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Haine en ligne : opposition entre l’Europe et la France

Haine en ligne : opposition entre l’Europe et la France

Giuseppe de Martino, entrepreneur de l’Internet, souligne dans une tribune au « Monde » l’inutilité d’introduire des dispositions sur les contenus en ligne dans la loi contre le « séparatisme », alors que la législation européenne sur le sujet doit être annoncée le 15 décembre.

Tribune.

 

Le mercredi 9 décembre, le projet de loi « confortant les principes républicains » présenté en conseil des ministres devrait être l’occasion de voir revenir la proposition de loi de la députée LRM Laetitia Avia contre la haine en ligne, déjà abondamment discutée au cours de l’été. La solution proposée était de frapper d’une amende pouvant dépasser le million d’euros par contenu les réseaux sociaux qui n’auraient pas retiré un contenu illicite sous vingt-quatre heures.

Or, six jours plus tard, le 15 décembre, la Commission européenne, et en particulier la vice-présidente, Margrethe Vestager, et le commissaire français Thierry Breton, présenteront le tant attendu projet de nouvelle réglementation applicable aux divers acteurs de l’Internet : le Digital Services Act (DSA). En préparation depuis de nombreuses années, nourri par plusieurs consultations publiques et des dizaines de milliers de pages de contributions, ce texte veut mettre à jour une vieille directive européenne adoptée en 2000 et destinée à favoriser l’essor du commerce électronique.

 

Même si les contours exacts ne sont pas encore connus, le projet européen envisage d’aborder la question de la lutte contre la haine en ligne d’une manière beaucoup plus innovante. Car à Bruxelles, l’approche se veut différente. Il s’agirait de confier à un régulateur national, comme le Conseil supérieur de l’audiovisuel, la possibilité d’étudier les pratiques et délais de modération des plates-formes ; une approche beaucoup plus pertinente. Cette solution permettrait d’envisager de sanctionner durement les plates-formes qui ne s’engagent pas suffisamment contre les contenus haineux. 

L’approche française n’était à l’évidence ni adaptée, ni nécessaire, et surtout totalement disproportionnée au regard du but poursuivi. C’est d’ailleurs ce qu’a relevé le Conseil constitutionnel dans sa décision fracassante du 18 juin 2020 censurant la quasi-totalité des articles. Une première sous la Ve République.

La liberté d’expression menacée

Ce texte faisait courir un risque considérable en matière de liberté d’expression en incitant les plates-formes à procéder à une suppression préventive de tous les propos qui leur auraient été signalés, par crainte de devoir payer ces montants exorbitants pour défaut de retrait. Il est particulièrement regrettable qu’il ait fallu deux ans de discussions et une sanction constitutionnelle pour s’en rendre compte.

MÉLENCHON instrumentalise l’islamhomophobie et déclare qu’il IL Y A EN FRANCE « UNE HAINE DES MUSULMANS DÉGUISÉE EN LAÏCITÉ »

MÉLENCHON instrumentalise l’islamhomophobie et déclare qu’il IL Y A EN FRANCE « UNE HAINE DES MUSULMANS DÉGUISÉE EN LAÏCITÉ »

 

Il est évident que la dernière déclaration de Mélenchon considérant que la laïcité cache en faite une haine des musulmans n’est pas de nature à renforcer la crédibilité de l’intéressé auprès de l’opinion publique. Disons le clairement Mélenchon est toujours animé de cet islamo- gauchiste qui justifiet tout même l’impensable au nom de l’égalité des droits.

 

D’une certaine manière, Mélenchon remet même en cause le concept de laïcité française en tout cas la manière dont il est mis en œuvre. De quoi évidemment déstabiliser une population déjà sous pression de l’islamisme. De quoi justifier les actes délictuels de toutes natures voire même criminels de certains candidats djihadistes .

 

Il faut noter que sur ce terrain Jean-Luc Mélenchon n’a cessé d’alterner les positions contradictoires. Souvenons-nous que récemment il avait déclaré que la population tchétchéne était un problème.

 

Cette dernière déclaration de Mélenchon est particulièrement irresponsable dans un climat aussi tendu qui incite les plus endoctrinés et les plus abrutis à commettre l’irréparable: « Je parle de haine des musulmans, parce que c’est bien de cela dont il est question. Il y a dans ce pays, fabriquée, alimentée par tout un courant d’idées, une haine des musulmans déguisée en laïcité. La laïcité, ce n’est pas la haine d’une religion. L’État laïc, ce n’est pas un athéisme d’État », a développé le député des Bouches-du-Rhône.

