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Homo Sapiens et les autres espèces humaines

Homo Sapiens et les autres espèces humaines

Parler du « propre de l’homme », voilà un sujet épineux lorsqu’il s’agit d’évoquer la grande histoire de l’humanité ! Une bonne approche pour se simplifier la tâche est de s’entendre sur le vocabulaire, en tout cas d’expliciter de quoi nous parlons. C’est primordial de donner un sens aux mots, car la terminologie utilisée par divers scientifiques pour classifier nos ancêtres et proches cousins n’est pas toujours la même.

Par Antoine Balzeau
Paléoanthropologue, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) dans « the conversation »

Pour trouver le propre de l’humain (pour ne pas s’engager dans la problématique de la polysémie du mot homme ici) il faut à la fois rassembler des êtres actuels ou du passé dans un ensemble cohérent et reconnaître des particularités à ce groupe. Il s’agit donc de parler des différentes possibilités pour appeler un humain, humain, et de justifier pourquoi ! Remontons le temps et explorons la diversité des primates actuels à la recherche d’une définition qui fonctionnerait pour avancer sur la résolution de notre fameuse question.

Première évidence, nous faisons partie du groupe des primates, nous humains d’aujourd’hui, au côté des chimpanzés ou gorilles, mais aussi des tarsiers, singes hurleurs ou ouistitis. Notre plus nette caractéristique commune est d’avoir un pouce opposable aux autres doigts, le premier peut venir pincer la dernière phalange des 4 autres. C’est unique, nous ne verrez jamais une vache ou votre chat faire de même.

Pour une information toujours plus fiable face au brouhaha médiatique.
Pour la majorité des paléoanthropologues, le terme homininé réfère aux humains préhistoriques et actuels et aux chimpanzés, hominidé inclue en plus les autres grands singes actuels (gorilles et orangs-outans) et ancêtres communs à ce petit monde depuis une vingtaine de millions d’années. Les hominines comprennent le genre Homo, les Australopithèques, Paranthropes, Ardipithèques et autres Orrorin ou Sahelanthropus (des plus récents aux plus anciens, qui sont ainsi les tout premiers il y a 6 à 7 millions d’années).

Ces derniers partagent la bipédie et surtout tous les caractères anatomiques qui en découlent, crâne au-dessus de la colonne vertébrale, adaptation de cette dernière, etc. Pour une partie des chercheurs, le mot « humain » renvoie élégamment à ce dernier assemblage. L’adaptation à la bipédie serait un indicateur utile et plutôt clair de ce qui nous réunirait.

Cette approche fonctionne, c’est un intérêt non négligeable. Car d’autres niveaux de classification posent plus de problèmes. Le genre Homo est un peu le sparadrap dérangeant du paléoanthropologue. Au départ, il avait été défini pour justifier l’apparition du premier artisan, à qui on offrait aussi capacités de langage et raisonnement, Homo habilis.

Cette proposition au cœur des années 60, résiste mal à la multitude de découvertes effectuées depuis. D’un point de vue anatomique, les différences entre habilis et les espèces qui ont vécu avant lui ne sont pas flagrantes, alors que les espèces humaines qui lui succèdent sont par contre proportionnées comme les humains d’aujourd’hui. Homo habilis ressemble plus à un Australopithèque qu’à Homo erectus en somme.

Pour les capacités cognitives, rien de plus évident puisque nous savons maintenant que les plus anciens outils en pierre sont contemporains des Australopithèques. Ainsi, utiliser le mot humain pour parler de Homo nous met face à un problème. Ce genre est aujourd’hui mal défini anatomiquement, et pas vraiment justifié par des comportements particuliers.

Il serait impossible d’omettre dans cet inventaire Homo sapiens. Voici deux mots qui désignent des êtres vivants dont nous imaginons tout savoir, ou presque. Pas tout à fait en effet, car lorsqu’il s’agit de définir notre espèce, de décrire ce qui nous caractériserait, l’expérience est nettement plus ardue que prévu.

