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Face à la haine, l’unité républicaine

« Dans les temps obscurs, il faut avoir les idées claires » déclarent dans la Tribune deux anciens premiers ministres Bernard Cazeneuve et Édouard Philippe)

Extrait-

Unis par des valeurs républicaines et face aux nouveaux défis mondiaux, deux anciens Premiers Ministres appellent à l’unité pour contrer les menaces actuelles.
Par Bernard Cazeneuve Et Édouard Philippe, Anciens Premiers Ministres

Un jour de mai 2017, dans la cour de Matignon, côte à côte, nous avons dit que nous étions un homme de droite pour l’un et un homme de gauche pour l’autre. Ce clivage était un repère dans l’alternance et il le demeure. Mais il se fonde sur un socle commun et supérieur, une unité qui permet le débat et les différences, et qui s’appelle la République.

Si nous parlons aujourd’hui d’une même voix, c’est parce que le moment traversé par notre pays, dans le chaos qui saisit le monde, porte des menaces que seule la nation lucide et unie peut affronter et repousser. Et ainsi, fidèle à son histoire et à l’idée que les autres peuples se font d’elle, donner une raison de croire en la raison…..la suite dans la Tribune.

« Français, réveillez-vous et résistez face à la haine »

« Français, réveillez-vous et résistez face à la haine »

Nous assistons au retour d’un antisémitisme décomplexé, en Allemagne, en Grande Bretagne et en France, dont chacun s’accommode depuis des années dans l’indifférence la plus totale. Or, il faut se battre pour défendre les juifs car cela revient à se battre pour nous-mêmes. Par Manuel Valls, ancien Premier ministre dans La Tribune

Le 27 octobre 2023, 20 jours après le drame de l’attaque terroriste perpétrée par l’organisation islamiste et djihadiste Hamas du 7 octobre dans le sud d’Israël, l’IFOP a publié un rapport sur les conséquences de ces actes effrayants sur la population française. S’il traduit une forme de consensus quant à la qualification de terroriste des abominations commises par le Hamas, je suis interpellé par ce que ce rapport révèle entre les lignes : l’indifférence. Une majorité de Français n’éprouveraient ni sympathie ni antipathie à l’égard d’Israël ou de l’Autorité palestinienne. Ce désintérêt me désole, mais il ne m’inquiète pas autant que le chiffre suivant : 35% des Français ne se positionneraient pas non plus sur leurs considérations vis-à-vis du Hamas. C’est un silence de trop qui, cette fois, nous rend coupables pour tous les autres, car il s’inscrit dans une longue tradition française de l’indifférence à ce qui semble de trop loin nous concerner : le sort des juifs français ou d’ailleurs, la question de l’antisémitisme, la question de « l’autre imperceptiblement autre », éternellement autre…

Le 7 octobre 2023, plus de 3.000 terroristes du Hamas font intrusion sur le territoire israélien par les airs, par la mer, par la terre. Cette attaque, visiblement prévue de longue date, surprend les Israéliens en pleine fête de la nouvelle année. Les vies de plus de 1.400 personnes ont été arrachées dans la violence la plus innommable. Des familles entières ont été tuées. Des corps calcinés ont été retrouvés ; ceux d’une mère et son fils attachés ensemble, brûlés vifs. Des femmes ont été violées puis tuées, tuées puis violées. Des têtes ont été trouvées sans corps ; des corps de bébés trouvés sans tête. Ce sont les chefs politiques du Hamas, vivant des jours heureux au Qatar et en Turquie, qui l’ont commandité ; ce sont les terroristes du Hamas et certains civils palestiniens qui s’en sont rendus coupables. Ni sympathie ni antipathie ?

La réponse israélienne est attendue de tous, commentée partout avant même qu’elle n’arrive. Un massacre est annoncé, un hôpital de Gaza City est en ruine. L’actualité s’emballe, l’ONU parle de centaines de morts, les médias véhiculent le bilan indiqué par le « ministère de la Santé palestinienne » qui n’est autre que le Hamas. Le ballon dégonfle aussitôt : une roquette du djihad islamiste destinée à Israël a atterri sur le parking d’un hôpital. Une dizaine de morts est à déplorer. Une tentative supplémentaire de manipulation est avortée, en se servant de la mort de civils palestiniens, pris la main dans le sac. Ni sympathie, ni antipathie ?

C’est au cri de « Allah Akbar » que les manifestants appellent à la paix dans les rues de Paris

En réaction à la recrudescence des tensions entre Israël et ses voisins, le monde s’enflamme. Des milliers de manifestants se réunissent dans le monde et en Europe, promettant de manifester pour le sort des Palestiniens de Gaza et répandant à dessein ou non la propagande de l’organisation terroriste. C’est au cri de « Allah Akbar » que les manifestants appellent à la paix dans les rues de Paris, tandis que des manifestations sont organisées pour la mémoire des victimes et des otages pris par le Hamas, dont les seuls participants sont la communauté juive meurtrie une fois encore dans sa chair. Peut-être devrions-nous déjà nous estimer heureux de ne pas entendre aussi fort qu’en 2014 les cris de « morts aux juifs ». Ni sympathie, ni d’antipathie ?

Pendant que des jeunes dans le métro de Paris s’amusent à crier « on est des nazis et on est fier », les juifs enlèvent la mézouza de leur porte par crainte de se mettre en danger. Alors que des milliers des juifs prennent le chemin de la synagogue ou de l’école la peur au ventre, une foule enragée se réunit au Daghestan dans l’aérogare de Makhatchkala, défonçant tout sur son passage en hurlant « Allah Akbah » à la recherche d’un avion en provenance de Tel Aviv. Ces hommes enivrés par la haine ont organisé une véritable chasse à l’homme, une abominable « chasse aux juifs », les menant pour certains jusqu’au tarmac, grimpant sur les ailes de l’avion pour regarder à travers les hublots ; une foule hystérisée, prête à lyncher des êtres humains pour leur identité. La veille, les mêmes étaient rentrés dans un hôtel pour s’assurer qu’aucun juif n’y résidait.

