Archive pour le Tag 'historique'

Un 1er mai politiquement historique

Un 1er mai politiquement historique

Le 1er mai risque de prendre un aspect historique pour plusieurs raisons. Il y a d’abord l’unité totale des syndicats. Un fait tout à fait exceptionnel. Il y aura aussi une participation record. Mais le plus important sera surtout la conséquence politique de l’expression de cette colère. En effet, cette manifestation va sans doute marquer le début d’un processus à savoir la dégradation progressive du macronisme sans doute sa disparition d’ici 2027.

Au-delà de la colère contre la réforme des retraites et la politique brutale de ce gouvernement, la colère concerne aussi le ras-le-bol vis-à-vis d’une démocratie aujourd’hui obsolète et un système politique archaïque qui repose en quelque sorte sur un centralisme et une technocratie rejetés par une grande partie des Français.

Les français constatent en effet que depuis une cinquantaine d’années, les gouvernements se succèdent et se ressemblent. La démocratie se compose de deux phases complètement contradictoires et ridicules avec d’une part le temps de l’opposition où tout est contesté et tout est promis. Ensuite il y a le temps de la gestion où là une fois élues les majorités s’assoient complètement sur leurs promesses et se laissent manœuvrer par les intérêts financiers et la technocratie.

La vérité aussi sans doute c’est que dans ce pays plus personne ne maîtrise rien. Du coup, pour faire semblant de continuer à diriger d’une autre façon, on ajoute des lois aux lois sans jamais procéder à leur évaluation et en ajoutant des contradictions aux contradictions. L’exemple plus significatif est sans doute celui de l’immobilier qui s’oriente vers une crise elle aussi historique du fait de normes qui vont tuer le secteur en même temps qu’interdire l’achat aux candidats à l’acquisition. On pourrait multiplier les exemples dans d’autres secteurs celui de la santé, de l’école ,de la sécurité , de l’économie en général.

Résultat, la démocratie ne cesse de s’affaiblir puisque à l’occasion des différentes échéances électorales l’abstention ne cesse de progresser et les élus ne peuvent se prévaloir que du soutien d’un peu plus de 10 % des inscrits.

Un 1er mai historique, pourquoi ?

Un 1er mai historique, pourquoi ?

Le 1er mai risque de prendre un aspect historique pour plusieurs raisons. Il y a d’abord l’unité totale des syndicats. Un fait tout à fait exceptionnel. Il y aura aussi une participation record. Mais le plus important sera surtout la conséquence politique de l’expression de cette colère. En effet, cette manifestation va sans doute marquer le début d’un processus à savoir la dégradation progressive du macronisme sans doute sa disparition d’ici 2027.

Au-delà de la colère contre la réforme des retraites et la politique brutale de ce gouvernement, la colère concerne aussi le ras-le-bol vis-à-vis d’une démocratie aujourd’hui obsolète et un système politique archaïque qui repose en quelque sorte sur un centralisme et une technocratie rejetés par une grande partie des Français.

Les français constatent en effet que depuis une cinquantaine d’années, les gouvernements se succèdent et se ressemblent. La démocratie se compose de deux phases complètement contradictoires et ridicules avec d’une part le temps de l’opposition où tout est contesté et tout est promis. Ensuite il y a le temps de la gestion où là une fois élues les majorités s’assoient complètement sur leurs promesses et se laissent manœuvrer par les intérêts financiers et la technocratie.

La vérité aussi sans doute c’est que dans ce pays plus personne ne maîtrise rien. Du coup, pour faire semblant de continuer à diriger d’une autre façon, on ajoute des lois aux lois sans jamais procéder à leur évaluation et en ajoutant des contradictions aux contradictions. L’exemple plus significatif est sans doute celui de l’immobilier qui s’oriente vers une crise elle aussi historique du fait de normes qui vont tuer le secteur en même temps qu’interdire l’achat aux candidats à l’acquisition. On pourrait multiplier les exemples dans d’autres secteurs celui de la santé, de l’école ,de la sécurité , de l’économie en général.

Résultat, la démocratie ne cesse de s’affaiblir puisque à l’occasion des différentes échéances électorales l’abstention ne cesse de progresser et les élus ne peuvent se prévaloir que du soutien d’un peu plus de 10 % des inscrits.

7 mars : une mobilisation historique (CFDT)

7 mars : une mobilisation historique (CFDT et CGT)

La police avance le chiffre ridicule de 80 000 manifestants à Paris. Le cabinet dit indépendant « occurence »( de la presse des financiers) en compte encore moins ! Mais la CFDT salue une « mobilisation historique » et la CGT revendique 700.000 manifestants à Paris.

Lors de la dernière journée de mobilisation, le 16 février, la CGT avait fait état de 300.000 manifestants dans la capitale, contre 37.000, selon la préfecture. Il en avait compté 500.000 le 11 février (93.000, selon la préfecture), comme le 31 janvier (87.000, selon la préfecture).

Avant même la publication des chiffres de participation, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a salué une « mobilisation historique (…) mieux que le 31 janvier ». Son homologue de la CGT, Philippe Martinez, avait lui assuré que cette journée « va être la plus forte journée de mobilisation depuis le début de ce conflit ».

L’économie française fait les frais de ce mouvement social. Les expéditions de carburants ont été bloquées à la sortie de « toutes les raffineries » mardi, a affirmé à l’AFP la CGT-Chimie.

La grève a affecté tous les secteurs de l’économie, chimie, énergie et transports notamment avec des proportions de grévistes très variables .

Moins de la moitié des salariés d’EDF (41,5%) avaient cessé le travail mardi à la mi-journée, selon la direction. Le taux de grévistes était de 44,5% le 19 janvier, au premier jour de la mobilisation, et de 40,3% le 31 janvier.

La CGT Pétrole a appelé à la grève reconductible. Plus globalement, dans l’énergie, le secrétaire général de la CGT Energie, Sébastien Ménesplier, a prévu une « semaine noire » dans le secteur, avec des baisses de production principalement dans le nucléaire.

De leur côté, la SNCF et les transports parisiens anticipaient un trafic très perturbé mardi. On sait déjà que le trafic sur le métro parisien s’améliorera mercredi mais restera « très perturbé ».

A la SNCF, 80% des TGV Inoui et Ouigo étaient annulés, ainsi que presque tous les Intercités. Le taux de grévistes atteignait 39% à midi, dont 76% de grévistes chez les conducteurs et 55% chez les contrôleurs, selon une source syndicale à l’AFP, soit moins que le 19 janvier (46,3%), première journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

Pendant ce temps-là, de manière un peu surréaliste, le Sénat continu l’examen de la loi contestée. Il ignore évidemment la démocratie sociale comme il ignore la démocratie tout court puisque les sénateurs ne sont nullement représentatifs du pays. Ainsi le parti républicain est majoritaire au Sénat alors que lors des dernières élections présidentielles de 2022 ils représentaient de l’ordre de 5 %. ( Valérie Pécresse candidate LR est arrivée 5èeme au soir du premier tour, en arrivant en cinquième position, avec 4,78%)

La chambre haute reprendra la discussion mardi à 14h30 en examinant l’article 6 de la réforme, a annoncé le président Gérard Larcher. « Il nous reste 2.460 amendements à examiner » d’ici dimanche minuit.

Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal s’est opposé à toutes les propositions de la gauche, assurant qu’elles mettaient en danger l’emploi. Il a notamment refusé de taxer des profits des entreprises qui servent à « investir, créer de l’emploi et dynamiser les territoires ».

Japon: Déficit commercial historique

 Japon:  Déficit commercial historique

 

 

Traditionnellement, le Japon tirait  la richesse de son économie de ses énormes bénéfice de la balance commerciale. Or cet atout a été remis en cause d’abord par la crise du Covid ensuite par la crise énergétique. Sans parler des restructurations des chaînes de valeur. Le Japon a enregistré une véritable année noire en matière d’échanges extérieurs en 2022.

En effet, le Japon a connu en 2022 le pire déficit commercial de son histoire, à 20 trillions de yens (143,7 milliards d’euros), a annoncé son ministère des Finances. Les exportations de l’Archipel, pourtant en nette hausse (+ 18 %), à 98,2 trillions de yens, n’ont pas compensé les importations, à 118,5 trillions (+ 39 %).

Les raisons d’une telle contreperformance :  la hausse des cours de l’énergie et des matières premières, combinée à l’anémie de la monnaie nippone, a fait exploser la facture énergétique de la troisième économie du monde. Les cours du gaz et du pétrole ont par exemple doublé en un an tandis que le yen, lui, a atteint un plancher historique inédit en trente-deux ans, observe le Nikkei. En moyenne annuelle, un dollar valait 130,7 yens en 2022, contre 109,4 yens en 2021.

Le Japon vit en faite une véritable crise structurelle évoquée dans un intéressant rapport du Sénat français et qui se confirme aujourd’hui  (extrait)
LE JAPON EST CONFRONTE A UNE CRISE ECONOMIQUE ET FINANCIERE GRAVE ET DURABLE
Le Japon connaît actuellement sa plus grave récession économique depuis la seconde guerre mondiale, aggravée par la déficience du système financier japonais. Les mesures conjoncturelles prises lors de l’éclatement de la bulle financière ont montré leurs limites, les onze plans de relance intervenus en sept ans n’ayant pas permis le retour à une croissance durable. Si des signes de reprise ont pu être constatés au premier semestre 1999, il convient cependant de rester prudent car les perspectives demeurent incertaines.

A – La crise financière : le séisme causé par l’éclatement de la bulle spéculative

La crise économique du Japon a été initiée par une crise financière. Le système bancaire japonais s’était structuré dans les années trente autour de deux principes : la segmentation des activités pour limiter les risques globaux qu’avait mis en évidence la crise de 1925 et la mobilisation de l’épargne pour financer l’effort de reconstruction en 1945. Le système financier était dédié à l’industrialisation, sous la conduite du ministère des Finances et du Ministère du Commerce et de l’Industrie (MITI), les taux d’intérêt étaient maintenus à de faibles niveaux et les entreprises avaient massivement recours à l’emprunt plutôt qu’aux marchés boursiers, comme dans les pays anglo-saxons.

A partir de 1985 est apparue la bulle économique : pour contrer le choc de la hausse du yen par rapport au dollar, le gouvernement choisit d’assouplir la politique monétaire en maintenant une politique budgétaire stricte, les entreprises débordent de liquidités et se refinancent directement sur les marchés à des coûts dérisoires et la part des prêts bancaires dans leur financement tombe à moins de 50 %. Les banques, de leur côté, se lancent dans les prêts immobiliers qui représentent 25 % de leur encours de prêts en 1990. Cette période de la bulle est aussi celle où commencent la déréglementation du système financier japonais et son ouverture internationale : vingt-deux maisons de titres étrangères entrent à la Bourse de Tokyo et les yuppies américains affluent.

En 1989, la spéculation atteint des proportions telles que les autorités financières décident de réagir pour contenir les risques d’inflation. La Banque du Japon augmente à cinq reprises le taux d’escompte, qui passe de 2,5 % à 6 % entre mai 1989 et août 1990. Ce retournement brutal et obstiné de la politique monétaire provoque une gigantesque déflation d’actifs qui n’est toujours pas parvenue à son terme en 1998 malgré huit plans de relance, différentes tentatives du ministère des Finances pour soutenir la Bourse ou le marché immobilier et un assouplissement radical de la politique monétaire, avec un taux d’escompte ramené au niveau historiquement bas de 0,25 %.

Les responsables japonais n’avaient pas prévu l’effet de  » boule de neige  » du choc initial, qui est lié aux particularités du système financier japonais. La chute rapide de la Bourse a mis en difficulté de nombreuses entreprises qui avaient hypothéqué leurs actifs immobiliers pour spéculer. La vente de ces actifs a fait baisser les prix de l’immobilier, aggravant la situation financière des spéculateurs et affectant à nouveau la Bourse.

Le rôle essentiel joué par les prêts bancaires dans l’économie et la place quasi-exclusive des terrains et de l’immobilier comme garantie des prêts accordés n’ont pas posé problème tant que le prix des terrains montait.

Le retournement de 1990 a enclenché un cercle vicieux de contraction du crédit, faillites, ventes d’actifs immobiliers qui ont contribué à leur tour à la baisse des prix. Cette spirale déflationniste touche également la Bourse par le biais des participations croisées : les banques vendent une partie de leurs portefeuilles pour encaisser les plus-values des décennies antérieures. L’indice Nikkei s’est effondré sans jamais se redresser. Les prix de l’immobilier dans les grandes villes ont chuté de 70 % sur la même période.

Entre 1990 et 1997, la perte d’actifs boursiers et immobiliers subie par les agents économiques japonais est estimée à environ 1 000 trillions de yens, soit 9 000 milliards de dollars, correspondant à plus de deux ans de PNB japonais.

Les prix de l’immobilier ou de la Bourse sont retombés à leur niveau de 1984-1985. La  » bulle  » est tout simplement effacée. Reste cependant un problème majeur : les très nombreux emprunteurs de la période de la  » bulle  » sont toujours là et beaucoup ne peuvent plus payer leurs dettes.

L’économie japonaise est alors entrée dans le marasme avec un taux de croissance ne dépassant pas 1 % de 1992 à 1997. Les banques accumulent les mauvaises créances. L’administration refuse des fermetures de banques qui feront faillite deux ans plus tard dans des conditions plus coûteuses.

En 1999, le système financier explose :

Nippon Housing Loan et avec elle toutes les sociétés de crédit à l’immobilier (appelées jusen en japonais) font faillite, et le contribuable japonais est mis pour la première fois à contribution à hauteur de 6 milliards de dollars pour financer leur liquidation. Sur la même période, la banque Hyogo puis deux sociétés de crédit à la consommation (Cosmo Credit et Kizu Credit) font faillite à leur tour. La banque Daiwa annonce une perte de 1,1 milliard de dollars liée à des spéculations frauduleuses d’un seul de ses traders sur le marché obligataire américain.

