Archive pour le Tag 'Hamas'

Gaza : le Hamas soutient le plan Biden

Gaza  : le Hamas soutient le plan  Biden

Le Hamas a réclamé dimanche la mise en œuvre d’un plan présenté fin mai par Joe Biden pour une trêve à Gaza .Cet appel de trêve que constitue le plan Biden  se trouve cependant hypothéqué par l’éventuelle réponse du Hezbollah mais aussi de l’Iran suite aux attaques d’Israël qui ont entraîné la mort de deux des leaders palestiniens et libanais.

Ce plan d’inspiration israélienne, présenté fin mai par le président américain, prévoit dans une première phase, une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait d’Israël des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d’otages retenus dans le territoire palestinien et de prisonniers palestiniens détenus par Israël. Il y a quelques jours, les pays médiateurs, dont le Qatar et l’Egypte, avaient appelé à la reprise le 15 août des discussions sur une trêve à Gaza, associée à la libération des otages. Israël a donné son accord, mais le Hamas n’a pour sa part pas clairement dit s’il participerait.

Cet appel du mouvement islamiste palestinien intervient au lendemain d’un raid israélien sur une école, considéré comme l’un des plus meurtriers depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre par une attaque d’une ampleur inédite du Hamas sur le sol israélien. Selon la Défense civile, 93 Palestiniens ont été tués, dont des femmes et des enfants, dans une école abritant des déplacés, soulevant un tollé international.

 

Guerre Israël-Hamas : réponse « mesurée » du Hezbollah

Guerre Israël-Hamas : réponse « mesurée »  du Hezbollah 

 

Il y a toujours un énorme décalage entre la radicalité des propos de vengeance du Hezbollah et la réponse militaire. Encore une fois le Hezbollah en quelque sorte a fait le minimum suite à l’attaque mortelle d’un de ses chefs par Israël.

La vérité sans doute c’est que le souhaiterait bien une réponse autrement plus significative mais qui ne dispose pas des moyens militaires pour l’entreprendre. Une nouvelle guerre d’ampleur entre le et Israël pouvant conduire à l’élimination du parti terroriste libanais voir même à menacer l’existence même du Liban.

Le Hezbollah se contentera donc de discours enflammés mais d’attaques sporadiques notamment sur des cibles civiles

Le Hezbollah a en effet annoncé avoir lancé des dizaines de roquettes sur le nord d’Israël jeudi, en réponse à une frappe qui a tué quatre Syriens dans le sud du Liban, première attaque du groupe libanais depuis l’assassinat d’un de ses chefs militaires mardi soir.

 

Israël-Hamas : un cessez-le-feu hypothétique d’inspiration américaine

 Israël-Hamas : un cessez-le-feu Hypothétique d’inspiration américaine

Biden déclare qu’une proposition de cessez le feu a été faite par Israël. Mais l’inspiration semble américaine et c’est Biden lui-même qui en a annoncé les détails. Une initiative relativement bien accueillie par les différentes parties et au plan international…. Mais avec des contradictions côté Hamas et Israël. 

Dans une allocution depuis la Maison-Blanche, le président américain a déclaré que la proposition d’Israël comprenait le retrait de toutes ses forces du territoire palestinien pour six semaines, un cessez-le-feu complet, et la libération de tous les otages. Joe Biden a également exhorté le Hamas à «accepter l’accord». Israël répète toutefois que la guerre «ne cessera pas» sans l’anéantissement militaire du Hamas.

Le mouvement terroriste palestinien Hamas a jugé «positive» la nouvelle proposition des États-Unis, a-t-il communiqué. «Le Hamas considère positivement ce qui a été inclus aujourd’hui dans le discours du président américain Joe Biden aujourd’hui quant à un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces israéliennes de Gaza, la reconstruction et l’échange de prisonniers», a indiqué le mouvement islamiste palestinien dans ce communiqué.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué vendredi la feuille de route israélienne «réaliste» pour un cessez-le-feu à Gaza présentée par le président Joe Biden, estimant qu’elle offrait «une réelle opportunité» de mettre fin à la guerre.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a promu vendredi la nouvelle feuille de route sur Gaza dévoilée par Joe Biden en vue d’un cessez-le-feu lors d’appels avec ses homologues de la Jordanie, de l’Arabie saoudite et de la Turquie.

