Archive pour le Tag 'Haut-Karabakh ?'

Le lâche abandon du Haut-Karabakh… pour du pétrole et du gaz

Le lâche abandon du Haut-Karabakh… pour du pétrole et du gaz

En novembre 2022, l’Azerbaïdjan a conclu un accord avec la Russie : celle-ci y exporte une partie de son gaz, lequel est ensuite réexporté vers l’Europe. L’UE achète le gaz de Bakou, fermant les yeux sur son origine réelle. Par ailleurs un accord récent a été passé par l’union européenne et l’Azerbaïdjan pour l’approvisionnement de l’Europe.

par
Élodie Gavrilof
Historienne, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) dans The conversation .

La situation des quelque 120 000 personnes qui vivent au Haut-Karabakh, enclave arménienne au sein de l’Azerbaïdjan revendiquée aussi bien par Erevan que par Bakou, est aujourd’hui tragique.

Coupés du reste du monde, et spécialement de l’Arménie, les habitants, des Arméniens ethniques, voient se profiler le spectre d’une famine désastreuse, imposée par les autorités azerbaïdjanaises, qui souhaitent ainsi les contraindre à l’exode.

Ni la Russie, pourtant supposée proche de l’Arménie, et dont des forces de maintien de la paix sont déployées dans la région, ni les pays occidentaux n’interviennent pour empêcher la catastrophe humanitaire qui s’annonce. Comment l’expliquer ?

Cette carte montre la répartition des terres consécutive à l’accord de paix en 2020. Les Arméniens ethniques du Haut-Karabakh sont désormais coupés de l’Arménie, les zones séparant les deux territoires ayant été reprises par l’Azerbaïdjan.

Le Haut-Karabakh est une région disputée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis la chute de l’Union soviétique. Dans les années 1920, cette zone peuplée à plus de 90 % d’Arméniens avait été rattachée à la République socialiste soviétique (RSS) d’Azerbaïdjan. En 1991, après la chute de l’URSS, le Haut-Karabakh proclame son indépendance. Bakou envoie l’armée. Soutenu par l’Arménie, le Haut-Karabakh (dénommé Artsakh par les Arméniens) finit, en 1994, par remporter, cette guerre au bilan très lourd (plusieurs dizaines de milliers de morts). L’Arménie et le Haut-Karabakh conquièrent à cette occasion sur l’Azerbaïdjan des terres dont ils décident de conserver le contrôle, afin d’établir un cordon sanitaire autour du Haut-Karabakh et d’être directement liés l’une à l’autre.

L’abandon du Haut-Karabakh… pour du pétrole et du gaz

L’abandon du Haut-Karabakh… pour du pétrole et du gaz

En novembre 2022, l’Azerbaïdjan a conclu un accord avec la Russie : celle-ci y exporte une partie de son gaz, lequel est ensuite réexporté vers l’Europe. L’UE achète le gaz de Bakou, fermant les yeux sur son origine réelle. Par ailleurs un accord récent a été passé par l’union européenne et l’Azerbaïdjan pour l’approvisionnement de l’Europe.

par
Élodie Gavrilof
Historienne, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) dans The conversation .

La situation des quelque 120 000 personnes qui vivent au Haut-Karabakh, enclave arménienne au sein de l’Azerbaïdjan revendiquée aussi bien par Erevan que par Bakou, est aujourd’hui tragique.

Coupés du reste du monde, et spécialement de l’Arménie, les habitants, des Arméniens ethniques, voient se profiler le spectre d’une famine désastreuse, imposée par les autorités azerbaïdjanaises, qui souhaitent ainsi les contraindre à l’exode.

Ni la Russie, pourtant supposée proche de l’Arménie, et dont des forces de maintien de la paix sont déployées dans la région, ni les pays occidentaux n’interviennent pour empêcher la catastrophe humanitaire qui s’annonce. Comment l’expliquer ?

Cette carte montre la répartition des terres consécutive à l’accord de paix en 2020. Les Arméniens ethniques du Haut-Karabakh sont désormais coupés de l’Arménie, les zones séparant les deux territoires ayant été reprises par l’Azerbaïdjan.

