Ce projet de cessez-le-feu inclurait une période de soixante jours, durant laquelle les militaires israéliens seraient priés de quitter le sud du Liban. Parallèlement, l’armée régulière libanaise se déploierait dans les zones proches de la frontière, tandis que le Hezbollah retirerait ses armes lourdes au nord du fleuve Litani. Israël a régulièrement demandé l’application de la résolution 1701 du conseil de sécurité de l’ONU, souhaitant que le mouvement chiite libanais pro-iranien se retire au nord du fleuve Litani.
L’accord comprend un comité de surveillance dirigé par les États-Unis, afin de surveiller la mise en œuvre du processus et de remédier aux éventuelles violations.
La France pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a appelé ce dimanche 24 novembre Israël et les Libanais à se saisir d’une « fenêtre d’opportunité » qui s’ouvrait afin de conclure un cessez-le feu dans le conflit qui oppose Israël au Hezbollah.
« À force de diplomatie, à force de travailler avec les parties en présence sur les paramètres qui permettent d’assurer à la fois la sécurité d’Israël, mais aussi l’intégrité territoriale du Liban, nous sommes, je crois, en train de parvenir à une solution qui peut être acceptable par toutes les parties et qu’elles doivent saisir pour que le feu cesse et que la catastrophe humanitaire cesse également », a-t-il ajouté, tout en se disant « prudent ».
Ses propos font écho à ceux de l’émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, qui a fait état de « progrès supplémentaires » en direction d’une trêve lors d’une tournée au Liban et en Israël cette semaine.
Qualifié de groupe terroriste, de parti politique, d’« État dans l’État » libanais, le Hezbollah demeure difficile à caractériser. Ses modes d’action empruntent aussi bien aux armées conventionnelles qu’aux mouvements terroristes classiques ; et le « parti de Dieu » est aussi devenu la principale force politique du Liban et a réussi à s’implanter durablement dans une frange significative de la population libanaise, qui dépasse le cadre de la communauté chiite. Il assure de fait de nombreuses fonctions régaliennes dans le sud du pays, dont le contrôle échappe totalement à un État libanais que beaucoup qualifient d’État failli. Cette substitution du parti à l’État lui confère dès lors la mission de garantir l’intégrité du territoire libanais et d’y protéger les populations, un peu à l’image d’une force conventionnelle. Pour autant, ses attaques récurrentes menées contre Israël, la capture d’otages ou l’organisation d’attentats au Liban (notamment lors de l’occupation israélienne de 1982 à 2000) l’ont fait apparaître comme un groupe terroriste plus soucieux de déstabiliser le statu quo régional au profit de son protecteur et sponsor iranien que de gouverner le Liban.
par Pierre Firode Professeur agrégé de Géographie, membre du laboratoire Médiations, Sorbonne Université
Cette double identité stratégique du Hezbollah est apparue au grand jour lors de la guerre contre Israël à l’été 2006, quand il a montré non seulement sa capacité à repousser Tsahal de façon conventionnelle lors de certains affrontements en terrain ouvert (notamment la bataille du Wadi Saluki) mais aussi sa maîtrise de la guérilla urbaine lors des combats autour de la ville de Bint Jebel. En quoi ces deux épisodes illustrent-ils la double nature conventionnelle/non conventionnelle du Hezbollah en tant que groupe armé ? Quelles leçons peut-on en tirer aujourd’hui, et que nous apprennent-ils sur les différentes issues possibles de l’invasion actuelle du sud-Liban par Tsahal ?
L’étude de la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah s’appuie sur une source principale, We were caught unprepared, un Retex (retour d’expérience), organisé par l’armée américaine, qui s’appuie sur de nombreux témoignages de vétérans israéliens. Ce document souligne l’importance de la bataille de Bint Jebel du 24 juillet au 14 août 2006 d’une part et de la bataille de la rivière Saluki du 12 au 14 août 2006 d’autre part. Ces deux affrontements, qui ont causé près de la moitié des pertes israéliennes au cours de la guerre, soit 51 tués, ont permis aux combattants du Hezbollah de stopper l’offensive israélienne en direction du fleuve Litani et ont le plus contribué à la victoire stratégique du mouvement chiite.