Homo sapiens est un animal, un mammifère, un primate, parmi d’autres ; un représentant du genre Homo aussi, tout en étant le dernier toujours existant, et, enfin, évidemment, le seul de l’espèce sapiens. Car, l’appellation Homo sapiens sapiens qui fut un temps utilisée ne doit plus l’être depuis que les Néandertaliens ont été classés comme une espèce différente, Homo neanderthalensis et non pas Homo sapiens neanderthalensis. ; le terme « Homme moderne » est aussi souvent employé bien qu’il n’ait pas de valeur scientifique. Très bien, mais qu’est ce qui nous définirait alors ?

Certains croient que nous sommes plus « intelligents », mais cela mérite largement discussion. Les outils ne sont pas notre apanage, aussi bien au cours de l’évolution, mais aussi puisque les grands singes actuels savent aussi utiliser ou fabriquer certains objets selon leurs besoins et ils connaissent les vertus médicinales des plantes qui les entourent.

Sommes-nous la seule espèce à avoir su parler ?
Homo sapiens, garant de la pensée et du savoir, n’a en fait probablement pas été le premier à mériter cette appellation. Depuis des centaines de milliers d’années, d’autres groupes fossiles parmi Homo erectus et neanderthalensis en particulier ont sélectionné des pierres pour leurs outils, parfois uniquement à des fins esthétiques. Ils conservaient aussi à l’occasion des curiosités de la nature, comme des fossiles ou de belles pierres, pour des raisons non utilitaires.

Si le langage articulé est un trait distinctif évident de l’humanité actuelle, son origine est difficile à dater, car ni le son ni les organes pour l’émettre ou le percevoir, comme la langue ou le cerveau, ne se fossilisent. Les indices à disposition, indirects, sont complexes à interpréter. Les ossements mis au jour, crâne, mandibule et os hyoïde (os situé au niveau de la gorge), sont utilisés pour reconstituer la forme et la position des de la gorge ou des organes internes de l’oreille.

Les humains préhistoriques depuis 2 millions d’années devaient avoir des capacités similaires aux nôtres d’après les reconstitutions 3D de ces parties anatomiques, au contraire des grands singes. Dans tous les cas, les données archéologiques suggèrent que nos prédécesseurs disposaient depuis longtemps d’un mode de communication complexe. Des activités telles que le façonnage d’outils élaborés, l’usage du feu et surtout les comportements symboliques impliquent des savoirs et des valeurs échangés et transmis.

Notre espèce n’a pas été non plus la seule à avoir établi des usages vis-à-vis des morts, puisque les Néandertaliens enterraient leurs défunts, signe de valeurs partagées, d’une marque de respect envers l’autre, peut-être de croyances dans l’au-delà. Ces exemples suffisent à montrer qu’Homo sapiens n’a pas été le seul à développer une conscience réfléchie. Ainsi, notre espèce ne se distingue que par quelques caractéristiques anatomiques (la plus marquante, et pourtant totalement inutile semble-t-il, est la présence d’un menton osseux sur la mandibule) et partage de nombreuses similarités physiques et comportementales avec d’autres êtres vivants et les autres espèces humaines préhistoriques. Bien qu’étant les derniers sur Terre, nous n’avons pas été uniques. Certains chercheurs emploient le mot humain pour référer uniquement à notre espèce, voire à ses représentants actuels. Cela ne nous facilite pas la tâche pour répondre à la question de départ et n’est pas justifié d’un point de vue scientifique.

En tant que paléoanthropologue, je suis convaincu que nous, humains d’aujourd’hui, ne sommes pas plus intelligents qu’un représentant de notre espèce qui vivait il y a 40 000 ans ou d’un de ses contemporains néandertaliens. Le niveau de capacité serait à mon avis du même ordre au regard des productions archéologiques et par comparaison avec ce que nous savons réellement faire individuellement. Notre impression de tant avoir de capacités est surtout lié à notre héritage. Écriture, imprimerie, Internet… sont autant d’étapes qui nous ont permis de constituer une base de connaissances toujours plus grande. Chacun d’entre nous n’est pas devenu plus malin, nous profitons du savoir de nos prédécesseurs et de nos contemporains. Cela nous amène d’ailleurs à identifier une particularité, celle d’être les premiers à étudier, à documenter, à chercher à comprendre tout ce qui nous entoure. Mais aussi à le détruire massivement, malheureusement.

