Archive pour le Tag 'homme'

Violences-Encore un homme atteint chez lui par un tir de trafiquants de drogue

Violences-Encore un homme atteint chez lui par un tir de trafiquants de drogue

Dans la nuit de samedi à dimanche, à Dijon, un homme est mort chez lui, touché par un tir visant son immeuble. À l’occasion d’une conférence de presse, le procureur de la République de Dijon Olivier Caracotch est revenu en détails sur les circonstances de ce drame survenu sur un point de deal du quartier Stalingrad, un lieu de trafic « référencé mais pas extrêmement actif » selon lui.

Le procureur a par ailleurs expliqué avoir vu un nombre de balles tirées « relativement impressionnant ». « Il y a beaucoup d’impacts sur la façade, ce qui montre soit la détermination des personnes passées à l’acte, soit leur inconscience totale », a-t-il détaillé.
La victime, un homme de 55 ans, résidait au premier étage de l’immeuble visé et a été touchée par une balle perdue, selon le procureur. « Il paraît relativement acquis que c’est le point de deal qui était visé et que donc ces faits sont en lien avec le trafic de drogue », affirme encore Olivier Caracotch.

Alors que différents témoignages sont en train d’être recueillis, il a été établi qu’ »au moins deux personnes » sont responsables des coups de feu, « mais peut-être plus ». À ce stade, il n’y a qu’une seule victime identifiée à déplorer.

« Il est inacceptable qu’une personne non concernée par ces tirs ait été tuée, a souligné François Rebsamen, le maire de Dijon. Des points de deal, il y en a partout en France. C’est un problème national qui gangrène notre pays, j’attends des mesures concrètes soient annoncées. »
La Direction territoriale de la police judiciaire (DTPJ) a été saisie, selon le procureur. La CRS 8, l’unité de CRS spécialisée dans le maintien de l’ordre, va être envoyée à Dijon, a ajouté le ministère de l’Intérieur.

Conflit Ukraine: Sarkozy, homme politique français ou influenceur russe

Conflit Ukraine: Sarkozy, homme politique français ou influenceur russe

Le très sérieux journal les Échos juge très surprenante les déclarations de l’ancien président français Nicolas Sarkozy, dans un livre à paraître le 22 août (« Le Temps des Tempêtes », tome II, aux éditions de l’Observatoire) et dans une interview au « Figaro Magazine » . Il estime que l’Ukraine, « trait d’union entre l’Ouest et l’Est » avec une « vocation de pont », doit rester neutre, d’autant plus que « les Russes sont des Slaves ». « Des propos d’un simplisme effarant, qu’on dirait tirés d’un manuel ‘La guerre en Ukraine pour les Nuls’ ou du café du commerce », grince un spécialiste de géopolitique.

La question se pose en effet de savoir si Sarkozy parle en tant qu’ancien responsable politique ou influencèrent des Russes. La presse a en effet révélé que Sarkozy avait bénéficié de financements russes notamment d’environ 300 000 € pour des conférences et d’un contrat de 5 millions des prestations concernant une société d’assurances.

Comme pour Fillon, qui lui aussi avait des intérêts en Russie on comprend mieux certains positionnements de leader de la droite. Sarkozy ne fait pas dans la dentelle dans son raccourci historique concernant l’Ukraine notamment Crimée ou Poutine considéré comme un chef d’État fréquentable.

Pour résumer, Sarkozy comme d’autres se rallient d’une certaine manière aux thèses de Poutine. Certains de ces responsables le font par conviction idéologique quand d’autres servent clairement les intérêts de Poutine en adoptant un statut d’influenceur au service des intérêts russes.

La justice s’interroge notamment sur un virement de 500 000 euros reçu au début de 2020 par Nicolas Sarkozy, dans le cadre d’un contrat de conseil auprès du groupe russe d’assurances Reso-Garantia. Selon Mediapart, qui a révélé l’affaire au début de 2021, « la justice cherche à vérifier si l’ancien chef de l’Etat a seulement agi comme consultant, ce qui serait parfaitement légal, ou s’il se serait adonné à des activités de lobbying potentiellement délictuelles pour le compte des oligarques russes ».

Une enquête préliminaire pour « trafic d’influence » a été ouverte contre Nicolas Sarkozy par le PNF à l’été 2020. Elle est toujours en cours.

Science et Société-La fin de homme face à l’intelligence artificielle ?

Science et Société-La fin de homme face à l’intelligence artificielle ?

Le développement de l’IA représente une menace de taille pour l’espèce humaine, analyse l’auteur de La Guerre des intelligences (voir résumé) à l’heure de ChatGPT *. Il est urgent, explique-t-il dans le Figaro, de réfléchir à ses conséquences politiques et aux moyens de cohabiter avec elle.

L’arrivée de ChatGPT a relancé le débat sur l’intelligence artificielle générale : de quoi s’agit-il ?

Laurent ALEXANDRE. – Il existe deux types d’IA qui préoccupent les chercheurs. D’abord, l’intelligence artificielle générale, qui serait légèrement supérieure à l’homme dans tous les domaines cognitifs. Ensuite, la super-intelligence artificielle, l’ASI en anglais, qui pourrait être des milliers, voire des millions, de fois supérieure à la totalité des cerveaux sur ­terre.

Faut-il croire à son émergence ou s’agit-il en réalité d’un fantasme ?

Sam Altman, le patron de ChatGPT, a écrit le mois dernier qu’il est convaincu que la super-intelligence artificielle sera là avant 2030. Il n’y a pas de certitude que nous y parviendrons, mais je constate qu’il y a de plus en plus de chercheurs, une grande majorité, même, qui sont aujourd’hui convaincus que l’IA nous dépassera dans tous les domaines.

La Guerre des intelligences -résumé ( de likedin)

Les inégalités de QI sont majoritairement génétiques (de naissance) et globalement héréditaires même si le mode de vie (malbouffe, sous-stimulation…) accentue cet état de fait. De fait, les inégalités de QI se creusent.

Après une période d’augmentation générale du QI (due à une meilleure hygiène de vie), l’effet Flynn s’est tari en occident, entrainant une baisse du QI moyen, car les personnes au meilleur QI font moins d’enfants et les personnes de faibles QI en font plus et les stimulent moins.

En Asie, l’effet Flynn bat son plein : le QI connaît une forte augmentation pour des raisons environnementales (fin de la malnutrition, éducation…).

L’Afrique devrait connaître à son tour une explosion du QI dans les prochaines décennies.

L’éducation est clef : on en est encore à l’âge de pierre. Il n’y a pas d’évaluation des méthodes (cf les débats stériles entre méthode globale et syllabique alors qu’aucune étude sérieuse n’a jamais été menée sur le sujet), process de transmission inchangé depuis des siècles/millénaires (cours magistral de groupe). Grâce aux neurosciences on va vraiment comprendre comment le cerveau apprend / les cerveaux apprennent.

On pourra alors vraiment faire de la pédagogie efficace et individualisée.

Après le QI, le QCIA

Mais au-delà du QI, le vrai enjeu va être le QCIA (quotient de compatibilité avec l’IA) car l’IA arrive à grands pas.

Aujourd’hui, on n’en est qu’aux balbutiements (l’IA est encore faible, il n’existe pas encore d’IA « forte », consciente d’elle-même) mais les développements sont extrêmement rapides.

Les nouvelles IA sont auto-apprenantes (deep-learning) et deviennent des boîtes noires. On ne sait pas vraiment comment elles fonctionnent car elles évoluent d’elles-mêmes en apprenant. Cela les différentie fondamentalement des algorithmes qui sont pré-programmés par quelqu’un, donc auditables.

Les IA apprennent grâce à la masse des données (textes, vidéos, photos, données de navigation…) dont on les nourrit.

Ce n’est pas un hasard si Google et FB sont des créateurs d’IA : avec les datas dont ils disposent, ils peuvent nourrir les IA.

L’Europe en protégeant les données utilisateurs fait prendre un retard à l’IA européenne vs la Chine ou les US.

Les IA vont rapidement remplacer le travail intellectuel (avocat, médecin…) car la masse de données qu’elles possèdent est phénoménale (ex : des millions de clichés radiologiques, des milliards de datas de santé…) et cela permet de réaliser des corrélations impossibles à un humain.

Paradoxalement, les métiers manuels diversifiés seront les derniers remplacés car un robot multitâche coûte plus cher qu’un programme informatique (le radiologue sera remplacé avant l’aide-soignante).

La fin du travail est annoncée par beaucoup, mais cette peur méconnait l’inventivité humaine : de nouveaux métiers vont apparaître autour de l’IA (comme les datascientistes, les développeurs web ou les spécialistes du retargeting n’existaient pas il y a 20 ans). Par nature, on ne peut pas prévoir ce que seront ces jobs, mais ils existeront comme après chaque révolution industrielle. Ce qu’on peut imaginer et que ces futurs emplois seront étroitement liés à l’IA, il est donc essentiel que notre intelligence soit compatible, d’où l’importance du QCIA.