Israël-Hamas : un cessez-le-feu d’inspiration américaine

 Israël-Hamas : un cessez-le-feu d’inspiration américaine

Biden déclare qu’une proposition de cesseyr le feu a été faite par Israël. Mais l’inspiration semble américaine et c’est Biden lui-même qui en a annoncé les détails. Une initiative relativement bien accueillie par les différentes parties et au plan international.

Dans une allocution depuis la Maison-Blanche, le président américain a déclaré que la proposition d’Israël comprenait le retrait de toutes ses forces du territoire palestinien pour six semaines, un cessez-le-feu complet, et la libération de tous les otages. Joe Biden a également exhorté le Hamas à «accepter l’accord». Israël répète toutefois que la guerre «ne cessera pas» sans l’anéantissement militaire du Hamas.

Le mouvement terroriste palestinien Hamas a jugé «positive» la nouvelle proposition des États-Unis, a-t-il communiqué. «Le Hamas considère positivement ce qui a été inclus aujourd’hui dans le discours du président américain Joe Biden aujourd’hui quant à un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces israéliennes de Gaza, la reconstruction et l’échange de prisonniers», a indiqué le mouvement islamiste palestinien dans ce communiqué.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué vendredi la feuille de route israélienne «réaliste» pour un cessez-le-feu à Gaza présentée par le président Joe Biden, estimant qu’elle offrait «une réelle opportunité» de mettre fin à la guerre.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a promu vendredi la nouvelle feuille de route sur Gaza dévoilée par Joe Biden en vue d’un cessez-le-feu lors d’appels avec ses homologues de la Jordanie, de l’Arabie saoudite et de la Turquie.

Nétanyahou et le Hamas dans le même sac pour la CPI

Nétanyahou et le Hamas dans le même sac pour la CPI

 

Le procureur général de la Cour pénale internationale a requis lundi 20 mai des mandats d’arrêt pour «crimes de guerre» à Gaza. Une décision accueillie avec beaucoup de colère coté  autorités israéliennes.

 
Karim Khan, procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, a demandé aux juges de ce tribunal d’émettre des arrêts internationaux à l’encontre de Benyamin Netanyahou, le chef du gouvernement israélien, et dans le même moment de réserver le même sort au Hamas à savoir  Ismaël Haniyeh, le chef du bureau politique, et Mohammed Deïf, qui dirige la branche armée de l’organisation islamiste après les massacres commis par des commandos islamistes le 7 octobre dans le sud d’Israël et la prise de 245 otages, dont 132 sont encore détenus dans la bande de Gaza.

Une décision du procureur qui va sans doute susciter de nombreuses polémiques.

Le Hamas étudie la proposition de trêve

Le  Hamas étudie la proposition de trêve 

Le Hamas étudie la proposition de trêve mais  le mouvement palestinien y pose ses conditions en réaffirmant ses « exigences », soit « un cessez-le-feu permanent », le retrait de l’armée israélienne « de toute la bande de Gaza », « le retour des déplacés dans leurs zones et lieux de résidence, et  » l’intensification de l’entrée de l’aide humanitaire ». En clair on est encore loin d’un accord.

Or Israël s’oppose à un cessez-le-feu permanent, insistant plutôt sur une pause de plusieurs semaines dans les combats pour ensuite mener par exemple une opération terrestre à Rafah, et refuse de se retirer de l’ensemble du territoire.

Politique Israël-Hamas: «cessez-le-feu immédiat» ?

Politique  Israël-Hamas: «cessez-le-feu immédiat» ?

Encore un nouveau texte sera soumis un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Un texte qui succède à d’autres. Les Etats-Unis ont soumis une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU afin d’aboutir à une trêve, une option que Washington avait écarté jusqu’alors. 
Les Etats-Unis ont soumis, vendredi 22 mars, un projet de résolution à l’ONU pour un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Gaza. Le texte a été rejeté par le Conseil de sécurité des Nations unies, mais il marquait un tournant . En effet  les Etats-Unis s’étaient opposés à trois reprises aux résolutions appelant à un arrêt des combats.Un mois plus tard, les Etats-Unis ont donc déposé leur propre texte devant le Conseil de sécurité de l’ONU. La résolution américaine, consultée par l’AFP, souligne « la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous côtés, permettre la fourniture de l’aide humanitaire essentielle (…) et dans cette optique, soutient sans équivoque les efforts diplomatiques internationaux pour parvenir à un tel cessez-le-feu en lien avec la libération des otages encore détenus ». Mais elle a notamment été rejetée par la Russie et la Chine.