L’origine de l’homme, Homo sapiens sapiens, confirmée en Afrique

L’origine de l’homme, Homo sapiens sapiens, confirmée en Afrique

La région initiale de l’homme moderne, homo sapiens sapiens, serait localisée dans l’actuel Botswana.  Il s’agit d’une région d’Afrique australe, dans le nord de l’actuel Botswana, où notre ancêtre commun a vécu il y a 200.000 ans avant de migrer 70.000 ans plus tard, selon une étude internationale publiée lundi dans la prestigieuse revue Nature et reprise par France Info.

« Remontant aux racines de notre arbre génétique, l’étude affirme avoir localisé pour la première fois la « patrie ancestrale » de l’homme moderne, Homo sapiens sapiens. « Nous savons depuis longtemps que l’homme moderne était apparu en Afrique il y a environ 200.000 ans. Mais nous ignorions jusqu’ici où se situait précisément cette patrie« , a déclaré l’Australienne Vanessa Hayes, auteure principale, lors d’une conférence de presse.

L’équipe de chercheurs a fondé ses travaux sur la généalogie génétique, qui permet de tracer des modèles de migrations. Elle a analysé 200 génomes mitochondriaux, marqueurs génétiques de la généalogie maternelle, prélevés sur des populations vivant actuellement en Namibie et en Afrique du Sud, une région d’Afrique depuis longtemps considérée comme étant l’un des berceaux de l’homme moderne.

Les tests ADN ont révélé la présence rare du plus ancien lignage génétique maternel, appelé « L0″, encore porté par ces populations. « En observant ce lignage, nous nous sommes demandés d’où venaient ces personnes, où vivaient-elles? Nous avons donc étudié la dispersion géographique de ce lignage« , explique Vanessa Hayes. « Nous avons fait des analyses spatiales pour remonter le temps, car à chaque fois qu’une migration intervient, c’est enregistré dans notre ADN, qui change. Il est comme une horloge de notre histoire« , poursuit la généticienne.

En comparant les génomes, les chercheurs ont réussi à isoler un ancêtre commun qui était un ancien Khoïsan, peuple de chasseur-cueilleurs vivant toujours aujourd’hui. Selon l’étude, tous les hommes vivant actuellement en Afrique et hors d’Afrique, partagent ce même ancêtre.

« Je crois que nous étions tous des Khoïsans à un moment donné« , affirme Vanessa Hayes. Ces Khoïsans, première communauté humaine moderne, auraient vécu dans la même région pendant 70.000 ans, sans en bouger. Comme le sait-on ? Parce que le génome est resté identique, sans diverger, de -200.000 ans à -130.000 ans environ.

La communauté aurait prospéré dans cette région (grande comme la Nouvelle-Zélande), située au sud du fleuve Zambèze, qui part de l’actuelle Namibie, traverse le nord du Botswana et va jusqu’au Zimbabwe.  Aujourd’hui désertique – appelée le Kalahari – elle était à l’époque humide, verdoyante et luxuriante. Des analyses géologiques combinées à des modèles climatiques ont montré qu’elle abritait un immense lac, deux fois grand comme le lac Victoria, appelé Makgadikgadi, disparu depuis.

Le climat a ensuite commencé à changer, à la faveur d’une « modification de l’orbite terrestre« , détaille Axel Timmermann, océanographe, co-auteur de l’étude. Le lac s’est disloqué, la région s’est peu à peu asséchée, et les populations ont commencé à migrer via des « corridors verts« , en direction du nord-est, puis du sud-ouest.

Ces premiers départs ont ouvert la voie à la future migration des hommes modernes hors d’Afrique. Mais certains sont restés, s’adaptant à la sécheresse. Leurs descendants y vivent toujours, et sont restés chasseurs-cueilleurs. Du fait de ce mode de vie ancestral, Vanessa Hayes se doutait que ces Khoïsans portaient en eux cet ancien lignage.

