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LA JUSTESSE MORALE ET HISTORIQUE DU CÔTÉ DE POUTINE !!

« LA JUSTESSE MORALE ET HISTORIQUE DU CÔTÉ DE POUTINE !!

Avec Poutine tout est possible même l’incroyable. Il serait vraisemblablement un objet très recherché pour une étude psychiatrique du mensonge. Hollande rappelait récemment que lors d’une rencontre avec Poutine dans les années 94 ( accord de Minsk) le dictateur avait menti à quelques minutes d’intervalle.

Depuis que la Russie est sur la voie de perdre la bataille militaire avec l’Ukraine, Poutine s’est inventé un nouvel ennemi : l’ensemble de l’Occident qui s’apprêtait à envahir la Russie ! D’où conclut-il : « la justesse morale et historique du côté de la Russie.

De quoi sourire évidemment si ce n’était pas aussi tragique. Le mafieux dictateur- et sa clique qui se sont appropriés une grande partie de la richesse du pays- se réclame de la morale. Ils ont tué la démocratie et éliminer physiquement tous les opposants. Quant à l’histoire recomposée à la mode tsariste, elle sert de prétexte d’une part pour détourner l’attention sur la défaite en Ukraine, d’autre part pour servir l’utopie d’un empire de l’union soviétique reconstituée

Comme chez tous les professionnels du mensonge, Poutine parle avant de réfléchir et arrive à se convaincre ensuite de la justesse de son propos. Une maladie mentale évidemment mais très grave dans le cas d’un chef d’État qui conduit son peuple au suicide économique, social et bien sûr démocratique.

Lors de ses vœux du Nouvel An prononcés ce samedi devant des militaires ayant combattu en Ukraine, le président russe a estimé que l’année 2022 a « jeté les bases d’une véritable indépendance de la Russie ». Poutine n’hésite pas à inverser les facteurs explicatifs du conflit avec l’Ukraine.

« C’est pour cela que nous nous battons aujourd’hui, en protégeant notre peuple dans nos propres territoires historiques, dans les nouvelles entités constitutives de la Russie », a-t-il ajouté, expliquant que la « justesse morale et historique » était « du côté » de la Russie.

« C’est pour cela que nous nous battons aujourd’hui, en protégeant notre peuple dans nos propres territoires historiques, dans les nouvelles entités constitutives de la Russie », a-t-il ajouté.

Il a accusé les Américains et Européens « d’utiliser cyniquement l’Ukraine et son peuple pour affaiblir et diviser la Russie ». « L’Occident mentait sur la paix et se préparait à l’agression. Et aujourd’hui, il n’a pas honte de l’admettre, au grand jour », a encore dit le chef d’État russe.

Ukraine : la brutalité russe est historique

Ukraine : la brutalité russe est historique

Frappé par le caractère radicalement destructif de la stratégie russe, le philosophe François Galichet constate que, pour l’armée russe, « la destruction n’est pas un moyen mais une fin en soi ; et d’ailleurs elle s’applique à l’agresseur autant qu’à l’agressé ».( Le Monde)

 

Ce qui frappe le plus, dans le conflit ukrainien, c’est la stratégie adoptée par les Russes. Elle se caractérise par une intention délibérée d’anéantissement, de destruction systématique et radicale. Assurément, toutes les guerres comportent des dommages causés à l’ennemi ; mais ils sont le plus souvent liés à des objectifs militaires, même s’ils entraînent des bavures.

Dans le cas de l’agression russe, en revanche, on a l’impression d’une entreprise d’annihilation totale du territoire à conquérir, civils et soldats, hommes, bâtiments et choses. Marioupol, Boutcha et bien d’autres villes martyres illustrent tragiquement cette volonté. Comme on l’a souvent souligné, c’est une stratégie déjà adoptée en Tchétchénie et en Syrie.

Habituellement, le conquérant vise à s’approprier les ressources du pays attaqué, ce qui le conduit à les préserver autant que possible, dans son propre intérêt. Ici, en revanche, on a le sentiment que le gain attendu ne compte pas du tout. La destruction n’est pas un moyen mais une fin en soi ; et d’ailleurs elle s’applique à l’agresseur autant qu’à l’agressé.

 

Les dommages causés à la Russie par la guerre (effets des sanctions, retrait des investisseurs étrangers, adhésion à l’OTAN de pays jusqu’ici neutres, renforcement de l’unité et de la défense européenne, etc.) sont de loin supérieurs à l’avantage éventuel que constituerait la conquête du Donbass. Mais ces dommages, si grands soient-ils, ne semblent pas compter.