Nous assistons au retour d’un antisémitisme décomplexé, en Allemagne, en Grande Bretagne et en France, mais aussi sur les campus américains, répugnant, mais dont chacun s’accommode depuis des années dans l’indifférence la plus totale. Depuis plus de 20 ans, nous fermons les yeux sur les profanations des cimetières juifs, sur les attaques répétées contre les commerces et lieux de cultes juifs. Depuis 20 ans, nous fermons les yeux sur les actes de barbarie perpétrés à l’égard des juifs, au nom d’une haine sanglante ou sur fond de tensions avec l’État d’Israël. Qui d’autres que la communauté juive pleure encore Ilan Halimi, séquestré et torturé par le « gang des barbares » en 2006 ? Qui se rappelle encore, excepté la communauté juive, qu’une école a été prise pour cible par un terroriste, causant la mort de trois enfants et d’un professeur à Toulouse ? Qui ne se tord pas d’horreur en se rappelant le souvenir de Sarah Halimi et de Mireille Knoll, assassinées dans la plus grande barbarie parce qu’elles étaient juives ?

Sans les juifs de France, la France ne serait pas la France

Ceux qui préfèrent se terrer dans l’indifférence face à la barbarie sont des lâches qui applaudissaient peut être les saillies antisémites de « l’humoriste » Dieudonné… Ils déshonorent la France, notre histoire, nos valeurs. Car, face aux évènements récents et à ceux plus anciens, qui ne dit mots consent. L’indifférence de ces 35% de Français qui n’ont ni sympathie ni antipathie pour le Hamas risquent d’être complices des atrocités que l’organisation terroriste mène contre sa population, contre les femmes et les enfants dont ils se servent pour se protéger, contre les homosexuels et autres minorités qui partent se réfugier en Israël pour survivre. Ils sont en fait complices en ne dénonçant pas les volontés génocidaires affichées du Hamas contre les juifs. Ils sont complices d’avoir laissé progresser, sans s’en soucier, l’antisémitisme au sein de la société, malgré les morts, malgré les horreurs, malgré notre histoire.

Pas un Français ne doit pouvoir se taire. La lutte contre la haine des juifs n’est pas un combat des juifs pour eux-mêmes, mais un combat de toute la nation, d’une civilisation démocratique. Nous devons identifier, poursuivre, et réprimer les narratifs antisémites dans les discours des représentants de l’islam radical, associer la lutte contre le terrorisme islamiste et la lutte contre l’antisémitisme, renforcer les politiques pénales et les mesures pédagogiques pour les plus jeunes. Nous devons interdire les vecteurs de haine, comme l’hebdomadaire Rivarol, le Collectif Palestine Vaincra ou le réseau Samidoun. « L’antisémitisme est une grave offense à l’homme en général », disait à raison Vladimir Jankélévitch. Un jour, comprendront-ils peut-être que se battre pour défendre les juifs, revient à se battre pour nous-mêmes. La haine antisémite n’a pas de place en France, car sans les juifs de France, la France ne serait pas la France.

Société-Appels à la haine: Le cri des abrutis

Société-Appels à la haine: Le cri des abrutis

Inutile de se voiler la face, la plupart des appels à la haine proviennent d’individus intellectuellement déficients, en clair d’abrutis qui se shootent à leur propre frustration en pour des motifs pseudo religieux. La plupart des personnages ayant connu des actes de violence en France sont d’ailleurs d’anciens délinquants.

L’intoxication religieuse nourrit la haine islamiste chez des individus à la psychologie fragile et au bagage intellectuel indigent.

Dans beaucoup de pays qui entretiennent la haine des juifs, c’est aussi l’occasion d’une instrumentalisation du conflit en Ukraine pour dissimuler la mauvaise gouvernance politique et tenter ainsi de détourner l’attention.

En France, selon un dernier bilan daté de ce mardi, pas moins de 6072 signalements de haine en ligne ont été répertoriés par la police judiciaire depuis le raid du Hamas en Israël le 7 octobre.

Exacerbée depuis l’attaque du Hamas en Israël, la haine islamiste est à son paroxysme et les chantres du djihad n’ont jamais été autant dans le collimateur des forces de l’ordre. Dans la nuit de lundi à mardi dernier, l’imam de la mosquée de Beaucaire a ainsi été interpellé pour apologie du terrorisme. Âgé de 32 ans et connu des services de renseignement, il a été cueilli à sa sortie d’avion à l’aéroport de Marignane, alors qu’il revenait d’un pèlerinage en Arabie saoudite.

Le 12 octobre dernier, ce religieux radical avait publié sur son compte Facebook, suivi par 2100 personnes, ce message exhortant ses fidèles au combat contre les juifs et légitimant leur meurtre : «IBN OMAR a déclaré avoir entendu le messager d’Allah dire : «Vous combattrez les juifs et aurez le dessus sur eux de sorte que la pierre dira : Ô musulman, voici un juif caché derrière moi ! Viens le tuer».

Mais devant ce juif il y a un bel abruti !

Appels à la haine: Le cri des abrutis

Appels à la haine: Le cri des abrutis

Inutile de se voiler la face, la plupart des appels à la haine proviennent d’individus intellectuellement déficients, en clair d’abrutis qui se shootent à leur propre frustration en pour des motifs pseudo religieux. La plupart des personnages ayant connu des actes de violence en France sont d’ailleurs d’anciens délinquants.

L’intoxication religieuse nourrit la haine islamiste chez des individus à la psychologie fragile et au bagage intellectuel indigent.