 

 

Guerre Israël-Hamas: un «cessez-le-feu immédiat» qui traîne?

Guerre Israël-Hamas: «cessez-le-feu immédiat» ?

Encore un nouveau texte sera soumis un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Un texte qui succède à d’autres. Les Etats-Unis ont soumis une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU afin d’aboutir à une trêve, une option que Washington avait écarté jusqu’alors.Les Etats-Unis ont soumis, vendredi 22 mars, un projet de résolution à l’ONU pour un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Gaza. Le texte a été rejeté par le Conseil de sécurité des Nations unies, mais il marquait un tournant . En effet  les Etats-Unis s’étaient opposés à trois reprises aux résolutions appelant à un arrêt des combats.

Un mois plus tard, les Etats-Unis ont donc déposé leur propre texte devant le Conseil de sécurité de l’ONU. La résolution américaine, consultée par l’AFP, souligne « la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous côtés, permettre la fourniture de l’aide humanitaire essentielle (…) et dans cette optique, soutient sans équivoque les efforts diplomatiques internationaux pour parvenir à un tel cessez-le-feu en lien avec la libération des otages encore détenus ». Mais elle a notamment été rejetée par la Russie et la Chine.

Un nouveau projet de résolution devrait être décidée aujourd’hui

 

 

La désinformation dans le conflit Israël-Hamas

La  désinformation dans le  conflit Israël-Hamas

Comment, dans nos sociétés de consommation hyperconnectées, manifester pacifiquement son désaccord, voire son opposition à la politique de tel ou tel Etat ou telle ou telle entreprise multinationale ? Pour certains, c’est le choix du boycott qui s’impose. Le consommateur devient ainsi un « consomm’acteur », dont les actes d’achats reflètent les opinions personnelles. Voici donc que ressurgissent, à l’ère des réseaux sociaux et des opinions clivées qui font leur succès, et alors que s’aggrave, au Moyen-Orient, le conflit le plus globalisant qui soit, les appels à boycotter Israël et ses soutiens, réels ou supposés.

Par Jean Lévy, ancien élève de l’ENA, diplomate, ancien ambassadeur de France dans La Tribune

  Ses défenseurs le savent : pour être pacifique, le boycott n’en demeure pas moins une « arme » efficace – et qui ne date pas d’hier. En 1933, les Juifs du monde entier sont ainsi appelés à boycotter les produits de l’Allemagne nazie. Dans les années 1960 et au-delà se répand un appel à boycotter les produits venus d’Afrique du Sud alors sous le régime de l’apartheid. Enfin, depuis 2005 sévit le mouvement dit « boycott désinvestissement sanctions » (BDS), qui s’oppose à la politique de l’État d’Israël vis-à-vis du peuple palestinien et à la colonisation des territoires palestiniens occupés depuis 1967.

Rien de nouveau sous le soleil. Le boycott a été utilisé par les pays arabes bien avant la création, en 1948, de l’État d’Israël, quand dans les années 1920 puis à l’aube de la Seconde Guerre mondiale le leadership arabe de la Palestine mandataire a appelé au boycott des Juifs de Palestine. Depuis longtemps, dans les pays arabes, le rejet de certains produits étrangers, ou de certaines marques « mondiales », procède d’une forme d’ethnocentrisme ou de préférence religieuse : on boycotte tel soda pour lui préférer sa déclinaison « nationale », ou telle origine parce que celle-ci est associée, comme dans le cas des produits danois en 2005, à une polémique liée aux caricatures de Mahomet.

Les attaques terroristes du 7 octobre, et la sanglante réponse militaire d’Israël, ont donné une tout autre dimension à ce mouvement de boycott d’Israël dans le monde arabe. Chauffés à blanc par le déluge d’images insoutenables qui, sur les réseaux sociaux, leur parviennent de l’enfer qu’est devenue la bande de Gaza, les populations arabes et les internautes soutiens de la Palestine relaient, depuis quelques semaines, des appels à boycotter certains produits, ou encore certaines grandes enseignes internationales présentées, à tort ou à raison, comme pro-israéliennes.