 

Rappelant que la France avait derrière elle « une longue histoire des guerres de religions », Jean-Luc Mélenchon dit vouloir conjurer cet avenir que préparent, selon lui, ceux qui stigmatiseraient les Français de confession musulmane. « Il faut faire France de tout bois

 

Boycott d’ Instagram pour protester contre la haine

Boycott d’ Instagram pour protester contre la haine

 

Plusieurs personnalités du showbiz ont décidé de protester contre la haine qui se développe sur le réseau Instagram (propriété de Facebook). Protestation cependant symbolique puisqu’elle consiste à suspendre l’utilisation du réseau pendant 24 heures seulement. Il est clair que ce réseau et  favorisent le déversement de propos de caniveau tout simplement pour engendrer des réactions et augmenter la fréquentation. C’est en effet sur la fréquentation que seront rémunérés ces réseaux par la publicité. Un effet particulièrement pervers mais auquel les responsables de Facebook et d’Instagram ne souhaitent pas mettre un terme car c’est le moteur des recettes.

Plusieurs célébrités, dont Leonardo DiCaprio et Kim Kardashian, vont donc geler leur compte Instagram le temps d’une journée, mercredi, pour appeler Facebook, sa maison mère, à mieux lutter sur ses plateformes contre les contenus haineux et la désinformation. Ces personnalités, dont l’actrice Jennifer Lawrence et le comédien Sacha Baron Cohen, ont répondu à l’appel d’un collectif d’organisations déjà à l’origine d’un premier mouvement de boycottage de Facebook.

Fin juin le collectif, qui comprend l’association de défense contre l’antisémitisme Anti Defamation League et l’organisation de défense des droits des Noirs aux Etats-Unis NAACP, avait lancé le mot-clé #StopHateforProfit («Arrêtons la haîne au service du profit»). Plusieurs annonceurs majeurs de Facebook avaient renoncé temporairement à acheter des espaces publicitaires sur les plateformes du réseau social.

Le collectif reproche au groupe de jouer un rôle dans «l’incitation à la violence, la diffusion du racisme, de la haine, et de contribuer à la désinformation relative au processus électoral», a expliqué l’ADL dans un communiqué. «

 

Loi contre la haine sur Internet, une proposition confuse

Loi  contre la haine sur Internet, une proposition confuse

 

A priori,  la proposition de loi contre la haine sur Internet paraît intéressante pour tenter de mettre fin au dérives notamment racistes. Reste que ce projet va poser de nombreuses interrogations. Il faudra d’abord définir ce qu’on entend par le concept de haine. En effet certaines postures relèvent simplement du débat démocratique quand elles font s’affronter  des stratégies politiques ou des visions différentes sur des problématiques sociales, économiques ou sociétales. La question est aussi de savoir si c’est la forme ou le fond qui sera retenu. Sans doute un peu les deux mais on peut souhaiter bon courage aux juges qui auront à évaluer le caractère haineux de certains propos sur le net ( sauf les propos bêtes et méchants). Un autre problème se pose celui de savoir si l’on peut réguler les propos uniquement sur un support comme Internet. Finalement Internet est un support comme les autres ; il n’est devenu important qu’en raison du nombre de personnes qui utilisent ce média. Pas sûr que la seule régulation sur Internet soit juridiquement acceptable. Si régulation il y a, elle doit concerner tous les supports d’expression. Le texte sera déposé par la députée La République en marche Laetitia Avia et reprendra les propositions de son rapport sur le sujet, a ajouté le chef de l’Etat lors d’un discours au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). “Ce texte portera des dispositions claires imposant les retraits dans les meilleurs délais de tous les contenus appelant à la haine, mettant en oeuvre toutes les techniques permettant de repérer l’identité dans les meilleurs délais et enfin appelant à la responsabilité, y compris sur le plan juridique, les plateformes”, a dit Emmanuel Macron. “Faut-il interdire partout sur Internet l’anonymat ? Je pense que nous pourrions aller par cette voie à quelques égards vers le pire et il faudra donc y réfléchir à deux fois”, a-t-il ajouté.

