecins autorisés à en pratiquer, sont en baisse. Chez les seuls spécialistes (hors médecine générale), le taux atteignait en moyenne 52,5% en 2016 contre 56,9% cinq ans plus tôt. Inversement, la part d’actes réalisés aux tarifs de la sécurité sociale a augmenté de 5,4 points depuis 2011 (de 32,1% à 37,5% en 2016)