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La hausse des taux jusqu’où ?

La hausse des taux jusqu’où ?

 

Un papier de la Tribune pose la question du niveau que pourraient atteindre les taux d’intérêt. Normalement l’objectif théorique de la banque centrale européenne est atteindre une inflation limitée à 2 %, un objectif qui paraît illusoire quand on sait que l’inflation est pour une grande part structurelle, c’est-à-dire qu’elle va durer dans le temps. L’inflation sera environ de 10 % en zone euro en 2022 et elle ne pourra retomber en 2023 à l’objectif théorique de la banque centrale européenne. Des hausses de taux ont déjà été décidées, d’autres suivront mais le problème est de savoir jusqu’à quel niveau on peut aller sans torpiller complètement la croissance. Il se pourrait bien que le seuil maximal encore gérable pour ne pas tuer l’activité se situe entre 4 et 5 %. Au-delà, le danger serait de créer une crise sans précédent depuis le choc pétrolier de 1973. Parallèlement il conviendrait sans doute de revoir un peu à la hausse l’objectif d’inflation compatible avec le maintien de l’activité économique à fixer à la BCE.

Jeudi, la Banque centrale européenne a annoncé une hausse de ses taux directeurs de 75 points de base. Un resserrement plus dur que le premier en juillet afin d’atteindre l’objectif de 2% d’inflation que s’est fixé l’institution monétaire. Mais ce dernier est-il vraiment atteignable compte tenu du contexte géopolitique qui continue de faire flamber les prix de l’énergie ? De combien devra-t-elle encore relever ses taux pour y parvenir ? Explications.

 

Les taux de la Banque centrale européenne sont encore « loin » d’un niveau qui « aidera à ramener l’inflation à 2% », a affirmé la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, jeudi après que l’institution monétaire a annoncé une hausse de ses taux directeurs de 75 points de base.  En d’autres termes, ce deuxième resserrement monétaire, après un premier de 50 points en juillet, ne sera pas le dernier pour atteindre ce niveau de 2%, synonyme de stabilité des prix pour assurer l’équilibre de l’économie, la principale mission de la BCE. Un niveau retenu il y a une vingtaine d’années par plusieurs banques centrales du monde qui assure une marge de protection contre la déflation, impossible à tenir si la cible était à zéro.

Jusqu’où ira donc la BCE dans la hausse des taux d’intérêt pour atteindre ce niveau de 2% ? Christine Lagarde, la présidente de la banque centrale européenne est restée vague. Car, ces hausses ne sont pas sans conséquence. Au regard de son impact sur l’activité économique, ce durcissement pourrait provoquer une récession d’autant plus douloureuse pour l’économie européenne qu’elle subit de plein fouet la hausse des prix de l’énergie depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Pour Patrick Artus, conseiller économique chez Natixis, trois scénarios se présentent à la BCE. Le premier, celui d’un retour à une inflation à 2% sans aucune autre intervention sur les taux, apparaît aujourd’hui bien peu réalisable tant la hausse des prix atteint chaque mois de nouveaux records. En août dernier, elle se situait à 9,1% sur un an contre 8,9% en juillet dans la zone euro (les 19 pays ayant adopté la monnaie unique). Selon l’économiste, la barre des 10% devrait être atteinte début 2023 avant de diminuer à 5% à la fin de la même année grâce à une baisse des prix de l’énergie, soit une inflation moyenne sur l’année aux alentours de 7,5%.

Une hausse des taux à près de 5% ?

Un second scénario, celui privilégié par la Banque centrale européenne, estime que les prochaines remontées des taux prévues permettront de tutoyer cet objectif de 2% d’inflation d’ici à deux ans. La BCE compte en effet ramener l’inflation à 2,3% en 2024, contre 5,5% en 2023.

« Il faudrait une grosse désinflation pour passer de 7,5% en 2023 à 2% en 2024. Quand on regarde par le passé, cet écart n’a été possible qu’avec des taux directeurs de la BCE supérieurs à l’inflation sous-jacente », explique l’économiste. L’inflation sous-jacente désigne l’inflation amputée de toutes perturbations extérieures comme, par exemple, la guerre en Ukraine qui fait flamber les prix de l’énergie. « Elle devrait être de 4,5% en 2024. La BCE ne pourra donc espérer ramener la hausse des prix à 2% qu’avec des taux se situant au-dessus de 4,5% ». Univeau trois fois plus élevé qu’aujourd’hui puique les taux sont actuellement entre 0,75% et 1,5%.