Dans beaucoup de pays qui entretiennent la haine des juifs, c’est aussi l’occasion d’une instrumentalisation du conflit en Ukraine pour dissimuler la mauvaise gouvernance politique et tenter ainsi de détourner l’attention.

En France, selon un dernier bilan daté de ce mardi, pas moins de 6072 signalements de haine en ligne ont été répertoriés par la police judiciaire depuis le raid du Hamas en Israël le 7 octobre.

Exacerbée depuis l’attaque du Hamas en Israël, la haine islamiste est à son paroxysme et les chantres du djihad n’ont jamais été autant dans le collimateur des forces de l’ordre. Dans la nuit de lundi à mardi dernier, l’imam de la mosquée de Beaucaire a ainsi été interpellé pour apologie du terrorisme. Âgé de 32 ans et connu des services de renseignement, il a été cueilli à sa sortie d’avion à l’aéroport de Marignane, alors qu’il revenait d’un pèlerinage en Arabie saoudite.

Le 12 octobre dernier, ce religieux radical avait publié sur son compte Facebook, suivi par 2100 personnes, ce message exhortant ses fidèles au combat contre les juifs et légitimant leur meurtre : «IBN OMAR a déclaré avoir entendu le messager d’Allah dire : «Vous combattrez les juifs et aurez le dessus sur eux de sorte que la pierre dira : Ô musulman, voici un juif caché derrière moi ! Viens le tuer».

Mais devant ce juif il y a un bel abruti !

Société «La haine». (Alain Bauer)

Société «La haine». (Alain Bauer)

Alors qu’Israël hésite encore entre puissante incursion ou invasion de la bande de Gaza, et réduit encore ce minuscule territoire de 360 km2 de moitié et crée une frontière intérieure marquée par le Wadi Gaza, une « rivière » composée de sources naturelles et immense déversoir des eaux usées des deux millions d’habitants du territoire, il faut déjà se projeter sur un possible « après ». Dans un processus plein de fureur, de revanche et de vengeance mêlée, que l’indifférence mondiale doublée du doute devant la barbarie même des exactions terroristes menées par le Hamas, dont la plupart des actions le 7 octobre visaient des civils dans des habitations clairement identifiées et préalablement repérées, incluant des assassinats, des enlèvements, des actes de torture.

par Alain Bauer est professeur au Conservatoire national des arts et métiers. dans Lopinion.
Il vient de publier «Au commencement était la guerre» (Fayard).

A la différence du droit de la guerre, il n’y a pas de « droit du terrorisme ». Pas de crimes de guerre, juste des crimes. Qui peuvent s’ajouter, mais pas se cacher derrière des crimes de guerre menés par des unités militaires et faisant des victimes civiles collatérales ou usant de moyens barbares contre des militaires adverses. Les enfants enlevés ou tués, vivaient le 7 octobre dans les villages israéliens implantés dans les frontières de 1967 reconnues par la dernière version de la charte du Hamas, étaient des cibles principales, délibérées, préméditées. Le Hamas le proclame et en diffuse les preuves directement. A défaut de croire Israël, croyons le Hamas quand il l’avoue spontanément…

Il ne s’agit pas de marquer politiquement une organisation politique qui défendrait les droits des Palestiniens de Gaza, qu’il a pris en otages bien avant les malheureux raflés la semaine dernière, mais bien d’en identifier la nature morale. Terroriser volontairement, directement, sciemment, des civils, est du terrorisme. Point.

Il y aura un après Hamas. Comme il y eut un après GIA, un après al-Qaida. Ce fut toujours pire
Chute. S’il est difficile, voire inaudible d’appeler Israël à la retenue, à la maîtrise, au ciblage précis de son action de représailles, il faut encore et toujours essayer. Même si le camp de la paix a été noyé dans le sang des exécutions sommaires perpétrées par le Hamas, il faut encore essayer de sauver les accords d’Abraham et une stabilisation des relations entre Arabes et Israéliens. Si le Qatar peut encore sauver des otages, l’Arabie saoudite détient la clé diplomatique majeure qui ne pourra pas faire l’économie d’une solution pour les populations palestiniennes devenues pendant ces dernières années une simple variable d’ajustement, permettant à l’Iran de saboter toute initiative de paix dans la région.

Il y aura un après Hamas. Comme il y eut un après GIA, un après al-Qaida. Ce fut toujours pire.

Après la vengeance, après les enquêtes qui prouveront les intentions du Hamas et les responsabilités déjà admises du gouvernement d’Israël qui devra rendre des comptes à son peuple, il faudra bien construire quelque chose qui dépasse la haine intensifiée qui s’est répandue et consolidée ces derniers jours. Et qui restera pour longtemps.

Dans sa version cinématographique qui marqua l’opinion il y a près de trente ans, le public a souvent retenu une phrase devenue « culte » : « l’important ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage. » Ici, tout est dans la chute.

Alain Bauer est professeur au Conservatoire national des arts et métiers. Il vient de publier «Au commencement était la guerre» (Fayard).

Metavers de facebook de : « immersif  » ou qui plonge l’internaute dans l’inutile ,l’idiotie et la haine

Metavers de facebook de : « immersif «   ou qui plonge l’internaute dans l’inutile ,l’idiotie et la haine

 

Facebook ou l’enflure des mots  dissimule le vide sidéral du projet avec Métavers  selon  Laurent Solly, le vice-président de Facebook/Meta pour l’Europe du Sud, détaille le projet.

Un projet qui vise à créer univers numérique virtuel  grâce à des lunettes ou un casque…….où il est surtout question de milliards et peu de contenu.

Le métavers nous permettra d’avoir un sentiment de présence physique dans un environnement virtuel, grâce à des technologies qui vont nous permettre de ressentir cette présence.