Comment expliquer une telle attitude ? Un mot s’impose au spectacle de cette guerre militairement irrationnelle, économiquement aberrante, politiquement catastrophique : nihilisme. On sait que ce concept est né en Russie dans les années 1860 ; et on l’associe souvent à un mouvement marginal d’opposition au régime tsariste, vite disparu au profit de la contestation marxiste-léniniste qui aboutira à la révolution d’octobre 1917.

Or cette représentation est erronée. L’écrivain Ivan Tourgueniev (1818-1883), dans Pères et Fils, définit le nihiliste comme quelqu’un « qui ne veut rien reconnaître »« qui ne respecte rien » et « ne s’incline devant aucune autorité ». L’écrivain philosophe Alexandre Herzen (1812-1870) , dans un article de 1869, y voit « un esprit de purification critique » ; il associe le phénomène du nihilisme à la mentalité russe en tant que telle : « Le nihilisme est le fruit naturel, légitime, historique de cette attitude négative envers la vie qu’avaient adoptée la pensée russe et l’art russe dès ses premiers pas après Pierre le Grand. » Il ajoute : « Cette négation doit enfin aboutir à la négation de soi-même. »

Carburant : record historique et ce n’est pas fini

Carburant : record historique et ce n’est pas fini

Lentement mais sûrement le lit de carburant s’approche des deux euros le litre ; le baril de gasoil a en effet passé la barre des 100 $ et il est difficile de prévoir jusqu’où ira la hausse. Deux raisons à cela le pétrole russe sera neutralisé et l’inflation qun risque de pousser encore les cours. Heureusement avec le printemps, la demande va se tasser

La semaine dernière, le litre de gazole a augmenté de quatre centimes, atteignant 1,7415 euro, un record historique, et la septième semaine consécutive de hausse.

 

Dans le détail, la dynamique porte la facture du plein d’essence à un niveau jamais vu jusqu’alors. Le litre de SP95 franchit la barre des 1,8 euros, à 1,8133 euro, contre 1,8816 euro celui de SP98 et près de 1,8 euro le litre de SP95-E10. À titre de comparaison, le litre de gazole est désormais 15% plus cher qu’au moment du déclenchement de la crise des «gilets jaunes», fin octobre 2018, et celui de SP95 est 17,5% plus élevé qu’à la même époque. Tous les prix ont pulvérisé leurs records historiques respectifs. La hausse est aussi notable par rapport à la même époque un an auparavant, atteignant 27% pour le gazole, 23% pour le SP95 et 22% pour le SP98.

La hausse est portée par le cours des matières premières : en janvier, le baril de Brent s’échangeait en moyenne à près de 87 dollars, son niveau le plus haut depuis au moins cinq ans. De quoi faire bondir le prix final payé par le consommateur : sur un litre de gazole payé 1,74 euros, la matière première représentait, la semaine dernière, 37% du prix final, et 34,5% pour un litre de SP95, selon l’Ufip.

De nombreuses stations essence répertoriées par le ministère de la Transition écologique affichent des prix particulièrement élevés, parfois même au-delà de la barre des deux euros le litre. C’est notamment le cas dans plusieurs arrondissements parisiens, ainsi qu’ailleurs dans l’Hexagone, comme le rapporte la presse régionale.

RÉSEAU TÉLÉPHONIQUE HISTORIQUE: La fin en 2030 remplacé par quoi, pas rien ?

RÉSEAU TÉLÉPHONIQUE HISTORIQUE: La fin en 2030 remplacé par quoi, pas rien ?

 

Théoriquement d’ici 2025,  toute la France sera reliée au câble. Un objectif très théorique puisqu’il y a deux jours le Premier ministre prévoyait un chèque de 150 € pour ceux qui seraient écartés de la modernité une nouvelle fois. Pendant ce temps-l,à Orange continue sa stratégie de suppression de l’infrastructure du réseau téléphonique historique. Un réseau qui n’est plus entretenu depuis longtemps mais qui est seul moyen d’accéder à Internet pour nombre de ruraux.

« Ce projet va constituer notre principal chantier d’infrastructures de la décennie à venir », alors que « les dix dernières années ont été marquées par le déploiement de la fibre », a déclaré Fabienne Dulac, présidente d’Orange France, lundi lors d’une conférence téléphonique, sans préciser toutefois le coût de ce plan.

Dans son plan stratégique Engage 2025 annoncé en 2019, le groupe Orange prévoit que le réseau cuivre historique pour la téléphonie fixe et l’accès à internet par ADSL, dont il a la charge, sera complètement remplacé par un réseau fibre optique en 2030.