L’image globale des banques japonaises se dégrade très fortement : elles sont contraintes de payer une marge supplémentaire sur leurs emprunts en devises – le  » Japan premium  » – qui atteint 0,8 % fin 1995.

Cette dégradation de la situation financière des banques nipponnes, conjuguée avec les effets de la crise asiatique, a précipité l’économie japonaise dans un cercle vicieux. Elle a conduit les banques à durcir leur offre de crédit, aggravant ainsi les conditions d’activité des entreprises, en particulier des PME, et accentué la crise de confiance des agents économiques.

B – Une récession sans précédent

1. La chute de la croissance

Après avoir enregistré une croissance de 5,1 % en 1996, la situation de l’économie japonaise s’est considérablement dégradée en 1997. Le redémarrage de l’activité, qui reposait essentiellement sur le dynamisme des exportations, ne s’est pas transmis au niveau domestique. Il a, de surcroît, été freiné par un durcissement budgétaire de grande ampleur (estimé ex-ante à 2 points de PIB) avec notamment un relèvement du taux de TVA en avril 1997. Enfin, au cours de l’été, les crises financières asiatiques ont accentué la dégradation des anticipations sur la croissance. En accélérant la contraction du prix des actifs, elles ont provoqué une crise de défiance à l’égard du système financier japonais. La croissance n’a atteint que 0,9 % en 1997. En 1998, tous les indicateurs économiques sont restés médiocres. Le PIB a chuté de 2,8 %. Le Japon a connu le pire score de sa production industrielle (- 6,5 %). La demande intérieure s’est effondrée et le nombre des faillites a augmenté considérablement, comme le montrent les tableaux ci-après.

Faillites des entreprises au Japon en 1998 : plusieurs records enregistrés

(Statistiques sur des entreprises dont le passif est supérieur à 10 millions de yens)

Le passif total des entreprises ayant fait faillite en 1998 s’élevait à 14,4 trillions de yens, dépassant de 2,6 % le précédent record enregistré en 1997. 19 171 entreprises ont fait faillite, soit une augmentation de 17,1 % par rapport à l’année précédente, sans atteindre le record de 20 841 faillites en 1984.

Parmi les plus grandes faillites, on trouve la défaillance de Japan Leasing Corporation en septembre, deuxième société de crédit-bail japonaise et filiale de la Long Term Credit Bank of Japan qui avait été nationalisée quelques jours auparavant. Son passif, à lui seul, s’est élevé à 2,2 trillions de yens, soit la plus grosse faillite dans l’histoire économique du Japon.

Dans les autres secteurs, des entreprises de première importance ont également fait faillite, JDC Corporation, constructeur immobilier, et Okura Corporation, maison de commerce, toutes les deux cotées à la première section de la Bourse de Tokyo, ont déposé leur bilan avec un passif de 407 et 253 milliards de yens respectivement. Par ailleurs, le fabricant de photocopieurs Mita Industrial Co., avec un passif de 206 milliards de yens, a été enregistré comme la plus importante faillite de l’industrie manufacturière.

Si l’on regarde secteur par secteur, l’augmentation du nombre de défaillances s’élèverait à 13,7 % dans le secteur de la construction, 24,7 % dans l’industrie manufacturière, 15,7 % dans la distribution (gros et détail), 25,9 % dans le transport et les télécommunications, 13,9 % dans le service et 22,9 % dans l’immobilier.

Les faillites ayant comme origine la dégradation conjoncturelle représentaient 70,8 % du total contre 65,7 % l’année précédente, proportion la plus élevée depuis la fin de la guerre. Les entreprises qui ont donné comme motif de faillite le rationnement du crédit étaient au nombre de 759 (4 % du total), contre 226 en 1997, soit une augmentation de 235,8 %.

Evolution de la croissance du PIB

 

Le mauvais résultat de 1998 provient avant tout de la chute de l’investissement privé et de la morosité de la consommation. Les différentes mesures de relance par les finances publiques n’ont commencé à faire sentir leurs effets qu’à partir de l’automne (pour le plan de relance du mois d’avril, celui du mois de septembre n’ayant pas fait l’objet d’un début d’exécution sur l’année 1998) et n’ont pas permis de redresser l’activité à ce stade. Le changement d’orientation de la politique de dépense publique qui était, jusqu’au début de cette année, orienté vers le redressement des équilibres et qui, désormais, donne la priorité à la relance à tout prix de l’activité, n’a donc pas suffi à compenser les éléments négatifs.

Seuls les échanges extérieurs ont contribué positivement à la croissance du fait de la chute massive de la demande interne et donc des importations.

2. L’effondrement des secteurs symboles du succès japonais

La crise n’a pas épargné les géants japonais de l’électronique ou de l’automobile.

a) L’électronique

La crise a frappé de plein fouet des secteurs clés de l’économie japonaise. A l’exception du secteur  » grand public « , les entreprises de l’électronique ont enregistré de fortes pertes en 1998, comme le montre le tableau ci-dessous :

Ces difficultés résultent de plusieurs facteurs défavorables :

- La baisse en valeur du marché mondial des semi-conducteurs (- 8,4 %) qui a fortement touché les entreprises engagées dans le secteur des mémoires, notamment les fabricants japonais et coréens. Alors que le prix des mémoires Dram 16 mégabits chutait depuis 1996 (- 95 %), les fabricants japonais de semi-conducteurs ont fortement investi sur la génération des Dram 64 mégabits dont la baisse des prix (- 70 %) a surpris ; parallèlement, le prix des écrans à cristaux liquides a fortement baissé ;

- l’atonie de la consommation des ménages en 1998 : la croissance plus lente des recettes des ventes de PC a affecté doublement les constructeurs japonais qui produisent à la fois les composants et les ordinateurs ; plus généralement, la baisse de la consommation a eu des effets négatifs comme par exemple la chute des ventes automobiles puisque la valeur moyenne des composants électroniques atteint 180 dollars par véhicule contre moins de 100 dollars en 1993 ;

- la baisse des investissements industriels a touché très sensiblement les entreprises du secteur (à l’exception de Matsushita et Sony spécialisés sur le grand public) ; de même les compagnies électriques ont réduit leurs investissements et donc leurs commandes à Hitachi, Toshiba et Mitsubihi electric ;

- la hausse du yen a également ralenti les exportations de ces produits.

Ces entreprises ont été les premières à engager des programmes de restructuration en réduisant leurs effectifs et en recentrant leurs activités.

b) L’industrie automobile

L’industrie automobile est également durement frappée : si Honda et Toyota ont limité les dégâts en 1998, Nissan, Mitsubishi, Isuzu et Hino ont enregistré des pertes considérables, respectivement de – 7,7 %, – 16,2 %, – 18,5 % et – 24,1 %. Cette situation résulte de l’effondrement des immatriculations automobiles (- 15 %) auquel s’ajoute la crise asiatique qui a freiné les exportations.