 

À quoi va ressembler cet univers?
Grâce au métavers, nous pourrons être en connexion avec nos proches avec une grande différence par rapport à ce qui se passe aujourd’hui. Il nous permettra d’avoir un sentiment de présence physique dans un environnement virtuel, grâce à des technologies qui vont nous permettre de ressentir cette présence. C’est un Internet incarné où vous êtes dans l’expérience, pas seulement en train de la regarder. Ça s’appliquera à l’univers familial, professionnel, avec des collègues qui peuvent être à des milliers de kilomètres, dans le gaming, le divertissement… Les interactions sociales seront plus » immersives », plus engageantes, avec des émotions différentes que celles avec son smartphone aujourd’hui.

 

En gros Facebook s’apprête à commercialiser la nullité produite par les internautes eux-mêmes. Et plus c’est nul et plus ça plaît aux algorithmes qui recherchent le plus grand dénominateur commun de la bêtise la plus partagée.

Le vide intellectuel du projet se ressent à travers l’interview du vice-président de Facebook qui ne parle pas de contenu mais surtout de milliards de dollars.

 

 Comment imaginez-vous la régulation de ce nouvel environnement?

On peut comparer ce que nous vivons aujourd’hui avec la croissance exponentielle d’Internet, qui a fait émerger les questions de régulation, de protection des données, de sécurité des plateformes ou encore de sûreté des utilisateurs. La grande différence dans le cas du métavers, c’est que nous avons un héritage et des connaissances. Une question clé de ce projet sera comment construire ce métavers de façon responsable dès le premier jour. Il y a trois semaines, nous avons annoncé un fonds, doté de 50 millions de dollars, pour financer des programmes et des recherches externes et pour réfléchir avec les meilleurs experts indépendants à ces questions. Quelle sera la régulation dans ce monde virtuel qui peut rassembler des centaines de millions de personnes? Comment protégerons-nous les données? Quel sera l’impact sur notre santé, notre équilibre entre vie privée, vie professionnelle, vie physique et vie virtuelle? Toutes ces questions sont ouvertes et nous nous les posons dès aujourd’hui.

Justement, la question de la responsabilité de Facebook est engagée sur ces sujets. Pourquoi faire confiance à Meta, là où il existe une défiance vis-à-vis de Facebook?
Regardez les progrès que nous avons faits, regardez les moyens que nous avons mis sur la table. Je donne quelques éléments chiffrés : depuis cinq ans, nous avons investi 13 milliards de dollars dans la sécurité de nos utilisateurs. Nous avons recruté 40.000 personnes pour s’en occuper. Cette année, nous investissons à nouveau 5 milliards de dollars. Ça nous a permis de développer les technologies les plus pointues.

Un élément qui ressort pourtant des « Facebook Files » révélés par une ex-employée devenue lanceuse d’alerte, c’est que Facebook ne maîtrise plus son propre algorithme et que ça nuit à la modération. Avez-vous perdu le fil?

savons les régler et nous le montrons. Sur la modération, par exemple, au deuxième trimestre de l’année, nous avons empêché 1,7 milliard de tentatives de création de faux comptes sur Facebook. Alors lorsqu’on nous dit que nous ne contrôlons pas notre outil, je le dis clairement, ce n’est pas exact.

Ce qui apparaît dans ces documents est donc faux?
Ce sont des lectures sélectives et des conclusions partiales. Il s’agit de sujets complexes qui méritent de la nuance et de la perspective sur ce qui s’est passé ces dernières années.

lslamisme et haine de la République

 lslamisme et haine de la République 

 

Mario Stasi,président de la Licra explique, dans une tribune au « Monde », pourquoi le projet de loi « confortant le respect des principes de la République » réaffirme, selon lui, les valeurs humanistes de la laïcité et permet de mieux combattre l’extrémisme religieux.

 

Notre Parlement discute d’un texte visant à conforter « les principes de la République ». Ce texte de loi est une réponse aux séparatismes culturel, confessionnel et politique qui fracturent lentement, et depuis longtemps, notre nation. Ce débat est, depuis plusieurs semaines, prétexte à hystérisation dans un pays fébrile et affaibli par la crise sanitaire.

Depuis plusieurs jours, les accusations pleuvent : ce texte serait « islamophobe », empruntant sans scrupule la même sémantique et les mêmes accusations qui ont pourtant servi à la justification des attentats contre Charlie Hebdo ou Samuel Paty [professeur assassiné en octobre 2020]. Ce texte serait un détournement de la loi de 1905 par des « laïcistes » vengeurs ou des « laïcards », empruntant, sans désemparer, au vocabulaire maurassien.

Ce texte, enfin, serait liberticide et porterait atteinte à la liberté religieuse des musulmans, ses contempteurs omettant à dessein que la République, c’est avant tout la « liberté absolue de conscience », même religieuse.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Islamisme, séparatisme : l’offensive payante des « laïcards »

Or, ce texte est une première réponse, attendue de longue date, à l’extrémisme religieux. Car il faut regarder les choses en face et dire les choses telles qu’elles sont : c’est l’idéologie séparatiste de l’islamisme qui a nourri la haine de la République, l’aversion pour la laïcité et a armé les consciences avant d’armer des bras.

Après près de 300 morts et des centaines de blessés, la moindre des choses, tout de même, était de dire aux défenseurs de la primauté de la loi religieuse sur la loi de la République que nous n’accepterons pas leur diktat. La moindre des choses était de rappeler que la laïcité n’est pas le problème, comme le prétendent les islamistes, mais la solution qui garantit une République au sein de laquelle le respect mutuel est la règle commune.

Pas d’autres réponses que la laïcité

Il y a évidemment les réponses immédiates liées aux circonstances, celles qui relèvent du démantèlement des officines impliquées, de près ou de loin, dans ces entreprises terroristes, et un écosystème islamiste qui s’est considérablement développé. Mais il y a aussi une réponse à apporter sur le long terme pour offrir à nos enfants une société plus unie, plus fraternelle, ancrée dans la liberté et dans l’émancipation.