Les raisons? Un réseau énergivore, coûteux, et de plus en plus fragile, qui n’est plus capable de supporter la hausse continue des nouveaux usages et besoins en matière de trafic internet.

« Conserver indéfiniment deux réseaux parallèles n’a pas de sens », a souligné Fabienne Dulac, précisant que seules la Suède, la Norvège ou l’Espagne avaient commencé un chantier similaire en Europe.

L’Arcep a également annoncé lundi consulter « le secteur » sur les conséquences du plan de fermeture d’Orange sur les tarifs d’accès versés par les opérateurs alternatifs souhaitant accéder au réseau en cuivre.

Fin mai dernier, après plusieurs semaines de discussions avec le gouvernement, Orange s’était engagé à maintenir les 500 millions d’euros annuels consacrés à l’entretien du réseau cuivre, seule source d’accès au réseau téléphonique pour plusieurs millions de Français.

En décembre 2020, plus de 200 élus ruraux avaient réclamé dans une tribune que les opérateurs téléphoniques, au premier rang desquels Orange, permettent l’accès au service « universel » de téléphonie fixe, dénonçant que « des services de base comme le simple accès à une ligne fixe ne (soient) pas garantis ».

Crise sanitaire : échec historique du gouvernement britannique

Crise sanitaire : échec  historique du gouvernement britannique

Un rapport parlementaire publié en date du 12 octobre britannique considère que le gouvernement a commis un échec historique à propos de la crise sanitaire. «un des plus importants échecs en matière de santé publique que le Royaume-Uni ait jamais connu». Le gouvernement de Boris Johnson a «délibérément» adopté une «approche graduelle et progressive» au lieu de mesures plus radicales. Cette «mauvaise» décision, qui a fait du Royaume-Uni l’un des pays les plus touchés d’Europe par le coronavirus avec presque 138.00 morts, est due notamment aux avis des scientifiques ayant conseillé Downing street, affirme le rapport.

 

Il est «étonnant» qu’il leur ait fallu tant de temps pour comprendre qu’un confinement complet était nécessaire, affirment les parlementaires, alors même qu’ils disposaient de preuves accablantes, montrant qu’un confinement était «inévitable». «Les décisions relatives au confinement et à la distanciation sociale prises lors des premières semaines de la pandémie – et les conseils qui y ont conduit – constituent l’un des plus importants échecs en matière de santé publique que le Royaume-Uni ait jamais connu», ont affirmé les députés.

Fiscalité multinationales : un accord historique mais théorique

Fiscalité multinationales : un accord historique mais théorique

Une réforme en apparence pour harmoniser les conditions de concurrence entre pays et taxer plus justement les grands de la tech .

La première disposition consiste à redistribuer les superprofits des multinationales ayant un chiffre d’affaires supérieures à 20 milliards d’euros. Une taxation des superprofits au-delà d’un taux de rentabilité de 10 %, taxés à 25 % et qui seront réaffectés dans le pays où se développent les activités qu’il y ait ou non une présence physique des multinationales.

Le second aspect de la réforme consiste à imposer un taux d’imposition minimum des bénéfices pour les entreprises dans le chiffre d’affaires est supérieur à 750 millions d’euros. Un taux de 15 %. Cela avec des mesures de transition pour les pays qui avaient fait d’une faible fiscalité un atout de compétitivité pour attirer les multinationales et les sièges ;seule l’Inde pour l’instant n’a pas adhéré à cet accord international.

Reste à faire ratifier cet accord par les institutions régionales et nationales correspondantes. La question se pose surtout de se voir dans quelles conditions précises cet accord international sur la fiscalité sera appliqué concrètement.

Il pourrait être difficile surtout pour les activités de tech de définir avec précision la nature et l’ampleur des les activités dans tel ou tel pays. Deux raisons à cela la frontière entre la matérialisation et la dématérialisation des activités n’est pas toujours évident à déterminer. D’autre part, l’ingénierie fiscale est souvent sans limite de créativité et par le jeu par exemple de filiales, il pourrait encore être largement possible d’opérer des transferts de bénéfices dans des pays qui se montrent assez laxistes pour appliquer cette fiscalité mondiale de 15 % et inversement d’opérer des transferts de charges dans les pays fiscalement plus rigoureux. Sur le sujet la Cour des Comptes en France a demandé à voir la mise en œuvre de cette mesure.

Climat juillet : record historique de chaleur dans le monde

Climat juillet  : record historique de chaleur dans le monde

Record historique de chaleur dans le monde en juillet 2021 d’après l’Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA). Conséquence immédiate et visible, la multiplication un peu partout d’immenses incendies par exemple en Grèce, au Maghreb ou aux États-Unis. Sans parler évidemment des autres effets environnementaux et sociaux.