Au total, il apparaît que les groupes les plus internationalisés tirent globalement mieux leur épingle du jeu. Pour Sony ou Honda, le marché américain est devenu plus important que le marché japonais.

 

Le Japon vit en faite une véritable crise structurelle évoquée dans un intéressant rapport du Sénat français (extrait)
LE JAPON EST CONFRONTE A UNE CRISE ECONOMIQUE ET FINANCIERE GRAVE ET DURABLE
Le Japon connaît actuellement sa plus grave récession économique depuis la seconde guerre mondiale, aggravée par la déficience du système financier japonais. Les mesures conjoncturelles prises lors de l’éclatement de la bulle financière ont montré leurs limites, les onze plans de relance intervenus en sept ans n’ayant pas permis le retour à une croissance durable. Si des signes de reprise ont pu être constatés au premier semestre 1999, il convient cependant de rester prudent car les perspectives demeurent incertaines.

 

La crise économique du Japon a été initiée par une crise financière. Le système bancaire japonais s’était structuré dans les années trente autour de deux principes : la segmentation des activités pour limiter les risques globaux qu’avait mis en évidence la crise de 1925 et la mobilisation de l’épargne pour financer l’effort de reconstruction en 1945. Le système financier était dédié à l’industrialisation, sous la conduite du ministère des Finances et du Ministère du Commerce et de l’Industrie (MITI), les taux d’intérêt étaient maintenus à de faibles niveaux et les entreprises avaient massivement recours à l’emprunt plutôt qu’aux marchés boursiers, comme dans les pays anglo-saxons.

A partir de 1985 est apparue la bulle économique : pour contrer le choc de la hausse du yen par rapport au dollar, le gouvernement choisit d’assouplir la politique monétaire en maintenant une politique budgétaire stricte, les entreprises débordent de liquidités et se refinancent directement sur les marchés à des coûts dérisoires et la part des prêts bancaires dans leur financement tombe à moins de 50 %. Les banques, de leur côté, se lancent dans les prêts immobiliers qui représentent 25 % de leur encours de prêts en 1990. Cette période de la bulle est aussi celle où commencent la déréglementation du système financier japonais et son ouverture internationale : vingt-deux maisons de titres étrangères entrent à la Bourse de Tokyo et les yuppies américains affluent.

En 1989, la spéculation atteint des proportions telles que les autorités financières décident de réagir pour contenir les risques d’inflation. La Banque du Japon augmente à cinq reprises le taux d’escompte, qui passe de 2,5 % à 6 % entre mai 1989 et août 1990. Ce retournement brutal et obstiné de la politique monétaire provoque une gigantesque déflation d’actifs qui n’est toujours pas parvenue à son terme en 1998 malgré huit plans de relance, différentes tentatives du ministère des Finances pour soutenir la Bourse ou le marché immobilier et un assouplissement radical de la politique monétaire, avec un taux d’escompte ramené au niveau historiquement bas de 0,25 %.

Les responsables japonais n’avaient pas prévu l’effet de  » boule de neige  » du choc initial, qui est lié aux particularités du système financier japonais. La chute rapide de la Bourse a mis en difficulté de nombreuses entreprises qui avaient hypothéqué leurs actifs immobiliers pour spéculer. La vente de ces actifs a fait baisser les prix de l’immobilier, aggravant la situation financière des spéculateurs et affectant à nouveau la Bourse.

Le rôle essentiel joué par les prêts bancaires dans l’économie et la place quasi-exclusive des terrains et de l’immobilier comme garantie des prêts accordés n’ont pas posé problème tant que le prix des terrains montait.

Le retournement de 1990 a enclenché un cercle vicieux de contraction du crédit, faillites, ventes d’actifs immobiliers qui ont contribué à leur tour à la baisse des prix. Cette spirale déflationniste touche également la Bourse par le biais des participations croisées : les banques vendent une partie de leurs portefeuilles pour encaisser les plus-values des décennies antérieures. L’indice Nikkei s’est effondré sans jamais se redresser. Les prix de l’immobilier dans les grandes villes ont chuté de 70 % sur la même période.

Entre 1990 et 1997, la perte d’actifs boursiers et immobiliers subie par les agents économiques japonais est estimée à environ 1 000 trillions de yens, soit 9 000 milliards de dollars, correspondant à plus de deux ans de PNB japonais.

Les prix de l’immobilier ou de la Bourse sont retombés à leur niveau de 1984-1985. La  » bulle  » est tout simplement effacée. Reste cependant un problème majeur : les très nombreux emprunteurs de la période de la  » bulle  » sont toujours là et beaucoup ne peuvent plus payer leurs dettes.

L’économie japonaise est alors entrée dans le marasme avec un taux de croissance ne dépassant pas 1 % de 1992 à 1997. Les banques accumulent les mauvaises créances. L’administration refuse des fermetures de banques qui feront faillite deux ans plus tard dans des conditions plus coûteuses.

En 1999, le système financier explose :

Nippon Housing Loan et avec elle toutes les sociétés de crédit à l’immobilier (appelées jusen en japonais) font faillite, et le contribuable japonais est mis pour la première fois à contribution à hauteur de 6 milliards de dollars pour financer leur liquidation. Sur la même période, la banque Hyogo puis deux sociétés de crédit à la consommation (Cosmo Credit et Kizu Credit) font faillite à leur tour. La banque Daiwa annonce une perte de 1,1 milliard de dollars liée à des spéculations frauduleuses d’un seul de ses traders sur le marché obligataire américain.

L’image globale des banques japonaises se dégrade très fortement : elles sont contraintes de payer une marge supplémentaire sur leurs emprunts en devises – le  » Japan premium  » – qui atteint 0,8 % fin 1995.

Cette dégradation de la situation financière des banques nipponnes, conjuguée avec les effets de la crise asiatique, a précipité l’économie japonaise dans un cercle vicieux. Elle a conduit les banques à durcir leur offre de crédit, aggravant ainsi les conditions d’activité des entreprises, en particulier des PME, et accentué la crise de confiance des agents économiques.

Une récession sans précédent

1. La chute de la croissance

Après avoir enregistré une croissance de 5,1 % en 1996, la situation de l’économie japonaise s’est considérablement dégradée en 1997. Le redémarrage de l’activité, qui reposait essentiellement sur le dynamisme des exportations, ne s’est pas transmis au niveau domestique. Il a, de surcroît, été freiné par un durcissement budgétaire de grande ampleur (estimé ex-ante à 2 points de PIB) avec notamment un relèvement du taux de TVA en avril 1997. Enfin, au cours de l’été, les crises financières asiatiques ont accentué la dégradation des anticipations sur la croissance. En accélérant la contraction du prix des actifs, elles ont provoqué une crise de défiance à l’égard du système financier japonais. La croissance n’a atteint que 0,9 % en 1997. En 1998, tous les indicateurs économiques sont restés médiocres. Le PIB a chuté de 2,8 %. Le Japon a connu le pire score de sa production industrielle (- 6,5 %). La demande intérieure s’est effondrée et le nombre des faillites a augmenté considérablement, comme le montrent les tableaux ci-après.