Un projet de loi contre la haine sur Internet (Macron)

Un projet de loi  contre la haine sur Internet  (Macron)

 

A priori,  la proposition de loi contre la haine sur Internet paraît intéressante pour tenter de mettre fin au dérives notamment racistes. Reste que ce projet va poser de nombreuses interrogations. Il faudra d’abord définir ce qu’on entend par le concept de haine. En effet certaines postures relèvent simplement du débat démocratique quand elles font s’affronter des idéologise, des stratégies politiques ou des visions différentes sur des problématiques sociales, économiques ou sociétales. La question est aussi de savoir si c’est la forme ou le fond qui sera retenu. Sans doute un peu les deux mais on peut souhaiter bon courage aux juges qui auront à évaluer le caractère haineux de certains propos sur le net. Un autre problème se pose celui de savoir si l’on peut réguler les propos uniquement sur un support comme Internet. Finalement Internet est un support comme les autres ; il n’est devenu important qu’en raison du nombre de personnes qui utilisent ce média. Pas sûr que la seule régulation sur Internet soit juridiquement acceptable. Si régulation il y a, elle doit concerner tous les supports d’expression. Le texte sera déposé par la députée La République en marche Laetitia Avia et reprendra les propositions de son rapport sur le sujet, a ajouté le chef de l’Etat lors d’un discours au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). “Ce texte portera des dispositions claires imposant les retraits dans les meilleurs délais de tous les contenus appelant à la haine, mettant en oeuvre toutes les techniques permettant de repérer l’identité dans les meilleurs délais et enfin appelant à la responsabilité, y compris sur le plan juridique, les plateformes”, a dit Emmanuel Macron. “Faut-il interdire partout sur Internet l’anonymat ? Je pense que nous pourrions aller par cette voie à quelques égards vers le pire et il faudra donc y réfléchir à deux fois”, a-t-il ajouté.

Réguler la haine par les algorithmes ? Fabrice Epelboin, enseignant à Sciences-po

Réguler la haine par les algorithmes ?  Fabrice Epelboin, enseignant à Sciences-po

Dans une interview sur le site Atlantico, Fabrice Epelboin, enseignant à Sciences-po évoque la problématique de la régulation des propos de haine via les algorithmes

 Vous pointez du doigt avec ironie l’idée que le gouvernement accède aux algorithmes Facebook pour « réguler la haine » sur Internet. Au niveau purement technique, cette volonté de vouloir réguler les réseaux sociaux via une IA est-elle seulement crédible ?

Fabrice Epelboin : Il n’y a pas que le gouvernement à vouloir faire ça. Facebook en a l’ambition mais les premiers à vouloir faire ça sont les Chinois. Et les Chinois en sont encore à une approche humaine. Derrière les projets d’intelligence artificielle, ce que vous trouvez principalement c’est une armée de  »petites mains », le tout supervisé par des algorithmes. On appelle ça des IA mais il s’agit en réalité de programmes de « deep-learning », donc une sous-catégorie, qui observent le travail des « petites mains » pour apprendre et un jour les remplacer.

On remarque ce cas de figure dans de nombreux secteurs d’activité comme les banques par exemple. Le projet est de remplacer de nombreuses professions par le deep-learning. Pour certains métiers cela fonctionnera très probablement, pour d’autres il faut être plus circonspect. Mais une chose est certaine, ça n’est pas pour un avenir proche et l’on va d’abord passer par un traitement humain, et c’est le cas pour les réseaux sociaux.

Concernant cette volonté de lutte contre la haine, au milieu de plusieurs polémiques, quel est l’objectif principal du gouvernement selon vous ?

C’est assez drôle que cela survienne au moment de la polémique de la Ligue du Lol. On s’aperçoit que cette haine a été notamment construite au cours des années par des gens qui travaillent aux Inrocks ou à Libération. Nous sommes dans une situation où la haine a été instillée par les deux camps et on veut lutter contre ça à travers une loi qui se profile comme une loi de censure. Cette loi va faire en sorte qu’il y ait une autorité administrative qui décidera d’un point de vue arbitraire (car la décision ne sera pas judiciaire mais administrative) de supprimer la liberté d’expression à certains.

Est-ce qu’on va supprimer « la haine » ou est-ce qu’on va supprimer des adversaires ? Pour l’instant l’usage qui a été fait par ce camp de ce genre de pouvoir ne laisse pas présager que l’on s’attaque principalement à la haine. Pour l’instant on ne fait que l’instrumentaliser.