Le Haut-Karabakh est une région disputée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis la chute de l’Union soviétique. Dans les années 1920, cette zone peuplée à plus de 90 % d’Arméniens avait été rattachée à la République socialiste soviétique (RSS) d’Azerbaïdjan. En 1991, après la chute de l’URSS, le Haut-Karabakh proclame son indépendance. Bakou envoie l’armée. Soutenu par l’Arménie, le Haut-Karabakh (dénommé Artsakh par les Arméniens) finit, en 1994, par remporter, cette guerre au bilan très lourd (plusieurs dizaines de milliers de morts). L’Arménie et le Haut-Karabakh conquièrent à cette occasion sur l’Azerbaïdjan des terres dont ils décident de conserver le contrôle, afin d’établir un cordon sanitaire autour du Haut-Karabakh et d’être directement liés l’une à l’autre.

Haut-Karabakh : «  Le triomphe de la force »

Haut-Karabakh : «  Le triomphe de la force »

L’essayiste Michel Marian analyse, dans une tribune au « Monde », les enjeux géopolitiques de la victoire éclair de l’Azerbaïdjan au Haut-Karabakh. Au-delà de l’urgence humanitaire et de la suspension immédiate des ventes d’armes, il invite les Occidentaux à soutenir une candidature de l’Arménie à l’Union européenne.

La victoire éclair de l’Azerbaïdjan au Haut-Karabakh, au coût d’au moins 200 morts arméniens dont 100 civils, a soulevé en Occident du soulagement et de la gêne. Du soulagement parce qu’une querelle épineuse et explosive semble près d’être refermée, à un moment où il serait périlleux de s’engager dans une seconde guerre après l’Ukraine et à des conditions proches du droit international. Rappelons que, sur ce dossier, le droit n’a jamais reconnu, depuis 1994, la primauté de l’autodétermination sur l’intégrité territoriale, et reste, en général, très évanescent sur le droit des minorités.

Beaucoup de gêne quand même parce que, dans ce cas, le respect du droit cache mal l’évidente injustice faite à un peuple qui n’a pas découvert il y a trente ans une idéologie « séparatiste », mais a vécu sur cette terre depuis vingt siècles. De surcroît, il a subi un génocide toujours non reconnu par l’Etat héritier de celui l’a commis : la Turquie, principal soutien d’un Ilham Aliev, président de l’Azerbaïdjan, qui vise aujourd’hui ouvertement à expurger la présence arménienne de « son » sol par le feu, la faim, le froid, la peur.

Aux yeux de la realpolitik, le partage est simple : le soulagement est pour aujourd’hui, la gêne sera pour demain, lorsque les persécutions ou les destructions surviendront ou que les traces des crimes resurgiront à un moment où l’exode massif aura rendu sans objet les doutes sur le bien-fondé de la « ré »-intégration de l’enclave à l’Azerbaïdjan.

Pourtant, une certaine agitation de la communauté internationale donne à penser que les raisons du soulagement sont moins solides qu’on ne le croit et notamment la principale d’entre elles : la croyance en la clôture du dossier parce que l’Arménie ne compterait plus pour rien et que Aliev aurait atteint son but de guerre. On a plutôt entendu ce dernier, grisé par sa victoire, rappeler son objectif suivant : l’ouverture d’un corridor souverain entre le principal territoire de l’Azerbaïdjan et son exclave occidentale [située entre l’Arménie et l’Iran], le Nakhitchevan, avec contrôle de Bakou à l’entrée et à la sortie. Cela lui permettrait de bloquer la frontière entre [les deux pays].

L’Iran a fait savoir qu’il s’agirait pour lui d’une ligne rouge. Mais, en face, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, l’allié, et peut-être l’inspirateur, d’Aliev, presse pour l’ouverture de cet axe.

Le Haut-Karabakh abandonné à cause du pétrole

Le Haut-Karabakh abandonné à cause du pétrole et du gaz

En novembre 2022, l’Azerbaïdjan a conclu un accord avec la Russie : celle-ci y exporte une partie de son gaz, lequel est ensuite réexporté vers l’Europe. L’UE achète le gaz de Bakou, fermant les yeux sur son origine réelle. Par ailleurs un accord récent a été passé par l’union européenne et l’Azerbaïdjan pour l’approvisionnement de l’Europe.

par
Élodie Gavrilof
Historienne, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) dans The conversation .