À l’été 2006, l’offensive terrestre israélienne se concentre d’abord sur Bint Jebel, principal centre urbain à la frontière Israël/Liban. La ville constitue un objectif stratégique à plus d’un titre : elle est en grande majorité chiite et représente donc l’un des fiefs où le Hezbollah est le mieux implanté, et le point de départ de nombreux tirs de roquettes en direction de l’État hébreu. Le combat pour la ville revêt aussi une dimension symbolique : la ville a été le théâtre du « discours de la victoire » tenu par Nasrallah en 2000 lors du retrait des forces israéliennes du Liban.
Isolés du reste de la brigade, privés de soutien blindé par l’étroitesse du tissu urbain, les Golani ont dû combattre toute la matinée, en nette infériorité numérique, contre des membres du Hezbollah ultra mobiles, qui reproduisent la tactique du « combat en essaim » pour reprendre les termes utilisés par Michel Goya et Marc-Antoine Brillant dans leur ouvrage Israël contre le Hezbollah, chronique d’une défaite annoncée. Organisées en cellules de 30 combattants environ, les unités du Hezbollah, en effet, ne défendent pas la ville depuis des positions fixes afin d’éviter les frappes aériennes et tirs d’artillerie israéliens mais se déplacent de façon à converger vers les unités israéliennes les plus isolées et les plus vulnérables.
L’asymétrie entre Tsahal et le Hezbollah est alors annulée, voire inversée, et le mouvement chiite peut concentrer en un point précis une puissance de feu supérieure à celle des Israéliens :
« Tandis que les combats s’intensifiaient, les escouades du Hezbollah ont manœuvré sur les flancs et continué à infliger des tirs directs et indirects particulièrement nourris. Les compagnies A et C continuaient à résister aux attaques violentes pendant que d’autres compagnies du 51e bataillon se sont ruées en avant pour aider à l’évacuation des morts et des blessés. En tout, 9 soldats sont morts et 27 ont été blessés. »
Ce témoignage d’un vétéran israélien illustre la concentration de feu du Hezbollah et sa volonté de laisser les Israéliens pénétrer dans la ville pour mieux se projeter sur leurs arrières et réaliser de petits encerclements à l’échelle d’un pâté de maison, d’un quartier. Ces manœuvres infligent des pertes élevées à Tsahal, l’empêchent d’évacuer ses blessés et d’acheminer les munitions aux unités combattantes.
Pour réaliser cette projection sur les arrières et les flancs des unités israéliennes isolées, le Hezbollah s’appuie sur un réseau de tunnels dont l’auteur du Retex souligne l’étendue :
« Un soldat israélien a indiqué avoir trouvé un bunker près de Maroun al-Ras (banlieue de Bint Jebel) qui descendait à plus de 25 pieds et contenait un réseau de tunnels reliant plusieurs grands entrepôts dotés d’une multitude d’entrées et de sorties. Il a dit que l’ensemble était équipé d’une caméra à l’entrée reliée à un moniteur situé en dessous pour aider les combattants du Hezbollah à tendre des embuscades aux soldats israéliens. »
Une fois les unités israéliennes isolées, encerclées par un essaim de combattants du Hezbollah, ces derniers affaiblissent leurs positions par de véritables salves de roquettes tirées par des équipes munies de RPG. Dans ce combat, le Hezbollah tire pleinement profit de la capacité égalisatrice du tissu urbain, qui limite voire inverse l’asymétrie entre le faible, le Hezbollah, et le fort, Tsahal. Cette stratégie typique de la guerre asymétrique n’est pas sans rappeler les modes d’action d’acteurs terroristes non conventionnels comme ceux employés par Al-Qaida en Irak à Falloujah en 2004 ou par Daech lors de la bataille de Mossoul en 2016-2017.
Ce qui distingue alors le Hezbollah de ces groupes du point de vue de la doctrine stratégique, c’est qu’il dispose également de la capacité à combattre Israël en terrain ouvert et à lui infliger de vrais revers d’un point de vue conventionnel.
Dans l’histoire des guerres menées par Tsahal, celle de 2006 possède une particularité : bien qu’étant asymétrique, elle a été le théâtre de véritables succès conventionnels pour le « faible », qui est parvenu à repousser l’offensive israélienne.