Il n’y a pas d’autres réponses que la laïcité, sauf à renier ce que nous sommes. Si certains, dont je suis, considèrent que la transcendance enrichit l’âme humaine, cette appréciation relève de l’intimité de la conscience de chacun et ne saurait s’imposer aux autres. Seule la laïcité permet la liberté d’une construction harmonieuse et respectueuse des droits.

Haine en ligne : opposition entre l’Europe et la France

Haine en ligne : opposition entre l’Europe et la France

Giuseppe de Martino, entrepreneur de l’Internet, souligne dans une tribune au « Monde » l’inutilité d’introduire des dispositions sur les contenus en ligne dans la loi contre le « séparatisme », alors que la législation européenne sur le sujet doit être annoncée le 15 décembre.

Tribune.

 

Le mercredi 9 décembre, le projet de loi « confortant les principes républicains » présenté en conseil des ministres devrait être l’occasion de voir revenir la proposition de loi de la députée LRM Laetitia Avia contre la haine en ligne, déjà abondamment discutée au cours de l’été. La solution proposée était de frapper d’une amende pouvant dépasser le million d’euros par contenu les réseaux sociaux qui n’auraient pas retiré un contenu illicite sous vingt-quatre heures.

Or, six jours plus tard, le 15 décembre, la Commission européenne, et en particulier la vice-présidente, Margrethe Vestager, et le commissaire français Thierry Breton, présenteront le tant attendu projet de nouvelle réglementation applicable aux divers acteurs de l’Internet : le Digital Services Act (DSA). En préparation depuis de nombreuses années, nourri par plusieurs consultations publiques et des dizaines de milliers de pages de contributions, ce texte veut mettre à jour une vieille directive européenne adoptée en 2000 et destinée à favoriser l’essor du commerce électronique.

 

Même si les contours exacts ne sont pas encore connus, le projet européen envisage d’aborder la question de la lutte contre la haine en ligne d’une manière beaucoup plus innovante. Car à Bruxelles, l’approche se veut différente. Il s’agirait de confier à un régulateur national, comme le Conseil supérieur de l’audiovisuel, la possibilité d’étudier les pratiques et délais de modération des plates-formes ; une approche beaucoup plus pertinente. Cette solution permettrait d’envisager de sanctionner durement les plates-formes qui ne s’engagent pas suffisamment contre les contenus haineux. 

L’approche française n’était à l’évidence ni adaptée, ni nécessaire, et surtout totalement disproportionnée au regard du but poursuivi. C’est d’ailleurs ce qu’a relevé le Conseil constitutionnel dans sa décision fracassante du 18 juin 2020 censurant la quasi-totalité des articles. Une première sous la Ve République.

La liberté d’expression menacée

Ce texte faisait courir un risque considérable en matière de liberté d’expression en incitant les plates-formes à procéder à une suppression préventive de tous les propos qui leur auraient été signalés, par crainte de devoir payer ces montants exorbitants pour défaut de retrait. Il est particulièrement regrettable qu’il ait fallu deux ans de discussions et une sanction constitutionnelle pour s’en rendre compte.

MÉLENCHON instrumentalise l’islamhomophobie et déclare qu’il IL Y A EN FRANCE « UNE HAINE DES MUSULMANS DÉGUISÉE EN LAÏCITÉ »

MÉLENCHON instrumentalise l’islamhomophobie et déclare qu’il IL Y A EN FRANCE « UNE HAINE DES MUSULMANS DÉGUISÉE EN LAÏCITÉ »

 

Il est évident que la dernière déclaration de Mélenchon considérant que la laïcité cache en faite une haine des musulmans n’est pas de nature à renforcer la crédibilité de l’intéressé auprès de l’opinion publique. Disons le clairement Mélenchon est toujours animé de cet islamo- gauchiste qui justifiet tout même l’impensable au nom de l’égalité des droits.

 

D’une certaine manière, Mélenchon remet même en cause le concept de laïcité française en tout cas la manière dont il est mis en œuvre. De quoi évidemment déstabiliser une population déjà sous pression de l’islamisme. De quoi justifier les actes délictuels de toutes natures voire même criminels de certains candidats djihadistes .

 

Il faut noter que sur ce terrain Jean-Luc Mélenchon n’a cessé d’alterner les positions contradictoires. Souvenons-nous que récemment il avait déclaré que la population tchétchéne était un problème.

 

Cette dernière déclaration de Mélenchon est particulièrement irresponsable dans un climat aussi tendu qui incite les plus endoctrinés et les plus abrutis à commettre l’irréparable: « Je parle de haine des musulmans, parce que c’est bien de cela dont il est question. Il y a dans ce pays, fabriquée, alimentée par tout un courant d’idées, une haine des musulmans déguisée en laïcité. La laïcité, ce n’est pas la haine d’une religion. L’État laïc, ce n’est pas un athéisme d’État », a développé le député des Bouches-du-Rhône.

 

Rappelant que la France avait derrière elle « une longue histoire des guerres de religions », Jean-Luc Mélenchon dit vouloir conjurer cet avenir que préparent, selon lui, ceux qui stigmatiseraient les Français de confession musulmane. « Il faut faire France de tout bois

 

Boycott d’ Instagram pour protester contre la haine

Boycott d’ Instagram pour protester contre la haine

 

Plusieurs personnalités du showbiz ont décidé de protester contre la haine qui se développe sur le réseau Instagram (propriété de Facebook). Protestation cependant symbolique puisqu’elle consiste à suspendre l’utilisation du réseau pendant 24 heures seulement. Il est clair que ce réseau et  favorisent le déversement de propos de caniveau tout simplement pour engendrer des réactions et augmenter la fréquentation. C’est en effet sur la fréquentation que seront rémunérés ces réseaux par la publicité. Un effet particulièrement pervers mais auquel les responsables de Facebook et d’Instagram ne souhaitent pas mettre un terme car c’est le moteur des recettes.