La situation des quelque 120 000 personnes qui vivent au Haut-Karabakh, enclave arménienne au sein de l’Azerbaïdjan revendiquée aussi bien par Erevan que par Bakou, est aujourd’hui tragique.

Coupés du reste du monde, et spécialement de l’Arménie, les habitants, des Arméniens ethniques, voient se profiler le spectre d’une famine désastreuse, imposée par les autorités azerbaïdjanaises, qui souhaitent ainsi les contraindre à l’exode.

Ni la Russie, pourtant supposée proche de l’Arménie, et dont des forces de maintien de la paix sont déployées dans la région, ni les pays occidentaux n’interviennent pour empêcher la catastrophe humanitaire qui s’annonce. Comment l’expliquer ?

Cette carte montre la répartition des terres consécutive à l’accord de paix en 2020. Les Arméniens ethniques du Haut-Karabakh sont désormais coupés de l’Arménie, les zones séparant les deux territoires ayant été reprises par l’Azerbaïdjan.

Le Haut-Karabakh est une région disputée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis la chute de l’Union soviétique. Dans les années 1920, cette zone peuplée à plus de 90 % d’Arméniens avait été rattachée à la République socialiste soviétique (RSS) d’Azerbaïdjan. En 1991, après la chute de l’URSS, le Haut-Karabakh proclame son indépendance. Bakou envoie l’armée. Soutenu par l’Arménie, le Haut-Karabakh (dénommé Artsakh par les Arméniens) finit, en 1994, par remporter, cette guerre au bilan très lourd (plusieurs dizaines de milliers de morts). L’Arménie et le Haut-Karabakh conquièrent à cette occasion sur l’Azerbaïdjan des terres dont ils décident de conserver le contrôle, afin d’établir un cordon sanitaire autour du Haut-Karabakh et d’être directement liés l’une à l’autre.

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Au cours des près de trente années écoulées depuis, l’Arménie, qui n’a elle-même jamais reconnu l’indépendance du Haut-Karabakh, n’a signé aucun traité de paix avec l’Azerbaïdjan. Pendant ce temps, l’Azerbaïdjan a préparé sa revanche, maintenant ses réfugiés dans des habitations provisoires malgré les richesses induites par les exportations d’hydrocarbures (à l’inverse de l’Arménie, l’Azerbaïdjan dispose d’importantes réserves de pétrole et de gaz).

En 2018, une révolution de velours se produit en Arménie. Elle porte au pouvoir le journaliste et jusqu’alors opposant politique Nikol Pachinian, ce qui suscite des espoirs, désormais quasi évaporés, de démocratisation et de lutte contre la corruption. Vladimir Poutine y voit un parallèle avec la Révolution orange (2004) et la Révolution de la Dignité (2013-2014) en Ukraine, ainsi qu’avec la Révolution des Roses en Géorgie (2003). C’est pourquoi il n’intervient pas en septembre 2020 quand, alors que les frontières sont fermées et que le monde a les yeux rivés sur les statistiques du Covid-19, l’Azerbaïdjan attaque violemment le Haut-Karabakh.

Après quarante-quatre jours, l’Arménie et l’Artsakh, mal préparés, doivent s’avouer vaincus. Les protocoles du 9 novembre 2020 prévoient la restitution des districts de Kelbajar, Aghdam et Lachine à l’Azerbaïdjan, et l’installation d’une force russe de maintien de la paix sur le corridor de Lachine, afin d’assurer la sécurité le long de cette voie essentielle pour le transit des biens et des personnes entre l’Arménie et le Haut-Karabakh.

La guerre en Ukraine a bousculé les rapports de force dans la région. Les sanctions adoptées contre la Russie ont officiellement porté un coup d’arrêt aux exportations d’hydrocarbures russes vers l’Europe. Mais quelques jours avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Ilham Aliev, l’inamovible et très autoritaire président de l’Azerbaïdjan, qui a succédé en 2003 à son père Heïdar Aliev après le décès de celui-ci, s’était rendu à Moscou, où il avait rencontré Vladimir Poutine. Lors de ces discussions, il avait été question de la capacité de l’Azerbaïdjan à augmenter ses exportations de gaz vers l’Europe.

En novembre 2022, l’Azerbaïdjan a conclu un accord avec la Russie : celle-ci y exporte une partie de son gaz, lequel est ensuite réexporté vers l’Europe. L’UE achète le gaz de Bakou, fermant les yeux sur son origine réelle.