 

«Ici, la première place est la pire», a déclaré dans un communiqué le chef de NOAA, Rick Spinrad. «Le mois de juillet est généralement le mois le plus chaud de l’année, mais juillet 2021 s’est surpassé, devenant le mois de juillet et le mois tout court le plus chaud jamais enregistré.» «Ce nouveau record s’ajoute à la trajectoire inquiétante et dérangeante sur laquelle le changement climatique a mis le globe», a-t-il ajouté.

La température globale à la surface de la planète a été plus élevée de 0,01°C par rapport au précédent mois de juillet le plus chaud, en 2016 (qui était alors arrivé à égalité avec les mois de 2019 et 2020). Les relevés ont commencé il y a 142 ans, a précisé NOAA.

. Ces événements se produisent alors que la hausse de la température à l’échelle de la planète n’est «que» de 1,1°C par rapport à la période pré-industrielle. En 2015, l’Accord de Paris prévoyait de limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2°C, à +1,5°C de préférence.

Juillet : record historique de chaleur dans le monde

Juillet : record historique de chaleur dans le monde

Record historique de chaleur dans le monde en juillet 2021 d’après l’Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA). Conséquence immédiate et visible, la multiplication un peu partout d’immenses incendies par exemple en Grèce, au Maghreb ou aux États-Unis. Sans parler évidemment des autres effets environnementaux et sociaux.

 

«Ici, la première place est la pire», a déclaré dans un communiqué le chef de NOAA, Rick Spinrad. «Le mois de juillet est généralement le mois le plus chaud de l’année, mais juillet 2021 s’est surpassé, devenant le mois de juillet et le mois tout court le plus chaud jamais enregistré.» «Ce nouveau record s’ajoute à la trajectoire inquiétante et dérangeante sur laquelle le changement climatique a mis le globe», a-t-il ajouté.

La température globale à la surface de la planète a été plus élevée de 0,01°C par rapport au précédent mois de juillet le plus chaud, en 2016 (qui était alors arrivé à égalité avec les mois de 2019 et 2020). Les relevés ont commencé il y a 142 ans, a précisé NOAA.

. Ces événements se produisent alors que la hausse de la température à l’échelle de la planète n’est «que» de 1,1°C par rapport à la période pré-industrielle. En 2015, l’Accord de Paris prévoyait de limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2°C, à +1,5°C de préférence.

Taux du livret A bloqué mais profit historique pour les banques

Taux du livret A bloqué mais profit historique pour les banques

 

C’est le paradoxe, alors que les experts à la botte des banques ont largement milité pour empêcher un relèvement du taux du livret A, les résultats des banques se révèlent historiques. On se souvient que depuis plus d’un an la banque de France, des experts proches du milieu financier, les banques elles mêmes  ne cesse de crier au loup du fait des conséquences d’une éventuelle hausse du taux du livret A. Or la rémunération est déjà dérisoire puisqu’elle est bloquée à 0,5 % alors que l’inflation officielle est de 1,5 %. Conclusion l’argent des épargnants perd de sa valeur sur les livrets.

Or  après la publication par BNP Paribas, la semaine dernière, d’un résultat au second trimestre le plus élevé jamais affiché par une banque européenne, c’est au tour de Société générale d’annoncer son « meilleur » résultat trimestriel jamais enregistré depuis 2016. Mêmes causes, mêmes effets : les deux banques ont à la fois profité d’un effet de ciseaux positif, dans tous les métiers, y compris la banque de détail, avec une forte hausse des revenus et une baisse des charges, et d’un coût du risque relativement faible.

Au total, sur le semestre, BNP Paribas affiche 4,67 milliards d’euros de résultat net, soit une meilleure performance qu’en 2019 (+6,7%), et Société générale dégage, sur la période, un résultat net de 2,25 milliards d’euros, en hausse de 13,5 % par rapport au premier semestre 2019 (et contre une perte de 1,6 milliard un an plus tôt). « Société générale a tourné la page de la crise », s’est ainsi félicité Frédéric Oudéa, directeur général du groupe bancaire, lors d’un point de presse.

Un pas « historique » de la BCE ?

Un pas « historique » de la BCE ?

 

Le juriste Nathan de Arriba-Sellier salue, dans une tribune au « Monde », le « pas historique » accompli par la Banque centrale européenne, qui a annoncé le 8 juillet placer le climat « au cœur de sa stratégie ».(Le seul problème c’est quand dépit de cet effet d’annonce aucune mesure structurelle concrète n’a été prise NDLR) (Le Monde, extrait)

 

Tribune. 