L’objectif est une loi de censure. La volonté est que l’Etat français, à défaut de la justice, soit en mesure de revenir sur ce qui se discute sur Internet et notamment les réseaux sociaux pour pouvoir, sur des critères plus ou moins transparents, supprimer la parole de certains.

La supprimer d’avantage que simplement ce qui tomberait sous le coup de la loi ?

Il n’y a pas de justice dans ce processus, il n’y a donc pas de loi. Il n’a pas de juge ou de procédure. Nous sommes dans la situation d’Hadopi mais en plus dangereux. Car autant, il est aisé de déterminer que vous téléchargez un MP3 de manière illégale sur une plateforme de peer-to-peer, autant déterminer la haine c’est bien plus discutable. Un juge peut le faire, nous sommes dans une démocratie, mais pas une autorité administrative.

Selon vous, la judiciarisation de toutes ces démarches serait-elle la solution ? Les moyens nécessaires (humains et économiques) ne seraient-ils pas disproportionnés ?

Sans même parler que nous n’avons pas les ressources humaines, non ça ne serait pas une solution non plus. Évidemment dans une volonté démocratique, ça serait la solution idéale mais nous n’en avons pas les moyens.

Si toutes les solutions proposées sont inapplicables, comment lutter contre ces phénomènes que sont par exemple le cyberharcèlement ?

En luttant contre ça, on lutte hélas contre une caractéristique humaine contemporaine. L’idée que le politique pourrait transformer la société d’un simple coup de baguette magique a vécu. Selon moi il faudrait avant tout comprendre comment nous en sommes arrivés là. C’est une opportunité unique. La Ligue du Lol vient de sortir mais ça n’est pas la seule organisation de ce type, au contraire. Il y a 10 ans, Twitter était le Far-West. Twitter a donné à tout ça une amplitude énorme. Le harcèlement, les carrières détruites, les gens poussés au suicide, ça a toujours existé, ça n’est pas un problème lié spécifiquement à Twitter.

Ce type de comportement est-il lié intrinsèquement à Internet ?

Pas du tout. C’est une caractéristique des sociétés humaines et une caractéristique de ce qu’on appelle les pervers narcissiques. Ces technologies ont permis à cette perversité de résonner et de s’enfermer au sein de groupes pour attaquer des personnes, avec souvent un intérêt personnel en ligne de compte.
Je fais personnellement de l’activisme et les techniques que l’on emploie peuvent être les mêmes. Simplement les cibles changent, nous on s’attaque aux puissants. C’est la grande différence.

Quelles solutions possédons-nous à ce problème ?

Je n’ai pas de solution miracle à ce qu’il se passe en ce moment mais il faudrait avant tout commencer par comprendre et mettre au jour le cheminement de la construction de la haine en France. Les responsables de la haine ne sont pas forcément dans le seul camp des « méchants ».

Un exemple frappant est le cas du community-manager de la campagne d’Emmanuel Macron. Il fait partie de la Ligue du Lol ! C’est absolument incroyable, nous avons affaire à un  Benalla du numérique. L’experte social-média de Hanouna, qui est aussi chroniqueuse dans ses émissions, est une ancienne de la Ligue du Lol ! On ne peut que remarquer à quel point Hanouna est capable de faire des « trending-topics » (sujets tendances) tous les soirs et déclencher des « raids » avec ses fans. On remarque une certaine similitude et un certain savoir-faire… D’où a-t-il hérité ce savoir-faire ? La réponse parait évidente aujourd’hui.

C’est ce genre de questions qu’il faut se poser et regarder notre société en face. Le numérique a apporté une puissance de feu considérable et a complètement transformé notre société. Il est temps de changer de prisme « camp du bien/camp du mal » et de voir la « Big Picture » dans son ensemble.

