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« Touche pas à mon peuple » : Cyril Hanouna, émission suicide


« Touche pas à mon peuple » : Cyril Hanouna, émission suicide

L’historienne des médias Claire Sécail démontre comment, sous ses dehors divertissants, l’émission présentée par Cyril Hanouna sur C8 est une entreprise de désinformation qui « menace les fondements de la démocratie ». dans Le Monde

Livre. Se peut-il qu’il reste des téléspectateurs que « Touche pas à mon poste » laisse seulement circonspects, et pas encore certains que l’émission et son présentateur participent d’une entreprise de démolition de notre système démocratique ? A ce public confusément conscient d’un danger, on conseille vivement la lecture de Touche pas à mon peuple (Seuil, 84 pages, 5,90 euros), ouvrage bref et limpide signé de l’historienne des médias Claire Sécail.

Loin de redire, sur un ton différent de celui qu’elle avait déjà emprunté pour décortiquer le traitement réservé par le divertissement de C8 à l’élection présidentielle de 2022, comment la notion de pluralisme y est dévoyée, la chercheuse au CNRS examine cette fois son sujet à la lumière de la notion de populisme. Car, si Cyril Hanouna est assurément un démagogue, « il gagne ses galons populistes en adhérant à la conception duale d’un monde clivé verticalement entre élite et peuple, l’élite étant constituée comme adversaire de ce peuple au nom duquel l’animateur prétend parler », pose l’autrice dès les premières lignes de ce libelle aussi méthodique que dynamique.

Il lui suffit de 84 petites pages pour étayer sa démonstration et décrire comment l’obligé de Vincent Bolloré « sape les termes de la conversation sociale et menace par extension les fondements de la démocratie ». Non contente de décrire le dispositif lui-même (un public de l’émission figurant le peuple, un animateur installé dans une dérive autoritariste, une primauté accordée aux opinions plutôt qu’aux faits), Claire Sécail décortique le système de valeurs propre à ce microcosme audiovisuel.

L’« antiparlementarisme ordinaire », qu’a si spectaculairement illustré l’épisode des insultes proférées à l’encontre du député (LFI) Louis Boyard à l’automne 2022, constitue ainsi l’une des bases d’un triptyque fondateur, qui inclut « l’anti-élitisme intellectuel et médiatique » (toute personne qui formule une critique envers Cyril Hanouna devient un bouc émissaire) et le « populisme pénal », dont le traitement de la mort de la petite Lola, en octobre 2022, a constitué un sidérant paroxysme.

Ségolène Royal chez Hanouna ou chez Mélenchon

Ségolène Royal chez Hanouna ou chez Mélenchon

En se déclarant prête à mener une liste d’union de gauche aux prochaines élections européennes, l’ancienne ministre socialiste, que beaucoup dans son camp souhaitent oublier, s’est offert un coup de projecteur. A quelques jours de sa très commentée rentrée télévisuelle dans « TPMP ».

un excellent papier de BFM

Ségolène Royal n’a aucune envie de prendre sa retraite. A 69 ans, elle a prévu de faire sa rentrée à la télévision… et dans les sondages. L’ancienne candidate socialiste à la présidentielle a réussi un joli coup médiatique et politique en annonçant sa candidature surprise aux élections européennes. Pour « éviter que la gauche disparaisse », comme elle l’affirme, ou pour faire sa publicité ? « Ségo » fera sa première chronique jeudi 14 septembre, dans « Touche pas à mon poste » (« TPMP »), l’émission aussi populaire que controversée de Cyril Hanouna. Un retour fracassant, près de dix ans après la fin de son dernier mandat d’élue.

L’ancienne présidente de la région Poitou-Charentes a choisi l’université d’été de La France insoumise (LFI), où elle était invitée, pour se lancer dans la course aux européennes. Au cours d’un débat sur la sagesse et la gauche, le 25 août, au détour d’une question, elle dégaine, malicieuse : « Je vais prendre une initiative pour déclencher cette dynamique d’union » aux européennes. Dans l’amphithéâtre, les militants applaudissent. A la sortie, devant un bouquet de micros et caméras, Ségolène Royal confirme, toujours avec le sourire, qu’elle conduira une liste lors du scrutin de juin 2024, quitte à prendre de court les « insoumis », dont Eric Coquerel, qui croit dans un premier temps à « un poisson d’avril ».

Une annonce surprise savamment préparée

Oubliée, la polémique sur le rappeur Médine : médias et politiques ne commentent plus que cette candidature surprenante. Ceux qui la connaissent n’ont pas vraiment été étonnés par la séquence. « Elle a volé la vedette à l’événement », souffle, mi-amusée, mi-exaspérée, son ancienne conseillère Dominique Bouissou. Cinq jours plus tard, sur le plateau de France 2, l’intéressée confirme que sa proposition est tout à fait sérieuse.

Élections européennes : Ségolène Royal confirme qu’elle mènera une liste « soutenue par LFI »
FRANCE 2
En réalité, Ségolène Royal a bien préparé son affaire, en rencontrant des dirigeants du PS et de LFI ces dernières semaines. « Nous avons travaillé depuis plusieurs mois, avec tout un groupe », assure-t-elle sur France 2. Le maire d’Alfortville (Val-de-Marne), Luc Carvounas, fait partie de cette garde rapprochée. « Elle y pensait depuis un moment et me parlait régulièrement de son intérêt pour les élections européennes », raconte-t-il.

L’intéressée a d’ailleurs publié un essai en mars puis s’est lancée dans une tournée de dédicaces estivales. Hasard du calendrier ? Le site de son mouvement, Désirs d’avenir, a été rénové juste à temps pour sa grande annonce. Depuis sa déclaration, l’organisation lance des appels à recrutement auprès des sympathisants sur les réseaux sociaux et dit « travailler aux prochaines étapes ».

« Aucune cohérence entre LFI et Royal »

Même si elle a été anticipée, cette proposition n’en laisse pas moins perplexe une très grande partie de la gauche et des écologistes. « Je ne crois pas à la une liste unitaire, pour des raisons de fond. Et sa candidature ne séduit pas assez pour changer la donne en juin 2024″, estime la députée socialiste Christine Pirès-Beaune. Les écologistes et les communistes, qui ont choisi de se lancer seuls pour ce scrutin, n’ont en effet aucune intention de se rallier, et encore moins autour de la figure de Ségolène Royal. « C’est baroque parce qu’il n’y a aucune cohérence entre les positions de LFI sur l’Europe et celles de Ségolène Royal, qui a défendu les traités de la façon la plus outrancière qui soit », assène par exemple Ian Brossat, porte-parole du PCF.