Le mouvement est porté par une jeunesse informée et façonnée par les nouvelles technologies – on se souvient que les « printemps arabes » étaient, déjà, intensifiés par les réseaux sociaux encore balbutiants. Des sites, extensions ou applications mobiles ont été conçus pour aider les consommateurs à reconnaître, pour mieux les boycotter, les produits supposément pro-israéliens – une classification que l’on devine pour le moins hasardeuse, car englobant souvent, par exemple, l’ensemble des marques occidentales originaires de pays supportant plus ou moins officiellement la politique de l’État d’Israël. Du Maroc au Koweït, en passant par la Jordanie ou l’Egypte, le slogan « Avez-vous tué un Palestinien aujourd’hui ? » (en consommant des marques soutenant supposément la politique d’Israël) résonne dans la conscience de bien des consommateurs.

Il ne nous appartient pas de juger ici du bien-fondé de la décision personnelle de boycotter. A condition que ce choix repose sur des informations fiables et vérifiées. Ce qui est loin d’être systématiquement le cas, comme en témoigne l’explosion, depuis le 7 octobre, d’informations fallacieuses visant, sur les réseaux sociaux, à mettre à l’index telle ou telle entreprise accusée de soutenir la politique d’Israël.

Les exemples sont légion : Zara, sous le feu des critiques après une campagne de publicité soupçonnée – à tort, puisqu’antérieure au 7 octobre – d’ironiser sur le sort des Palestiniens de Gaza ; Puma, dont la décision de ne plus sponsoriser l’équipe israélienne de football a, sortie de son contexte, été instrumentalisée par la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) qui l’a indument présentée comme une « victoire » ; Starbucks, dont le dévissage du cours en Bourse a, ici aussi à tort, été attribué au soutien – fictif – de la multinationale du café à Israël. Mais l’exemple le plus édifiant est sans doute celui de Carrefour, victime d’une campagne de dénigrement après la diffusion, sur Instagram, d’une photo d’un employé offrant des denrées alimentaires aux soldats de Tsahal.

Cette campagne mérite qu’on s’y arrête, non seulement parce qu’elle concerne un groupe français, mais aussi parce qu’elle est emblématique de la manière dont une image (non truquée) peut mener à une interprétation erronée. Il s’agissait, en réalité, de l’acte isolé d’un salarié d’un franchisé de Carrefour en Israël. Un acte qui n’a pas été autorisé par le groupe français, et qui ne représente pas sa politique – d’autant que Carrefour est présent dans de nombreux pays arabes. Contrairement à ce qu’affirme la campagne BDS, Carrefour n’a aucun magasin en Cisjordanie (comme en atteste la liste dressée par les Nations Unies). C’est son prestataire, Electra Ltd /Yenot Bitan, qui opère dans les colonies, sous les marques Mega et Mehadrin (aucun lien avec Carrefour). Une absence de Carrefour en Cisjordanie par ailleurs reconnue par le camp pro-palestinien lui-même, et critiquée comme telle par la presse… israélienne.

Bien malgré lui, le groupe français se retrouve donc mis à l’index tant par les défenseurs d’Israël que par ses adversaires. Absurde et antinomique, cette situation doit inciter les consommateurs responsables que nous sommes à un devoir de prudence vis-à-vis des « story telling » des réseaux sociaux, et singulièrement lorsque le contexte est celui d’un conflit aussi violent et globalisant que celui de la guerre entre Israël et le Hamas. Libre à chacun de boycotter, mais à la condition d’avoir pris le temps de vérifier les informations sur lesquelles un tel acte se fonde.

 

Guerre Israël-Hamas : l’intox des médias

Guerre Israël-Hamas : l’intox des médias

Dans la guerre entre Israël et le Hamas, les médias donnent chacun leur version des faits en fonction de leur orientation politique. Voir à cet égard cette tragique affaire de distribution de nourriture à Gaza. Cela peut influencer les perceptions du public et même le déroulement du conflit lui-même. D’où l’importance de suivre des médias dont l’objectif est l’intérêt public.

Papier de télévision d’Ester Duflot de radio France 

Une des dimensions du drame de Gaza, c’est qu’il reste peu de médias pour documenter ce qui se passe. Presque tous les journalistes sont partis, et ceux qui restent ont beaucoup de mal à travailler dans les ruines, au milieu des bombes, sans électricité et sans eau.

En d’autre temps, pour d’autres crises, les réseaux sociaux avaient joué un rôle d’information en permettant aux citoyens de partager ce qu’ils voyaient. Mais aujourd’hui, l’intox domine de tous les côtés sur les réseaux, en partie nourrie par de fausses images générées par l’intelligence artificielle, et en l’absence de tout contrôle.

Les médias traditionnels ne se privent pas non plus d’interpréter une information parcellaire à la sauce qui leur convient. Ainsi, le 17 octobre, une explosion a eu lieu dans à l’hôpital Ahli Arab de Gaza, faisant des centaines de morts. Quelle qu’en soit la cause, il s’agissait évidemment d’une tragédie, un symptôme et un symbole de la cruauté de cette guerre pour les populations civiles.

Mon collègue Ben Olken, qui s’intéresse aux médias et à la politique, a copié les gros titres de différents journaux, le soir de l’explosion, à un moment où il y avait peu d’information. Naturellement, les médias arabes et israéliens présentaient le cas sous un jour entièrement différent :

Al Jazeera titrait ainsi : “Un raid israélien sur un hôpital fait 500 morts” ou encore “Israël tue 500 victimes dans le massacre de l’hôpital de Gaza”.

À la même heure, le Times of Israel titrait “IDF : l’explosion de l’hôpital était due à une roquette mal tirée. Le monde arabe accuse Israël”.

Et ce n’est pas la première fois non plus dans ce conflit que des événements troubles ont donné lieu à des interprétations opposées. À chaque fois, chacune de ces versions a été amplifiée dans les médias avant que la vérité n’émerge.

Ce qui est peut-être plus frappant, c’est qu’au moment où on ne savait encore rien des détails sur l’hôpital Ahli Arab, les journaux américains titraient également sur le drame en fonction de leur position politique.

Ainsi, le Washington Post, de centre gauche, titrait : “des centaines de morts dans un raid sur un hôpital à Gaza, d’après les officiels palestiniens”.

Le New York Times, au centre, était plus prudent, ne se prononçait pas sur la responsabilité d’une partie ou de l’autre : “Des centaines de morts dans une explosion dans un hôpital à Gaza, d’après les officiels palestiniens”.

Le Wall Street Journal, à droite, introduisait la position israélienne : “Une explosion à un hôpital de Gaza fait plus de 500 morts, d’après les officiels palestiniens. Le Jihad Islamique palestinien dément l’accusation d’Israël d’avoir causé l’explosion. Les officiels palestiniens et le Hamas accusent Israël”.

Et finalement, Fox News, à droite de la droite, ne donnait même plus la version palestinienne : “Des centaines de morts. D’après Israël, c’est un tir de roquette rate qui est à l’origine de l’explosion de l’hôpital à Gaza ».

Les médias s’adaptent aux opinions de leur public pour ne pas risquer de perdre leur lectorat. Et dans une certaine mesure, oui, bien sûr, le public le sait et tempère ce qu’il entend, mais jamais complètement. C’est bien pour cela que le contrôle des médias est un aspect essentiel du pouvoir.

Ainsi, quand Fox News a pénétré le marché de la télévision aux États-Unis, le vote républicain a augmenté. En Russie, quand les télévisions et les radios indépendantes pouvaient encore opérer, ceux qui habitaient près d’une antenne de transmission votent moins pour le parti de gouvernement et plus pour les partis indépendants.

Dans le conflit israélo-palestinien, les récits du conflit finissent par influencer le conflit lui-même. Quelle que soit la conclusion finale sur la source de l’explosion de l’hôpital Ahli Arab, la plupart des gens ne se rappelleront que de la première version qu’ils auront entendue. Pour certains, de supposées actions israéliennes justifieront une escalade de la guerre. Pour d’autres, une probable désinformation palestinienne autorisera l’armée israélienne à ne pas rendre compte de ses actes.

Quoi qu’il arrive, les civils israéliens et palestiniens, et les juifs et les musulmans dans le monde entier, seront les perdants. Cela nous rappelle le rôle essentiel d’un média bien informé et dont l’objectif est le bien public, pas le profit.

Ce mercredi 7 février: hommage aux victimes du Hamas

Ce mercredi 7 février: hommage aux victimes du Hamas

Une cérémonie aura lieu à Paris, en l’honneur des victimes françaises de l’attaque menée le samedi 7 octobre 2023 par le Hamas en Israël. Ce jour-là, l’offensive du mouvement islamiste a entraîné la mort de plus d’un millier de personnes présentes dans l’État hébreu, en majorité des civils, dont 42 Français.
L’hommage national qui sera rendu par Emmanuel Macron concernera aussi les six autres Français blessés le jour de l’attaque, les quatre otages français du Hamas libérés et les trois autres concitoyens « toujours disparus et présumés otages ».