Michel Goya et Marc-Antoine Brillant attribuent cet échec à l’impréparation, à l’été 2006, de Tsahal qui, à force de mener des opérations en Cisjordanie, s’était spécialisée dans la guerre contre-insurrectionnelle au point d’oublier la possibilité d’un affrontement plus conventionnel de haute intensité. De même, les sources américaines tout comme le rapport de la commission Winograd, une commission israélienne chargée d’enquêter sur les causes de l’échec de Tsahal, soulignent aussi l’inefficacité opérationnelle des doctrines EBO (effects-based operations) qui prônaient, dans le sillage de la guerre du Golfe de 1991 et de celle du Kosovo en 1998-1999, la substitution des offensives massives au sol par des campagnes aériennes capables de détruire la « volonté ennemie de combattre ».
Suite à son échec devant Bint Jebel, Tsahal décide le 11 août de lancer une offensive plus au nord depuis Mettula en direction du Wadi Saluki, un affluent du fleuve Litani. Le 12 août, alors que la 401e brigade blindée tente de franchir la rivière entre les communes de Ghandouriyeh et de Froun, elle subit un feu dévastateur depuis les collines qui surplombent la vallée :
« 24 chars de la brigade 401 ont commencé à traverser le Wadi Saluki. Juste après avoir avancé, les deux chars en tête de la colonne ont découvert la route bloquée par un bâtiment détruit. Tandis que les chars cherchaient un autre point de passage, une énorme mine a explosé derrière eux, condamnant la route. À ce moment précis, un missile anti-char du Hezbollah, guidé par laser de type Kornet, a pénétré le Merkava d’un capitaine de la compagnie, le tuant avec tout son équipage. En quelques secondes, une multitude de missiles anti-chars attaquait la colonne de chars. »
Cette attaque témoigne d’une parfaite maîtrise du terrain par le Hezbollah : profitant de l’encaissement du réseau hydrographique, les combattants chiites concentrent leur tir sur les portions les plus étroites de la vallée du Saluki, là où les versants en forme de V créent un véritable goulot d’étranglement qui immobilise les blindés israéliens. Une fois le char de tête détruit par une mine, la colonne israélienne se retrouve immobilisée et engagée par des positions de tir en altitude à 360° qui déciment les Merkava : sur les 24 chars visés, 11 sont mis hors de combat.
Contrairement à des groupes terroristes plus classiques comme Al-Qaida en Irak ou le Hamas, le Hezbollah dispose d’un arsenal anti-char lourd et notamment de lanceurs ATGM (anti-tank guided missile), des lance-missiles Kornet de fabrication russe ou des TOW (tube-launched, optically-tracked, wire-guided missile), de fabrication américaine, capables de percer le blindage d’un char à moins d’un kilomètre. Fournis par l’Iran, ces matériels lourds, contrairement aux armes plus légères comme les RPG, sont d’ordinaire l’apanage des armées conventionnelles et confèrent au parti de Dieu la capacité d’affronter les colonnes blindées israélienne en terrain ouvert.
En outre, la défense de la vallée du Saluki témoigne d’une véritable coordination des forces à l’échelle du bataillon voire de la brigade différente de l’organisation décentralisée en cellules quasi autonomes des groupes de guérilla traditionnels. Les différentes unités du Hezbollah opèrent de façon coordonnée et synchronisée, ce qui témoigne de la verticalité du commandement : les mortiers et les tirs de sniper clouent l’infanterie israélienne en amont de la rivière, permettant aux équipes ATGM plus en aval d’attaquer les blindés israéliens sans couverture. Les forces israéliennes restantes se retirent.
La guerre de l’été 2006 est riche d’enseignements pour Tsahal. Le Hezbollah constitue une armée particulièrement souple capable d’exceller autant dans la guérilla urbaine que dans un affrontement en terrain ouvert contre les éléments les plus lourds de Tsahal. En 2024, Israël l’a bien compris et a entrepris de détruire toute sa chaîne de commandement, réduisant ainsi drastiquement sa capacité à lutter comme une armée cohérente.
L’élimination de l’état-major et des principaux cadres de l’organisation pourrait obliger le Hezbollah à privilégier une organisation décentralisée en cellules relativement autonomes, typique des groupes terroristes plus traditionnels. Les différentes cellules pourraient alors s’appuyer sur les nombreux aménagements (tunnels, bunkers souterrains, etc.) conçus pour favoriser les actions de guérilla contre une force d’occupation.
En tout cas, une chose apparaît évidente à l’heure actuelle, malgré les succès initiaux de Tsahal : même décapité, le Hezbollah demeure le groupe armé non étatique le plus performant et peut-être le plus expérimenté du Proche-Orient, et son éradication reste une entreprise périlleuse, sinon impossible pour l’État hébreu.