Une très forte hausse des taux serait donc nécessaire. Christophe Blot, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) s’interroge toutefois sur l’impact de la politique monétaire de la BCE. « Dans la mesure où l’institution ne peut agir sur tous les facteurs d’inflation, il est difficile d’atteindre les 2%. Sauf si elle agit fortement sur l’inflation sous-jacente (hors prix de l’énergie) afin de faire suffisamment baisser la demande dans la zone euro », détaille-t-il. Et d’ajouter : « En contrepartie, l’effet de ce durcissement va plonger l’économie européenne en récession ».

Toutefois, une troisième possibilité s’offre aux gouverneurs de la banque centrale : abandonner leur objectif pendant un temps. « La BCE pourrait laisser filer l’inflation en limitant son resserrement monétaire du fait des conséquences de la guerre en Ukraine et de la nécessité de financer la transition énergétique de l’Europe », trop longtemps basée sur des importations russes à bas coût, avance Patrick Artus. « Elle pourrait donc suspendre son objectif de 2% le temps du conflit ce qui aurait du sens économiquement, mais qui serait plus difficile à assumer institutionnellement », ajoute-t-il. Et pour cause, il en va de la crédibilité de l’institution monétaire.

« Si elle change tout le temps, cela risque de perturber les anticipations des agents et d’envoyer un mauvais message : incapable de rétablir l’inflation à 2%, elle revoit son seuil à la hausse », explique Christophe Blot.

Mais ce chiffre a-t-il encore du sens dans le contexte actuel ? D’autant que, si la BCE a pour mission de veiller à la stabilité des prix, rien ne l’oblige à fixer le seuil de 2%. Il a d’ailleurs légèrement évolué au cours des années. « En 1999, si l’inflation était comprise entre 0 et 2% c’était implicitement compatible avec une stabilité des prix. En 2004, elle devait être proche, mais inférieure à 2%, et en juillet 2021, ils ont fixé l’objectif d’inflation à 2% pas plus pas moins », rappelle Christophe Blot. « Le seuil de 2% s’accordait avec le contexte de la fin des années 1990 durant lequel l’inflation se situait à peu près à ce niveau. Mais dans les années 2010, elle est tombée à 0,9%. Est-ce qu’il n’aurait pas fallu baisser l’objectif à ce moment-là et donc, faire évoluer le taux requis en fonction de l’inflation réelle ? » s’interroge Patrick Artus.

Au-delà du choc de l’offre sur l’énergie provoqué par la guerre en Ukraine, une inflation structurellement plus élevée que les 2% pourrait bien s’installer durablement en raison de la nouvelle géopolitique de l’énergie. Réduire la dépendance européenne à la Russie et à la Chine risque, en effet, d’engendrer des prix plus élevés provoqués par des coûts de production plus importants. Résultat :  pour les deux économistes, l’économie pourrait s’adapter à une inflation entre 2% et 5%. En effet, progressivement, les revenus (salaires, retraites) s’indexeront sur la hausse des prix et se stabiliseront. Même si la volatilité serait plus importante qu’avec une inflation à 2%. Mais une fois un seuil plus élevé atteint, « il est très dur de redescendre du fait de l’indexation généralisée. Cela devient fortement irréversible », pointe Patrick Artus. Une autre solution serait de donner une fourchette plutôt qu’un seuil précis, avance Christophe Blot.

Martelant l’objectif de 2%, la BCE ne compte toutefois pas revoir son objectif pour l’instant. D’autant qu’il faut attendre plus d’un an pour espérer voir les effets des hausses des taux décidées par la BCE en juillet et jeudi dernier. De quoi patienter avant le prochain resserrement monétaire.

Coronavirus France : hausse des décès et stabilisation des personnes infectées

Coronavirus France : hausse des décès et stabilisation des personnes infectées

Contrairement à l’idée répandue encore ces derniers jours, il n’est pas certain que la France soit  complètement sortie de cette crise imprévisible que constitue le Coronavirus. On pensait en effet que globalement les statistiques montraient  une régression régulière du nombre de personnes infectées. Sur ce point les statistiques donnent raison sauf pour la hausse hier du nombre de décès. 111 décès supplémentaires provoqués par le nouveau coronavirus, pour un bilan de 29.547 morts depuis le début de l’épidémie, a annoncé la direction générale de la santé (DGS). Reste cependant la menace de la reprise de zones d’infection à Pékin même qui pourrait démontrer la capacité de résistance du virus voir même ses capacités de mutation.

Ce bilan se répartit entre 19.090 décès au sein des établissements hospitaliers et 10.457 dans les Ehpad et autres établissements sociaux et médico-sociaux, dont les données n’avaient pas été communiquées depuis une semaine.

Le nombre de décès en Ehpad s’est établi à 73 au cours des sept derniers jours, après 34 au cours de la semaine précédente.

Le nombre de personnes hospitalisées en raison du COVID-19, la maladie provoquée par le coronavirus, continue de baisser, à 10.535 contre 10.752 lundi.