Autre signe: ils parlent un langage « à clic« , qui fait claquer certaines consonnes avec la langue. « Or nous avons que le langage à clic est le plus ancien« , souligne la chercheuse. « Les Khoïsans qui vivent ici n’ont jamais quitté la patrie ancestrale. Eux savent qu’ils ont toujours été ici, ils se le racontent de génération en génération. Moi, je devais le prouver scientifiquement au reste du monde« , se réjouit Vanessa Hayes, qui a mis dix ans à mettre au jour cette généalogie génétique. « C’est comme si on regardait un grand arbre, dont les Européens et les Asiatiques seraient des toutes petites branches au sommet« , conclut-elle. »

L’homo economicus : cet inconnu de la politique

L’homo  economicus : cet inconnu de la politique

 

Une découverte assez récente a démontré que l’homme moderne (homos sapiens) détenait environ 2 % des gènes de l’homme de Neandertal. La preuve du croisement des deux populations en concurrence pendant un temps et on sait que finalement l’homo sapiens a triomphé. Peu de traces par contre de l’homo economicus dans l’espèce que constitue l’élite politique française. La sociologie de cet élite confirme le désintérêt voire  le mépris à l’égard de la chose économique. Rares sont les élus notamment nationaux qui ont une connaissance concrète de la production. La grande majorité se compose de fonctionnaires ou assimilés et d’oligarques nourris dés le plus jeunes âges au lait de la politique. Quelques uns,  issus de profession libérale dont beaucoup d’avocats, complètent cette sociologie. Pour preuve encore dans la perspective des élections présidentielles de 2017, on peut encore observer cette quasi absence de l’Homo Economicus. Les principaux candidats déclarés potentiels sont issus de la fonction publique (Hollande, Juppé, Fillon, Bayrou, Lemaire, Dupont Aignan), sont d’anciens avocats (Sarkozy, Copé, Le Pen) ou des oligarques entrés en politique comme on entre en religion dès le plus jeune âge pour faire carrière (Valls, Mélenchon, Morano, Rama Yade). Peu ou pas de chef d’entreprise, de travailleur du secteur productif, d’agriculteur, d’employé du privé, de commerçant. Il en est de même pour les experts qui conseillent les responsables politiques. Pas étonnant dans ces conditions que la France à travers ses élus se caractérise par un sous culture  économique soulignée par Jean Tirole, prix Nobel d’économie. . Un handicap culturel qui se diffuse  aussi sein de la population. D’où cette conception marquée du sceau de l’étatisme pour la quasi-totalité des formations politiques extrêmes comprises. La France politique manifeste une vision nombrilique  du monde et veut ignorer les transformations structurelles profondes qui affectent la nature des échanges, les modes de production et les interactions internationales. Et pourtant la France est encore un grand pays exportateur même si la balance des échanges demeure déséquilibrée (exportation notamment de matériel de transport, de BTP ou encore de produits agricoles). Tous les partis politiques sont enfermés dans une vision étatique de la régulation de l’intérêt général. Au plan national comme au plan local. Pour preuve, au plan local la plupart pouvoirs économique sont encore détenus par le préfet et le champ de compétence des collectivités locales est anecdotique. Ne parlons pas du niveau national où toutes les questions économiques, sociales, environnementales et sociétales sont appréhendées de manière centraliste et forcément bureaucratique dans des ministères qui s’ignorent. Un seul exemple la fameuse loi de modernisation dite Macron 1 ;  une véritable auberge espagnole, sans vision, sans colonne vertébrale sorte de vide grenier alimenté par quelques propositions très accessoires de chaque ministère. Macron n’est cependant pas le seul responsable de l’inconsistance de sa loi puisqu’il n’a fait que reprendre la succession déjà bien avancée de l’inénarrable Montebourg. Lequel pense sans doute que s’afficher en T-shirt ou en slip tricolore  suffit à moderniser l’appareil de production et à redonner la compétitivité nécessaire à l’économie. On ne peut en vouloir cependant à Montebourg eu égard à sa formation et à son vécu, c’est aussi un ancien avocat !  La typologie de la classe politique française  constitue évidemment un handicap culturel pour la compréhension de la crise et des enjeux majeurs de la période.  Une des caractéristiques de la crise est de présenter un caractère systémique aux interactions complexes et multiples dans les champs économiques, sociaux, environnementaux, technologiques et sociétaux et cela à l’échelle internationale. L’étude trop fragmentée des phénomènes conduit à l’incohérence et inversement l’approche trop centraliste amène à une schématisation abstraite et bureaucratique. D’où l’impérative nécessité d’une sociologie politique plus représentative de la population réelle.  Malheureusement le champ politique (élus et experts)  est depuis longtemps confisqué par une  élite qui a professionnalisé la fonction élective (et les superstructures qui l’entourent) pour y faire carrière. Un champ politique  qui a perdu depuis longtemps le sens des réalités concrètes notamment économiques et sociales.