Des militants ont rapidement exhumé en ligne des archives de celle qui a fait campagne pour le « oui » au traité constitutionnel européen lors du référendum de 2005. Du côté des Verts, la députée Eva Sas estime que Ségolène Royal « incarne trop de renoncements écologiques », comme la suspension de l’écotaxe en 2014, lorsqu’elle était ministre de l’Environnement. Elle dénonce également « des propos inacceptables et réactionnaires » lors de l’arrestation de 151 lycéens à Mantes-la-Jolie en 2018, une séquence à nouveau partagée par des militants de gauche ces derniers jours.

Ségolène Royal espérait-elle sincèrement faire changer d’avis le PCF et EELV ? « Je ne suis même pas sûre qu’elle y croie elle-même », raille un élu de gauche. « Elle se rend compte que l’extrême droite est aux portes du pouvoir et elle pense pouvoir apporter quelque chose à gauche. L’union est encore possible, on a dix mois pour en discuter », défend au contraire Luc Carvounas, l’un des rares socialistes à la soutenir publiquement.

« Elle ne doute de rien, surtout pas d’elle »

Car le dernier coup de « Ségo » inspire plutôt des railleries à ses anciens compagnons de route. « Je ne pense pas que l’on puisse fabriquer du neuf avec du vieux, même si l’économie circulaire est très en vogue », tacle Christine Pirès-Beaune. « J’ai décidé de ne plus parler de Ségolène Royal. Sa déchéance personnelle, idéologique et politique est trop profonde et cruelle », ose même un ancien ministre de François Hollande. « Il y a deux ans, elle se faisait éclater aux sénatoriales, mais elle ne doute de rien, surtout pas d’elle-même, alors qu’elle a perdu en crédibilité depuis quelques années », lâche encore Emmanuel Maurel, eurodéputé élu sur la liste LFI en 2019.

Depuis la défaite au second tour de la présidentielle en 2007 face à Nicolas Sarkozy, la carrière politique de Ségolène Royal alterne les hauts et les (très) bas. Humiliée aux législatives en 2012, l’ex-compagne de François Hollande a retrouvé les ors de la République comme ministre de l’Environnement entre 2014 et 2017. Nommée ensuite ambassadrice des pôles par Emmanuel Macron, elle a été démise de ses fonctions en 2020 pour avoir trop critiqué le macronisme, avant de sombrer avec un piètre 2% des suffrages en essayant en 2021 de se faire élire sénatrice des Français de l’étranger.

Depuis, l’ancienne socialiste se consacre à sa fondation et son entreprise de conseil, sans jamais décrocher totalement de la politique. Sur les plateaux télé et les réseaux sociaux, elle commente frénétiquement l’actualité, quitte à voir les critiques pleuvoir après avoir donné son avis sur les recherches du petit Emile et défendu l’hydroxychloroquine, ou à brouiller les cartes sur son engagement politique. Pourrait-elle être Première ministre d’Emmanuel Macron, dont elle a tant critiqué la gouvernance ? « Si la question m’était posée, je réfléchirais, ça ne se refuse pas », répond-elle sur BFMTV en avril 2022, après avoir soutenu Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.

Toujours au centre du jeu

Ségolène Royal n’a pas été appelée par l’Elysée, mais celle dont les accents christiques ont si souvent été moqués opère une nouvelle résurrection. « Son talent, c’est de revenir dans le jeu à chaque fois. Elle rebondit, quitte à sortir des énormités. Ce qui compte, c’est d’être au centre du jeu. En cela, elle est très moderne, voire post-moderne : il n’y a pas de codes ni de règles, seule compte la publicité de soi », estime Emmanuel Maurel. « Je suis en admiration devant sa ténacité, et je pense que son expérience et ses intuitions pourraient être utiles à la gauche », lui reconnaît Christine Pirès-Beaune.

Utiles, mais à qui ? Pour les « insoumis », l’offre de candidature de Ségolène Royal tombe à pic pour maintenir la pression sur leurs alliés de la Nupes. Jean-Luc Mélenchon a d’ailleurs salué « une aide formidable » sur TF1, louant « l’audace et le courage » de la finaliste de la présidentielle de 2007. Le patron de LFI avait pourtant quitté avec fracas le PS en 2008 après la victoire de la motion de Ségolène Royal.

« Une fois de plus, elle met les pieds dans le plat en soulevant la question de l’union à gauche et celle du leadership au sein de la Nupes, en vue de 2027″, estime pour sa part le politologue Bruno Cautrès.

« Ségolène Royal est une habituée de ces coups d’éclat. Au PS, elle a longtemps été cataloguée comme quelqu’un ayant une grande intuition et un sens de l’anticipation. »

L’ancienne ministre surfe aussi sur « une demande d’unité très forte au sein de l’électorat de gauche, en particulier chez les jeunes », ajoute le chercheur. D’après un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche paru en mai, 76% des sympathisants de gauche sont favorables à une liste unique de la Nupes aux européennes. En bonne mitterrandienne, « Ségolène Royal a sans doute capté ce souhait d’un rassemblement des sensibilités de gauche », analyse Bruno Cautrès. Elle se place d’ailleurs au-dessus des « appareils politiques » et de leurs « listes autonomes ». « Moi, je m’adresse à l’électorat, qui est profondément unitaire », a-t-elle ainsi lancé lundi sur franceinfo.

Il ne lui a probablement pas échappé non plus qu’elle jouit d’une popularité plutôt stable à gauche. Chez les sympathisants LFI, sa cote de confiance grimpe à 42%, 38% chez les socialistes et 22% chez les écologistes. Tous électorats confondus, elle oscille depuis un an autour des 20% de confiance, d’après le baromètre Harris interactive, soit au même niveau que… Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure dans la dernière enquête parue en août. Près de deux tiers des sympathisants de gauche pourraient soutenir sa liste d’union, selon un sondage BVA, quand l’Ifop estime qu’une liste PS-LFI menée par Ségolène Royal ferait mieux que les listes concurrentes à gauche, en récoltant 11% des voix.

Attendue au tournant dans « TPMP »

De quoi encourager ses espoirs ? Dans un communiqué, la France insoumise a finalement écarté mardi l’hypothèse d’une liste LFI menée par Ségolène Royal. « On n’arrivera jamais à la débrancher », prévient son ancienne conseillère Dominique Bouissou, pour qui cette détermination trouverait sa source dans un passé douloureux. « Elle n’a toujours pas digéré sa défaite de 2007, et elle en veut à beaucoup de gens, dont des socialistes ». Pour Bruno Cautrès, ce n’est donc pas étonnant que Ségolène Royal agisse à nouveau comme « un électron libre » vis-à-vis des partis de gauche, même si elle a repris sa carte au PS. « Elle est marquée par ce qu’elle a vécu, le sentiment d’avoir été maltraitée, voire trahie, par son parti, à deux reprises. En 2007, quand le PS ne l’a pas suffisamment soutenue à la présidentielle, puis en 2012 lorsqu’elle a perdu l’élection pour diriger le parti, face à Martine Aubry », poursuit le politologue.