Le nombre de cas graves traités dans les services de réanimation poursuit également sa diminution, à 820 contre 846 lundi.

Le nombre de cas de contamination s’élève à 157.716, soit 344 nouveaux cas en 24 heures. Au total, 239 “clusters” (regroupements de cas) ont été signalés depuis le 9 mai, deux jours avant le début du déconfinement en France, dont six nouveaux depuis lundi et 117 qui ne sont plus actifs.

“Aucun cluster ne témoigne à ce jour d’une transmission communautaire non contrôlée”, a précisé la DGS dans son communiqué.

Avec son application “StopCovid”, disponible depuis le 2 juin dernier, la France utilise la technologie Bluetooth à travers un système centralisé tandis que l’Allemagne, l’Italie et d’autres pays ont opté pour une identification des contacts par Bluetooth également mais limitée aux échanges entre smartphones.

“Il est un peu plus délicat de développer les normes techniques d’interopérabilité entre des systèmes décentralisés et le système centralisé développé par la France”, a observé Margrethe Vestager lors d’une audition organisée par l’Assemblée nationale française.

La France a précisé que l’accès à ses données centralisées était une affaire de souveraineté. L’application “StopCovid” a été téléchargée par environ 1,5 million de personnes – soit 2% de la population française.

Le développement de l’application a été mené par l’Institut national de recherche Inria, avec le soutien de plusieurs entreprises françaises, notamment Orange, Capgemini et Dassault Systèmes. Derrière cette bataille technologique pourrait aussi se dissimuler une bataille de partage des données sanitaires pourrait être fort utile pour la pandémie en cours voir d’autres. La bataille pourrait donc bien être également économique

Une hausse des cotisations pour supprimer l’âge d’équilibre (CFDT)

Une  hausse des cotisations pour supprimer l’âge d’équilibre (CFDT)

 

D’une certaine manière le gouvernement est pris au piège de sa mise en demeure vis-à-vis de la CFDT concernant le rééquilibrage financier du futur système des retraites. On sait que la CFDT sou tient un régime universel mais  s’oppose à des mesures immédiates d’ajustement financier notamment à l’âge  pivot de 64 ans. Nombre de responsables du gouvernement avaient laissé entendre que cette affaire d’âge  pivot pourrait éventuellement être remise en cause si les partenaires sociaux étaient capables de proposer des mesures pour  rééquilibrer financièrement le système. Ce que vient de faire précisément Laurent Berger qui propose qu’on confie la régulation financière du système aux partenaires sociaux afin de d’envisager les mesures de cours, de moyen et de long terme. Pour le court terme, Laurent Berger envisage d’utiliser les réserves financières qui sont importants ou  une hausse des cotisations. Laurent Berger est prêt à assumer une gouvernance réellement paritaire. Observons que le Premier ministre a parlé de cette piste en indiquant toutefois que la gestion paritaire serait sous la tutelle du Parlement autrement dit le pouvoir actuel, ce qui constitue une sérieuse entorse même de gestion paritaire. Les membres anciens républicains du gouvernement semblent réticents à cette proposition considérant qu’elle pourrait affecter l’activité économique. Un argument qui n’est pas faux totalement mais pas non plus complètement vérifier car pour l’instant la consommation des ménages qui soutient à bout de bras la croissance est caractérisée en même temps par une certaine prudence des consommateurs qui maintiennent un très haut niveau d’épargne et hésitent  à consommer et à investir. « L’âge d’équilibre est totalement injuste, car il pénalise les gens qui ont commencé à travailler tôt », souligne le secrétaire général du premier syndicat français, dont les troupes seront dans la rue mardi partout en France pour réclamer notamment le retrait de cette mesure budgétaire. Selon le projet du gouvernement, cet âge pivot doit atteindre 64 ans en 2027 afin d’encourager, grâce à un dispositif de bonus-malus, l’allongement des cotisations et ainsi garantir l’équilibre des comptes.

Sur ce sujet,  »s’il n’y a pas (…) de recul, la CFDT reviendra plus déterminée que jamais en janvier », a prévenu M. Berger sur LCI mardi, soulignant qu’il y aurait des « appels à mobilisations » dont les modalités ne sont pas encore arrêtées.  »Je ne me situe pas dans une perspective où on échouerait », a-t-il ajouté. Pour Laurent Berger,  »il y a d’autres solutions de court terme,  une hausse des cotisations, par exemple. Pourquoi est-ce tabou d’en parler, alors qu’il paraît tellement évident de demander à ceux qui ont rempli leur contrat de travailler plus longtemps ?  ».  »Pourquoi ne pas ajuster temporairement le système grâce aux réserves des différents régimes (de retraite)? », remarque aussi le responsable syndical.




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