 

Référendum mariage homo : la Croatie dit non

Référendum mariage homo : la Croatie dit non

 

Selon les résultats officiels portant sur les bulletins dépouillés dans près de 99% des bureaux de vote, 65,76% des Croates ont répondu « oui » à la question de savoir si le mariage devait être inscrit dans la Constitution comme « l’union entre un homme et une femme ».  A 15H00 GMT, soit trois heures avant la fermeture des bureaux de vote, le taux de participation (26,75%) était bien inférieur à celui enregistré à la même heure (33,79%) au référendum sur l’adhésion de la Croatie à l’Union européenne en 2012, et qui à la fin du vote avait été de seulement 43%.  Dans cette ex-république yougoslave de 4,2 millions d’habitants, tout récemment devenue membre de l’UE, l’Église catholique particulièrement influente a donné son plein soutien à l’organisation de cette consultation.   »Le mariage est le fondement de la famille et de la société. Les Croates ont le droit de dire si pour eux le mariage est l’union entre un homme et une femme », a déclaré dans la journée Zeljka Markic, présidente du collectif conservateur « Au nom de la famille » qui a été à l’origine de cette consultation.  Korana Horvat, une étudiante de 24 ans, a voté « non ».   »Aucune discrimination ne peut être bénéfique, elle ouvre plutôt la voie à de nouvelles discriminations », a-t-elle dit.  Le gouvernement de centre gauche dirigé par Zoran Milanovic avait appelé ces derniers jours les citoyens à voter contre un tel amendement.   »C’est un référendum triste et insensé (…) j’espère que c’est la dernière fois que nous aurons à organiser un tel scrutin de cette manière et sur ces questions », a déclaré M. Milanovic à la presse après avoir voté.   »La Constitution devrait préciser quelles sont les questions qui peuvent être soumises à un référendum et celles qui ne devraient pas en faire l’objet, qui représentent l’intimité de la famille », a-t-il ajouté.  Mais, pour le chef du principal parti d’opposition (HDZ, droite nationaliste), Tomislav Karamarko, voter « oui » signifie « protéger les valeurs traditionnelles ».   »Il ne s’agit pas de menacer les droits des autres, mais de maintenir notre droit d’être ce que nous sommes. Malheureusement, nous devons, pour ce faire, introduire dans la Constitution quelque chose qui est naturel », a-t-il fait valoir.  Pour sa part, le chef de l’Etat, Ivo Josipovic, a noté que « la question posée était d’ordre éthique et ne changerait pas grand-chose ».   »Le message et les résultats (du scrutin) doivent néanmoins être respectés », a-t-il dit.   »Je m’aperçois que l’on utilise des méthodes démocratiques pour menacer des valeurs fondamentales de la démocratie. C’est à la majorité qu’il revient de lutter pour les droits des minorités », a estimé Eugen Pusic qui milite pour la défense des droits de l’Homme.   »Des gens qui ne peuvent rien perdre et vivent déjà mariés, veulent dicter aux autres comment ils vont vivre », s’est indigné pour sa part l’acteur Vili Matula, qui a voté « non ».  La Croatie, qui a adhéré à l’Union européenne en juillet, a parcouru un long chemin depuis sa première Gay Pride, en 2002, lorsque les participants à la marche avaient été agressés par des extrémistes.  Depuis, l’attitude envers les droits des homosexuels s’est graduellement améliorée.  En 2003, la Croatie a accordé aux couples de même sexe les mêmes droits qu’aux hétérosexuels vivant en union libre, dont une sorte de reconnaissance de la communauté de biens.




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