Poussé par les occidentaux et même par certains voisins arabes, ce qui reste de l’État libanais serait prêt à négocier sur les bases de l’accord de 2006 qui prévoient le retrait militaire libanais à 30 km de la frontière avec Israël. Le seul problème est que cette État libanais n’a guère de pouvoir actuellement à peu près entièrement dans les mains du Hezbollah et derrière de l’Iran.
Officiellement le premier ministre libanais Najib Mikati a cependant déclaré que le Liban était prêt à appliquer pleinement la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui prévoit notamment le retrait du Hezbollah de la région libanaise située au sud du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière avec Israël, a appris Reuters après avoir consulté un compte rendu à l’issue d’une rencontre entre les autorités libanaises.
«Le Liban est prêt à appliquer la résolution 1701 et, dès l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, à envoyer l’armée libanaise dans la zone située au sud du fleuve Litani pour qu’elle y remplisse toutes ses fonctions, en coordination avec les artisans de la paix de l’ONU», a annoncé Najib Mikati. Il a ajouté que le parlement se réunirait ensuite pour élire un président de consensus, alors que le Liban ne dispose plus de président de la République depuis le départ de Michel Aoun en 2022.
Après la mort du chef du Hezbollah, Des réactions très contrastées
D’une façon générale, les pays proches du Liban et le monde musulman condamnent avec la plus grande fermeté la mort du chef du Hezbollah. Parmi ceux qui se réjouissent il y a évidemment Israël mais aussi les États-Unis. Une troisième catégorie de pays dont la France se montre très mesurés en regrettant les violences et en souhaitant mollement un accord de paix mais sans trop prendre parti. L’avenir est en effet incertain mais on peut faire l’hypothèse d’une poursuite d’une guerre larvée entre Israël et ses voisins avec des accalmies mais aussi des montées en puissance.
En Iran, le guide suprême Ali Khamenei a décrété cinq jours de deuil national. « La ligne glorieuse du chef de la résistance, Hassan Nasrallah, se poursuivra et son objectif sacré sera réalisé avec la libération de Qods [Jérusalem]« , a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, dans un message publié sur X (Nouvelle fenêtre). Financé et armé par l’Iran, le Hezbollah a été créé en 1982 à l’initiative des Gardiens de la Révolution. Le mouvement islamiste chiite fait d’ailleurs partie de ce que l’Iran appelle l’ »axe de la résistance » contre Israël. Le premier vice-président iranien, Mohammad Reza Aref, a également estimé que cette « effusion de sang injuste » entraînerait la « destruction » d’Israël.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a dénoncé un « acte terroriste lâche » d’Israël. « Nous condamnons dans les termes les plus forts cette agression barbare sioniste et la prise pour cible de bâtiments résidentiels », a détaillé dans un communiqué le Hamas, soutenu comme le Hezbollah par l’Iran. Les rebelles houthis du Yémen ont pour leur part affirmé que la mort d’Hassan Nasrallah aboutirait à »la victoire et à la disparition de l’ennemi israélien ». Samedi après-midi, l’armée israélienne a annoncé avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen.
Le Premier ministre irakien a, lui aussi, réagi à l’assassinat du chef du mouvement islamiste. La frappe israélienne est une « attaque honteuse » et « un crime qui montre que l’entité sioniste a franchi toutes les lignes rouges », a déclaré Mohamed Chia al-Soudani. La présidence de l’Autorité palestinienne a également « présenté ses sincères condoléances au gouvernement libanais et au peuple frère libanais ». Le président turc Recep Tayyip Erdogan n’a pas directement commenté la mort du chef du Hezbollah, mais il a accusé samedi Israël de préparer un »génocide » au Liban, dénonçant des « attaques brutales » visant le Hezbollah.
La Russie, alliée de l’Iran, a à son tour condamné »fermement » l’assassinat par Israël du chef du mouvement pro-iranien du Hezbollah. Le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé dans un communiqué « un nouvel assassinat politique commis par Israël ». La diplomatie russe affirme qu’Israël porte »l’entière responsabilité » des conséquences « dramatiques » que l’événement pourrait entraîner dans la région. « Nous demandons instamment à Israël de cesser immédiatement les hostilités » pour « mettre fin à l’effusion de sang », a ajouté Moscou.