Le discours d’Emmanuel Macron sera « placé sous le signe universel de la lutte contre l’antisémitisme et à travers lui (…) toutes les formes de haine, de racisme et d’oppression envers des minorités », selon l’entourage du locataire de l’Élysée.

Se pose cependant la question de l’hommage à toutes les victimes notamment du terrorisme.

Un temps mémoriel mériterait d’être décidé mais d’une autre ampleur et de manière plus solennelle.

Hamas : conflit territorial ou guerre civilisationnelle ?

Hamas : conflit territorial ou guerre civilisationnelle ?

ELNET, organisation non gouvernementale qui œuvre au renforcement des relations entre Israël et les pays européens, a convié, 100 jours après le pogrom du 7 octobre, une délégation de parlementaires à un voyage de solidarité en Israël. Une délégation d’écrivains, à l’initiative de David Freche, rédacteur de ce témoignage, était également présente.D ans la Tribune.

David Freche et 12 parlementaires *

Les crimes commis par le Hamas le 7 octobre 2023 sont un gouffre anthropologique, un trou noir qui nous a aspiré dans un nouveau monde, celui d’une lutte à mort de l’obscurantisme contre les Lumières.

Avant de partir ce dimanche 7 janvier 2024, plusieurs d’entre nous avaient déjà vu les images insoutenables des massacres. Nous n’avions pas besoin d’être convaincus du caractère génocidaire de ces crimes, mais il nous semblait essentiel de nous rendre en Israël, près de 100 jours plus tard, pour montrer à cette démocratie que notre soutien ne se limitait pas aux premières heures.

Nous avons le devoir de soutenir ce jeune État qui défend sa survie
Ce voyage a renforcé notre attachement à la société israélienne et notre conviction profonde qu’Israël, par sa position géographique et sa charge symbolique, est à l’avant-garde d’une guerre de la civilisation contre la barbarie. Nous, Européens, héritiers de la loi romaine, du logos grec, de l’esthétique de la Renaissance, et bien sûr du berceau judéo-chrétien qu’est Jérusalem, avons le devoir de soutenir ce jeune État qui se défend pour sa survie.

Nous avons vu une partie de l’arsenal récupéré sur les terroristes par Tsahal. Les armes racontent aussi l’histoire de cette journée de haine. C’est cette croix gammée tracée au feutre noir sur un couteau usé ; cette arme de guerre de la taille d’un homme conçue pour abattre des avions, mais utilisée par les terroristes sur des pickups pour mitrailler de balles de 14,5 mm les familles du kibboutz de Kfar Aza ; ces grenades thermobariques artisanales de Gaza, qui aspirent l’oxygène et transforment tout espace en four, que les terroristes euphoriques ont jetées sur des enfants aux cris de « Allah akbar ».

Nous nous sommes rendus à Tkouma, où nous avons vu d’interminables rangées de carcasses de voitures brûlées appartenant aux jeunes du festival de musique Nova. La même mécanique mortifère était à l’œuvre : ravager, tuer, violer, brûler encore et encore. Le 7 octobre a été un gigantesque charnier.

Comment ne pas penser à Oradour-sur-Glane ou à l’école Ozar Hatorah de Toulouse ?
Nous avons marché dans les rues sans nom de Kfar Aza. Le quartier le plus touché a été celui de la « jeune génération », celle des enfants du kibboutz qui, après 17 ans, ont leur propre habitation. Nous sommes entrés dans la maison brûlée et pillée de Sivan Elkabets et Naor Hassidim. Nous avons écouté l’histoire de la petite Abigail Idan, enlevée juste après être devenue orpheline.

Tant d’enfants mutilés devant leurs parents, de femmes violées. À Kfar Aza, comment Jean-Pierre Cubertafon, député de Dordogne, pouvait-il ne pas penser aux suppliciés d’Oradour-sur-Glane, commune si proche de sa circonscription. Quel symbole pour notre délégation de compter également Pierre-Antoine Levi, sénateur de la circonscription abritant la commune où Mohammed Merah frappa pour la première fois avant d’assassiner des enfants par ce qu’ils étaient juifs.