 

La Banque centrale européenne (BCE) a fait un pas historique le 8 juillet en annonçant, pour la première fois, l’intégration du changement climatique dans sa politique monétaire. Ce n’est pas par hasard que la présidente de la BCE, Christine Largarde, a déclaré que le changement climatique sera « désormais au cœur de [leur] stratégie ». A partir de cette année, le changement climatique influencera les évaluations de la politique monétaire et son cadre opérationnel.

Longtemps décriée pour son obsession pour l’inflation, l’institution européenne donne de ce fait tort à ses détracteurs. D’une certaine manière, ce n’est que la poursuite de dix ans de politique monétaire non conventionnelle. En effet, la nouvelle stratégie de la BCE vient d’abord et avant tout sceller la fin de l’orthodoxie monétaire. Mais, s’agissant du climat, ces annonces portent en elles l’aveu que l’économie n’évolue pas comme une bulle imperméable aux changements profonds de nos sociétés, qu’ils soient sociaux ou environnementaux.

 

Les travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, comme ceux plus récents de la recherche économique et financière, suggèrent en effet que, quelle que soit la trajectoire climatique, nous sommes à l’aube d’une transformation radicale de nos économies. Cette transformation ne pourra se matérialiser sans conséquence sur la stabilité des prix, au premier rang desquels les prix des matières premières et de l’énergie, qui font déjà l’objet d’une forte volatilité.

Cette reconnaissance de l’importance du changement climatique n’est pas propre à la BCE, mais correspond à un changement profond des mentalités au sein des banques centrales. De la Réserve fédérale à la Banque d’Angleterre, de la Banque centrale du Brésil à la Banque populaire de Chine, le changement climatique est de plus en plus ouvertement admis par les grands argentiers comme un défi majeur pour l’économie mondiale, affectant les objectifs de politique monétaire.

En outre, l’intégration des questions climatiques à la politique monétaire s’inscrit pleinement dans le mandat dont la BCE dispose en vertu des traités. Ce mandat ne s’est jamais résumé à la seule stabilité des prix mais requiert aussi, depuis le traité de Maastricht, le soutien de la politique monétaire aux politiques économiques, afin de contribuer à la réalisation des objectifs de l’UE. La protection de l’environnement figure parmi ces objectifs. Entre deux mesures d’effet équivalent pour la stabilité des prix, l’institution européenne s’est ainsi engagée à choisir la mesure la plus favorable à l’environnement.

Crise sanitaire : un moment historique ?

Crise sanitaire : un moment historique ?

La gestion collaborative de la pandémie marquera en profondeur nos sociétés, estiment le sociologue Jean Viard, le politologue Brice Teinturier et l’économiste Nicolas Bouzou.

 

Les invités du Club de l’économie ont croisé leurs regards sur les ruptures et les accélérations majeures de cette crise.

 

Brice Teinturier : 66 % d’abstention, c’est un phénomène historique colossal. On y retrouve bien sûr une forme de désenchantement démocratique nourri par les nouvelles générations, qui prennent énormément de recul vis-à-vis de l’acte de voter. Mais cela n’explique pas l’ampleur du mouvement. Dimanche 27 juin [second tour des élections régionales et départementales], nous avons eu une abstention sans culpabilité. Le pays n’est pas en colère, parce qu’il n’y a plus de réformes, ni en tension comme il l’était en 2015 après les attentats terroristes, ou en en 2018 avec les « gilets jaunes ».

Nous sommes dans un contexte de sortie de pandémie et d’euphorie retrouvée après des mois de pessimisme où les jeunes avaient le sentiment qu’on leur volait leur génération. Entre retrouver une vie privée et aller participer à une scène collective comme l’acte de voter pour les élections régionales, ils ont massivement choisi. D’autant que les Français ne connaissaient pas les acteurs, ce qui n’aide pas à la mobilisation autour d’un scrutin non décisif.

Jean Viard : Le rôle de la politique pour construire les liens sociaux a changé. Les sociétés se sont construites à l’intérieur du champ religieux pendant très longtemps. Elles se sont ensuite construites à l’intérieur du champ politique, avec un affrontement de classes qui renvoyaient à la révolution industrielle. On allait voter pour affirmer son appartenance. Aujourd’hui, la politique n’est plus le lieu central du lien social.