« Elle est extrêmement meurtrie par ce qui s’est passé en 2019 : elle avait proposé à Yannick Jadot d’être numéro 2 sur sa liste pour les européennes, il n’a même pas pris la peine de lui répondre. »

Tous ces épisodes semblent alimenter la détermination de l’intéressée, alors que le « Ségo-bashing » redouble depuis l’annonce de son recrutement sur C8, chaîne de l’empire médiatique Bolloré. Cyril Hanouna, qui l’avait longtemps courtisée pour la recevoir dans « Touche pas à mon poste », a eu « un coup de cœur » pour l’ancienne ministre lors son passage dans l’émission en avril.

C’est elle qui a ensuite créé la surprise, en lui proposant d’animer « un module d’instruction civique » une fois par semaine, a-t-elle précisé lundi. « Les bras m’en tombent », lâche une socialiste. « C’est sûr qu’elle va sortir des énormités », prédit un ancien du PS. En septembre 2022, Ségolène Royal avait émis des doutes sur les exactions russes en Ukraine et dénoncé « la propagande » de Kiev, provoquant la fin de sa très brève carrière de chroniqueuse sur BFMTV. Un an plus tard, elle espère occuper l’écran plus longtemps. A moins que les règles sur le temps de parole à l’antenne ne l’obligent à choisir entre sa candidature européenne et son nouveau métier à la télévision.

Politique-Ségolène Royal : candidate de Mélenchon et-ou de Cyril Hanouna !

Politique-Ségolène Royal : candidate de Mélenchon et-ou de Cyril Hanouna !

Ségolène Royal n’a nullement renoncé à la scène politique où elle se produit pour tenter de continuer à exister. Elle vient notamment d’affirmer qu’elle se verrait bien tête de liste aux européennes du mouvement de Mélenchon ( la Nupes). Pas vraiment sa tasse de thé sur le plan idéologique mais peut-être une porte de secours pour reparaître dans le théâtre politique.

À défaut, ou en même temps d’ailleurs ,elle pourrait aussi être choisie pour par Cyrille Hanouna comme chroniqueuse régulière dans l’émission télé des beaufs TPMP. Pas non plus sa tasse de thé mais on peut bien sacrifier le vernis d’une culture pour le brillant des spots d’une télévision poubelle. D’autant que Ségolène Royal a toujours quelque chose à dire même quand il n’y a connaît rien exemple quand elle met en doute la responsabilité de la Russie dans la guerre contre l’Ukraine ou qu’elle intervient après la disparition du petit Émile. L’essentiel n’est pas ce qu’on dit mais d’exister. Ou la piteuse descente aux enfers d’une ancienne égérie socialiste brûlée dans le feu de ses propres contradictions et autres provocations.

Ségolène Royal chez Hanouna ou chez Mélenchon

Ségolène Royal chez Hanouna ou chez Mélenchon

En se déclarant prête à mener une liste d’union de gauche aux prochaines élections européennes, l’ancienne ministre socialiste, que beaucoup dans son camp souhaitent oublier, s’est offert un coup de projecteur. A quelques jours de sa très commentée rentrée télévisuelle dans « TPMP ».

un excellent papier de BFM

Ségolène Royal n’a aucune envie de prendre sa retraite. A 69 ans, elle a prévu de faire sa rentrée à la télévision… et dans les sondages. L’ancienne candidate socialiste à la présidentielle a réussi un joli coup médiatique et politique en annonçant sa candidature surprise aux élections européennes. Pour « éviter que la gauche disparaisse », comme elle l’affirme, ou pour faire sa publicité ? « Ségo » fera sa première chronique jeudi 14 septembre, dans « Touche pas à mon poste » (« TPMP »), l’émission aussi populaire que controversée de Cyril Hanouna. Un retour fracassant, près de dix ans après la fin de son dernier mandat d’élue.

L’ancienne présidente de la région Poitou-Charentes a choisi l’université d’été de La France insoumise (LFI), où elle était invitée, pour se lancer dans la course aux européennes. Au cours d’un débat sur la sagesse et la gauche, le 25 août, au détour d’une question, elle dégaine, malicieuse : « Je vais prendre une initiative pour déclencher cette dynamique d’union » aux européennes. Dans l’amphithéâtre, les militants applaudissent. A la sortie, devant un bouquet de micros et caméras, Ségolène Royal confirme, toujours avec le sourire, qu’elle conduira une liste lors du scrutin de juin 2024, quitte à prendre de court les « insoumis », dont Eric Coquerel, qui croit dans un premier temps à « un poisson d’avril ».

Une annonce surprise savamment préparée

Oubliée, la polémique sur le rappeur Médine : médias et politiques ne commentent plus que cette candidature surprenante. Ceux qui la connaissent n’ont pas vraiment été étonnés par la séquence. « Elle a volé la vedette à l’événement », souffle, mi-amusée, mi-exaspérée, son ancienne conseillère Dominique Bouissou. Cinq jours plus tard, sur le plateau de France 2, l’intéressée confirme que sa proposition est tout à fait sérieuse.

Élections européennes : Ségolène Royal confirme qu’elle mènera une liste « soutenue par LFI »
FRANCE 2
En réalité, Ségolène Royal a bien préparé son affaire, en rencontrant des dirigeants du PS et de LFI ces dernières semaines. « Nous avons travaillé depuis plusieurs mois, avec tout un groupe », assure-t-elle sur France 2. Le maire d’Alfortville (Val-de-Marne), Luc Carvounas, fait partie de cette garde rapprochée. « Elle y pensait depuis un moment et me parlait régulièrement de son intérêt pour les élections européennes », raconte-t-il.

L’intéressée a d’ailleurs publié un essai en mars puis s’est lancée dans une tournée de dédicaces estivales. Hasard du calendrier ? Le site de son mouvement, Désirs d’avenir, a été rénové juste à temps pour sa grande annonce. Depuis sa déclaration, l’organisation lance des appels à recrutement auprès des sympathisants sur les réseaux sociaux et dit « travailler aux prochaines étapes ».

« Aucune cohérence entre LFI et Royal »

Même si elle a été anticipée, cette proposition n’en laisse pas moins perplexe une très grande partie de la gauche et des écologistes. « Je ne crois pas à la une liste unitaire, pour des raisons de fond. Et sa candidature ne séduit pas assez pour changer la donne en juin 2024″, estime la députée socialiste Christine Pirès-Beaune. Les écologistes et les communistes, qui ont choisi de se lancer seuls pour ce scrutin, n’ont en effet aucune intention de se rallier, et encore moins autour de la figure de Ségolène Royal. « C’est baroque parce qu’il n’y a aucune cohérence entre les positions de LFI sur l’Europe et celles de Ségolène Royal, qui a défendu les traités de la façon la plus outrancière qui soit », assène par exemple Ian Brossat, porte-parole du PCF.

