Archive pour le Tag 'Hirak ?'

Algérie: prison ferme pour des manifestants du Hirak

Algérie: prison ferme pour des manifestants du Hirak

 

Si le mouvement Hirak a été ménagé au départ, le pouvoir semble bien vouloir maintenant l’enterrer définitivement. Et pas en douceur mais avec des arrestations et des emprisonnements. Curieusement il y a très peu de protestations en France contre cette répression tant de la part d’organisations politiques que des personnes originaires du Maghreb pourtant prend à manifester contre les atteintes démocratiques en France.

À l’approche des élections législatives anticipées du 12 juin, le régime paraît déterminé à briser le Hirak, ciblant des militants, des opposants et des journalistes indépendants. Né en février 2019 du rejet populaire d’un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, qui a démissionné peu après, le Hirak réclame un changement radical du «système» politique en place depuis l’indépendance en 1962. En réalité, la perspective d’une évolution significative du système politique s’éloigne de plus en plus et les mêmes forces soutenues par l’armée risquent d’être réélues. Bref, un Hirak pour rien et une accélération de l’émigration vers l’Europe en raison de la crise économique et politique.

Hirak Algérie: un leader en garde à vue

Hirak Algérie: un leader en garde à vue

 

L’opposant algérien Karim Tabbou, figure du mouvement pro-démocratie du Hirak, a été placé en garde à vue mercredi 28 avril au soir à Alger à la suite d’une plainte déposée par un officiel, a indiqué son avocat Me Ali Fellah Benali. Karim Tabbou, 47 ans, sera présenté jeudi devant un procureur, a précisé l’avocat, cité sur les réseaux sociaux.

 

Karim Tabbou, emprisonné de septembre 2019 à juillet 2020, est un visage très populaire de la contestation antirégime depuis le début du Hirak il y a plus de deux ans. Sa garde à vue s’inscrit dans un climat de répression accrue contre des militants, des opposants politiques et des journalistes à l’approche des élections législatives convoquées par un pouvoir impopulaire.

Hirak algérien : Une médiatisation toujours nécessaire

Hirak algérien : Une médiatisation toujours nécessaire

 

Face à la répression des médias traditionnels menée par le pouvoir depuis le début du Hirak, escompter trouver au sein des médias Web de nouvelles armes libératrices serait hasardeux, estime le journaliste Belkacem Mostefaoui dans une tribune au « Monde ».

 

Tribune.
 Le formidable dispositif de répression sécuritaire déployé pour le contrôle de l’espace public des grandes agglomérations du pays, et Alger en leur épicentre, est réactivé ces dernières semaines, alors que la population renoue avec les marches pacifiques. Ce dispositif tente de camoufler deux batailles en cours menées par le pouvoir. 

La première est celle de faire « passer » les élections législatives du 12 juin, rejetées par l’opposition et largement ouvertes à une pléthore de partis sans ancrage réel dans la population.

La seconde relève de nouvelles recettes tendant à réduire toute voix dissonante dans les médias face à ce que de nombreux signes indiquent comme une restauration du régime autoritaire ébranlé par une large contestation nationale.

Domiciliés à l’étranger

L’adoption, en avril 2020, de la loi portant la révision du code pénal criminalise la diffusion de fausses nouvelles, et rogne sur les principes du droit. Des juristes [du Syndicat national des magistrats] observent notamment que cette loi constitue « une violation du principe de la légalité criminelle, qui stipule que les comportements punissables doivent être clairement et préalablement définis par la loi pour préserver les libertés et les droits fondamentaux ».

A sa suite, le décret du 25 novembre 2020 « fixant les modalités d’exercice de l’information en ligne » a pour objectif principal de faire asseoir la mainmise des pouvoirs publics sur ce nouveau secteur des médias déjà investi de dizaines d’initiatives de création de sites Internet, certains tolérés, d’autres méthodiquement brouillés d’accès dans le pays.

 

Souvent artisanaux en matière de ressources humaines et financières, ces sites sont en majeure partie domiciliés à l’étranger. Ils constituent de nouveaux vecteurs à des dissonances d’opinions et de nouvelles sources d’information sur le pays. D’où les fortes velléités des pouvoirs publics de les contrôler.

L’article 6 du décret dispose : « L’activité d’information en ligne est soumise [sic] à la publication à travers un site électronique dont l’hébergement est exclusivement domicilié physiquement en Algérie, avec extension de domaine dz ». Or, cette domiciliation dans le pays pose au moins trois lourds problèmes à gérer pour les entrepreneurs du secteur.