Comment ne pas faire le lien entre ces deux formes de barbarie ? Peut-on sérieusement penser que l’on brule des enfants justes pour quelques kilomètres carrés de territoires ? De tels crimes ne peuvent être commis que par une idéologie qui déshumanise totalement son ennemi. L’islamisme radical du Hamas est un nouveau nazisme.

Le viol et les violences aux femmes ont été érigés en doctrine
Il y a eu en réalité trois vagues d’attaques après les terroristes surarmés du Hamas et ceux du Djihad Islamique, de nombreux civils palestiniens aussi voulurent participer à cette orgie de la mort. Armés de marteaux, haches et pioches, les autorités les ont appelés les ‘zombies’ car ils marchaient hagards à la recherche de leurs victimes. Eux aussi ont torturé, tué, violé.

Brisons le silence glacial des associations néo-féministes normalement si promptes à dénoncer la moindre micro agression en rappelant encore et encore que le 7 octobre, le viol et les violences aux femmes ont été érigés en doctrine. Ce crime de masse fut aussi un crime perpétré en masse. Ces atrocités sont soutenues par une très large majorité de la population palestinienne.

Pour comprendre l’ancrage de cette haine antijuive, il faut se tourner en partie vers l’éducation. Avec des mitraillettes en bois offertes aux enfants et des livres scolaires où chaque exercice de mathématiques est une occasion de diaboliser les Juifs, il est difficile d’imaginer un commencement à la paix. L’éducation des enfants palestiniens est en partie administrée par l’UNRWA, entité des Nations Unies, elle-même en partie financée par l’Europe, qui a donc un levier financier.

Nous souhaitons que la France use de son influence pour mettre un terme à ce cycle de haine
Nous, députés, sénateurs, écrivains sommes convaincus qu’il est du devoir de la France d’être à l’avant-garde de ce combat pour briser cette spirale de haine et sauver la prochaine génération. Nous souffrons pour les Palestiniens, tant d’images de Gaza nous révulsent mais nous soutenons Israël qui n’a pas voulu cette guerre et qui n’a pas d’autres choix que de la mener.

Nous souhaitons que la France use de son influence pour mettre un terme à ce cycle de haine et qu’enfin les Palestiniens aident les Palestiniens et cessent de faire des mauvais choix, qu’ils sortent de cette illusion de la fin d’Israël.

Nous avons été profondément marqués par nos rencontres avec les familles d’otages. Nous vous répétons ici les mots de Yossi, l’oncle de Kfir Bibas, ce bébé enlevé à 9 mois, qui, s’il est encore en vie, a passé plus d’un quart de sa vie en captivité. Vous rendez vous compte, bébé et otage dans une même phrase, et la danse du monde ne s’est pas arrêtée…
Ayant appris par des otages libérés que le silence était imposé par la force, Yossi nous pose cette question glaçante : « Que fait-on à Kfir pour qu’il garde le silence ? ».

* 12 députés et sénateurs soutiennent ce texte :

Loic Hervé, sénateur de Haute-Savoie, vice-président du Sénat
Olivier Cigolotti, sénateur de la Haute-Loire, questeur
Pierre-Antoine Lévi , sénateur de Tarn-et-Garonne
Francis Szpiner, sénateur de Paris
Françoise Gatel, sénatrice d’Ille-et-Vilaine, présidente de la Délégation aux collectivités territoriales
Claude Kern, sénateur du Bas-Rhin
Olivier Paccaud, sénateur de l’Oise
Brigitte Devesa , sénatrice des Bouches-du-Rhône
Isabelle Florennes, sénatrice des Hauts-de-Seine
Jean-Pierre Cubertafon, député de Dordogne
Eric Martineau, député de la Sarthe
Virginie Lanlo, députée des-Hauts-de-Seine

Hamas et Israël : une guerre sans issue ?

Hamas et Israël : une guerre sans issue ?

Invité Sur France Info, jeudi 7 décembre, Jean-Paul Chagnollaud, professeur de sciences politiques à l’université de Cergy-Pontoise et président de l’Institut de Recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO), revient sur le conflit entre Israël et le Hamas. –

Après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, cela fait désormais deux mois que le conflit dure à Gaza. Le Hamas est encore en mesure de tirer des roquettes sur le territoire israélien. Qu’est-ce que cela dit du conflit ?

« Ça dit d’abord que cette guerre est sans issue », déplore Jean-Paul Chagnollaud, professeur de sciences politiques à l’université de Cergy-Pontoise et président de l’Institut de Recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO), dans le 19/20 info du jeudi 7 décembre.