Des militants ont rapidement exhumé en ligne des archives de celle qui a fait campagne pour le « oui » au traité constitutionnel européen lors du référendum de 2005. Du côté des Verts, la députée Eva Sas estime que Ségolène Royal « incarne trop de renoncements écologiques », comme la suspension de l’écotaxe en 2014, lorsqu’elle était ministre de l’Environnement. Elle dénonce également « des propos inacceptables et réactionnaires » lors de l’arrestation de 151 lycéens à Mantes-la-Jolie en 2018, une séquence à nouveau partagée par des militants de gauche ces derniers jours.

Ségolène Royal espérait-elle sincèrement faire changer d’avis le PCF et EELV ? « Je ne suis même pas sûre qu’elle y croie elle-même », raille un élu de gauche. « Elle se rend compte que l’extrême droite est aux portes du pouvoir et elle pense pouvoir apporter quelque chose à gauche. L’union est encore possible, on a dix mois pour en discuter », défend au contraire Luc Carvounas, l’un des rares socialistes à la soutenir publiquement.

« Elle ne doute de rien, surtout pas d’elle »

Car le dernier coup de « Ségo » inspire plutôt des railleries à ses anciens compagnons de route. « Je ne pense pas que l’on puisse fabriquer du neuf avec du vieux, même si l’économie circulaire est très en vogue », tacle Christine Pirès-Beaune. « J’ai décidé de ne plus parler de Ségolène Royal. Sa déchéance personnelle, idéologique et politique est trop profonde et cruelle », ose même un ancien ministre de François Hollande. « Il y a deux ans, elle se faisait éclater aux sénatoriales, mais elle ne doute de rien, surtout pas d’elle-même, alors qu’elle a perdu en crédibilité depuis quelques années », lâche encore Emmanuel Maurel, eurodéputé élu sur la liste LFI en 2019.

Depuis la défaite au second tour de la présidentielle en 2007 face à Nicolas Sarkozy, la carrière politique de Ségolène Royal alterne les hauts et les (très) bas. Humiliée aux législatives en 2012, l’ex-compagne de François Hollande a retrouvé les ors de la République comme ministre de l’Environnement entre 2014 et 2017. Nommée ensuite ambassadrice des pôles par Emmanuel Macron, elle a été démise de ses fonctions en 2020 pour avoir trop critiqué le macronisme, avant de sombrer avec un piètre 2% des suffrages en essayant en 2021 de se faire élire sénatrice des Français de l’étranger.

Depuis, l’ancienne socialiste se consacre à sa fondation et son entreprise de conseil, sans jamais décrocher totalement de la politique. Sur les plateaux télé et les réseaux sociaux, elle commente frénétiquement l’actualité, quitte à voir les critiques pleuvoir après avoir donné son avis sur les recherches du petit Emile et défendu l’hydroxychloroquine, ou à brouiller les cartes sur son engagement politique. Pourrait-elle être Première ministre d’Emmanuel Macron, dont elle a tant critiqué la gouvernance ? « Si la question m’était posée, je réfléchirais, ça ne se refuse pas », répond-elle sur BFMTV en avril 2022, après avoir soutenu Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.

Toujours au centre du jeu

Ségolène Royal n’a pas été appelée par l’Elysée, mais celle dont les accents christiques ont si souvent été moqués opère une nouvelle résurrection. « Son talent, c’est de revenir dans le jeu à chaque fois. Elle rebondit, quitte à sortir des énormités. Ce qui compte, c’est d’être au centre du jeu. En cela, elle est très moderne, voire post-moderne : il n’y a pas de codes ni de règles, seule compte la publicité de soi », estime Emmanuel Maurel. « Je suis en admiration devant sa ténacité, et je pense que son expérience et ses intuitions pourraient être utiles à la gauche », lui reconnaît Christine Pirès-Beaune.

Utiles, mais à qui ? Pour les « insoumis », l’offre de candidature de Ségolène Royal tombe à pic pour maintenir la pression sur leurs alliés de la Nupes. Jean-Luc Mélenchon a d’ailleurs salué « une aide formidable » sur TF1, louant « l’audace et le courage » de la finaliste de la présidentielle de 2007. Le patron de LFI avait pourtant quitté avec fracas le PS en 2008 après la victoire de la motion de Ségolène Royal.

« Une fois de plus, elle met les pieds dans le plat en soulevant la question de l’union à gauche et celle du leadership au sein de la Nupes, en vue de 2027″, estime pour sa part le politologue Bruno Cautrès.

« Ségolène Royal est une habituée de ces coups d’éclat. Au PS, elle a longtemps été cataloguée comme quelqu’un ayant une grande intuition et un sens de l’anticipation. »

L’ancienne ministre surfe aussi sur « une demande d’unité très forte au sein de l’électorat de gauche, en particulier chez les jeunes », ajoute le chercheur. D’après un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche paru en mai, 76% des sympathisants de gauche sont favorables à une liste unique de la Nupes aux européennes. En bonne mitterrandienne, « Ségolène Royal a sans doute capté ce souhait d’un rassemblement des sensibilités de gauche », analyse Bruno Cautrès. Elle se place d’ailleurs au-dessus des « appareils politiques » et de leurs « listes autonomes ». « Moi, je m’adresse à l’électorat, qui est profondément unitaire », a-t-elle ainsi lancé lundi sur franceinfo.

Il ne lui a probablement pas échappé non plus qu’elle jouit d’une popularité plutôt stable à gauche. Chez les sympathisants LFI, sa cote de confiance grimpe à 42%, 38% chez les socialistes et 22% chez les écologistes. Tous électorats confondus, elle oscille depuis un an autour des 20% de confiance, d’après le baromètre Harris interactive, soit au même niveau que… Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure dans la dernière enquête parue en août. Près de deux tiers des sympathisants de gauche pourraient soutenir sa liste d’union, selon un sondage BVA, quand l’Ifop estime qu’une liste PS-LFI menée par Ségolène Royal ferait mieux que les listes concurrentes à gauche, en récoltant 11% des voix.

Attendue au tournant dans « TPMP »

De quoi encourager ses espoirs ? Dans un communiqué, la France insoumise a finalement écarté mardi l’hypothèse d’une liste LFI menée par Ségolène Royal. « On n’arrivera jamais à la débrancher », prévient son ancienne conseillère Dominique Bouissou, pour qui cette détermination trouverait sa source dans un passé douloureux. « Elle n’a toujours pas digéré sa défaite de 2007, et elle en veut à beaucoup de gens, dont des socialistes ». Pour Bruno Cautrès, ce n’est donc pas étonnant que Ségolène Royal agisse à nouveau comme « un électron libre » vis-à-vis des partis de gauche, même si elle a repris sa carte au PS. « Elle est marquée par ce qu’elle a vécu, le sentiment d’avoir été maltraitée, voire trahie, par son parti, à deux reprises. En 2007, quand le PS ne l’a pas suffisamment soutenue à la présidentielle, puis en 2012 lorsqu’elle a perdu l’élection pour diriger le parti, face à Martine Aubry », poursuit le politologue.

