Assurance Habitation: De nouvelles hausses cette fois justifiées par les catastrophes naturelles
Les tarifs d’assurance habitation pourraient subir une augmentation sensible pour les années à venir. Une augmentation aussi que justifient les assureurs avec la hausse du coût des risques climatiques. Ces risques climatiques devraient augmenter de 40% d’ici 2050. Pour servir la cause de l’augmentation des tarifs, les assureurs assurent que leur modèle économétrique ont mal pris en compte ces risques.
En France, il y aurait même urgence à sauver le régime public privé « catastrophes naturelles », déficitaire depuis 2015. Le constat est d’ailleurs partagé par les politiques, les assureurs et bien sûr, par la Caisse centrale de réassurance (CCR), un établissement public qui joue le rôle de réassureur du régime. Dans son dernier rapport sur le climat, la CCR propose même d’augmenter le taux de la surprime, qui est resté inchangé depuis les tempêtes Lothar et Martin en décembre 1999, d’environ 60 %. Et ce, le plus rapidement possible.
Selon ses estimations, le réassureur public estime en effet que la facture des sinistres « Cat Nat » pourrait croître de 40 % à l’horizon 2050, voire de 60 % pour tenir compte des nouveaux enjeux de couverture pour les assurés. Il chiffre ainsi le niveau de primes nécessaire pour équilibrer le système à 3,2 milliards d’euros par an, contre environ 2 milliards d’euros aujourd’hui, supportés à 55% par les particuliers et à 45% par les entreprises. Dans un premier temps, il propose de faire passer ce taux de surprime de 12% à 19% du montant des garanties dommages sur les contrats habitation et biens professionnels, et de 6% à 13 % pour les contrats sur l’automobile.
Derrière cette demande d’augmentation des tarifs d’assurance il y a la prise en compte de motivations écologiques pour contribuer à sauver la planète. Reste qu’il s’agit cependant d’augmentation dont l’ampleur n’a pas toujours avoir avec l’environnement.
Sauver le régime « Cat Nat », oui, mais à quel prix ? C’est à cette question que Bercy doit répondre, car la décision de relever ce taux lui revient, sous la forme d’un arrêté.