Monopole et coût

– Le premier est le contrôle souverain, et non identifié, régentant l’ensemble des médias nationaux. Le texte fait référence à une instance de régulation ad hoc à créer : on sait ce que peuvent réellement représenter ces instances préfabriquées en façade du pouvoir réel militaire, et d’abord en l’exemple de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), coquille vide depuis 2016.

Algérie : l’avenir politique du Hirak

Algérie : l’avenir politique du Hirak

 

Deux ans après son surgissement, le grand mouvement de protestation de la société civile doit repenser sa stratégie et devenir une force de proposition politique, analyse la sociologue Amel Boubekeur dans une tribune au « Monde ».

Tribune.

 

Deux ans après l’émergence du Hirak, l’Algérie serait-elle revenue à la case départ ? Comme elle l’avait fait avec Bouteflika pour sortir de la guerre civile, l’armée a choisi d’installer un président « civil », Abdelmadjid Tebboune, dont l’inefficience lui importe peu tant que cette façade la dispense de négocier une sortie de crise avec des civils.

Face à cet insaisissable « pouvoir », l’opposition, elle, semble toujours exclusivement n’envisager une sortie de crise que par les deux voies – peu probables – d’un soulèvement révolutionnaire total, ou d’une subite et miraculeuse démocratisation impulsée par une nouvelle génération éclairée de militaires.

Cet évitement du politique a certes jusqu’ici permis aux deux parties de continuer à coexister tout en évitant d’entrer à nouveau frontalement en conflit. Mais cela a simultanément affaibli la capacité des institutions de l’Etat à répondre aux attentes réelles des Algériens. Dans un contexte de crise économique et sanitaire sans précédent, cette disparition graduelle de l’Etat pourrait remettre en question la centralité de la figure présidentielle comme pilier du régime militaire, mais aussi la volonté d’une normalisation institutionnelle de la contestation par le Hirak.

En 1999, Bouteflika avait pu se substituer à un Etat de droit simplement par la promesse de mettre fin à des années de violence. Sa « réconciliation nationale » s’était faite sans justice transitionnelle, sa redistribution de la rente pétrolière sans justice sociale, ses décrets présidentiels avaient remplacé le Parlement et la participation politique était circonscrite à la cooptation de certains partis.

Après deux décennies de décrédibilisation de l’Etat comme outil de réforme, personne ne croit aux promesses d’une Algérie nouvelle par le président Tebboune. Son élection et son référendum constitutionnel n’ont pas réactivé une participation populaire pro-régime qui devait contrebalancer celle de la rue. Le médiateur de la République qu’il a nommé afin d’aider les citoyens dans leurs « différends » avec l’administration s’est déclaré impuissant face à la corruption de la petite bureaucratie. Si un quart du budget de l’Etat est toujours consacré aux transferts sociaux, cela est sans effet faute de plan de relance post-Covid et de mesures pour lutter contre l’inflation et l’économie informelle.

La dissolution de l’Assemblée nationale et la promesse de nouvelles élections se heurtent à l’absence de partis fonctionnels. Même la grâce présidentielle octroyée à une partie des prisonniers d’opinion afin de dissuader la reprise des marches est affaiblie par l’illogisme d’un pardon accordé à des individus qui n’ont parfois pas encore été jugés ou dont les chefs d’accusation étaient arbitraires.

Algérie : l’avenir politique du Hirak

Algérie : l’avenir politique du Hirak

 

Deux ans après son surgissement, le grand mouvement de protestation de la société civile doit repenser sa stratégie et devenir une force de proposition politique, analyse la sociologue Amel Boubekeur dans une tribune au « Monde ».

Tribune.

 

Deux ans après l’émergence du Hirak, l’Algérie serait-elle revenue à la case départ ? Comme elle l’avait fait avec Bouteflika pour sortir de la guerre civile, l’armée a choisi d’installer un président « civil », Abdelmadjid Tebboune, dont l’inefficience lui importe peu tant que cette façade la dispense de négocier une sortie de crise avec des civils.

Face à cet insaisissable « pouvoir », l’opposition, elle, semble toujours exclusivement n’envisager une sortie de crise que par les deux voies – peu probables – d’un soulèvement révolutionnaire total, ou d’une subite et miraculeuse démocratisation impulsée par une nouvelle génération éclairée de militaires.

Cet évitement du politique a certes jusqu’ici permis aux deux parties de continuer à coexister tout en évitant d’entrer à nouveau frontalement en conflit. Mais cela a simultanément affaibli la capacité des institutions de l’Etat à répondre aux attentes réelles des Algériens. Dans un contexte de crise économique et sanitaire sans précédent, cette disparition graduelle de l’Etat pourrait remettre en question la centralité de la figure présidentielle comme pilier du régime militaire, mais aussi la volonté d’une normalisation institutionnelle de la contestation par le Hirak.