« Elle est extrêmement meurtrie par ce qui s’est passé en 2019 : elle avait proposé à Yannick Jadot d’être numéro 2 sur sa liste pour les européennes, il n’a même pas pris la peine de lui répondre. »

Tous ces épisodes semblent alimenter la détermination de l’intéressée, alors que le « Ségo-bashing » redouble depuis l’annonce de son recrutement sur C8, chaîne de l’empire médiatique Bolloré. Cyril Hanouna, qui l’avait longtemps courtisée pour la recevoir dans « Touche pas à mon poste », a eu « un coup de cœur » pour l’ancienne ministre lors son passage dans l’émission en avril.

C’est elle qui a ensuite créé la surprise, en lui proposant d’animer « un module d’instruction civique » une fois par semaine, a-t-elle précisé lundi. « Les bras m’en tombent », lâche une socialiste. « C’est sûr qu’elle va sortir des énormités », prédit un ancien du PS. En septembre 2022, Ségolène Royal avait émis des doutes sur les exactions russes en Ukraine et dénoncé « la propagande » de Kiev, provoquant la fin de sa très brève carrière de chroniqueuse sur BFMTV. Un an plus tard, elle espère occuper l’écran plus longtemps. A moins que les règles sur le temps de parole à l’antenne ne l’obligent à choisir entre sa candidature européenne et son nouveau métier à la télévision.

Politique-Ségolène Royal : candidate de Mélenchon et-ou de Cyril Hanouna !

Politique-Ségolène Royal : candidate de Mélenchon et-ou de Cyril Hanouna !

Ségolène Royal n’a nullement renoncé à la scène politique où elle se produit pour tenter de continuer à exister. Elle vient notamment d’affirmer qu’elle se verrait bien tête de liste aux européennes du mouvement de Mélenchon ( la Nupes). Pas vraiment sa tasse de thé sur le plan idéologique mais peut-être une porte de secours pour reparaître dans le théâtre politique.

À défaut, ou en même temps d’ailleurs ,elle pourrait aussi être choisie pour par Cyrille Hanouna comme chroniqueuse régulière dans l’émission télé des beaufs TPMP. Pas non plus sa tasse de thé mais on peut bien sacrifier le vernis d’une culture pour le brillant des spots d’une télévision poubelle. D’autant que Ségolène Royal a toujours quelque chose à dire même quand il n’y a connaît rien exemple quand elle met en doute la responsabilité de la Russie dans la guerre contre l’Ukraine ou qu’elle intervient après la disparition du petit Émile. L’essentiel n’est pas ce qu’on dit mais d’exister. Ou la piteuse descente aux enfers d’une ancienne égérie socialiste brûlée dans le feu de ses propres contradictions et autres provocations.

Ségolène Royal : candidate de Mélenchon ou de Cyril Hanouna !

Ségolène Royal : candidate de Mélenchon ou de Cyril Hanouna !

Ségolène Royal n’a nullement renoncé à la scène politique où elle se produit pour tenter de continuer à exister. Elle vient notamment d’affirmer qu’elle se verrait bien tête de liste aux européennes du mouvement de Mélenchon. Pas vraiment sa tasse de thé sur le plan idéologique mais peut-être une porte de secours pour reparaître dans le théâtre politique.

À défaut, ou en même temps d’ailleurs ,elle pourrait aussi être choisie pour par Cyrille Hanouna comme chroniqueuse régulière dans l’émission télé des beaufs TPMP. Pas non plus sa tasse de thé mais on peut bien sacrifier le vernis d’une culture pour le brillant des spots d’une télévision poubelle. D’autant que Ségolène Royal a toujours quelque chose à dire même quand il n’y a connaît rien exemple quand elle met en doute la responsabilité de la Russie dans la guerre contre l’Ukraine ou qu’elle intervient après la disparition du petit Émile. L’essentiel n’est pas ce qu’on dit mais d’exister. Ou la piteuse descente aux enfers d’une ancienne égérie socialiste brûlée dans le feu de ses propres contradictions et autres provocations.

C8 et Hanouna: arrivée de la folle Ségolène Royal !

C8 et Hanouna: arrivée de la folle Ségolène Royal !


Une folle de plus dans la pitoyable émission de beaufs d’Hanouna avec l’exhibitionniste Ségolène Royal. Celle qui s’est elle-même complètement détruite politiquement par ses sorties abracadabrantes voire scandaleuses, exemple ses positions sur l’Ukraine, va tenter d’exister encore un peu médiatiquement médiatiquement

L’animateur et producteur de l’émission lancée en avril 2010 promet de nombreuses « nouveautés ». Jeudi dernier sur C8, il annonçait la signature de « deux nouveaux chroniqueurs, un homme et une femme » en les qualifiant d’animateurs « stars de la télé », en fait des troisièmes couteaux à savoir’Alex Goude et d’Évelyne Thomas.

À. Nous n’avons jamais eu autant de demandes, de grands noms veulent nous rejoindre. » L’animateur a notamment mentionné les recrutements « d’une personne qui vient du monde de la politique » et d’une autre « connue presque mondialement » avec la volonté de renforcer le positionnement de C8 les samedis et dimanches.

Selon Puremedias, outre le retour d’Éric Naulleau, Cyril Hanouna pourra compter sur Ségolène Royal dans cette nouvelle émission du week-end. Quant à la personnalité « mondialement connue », il pourrait s’agir de l’ancienne « escort girl » devenue « femme d’affaires », Zahia Dehar , selon Public . Bref de quoi encore séduire le public potentiel de » C8 beaufs » avec de la vulgarité et de la nullité.

Affaire Hanouna- C8 condamné à amende record de 3,5 millions d’euros

Affaire Hanouna- C8 condamné à amende record de 3,5 millions d’euros

Pour avoir traité le député député Louis Boyard (LFI) ddespèce d’abruti » et de « merde » pendant l’émission, Hanouna est encore condamné cette fois à une amende record de 3,5 millions d’euros. L’animateur provocateur n’ est pas à son premier coup d’essai. La provocation constitue d’ailleurs l’un des moyens privilégiés de la promotion d’une émission de beaufs qui se caractérise par sa vulgarité et sa nullité.

La sanction de l’Arcom est tombée : au terme de la procédure engagée après les propos de Cyril Hanouna pendant l’émission « Touche pas à mon poste », diffusée le 10 novembre 2022, la chaîne C8 doit payer un montant de 3,5 millions d’euros. Le régulateur des médias a estimé, au regard de «la nature et de l’ampleur des manquements» ainsi que «des précédentes sanctions pour des violations des mêmes obligations», qu’il y avait lieu de frapper fort. C’est, à ce jour, la sanction financière la plus importante jamais prononcée à l’encontre d’une chaîne de télévision française. Cela représente, selon les calculs de l’Arcom, 3,65 % du chiffre d’affaires de l’année 2021 de C8.