L’IA est pour le court terme une formidable opportunité (elle va résoudre de nombreux problèmes bien mieux que les humains, surtout dans la santé). Le problème est qu’on ne sait pas comment elle va évoluer. Une IA forte (ie avec conscience) peut devenir dangereuse pour l’homme et comme elle sera dupliquée / répartie (via Internet) dans tous les objets connectés, elle sera difficile à tuer en cas de besoin.

Comment l’IA avec conscience se comportera-t-elle avec nous ? Cela est très difficile à prévoir.

Quel avenir pour l’humanité ?

Assez vite, l’homme va être dépassé par l’IA, alors comment rester dans la course et ne pas être asservi ?

- l’eugénisme : les humains mieux sélectionnés in-vitro seront plus intelligents et en meilleure santé (cf Bienvenue à Gattaca). Cela pose évidemment de nombreux problèmes éthiques mais les réponses à ces problèmes seront différentes selon les pays et la Chine et les US sont plus permissifs. Cependant, cette évolution sera lente alors que l’IA évolue en permanence : les humains risquent de rester à la traîne de l’IA. Enfin, maîtriser la conception des enfants doit interroger sur la capacité de survie de l’espèce humaine en tant que telle. Le hasard de la génétique (mutations non prévues) est en effet le moyen trouvé par la vie pour s’adapter, sur le long terme, à un environnement lui-même en évolution permanente (principe de l’évolution).

- l’hybridation : cette solution prônée par Elon Musk consiste à se mettre des implants cérébraux qui vont booster notre cerveau. Si l’idée est très enthousiasmante (maîtriser la connaissance sans effort ni délai), le vrai risque est la manipulation : qui produit les contenus ? seront-ils orientés ? quid du brain washing ? que se passe-t-il si nous sommes hackés ? Ces implants seraient-ils le cheval de Troie d’une véritable dictature de la pensée encore plus aboutie que 1984 ? En effet, si on peut injecter des informations directement dans notre cerveau, il sera possible également de lire nos pensées. Que reste-t-il de nous si nous n’avons même plus de refuge de notre cerveau pour penser en toute liberté ? Quel usage un gouvernement pourrait-il faire de ces informations, qui ne soit pas totalitaire ?

- projeter nos esprits dans des corps robots : la victoire ultime sur la mort. Sans corps, nous sommes immortels. Mais que restera-t-il de nous quand nous serons fusionnés avec l’IA et que la mortalité n’existera plus alors qu’elle est l’essence même de l’homme et vraisemblablement l’origine de son désir créatif ?

Le problème de toutes ces évolutions c’est qu’elles ont des effets bénéfiques individuels indéniables à court terme (moins de maladies, meilleur QI…), mais à la fois vont créer des inégalités temporaires (seuls les riches pourront au début s’offrir cela) et impliquent des changements pour l’humanité toute entière.

Dès lors que les effets bénéfiques sont importants, il sera impossible d’enrayer le développement des IA dans tous les aspects de nos vies. En effet, quel parent pourrait refuser de faire soigner son enfant par une IA plutôt qu’un médecin, si ses chances de survie sont décuplées ? Quel homme politique pourrait assumer de faire prendre à son pays un retard si énorme en terme de santé publique ?

Mais si les humains sont connectés à des implants, l’IA sera certainement dedans. Serons-nous encore des humains ? Comment ne pas être asservis par l’IA si celle-ci est déjà dans nos cerveaux ?

Les technobéats ne réfléchissent pas à plusieurs générations, trop enthousiastes de voir où leur création les mènera. Quant aux politiques ils sont complètement largués et ne comprennent rien à la technologie. De toute manière, ils ne savent pas penser à plus de deux ans.

Au final, l’IA se développe sans maîtrise, car personne ne pense ni ne parle pour l’humanité.

(A ce sujet, je recommande l’essai d’Edmund Burke « Réflexion sur la Révolution de France » qui explique sa pensée, le « conservatisme », et sa vision de la société comme un contrat entre les vivants, mais également entre les vivants, les morts et les futures générations. Il y a certainement des idées pour nourrir le débat.)

Dans tous les cas, la bataille sera gagnée par les tenants de l’hybridation (transhumanistes) car ceux qui s’hybrideront (et ils le feront même si la réglementation le leur interdit) deviendront super-intelligents et deviendront donc de-facto les leaders. Ceux qui refuseront l’hybridation seront à la traîne.

Face à une IA galopante et à l’hybridation, le rôle de l’école va changer. Notre valeur sera dans ce qui fait notre humanité puisque la connaissance sera injectable à la demande sans effort. Donc il faudra former davantage à l’esprit critique, la réflexion, la créativité. L’homme a cet avantage sur la machine de faire des erreurs et c’est des erreurs que viennent des découvertes.

International-Sarkozy, homme politique ou influenceur russe

Sarkozy, homme politique ou influenceur russe

Le très sérieux journal les Échos juge très surprenante les déclarations de l’ancien président français Nicolas Sarkozy, dans un livre à paraître le 22 août (« Le Temps des Tempêtes », tome II, aux éditions de l’Observatoire) et dans une interview au « Figaro Magazine » . Il estime que l’Ukraine, « trait d’union entre l’Ouest et l’Est » avec une « vocation de pont », doit rester neutre, d’autant plus que « les Russes sont des Slaves ». « Des propos d’un simplisme effarant, qu’on dirait tirés d’un manuel ‘La guerre en Ukraine pour les Nuls’ ou du café du commerce », grince un spécialiste de géopolitique.

La question se pose en effet de savoir si Sarkozy parle en tant qu’ancien responsable politique ou influencèrent des Russes. La presse a en effet révélé que Sarkozy avait bénéficié de financements russes notamment d’environ 300 000 € pour des conférences et d’un contrat de 5 millions des prestations concernant une société d’assurances.

Comme pour Fillon, qui lui aussi avait des intérêts en Russie on comprend mieux certains positionnements de leader de la droite. Sarkozy ne fait pas dans la dentelle dans son raccourci historique concernant l’Ukraine notamment Crimée ou Poutine considéré comme un chef d’État fréquentable.

Pour résumer, Sarkozy comme d’autres se rallient d’une certaine manière aux thèses de Poutine. Certains de ces responsables le font par conviction idéologique quand d’autres servent clairement les intérêts de Poutine en adoptant un statut d’influenceur au service des intérêts russes.

La justice s’interroge notamment sur un virement de 500 000 euros reçu au début de 2020 par Nicolas Sarkozy, dans le cadre d’un contrat de conseil auprès du groupe russe d’assurances Reso-Garantia. Selon Mediapart, qui a révélé l’affaire au début de 2021, « la justice cherche à vérifier si l’ancien chef de l’Etat a seulement agi comme consultant, ce qui serait parfaitement légal, ou s’il se serait adonné à des activités de lobbying potentiellement délictuelles pour le compte des oligarques russes ».

Une enquête préliminaire pour « trafic d’influence » a été ouverte contre Nicolas Sarkozy par le PNF à l’été 2020. Elle est toujours en cours.

Société-La fin de homme face à l’intelligence artificielle ?

Société-La fin de homme face à l’intelligence artificielle ?

Le développement de l’IA représente une menace de taille pour l’espèce humaine, analyse l’auteur de La Guerre des intelligences (voir résumé) à l’heure de ChatGPT *. Il est urgent, explique-t-il dans le Figaro, de réfléchir à ses conséquences politiques et aux moyens de cohabiter avec elle.

L’arrivée de ChatGPT a relancé le débat sur l’intelligence artificielle générale : de quoi s’agit-il ?

Laurent ALEXANDRE. – Il existe deux types d’IA qui préoccupent les chercheurs. D’abord, l’intelligence artificielle générale, qui serait légèrement supérieure à l’homme dans tous les domaines cognitifs. Ensuite, la super-intelligence artificielle, l’ASI en anglais, qui pourrait être des milliers, voire des millions, de fois supérieure à la totalité des cerveaux sur ­terre.

Faut-il croire à son émergence ou s’agit-il en réalité d’un fantasme ?

Sam Altman, le patron de ChatGPT, a écrit le mois dernier qu’il est convaincu que la super-intelligence artificielle sera là avant 2030. Il n’y a pas de certitude que nous y parviendrons, mais je constate qu’il y a de plus en plus de chercheurs, une grande majorité, même, qui sont aujourd’hui convaincus que l’IA nous dépassera dans tous les domaines.

La Guerre des intelligences -résumé ( de likedin)

Les inégalités de QI sont majoritairement génétiques (de naissance) et globalement héréditaires même si le mode de vie (malbouffe, sous-stimulation…) accentue cet état de fait. De fait, les inégalités de QI se creusent.

Après une période d’augmentation générale du QI (due à une meilleure hygiène de vie), l’effet Flynn s’est tari en occident, entrainant une baisse du QI moyen, car les personnes au meilleur QI font moins d’enfants et les personnes de faibles QI en font plus et les stimulent moins.

En Asie, l’effet Flynn bat son plein : le QI connaît une forte augmentation pour des raisons environnementales (fin de la malnutrition, éducation…).