Faillites des entreprises au Japon en 1998 : plusieurs records enregistrés

(Statistiques sur des entreprises dont le passif est supérieur à 10 millions de yens)

Le passif total des entreprises ayant fait faillite en 1998 s’élevait à 14,4 trillions de yens, dépassant de 2,6 % le précédent record enregistré en 1997. 19 171 entreprises ont fait faillite, soit une augmentation de 17,1 % par rapport à l’année précédente, sans atteindre le record de 20 841 faillites en 1984.

Parmi les plus grandes faillites, on trouve la défaillance de Japan Leasing Corporation en septembre, deuxième société de crédit-bail japonaise et filiale de la Long Term Credit Bank of Japan qui avait été nationalisée quelques jours auparavant. Son passif, à lui seul, s’est élevé à 2,2 trillions de yens, soit la plus grosse faillite dans l’histoire économique du Japon.

Dans les autres secteurs, des entreprises de première importance ont également fait faillite, JDC Corporation, constructeur immobilier, et Okura Corporation, maison de commerce, toutes les deux cotées à la première section de la Bourse de Tokyo, ont déposé leur bilan avec un passif de 407 et 253 milliards de yens respectivement. Par ailleurs, le fabricant de photocopieurs Mita Industrial Co., avec un passif de 206 milliards de yens, a été enregistré comme la plus importante faillite de l’industrie manufacturière.

Si l’on regarde secteur par secteur, l’augmentation du nombre de défaillances s’élèverait à 13,7 % dans le secteur de la construction, 24,7 % dans l’industrie manufacturière, 15,7 % dans la distribution (gros et détail), 25,9 % dans le transport et les télécommunications, 13,9 % dans le service et 22,9 % dans l’immobilier.

Les faillites ayant comme origine la dégradation conjoncturelle représentaient 70,8 % du total contre 65,7 % l’année précédente, proportion la plus élevée depuis la fin de la guerre. Les entreprises qui ont donné comme motif de faillite le rationnement du crédit étaient au nombre de 759 (4 % du total), contre 226 en 1997, soit une augmentation de 235,8 %.

 

Contributions à la croissance du PIB (en %)

Le mauvais résultat de 1998 provient avant tout de la chute de l’investissement privé et de la morosité de la consommation. Les différentes mesures de relance par les finances publiques n’ont commencé à faire sentir leurs effets qu’à partir de l’automne (pour le plan de relance du mois d’avril, celui du mois de septembre n’ayant pas fait l’objet d’un début d’exécution sur l’année 1998) et n’ont pas permis de redresser l’activité à ce stade. Le changement d’orientation de la politique de dépense publique qui était, jusqu’au début de cette année, orienté vers le redressement des équilibres et qui, désormais, donne la priorité à la relance à tout prix de l’activité, n’a donc pas suffi à compenser les éléments négatifs.

Seuls les échanges extérieurs ont contribué positivement à la croissance du fait de la chute massive de la demande interne et donc des importations.

L’effondrement des secteurs symboles du succès japonais

La crise n’a pas épargné les géants japonais de l’électronique ou de l’automobile.

a) L’électronique

La crise a frappé de plein fouet des secteurs clés de l’économie japonaise. A l’exception du secteur  » grand public « , les entreprises de l’électronique ont enregistré de fortes pertes en 1998, comme le montre le tableau ci-dessous :

Ces difficultés résultent de plusieurs facteurs défavorables :

- La baisse en valeur du marché mondial des semi-conducteurs (- 8,4 %) qui a fortement touché les entreprises engagées dans le secteur des mémoires, notamment les fabricants japonais et coréens. Alors que le prix des mémoires Dram 16 mégabits chutait depuis 1996 (- 95 %), les fabricants japonais de semi-conducteurs ont fortement investi sur la génération des Dram 64 mégabits dont la baisse des prix (- 70 %) a surpris ; parallèlement, le prix des écrans à cristaux liquides a fortement baissé ;

- l’atonie de la consommation des ménages en 1998 : la croissance plus lente des recettes des ventes de PC a affecté doublement les constructeurs japonais qui produisent à la fois les composants et les ordinateurs ; plus généralement, la baisse de la consommation a eu des effets négatifs comme par exemple la chute des ventes automobiles puisque la valeur moyenne des composants électroniques atteint 180 dollars par véhicule contre moins de 100 dollars en 1993 ;

- la baisse des investissements industriels a touché très sensiblement les entreprises du secteur (à l’exception de Matsushita et Sony spécialisés sur le grand public) ; de même les compagnies électriques ont réduit leurs investissements et donc leurs commandes à Hitachi, Toshiba et Mitsubihi electric ;

- la hausse du yen a également ralenti les exportations de ces produits.

Ces entreprises ont été les premières à engager des programmes de restructuration en réduisant leurs effectifs et en recentrant leurs activités.

b) L’industrie automobile

L’industrie automobile est également durement frappée : si Honda et Toyota ont limité les dégâts en 1998, Nissan, Mitsubishi, Isuzu et Hino ont enregistré des pertes considérables, respectivement de – 7,7 %, – 16,2 %, – 18,5 % et – 24,1 %. Cette situation résulte de l’effondrement des immatriculations automobiles (- 15 %) auquel s’ajoute la crise asiatique qui a freiné les exportations.

Au total, il apparaît que les groupes les plus internationalisés tirent globalement mieux leur épingle du jeu. Pour Sony ou Honda, le marché américain est devenu plus important que le marché japonais.

 

Chaleur : record historique 2015 à 2022

 

Chaleur  : record historique  2015 à 2022 

Record de chaleur historique et de façon mécanique record aussi d’effet de serre.

L’an dernier, la température moyenne mondiale était d’environ 1,2°C de plus que durant la période de référence 1850-1900, selon le service européen Copernicus sur le changement climatique (C3S). Plusieurs régions du globe ont connu une année record comme l’Europe occidentale, le Moyen-Orient, la Chine ou la Corée du Sud. Mais la «vision d’ensemble» est plus importante que les anomalies annuelles, a rappelé mardi lors d’une conférence de presse Carlo Buontempo, directeur du C3S: car si 2016 reste l’année la plus chaude, «2022 s’inscrit dans la lignée des huit dernières années, qui sont les huit plus chaudes jamais enregistrées à l’échelle de la planète», toutes ayant enregistré au moins +1 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

Chaleur  : record historique  2015 à 2022  dans environnement

Les températures moyennes augmentent plus vite au niveau des pôles; selonune étude publiée dans la revue Communications Earth & Environment, l’Arctique s’est même réchauffé près de quatre fois plus vite que le reste du monde lors des quarante dernières années. . En Antarctique, en février dernier, la glace a atteint son étendue la plus faible en 44 ans d’enregistrement par satellite à cette période de l’année.

 

2022 est la deuxième année la plus chaude (et celle avec l’été le plus chaud) jamais enregistrée au niveau européen, mais elle figure en première place du tableau dans plusieurs pays d’Europe de l’ouest comme la France, le Royaume-Uni, l’Espagne ou le Portugal.