Cyril Hanouna avait violemment pris à partie le député Louis Boyard (LFI), le traitant de « merde», de «bouffon», de «tocard», d’«abruti», après que celui avait accusé les «cinq personnes les plus riches» de France d’«appauvrir l’Afrique», citant Vincent Bolloré, propriétaire du groupe Canal+ et de sa chaîne C8, lors d’une séquence consacrée au bateau de migrants Ocean Viking.

Bolloré, TPMP et Hanouna: La télé dans le caniveau et le sordide

Bolloré, TPMP et Hanouna: La télé dans le caniveau et le sordide


Une nouvelle fois Hanouna et la chaîne TPMP fait dans le caniveau et le sordide. Le sulfureux député des Insoumis Louis Boyard ayant attaqué Bolloré, patron de la chaîne, l’animateur Cyrille Hanouna s’est cru obliger de traiter Louis Boyard « de merde ». L’émission d’ordinaire est déjà d’une bêtise lamentable , mais là, elle tombe carrément dans le caniveau. La Chaine télé Cnews, autre propriété de Bolloré, fait aussi dans une vulgarité et et un populisme pitoyables.

Il y a sans doute aussi une volonté chez Hanouna de provoquer le plus souvent le scandale pour faire parler de la chaîne C8 qui peine à trouver un autre public que celui des beaufs. Et évidemment Hanouna ne tolère pas la moindre critique vis-à-vis de son patron Bolloré.

De son côté, le député insoumis est également un provocateur en même temps sans doute qu’un arriviste. Reste que l’insulte d’hanouna est impardonnable. Le député a d’ailleurs porté plainte. Toujours aussi grotesque Cyrille Hanouna a décidé aussi de déposer sa propre plainte. Du vrai Guignol !

«On a la chance de faire une émission, donc on ne va pas faire une conférence de presse» commence ironiquement Cyril Hanouna, en référence à celle organisée plus tôt par l’homme politique dans laquelle il a annoncé vouloir «déposer plainte contre Cyril Hanouna pour “injure publique envers une personne chargée d’une mission de service public”».

Le plus gratiné dans l’affaire c’est que le député insulté a longtemps été un chroniqueur rémunéré dans l’émission de Cyril Hanouna !

Médias-TPMP et Hanouna: La télé de Bolloré dans le caniveau et le sordide

Média-TPMP et Hanouna: La télé dans le caniveau et le sordide

Une nouvelle fois Hanouna et la chaîne TPMP fait dans le caniveau et le sordide. Le sulfureux député des Insoumis Louis Boyard ayant attaqué Bolloré, patron de la chaîne, l’animateur Cyrille Hanouna s’est cru obliger de traiter Louis Boyard « de merde ». L’émission d’ordinaire est déjà d’une bêtise lamentable , mais là, elle tombe carrément dans le caniveau. La Chaine télé Cnews, autre propriété de Bolloré, fait aussi dans une vulgarité et et un populisme pitoyables.

Il y a sans doute aussi une volonté chez Hanouna de provoquer le plus souvent le scandale pour faire parler de la chaîne C8 qui peine à trouver un autre public que celui des beaufs. Et évidemment Hanouna ne tolère pas la moindre critique vis-à-vis de son patron Bolloré.

De son côté, le député insoumis est également un provocateur en même temps sans doute qu’un arriviste. Reste que l’insulte d’hanouna est impardonnable. Le député a d’ailleurs porté plainte. Toujours aussi grotesque Cyrille Hanouna a décidé aussi de déposer sa propre plainte. Du vrai Guignol !

«On a la chance de faire une émission, donc on ne va pas faire une conférence de presse» commence ironiquement Cyril Hanouna, en référence à celle organisée plus tôt par l’homme politique dans laquelle il a annoncé vouloir «déposer plainte contre Cyril Hanouna pour “injure publique envers une personne chargée d’une mission de service public”».

Le plus gratiné dans l’affaire c’est que le député insulté a longtemps été un chroniqueur rémunéré dans l’émission de Cyril Hanouna !

TPMP et Hanouna: La télé dans le caniveau et le sordide

TPMP et Hanouna: La télé dans le caniveau et le sordide

Une nouvelle fois Hanouna et la chaîne TPMP fait dans le caniveau et le sordide. Le sulfureux député des Insoumis Louis Boyard ayant attaqué Bolloré, patron de la chaîne, l’animateur Cyrille Hanouna s’est cru obliger de traiter Louis Boyar « de merde ». L’émission d’ordinaire est déjà d’une vulgarité surprenante mais là elle tombe carrément dans le caniveau.

Il y a sans doute aussi une volonté chez Hanouna de provoquer le plus souvent le scandale pour faire parler de la chaîne C8 qui peine à trouver un autre public que celui des beaufs. Et évidemment Hanouna ne tolère pas la moindre critique vis-à-vis de son patron Bolloré.

De son côté, le député insoumis est également un provocateur en même temps sans doute qu’un arriviste. Reste que l’insulte d’hanouna est impardonnable. Le député a d’ailleurs porté plainte. Toujours aussi grotesque Cyrille Hanouna a décidé aussi de déposer sa propre plainte. Du vrai Guignol !

«On a la chance de faire une émission, donc on ne va pas faire une conférence de presse» commence ironiquement Cyril Hanouna, en référence à celle organisée plus tôt par l’homme politique dans laquelle il a annoncé vouloir «déposer plainte contre Cyril Hanouna pour “injure publique envers une personne chargée d’une mission de service public”».

Le plus gratiné dans l’affaire c’est que le député insulté a longtemps été un chroniqueur rémunéré dans l’émission de Cyril Hanouna !

Frédéric Beigbeder à l’Académie française ! Pourquoi pas aussi Cyril Hanouna ou Patrick Sébastien

Culture- Frédéric Beigbeder à l’Académie française ! Pourquoi pas aussi Cyril Hanouna ou Patrick Sébastien

le journal Marianne qui n’est pas une contradiction près en matière de populisme suggère finalement l’entrée de Frédéric Beigbeder à l’académie française.
le journal évoque cependant le profil tapageur de l’intéressé  » Journaliste, éditeur médiatique, apprécié et primé, l’auteur de 99 francs (2000), de L’amour dure trois ans (1997), d’Un roman français (2009), est lui aussi un candidat sérieux. Avec un profil certes un peu tapageur. Arrêté en plein Paris pour consommation et détention de cocaïne (en 2008), soutien repenti de l’écrivain Gabriel Matzneff accusé de pédophilie (à la suite de la publication du Consentement, de Vanessa Springora), pointé a posteriori pour inaction dans l’affaire Patrick Poivre d’Arvor, complaisant avec Roman Polanski… Beigbeder collectionne les frasques et sa réputation n’est plus à faire.  »

Pourtant Marianne considère que Frédéric Beigbeder serait un candidat très sérieux et un digne successeur de François Nourissier !

On a pourtant du mal à distinguer la moindre originalité dans l’œuvre et dans les propos de celui qui fréquente les salons médiatiques. Si Beigbeder doit rentrer à l’Académie française alors il faudra aussi rapidement y faire entrer aussi Cyril Hanouna encore beaucoup plus médiatique, plus provocateur et plus exhibitionniste. Les orthodoxes objecteront que l’intéressé n’a jamais rien écrit ou apporter quoi que ce soit à la pensée française mais il ne semble pas que ce soit aujourd’hui un obstacle. Patrick Sébastien pourrait également y avoir sa place pour son œuvre historique « les sardines », sorte d’opéra chanté !

À noter cependant l’œuvre littéraire incontournable de Cyril Hanouna: Les Peopleries – 300 potins de vos stars préférées ! (avec Fabien Lecœuvre), Éditions de la Lagune – juin 2005
Sans parler des » sardines » oeuvre chantée de Patrick Sébastien.

Frédéric Beigbeder à l’Académie française ! Pourquoi pas aussi Cyril Hanouna

Frédéric Beigbeder à l’Académie française ! Pourquoi pas aussi Cyril Hanouna ?

le journal Marianne qui n’est pas une contradiction près en matière de populisme suggère finalement l’entrée de Frédéric Beigbeder à ‘académie française.
le journal évoque cependant le profil tapageur de l’intéressé  » Journaliste, éditeur médiatique, apprécié et primé, l’auteur de 99 francs (2000), de L’amour dure trois ans (1997), d’Un roman français (2009), est lui aussi un candidat sérieux. Avec un profil certes un peu tapageur. Arrêté en plein Paris pour consommation et détention de cocaïne (en 2008), soutien repenti de l’écrivain Gabriel Matzneff accusé de pédophilie (à la suite de la publication du Consentement, de Vanessa Springora), pointé a posteriori pour inaction dans l’affaire Patrick Poivre d’Arvor, complaisant avec Roman Polanski… Beigbeder collectionne les frasques et sa réputation n’est plus à faire.  »

Pourtant Marianne considère que Frédéric Beigbeder serait un candidat très sérieux et un digne successeur de François Nourissier !
On a pourtant du mal à distinguer la moindre originalité dans l’œuvre et dans les propos de celui qui fréquente les salons médiatiques. Si Beigbeder doit rentrer à l’Académie française alors il faudra aussi rapidement y faire entrer aussi Cyril Hanouna encore beaucoup plus médiatique, plus provocateur et exhibitionniste.Les orthodoxes objecteront que l’intéressé n’a jamais rien écrit ou apporter quoi que ce soit à la pensée française mais il ne semble pas que ce soit aujourd’hui un obstacle.

À noter cependant l’œuvre littéraire incontournable de Cyril Hanouna: Les Peopleries – 300 potins de vos stars préférées ! (avec Fabien Lecœuvre), Éditions de la Lagune – juin 2005

Le livre de Cyril Hanouna : la politique pour les idiots

Le livre de Cyril Hanouna : la politique pour les idiots

 

Le Monde analyse sans complaisance le livre de Cyrille Hanouna« Ce que m’ont dit les Français » sur la politique. Ou la politique façon camelot pour les idiots

Livre. «

 J’aime beaucoup cette citation du grand démographe Alfred Sauvy : “La démocratie, c’est l’art de diviser.” » A peine est-on arrivé à la page 53 du livre de Cyril Hanouna que, déjà, son acmé paraît atteint. La suffisance autosatisfaite de l’assertion, son érudition, son humour involontaire aussi, tant il paraît improbable qu’elle ait été prononcée par l’auteur lui-même, lui qui assurait le 1er octobre dans Le Parisien que le dernier bouquin qu’il avait lu était Oui-Oui et la gomme magique… Sa façon involontaire mais si parfaite, enfin, de résumer ce qui se passe chaque soir sur le plateau de « Touche pas à mon poste ! », le divertissement que l’animateur présente sur la chaîne C8. Pourquoi poursuivre notre lecture, puisqu’il est alors déjà clair que le livre n’a d’autre ambition que de prêter à son héros des références, une clairvoyance sur lui-même et une plume qu’il n’a pas (il a été écrit par Christophe Barbier) ?

Une supercherie

Le titre choisi, Ce que m’ont dit les Français, cache une supercherie. Loin de compiler des confidences, l’ouvrage se présente comme un long inventaire des invités les plus marquants (« gilets jaunes », antispécistes, extrémistes, etc.) venus à l’émission, soit une foule disparate de déclassés, d’oubliés ou d’incompris à qui Cyril Hanouna a permis d’exprimer leur désarroi, colère et vision du monde. Tout le monde y est bienvenu, comme Jean Messiha, ancien cadre du parti de Marine Le Pen devenu chroniqueur. « Il est désormais un showman dans une émission de divertissement, plus un politique. Pour moi, c’est une victoire », revendique l’animateur, convaincu qu’en le « dédiabolisant » et en l’« humanisant » il combat l’extrême droite. Les ministres du gouvernement passés par son « agora citoyenne » (Mounir Mahjoubi, Marlène Schiappa, François de Rugy, etc.) font figure de trophées, et leurs actions postérieures à leur apparition sur C8, de victoires personnelles pour le producteur.

Plus de 300 pages durant, Cyril Hanouna assure ainsi son propre service après-vente avec complaisance, mais aussi une vigueur trahissant une profonde recherche de légitimité. « Il ne s’agit pas de remplacer les chaînes d’info ou les JT des grands canaux hertziens, mais de parler des grands sujets politiques à des Français qui sont en marge du cadre démocratique et qui ne s’informent plus par les voies classiques », revendique-t-il à plusieurs reprises. Une ambition louable, qu’on peine cependant à voir s’incarner dans les confrontations binaires (les « clashs ») qu’il organise quotidiennement. « Je déteste quand les attaques deviennent personnelles et que l’on quitte le combat d’idées », prétend-il encore avec aplomb, mais contre toute évidence. Alors on referme l’ouvrage, perplexe, regrettant que le citoyen Hanouna n’ait pas usé avec le showman en quête invétérée d’audience du ton souvent féroce qu’on lui connaît.

Société-Cyril Hanouna et la nullité intellectuelle

Société-Cyril Hanouna et la nullité intellectuelle

 

Hanouna symbole de la nullité intellectuelle que dénonce Stéphane Encel, historien et professeur de culture générale à l’ESG Management School, et qui publie Ce n’est pas que d’la télé. Ce que le système Hanouna dit de la France  L’ouvrage, très critique, dénonce le mode de fonctionnement de l’animateur «  omnipotent, omniprésent et omniscient ».(interview l’Opinion)

Vous décrivez Cyril Hanouna, animateur de C8, comme un Golem audiovisuel. Vous allez même jusqu’à le dépeindre en Big Brother. Pourquoi ces analogies ?