L’Afrique devrait connaître à son tour une explosion du QI dans les prochaines décennies.

L’éducation est clef : on en est encore à l’âge de pierre. Il n’y a pas d’évaluation des méthodes (cf les débats stériles entre méthode globale et syllabique alors qu’aucune étude sérieuse n’a jamais été menée sur le sujet), process de transmission inchangé depuis des siècles/millénaires (cours magistral de groupe). Grâce aux neurosciences on va vraiment comprendre comment le cerveau apprend / les cerveaux apprennent.

On pourra alors vraiment faire de la pédagogie efficace et individualisée.

Après le QI, le QCIA

Mais au-delà du QI, le vrai enjeu va être le QCIA (quotient de compatibilité avec l’IA) car l’IA arrive à grands pas.

Aujourd’hui, on n’en est qu’aux balbutiements (l’IA est encore faible, il n’existe pas encore d’IA « forte », consciente d’elle-même) mais les développements sont extrêmement rapides.

Les nouvelles IA sont auto-apprenantes (deep-learning) et deviennent des boîtes noires. On ne sait pas vraiment comment elles fonctionnent car elles évoluent d’elles-mêmes en apprenant. Cela les différentie fondamentalement des algorithmes qui sont pré-programmés par quelqu’un, donc auditables.

Les IA apprennent grâce à la masse des données (textes, vidéos, photos, données de navigation…) dont on les nourrit.

Ce n’est pas un hasard si Google et FB sont des créateurs d’IA : avec les datas dont ils disposent, ils peuvent nourrir les IA.

L’Europe en protégeant les données utilisateurs fait prendre un retard à l’IA européenne vs la Chine ou les US.

Les IA vont rapidement remplacer le travail intellectuel (avocat, médecin…) car la masse de données qu’elles possèdent est phénoménale (ex : des millions de clichés radiologiques, des milliards de datas de santé…) et cela permet de réaliser des corrélations impossibles à un humain.

Paradoxalement, les métiers manuels diversifiés seront les derniers remplacés car un robot multitâche coûte plus cher qu’un programme informatique (le radiologue sera remplacé avant l’aide-soignante).

La fin du travail est annoncée par beaucoup, mais cette peur méconnait l’inventivité humaine : de nouveaux métiers vont apparaître autour de l’IA (comme les datascientistes, les développeurs web ou les spécialistes du retargeting n’existaient pas il y a 20 ans). Par nature, on ne peut pas prévoir ce que seront ces jobs, mais ils existeront comme après chaque révolution industrielle. Ce qu’on peut imaginer et que ces futurs emplois seront étroitement liés à l’IA, il est donc essentiel que notre intelligence soit compatible, d’où l’importance du QCIA.

L’IA est pour le court terme une formidable opportunité (elle va résoudre de nombreux problèmes bien mieux que les humains, surtout dans la santé). Le problème est qu’on ne sait pas comment elle va évoluer. Une IA forte (ie avec conscience) peut devenir dangereuse pour l’homme et comme elle sera dupliquée / répartie (via Internet) dans tous les objets connectés, elle sera difficile à tuer en cas de besoin.

Comment l’IA avec conscience se comportera-t-elle avec nous ? Cela est très difficile à prévoir.

Quel avenir pour l’humanité ?

Assez vite, l’homme va être dépassé par l’IA, alors comment rester dans la course et ne pas être asservi ?

- l’eugénisme : les humains mieux sélectionnés in-vitro seront plus intelligents et en meilleure santé (cf Bienvenue à Gattaca). Cela pose évidemment de nombreux problèmes éthiques mais les réponses à ces problèmes seront différentes selon les pays et la Chine et les US sont plus permissifs. Cependant, cette évolution sera lente alors que l’IA évolue en permanence : les humains risquent de rester à la traîne de l’IA. Enfin, maîtriser la conception des enfants doit interroger sur la capacité de survie de l’espèce humaine en tant que telle. Le hasard de la génétique (mutations non prévues) est en effet le moyen trouvé par la vie pour s’adapter, sur le long terme, à un environnement lui-même en évolution permanente (principe de l’évolution).

- l’hybridation : cette solution prônée par Elon Musk consiste à se mettre des implants cérébraux qui vont booster notre cerveau. Si l’idée est très enthousiasmante (maîtriser la connaissance sans effort ni délai), le vrai risque est la manipulation : qui produit les contenus ? seront-ils orientés ? quid du brain washing ? que se passe-t-il si nous sommes hackés ? Ces implants seraient-ils le cheval de Troie d’une véritable dictature de la pensée encore plus aboutie que 1984 ? En effet, si on peut injecter des informations directement dans notre cerveau, il sera possible également de lire nos pensées. Que reste-t-il de nous si nous n’avons même plus de refuge de notre cerveau pour penser en toute liberté ? Quel usage un gouvernement pourrait-il faire de ces informations, qui ne soit pas totalitaire ?

- projeter nos esprits dans des corps robots : la victoire ultime sur la mort. Sans corps, nous sommes immortels. Mais que restera-t-il de nous quand nous serons fusionnés avec l’IA et que la mortalité n’existera plus alors qu’elle est l’essence même de l’homme et vraisemblablement l’origine de son désir créatif ?

Le problème de toutes ces évolutions c’est qu’elles ont des effets bénéfiques individuels indéniables à court terme (moins de maladies, meilleur QI…), mais à la fois vont créer des inégalités temporaires (seuls les riches pourront au début s’offrir cela) et impliquent des changements pour l’humanité toute entière.

Dès lors que les effets bénéfiques sont importants, il sera impossible d’enrayer le développement des IA dans tous les aspects de nos vies. En effet, quel parent pourrait refuser de faire soigner son enfant par une IA plutôt qu’un médecin, si ses chances de survie sont décuplées ? Quel homme politique pourrait assumer de faire prendre à son pays un retard si énorme en terme de santé publique ?

Mais si les humains sont connectés à des implants, l’IA sera certainement dedans. Serons-nous encore des humains ? Comment ne pas être asservis par l’IA si celle-ci est déjà dans nos cerveaux ?

Les technobéats ne réfléchissent pas à plusieurs générations, trop enthousiastes de voir où leur création les mènera. Quant aux politiques ils sont complètement largués et ne comprennent rien à la technologie. De toute manière, ils ne savent pas penser à plus de deux ans.

Au final, l’IA se développe sans maîtrise, car personne ne pense ni ne parle pour l’humanité.

(A ce sujet, je recommande l’essai d’Edmund Burke « Réflexion sur la Révolution de France » qui explique sa pensée, le « conservatisme », et sa vision de la société comme un contrat entre les vivants, mais également entre les vivants, les morts et les futures générations. Il y a certainement des idées pour nourrir le débat.)

Dans tous les cas, la bataille sera gagnée par les tenants de l’hybridation (transhumanistes) car ceux qui s’hybrideront (et ils le feront même si la réglementation le leur interdit) deviendront super-intelligents et deviendront donc de-facto les leaders. Ceux qui refuseront l’hybridation seront à la traîne.

Face à une IA galopante et à l’hybridation, le rôle de l’école va changer. Notre valeur sera dans ce qui fait notre humanité puisque la connaissance sera injectable à la demande sans effort. Donc il faudra former davantage à l’esprit critique, la réflexion, la créativité. L’homme a cet avantage sur la machine de faire des erreurs et c’est des erreurs que viennent des découvertes.

Sarkozy, homme politique français ou influenceur russe

Sarkozy, homme politique français ou influenceur russe

Le très sérieux journal les Échos juge très surprenante les déclarations de l’ancien président français Nicolas Sarkozy, dans un livre à paraître le 22 août (« Le Temps des Tempêtes », tome II, aux éditions de l’Observatoire) et dans une interview au « Figaro Magazine » . Sarkosy estime que l’Ukraine, « trait d’union entre l’Ouest et l’Est » avec une « vocation de pont », doit rester neutre, d’autant plus que « les Russes sont des Slaves ». « Des propos d’un simplisme effarant, qu’on dirait tirés d’un manuel ‘La guerre en Ukraine pour les Nuls’ ou du café du commerce », grince un spécialiste de géopolitique
.

La question se pose en effet de savoir si Sarkozy parle en tant qu’ancien responsable politique ou influenceur des Russes. La presse a en effet révélé que Sarkozy avait bénéficié de financements russes notamment d’environ 300 000 € pour des conférences et d’un contrat de 5 millions des prestations concernant une société d’assurances.

Comme pour Fillon, qui lui aussi avait des intérêts en Russie, on comprend mieux certains positionnements de leader de la droite. Sarkozy ne fait pas dans la dentelle dans son raccourci historique concernant l’Ukraine notamment Crimée ou Poutine considéré comme un chef d’État fréquentable.

Pour résumer, Sarkozy comme d’autres se rallient d’une certaine manière aux thèses de Poutine. Certains de ces responsables le font par conviction idéologique quand d’autres servent clairement les intérêts de Poutine en adoptant un statut d’influenceur au service des intérêts russes.