En 1999, Bouteflika avait pu se substituer à un Etat de droit simplement par la promesse de mettre fin à des années de violence. Sa « réconciliation nationale » s’était faite sans justice transitionnelle, sa redistribution de la rente pétrolière sans justice sociale, ses décrets présidentiels avaient remplacé le Parlement et la participation politique était circonscrite à la cooptation de certains partis.

Après deux décennies de décrédibilisation de l’Etat comme outil de réforme, personne ne croit aux promesses d’une Algérie nouvelle par le président Tebboune. Son élection et son référendum constitutionnel n’ont pas réactivé une participation populaire pro-régime qui devait contrebalancer celle de la rue. Le médiateur de la République qu’il a nommé afin d’aider les citoyens dans leurs « différends » avec l’administration s’est déclaré impuissant face à la corruption de la petite bureaucratie. Si un quart du budget de l’Etat est toujours consacré aux transferts sociaux, cela est sans effet faute de plan de relance post-Covid et de mesures pour lutter contre l’inflation et l’économie informelle.

La dissolution de l’Assemblée nationale et la promesse de nouvelles élections se heurtent à l’absence de partis fonctionnels. Même la grâce présidentielle octroyée à une partie des prisonniers d’opinion afin de dissuader la reprise des marches est affaiblie par l’illogisme d’un pardon accordé à des individus qui n’ont parfois pas encore été jugés ou dont les chefs d’accusation étaient arbitraires.

Algérie : des élections pour éviter le retour du Hirak

Algérie : des élections pour éviter le retour du Hirak

 

La température ne cesse de monter dans la cocotte-minute algérienne avec la perspective d’un retour de l’Hirak. La vérité c’est que depuis la nomination du président algérien en dépit de quelques aménagements institutionnels et politiques rien n’a vraiment changé.

 

Pour soulever le couvercle de la contestation de plus en plus active le président algérien a décidé assez brusquement d’organiser des élections législatives anticipées. Parallèlement,  président a décidé de libérer des prisonniers condamnés précisément dans le cadre de l’Hirak. On notera à ce sujet la déclaration très ambiguë du président algérien qui a émergé à l’occasion de l’Irak mais finalement a continué en pratiques  les pratiques anciennes de corruption et d’inégalité sociale.

«Le  »Hirak béni » a sauvé l’Algérie. J’ai décidé d’accorder la grâce présidentielle à une trentaine de personnes pour lesquelles une décision de justice avait été rendue ainsi qu’à d’autres pour lesquelles aucun verdict n’a été prononcé. Entre 55 et 60 personnes rejoindront à partir de ce soir ou demain leur famille», a-t-il déclaré dans un discours à la Nation télévisé.

Quelque 70 personnes sont actuellement en prison en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles, selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), une association de soutien. Cette annonce survient à la veille du 2e anniversaire du soulèvement populaire inédit qui a forcé l’ex-homme fort Abdelaziz Bouteflika à renoncer à un cinquième mandat présidentiel et à quitter le pouvoir.

. Le chef de l’Etat a par ailleurs annoncé un remaniement ministériel «dans les 48 heures au maximum». «Ce remaniement concernera des secteurs qui enregistrent des déficits dans leur gestion ressentis par les citoyens et nous mêmes», a-t-il dit.

Algérie: le retour du Hirak ?

Algérie: le retour du Hirak ?

 

Ce n’est pas encore le retour généralisé du Irak mouvement de protestation contre l’absence de démocratie et de progrès social en Algérie. Cependant des milliers de personnes ont manifesté mardi 16 février dans l’est de l’Algérie, à Kherrata, le berceau du mouvement anti-régime Hirak, pour le deuxième anniversaire du soulèvement populaire, au moment où le président Abdemadjid Tebboune est sous pression pour juguler la crise politique qui secoue le pays depuis février 2019.

 

Le mécontentement est toujours présent en Algérie en dépit des fausses promesses du pouvoir pour davantage de démocratie et de justice sociale. Sur le fond, les protestataires réclament surtout que soit mis fin à l’appropriation des richesses nationales par l’oligarchie de l’ancien FLN et de ses proches.

 

Reprenant ses activités après sa longue absence à l’étranger, le président a mené ce week-end des consultations avec plusieurs partis politiques, y compris de l’opposition, en vue de scrutins locaux et législatifs anticipés d’ici la fin de l’année. Tandis que la nouvelle loi électorale doit être présentée au Parlement, Abdemadjid Tebboune s’apprêterait à procéder à un remaniement du gouvernement. Bref du bidouillage politique quand on attend une révolution démocratique économique




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol