Archive pour le Tag 'Hinkley'

Nucléaire : EDF la dalle du réacteur n°2 de Hinkley Point réalisé

Nucléaire : EDF  la dalle du réacteur n°2 de Hinkley Point réalisée

Achèvement  du radier du réacteur n°2, conformément au calendrier qu’ils s’étaient fixé et malgré l’impact du coronavirus.

Une organisation spécifique incluant une réduction de la main-d’oeuvre a été mise en place dans le contexte de la pandémie et d’importants gains de productivité et de temps ont été enregistrés entre le radier du réacteur n°1 et celui du réacteur n°2, ont souligné les deux groupes dans un communiqué commun.

Ces gains ont notamment été permis par la préfabrication d’éléments à échelle industrielle dans des ateliers spécialement construits sur site, ainsi que par le recours à la modélisation numérique.

Le radier est une plate-forme en béton armé sur laquelle reposera l’îlot nucléaire, dont la construction va pouvoir commencer. Il a été achevé dans le respect d’un calendrier fixé il y a plus de quatre ans, ont souligné EDF et CGN.

Hinkley Point C, porté à 66,5% par EDF et 33,5% par CGN, aura une capacité de 3,2 gigawatts devant lui permettre de couvrir à terme 7% environ de la demande britannique d’énergie, soit la consommation en électricité d’environ 6 millions de foyers.

EDF a relevé en septembre son estimation du coût de la centrale, aujourd’hui estimé entre 21,5 et 22,5 milliards de livres sterling, qui doit commencer à produire de l’électricité fin 2025 mais dont le groupe a déjà souligné les risques de retard.

 

Dépassement des coûts pour la centrale nucléaire d’Hinkley Point

Dépassement des coûts pour la centrale nucléaire d’Hinkley Point

 

Comme déjà supposé,  la centrale nucléaire devrait enregistrer un dérapage des coûts. Un dérapage toutefois à relativiser d’après certains experts dans la mesure où cette centrale est construite pour une soixantaine d’années. La Grande-Bretagne, la France et la Chine ont signé en septembre dernier le contrat de construction de deux réacteurs, un projet initialement évalué à 18 milliards de livres (environ 21 milliards d’euros), après de longues négociations parfois tendues. Samedi, Le Monde fait état d’une « revue de projet », dont les résultats devraient être communiqués au comité stratégique et au conseil d’administration d’EDF en juillet ou après l’été. « Les premières conclusions, non retraitées ni soumises à discussion contradictoire, indiquent qu’il y aura bien un dérapage financier qui pourrait être imputable à la dérive du calendrier, indiquent plusieurs sources proches du dossier », écrit le journal. « Un dérapage chiffré entre 1 milliard et 3 milliards », précise encore Le Monde, qui évoque un démarrage de la centrale « sans doute pas avant 2027″. EDF, pour qui Hinkley Point représente un enjeu majeur sur le plan financier, est appelé à détenir 66,5% du projet tandis que le chinois CGN investit six milliards de livres pour en acquérir 33,5%.

Hinkley Point – EDF : Ségolène Royal soutient sans soutenir

Hinkley Point – EDF : Ségolène Royal soutient sans soutenir

 

 

Une posture ambigüe pour Ségolène Royal qui ne s’oppose pas vraiment au projet d’une centrale de type EPR en Angleterre mais qui s’inquiète de son coût  pour EDF. EDF déjà empêtré dans une situation financière ingérable avec un déficit abyssal de leur de 40 milliards, la future facture de modernisation du parc actuel dont la durée de vie sera prolongée, encore 50 milliards,  et le coût du retraitement des déchets entre 50 et 100 milliards. Du coup, l’État envisage d’abandonner ses dividendes pendant plusieurs années mais une telle mesure sera loin de boucher tous les trous. Au-delà des aspects financiers Ségolène Royal se demandent si EDF aura bien les moyens d’investir aussi dans les énergies non polluantes. La ministre de l’Environnement et de l’Energie, Ségolène Royal, s’inquiète dans un entretien au Financial Times de l’impact du coût « colossal » d’Hinkley Point sur les finances d’EDF, tout en estimant qu’un abandon du projet pourrait nuire à l’image de la France. Le projet de l’électricien français de construire deux réacteurs de type EPR à Hinkley Point, en Angleterre, suscite depuis plusieurs mois le débat en raison notamment de son coût de 18 milliards de livres. Les élus du CCE d’EDF ont demandé une expertise externe sur ce projet pour lequel les syndicats demandent un report du feu vert du groupe au-delà de 2016, voire de trois ans. Le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, veut pour sa part donner le coup d’envoi dès que le groupe aurait obtenu l’avis de son CCE, tandis que le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, évoquait récemment un feu vert en septembre. « Je me demande si nous devrions poursuivre ce projet. Les sommes en jeu sont colossales », explique Ségolène Royal dans l’entretien au Financial Times. « Je pense que si Hinkley Point ne se concrétisait pas, cela ne mettrait pas en péril le secteur français du nucléaire », ajoute-t-elle. EDF, dont l’Etat français détient près de 85%, a vu ses notes de crédit dégradées par S&P et Moody’s au cours des dernières vingt-quatre heures. Moody’s estime notamment que le plan d’action annoncé par le groupe le 22 avril risque de ne pas suffire à compenser l’impact de la baisse des prix et les lourds investissements à venir. L’agence de notation ajoute que la note pourrait être encore abaissée si Hinkley Point était maintenu. Ségolène Royal estime cependant qu’un retrait du projet pourrait nuire à la réputation de la France. « Cela enverrait un mauvais signal, les concurrents diraient : ‘regardez la France, l’Etat ne tient pas sa parole’ ». La ministre précise avoir demandé à EDF de lui garantir que le projet britannique ne se ferait pas aux dépens des investissements dans les énergies renouvelables. « EDF ne m’a pas encore répondu, ils continuent de réfléchir. Mais ils doivent m’apporter la preuve », dit-elle.

(Avec Reuters)




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