De son côté, assumant son opération, Israël estime que Hassan Nasrallah « méritait d’être tué » et que c’est « une bonne chose qu’il l’ait été ». « L’élimination de l’archi-terroriste Nasrallah est l’une des mesures antiterroristes les plus justifiées jamais prises par Israël », écrit le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, sur son compte X(Nouvelle fenêtre). Le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a également estimé que « l’élimination » du chef du Hezbollah rendait le monde « plus sûr », et insisté sur le fait que son pays continuerait à tuer d’autres commandants du mouvement islamiste armé.
L’assassinat de Hassan Nasrallah est « une mesure de justice pour ses nombreuses victimes, dont des milliers de civils américains, israéliens et libanais », a estimé pour sa part le président américain Joe Biden. « Les Etats-Unis soutiennent pleinement le droit d’Israël à se défendre », a-t-il ajouté.
La communauté internationale appelle mollement , de son côté, à cesser les combats. » On notera aussi des réactions de pure forme de certains Etats notamment arabes .
Hezbollah Liban. Toujours la même menace d’un terrible châtiment
D’une certaine manière, le Hezbollah au Liban hausse d’autant plus le ton contre Israël qu’il craint sans doute l’éventualité d’une guerre totale. Bref des déclarations d’autant plus enflammées que dans la pratique les répliques sont plutôt mesurées. Un peu la même dialectique qu’en Iran.
C’est sans doute le déséquilibre des forces aux profils d’Israël qui limite les intentions de répliques des organisations chiites aussi bien Iran que du Liban. Pourtant le chef de la milice chiite du Liban a annoncé qu’Israël va recevoir «un terrible châtiment et une juste rétribution, là où il s’y attend et là où il ne s’y attend pas», a prévenu le chef de la formation libanaise pro-iranienne, dans un discours de près d’une heure. Hassan Nasrallah a dit qu’il ne donnerait aucun détail sur «le timing, le lieu ou la nature» de la riposte que prépare le Hezbollah.
Israël : L’Iran se félicite de l’opération du Hezbollah qu’elle a inspirée
Faute sans doute d’avoir les moyens de répliquer directement à Israël après la mort sur son sol du responsable du Hamas, une nouvelle fois l’Iran a instrumentalisé Hezbollah pour lancer des centaines d’engins explosifs vers Israël.
Du coup, l’Iran se félicite de cette opération qui en réalité est la sienne et qui vise surtout à montrer à l’opinion publique au Moyen-Orient la puissance théorique de Téhéran.
En réalité d’Iran n’est pas en capacité de mener une guerre contre Israël compte tenu de la faiblesse de son armée mais aussi d’un climat interne délétère caractérisé par un affaiblissement économique et par un discrédit auprès de la population. Sans parler des divisions internes chez les religieux qui dirigent le pays.
À la place l’ Iran a donc sollicité le Hezbollah qui a expédié une salve de drones et de rockets sur Israël précisant toutefois dimanche avec prudence que la réplique était terminée. Le Hezbollah n’est pas non plus en situation de gagner une guerre contre Israël et sa position interne est fragilisée par l’écroulement du pays
L’Iran a salué ce lundi 26 août l’attaque menée la veille par le Hezbollah libanais, son allié, contre des positions israéliennes, affirmant qu’Israël avait perdu son «pouvoir offensif et dissuasif» !
Israël : réponse » mesurée » du Hezbollah et de l’Iran
À juste titre , on craint un embrasement au Moyen-Orient. En effet d’une certaine manière d’Iran a été humiliée après l’assassinat sur son sol du leader du Hamas. En outre la mort du chef militaire du Hezbollah constitue une humiliation supplémentaire qui discrédite le régime iranien et ses alliés.
L’Iran est donc contrainte de répliquer à Israël mais il n’est pas certain que la réponse soit à la hauteur de la radicalité des propos. En effet l’Iran est très affaiblie. D’abord au plan interne la situation économique est très mauvaise car les ressources sont gaspillées inutilement et appropriées par le clan religieux. Au plan politique , la situation est détestable avec une opinion publique de plus en plus opposée à la dictature chiite.
Concernant la dimension internationale, l’Iran ne peut plus dire compter sur le Hamas qui a été en grande partie détruit en Palestine. Reste essentiellement le Hezbollah qui dispose d’une armée assez solide au sol mais une guerre avec Israël serait susceptible non seulement de détruire le Hezbollah mais peut-être même aussi le Liban.