Lutte contre les fake news, le harcèlement et la haine : l’amalgame dangereux

Lutte contre les fake news, le harcèlement et la haine : l’amalgame dangereux

 

Plusieurs responsables politiques réclament désormais des mesures qui seraient destinées à lutter contre les  fake news, le harcèlement et la haine. Une espèce d’amalgame très fumeux même s’il peut exister quelques liens. Par ailleurs chaque type de débordement mérite sans doute un traitement spécifique. Une mesure commune pourrait toutefois être décidée : celle qui consiste à interdire l’anonymat sur Internet. Sur tous les autres supports d’information (bulletin, tracts journaux etc.) le nom de l’éditeur est obligatoire. Pourquoi pas sur Internet. Lorsqu’elle ne comporte pas de nom, l’information sur le net constitue une sorte de lettre numérique anonyme. La levée de l’anonymat faciliterait les poursuites judiciaires qui sont sans doute préférable à une régulation administrative dans une démocratie. Pour le cas particulier des fake, news le débat est particulièrement confus car on ne sait pas quel est le champ d’application (informations générales, informations personnelles, nature de faits ou interprétations etc.). Tout cela renvoie en outre un concept d’objectivité ou de vérité qui est particulièrement subjectif. Selon un sondage Odoxa Dentsu Consulting»  pourtant 88% soutiendraient  la loi de novembre 2018 visant à lutter contre leur propagation en période électorale et plus généralement les Français seraient de plus en plus nombreux à considérer que l’intox est une question importante (50 %). Ce problème est toutefois complètement ingérable car l’intox est pratiquée partout. En premier, lors des campagnes électorales et pour  à peu près tous les candidats. La plupart des promesses relèvent  en effet de l’intox et mériteraient d’être sanctionnées quand elles ne sont pas suivies d’effet. Une perspective illusoire évidemment car c’est ce qui caractérise le système politique et même les fondements de notre démocratie. Comment en effet être élu sans promesses dont beaucoup constituent des illusions. En dehors des périodes électorales, le pouvoir lui-même ne cesse de diffuser de fausses  informations par exemple sur les perspectives de croissance, sur le budget, sur l’efficacité des institutions, sur le chômage, et sur nombre de questions socio économiques. Il y a aussi les médias pour la  plupart dans les mains des financiers qui ne cessent d’intoxiquer l’opinion avec des analyses très orientées, approximatives voire manipulatrices. De toute manière, cette loi applicable pendant les périodes électorales est impossible à mettre en œuvre.  Pour 81% des personnes interrogées, cette loi «est une bonne chose.» Le rejet est toutefois important chez les personnes s’informant via les réseaux sociaux et les blogs: pour 33% d’entre eux, cette loi «est une mauvaise chose car elle risque de porter atteinte à la liberté d’expression.» «Le gouvernement pourra se satisfaire de voir l’une de ses lois plébiscitée par l’ensemble du spectre politique», note Gaël Sliman, président d’Odoxa. «Non seulement cette loi enchante les sympathisants LREM (95%), mais elle est aussi approuvée par plus des trois quarts des sympathisants de gauche (84% des PS et 77% des Insoumis) comme de droite (75% des LR et 73% des RN).» En réalité la problématique posée de l’intox est elle-même une manipulation car elle renvoie au concept d’objectivité et de vérité. Deux concepts tout à fait relatifs. Le problème c’est que les uns et les autres ne parlent pas de la même intoxication ! Certains avancent l’idée d’une régulation préventive via des algorithmes qui détecteraient et bloqueraient les fausses nouvelles, la haine ou le harcèlement. Une tâche complètement irréaliste, également très dangereuse car ce serait substituer  un pouvoir administratif au pouvoir judiciaire. En clair ce serait le retour de la censure.

Haine ou insulte sur les réseaux : à quand la fin de l’anonymat (LICRA)

Haine ou insulte  sur les réseaux : à quand la fin de l’anonymat (LICRA)

Le directeur de la Licra, Mario Stasi,  souhaite qu’on puisse retrouver les adresses IP de ceux qui se livrent  à des insultes haineuses. La Licra a sans doute raison mais il conviendrait sans doute d’aller beaucoup plus loin en exigeant non seulement l’adresse mais aussi le nom de ceux qui s’expriment sur Internet pour éviter tous les propos de poubelles qu’on trouve sur le Web. Interview  sur Europe 1).  