La justice s’interroge notamment sur un virement de 500 000 euros reçu au début de 2020 par Nicolas Sarkozy, dans le cadre d’un contrat de conseil auprès du groupe russe d’assurances Reso-Garantia. Selon Mediapart, qui a révélé l’affaire au début de 2021, « la justice cherche à vérifier si l’ancien chef de l’Etat a seulement agi comme consultant, ce qui serait parfaitement légal, ou s’il se serait adonné à des activités de lobbying potentiellement délictuelles pour le compte des oligarques russes ».

Société-La fin de l’homme face à l »intelligence artificielle ?

Société-La fin de l’homme face à l’IA ?

Le développement de l’IA représente une menace de taille pour l’espèce humaine, analyse l’auteur de La Guerre des intelligences (voir résumé) à l’heure de ChatGPT *. Il est urgent, explique-t-il dans le Figaro, de réfléchir à ses conséquences politiques et aux moyens de cohabiter avec elle.

L’arrivée de ChatGPT a relancé le débat sur l’intelligence artificielle générale : de quoi s’agit-il ?

Laurent ALEXANDRE. – Il existe deux types d’IA qui préoccupent les chercheurs. D’abord, l’intelligence artificielle générale, qui serait légèrement supérieure à l’homme dans tous les domaines cognitifs. Ensuite, la super-intelligence artificielle, l’ASI en anglais, qui pourrait être des milliers, voire des millions, de fois supérieure à la totalité des cerveaux sur ­terre.

Faut-il croire à son émergence ou s’agit-il en réalité d’un fantasme ?

Sam Altman, le patron de ChatGPT, a écrit le mois dernier qu’il est convaincu que la super-intelligence artificielle sera là avant 2030. Il n’y a pas de certitude que nous y parviendrons, mais je constate qu’il y a de plus en plus de chercheurs, une grande majorité, même, qui sont aujourd’hui convaincus que l’IA nous dépassera dans tous les domaines.

La Guerre des intelligences -résumé ( de likedin)

Les inégalités de QI sont majoritairement génétiques (de naissance) et globalement héréditaires même si le mode de vie (malbouffe, sous-stimulation…) accentue cet état de fait. De fait, les inégalités de QI se creusent.

Après une période d’augmentation générale du QI (due à une meilleure hygiène de vie), l’effet Flynn s’est tari en occident, entrainant une baisse du QI moyen, car les personnes au meilleur QI font moins d’enfants et les personnes de faibles QI en font plus et les stimulent moins.

En Asie, l’effet Flynn bat son plein : le QI connaît une forte augmentation pour des raisons environnementales (fin de la malnutrition, éducation…).

L’Afrique devrait connaître à son tour une explosion du QI dans les prochaines décennies.

L’éducation est clef : on en est encore à l’âge de pierre. Il n’y a pas d’évaluation des méthodes (cf les débats stériles entre méthode globale et syllabique alors qu’aucune étude sérieuse n’a jamais été menée sur le sujet), process de transmission inchangé depuis des siècles/millénaires (cours magistral de groupe). Grâce aux neurosciences on va vraiment comprendre comment le cerveau apprend / les cerveaux apprennent.

On pourra alors vraiment faire de la pédagogie efficace et individualisée.

Après le QI, le QCIA

Mais au-delà du QI, le vrai enjeu va être le QCIA (quotient de compatibilité avec l’IA) car l’IA arrive à grands pas.

Aujourd’hui, on n’en est qu’aux balbutiements (l’IA est encore faible, il n’existe pas encore d’IA « forte », consciente d’elle-même) mais les développements sont extrêmement rapides.

Les nouvelles IA sont auto-apprenantes (deep-learning) et deviennent des boîtes noires. On ne sait pas vraiment comment elles fonctionnent car elles évoluent d’elles-mêmes en apprenant. Cela les différentie fondamentalement des algorithmes qui sont pré-programmés par quelqu’un, donc auditables.

Les IA apprennent grâce à la masse des données (textes, vidéos, photos, données de navigation…) dont on les nourrit.

Ce n’est pas un hasard si Google et FB sont des créateurs d’IA : avec les datas dont ils disposent, ils peuvent nourrir les IA.

L’Europe en protégeant les données utilisateurs fait prendre un retard à l’IA européenne vs la Chine ou les US.

Les IA vont rapidement remplacer le travail intellectuel (avocat, médecin…) car la masse de données qu’elles possèdent est phénoménale (ex : des millions de clichés radiologiques, des milliards de datas de santé…) et cela permet de réaliser des corrélations impossibles à un humain.

Paradoxalement, les métiers manuels diversifiés seront les derniers remplacés car un robot multitâche coûte plus cher qu’un programme informatique (le radiologue sera remplacé avant l’aide-soignante).

La fin du travail est annoncée par beaucoup, mais cette peur méconnait l’inventivité humaine : de nouveaux métiers vont apparaître autour de l’IA (comme les datascientistes, les développeurs web ou les spécialistes du retargeting n’existaient pas il y a 20 ans). Par nature, on ne peut pas prévoir ce que seront ces jobs, mais ils existeront comme après chaque révolution industrielle. Ce qu’on peut imaginer et que ces futurs emplois seront étroitement liés à l’IA, il est donc essentiel que notre intelligence soit compatible, d’où l’importance du QCIA.

L’IA est pour le court terme une formidable opportunité (elle va résoudre de nombreux problèmes bien mieux que les humains, surtout dans la santé). Le problème est qu’on ne sait pas comment elle va évoluer. Une IA forte (ie avec conscience) peut devenir dangereuse pour l’homme et comme elle sera dupliquée / répartie (via Internet) dans tous les objets connectés, elle sera difficile à tuer en cas de besoin.

Comment l’IA avec conscience se comportera-t-elle avec nous ? Cela est très difficile à prévoir.

Quel avenir pour l’humanité ?

Assez vite, l’homme va être dépassé par l’IA, alors comment rester dans la course et ne pas être asservi ?

- l’eugénisme : les humains mieux sélectionnés in-vitro seront plus intelligents et en meilleure santé (cf Bienvenue à Gattaca). Cela pose évidemment de nombreux problèmes éthiques mais les réponses à ces problèmes seront différentes selon les pays et la Chine et les US sont plus permissifs. Cependant, cette évolution sera lente alors que l’IA évolue en permanence : les humains risquent de rester à la traîne de l’IA. Enfin, maîtriser la conception des enfants doit interroger sur la capacité de survie de l’espèce humaine en tant que telle. Le hasard de la génétique (mutations non prévues) est en effet le moyen trouvé par la vie pour s’adapter, sur le long terme, à un environnement lui-même en évolution permanente (principe de l’évolution).

- l’hybridation : cette solution prônée par Elon Musk consiste à se mettre des implants cérébraux qui vont booster notre cerveau. Si l’idée est très enthousiasmante (maîtriser la connaissance sans effort ni délai), le vrai risque est la manipulation : qui produit les contenus ? seront-ils orientés ? quid du brain washing ? que se passe-t-il si nous sommes hackés ? Ces implants seraient-ils le cheval de Troie d’une véritable dictature de la pensée encore plus aboutie que 1984 ? En effet, si on peut injecter des informations directement dans notre cerveau, il sera possible également de lire nos pensées. Que reste-t-il de nous si nous n’avons même plus de refuge de notre cerveau pour penser en toute liberté ? Quel usage un gouvernement pourrait-il faire de ces informations, qui ne soit pas totalitaire ?

- projeter nos esprits dans des corps robots : la victoire ultime sur la mort. Sans corps, nous sommes immortels. Mais que restera-t-il de nous quand nous serons fusionnés avec l’IA et que la mortalité n’existera plus alors qu’elle est l’essence même de l’homme et vraisemblablement l’origine de son désir créatif ?

Le problème de toutes ces évolutions c’est qu’elles ont des effets bénéfiques individuels indéniables à court terme (moins de maladies, meilleur QI…), mais à la fois vont créer des inégalités temporaires (seuls les riches pourront au début s’offrir cela) et impliquent des changements pour l’humanité toute entière.

Dès lors que les effets bénéfiques sont importants, il sera impossible d’enrayer le développement des IA dans tous les aspects de nos vies. En effet, quel parent pourrait refuser de faire soigner son enfant par une IA plutôt qu’un médecin, si ses chances de survie sont décuplées ? Quel homme politique pourrait assumer de faire prendre à son pays un retard si énorme en terme de santé publique ?

Mais si les humains sont connectés à des implants, l’IA sera certainement dedans. Serons-nous encore des humains ? Comment ne pas être asservis par l’IA si celle-ci est déjà dans nos cerveaux ?

Les technobéats ne réfléchissent pas à plusieurs générations, trop enthousiastes de voir où leur création les mènera. Quant aux politiques ils sont complètement largués et ne comprennent rien à la technologie. De toute manière, ils ne savent pas penser à plus de deux ans.

Au final, l’IA se développe sans maîtrise, car personne ne pense ni ne parle pour l’humanité.

(A ce sujet, je recommande l’essai d’Edmund Burke « Réflexion sur la Révolution de France » qui explique sa pensée, le « conservatisme », et sa vision de la société comme un contrat entre les vivants, mais également entre les vivants, les morts et les futures générations. Il y a certainement des idées pour nourrir le débat.)

Dans tous les cas, la bataille sera gagnée par les tenants de l’hybridation (transhumanistes) car ceux qui s’hybrideront (et ils le feront même si la réglementation le leur interdit) deviendront super-intelligents et deviendront donc de-facto les leaders. Ceux qui refuseront l’hybridation seront à la traîne.

Face à une IA galopante et à l’hybridation, le rôle de l’école va changer. Notre valeur sera dans ce qui fait notre humanité puisque la connaissance sera injectable à la demande sans effort. Donc il faudra former davantage à l’esprit critique, la réflexion, la créativité. L’homme a cet avantage sur la machine de faire des erreurs et c’est des erreurs que viennent des découvertes.

Société-La fin de homme face à l’IA ?

Société-La fin de homme face à l’IA ?

Le développement de l’IA représente une menace de taille pour l’espèce humaine, analyse l’auteur de La Guerre des intelligences (voir résumé) à l’heure de ChatGPT *. Il est urgent, explique-t-il dans le Figaro, de réfléchir à ses conséquences politiques et aux moyens de cohabiter avec elle.

L’arrivée de ChatGPT a relancé le débat sur l’intelligence artificielle générale : de quoi s’agit-il ?

Laurent ALEXANDRE. – Il existe deux types d’IA qui préoccupent les chercheurs. D’abord, l’intelligence artificielle générale, qui serait légèrement supérieure à l’homme dans tous les domaines cognitifs. Ensuite, la super-intelligence artificielle, l’ASI en anglais, qui pourrait être des milliers, voire des millions, de fois supérieure à la totalité des cerveaux sur ­terre.

Faut-il croire à son émergence ou s’agit-il en réalité d’un fantasme ?

Sam Altman, le patron de ChatGPT, a écrit le mois dernier qu’il est convaincu que la super-intelligence artificielle sera là avant 2030. Il n’y a pas de certitude que nous y parviendrons, mais je constate qu’il y a de plus en plus de chercheurs, une grande majorité, même, qui sont aujourd’hui convaincus que l’IA nous dépassera dans tous les domaines.

La Guerre des intelligences -résumé ( de likedin)

Les inégalités de QI sont majoritairement génétiques (de naissance) et globalement héréditaires même si le mode de vie (malbouffe, sous-stimulation…) accentue cet état de fait. De fait, les inégalités de QI se creusent.

Après une période d’augmentation générale du QI (due à une meilleure hygiène de vie), l’effet Flynn s’est tari en occident, entrainant une baisse du QI moyen, car les personnes au meilleur QI font moins d’enfants et les personnes de faibles QI en font plus et les stimulent moins.

En Asie, l’effet Flynn bat son plein : le QI connaît une forte augmentation pour des raisons environnementales (fin de la malnutrition, éducation…).

L’Afrique devrait connaître à son tour une explosion du QI dans les prochaines décennies.

L’éducation est clef : on en est encore à l’âge de pierre. Il n’y a pas d’évaluation des méthodes (cf les débats stériles entre méthode globale et syllabique alors qu’aucune étude sérieuse n’a jamais été menée sur le sujet), process de transmission inchangé depuis des siècles/millénaires (cours magistral de groupe). Grâce aux neurosciences on va vraiment comprendre comment le cerveau apprend / les cerveaux apprennent.

On pourra alors vraiment faire de la pédagogie efficace et individualisée.

Après le QI, le QCIA

Mais au-delà du QI, le vrai enjeu va être le QCIA (quotient de compatibilité avec l’IA) car l’IA arrive à grands pas.

Aujourd’hui, on n’en est qu’aux balbutiements (l’IA est encore faible, il n’existe pas encore d’IA « forte », consciente d’elle-même) mais les développements sont extrêmement rapides.

Les nouvelles IA sont auto-apprenantes (deep-learning) et deviennent des boîtes noires. On ne sait pas vraiment comment elles fonctionnent car elles évoluent d’elles-mêmes en apprenant. Cela les différentie fondamentalement des algorithmes qui sont pré-programmés par quelqu’un, donc auditables.

Les IA apprennent grâce à la masse des données (textes, vidéos, photos, données de navigation…) dont on les nourrit.

Ce n’est pas un hasard si Google et FB sont des créateurs d’IA : avec les datas dont ils disposent, ils peuvent nourrir les IA.

L’Europe en protégeant les données utilisateurs fait prendre un retard à l’IA européenne vs la Chine ou les US.

Les IA vont rapidement remplacer le travail intellectuel (avocat, médecin…) car la masse de données qu’elles possèdent est phénoménale (ex : des millions de clichés radiologiques, des milliards de datas de santé…) et cela permet de réaliser des corrélations impossibles à un humain.

Paradoxalement, les métiers manuels diversifiés seront les derniers remplacés car un robot multitâche coûte plus cher qu’un programme informatique (le radiologue sera remplacé avant l’aide-soignante).

La fin du travail est annoncée par beaucoup, mais cette peur méconnait l’inventivité humaine : de nouveaux métiers vont apparaître autour de l’IA (comme les datascientistes, les développeurs web ou les spécialistes du retargeting n’existaient pas il y a 20 ans). Par nature, on ne peut pas prévoir ce que seront ces jobs, mais ils existeront comme après chaque révolution industrielle. Ce qu’on peut imaginer et que ces futurs emplois seront étroitement liés à l’IA, il est donc essentiel que notre intelligence soit compatible, d’où l’importance du QCIA.

L’IA est pour le court terme une formidable opportunité (elle va résoudre de nombreux problèmes bien mieux que les humains, surtout dans la santé). Le problème est qu’on ne sait pas comment elle va évoluer. Une IA forte (ie avec conscience) peut devenir dangereuse pour l’homme et comme elle sera dupliquée / répartie (via Internet) dans tous les objets connectés, elle sera difficile à tuer en cas de besoin.

Comment l’IA avec conscience se comportera-t-elle avec nous ? Cela est très difficile à prévoir.

Quel avenir pour l’humanité ?

Assez vite, l’homme va être dépassé par l’IA, alors comment rester dans la course et ne pas être asservi ?

- l’eugénisme : les humains mieux sélectionnés in-vitro seront plus intelligents et en meilleure santé (cf Bienvenue à Gattaca). Cela pose évidemment de nombreux problèmes éthiques mais les réponses à ces problèmes seront différentes selon les pays et la Chine et les US sont plus permissifs. Cependant, cette évolution sera lente alors que l’IA évolue en permanence : les humains risquent de rester à la traîne de l’IA. Enfin, maîtriser la conception des enfants doit interroger sur la capacité de survie de l’espèce humaine en tant que telle. Le hasard de la génétique (mutations non prévues) est en effet le moyen trouvé par la vie pour s’adapter, sur le long terme, à un environnement lui-même en évolution permanente (principe de l’évolution).

- l’hybridation : cette solution prônée par Elon Musk consiste à se mettre des implants cérébraux qui vont booster notre cerveau. Si l’idée est très enthousiasmante (maîtriser la connaissance sans effort ni délai), le vrai risque est la manipulation : qui produit les contenus ? seront-ils orientés ? quid du brain washing ? que se passe-t-il si nous sommes hackés ? Ces implants seraient-ils le cheval de Troie d’une véritable dictature de la pensée encore plus aboutie que 1984 ? En effet, si on peut injecter des informations directement dans notre cerveau, il sera possible également de lire nos pensées. Que reste-t-il de nous si nous n’avons même plus de refuge de notre cerveau pour penser en toute liberté ? Quel usage un gouvernement pourrait-il faire de ces informations, qui ne soit pas totalitaire ?

- projeter nos esprits dans des corps robots : la victoire ultime sur la mort. Sans corps, nous sommes immortels. Mais que restera-t-il de nous quand nous serons fusionnés avec l’IA et que la mortalité n’existera plus alors qu’elle est l’essence même de l’homme et vraisemblablement l’origine de son désir créatif ?

Le problème de toutes ces évolutions c’est qu’elles ont des effets bénéfiques individuels indéniables à court terme (moins de maladies, meilleur QI…), mais à la fois vont créer des inégalités temporaires (seuls les riches pourront au début s’offrir cela) et impliquent des changements pour l’humanité toute entière.

Dès lors que les effets bénéfiques sont importants, il sera impossible d’enrayer le développement des IA dans tous les aspects de nos vies. En effet, quel parent pourrait refuser de faire soigner son enfant par une IA plutôt qu’un médecin, si ses chances de survie sont décuplées ? Quel homme politique pourrait assumer de faire prendre à son pays un retard si énorme en terme de santé publique ?

Mais si les humains sont connectés à des implants, l’IA sera certainement dedans. Serons-nous encore des humains ? Comment ne pas être asservis par l’IA si celle-ci est déjà dans nos cerveaux ?

Les technobéats ne réfléchissent pas à plusieurs générations, trop enthousiastes de voir où leur création les mènera. Quant aux politiques ils sont complètement largués et ne comprennent rien à la technologie. De toute manière, ils ne savent pas penser à plus de deux ans.

Au final, l’IA se développe sans maîtrise, car personne ne pense ni ne parle pour l’humanité.

(A ce sujet, je recommande l’essai d’Edmund Burke « Réflexion sur la Révolution de France » qui explique sa pensée, le « conservatisme », et sa vision de la société comme un contrat entre les vivants, mais également entre les vivants, les morts et les futures générations. Il y a certainement des idées pour nourrir le débat.)

Dans tous les cas, la bataille sera gagnée par les tenants de l’hybridation (transhumanistes) car ceux qui s’hybrideront (et ils le feront même si la réglementation le leur interdit) deviendront super-intelligents et deviendront donc de-facto les leaders. Ceux qui refuseront l’hybridation seront à la traîne.

Face à une IA galopante et à l’hybridation, le rôle de l’école va changer. Notre valeur sera dans ce qui fait notre humanité puisque la connaissance sera injectable à la demande sans effort. Donc il faudra former davantage à l’esprit critique, la réflexion, la créativité. L’homme a cet avantage sur la machine de faire des erreurs et c’est des erreurs que viennent des découvertes.

La fin de homme face à l’IA ?

La fin de homme face à l’IA ?

Le développement de l’IA représente une menace de taille pour l’espèce humaine, analyse l’auteur de La Guerre des intelligences (voir résumé) à l’heure de ChatGPT *. Il est urgent, explique-t-il dans le Figaro, de réfléchir à ses conséquences politiques et aux moyens de cohabiter avec elle.

L’arrivée de ChatGPT a relancé le débat sur l’intelligence artificielle générale : de quoi s’agit-il ?

Laurent ALEXANDRE. – Il existe deux types d’IA qui préoccupent les chercheurs. D’abord, l’intelligence artificielle générale, qui serait légèrement supérieure à l’homme dans tous les domaines cognitifs. Ensuite, la super-intelligence artificielle, l’ASI en anglais, qui pourrait être des milliers, voire des millions, de fois supérieure à la totalité des cerveaux sur ­terre.

Faut-il croire à son émergence ou s’agit-il en réalité d’un fantasme ?

Sam Altman, le patron de ChatGPT, a écrit le mois dernier qu’il est convaincu que la super-intelligence artificielle sera là avant 2030. Il n’y a pas de certitude que nous y parviendrons, mais je constate qu’il y a de plus en plus de chercheurs, une grande majorité, même, qui sont aujourd’hui convaincus que l’IA nous dépassera dans tous les domaines.

La Guerre des intelligences -résumé ( de likedin)

Les inégalités de QI sont majoritairement génétiques (de naissance) et globalement héréditaires même si le mode de vie (malbouffe, sous-stimulation…) accentue cet état de fait. De fait, les inégalités de QI se creusent.

Après une période d’augmentation générale du QI (due à une meilleure hygiène de vie), l’effet Flynn s’est tari en occident, entrainant une baisse du QI moyen, car les personnes au meilleur QI font moins d’enfants et les personnes de faibles QI en font plus et les stimulent moins.

En Asie, l’effet Flynn bat son plein : le QI connaît une forte augmentation pour des raisons environnementales (fin de la malnutrition, éducation…).

L’Afrique devrait connaître à son tour une explosion du QI dans les prochaines décennies.

L’éducation est clef : on en est encore à l’âge de pierre. Il n’y a pas d’évaluation des méthodes (cf les débats stériles entre méthode globale et syllabique alors qu’aucune étude sérieuse n’a jamais été menée sur le sujet), process de transmission inchangé depuis des siècles/millénaires (cours magistral de groupe). Grâce aux neurosciences on va vraiment comprendre comment le cerveau apprend / les cerveaux apprennent.

On pourra alors vraiment faire de la pédagogie efficace et individualisée.

Après le QI, le QCIA

Mais au-delà du QI, le vrai enjeu va être le QCIA (quotient de compatibilité avec l’IA) car l’IA arrive à grands pas.

Aujourd’hui, on n’en est qu’aux balbutiements (l’IA est encore faible, il n’existe pas encore d’IA « forte », consciente d’elle-même) mais les développements sont extrêmement rapides.

Les nouvelles IA sont auto-apprenantes (deep-learning) et deviennent des boîtes noires. On ne sait pas vraiment comment elles fonctionnent car elles évoluent d’elles-mêmes en apprenant. Cela les différentie fondamentalement des algorithmes qui sont pré-programmés par quelqu’un, donc auditables.

Les IA apprennent grâce à la masse des données (textes, vidéos, photos, données de navigation…) dont on les nourrit.

Ce n’est pas un hasard si Google et FB sont des créateurs d’IA : avec les datas dont ils disposent, ils peuvent nourrir les IA.

L’Europe en protégeant les données utilisateurs fait prendre un retard à l’IA européenne vs la Chine ou les US.

Les IA vont rapidement remplacer le travail intellectuel (avocat, médecin…) car la masse de données qu’elles possèdent est phénoménale (ex : des millions de clichés radiologiques, des milliards de datas de santé…) et cela permet de réaliser des corrélations impossibles à un humain.

Paradoxalement, les métiers manuels diversifiés seront les derniers remplacés car un robot multitâche coûte plus cher qu’un programme informatique (le radiologue sera remplacé avant l’aide-soignante).

La fin du travail est annoncée par beaucoup, mais cette peur méconnait l’inventivité humaine : de nouveaux métiers vont apparaître autour de l’IA (comme les datascientistes, les développeurs web ou les spécialistes du retargeting n’existaient pas il y a 20 ans). Par nature, on ne peut pas prévoir ce que seront ces jobs, mais ils existeront comme après chaque révolution industrielle. Ce qu’on peut imaginer et que ces futurs emplois seront étroitement liés à l’IA, il est donc essentiel que notre intelligence soit compatible, d’où l’importance du QCIA.

L’IA est pour le court terme une formidable opportunité (elle va résoudre de nombreux problèmes bien mieux que les humains, surtout dans la santé). Le problème est qu’on ne sait pas comment elle va évoluer. Une IA forte (ie avec conscience) peut devenir dangereuse pour l’homme et comme elle sera dupliquée / répartie (via Internet) dans tous les objets connectés, elle sera difficile à tuer en cas de besoin.

Comment l’IA avec conscience se comportera-t-elle avec nous ? Cela est très difficile à prévoir.

Quel avenir pour l’humanité ?

Assez vite, l’homme va être dépassé par l’IA, alors comment rester dans la course et ne pas être asservi ?

- l’eugénisme : les humains mieux sélectionnés in-vitro seront plus intelligents et en meilleure santé (cf Bienvenue à Gattaca). Cela pose évidemment de nombreux problèmes éthiques mais les réponses à ces problèmes seront différentes selon les pays et la Chine et les US sont plus permissifs. Cependant, cette évolution sera lente alors que l’IA évolue en permanence : les humains risquent de rester à la traîne de l’IA. Enfin, maîtriser la conception des enfants doit interroger sur la capacité de survie de l’espèce humaine en tant que telle. Le hasard de la génétique (mutations non prévues) est en effet le moyen trouvé par la vie pour s’adapter, sur le long terme, à un environnement lui-même en évolution permanente (principe de l’évolution).

- l’hybridation : cette solution prônée par Elon Musk consiste à se mettre des implants cérébraux qui vont booster notre cerveau. Si l’idée est très enthousiasmante (maîtriser la connaissance sans effort ni délai), le vrai risque est la manipulation : qui produit les contenus ? seront-ils orientés ? quid du brain washing ? que se passe-t-il si nous sommes hackés ? Ces implants seraient-ils le cheval de Troie d’une véritable dictature de la pensée encore plus aboutie que 1984 ? En effet, si on peut injecter des informations directement dans notre cerveau, il sera possible également de lire nos pensées. Que reste-t-il de nous si nous n’avons même plus de refuge de notre cerveau pour penser en toute liberté ? Quel usage un gouvernement pourrait-il faire de ces informations, qui ne soit pas totalitaire ?

- projeter nos esprits dans des corps robots : la victoire ultime sur la mort. Sans corps, nous sommes immortels. Mais que restera-t-il de nous quand nous serons fusionnés avec l’IA et que la mortalité n’existera plus alors qu’elle est l’essence même de l’homme et vraisemblablement l’origine de son désir créatif ?

Le problème de toutes ces évolutions c’est qu’elles ont des effets bénéfiques individuels indéniables à court terme (moins de maladies, meilleur QI…), mais à la fois vont créer des inégalités temporaires (seuls les riches pourront au début s’offrir cela) et impliquent des changements pour l’humanité toute entière.