Selon les données du programme Copernicus, «les températures européennes ont augmenté de plus du double de la moyenne mondiale au cours des trente dernières années et le taux d’augmentation est le plus élevé de tous les continents du monde», avec +0,5°C par décennies, selon l’organisation météorologique mondiale.

 2015 ? dans environnement

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LA JUSTESSE MORALE ET HISTORIQUE DU CÔTÉ DE POUTINE !!

« LA JUSTESSE MORALE ET HISTORIQUE DU CÔTÉ DE POUTINE !!

Avec Poutine tout est possible même l’incroyable. Il serait vraisemblablement un objet très recherché pour une étude psychiatrique du mensonge. Hollande rappelait récemment que lors d’une rencontre avec Poutine dans les années 94 ( accord de Minsk) le dictateur avait menti à quelques minutes d’intervalle.

Depuis que la Russie est sur la voie de perdre la bataille militaire avec l’Ukraine, Poutine s’est inventé un nouvel ennemi : l’ensemble de l’Occident qui s’apprêtait à envahir la Russie ! D’où conclut-il : « la justesse morale et historique du côté de la Russie.

De quoi sourire évidemment si ce n’était pas aussi tragique. Le mafieux dictateur- et sa clique qui se sont appropriés une grande partie de la richesse du pays- se réclame de la morale. Ils ont tué la démocratie et éliminer physiquement tous les opposants. Quant à l’histoire recomposée à la mode tsariste, elle sert de prétexte d’une part pour détourner l’attention sur la défaite en Ukraine, d’autre part pour servir l’utopie d’un empire de l’union soviétique reconstituée

Comme chez tous les professionnels du mensonge, Poutine parle avant de réfléchir et arrive à se convaincre ensuite de la justesse de son propos. Une maladie mentale évidemment mais très grave dans le cas d’un chef d’État qui conduit son peuple au suicide économique, social et bien sûr démocratique.

Lors de ses vœux du Nouvel An prononcés ce samedi devant des militaires ayant combattu en Ukraine, le président russe a estimé que l’année 2022 a « jeté les bases d’une véritable indépendance de la Russie ». Poutine n’hésite pas à inverser les facteurs explicatifs du conflit avec l’Ukraine.

« C’est pour cela que nous nous battons aujourd’hui, en protégeant notre peuple dans nos propres territoires historiques, dans les nouvelles entités constitutives de la Russie », a-t-il ajouté, expliquant que la « justesse morale et historique » était « du côté » de la Russie.

« C’est pour cela que nous nous battons aujourd’hui, en protégeant notre peuple dans nos propres territoires historiques, dans les nouvelles entités constitutives de la Russie », a-t-il ajouté.

Il a accusé les Américains et Européens « d’utiliser cyniquement l’Ukraine et son peuple pour affaiblir et diviser la Russie ». « L’Occident mentait sur la paix et se préparait à l’agression. Et aujourd’hui, il n’a pas honte de l’admettre, au grand jour », a encore dit le chef d’État russe.

Ukraine : la brutalité russe est historique

Ukraine : la brutalité russe est historique

Frappé par le caractère radicalement destructif de la stratégie russe, le philosophe François Galichet constate que, pour l’armée russe, « la destruction n’est pas un moyen mais une fin en soi ; et d’ailleurs elle s’applique à l’agresseur autant qu’à l’agressé ».( Le Monde)

 

Ce qui frappe le plus, dans le conflit ukrainien, c’est la stratégie adoptée par les Russes. Elle se caractérise par une intention délibérée d’anéantissement, de destruction systématique et radicale. Assurément, toutes les guerres comportent des dommages causés à l’ennemi ; mais ils sont le plus souvent liés à des objectifs militaires, même s’ils entraînent des bavures.

Dans le cas de l’agression russe, en revanche, on a l’impression d’une entreprise d’annihilation totale du territoire à conquérir, civils et soldats, hommes, bâtiments et choses. Marioupol, Boutcha et bien d’autres villes martyres illustrent tragiquement cette volonté. Comme on l’a souvent souligné, c’est une stratégie déjà adoptée en Tchétchénie et en Syrie.

Habituellement, le conquérant vise à s’approprier les ressources du pays attaqué, ce qui le conduit à les préserver autant que possible, dans son propre intérêt. Ici, en revanche, on a le sentiment que le gain attendu ne compte pas du tout. La destruction n’est pas un moyen mais une fin en soi ; et d’ailleurs elle s’applique à l’agresseur autant qu’à l’agressé.

 

Les dommages causés à la Russie par la guerre (effets des sanctions, retrait des investisseurs étrangers, adhésion à l’OTAN de pays jusqu’ici neutres, renforcement de l’unité et de la défense européenne, etc.) sont de loin supérieurs à l’avantage éventuel que constituerait la conquête du Donbass. Mais ces dommages, si grands soient-ils, ne semblent pas compter.

Comment expliquer une telle attitude ? Un mot s’impose au spectacle de cette guerre militairement irrationnelle, économiquement aberrante, politiquement catastrophique : nihilisme. On sait que ce concept est né en Russie dans les années 1860 ; et on l’associe souvent à un mouvement marginal d’opposition au régime tsariste, vite disparu au profit de la contestation marxiste-léniniste qui aboutira à la révolution d’octobre 1917.

Or cette représentation est erronée. L’écrivain Ivan Tourgueniev (1818-1883), dans Pères et Fils, définit le nihiliste comme quelqu’un « qui ne veut rien reconnaître »« qui ne respecte rien » et « ne s’incline devant aucune autorité ». L’écrivain philosophe Alexandre Herzen (1812-1870) , dans un article de 1869, y voit « un esprit de purification critique » ; il associe le phénomène du nihilisme à la mentalité russe en tant que telle : « Le nihilisme est le fruit naturel, légitime, historique de cette attitude négative envers la vie qu’avaient adoptée la pensée russe et l’art russe dès ses premiers pas après Pierre le Grand. » Il ajoute : « Cette négation doit enfin aboutir à la négation de soi-même. »

Carburant : record historique et ce n’est pas fini

Carburant : record historique et ce n’est pas fini

Lentement mais sûrement le lit de carburant s’approche des deux euros le litre ; le baril de gasoil a en effet passé la barre des 100 $ et il est difficile de prévoir jusqu’où ira la hausse. Deux raisons à cela le pétrole russe sera neutralisé et l’inflation qun risque de pousser encore les cours. Heureusement avec le printemps, la demande va se tasser

La semaine dernière, le litre de gazole a augmenté de quatre centimes, atteignant 1,7415 euro, un record historique, et la septième semaine consécutive de hausse.