Dernier élément dont il faut tenir compte la fragilité du Premier ministre israélien qui ne se maintient au pouvoir que grâce à l’intensité et au développement de la guerre. Ce dernier ne serait pas opposé à une guerre totale qui menacerait l’existence du Liban et même le régime religieux de Téhéran. En effet en l’état du rapport de force, Israël a sans doute les moyens de détruire ses ennemis même si évidemment il faudra consentir de nombreux sacrifices notamment en termes de victimes.
Israël : réponse mesurée du Hezbollah et de l’Iran
À juste titre , on craint un embrasement au Moyen-Orient. En effet d’une certaine manière d’Iran a été humiliée après l’assassinat sur son sol du leader du Hamas. En outre la mort du chef militaire du Hezbollah constitue une humiliation supplémentaire qui discrédite le régime iranien et ses alliés.
L’Iran est donc contrainte de répliquer à Israël mais il n’est pas certain que la réponse soit à la hauteur de la radicalité des propos. En effet l’Iran est très affaiblie. D’abord au plan interne la situation économique est très mauvaise car les ressources sont gaspillées inutilement et appropriées par le clan religieux. Au plan politique , la situation est détestable avec une opinion publique de plus en plus opposée à la dictature chiite.
Concernant la dimension internationale, l’Iran ne peut plus dire compter sur le Hamas qui a été en grande partie détruit en Palestine. Reste essentiellement le Hezbollah qui dispose d’une armée assez solide au sol mais une guerre avec Israël serait susceptible non seulement de détruire le Hezbollah mais peut-être même aussi le Liban.
Dernier élément dont il faut tenir compte la fragilité du Premier ministre israélien qui ne se maintient au pouvoir que grâce à l’intensité et au développement de la guerre. Ce dernier ne serait pas opposé à une guerre totale qui menacerait l’existence du Liban et même le régime religieux de Téhéran. En effet en l’état du rapport de force, Israël a sans doute les moyens de détruire ses ennemis mêmes si évidemment il faudra consentir de nombreux sacrifices.
Conflits et Israël : réponse mesurée du Hezbollah et de l’Iran
À juste titre , on craint un embrasement au Moyen-Orient. En effet d’une certaine manière d’Iran a été humiliée après l’assassinat sur son sol du leader du Hamas. En outre la mort du chef militaire du Hezbollah constitue une humiliation supplémentaire qui discrédite le régime iranien et ses alliés.
L’Iran est donc contrainte de répliquer à Israël mais il n’est pas certain que la réponse soit à la hauteur de la radicalité des propos. En effet l’Iran est très affaiblie. D’abord au plan interne la situation économique est très mauvaise car les ressources sont gaspillées inutilement et appropriées par le clan religieux. Au plan politique , la situation est détestable avec une opinion publique de plus en plus opposés à la dictature chiite.
Concernant la dimension internationale, l’Iran ne peut plus dire compter sur le Hamas qui a été en grande partie détruit en Palestine. Reste essentiellement le Hezbollah qui dispose d’une armée assez solide au sol mais une guerre avec Israël serait susceptible non seulement de détruire le Hezbollah mais peut-être même aussi le Liban.
Guerre Israël : réponse mesurée du Hezbollah et de l’Iran
À juste titre , on craint un embrasement au Moyen-Orient. En effet d’une certaine manière d’Iran a été humiliée après l’assassinat sur son sol du leader du Hamas. En outre la mort du chef militaire du Hezbollah constitue une humiliation supplémentaire qui discrédite le régime iranien et ses alliés.
L’Iran est donc contrainte de répliquer à Israël mais il n’est pas certain que la réponse soit à la hauteur de la radicalité des propos. En effet l’Iran est très affaiblie. D’abord au plan interne la situation économique est très mauvaise car les ressources sont gaspillées inutilement et appropriées par le clan religieux. Au plan politique , la situation est détestable avec une opinion publique de plus en plus opposés à la dictature chiite.
Concernant la dimension internationale, l’Iran ne peut plus dire compter sur le Hamas qui a été en grande partie détruit en Palestine. Reste essentiellement le Hezbollah qui dispose d’une armée assez solide au sol mais une guerre avec Israël serait susceptible non seulement de détruire le Hezbollah mais peut-être même aussi le Liban.
Reste l’hypothèse d’un conflit direct entre l’Iran et Israël. Hypothèse peu vraisemblable compte tenu de la seule supériorité manifeste d’Israël sur l’Iran. Israël pourrait profiter d’un conflit généralisé pour s’attaquer en outre aux installations nucléaires iraniennes et mettre en danger le régime des Mollahs. On peut donc faire l’hypothèse d’ une réponse directe ou indirecte de l’Iran mais qu’elle sera mesurée ou plus exactement « réfléchie » comme l’indiquent les communiqués du Hezbollah et de l’Iran.
Guerre Israël : réponse « réfléchie » du Hezbollah
Il y a toujours un énorme décalage entre la radicalité des propos de vengeance du Hezbollah et la réponse militaire. Encore une fois le Hezbollahen quelque sorte a fait le minimum suite à l’attaque mortelle d’un de ses chefs par Israël.
La vérité sans doute c’est que le souhaiterait bien une réponse autrement plus significative mais qui ne dispose pas des moyens militaires pour l’entreprendre. Une nouvelle guerre d’ampleur entre le et Israël pouvant conduire à l’élimination du parti terroriste libanais voir même à menacer l’existence même du Liban.
Le Hezbollah se contentera donc de discours enflammés mais d’attaques sporadiques notamment sur des cibles civiles
Le Hezbollah a en effet annoncé avoir lancé des dizaines de roquettes sur le nord d’Israël jeudi, en réponse à une frappe qui a tué quatre Syriens dans le sud du Liban, première attaque du groupe libanais depuis l’assassinat d’un de ses chefs militaires mardi soir.
Les combattants du Hezbollah «ont lancé des dizaines de roquettes de type katioucha» sur le kibboutz de Matzuva, a affirmé le mouvement pro-iranien dans un communiqué, «en riposte à l’attaque de l’ennemi israélien contre la localité de Chamaa qui a tué plusieurs civils».
Guerre Israël-Hamas : réponse « mesurée » du Hezbollah
Il y a toujours un énorme décalage entre la radicalité des propos de vengeance du Hezbollah et la réponse militaire. Encore une fois le Hezbollahen quelque sorte a fait le minimum suite à l’attaque mortelle d’un de ses chefs par Israël.
La vérité sans doute c’est que le souhaiterait bien une réponse autrement plus significative mais qui ne dispose pas des moyens militaires pour l’entreprendre. Une nouvelle guerre d’ampleur entre le et Israël pouvant conduire à l’élimination du parti terroriste libanais voir même à menacer l’existence même du Liban.
Le Hezbollah se contentera donc de discours enflammés mais d’attaques sporadiques notamment sur des cibles civiles
Le Hezbollah a en effet annoncé avoir lancé des dizaines de roquettes sur le nord d’Israël jeudi, en réponse à une frappe qui a tué quatre Syriens dans le sud du Liban, première attaque du groupe libanais depuis l’assassinat d’un de ses chefs militaires mardi soir.
Les combattants du Hezbollah «ont lancé des dizaines de roquettes de type katioucha» sur le kibboutz de Matzuva, a affirmé le mouvement pro-iranien dans un communiqué, «en riposte à l’attaque de l’ennemi israélien contre la localité de Chamaa qui a tué plusieurs civils».
Certains experts s’attendaient à une réponse forte du Hezbollah après que le numéro 2 du Hamas ait été tué Israël sur son territoire. D’une certaine façon, le chef du Hezbollah a fait le minimum diplomatique juste protester contre l’acte en assurant qu’éventuellement son organisation pourrait riposter.
La vérité sans doute c’est que le Hezbollah n’a pas l’intention pour l’instant de s’engager pleinement et officiellement dans le conflit entre le Hamas et Israël. En cause sans doute le fait que les forces sont déséquilibrées. Certes le Hezbollah dispose d’une armée conséquente et bien équipée mais qui serait vite balayée par la puissance israélienne. Le Hezbollah pourrait aussi attendre son heure grâce aux déstabilisations en cours au Moyen-Orient. C’est aussi la stratégie de l’Iran qui préfère instrumentaliser-le Hamas ou encore les Houtils ou la rue arabe.