Dès lors que les effets bénéfiques sont importants, il sera impossible d’enrayer le développement des IA dans tous les aspects de nos vies. En effet, quel parent pourrait refuser de faire soigner son enfant par une IA plutôt qu’un médecin, si ses chances de survie sont décuplées ? Quel homme politique pourrait assumer de faire prendre à son pays un retard si énorme en terme de santé publique ?

Mais si les humains sont connectés à des implants, l’IA sera certainement dedans. Serons-nous encore des humains ? Comment ne pas être asservis par l’IA si celle-ci est déjà dans nos cerveaux ?

Les technobéats ne réfléchissent pas à plusieurs générations, trop enthousiastes de voir où leur création les mènera. Quant aux politiques ils sont complètement largués et ne comprennent rien à la technologie. De toute manière, ils ne savent pas penser à plus de deux ans.

Au final, l’IA se développe sans maîtrise, car personne ne pense ni ne parle pour l’humanité.

(A ce sujet, je recommande l’essai d’Edmund Burke « Réflexion sur la Révolution de France » qui explique sa pensée, le « conservatisme », et sa vision de la société comme un contrat entre les vivants, mais également entre les vivants, les morts et les futures générations. Il y a certainement des idées pour nourrir le débat.)

Dans tous les cas, la bataille sera gagnée par les tenants de l’hybridation (transhumanistes) car ceux qui s’hybrideront (et ils le feront même si la réglementation le leur interdit) deviendront super-intelligents et deviendront donc de-facto les leaders. Ceux qui refuseront l’hybridation seront à la traîne.

Face à une IA galopante et à l’hybridation, le rôle de l’école va changer. Notre valeur sera dans ce qui fait notre humanité puisque la connaissance sera injectable à la demande sans effort. Donc il faudra former davantage à l’esprit critique, la réflexion, la créativité. L’homme a cet avantage sur la machine de faire des erreurs et c’est des erreurs que viennent des découvertes.

Poutine : homme et langage de mafia

 Poutine : homme et langage de mafia 

Quelques mois avant d’accéder à la présidence de la Russie [en 1999], Vladimir Poutine, alors premier ministre, a stupéfié le monde en déclarant que son pays irait « buter les terroristes [tchétchènes] jusque dans les chiottes ». Il est familier de telles sorties, où l’on peut déceler une forme de populisme. On recueille même les « poutinades » un peu comme chez nous naguère les « raffarinades ».

Elles mériteraient cependant plus d’attention politique. Ainsi, on n’a pas suffisamment remarqué celle prononcée devant le président Emmanuel Macron lors de leur conférence de presse du 7 février 2022. Evoquant les accords de Minsk, il a affirmé qu’il faudrait bien que l’Ukraine les applique en l’assortissant de cette maxime [à l’intention du président ukrainien] « Que cela te plaise ou non, à toi de l’supporter ma belle. » Le lendemain, le président Volodymyr Zelensky a répliqué, à l’occasion de sa conférence de presse avec M. Macron, que le président de la Russie avait bien raison : que l’Ukraine était belle en effet, mais que c’était de trop de dire « ma » belle.

On ignore que la maxime en question est tirée d’une tchastouchka (couplet satirique) scabreuse sur la princesse au bois dormant : « Dans la tombe, elle dort ma belle/Je m’incline et je te b…/Que oui ou non cela te plaise/A toi de l’supporter ma belle. »

Mais il y a une autre boutade, due cette fois au ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov, le 18 février, et passée totalement inaperçue à l’étranger parce que rebelle à la traduction. Soulignant combien il était important pour la Russie de signer un traité avec les Etats-Unis, le ministre a lancé : « Le caïd l’a dit, le caïd l’a fait. Nous obtiendrons que tout se passe honnêtement. Il faut néanmoins que les poniatiya (traduisons par « règles ») soient également respectées au niveau international. »

De quoi s’agit-il ? De quelles « règles » parlait-il ? Les poniatiya ne sont pas des règles comme les autres, ce sont celles observées par les caïds, les malfrats du monde carcéral, de la pègre, ceux que l’on appelle aussi en russe les Vory v zakone, littéralement les « voleurs dans la loi ». Par conséquent, dans ce contexte, le « honnêtement » veut dire « dans le respect des règles mafieuses ». Une véritable énormité : le ministre Lavrov, un homme apparemment éduqué, appelle à régler les relations internationales à la manière des malfrats ! On ne s’étonnera plus après cela qu’il affirme avec aplomb que les Ukrainiens se bombardent eux-mêmes ! On ne s’étonnera pas non plus que la Fédération de Russie viole allègrement tous les principes du droit international.

Homme au couteau à Ermont-Eaubonne: les agents de sûreté mise en examen.

 

Homme au couteau à Ermont-Eaubonne:  les agents de sûreté mise en examen.

C’est évidemment un paradoxe de la justice que de douter de ceux qui protège la sécurité. Pire de les mettre en examen . Ainsi à Ermont Eaubonne les agents de sécurités qui ont tué un homme menaçant des enfants avec un couteau ont été mis en examen.

 

De quoi évidemment décourager tous ceux qui sont en charge de protéger les citoyens. Le ministre des transports a dû intervenir pour rassurer des forces de l’ordre particulièrement désorienté par la décision de la justice.

 

« C’est un individu dont on a su a posteriori qu’il avait un casier judiciaire très fourni, et qui s’est montré très menaçant à l’égard de passagers et du groupe d’enfants à plusieurs reprises, y compris verbalement », explique Jean-Baptiste Djebbari sur BFM Politique. « Je soutiens ces agents dont l’intention a été de protéger des passagers et un groupe d’enfants ».

Le ministre est également revenu sur le profil des deux agents de sureté mis en examen, « expérimentés » selon lui, l’un venant de la gendarmerie, l’autre de l’armée. S’il affirme ne pas vouloir interférer dans la décision de justice qui jugera du caractère proportionné ou non de la force par les agents, il salue le travail « redoutablement difficile » de ces derniers.

Encore un jeune homme poignardé

Encore un jeune homme poignardé

Dans le quartier des Arceaux à Montpellier, un jeune homme a reçu un coup de couteau au thorax lors d’une violente agression.

Un témoin de la scène alerte les secours et la police. Selon les policiers, il a vu la fin de l’agression et a identifié un groupe de quatre personnes, dont l’agresseur fait partie.

Des embryons homme-singe ?

Des  embryons homme-singe ?

Un article du Wall Street Journal fait le point sur les avancées scientifiques mais aussi sur les inquiétudes concernant les transplantations homme animal

Et si, un jour, des porcs étaient dotés d’un cœur humain ou des souris, d’un cerveau qui fonctionne comme le nôtre ? Les scientifiques élèvent aujourd’hui une arche de Noé peuplée de chimères, nom donné aux souris, cochons et autres vaches à qui, en laboratoire, on injecte des cellules humaines. Le but ? Trouver la créature qui, un jour, permettra de cultiver des organes pour les transplantations, étudier les maladies et tester les médicaments.

Début avril, des chercheurs américains et chinois ont annoncé avoir réussi à fabriquer des embryons associant cellules humaines et cellules de singe. Si ces chimères ne sont pour l’heure qu’un amas de cellules qui se développent dans une boîte de Pétri, les experts en éthique tirent déjà la sonnette d’alarme. Même si la valeur scientifique de ces travaux est potentiellement colossale, l’utilisation de primates si proches des êtres humains soulève la question des conséquences involontaires, du bien-être animal et du statut de ces embryons hybrides.

« Plusieurs avancées majeures ont été réalisées pendant cette expérience, souligne Nita Farahany, spécialiste de la bioéthique à l’université Duke. Une étape impressionnante a été franchie sur le plan scientifique ; elle soulève des questions fondamentales pour la société. Nous devons trouver la bonne démarche pour qu’à l’avenir, le progrès soit responsable. »

Les scientifiques créent des chimères depuis des années : ils utilisent des rats souffrant de tumeurs humaines pour étudier le cancer ou des souris dotées de notre système immunitaire pour travailler sur le sida. Mais ce qui distingue cette nouvelle expérience, c’est le fait que les scientifiques ont injecté des cellules souches humaines dans un embryon de primate très proche de l’être humain.

Pour ce faire, des chercheurs du Salk Institute for Biological Studies de La Jolla, en Californie, et de l’université des sciences et technologies de Kunming, en Chine, ont transplanté des cellules souches (obtenues en reprogrammant des cellules cutanées ou sanguines) dans 132 embryons de macaques. Six jours après la création des embryons dans le laboratoire principal d’Etat de recherche biomédicale sur les primates de la ville chinoise, les scientifiques leur ont transféré 25 cellules souches marquées par une protéine fluorescente.

« On les a placés dans une boîte de Pétri, en laboratoire, pour voir comment ils se comportaient », explique Juan Carlos Izpisua Belmonte, directeur du laboratoire d’expression génique du Salk Institute, qui dirige les travaux. Le lendemain, les embryons étaient fluorescents. Ils avaient donc tous intégré les cellules humaines, ce qui ne s’était jamais produit lors des expériences réalisées sur des embryons d’autres espèces, notamment de porcs, ont expliqué les scientifiques le 15 avril dans la revue scientifique Cell.