 

Dans le détail, la dynamique porte la facture du plein d’essence à un niveau jamais vu jusqu’alors. Le litre de SP95 franchit la barre des 1,8 euros, à 1,8133 euro, contre 1,8816 euro celui de SP98 et près de 1,8 euro le litre de SP95-E10. À titre de comparaison, le litre de gazole est désormais 15% plus cher qu’au moment du déclenchement de la crise des «gilets jaunes», fin octobre 2018, et celui de SP95 est 17,5% plus élevé qu’à la même époque. Tous les prix ont pulvérisé leurs records historiques respectifs. La hausse est aussi notable par rapport à la même époque un an auparavant, atteignant 27% pour le gazole, 23% pour le SP95 et 22% pour le SP98.

La hausse est portée par le cours des matières premières : en janvier, le baril de Brent s’échangeait en moyenne à près de 87 dollars, son niveau le plus haut depuis au moins cinq ans. De quoi faire bondir le prix final payé par le consommateur : sur un litre de gazole payé 1,74 euros, la matière première représentait, la semaine dernière, 37% du prix final, et 34,5% pour un litre de SP95, selon l’Ufip.

De nombreuses stations essence répertoriées par le ministère de la Transition écologique affichent des prix particulièrement élevés, parfois même au-delà de la barre des deux euros le litre. C’est notamment le cas dans plusieurs arrondissements parisiens, ainsi qu’ailleurs dans l’Hexagone, comme le rapporte la presse régionale.

RÉSEAU TÉLÉPHONIQUE HISTORIQUE: La fin en 2030 remplacé par quoi, pas rien ?

RÉSEAU TÉLÉPHONIQUE HISTORIQUE: La fin en 2030 remplacé par quoi, pas rien ?

 

Théoriquement d’ici 2025,  toute la France sera reliée au câble. Un objectif très théorique puisqu’il y a deux jours le Premier ministre prévoyait un chèque de 150 € pour ceux qui seraient écartés de la modernité une nouvelle fois. Pendant ce temps-l,à Orange continue sa stratégie de suppression de l’infrastructure du réseau téléphonique historique. Un réseau qui n’est plus entretenu depuis longtemps mais qui est seul moyen d’accéder à Internet pour nombre de ruraux.

« Ce projet va constituer notre principal chantier d’infrastructures de la décennie à venir », alors que « les dix dernières années ont été marquées par le déploiement de la fibre », a déclaré Fabienne Dulac, présidente d’Orange France, lundi lors d’une conférence téléphonique, sans préciser toutefois le coût de ce plan.

Dans son plan stratégique Engage 2025 annoncé en 2019, le groupe Orange prévoit que le réseau cuivre historique pour la téléphonie fixe et l’accès à internet par ADSL, dont il a la charge, sera complètement remplacé par un réseau fibre optique en 2030.

Les raisons? Un réseau énergivore, coûteux, et de plus en plus fragile, qui n’est plus capable de supporter la hausse continue des nouveaux usages et besoins en matière de trafic internet.

« Conserver indéfiniment deux réseaux parallèles n’a pas de sens », a souligné Fabienne Dulac, précisant que seules la Suède, la Norvège ou l’Espagne avaient commencé un chantier similaire en Europe.

L’Arcep a également annoncé lundi consulter « le secteur » sur les conséquences du plan de fermeture d’Orange sur les tarifs d’accès versés par les opérateurs alternatifs souhaitant accéder au réseau en cuivre.

Fin mai dernier, après plusieurs semaines de discussions avec le gouvernement, Orange s’était engagé à maintenir les 500 millions d’euros annuels consacrés à l’entretien du réseau cuivre, seule source d’accès au réseau téléphonique pour plusieurs millions de Français.

En décembre 2020, plus de 200 élus ruraux avaient réclamé dans une tribune que les opérateurs téléphoniques, au premier rang desquels Orange, permettent l’accès au service « universel » de téléphonie fixe, dénonçant que « des services de base comme le simple accès à une ligne fixe ne (soient) pas garantis ».

Crise sanitaire : échec historique du gouvernement britannique

Crise sanitaire : échec  historique du gouvernement britannique

Un rapport parlementaire publié en date du 12 octobre britannique considère que le gouvernement a commis un échec historique à propos de la crise sanitaire. «un des plus importants échecs en matière de santé publique que le Royaume-Uni ait jamais connu». Le gouvernement de Boris Johnson a «délibérément» adopté une «approche graduelle et progressive» au lieu de mesures plus radicales. Cette «mauvaise» décision, qui a fait du Royaume-Uni l’un des pays les plus touchés d’Europe par le coronavirus avec presque 138.00 morts, est due notamment aux avis des scientifiques ayant conseillé Downing street, affirme le rapport.

 

Il est «étonnant» qu’il leur ait fallu tant de temps pour comprendre qu’un confinement complet était nécessaire, affirment les parlementaires, alors même qu’ils disposaient de preuves accablantes, montrant qu’un confinement était «inévitable». «Les décisions relatives au confinement et à la distanciation sociale prises lors des premières semaines de la pandémie – et les conseils qui y ont conduit – constituent l’un des plus importants échecs en matière de santé publique que le Royaume-Uni ait jamais connu», ont affirmé les députés.

Fiscalité multinationales : un accord historique mais théorique

Fiscalité multinationales : un accord historique mais théorique

Une réforme en apparence pour harmoniser les conditions de concurrence entre pays et taxer plus justement les grands de la tech .

La première disposition consiste à redistribuer les superprofits des multinationales ayant un chiffre d’affaires supérieures à 20 milliards d’euros. Une taxation des superprofits au-delà d’un taux de rentabilité de 10 %, taxés à 25 % et qui seront réaffectés dans le pays où se développent les activités qu’il y ait ou non une présence physique des multinationales.

Le second aspect de la réforme consiste à imposer un taux d’imposition minimum des bénéfices pour les entreprises dans le chiffre d’affaires est supérieur à 750 millions d’euros. Un taux de 15 %. Cela avec des mesures de transition pour les pays qui avaient fait d’une faible fiscalité un atout de compétitivité pour attirer les multinationales et les sièges ;seule l’Inde pour l’instant n’a pas adhéré à cet accord international.

Reste à faire ratifier cet accord par les institutions régionales et nationales correspondantes. La question se pose surtout de se voir dans quelles conditions précises cet accord international sur la fiscalité sera appliqué concrètement.

Il pourrait être difficile surtout pour les activités de tech de définir avec précision la nature et l’ampleur des les activités dans tel ou tel pays. Deux raisons à cela la frontière entre la matérialisation et la dématérialisation des activités n’est pas toujours évident à déterminer. D’autre part, l’ingénierie fiscale est souvent sans limite de créativité et par le jeu par exemple de filiales, il pourrait encore être largement possible d’opérer des transferts de bénéfices dans des pays qui se montrent assez laxistes pour appliquer cette fiscalité mondiale de 15 % et inversement d’opérer des transferts de charges dans les pays fiscalement plus rigoureux. Sur le sujet la Cour des Comptes en France a demandé à voir la mise en œuvre de cette mesure.

Climat juillet : record historique de chaleur dans le monde

Climat juillet  : record historique de chaleur dans le monde

Record historique de chaleur dans le monde en juillet 2021 d’après l’Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA). Conséquence immédiate et visible, la multiplication un peu partout d’immenses incendies par exemple en Grèce, au Maghreb ou aux États-Unis. Sans parler évidemment des autres effets environnementaux et sociaux.