La puissante milice chiite ne semble pas prête à une escalade militaire face à Tsahal, même si Nasrallah a clairement mis en garde l’État hébreu. «Jusqu’à maintenant, notre posture a été calculée. Cependant, si l’ennemi décide de lancer une guerre contre nous, nos hommes, nos missiles sont prêts. Il n’y aura plus de règles, plus de limites», A affirmé le chef du Hezbollah
Il a ajouté que le «crime» contre Saleh al-Arouri ne resterait pas impuni, sans donner plus de détails. Dans le passé, déjà, des assassinats ciblés de certains hauts leaders du Hezbollah attribués à Israël n’ont finalement pas été suivis de représailles visibles, le Parti de Dieu et son parrain iranien préférant opter pour des attaques contre des intérêts israéliens, en Europe ou en Asie.
La dialectique guerrière du Hezbollah a pris à nouveau comme cible Israël et les États-Unis. D’une certaine manière Hezbollah, proche de l’Iran, a fait le minimum syndical en montant d’un ton sa menace de guerre contre les États-Unis mais sans s’engager franchement pour l’instant.
« Vous, les Américains, savez très bien que si une guerre se produisait dans la région, ni votre flotte, ni les combats aériens ne vous seront utiles », a averti Hassan Nasrallah.
« Vous, les Américains, savez très bien que si une guerre se produisait dans la région, ni votre flotte, ni les combats aériens ne vous seront utiles », a averti Hassan Nasrallah.
Des affrontements sporadiques ont lieu actuellement entre le Hezbollah et Israël au sud mais la guerre n’est pas franchement déclarée.
En cause, le fait que le Hezbollah est associé à la gestion du Liban et que le pays est déjà particulièrement affaibli. Une nouvelle guerre serait même capable de détruire complètement le pays.
Du fait de l’incurie des gouvernements, le Liban est déjà dans une situation de très grande fragilité économiquement, socialement et politiquement.
Le risque pour le Hezbollah serait de perdre le conflit avec Israël et de se trouver ensuite écarter du pouvoir. Le chef du Hezbollah a déclaré cependant que « toutes les options » pour riposter plus largement face à l’Etat dirigé par Benjamin Netanyahou. C’est la menace proférée par le chef de cette organisation islamiste Hassan Nasrallah ce vendredi.
« Vous, les Américains, savez très bien que si une guerre se produisait dans la région, ni votre flotte, ni les combats aériens ne vous seront utiles », a-t-il averti.
« Vos intérêts, vos soldats et votre flotte seront les victimes et les plus grands perdants (…) La possibilité que ce front connaisse une escalade additionnelle ou une guerre totale (…) est réaliste, et peut arriver, et l’ennemi doit s’y préparer », a encore dit Hassan Nasrallah.
Le chef du Hezbollah a fixé sa ligne rouge. « Nous disons à l’ennemi qui peut songer à attaquer le Liban ou à mener une opération préventive que ce serait la plus grande bêtise de son existence », a déclaré le chef du Hezbollah qui a donc adopté plutôt une attitude défensive malgré l’emphase du discours.
Ce vendredi, Hassan Nasrallah a donc pointé du doigt Israël qu’il accuse d’avoir « commis des massacres » en reprenant le contrôle des kibboutz (villages agricoles collectivistes) et localités proches de Gaza que le Hamas avait attaquées. Saluant la bataille « héroïque » du Hamas à Gaza, Hassan Nasrallah a affirmé que le mouvement islamiste palestinien, son allié, avait pris seul la décision de déclencher la guerre contre Israël, et n’en avait pas informé le Hezbollah ou l’Iran.
Israël n’est « qu’un instrument » d’exécution, selon le Hezbollah mais le véritable ennemi n’est autre que les Etats-Unis pour la milice libanaise affiliée à l’Iran. Il a fait assumer aux Etats-Unis « l’entière responsabilité » de la guerre à Gaza, affirmant qu’Israël n’était « qu’un instrument » d’exécution. « L’Amérique empêche le cessez-le-feu et l’arrêt de l’agression » à Gaza, a-t-il encore dit, dans son discours télévisé retransmis à des dizaines de milliers de ses partisans dans la banlieue sud de Beyrouth et d’autres régions libanaises.
« Ce front est un front pour soutenir Gaza (..) et il mobilise le tiers de l’armée israélienne », a-t-il affirmé. Le Hezbollah, qui dispose d’un important arsenal, a annoncé avoir perdu 54 combattants depuis dans des affrontements avec l’armée israélienne dans les zones frontalières.
Le chef du Hezbollah a souligné que les alliés de l’Iran s’étaient également mobilisés à travers la région pour soutenir le Hamas, saluant les formations irakiennes et yéménites « entrées dans cette bataille bénie » en revendiquant des tirs sur Israël.