Pour le moment, l’espérance de vie des chimères ne dépasse pas 19 jours. « Nous n’avons jamais eu l’intention de créer une chimère vivante, et nous ne le ferons jamais », affirme le docteur Izpisua Belmonte.

« Tant que c’est un embryon dans un tube, nous ne sommes pas inquiets, affirme le docteur Greely à propos des chimères homme-singe. Mais à partir du moment où l’on essaie de faire porter l’embryon et d’aller au terme de la grossesse, les enjeux sont beaucoup plus importants »

Quoi qu’il en soit, l’expérience soulève bien des questions. Il est actuellement impossible de savoir où vont les cellules souches humaines injectées à un stade de développement si précoce de l’embryon ou de les empêcher de devenir certaines cellules adultes, préviennent certains scientifiques.

« Cela montre que les cellules souches humaines ont tendance à migrer très loin dans l’embryon de singe, souligne Insoo Hyun, spécialiste de la bioéthique à l’université Case Western Reserve de Cleveland, qui fait partie de l’équipe internationale qui supervise l’étude. C’est ce qui engendre une inquiétude théorique : il existe un risque que, sans que l’on ne puisse rien y faire, il y ait un mélange et que des cellules humaines se développent dans le cerveau, le cœur ou la totalité du corps. » En d’autres termes, les chercheurs ne savent pas (pour le moment) ordonner aux cellules souches de créer certains organes ou de ne pas modifier aléatoirement le cerveau de l’animal.

En 2014, des chercheurs de l’université Rochester ont transplanté des cellules fœtales baptisées astrocytes dans des souris de laboratoire. Un an plus tard, ils ont découvert que les cellules humaines avaient colonisé le cerveau des souris. En outre, selon des tests de mémoire et de cognition standardisés, ces souris modifiées étaient plus intelligentes que les autres.

Les chimères créées à partir de cellules souches ont donc « le potentiel d’humaniser très fortement la biologie des animaux de laboratoire », prévient le docteur Hyun.

Pour Henry Greely, spécialiste de la bioéthique de Stanford, ce domaine scientifique déchaîne depuis longtemps les passions politiques. En 2006, lors de son discours sur l’état de l’union, George W. Bush avait qualifié la création d’hybrides humains-animaux de « détournement flagrant de la recherche médicale ». D’ailleurs, sept pays l’interdisent ou la limitent. Depuis 2015, les instituts nationaux de la santé (NIH) américains refusent de financer les expériences lors desquelles des cellules souches humaines sont injectées dans des embryons animaux.

Mais cette règle pourrait être assouplie : la porte-parole des NIH a déclaré que l’organisation attendait la publication, le mois prochain, des nouvelles recommandations de la Société internationale pour la recherche sur les cellules souches (ISSCR) pour « vérifier que sa position reflète bien la réflexion de la communauté, qui a étudié la question de très près ». Début avril, les NIH ont levé les restrictions qui pesaient sur la recherche sur les tissus fœtaux.

« Je pense que les NIH veulent aller de l’avant », affirme le docteur Hyun, qui dirige le comité qui a actualisé les recommandations de l’ISSCR sur les expériences incluant des chimères homme-primate.

Pour le docteur Izpisua Belmonte, la supervision est une bonne chose. A sa demande, l’expérience sur les embryons de singe a été examinée par des comités institutionnels américains et chinois, mais aussi par trois experts indépendants de la bioéthique. « Ce n’est pas parce qu’on peut faire quelque chose qu’il faut le faire, souligne-t-il. Les expériences scientifiques comme celles-ci soulèvent beaucoup de questions. »

En Europe et aux Etats-Unis, il est de plus en plus difficile de faire de la recherche sur des primates ; l’équipe du Salk Institute a donc collaboré avec des scientifiques chinois, qui maîtrisent de mieux en mieux la conservation des embryons de singe. En 2011, la Chine a fait de la mise au point de modèle primate de maladies un objectif national. Le but : créer des singes génétiquement modifiés sur lesquels tester des traitements contre certaines maladies cérébrales ou des troubles de type autisme.

Si un certain nombre d’obstacles techniques demeurent, les scientifiques chinois utilisent d’ores et déjà des outils d’ingénierie embryonnaire, notamment le clonage, pour produire plus rapidement de primates dont le patrimoine génétique a été modifié par la science.

« Tant que c’est un embryon dans un tube, nous ne sommes pas inquiets, affirme le docteur Greely à propos des chimères homme-singe. Mais à partir du moment où l’on essaie de faire porter l’embryon et d’aller au terme de la grossesse, les enjeux sont beaucoup plus importants. »

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Marion Issard)

Règlement de comptes à Paris- »Chicago » : un homme tué et une femme blessée

Règlement de comptes à Paris-Chicago : un homme tué et une femme blessée

 

Une nouvelle fois les trafiquants de drogue règlent leurs comptes de manière sanglante en France. Bref, depuis que le trafic de drogue a pris une telle ampleur économique les conflits entre réseaux de drogue se régulent par des crimes. À Paris «C’est un probable règlement de comptes», a expliqué une source proche de l’enquête à l’AFP. La victime, née en 1987, «est très connue, notamment pour meurtre en bande organisée, trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs», a ajouté une source proche du dossier, qui confirme que la thèse d’une exécution préméditée est privilégiée. «Ça ressemblait vraiment à une exécution de mafieux, comme dans un film», raconte à l’AFP Arnaud, patron d’un café situé juste en face de l’hôpital, souhaitant rester anonyme.

 

. La femme blessée serait une employée, agente de sécurité de l’hôpital selon plusieurs médias. Elle a été «prise en charge rapidement par le Samu», après une première intervention du personnel de l’hôpital, a expliqué la Croix-Rouge dans un communiqué. Elle «est hospitalisée dans un état grave» et «son pronostic vital est toujours engagé à cette heure», a indiqué le parquet lundi soir. L’hôpital Henri Dunant, administré par la Croix-Rouge française et situé près de la Porte de Saint-Cloud, est un hôpital gériatrique et également actuellement un centre de vaccination contre le Covid-19.

Mexique: assassinat d’un homme d’affaires français

Mexique: assassinat d’un homme d’affaires français

Le Mexique demeure l’un des pays les plus dangereux du monde. Un homme d’affaires français et son associé viennent  d’en être les victimes. Ce qui a provoqué des manifestations de plusieurs centaines de personnes pour protester contre l’insécurité générale.

D’après les informations officielles citées par le site TRT.net , l’an passé, 35 588 personnes ont été assassinées . Ce qui représente une hausse de 2,7% par rapport à 2018.

Malgré ce nombre effroyablement élevé de meurtres, la tendance est au ralentissement de la hausse du nombre de victimes.

Ainsi, en 2016, la hausse avait été de 27% par rapport à l’année d’avant. En 2017, elle avait été de 28%, alors qu’en 2018 elle avait été de 17%, puis donc 2,7% en 2019.

La hausse a donc ralenti ces deux dernières années.

Le Chef de l’Etat mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, reconnaît que la criminalité est l’un des principaux problèmes de son pays, assurant cependant que la corruption est le plus important.

Selon lui, les « cols blancs » sont responsables de la très grande majorité de ces crimes et assassinats. « Ils font plus de mal que les cartels de la drogue », estime-t-il.

« Je considère que les criminels aux cols blancs sont ceux qui font le plus de mal au Mexique », a-t-il déclaré.

- Plus de 60 mille personnes disparues depuis 2006 :

La présidente de la Commission nationale de Recherche, Karla Quintana, a déclaré au début du mois de janvier 2020 que 61 637 personnes ont été portées disparues depuis 2006 au Mexique, sur fond de « guerre contre le trafic de drogues ».

Seulement en 2019, le nombre de disparus est supérieur à 5 mille, a-t-elle indiqué.

Elle a notamment fait savoir que depuis 2006, 3 631 tombes secrètes ont été identifiées dans le pays.

Même si la population mexicaine sait que la grande majorité des crimes, assassinats et disparitions sont dues aux différents cartels et trafiquants de stupéfiants, elle tient aussi pour responsable les forces de sécurité mexicaines.

- Plus de 300 mille morts :

En 2006, le président de l’époque, Felipe Calderon, a lancé une guerre agressive contre les cartels. Cette politique a été poursuivie par son successeur Enrique Pena Nieto, ce qui a poussé le pays dans une spirale de violences qui n’a pu être maitrisée.

Ainsi, depuis 2006, plus de 300 mille personnes sont mortes dans ce contexte, et plus de 340 mille autres ont été déplacées.

Parmi les manifestants protestants contre l’assassinat de l’homme d’affaires français figuraient des propriétaires de commerces. “Quand il n’y a pas de justice, les autorités deviennent complices”, était-il écrit sur l’une des pancartes brandies par la foule.

Baptiste Lormand et Luis Orozco ont été portés disparus vendredi, avant que leurs cadavres soient retrouvés samedi au bord d’un chemin de terre dans un quartier du sud de Mexico, a indiqué le parquet.

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