 

«Ici, la première place est la pire», a déclaré dans un communiqué le chef de NOAA, Rick Spinrad. «Le mois de juillet est généralement le mois le plus chaud de l’année, mais juillet 2021 s’est surpassé, devenant le mois de juillet et le mois tout court le plus chaud jamais enregistré.» «Ce nouveau record s’ajoute à la trajectoire inquiétante et dérangeante sur laquelle le changement climatique a mis le globe», a-t-il ajouté.

La température globale à la surface de la planète a été plus élevée de 0,01°C par rapport au précédent mois de juillet le plus chaud, en 2016 (qui était alors arrivé à égalité avec les mois de 2019 et 2020). Les relevés ont commencé il y a 142 ans, a précisé NOAA.

. Ces événements se produisent alors que la hausse de la température à l’échelle de la planète n’est «que» de 1,1°C par rapport à la période pré-industrielle. En 2015, l’Accord de Paris prévoyait de limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2°C, à +1,5°C de préférence.

Juillet : record historique de chaleur dans le monde

Juillet : record historique de chaleur dans le monde

Record historique de chaleur dans le monde en juillet 2021 d’après l’Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA). Conséquence immédiate et visible, la multiplication un peu partout d’immenses incendies par exemple en Grèce, au Maghreb ou aux États-Unis. Sans parler évidemment des autres effets environnementaux et sociaux.

 

«Ici, la première place est la pire», a déclaré dans un communiqué le chef de NOAA, Rick Spinrad. «Le mois de juillet est généralement le mois le plus chaud de l’année, mais juillet 2021 s’est surpassé, devenant le mois de juillet et le mois tout court le plus chaud jamais enregistré.» «Ce nouveau record s’ajoute à la trajectoire inquiétante et dérangeante sur laquelle le changement climatique a mis le globe», a-t-il ajouté.

La température globale à la surface de la planète a été plus élevée de 0,01°C par rapport au précédent mois de juillet le plus chaud, en 2016 (qui était alors arrivé à égalité avec les mois de 2019 et 2020). Les relevés ont commencé il y a 142 ans, a précisé NOAA.

. Ces événements se produisent alors que la hausse de la température à l’échelle de la planète n’est «que» de 1,1°C par rapport à la période pré-industrielle. En 2015, l’Accord de Paris prévoyait de limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2°C, à +1,5°C de préférence.

Taux du livret A bloqué mais profit historique pour les banques

Taux du livret A bloqué mais profit historique pour les banques

 

C’est le paradoxe, alors que les experts à la botte des banques ont largement milité pour empêcher un relèvement du taux du livret A, les résultats des banques se révèlent historiques. On se souvient que depuis plus d’un an la banque de France, des experts proches du milieu financier, les banques elles mêmes  ne cesse de crier au loup du fait des conséquences d’une éventuelle hausse du taux du livret A. Or la rémunération est déjà dérisoire puisqu’elle est bloquée à 0,5 % alors que l’inflation officielle est de 1,5 %. Conclusion l’argent des épargnants perd de sa valeur sur les livrets.

Or  après la publication par BNP Paribas, la semaine dernière, d’un résultat au second trimestre le plus élevé jamais affiché par une banque européenne, c’est au tour de Société générale d’annoncer son « meilleur » résultat trimestriel jamais enregistré depuis 2016. Mêmes causes, mêmes effets : les deux banques ont à la fois profité d’un effet de ciseaux positif, dans tous les métiers, y compris la banque de détail, avec une forte hausse des revenus et une baisse des charges, et d’un coût du risque relativement faible.

Au total, sur le semestre, BNP Paribas affiche 4,67 milliards d’euros de résultat net, soit une meilleure performance qu’en 2019 (+6,7%), et Société générale dégage, sur la période, un résultat net de 2,25 milliards d’euros, en hausse de 13,5 % par rapport au premier semestre 2019 (et contre une perte de 1,6 milliard un an plus tôt). « Société générale a tourné la page de la crise », s’est ainsi félicité Frédéric Oudéa, directeur général du groupe bancaire, lors d’un point de presse.

Un pas « historique » de la BCE ?

Un pas « historique » de la BCE ?

 

Le juriste Nathan de Arriba-Sellier salue, dans une tribune au « Monde », le « pas historique » accompli par la Banque centrale européenne, qui a annoncé le 8 juillet placer le climat « au cœur de sa stratégie ».(Le seul problème c’est quand dépit de cet effet d’annonce aucune mesure structurelle concrète n’a été prise NDLR) (Le Monde, extrait)

 

Tribune. 

 

La Banque centrale européenne (BCE) a fait un pas historique le 8 juillet en annonçant, pour la première fois, l’intégration du changement climatique dans sa politique monétaire. Ce n’est pas par hasard que la présidente de la BCE, Christine Largarde, a déclaré que le changement climatique sera « désormais au cœur de [leur] stratégie ». A partir de cette année, le changement climatique influencera les évaluations de la politique monétaire et son cadre opérationnel.

Longtemps décriée pour son obsession pour l’inflation, l’institution européenne donne de ce fait tort à ses détracteurs. D’une certaine manière, ce n’est que la poursuite de dix ans de politique monétaire non conventionnelle. En effet, la nouvelle stratégie de la BCE vient d’abord et avant tout sceller la fin de l’orthodoxie monétaire. Mais, s’agissant du climat, ces annonces portent en elles l’aveu que l’économie n’évolue pas comme une bulle imperméable aux changements profonds de nos sociétés, qu’ils soient sociaux ou environnementaux.

 

Les travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, comme ceux plus récents de la recherche économique et financière, suggèrent en effet que, quelle que soit la trajectoire climatique, nous sommes à l’aube d’une transformation radicale de nos économies. Cette transformation ne pourra se matérialiser sans conséquence sur la stabilité des prix, au premier rang desquels les prix des matières premières et de l’énergie, qui font déjà l’objet d’une forte volatilité.

Cette reconnaissance de l’importance du changement climatique n’est pas propre à la BCE, mais correspond à un changement profond des mentalités au sein des banques centrales. De la Réserve fédérale à la Banque d’Angleterre, de la Banque centrale du Brésil à la Banque populaire de Chine, le changement climatique est de plus en plus ouvertement admis par les grands argentiers comme un défi majeur pour l’économie mondiale, affectant les objectifs de politique monétaire.

En outre, l’intégration des questions climatiques à la politique monétaire s’inscrit pleinement dans le mandat dont la BCE dispose en vertu des traités. Ce mandat ne s’est jamais résumé à la seule stabilité des prix mais requiert aussi, depuis le traité de Maastricht, le soutien de la politique monétaire aux politiques économiques, afin de contribuer à la réalisation des objectifs de l’UE. La protection de l’environnement figure parmi ces objectifs. Entre deux mesures d’effet équivalent pour la stabilité des prix, l’institution européenne s’est ainsi engagée à choisir la mesure la plus favorable à l’environnement.

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