Plusieurs célébrités, dont Leonardo DiCaprio et Kim Kardashian, vont donc geler leur compte Instagram le temps d’une journée, mercredi, pour appeler Facebook, sa maison mère, à mieux lutter sur ses plateformes contre les contenus haineux et la désinformation. Ces personnalités, dont l’actrice Jennifer Lawrence et le comédien Sacha Baron Cohen, ont répondu à l’appel d’un collectif d’organisations déjà à l’origine d’un premier mouvement de boycottage de Facebook.

Fin juin le collectif, qui comprend l’association de défense contre l’antisémitisme Anti Defamation League et l’organisation de défense des droits des Noirs aux Etats-Unis NAACP, avait lancé le mot-clé #StopHateforProfit («Arrêtons la haîne au service du profit»). Plusieurs annonceurs majeurs de Facebook avaient renoncé temporairement à acheter des espaces publicitaires sur les plateformes du réseau social.

Le collectif reproche au groupe de jouer un rôle dans «l’incitation à la violence, la diffusion du racisme, de la haine, et de contribuer à la désinformation relative au processus électoral», a expliqué l’ADL dans un communiqué. «

 

Loi contre la haine sur Internet, une proposition confuse

Loi  contre la haine sur Internet, une proposition confuse

 

A priori,  la proposition de loi contre la haine sur Internet paraît intéressante pour tenter de mettre fin au dérives notamment racistes. Reste que ce projet va poser de nombreuses interrogations. Il faudra d’abord définir ce qu’on entend par le concept de haine. En effet certaines postures relèvent simplement du débat démocratique quand elles font s’affronter  des stratégies politiques ou des visions différentes sur des problématiques sociales, économiques ou sociétales. La question est aussi de savoir si c’est la forme ou le fond qui sera retenu. Sans doute un peu les deux mais on peut souhaiter bon courage aux juges qui auront à évaluer le caractère haineux de certains propos sur le net ( sauf les propos bêtes et méchants). Un autre problème se pose celui de savoir si l’on peut réguler les propos uniquement sur un support comme Internet. Finalement Internet est un support comme les autres ; il n’est devenu important qu’en raison du nombre de personnes qui utilisent ce média. Pas sûr que la seule régulation sur Internet soit juridiquement acceptable. Si régulation il y a, elle doit concerner tous les supports d’expression. Le texte sera déposé par la députée La République en marche Laetitia Avia et reprendra les propositions de son rapport sur le sujet, a ajouté le chef de l’Etat lors d’un discours au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). “Ce texte portera des dispositions claires imposant les retraits dans les meilleurs délais de tous les contenus appelant à la haine, mettant en oeuvre toutes les techniques permettant de repérer l’identité dans les meilleurs délais et enfin appelant à la responsabilité, y compris sur le plan juridique, les plateformes”, a dit Emmanuel Macron. “Faut-il interdire partout sur Internet l’anonymat ? Je pense que nous pourrions aller par cette voie à quelques égards vers le pire et il faudra donc y réfléchir à deux fois”, a-t-il ajouté.

Un projet de loi contre la haine sur Internet (Macron)

Un projet de loi  contre la haine sur Internet  (Macron)

 

A priori,  la proposition de loi contre la haine sur Internet paraît intéressante pour tenter de mettre fin au dérives notamment racistes. Reste que ce projet va poser de nombreuses interrogations. Il faudra d’abord définir ce qu’on entend par le concept de haine. En effet certaines postures relèvent simplement du débat démocratique quand elles font s’affronter des idéologise, des stratégies politiques ou des visions différentes sur des problématiques sociales, économiques ou sociétales. La question est aussi de savoir si c’est la forme ou le fond qui sera retenu. Sans doute un peu les deux mais on peut souhaiter bon courage aux juges qui auront à évaluer le caractère haineux de certains propos sur le net. Un autre problème se pose celui de savoir si l’on peut réguler les propos uniquement sur un support comme Internet. Finalement Internet est un support comme les autres ; il n’est devenu important qu’en raison du nombre de personnes qui utilisent ce média. Pas sûr que la seule régulation sur Internet soit juridiquement acceptable. Si régulation il y a, elle doit concerner tous les supports d’expression. Le texte sera déposé par la députée La République en marche Laetitia Avia et reprendra les propositions de son rapport sur le sujet, a ajouté le chef de l’Etat lors d’un discours au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). “Ce texte portera des dispositions claires imposant les retraits dans les meilleurs délais de tous les contenus appelant à la haine, mettant en oeuvre toutes les techniques permettant de repérer l’identité dans les meilleurs délais et enfin appelant à la responsabilité, y compris sur le plan juridique, les plateformes”, a dit Emmanuel Macron. “Faut-il interdire partout sur Internet l’anonymat ? Je pense que nous pourrions aller par cette voie à quelques égards vers le pire et il faudra donc y réfléchir à deux fois”, a-t-il ajouté.

Réguler la haine par les algorithmes ? Fabrice Epelboin, enseignant à Sciences-po

Réguler la haine par les algorithmes ?  Fabrice Epelboin, enseignant à Sciences-po

Dans une interview sur le site Atlantico, Fabrice Epelboin, enseignant à Sciences-po évoque la problématique de la régulation des propos de haine via les algorithmes

 Vous pointez du doigt avec ironie l’idée que le gouvernement accède aux algorithmes Facebook pour « réguler la haine » sur Internet. Au niveau purement technique, cette volonté de vouloir réguler les réseaux sociaux via une IA est-elle seulement crédible ?