Hanouna est une créature télévisuelle hors norme, monstrueuse. Frédéric Taddeï, Thierry Ardisson, Michel Polac, Jean-Pierre Elkabbach… Il s’est nourri, inspiré de toutes les figures qui ont fait les grandes heures du paysage audiovisuel français. Il les a toutes digérées. Et avec l’aide du groupe Bolloré, ça donne ce qu’il est aujourd’hui : un animateur à l’autorité extrêmement forte, crainte et qui fascine, qui suscite une forme de respect, même chez ceux qui ne l’aiment pas. Laurent Ruquier, Thierry Ardisson, on voit qui ils sont. Lui, on ne voit pas. Aujourd’hui, il a une énorme surface médiatique, ce qui prouve qu’on l’a sous-estimé. C’est pourquoi passer à côté de lui, c’est passer à côté de notre époque.

C’est ce qui vous pousse à tirer la sonnette d’alarme sur la place qu’il occupe à l’antenne et qui va encore s’accroître pendant cette campagne présidentielle, avec une émission politique à venir ?

D’abord, il y a la quantité. Aujourd’hui, sans compter «  Balance Ton Post », rien qu’avec les directs et les rediffusions de «  Touche Pas à mon Poste  » il comptabilise déjà plus de cinq heures d’antenne par jour. C’est énorme. Il envahit même les autres émissions en appelant leurs présentateurs en direct. Par le passé, il a investi les plateaux de «  Questions pour un champion  » de Julien Lepers, du Grand Journal, il a téléphoné en direct à Julien Courbet dans son émission «  ça peut vous arriver  »… Sans parler de la contagion sur internet et les réseaux. Au moindre buzz de «  Touche Pas à mon Poste  » et «  Balance ton Poste  », bêtisiers, zappings, sites gossip, people, médias, télé, des dizaines de supports reprennent ses émissions. A chaque heure, vous avez une actualité Hanouna. Et en ce moment, au nom de la promotion de son livre, il accède à une nouvelle case de l’audiovisuel qui ne lui était pas accessible : les matinales radio.

«  Chez lui, la pensée populiste devient une idée parmi d’autres. Avec lui, toutes les idées se valent. Il banalise tout. On l’a vu quand il a invité Jean-Marie Le Pen. Le fondateur du Front National y apparaissait comme un vieux grand-père sympathique et inoffensif. La mémoire du détail de l’histoire était complètement effacée  »

Ensuite, pour vous, il y a un problème de fond ?

C’est qu’il libère toutes les paroles à égalité. C’est dangereux. C’est une vraie dérive. Mercredi encore, sur RMC, il le revendiquait : «  Pour moi tout le monde se vaut. Moi, j’invite tout le monde. Tout le monde a droit à la parole. » Avant, on n’aurait pas entendu les extrêmes à une heure de grande écoute. Chez lui, la pensée populiste devient une idée parmi d’autres. Avec lui, toutes les idées se valent. Il banalise tout. On l’a vu quand il a invité Jean-Marie Le Pen («  Balance ton Post  », 2019). Le fondateur du Front national y apparaissait comme un vieux grand-père sympathique et inoffensif. La mémoire du « détail de l’histoire » était complètement effacée. Or, je pense au contraire qu’il est très important de distinguer et de montrer ce qui révèle de la haine. Avec lui, toutes les idées, même les plus mortifères, peuvent être exprimées. Il va falloir en assumer les conséquences. En animant des émissions politiques, Cyril Hanouna va ringardiser les autres émissions. C’est une folie, il va peser et ça me désole.

Vous étiez un téléspectateur assidu des émissions de Cyril Hanouna. Votre livre est né de ce malaise grandissant à les regarder. Pouvez-vous nous expliquer ?

J’avais pris l’habitude de regarder les rediffusions de «  Touche pas à mon Poste  » le matin sur C8. J’aimais bien cette émission. Tout pouvait arriver et les rigolades étaient fluides. Dans mes cours de sémiologie, je le citais régulièrement comme une référence pour évoquer la télévision, les réseaux sociaux. Peu à peu, le voir et l’entendre m’est devenu pénible. Je ne supportais même plus sa voix. Je trouvais qu’il prenait une place qui n’était pas juste.

«  Il ne lit pas les livres des invités. Il écorche les mots compliqués, il les déforme, il en invente. Mais c’est génial d’être creux car cela permet d’être tout à la fois. Il n’a pas d’avis tranché et donc il est en accord avec sa base, très clivée, qui ne supporte pas les élites  »

C’est-à-dire ?

Il humilie et surexpose ses chroniqueurs. Moi je suis prof, je sais qu’en tant que prof, c’est facile pour moi de faire rire la classe à mes blagues. Je sais que les élèves peuvent le faire même si je ne suis pas forcément drôle parce que j’ai le pouvoir. Hanouna est dans la même configuration, et il en abuse. Dans son émission, il est omnipotent. Sous couvert de «  vanne  », il blesse, il dévalorise, il humilie. Il surexpose ses chroniqueurs dans leur vie privée. Il est intrusif : se rend à leur domicile pour élaborer des happenings, contacte leurs proches, les surprend un peu partout pour des caméras cachées. A la fin de la saison 2018-2019, il a lancé le chocolate gate, l’arrosage intempestif de chocolat. C’est dégradant. Quand une idée ne lui convient pas, il la balaie sans argument : «  Tu dis des bêtises, tu dis n’importe quoi.  ». Quant à lui, en revanche, il se surprotège, c’est un roi intouchable, qui par définition peut faire ce qu’il veut. Dans sa mythologie personnelle, et avec ses mots à lui, «  Hanouna n’a ni zizi, ni argent, ni relations », ce qui est bien évidemment faux.

Vous dites que c’est une baudruche…

Il n’a pas de culture, et le pire c’est qu’il le revendique. En fait, il valorise même l’inculture comme une nouvelle norme. En interview, il est souvent au niveau 4e de collège. Il ne lit pas les livres des invités. Il écorche les mots compliqués, il les déforme, il en invente. Mais c’est génial d’être creux car cela permet d’être tout à la fois. Il n’a pas d’avis tranché et donc il est en accord avec sa base, très clivée, qui ne supporte pas les élites. Cela lui convient parce qu’il veut être le porte-parole des Gilets jaunes. Mais tout ça est très flottant, et c’est ce qui est inquiétant. Le débat ne peut pas être réduit à «  pour  » ou «  contre  ».

Pour écrire ce livre, vous avez eu des contacts avec lui ?

Je n’en avais pas besoin car j’ai travaillé à partir de ce que j’ai pu observer à l’antenne. La question que je me pose maintenant, c’est s’il va m’inviter dans son émission… Je sais que ça va dépendre du nombre d’articles de presse sur mon livre.

Vous en avez envie ?

Ça me ferait rire. Ça me permettrait de faire passer quelques idées simples et critiques… J’irais chez lui sans problème.

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