Ce monde très conservateur des élus a empilé les communes, les communautés de communes, les départements, les régions. Il y en a qui font les murs des lycées. Les autres font les murs des collèges, les troisièmes s’occupent des cours des écoles communales. En revanche, si on faisait un vote sur la politique éducative, sur la politique de sécurité, sur la politique de santé, les gens iraient voter, il y aurait des propositions. Mais là, franchement, ça n’a aucun intérêt. Je crois qu’il faut dire à la classe politique : « Vous avez collectivement une responsabilité de vous adapter à cette société numérique. »

Nicolas Bouzou : Ce qui traverse un peu toutes ces élections, c’est ce sentiment de dépossession démocratique. Les gens ont l’impression que la politique n’a plus d’impact, qu’elle n’est plus en capacité de changer la vie. Je pense que c’est un immense problème qui doit nous amener à avoir une réflexion institutionnelle sur quels sont les modes d’organisation qui sont les plus les plus efficaces.

J. V. : Nous allons en sortir, mais nous sommes encore dans la tragédie. Il va falloir deux ou trois ans pour qu’on voie les suicides, les faillites, les divorces. Après viendra le temps du récit. L’humanité a vécu quelque chose d’extraordinaire : cinq milliards d’individus se sont confinés de la même manière pour protéger les plus improductifs d’entre eux, les anciens, les malades… Ils se sont protégés sur toute la planète de la même manière et avec le même objectif, alors qu’on nous disait : « C’est une société qui ne pense qu’à l’argent. » On a vu que ce n’était pas vrai, que nous étions profondément altruistes et cela restera dans l’histoire de l’humanité. Il faut d’abord chanter cette gloire qui a été cet amour de la vie.

On observera qu’aucun régime populiste n’a été efficace. Par contre, nous nous trouvons face à un nouveau monde où la Chine et les démocraties ont été performantes toutes les deux, avec des modèles qui ne sont pas du tout les mêmes. Cela nous pose aussi un autre problème : la France est le seul pays du Conseil de sécurité qui a été incapable d’inventer un vaccin.

Face à la fierté nationale, face à notre discours « on a la meilleure santé du monde », un autre nous dit : « Attendez, les Français, vous avez arrêté d’investir dans la science, vous ne croyez plus dans l’entreprise, vous êtes dans un rapport de société extrêmement bureaucratisé et public. Vous êtes passés à côté du film. » Si on ne l’entend pas, il n’y aura pas de nouvelle alerte. Il faudra enfin le temps, peut être dix ans, que les artistes, les romanciers créent l’œuvre d’art, indispensable pour saisir le réel.

N. B. : Quand les historiens regarderont cette période dans plusieurs siècles, ils considéreront que la gestion mondiale de l’épidémie a été exceptionnelle. Dès le début, on a essayé de comprendre les mécanismes de transmission. On s’est dit : « Est-ce qu’il faut mettre des masques, du gel hydroalcoolique, etc. ? » Dans un second temps sont arrivés les vaccins et tout ça s’est joué en un an. Si cette épidémie avait eu lieu ne serait-ce qu’il y a cent cinquante ans, les conséquences auraient été abominablement dramatiques. Les mécanismes de transmission des microbes, en règle générale, ont été compris il y a un peu plus de cent ans. Le gel hydroalcoolique a été inventé dans les années 1960 et les vaccins à ARN messager sont une innovation du moment. Et dans la plupart des pays, ces vaccins sont proposés gratuitement aux populations.

Historiquement, les deux plus grands traumatismes qui peuvent arriver à une société, ce sont les guerres et les épidémies. Après chacun de ces chocs, vous avez des changements, qui sont profonds et qui, en règle générale, sont des changements positifs. Après les épidémies du Moyen Age, vous avez la Renaissance, après les guerres napoléoniennes, la révolution industrielle, après la première guerre mondiale, les Années folles, après la seconde guerre mondiale, les « trente glorieuses », etc. Vous avez quasi systématiquement quelque chose de positif et une société différente de celle d’avant. Ces changements sont proportionnels à l’ampleur du choc, et, là, il est très fort et sous-estimé.

 

J. V. : Avant la pandémie, nous vivions, depuis Reagan, dans l’idée que les chaînes de valeur étaient la seule régulation de la planète, mise en place pour faire tomber le communisme. Cela a marché, mais on n’a pas su s’arrêter et les nationalistes ont dit : « frontière, nationalisme ». Cette fois, on a coopéré, on s’est observés, on s’est concurrencés. Coopération et frontières, c’est une structure culturelle qui peut se déployer dans les années qui viennent dans l’agriculture, l’industrie, etc. Les pandémies sont des accélérateurs de tendance extraordinaires : #metoo en beaucoup plus fort, Greta Thunberg en beaucoup plus fort.