Fabrice Epelboin : Il n’y a pas que le gouvernement à vouloir faire ça. Facebook en a l’ambition mais les premiers à vouloir faire ça sont les Chinois. Et les Chinois en sont encore à une approche humaine. Derrière les projets d’intelligence artificielle, ce que vous trouvez principalement c’est une armée de  »petites mains », le tout supervisé par des algorithmes. On appelle ça des IA mais il s’agit en réalité de programmes de « deep-learning », donc une sous-catégorie, qui observent le travail des « petites mains » pour apprendre et un jour les remplacer.

On remarque ce cas de figure dans de nombreux secteurs d’activité comme les banques par exemple. Le projet est de remplacer de nombreuses professions par le deep-learning. Pour certains métiers cela fonctionnera très probablement, pour d’autres il faut être plus circonspect. Mais une chose est certaine, ça n’est pas pour un avenir proche et l’on va d’abord passer par un traitement humain, et c’est le cas pour les réseaux sociaux.

Concernant cette volonté de lutte contre la haine, au milieu de plusieurs polémiques, quel est l’objectif principal du gouvernement selon vous ?

C’est assez drôle que cela survienne au moment de la polémique de la Ligue du Lol. On s’aperçoit que cette haine a été notamment construite au cours des années par des gens qui travaillent aux Inrocks ou à Libération. Nous sommes dans une situation où la haine a été instillée par les deux camps et on veut lutter contre ça à travers une loi qui se profile comme une loi de censure. Cette loi va faire en sorte qu’il y ait une autorité administrative qui décidera d’un point de vue arbitraire (car la décision ne sera pas judiciaire mais administrative) de supprimer la liberté d’expression à certains.

Est-ce qu’on va supprimer « la haine » ou est-ce qu’on va supprimer des adversaires ? Pour l’instant l’usage qui a été fait par ce camp de ce genre de pouvoir ne laisse pas présager que l’on s’attaque principalement à la haine. Pour l’instant on ne fait que l’instrumentaliser.

L’objectif est une loi de censure. La volonté est que l’Etat français, à défaut de la justice, soit en mesure de revenir sur ce qui se discute sur Internet et notamment les réseaux sociaux pour pouvoir, sur des critères plus ou moins transparents, supprimer la parole de certains.

La supprimer d’avantage que simplement ce qui tomberait sous le coup de la loi ?

Il n’y a pas de justice dans ce processus, il n’y a donc pas de loi. Il n’a pas de juge ou de procédure. Nous sommes dans la situation d’Hadopi mais en plus dangereux. Car autant, il est aisé de déterminer que vous téléchargez un MP3 de manière illégale sur une plateforme de peer-to-peer, autant déterminer la haine c’est bien plus discutable. Un juge peut le faire, nous sommes dans une démocratie, mais pas une autorité administrative.

Selon vous, la judiciarisation de toutes ces démarches serait-elle la solution ? Les moyens nécessaires (humains et économiques) ne seraient-ils pas disproportionnés ?

Sans même parler que nous n’avons pas les ressources humaines, non ça ne serait pas une solution non plus. Évidemment dans une volonté démocratique, ça serait la solution idéale mais nous n’en avons pas les moyens.

Si toutes les solutions proposées sont inapplicables, comment lutter contre ces phénomènes que sont par exemple le cyberharcèlement ?

En luttant contre ça, on lutte hélas contre une caractéristique humaine contemporaine. L’idée que le politique pourrait transformer la société d’un simple coup de baguette magique a vécu. Selon moi il faudrait avant tout comprendre comment nous en sommes arrivés là. C’est une opportunité unique. La Ligue du Lol vient de sortir mais ça n’est pas la seule organisation de ce type, au contraire. Il y a 10 ans, Twitter était le Far-West. Twitter a donné à tout ça une amplitude énorme. Le harcèlement, les carrières détruites, les gens poussés au suicide, ça a toujours existé, ça n’est pas un problème lié spécifiquement à Twitter.

Ce type de comportement est-il lié intrinsèquement à Internet ?

Pas du tout. C’est une caractéristique des sociétés humaines et une caractéristique de ce qu’on appelle les pervers narcissiques. Ces technologies ont permis à cette perversité de résonner et de s’enfermer au sein de groupes pour attaquer des personnes, avec souvent un intérêt personnel en ligne de compte.
Je fais personnellement de l’activisme et les techniques que l’on emploie peuvent être les mêmes. Simplement les cibles changent, nous on s’attaque aux puissants. C’est la grande différence.

Quelles solutions possédons-nous à ce problème ?

Je n’ai pas de solution miracle à ce qu’il se passe en ce moment mais il faudrait avant tout commencer par comprendre et mettre au jour le cheminement de la construction de la haine en France. Les responsables de la haine ne sont pas forcément dans le seul camp des « méchants ».

Un exemple frappant est le cas du community-manager de la campagne d’Emmanuel Macron. Il fait partie de la Ligue du Lol ! C’est absolument incroyable, nous avons affaire à un  Benalla du numérique. L’experte social-média de Hanouna, qui est aussi chroniqueuse dans ses émissions, est une ancienne de la Ligue du Lol ! On ne peut que remarquer à quel point Hanouna est capable de faire des « trending-topics » (sujets tendances) tous les soirs et déclencher des « raids » avec ses fans. On remarque une certaine similitude et un certain savoir-faire… D’où a-t-il hérité ce savoir-faire ? La réponse parait évidente aujourd’hui.

C’est ce genre de questions qu’il faut se poser et regarder notre société en face. Le numérique a apporté une puissance de feu considérable et a complètement transformé notre société. Il est temps de changer de prisme « camp du bien/camp du mal » et de voir la « Big Picture » dans son ensemble.