Convergence Poutine-Macron sur le Haut-Karabakh ?

Convergence  Poutine-Macron sur le Haut-Karabakh ?

La France a des raisons de se rapprocher de Poutine à propos du conflit sur le Haut-Karabakh puisque la Russie, la France et les États-Unis sont chargés par l’OSCE en quelque sorte depuis 1990 de tenter d’assurer une médiation dans la paix. Jusqu’alors les États-Unis s’étaient très peu investis dans ce conflit préoccupés par des problématiques internes et notamment par les élections présidentielles. Il n’est pas certain que Joe Biden prête une grande attention à ce conflit très éloigné. Poutine tient sans doute davantage les clés de la solution pour des questions de proximité et aussi de capacité militaire et diplomatique à intervenir sur deux anciens territoires de l’URSS.

Poutine serait aussi en mesure de freiner les ardeurs guerrières d’Erdogan présents aussi dans ce conflit pour attiser les flammes de la guerre en soutenant l’Azerbaïdjan. Poutine pourrait par exemple choisir non pas forcément d’intervenir sur le terrain des deux pays en conflit mais par exemple d’intervenir en Syrie où Erdogan jouent aussi un jeu très dangereux. Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont donc entretenus samedi au téléphone du conflit opposant l’Arménie à l’Azerbaïdjan dans l’enclave du Haut-Karabakh, les deux présidents exprimant leur forte préoccupation face à l’intensité des affrontements et à l’implication de combattants venant de Syrie et de Libye, a déclaré samedi le Kremlin.

Le président russe a informé son homologue français des mesures prises par Moscou pour faire appliquer un cessez-le-feu et tenter de parvenir à une solution négociée à la crise, a ajouté le Kremlin.

Les deux présidents “ont convenu de la nécessité de mettre fin aux combats, afin de permettre le retour à des négociations sur une base réaliste, l’objectif principal devant être d’assurer le maintien des populations arméniennes sur cette terre et la fin des souffrances pour les populations civiles”, a de son côté indiqué l’Elysée dans un communiqué.

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, soutenu par le président turc Recep Tayyip Erdogan, réclame le retrait total des combattants pro-arméniens du territoire.

La Russie et la France coprésident avec les Etats-Unis le groupe de Minsk, chargé par l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) d’une médiation dans ce conflit qui remonte au début des années 1990.

Les combats ont repris le 27 septembre dans l’enclave azerbaïdjanaise peuplée majoritairement d’Arméniens, faisant des centaines de morts.

Trois trêves négociées par Moscou et Washington n’ont pas permis de faire cesser les affrontements, les plus violents depuis la guerre pour le contrôle de l’enclave qui a fait quelque 30.000 morts entre 1991 et 1994.

Vladimir Poutine arbitre au Haut-Karabakh ?

Vladimir Poutine arbitre au Haut-Karabakh ?

 

D’ une certaine manière peut se demander si l’intervention irresponsable et meurtrier d’Erdogan dans le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan concernant la province du Haut-Karabakh ne va pas inciter la Russie à accélérer son intervention en tant qu’arbitre. Théoriquement cette affaire de la province d’Azerbaïdjan qui a déclaré son indépendance en 1991 et  qui composée en majorité d’Arméniens est gérée diplomatiquement par ce qu’on appelle le groupe le «groupe de Minsk» – coprésidé par la Russie, la France et les États-Unis -,( chargé de ce conflit depuis trente ans).

Le problème,  c’est que les États-Unis ont aujourd’hui d’autres chats à fouetter d’une manière générale en matière de politique diplomatique et sont évidemment pour le moment occupés par l’élection présidentielle. La France, elle, pratique toujours la diplomatie tapageuse à coups de communiqués mais sans avoir évidemment les moyens de sa politique.

Reste la Russie géographiquement d’abord très concernée et qui entretient des liens historiques aussi bien avec l’Arménie que l’Azerbaïdjan. La Russie est évidemment inquiète des troubles dans la région qui pourrait en contaminer d’autres. Surtout depuis qu’Erdogan a facilité la venue de combattants étrangers souvent de mercenaires et/ou djihadistes venus de Syrie. La Russie en réunissant les ministres des affaires étrangères des deux pays espèrent obtenir un cessez-le-feu rapidement




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