Depuis 1945, le pétrole a pris le pouvoir sur le monde. Je veux voir quelqu’un, je dépense du pétrole : avion, train, voiture, etc. Maintenant, le lien numérique a pris le pas sur le lien pétrolier. Parce que, au fond, qu’est-ce que le télétravail ? C’est la livraison du travail à domicile, exactement comme Amazon et ses 21 millions de Français approvisionnés. On va vers une société du local et du livré. Nous sommes là face à une rupture de la culture du travail qui a une conséquence énorme sur la culture du territoire.


B. T. : Les gens qui ont télétravaillé ont trouvé ça extrêmement positif à 79 %-80 % et ça ne s’est pas démenti. Il y a un décalage entre la perception des dirigeants et chefs d’entreprise qui s’inquiètent du non-retour potentiel d’une partie de leurs collaborateurs sur des sites, et le vécu des collaborateurs eux-mêmes qui ont télétravaillé, qui nous disent qu’ils ont retrouvé de l’autonomie, du pouvoir. Cela fait partie des ruptures et des accélérations majeures de cette crise. Si l’on revient au monde d’avant, on aura tout raté et on aura notamment raté une aspiration fondamentale des collaborateurs.

«Nouvelle fiscalité internationale: historique» ?

«Nouvelle fiscalité internationale: historique» ?

Dacian Ciolos , député européen, président du groupe centriste et libéral Renew Europe e stime dans l’Opinion que le projet fiscal international est révolutionnaire ( qualificatif qu’il relativise en indiquant qu’il ne s’agit que d’un pas NDLR)

Disons le clairement, la décision du G7 finances à Londres ce week-end d’approuver le principe d’un taux minimal de taxation de 15% sur les profits des multinationales est une révolution qu’il faut saluer. Les règles fiscales qui nous régissent datent d’un siècle, elles sont obsolètes ; il était temps d’en tirer les conséquences.

Nul ne peut que contester que les stratégies d’évitement de l’impôt opérées par les multinationales ont un coût pour les budgets nationaux. Selon l’OCDE, le manque à gagner s’élève à plus de 500 milliards de dollars au niveau mondial. Il n’est pas acceptable que des paradis fiscaux tels que les Bermudes, avec une population de 64 000 habitants, captent plus de profits des grandes multinationales que les pays où sont situés les sièges de ces entreprises. C’est une question de justice, les multinationales doivent payer leur juste part d’impôt dans les pays où elles exercent leurs activités. L’impôt, c’est le fondement de notre contrat social. Ces entreprises bénéficient des infrastructures, d’une main-d’œuvre qualifiée et des services publics financés par la collectivité. Rien de plus normal donc qu’elles contribuent à l’effort collectif.

Les budgets des Etats sont fortement sollicités pour relancer l’économie suite à la crise provoquée par la pandémie de la Covid-19, pour planifier les investissements colossaux requis par la transition écologique ou encore pour accompagner l’adaptation des pays en développement au changement climatique. Dans ce contexte, l’opinion publique ne comprendrait pas que l’on ne s’attaque pas à une véritable réforme de la fiscalité internationale qui concerne aussi, et en tout premier lieu, les géants de l’e-commerce. Nombre de ces entreprises ont d’ailleurs largement bénéficié de l’essor de la vente en ligne pendant la crise sanitaire. Au Parlement européen, Renew Europe a défendu l’instauration d’une fiscalité européenne du numérique, si un accord s’avérait impossible dans le cadre de l’OCDE. Les avancées enregistrées au G7 nous font espérer que ce sera bientôt possible.

Reporting. Un autre accord est intervenu la semaine dernière, au niveau européen cette fois, visant à instaurer plus de transparence fiscale. Il porte sur le reporting pays par pays des impôts et bénéfices payés par les grandes entreprises qui ont une activité au sein de l’Union européenne. Ces informations seront rendues publiques chaque année et permettront à tout un chacun de savoir qui paie quoi et où.

Plus largement enfin, l’accord au G7 vient rappeler un fait qui est à nos yeux fondamental : le bien-fondé du multilatéralisme. Ces dernières années, ses principes mêmes ont été contestés et bousculés, au risque de relancer conflits et autres batailles nationalistes. Nous ne pouvons que nous satisfaire de constater que l’idée de la coopération internationale est la seule voie raisonnable. Les trajectoires solitaires sont vouées à l’échec.

Dacian Ciolos est député européen, président du groupe centriste et libéral Renew Europe depuis 2019. Il est ancien Premier ministre de Roumanie. Sa chronique « Europa » est publiée en alternance avec celle de Manfred Weber, président du groupe PPE, chaque dimanche sur lopinion.fr et le lundi dans le journal.