« Au cœur de l’actualité, le mouvement des ‘gilets jaunes’ a charrié son lot d’insultes. « Cela participe de la libération sans retenue, sans empêchement, sans rigueur, sans dignité de la parole. Mon appréciation des ‘gilets jaunes’ est assez horrifiée sur ces débordements-là et justifie le coup de gueule qui consiste à dire qu’à côté de la liberté d’expression, il faut rappeler que le racisme est un délit. » Selon Mario Stasi, les moyens légaux sont pour l’heure insuffisants pour se prémunir de cette haine sur les réseaux. Raison pour laquelle d’après lui, « le président de la République et le Premier ministre ont décidé de l’émission d’un rapport qui préconise toute une série de mesures qui vise à responsabiliser les hébergeurs ». A l’instar du modèle allemand, l’idée serait d’exposer à une lourde amende tout  Le directeur de la Licra va plus loin et préconise la fin de l’anonymat sur les réseaux pour ne pas non plus oublier la responsabilité individuelle à côté de celle des hébergeurs. « Dans un pays de droit et de liberté d’expression, je ne vois pas ce qui justifierait cet anonymat qui permet à chacun de délivrer immondice sur immondice, cette parole libérée. La levée de l’anonymat, c’est faire en sorte que l’hébergeur ait l’obligation de donner l’adresse IP de celui qui s’exprime. Il faut la responsabilité des auteurs et des hébergeurs », insiste-t-il. »

 

Contre la haine sur internet (Laetitia Avia)

Contre la haine sur internet  (Laetitia Avia)

La député Laetitia Avia  rend compte dans une  interview du JDD de son rapport sur la lutte contre la haine sur internet.

Le secrétaire d’Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi, a dit à propos de votre rapport : c’est « plus de transparence, des sanctions plus élevées et plus de condamnations ». Un bon résumé?
Oui. Il faut mettre fin au sentiment d’impunité qu’on a aujourd’hui sur Internet. Le point de départ de la réflexion a été d’en finir avec ce mythe selon lequel Internet, et en particulier les réseaux sociaux, n’est pas la vraie vie. En réalité, on y passe plus de temps qu’en interaction dite « réelle ». L’objectif est d’y rétablir l’état de droit et du civisme sur Internet.

Dans ce rapport, plusieurs mesures concernent directement les plateformes?
Plusieurs éléments concernent les « grosses plateformes », à savoir celles qui ont une capacité à créer de la viralité. Ce qu’on appelle dans le rapport les « accélérateurs de contenus » : ce sont les gros réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, Instagram… Notre approche est bien sûr de viser ces sites, mais cette nouvelle réglementation doit aussi pouvoir concerner des outils qui n’existent pas encore. Ce rapport doit encore pouvoir s’appliquer dans vingt ans. Aujourd’hui, la directive e-commerce a été créée [en 2004, NDLR] à une époque où Facebook n’existait pas encore en France, c’est pour ça qu’elle peut parfois être inadaptée.

Ces « accélérateurs » devront retirer un contenu illicite sous 24 heures…
Nous préconisons une obligation de retrait [d'un contenu raciste] sous 24 heures. Deux possibilités : soit ils suppriment car c’est manifestement illicite ; soit il y a un doute et ils mettent ce contenu dit « gris » sous quarantaine – la publication disparaît et arrête de nuire – dans ce délai de 24 heures. Il revient ensuite à une autorité administrative dédiée d’arbitrer le caractère raciste ou non de ce contenu. Elle devra juger rapidement, en quelques jours. Car si jamais cette publication n’est pas illicite, il ne faut pas non plus qu’elle devienne obsolète.

Et en cas de non-respect, les amendes seront-elles augmentées?
Nous sommes actuellement sur des sommes dérisoires. Nous prônons dans le rapport de les multiplier par 100. Elles s’appliquent à chaque fois que les obligations des plateformes ne sont pas respectées. Et ce, dans deux cas de figure :

  • quand les contenus illicites ne sont pas retirés ;
  • quand les plateformes ne répondent pas à certaines obligations, notamment relatives aux réquisitions judiciaires.

Aujourd’hui, lorsqu’on a des auteurs anonymes, on demande des informations à Facebook, Twitter… pour les identifier ; mais ils ne répondent pas car ils risquent éventuellement 370.000 euros d’amende. Ça coute en réalité bien plus à la justice française d’engager cette procédure que d’obtenir gain de cause. En multipliant par 100 ces amendes, les portant ainsi à 37,5 millions d’euros, nous ne sommes toujours pas au seuil de la loi allemande qui prévoit une amende de 50 millions d’euros.

Que prévoit votre rapport côté utilisateur?
Les plateformes affirment leurs bonnes intentions. Mais il faut voir si elles sont réellement prêtes à évoluer, notamment avec la mise en place d’un mécanisme de signalement uniformisé via un bouton unique. C’est une simplification de l’expérience utilisateur qui pourra se dire : « Je vois ce bouton sur tous les sites Internet et je sais que c’est là qu’on va pouvoir traiter ma demande. » Les mécanismes de signalement actuels parfois décourageants ; il faut parfois aller jusqu’à faire un recommandé… Ce bouton sera contraignant pour les plateformes puisque cela touche à leur architecture, mais c’est mettre des actes sur la bonne volonté affichée.

 

Il ne faut pas non plus qu’il soit pénible lorsqu’on est victime de contenus racistes ou antisémites d’engager des poursuites. Actuellement, le mécanisme de signalement est très lourd et il faut se rendre au commissariat pour déposer plainte. Il faut que les victimes puissent déposer plainte en ligne. Si les choses fonctionnent comme nous le souhaitons, il va y avoir beaucoup plus de plaintes qu’aujourd’hui. Il faudra les traiter avec le recours à l’ordonnance pénale : un juge – sans audience – va traiter plus rapidement les affaires, sachant qu’elles restent bien sûr susceptibles de recours.

On a des mesures. Maintenant, cela reste un rapport. Concrètement, comment fait-on et à partir de quand cela change?
Le Premier ministre a indiqué qu’il souhaitait mettre en œuvre les préconisations du rapport au début de l’année 2019. Le véhicule législatif n’a pas encore été décidé. Mais en tant que parlementaire, j’aimerais beaucoup que ce soit une proposition de loi portée par la majorité. D’ici là, il y a en novembre les Etats généraux du numérique. On a laissé deux éléments sur lesquels il faudra préciser les choses : la définition de « l’accélérateur de contenu » et le montant de l’amende. Nous avons tapé fort avec le x100. C’est un choix que nous assumons. Il faudra voir comment cela sera perçu par les acteurs. En France, il faut que cela change en 2019. A l’échelle européenne, cela sera plus long, mais les positions allemande et française enclencheront des discussions sur ces sujets.

Mélenchon et Le Pen candidats de la haine (CRIF)

Mélenchon et Le Pen candidats de la haine (CRIF)

 

Mélenchon et Le Pen n’ont pas été invités au dîner annuel traditionnel du CRIF. Sur RTL, le président du CRIF, Francis Kalifat, a invoqué une raison « très simple » pour expliquer que ni Marine Le Pen ni Jean-Luc Mélenchon n’aient été conviés. « Tous les deux véhiculent la haine », a-t-il dit. « D’un côté, à l’extrême droite, c’est la haine de l’autre et le rejet de l’étranger (…) et à l’extrême gauche c’est la haine d’Israël et la déligitimation d’Israël. Donc je crois qu’ils n’ont pas leur place dans ce dîner », a-t-il ajouté.  Jean-Luc Mélenchon s’est dit « profondément choqué, il ne devrait pourtant pas l’être car ses propos très clivant et très agressifs ne participent pas de la recherche d’un climat apaisé entre les différentes communautés. « Le Président du CRIF m’insulte ce matin. J’en suis profondément choqué », écrit Jean-Luc Mélenchon dans un communiqué. Pour Jean-Luc Mélenchon, il s’agit là d’une attitude « antirépublicaine ». « Si le CRIF représente le gouvernement israélien et, pour cette raison, considère que j’en suis un opposant, je confirme que, comme beaucoup d’Israéliens d’ailleurs, je ne soutiens pas le gouvernement de (Benjamin) Netanyahu (le Premier ministre israélien, NDLR), ni ceux qui ne s’offusquent pas de la violation des résolutions de l’ONU », ajoute-t-il. Sur ce dernier point Mélenchon a sans doute raison de défendre sa position. Par contre ses  reproches « antirépublicains »sont  un peu contradictoires quand il s’agit de qualifier le refus d’une institution religieuse de recevoir un responsable politique. Mélenchon fait une interprétation juridique particulière de la loi de 1905, aussi du concept de laïcité.