Bien que « légitime », Jean-Paul Chagnollaud estime qu’il « fallait aussi » que la réaction israélienne à l’attaque du Hamas « ait un objectif militaire, ou comme on dit maintenant, un horizon politique ».

« Or évidemment, il n’y en a pas », indique-t-il. « Il est clair qu’on est en train d’écraser Gaza. La ville de Gaza doit être détruite à 50, 60%, celle de Khan Younès va sûrement subir le même sort, et maintenant Rafah », expose le professeur de sciences politiques.

Pour Jean-Paul Chagnollaud, « il faut passer au politique, c’est-à-dire qu’est-ce qu’on fait le jour d’après.

Et ce jour d’après, il ne faut pas qu’il soit dans des semaines et des semaines. Il faut qu’il arrive très vite ».

Guerre contre le Hamas : 62 % des Français approuvent Israël

Guerre contre le Hamas : 62 % des Français approuvent Israël

Selon un sondage paru dans le Figaro, 62% des sondés jugent que l’objectif d’Israël d’éliminer le Hamas de Gaza est justifié – ils étaient 65% en octobre et 58% en novembre.Un sondage qui confirme l’écart d’opinion entre certaines élites pacifistes et l’avis général.

Politiquement, moins d’un Français sur deux (46%) est satisfait des prises de position et de «l’attitude» d’Emmanuel Macron, un résultat en baisse de deux points par rapport à la dernière étude. Ses récentes prises de position floues ont pu lui porter préjudice, même s’il reste l’homme politique dont les positions sont les plus saluées par les sondés. Marine Le Pen obtient en effet 44% de satisfecit, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin 42% et la première ministre Élisabeth Borne 41%.

Gérald Darmanin, qui ne cache pas son intérêt pour l’élection présidentielle, récolte aussi bien de larges soutiens des sympathisants du parti présidentiel, Renaissance, que des sympathisants Les Républicains (74%). C’est autant que le soutien accordé à Éric Ciotti, le président du parti, par ses sympathisants.

Politique et Hamas: Macron complètement inconséquent et contradictoire

Politique et Hamas: Macron complètement inconséquent et contradictoire

Il est difficile d’être plus inconséquent et contradictoire que Macron à propos de la guerre à Gaza. Dans un premier temps, il a en effet appelé à la constitution d’une force internationale pour combattre et éliminer le Hamas. Ensuite brusquement ,il s’est prononcé pour un cessez-le-feu qui a d’ailleurs provoqué la colère d’Israël. Et maintenant il déclare que la destruction du Hamas n’est pas la solution. En bref, il condamne la réplique d’Israël après l’avoir encouragé. Il n’y a sans doute rien d’étonnant à ce que les autres grandes puissances soient aussi indifférentes vis-à-vis des propositions aussi contradictoires du président français.

«La destruction totale du Hamas» entraînerait «dix ans» de guerre, alerte Macron . «Si c’est ça [l'objectif], la guerre durera dix ans», a-t-il poursuivi, demandant à ce que «cet objectif soit précisé» par «les autorités israéliennes», brandissant le spectre d’une «guerre sans fin».

Emmanuel Macron a affirmé qu’il en allait de la «sécurité durable» d’Israël, qui ne pourrait pas être garantie si elle «se fait au prix des vies palestiniennes, et donc du ressentiment de toutes les opinions publiques dans la région». Une manière assez hypocrite d’encourager aussi la révolte de dans la rue dans les pays arabes voisins.

Dans cette perspective, il a appelé à «redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable, pour obtenir la libération de tous les otages encore détenus par le Hamas et apporter à la population de Gaza l’aide dont elle a urgemment besoin».

«Quand on a une approche sécuritaire où le désespoir politique nourrit tous les ressentiments, on ne construit pas sa propre sécurité dans la durée», a encore dit de manière très floue le locataire de l’Élysée.

Concernant la libération des otages encore détenus par le Hamas, il a dit «avoir besoin de plusieurs jours de travail», évoquant «une négociation permanente qui se poursuit», alors que quatre ressortissants français sont considérés comme otages ou portés disparus depuis le 7 octobre. Dans ce but, le président français doit faire samedi soir escale au Qatar pour un dîner avec cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, l’émir de ce pays au cœur des négociations pour la trêve et la libération d’otages.

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