Inde : chute historique de la croissance de 7,3 %

Inde : chute historique de la croissance  de 7,3 %

L’économie indienne s’est contractée de 7,3 % au cours de l’année budgétaire 2020-2021, selon les chiffres dévoilés par le gouvernement lundi. Au cours du dernier trimestre, la croissance a néanmoins augmenté de 1,6 %.Un recul de 7,3 % au cours de l’année budgétaire achevée au 31 mars 2021,. 

« En l’état actuel des choses, l’ampleur et la vitesse de propagation de la seconde vague ont une nouvelle fois fait reculer l’économie », juge Sunil Kumar Sinha, économiste à India Ratings. L’impact s’en fera ressentir sur la demande et plus particulièrement dans les zones rurales, selon l’économiste. L’année passée, la pandémie avait déjà poussé environ 230 millions d’Indiens dans la pauvreté selon une étude de l’université Azim Premji à Bangalore.

La reprise de l’activité dépendra notamment de la capacité de l’Inde à vacciner sa population. Le géant sud-asiatique a vacciné entièrement plus de 44 millions de personnes mais cela ne représente que 3,4 % de sa population d’1,3 milliard d’habitants. 

« L’économie continuera d’avoir besoin d’un soutien budgétaire et monétaire », prévient Sunil Kumar Sinha. Un avis que partage la Fédération des chambres de commerce et d’industrie indiennes. Cette dernière a mis en garde lundi contre le pessimisme grandissant des entreprises. « Les entreprises ressentent unanimement le besoin d’un autre plan de relance, principalement tourné vers la demande », a déclaré la Fédération.

Salaire aides à domicile : hausse « historique » enfin !

Salaire aides à domicile : hausse « historique » enfin !

 

 

Les salaires de base des les aides à domicile seront enfin augmentés. De quoi peut-être faciliter un recrutement particulièrement difficile. En cause souvent le temps partiel, les temps d’attente et les temps de déplacement peu ou pas pris en charge. De sorte que souvent les assistantes de vie gagnent moins que le SMIC mais avec des frais considérables de déplacement puisqu’elle utilise le plus souvent la voiture. (Notons aussi qu’il y a quelques hommes assistants de vie)

Concrètement, un salarié de catégorie A (soit le plus faible échelon), sans ancienneté, qui touche aujourd’hui le SMIC, sera augmenté de 2,2%. Mais avec 10 ans d’ancienneté, le même salarié (aujourd’hui également au SMIC), sera augmenté de 13,6%. «Il est essentiel de revaloriser ces professionnels mobilisés en première ligne auprès des personnes en perte d’autonomie dans la lutte contre la Covid-19, et qui permettront demain aux Français de vieillir plus longtemps chez eux», a commenté la ministre.

«C’est une excellente nouvelle!» a réagi auprès de l’AFP Thierry d’Aboville, le secrétaire général de l’ADMR, le principal réseau associatif d’aide à domicile. «C’est un message très fort adressé aux salariés», a-t-il commenté, soulignant que cette revalorisation allait améliorer l’attractivité du secteur, qui connaît des difficultés chroniques pour recruter. «On construit pour le futur: ça permet de donner des perspectives pour le secteur», s’est-il encore félicité.

Ces hausses de salaire représentent une enveloppe de 300 millions d’euros par an, à la charge des départements – compétents en la matière -, mais que «l’État s’engage à couvrir à 50%», ont précisé les services de Brigitte Bourguignon. Et pour la période d’«amorçage», soit les trois derniers mois de 2021, le gouvernement propose de porter sa contribution à 70% au lieu de 50%. En octobre dernier, l’exécutif avait fait voter un amendement au budget 2021 de la Sécurité sociale qui confirmait «l’engagement de l’État de contribuer à hauteur de 200 millions d’euros annuels au financement, par les conseils départementaux, des revalorisations salariales», rappelle Brigitte Bourguignon. «C’est une main tendue aux départements, nous sommes confiants qu’ils vont la saisir», a-t-on confié dans l’entourage de la ministre. «De toute façon, c’est une nécessité, les départements eux-mêmes reconnaissent que les salaires dans ce secteur sont indignes», a-t-on ajouté de même source.

À ce stade, l’Assemblée des départements de France (ADF) n’a toutefois «pas accepté cette proposition», selon Le Monde

Rebond historique de 16% du PIB britannique au T3 mais baisse de 10% en 2020

Rebond historique de 16% du PIB britannique au T3 mais baisse de 10% en 2020

Un rebond de 16,0% sur les trois mois à fin septembre, un chiffre record révisé à la hausse par rapport à l’estimation précédente de 15,5%. Cependant sur l’ensemble de l’année le PIB  enregistrera une contraction de l’ordre de 10 % en rythme annuel.

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