Tuerie Orlando : sectarisme +haine = barbarie

Tuerie Orlando : sectarisme +haine = barbarie

 

La même logique qu’ailleurs : le sectarisme plus la haine qui ne peut générer que la barbarie. Un abruti fanatisé et mal dans sa peau a frappé et a tué 50 personnes tandis que 53 autres ont été blessés dans   Une discothèque gay d’Orlando en Floride. La même logique donc pour ce taré (en plus bipolaire d’après son ex épouse) qui sans doute pour venger les lourdes pertes subies par l’État islamique s’est rendu responsable de la plus grande tuerie de ce type. L’assaillant identifié comme étant Omar S. Mateen, habitant de l’Etat de Floride. Juste avant son geste a fait allégeance à l’État islamique comme pour donner une légitimité idéologique à son geste de fou. La preuve encore que le sectarisme borné et le rejet des autres ne peut déboucher que sur la barbarie la plus ignoble. Encore une fois les très nets reculs enregistrés par l’État islamique en grande partie maintenant encerclée par les forces qui le combattent pourraient susciter de nombreuses vocations chez des déséquilibrés fanatiques. D’une certaine manière un état d’urgence mondiale devrait être décrété pour faire face aux réactions terroristes qui veulent venger la probable défaite de l’État islamique Le maire d’Orlando Buddy Dyer a annoncé que 50 personnes avaient été tuées et 53 autres blessés. « Nous sommes confrontés aujourd’hui à quelque chose qui n’avait jamais été vue et qui est inimaginable », a déclaré Dyer. Il s’agit de la fusillade la plus meurtrière de l’histoire des Etats-Unis devant l’attaque de l’université de Virginia Tech qui avait fait 32 morts en 2007 et le massacre dans une école élémentaire de Newtown (Connecticut) qui avait coûté la vie à 26 personnes dont 20 enfants en 2012. Un officier de police, qui travaillait comme agent de sécurité dans la discothèque « Pulse », a d’abord échangé des coups de feu avec l’assaillant vers 02h00 (06h00 GMT). La situation s’est ensuite transformée en une prise d’otages avant qu’une unité d’intervention de la police (SWAT) pénètre dans l’établissement et abatte l’agresseur. Il n’a pas été établi à quel moment ce dernier avait tiré sur les victimes. Un fusil d’assaut et une arme de poing ont été retrouvés sur l’assaillant, a-t-il ajouté. Selon le chef de la police d’Orlando, John Mina, il aurait également été porteur d’un « engin » dont la nature n’a pas été précisée.

 

Morano : un programme, la haine !

Morano : un programme, la haine !

 

Sur BFM Nadine Morano a encore frappé dans toutes les directions avec une philosophie politique simple : la haine des autres. La haine d’abord contre tous les migrants qu’il faut tous renvoyer  chez eux et en masse, la haine évidemment contre le gouvernement socialiste mais aussi la haine contre ses concurrents à la  primaire, Juppé comme Sarkozy qui, pour elle, ne doivent pas se présenter à l’élection présidentielle pour avoir été condamnés ou mis en examen. Enfin la haine contre ceux qui sont différents puisque à nouveau elle a  justifié le concept de race blanche estimant même que Sarkozy avait commis une grave erreur politique à son égard. Un discours évidemment pathétique d’autant que l’intéressée ne mesure absolument le caractère outrancier et ridicule de son propos. On se demande par quel miracle le système politique a pu faire émerger une responsable aussi simpliste, aussi populiste et aussi vulgaire.  On sent bien toutes les limites d’une dialectique très primaire chez Morano en outre qui déclare ne pas appartenir à «  l’espèce bien-pensance » ! Un nouveau concept linguistique aussi ridicule que celui de race qui scientifiquement n’a jamais eu aucun fondement. Qu’on emploie certes dans le langage courant mais qui convient mieux aux chiens qu’aux hommes. Morano qui y innove  dans la pensée raciste se distingue aussi maintenant dans l’ingénierie sémantique douteuse. Nadine Morano, sanctionnée par son parti mais qui ne sen remet pas tellement la politique est son seul métier (elle n’est pas la seule !).  La député européenne Nadine Morano (Les Républicains) a donc affirmé dimanche sur BFMTV que si elle était « mise en examen » ou avait été « condamnée par la justice », elle ne serait « pas candidate à la primaire » pour désigner le candidat LR à la présidentielle, visant aussi bien Nicolas Sarkozy qu’Alain Juppé.  »Rien ne l’interdit. Il n’est pas condamné », a répondu Nadine Morano, interrogée sur l’éventuelle candidature de M. Sarkozy, après sa mise en examen mardi pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. Avant d’ajouter immédiatement: « Mon éthique personnelle c’est que si j’étais mise en examen ou si j’avais été condamnée par la justice je ne serais pas candidate à la primaire ».

(Avec AFP)

 

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