Lutte contre les fake news, le harcèlement et la haine : l’amalgame dangereux

Lutte contre les fake news, le harcèlement et la haine : l’amalgame dangereux

 

Plusieurs responsables politiques réclament désormais des mesures qui seraient destinées à lutter contre les  fake news, le harcèlement et la haine. Une espèce d’amalgame très fumeux même s’il peut exister quelques liens. Par ailleurs chaque type de débordement mérite sans doute un traitement spécifique. Une mesure commune pourrait toutefois être décidée : celle qui consiste à interdire l’anonymat sur Internet. Sur tous les autres supports d’information (bulletin, tracts journaux etc.) le nom de l’éditeur est obligatoire. Pourquoi pas sur Internet. Lorsqu’elle ne comporte pas de nom, l’information sur le net constitue une sorte de lettre numérique anonyme. La levée de l’anonymat faciliterait les poursuites judiciaires qui sont sans doute préférable à une régulation administrative dans une démocratie. Pour le cas particulier des fake, news le débat est particulièrement confus car on ne sait pas quel est le champ d’application (informations générales, informations personnelles, nature de faits ou interprétations etc.). Tout cela renvoie en outre un concept d’objectivité ou de vérité qui est particulièrement subjectif. Selon un sondage Odoxa Dentsu Consulting»  pourtant 88% soutiendraient  la loi de novembre 2018 visant à lutter contre leur propagation en période électorale et plus généralement les Français seraient de plus en plus nombreux à considérer que l’intox est une question importante (50 %). Ce problème est toutefois complètement ingérable car l’intox est pratiquée partout. En premier, lors des campagnes électorales et pour  à peu près tous les candidats. La plupart des promesses relèvent  en effet de l’intox et mériteraient d’être sanctionnées quand elles ne sont pas suivies d’effet. Une perspective illusoire évidemment car c’est ce qui caractérise le système politique et même les fondements de notre démocratie. Comment en effet être élu sans promesses dont beaucoup constituent des illusions. En dehors des périodes électorales, le pouvoir lui-même ne cesse de diffuser de fausses  informations par exemple sur les perspectives de croissance, sur le budget, sur l’efficacité des institutions, sur le chômage, et sur nombre de questions socio économiques. Il y a aussi les médias pour la  plupart dans les mains des financiers qui ne cessent d’intoxiquer l’opinion avec des analyses très orientées, approximatives voire manipulatrices. De toute manière, cette loi applicable pendant les périodes électorales est impossible à mettre en œuvre.  Pour 81% des personnes interrogées, cette loi «est une bonne chose.» Le rejet est toutefois important chez les personnes s’informant via les réseaux sociaux et les blogs: pour 33% d’entre eux, cette loi «est une mauvaise chose car elle risque de porter atteinte à la liberté d’expression.» «Le gouvernement pourra se satisfaire de voir l’une de ses lois plébiscitée par l’ensemble du spectre politique», note Gaël Sliman, président d’Odoxa. «Non seulement cette loi enchante les sympathisants LREM (95%), mais elle est aussi approuvée par plus des trois quarts des sympathisants de gauche (84% des PS et 77% des Insoumis) comme de droite (75% des LR et 73% des RN).» En réalité la problématique posée de l’intox est elle-même une manipulation car elle renvoie au concept d’objectivité et de vérité. Deux concepts tout à fait relatifs. Le problème c’est que les uns et les autres ne parlent pas de la même intoxication ! Certains avancent l’idée d’une régulation préventive via des algorithmes qui détecteraient et bloqueraient les fausses nouvelles, la haine ou le harcèlement. Une tâche complètement irréaliste, également très dangereuse car ce serait substituer  un pouvoir administratif au pouvoir judiciaire. En clair ce serait le retour de la censure.

Haine ou insulte sur les réseaux : à quand la fin de l’anonymat (LICRA)

Haine ou insulte  sur les réseaux : à quand la fin de l’anonymat (LICRA)

Le directeur de la Licra, Mario Stasi,  souhaite qu’on puisse retrouver les adresses IP de ceux qui se livrent  à des insultes haineuses. La Licra a sans doute raison mais il conviendrait sans doute d’aller beaucoup plus loin en exigeant non seulement l’adresse mais aussi le nom de ceux qui s’expriment sur Internet pour éviter tous les propos de poubelles qu’on trouve sur le Web. Interview  sur Europe 1).  

« Au cœur de l’actualité, le mouvement des ‘gilets jaunes’ a charrié son lot d’insultes. « Cela participe de la libération sans retenue, sans empêchement, sans rigueur, sans dignité de la parole. Mon appréciation des ‘gilets jaunes’ est assez horrifiée sur ces débordements-là et justifie le coup de gueule qui consiste à dire qu’à côté de la liberté d’expression, il faut rappeler que le racisme est un délit. » Selon Mario Stasi, les moyens légaux sont pour l’heure insuffisants pour se prémunir de cette haine sur les réseaux. Raison pour laquelle d’après lui, « le président de la République et le Premier ministre ont décidé de l’émission d’un rapport qui préconise toute une série de mesures qui vise à responsabiliser les hébergeurs ». A l’instar du modèle allemand, l’idée serait d’exposer à une lourde amende tout  Le directeur de la Licra va plus loin et préconise la fin de l’anonymat sur les réseaux pour ne pas non plus oublier la responsabilité individuelle à côté de celle des hébergeurs. « Dans un pays de droit et de liberté d’expression, je ne vois pas ce qui justifierait cet anonymat qui permet à chacun de délivrer immondice sur immondice, cette parole libérée. La levée de l’anonymat, c’est faire en sorte que l’hébergeur ait l’obligation de donner l’adresse IP de celui qui s’exprime. Il faut la responsabilité des auteurs et des hébergeurs », insiste-t-il. »

 

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