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Politique–Des risques de guerres mondiales en 2024

Politique–Des risques de guerres mondiales en 2024


À l’occasion d’une réunion au Forum économique mondial de Davos, la secrétaire générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’est dite inquiète pour le commerce mondial cette année en n raison de l’environnement géopolitique tendu. Le rapport Global Risks 2024 du Forum économique mondial (WEF), publié le 10 janvier, apporte un éclairage précieux sur les risques et problèmes majeurs auxquels l’économie mondiale est susceptible d’être confrontée cette année et dans les années à venir.

Selon l’enquête sur la perception des risques mondiaux en 2024 : « La majorité des personnes interrogées (54 %) s’attendent à une certaine instabilité et à un risque modéré de catastrophes mondiales, tandis que 30 % anticipent des problèmes encore plus importants. Les perspectives sont nettement plus sombres à l’horizon de dix ans, près des deux tiers des personnes interrogées s’attendant à une situation tendue ou turbulente. »

L’enquête prend en compte les points de vue de près de 1 500 dirigeants de divers secteurs, y compris les entreprises, les universités, la société civile et les gouvernements.

Selon 25 % des personnes interrogées, l’escalade ou le déclenchement de conflits armés entre États serait l’un des principaux risques cette année. 19 % pensent que les attaques contre les infrastructures critiques pourraient également constituer un problème, et 12 % s’inquiètent d’un événement nucléaire accidentel ou intentionnel.

En 2024, l’escalade des conflits pourrait être observée dans trois points chauds vitaux, à savoir Israël, l’Ukraine et Taïwan. Si tel est le cas, les conséquences économiques, géopolitiques et sécuritaires pourraient être considérables.

Parmi ceux qui pourraient nourrir le chaos voir des guerres mondiales, il faut bien entendu compter sans doute en premier sur l’Iran. Un pays qui connaît de graves difficultés internes et même de fortes contestations et qui sollicitent encore davantage le nationalisme et la défense de la religion pour semer le l’anarchie dans les zones fragiles (Irak, Syrie, mer Rouge, Liban et bien sûr Palestine). Il s’agit d’une double guerre contre l’Occident et ses valeurs mais tout autant contre les autres dictatures mais dirigées par les sunnites. Bref une dictature qui conteste d’autres dictatures en s’appuyant sur le nationalisme religieux plus large.

Évidemment les observateurs mettent un peu la pédale douce sur la Chine et ses velléités guerrières notamment vis-à-vis de Taïwan. Là aussi , il y a des risques conflictuels car la Chine est engagée dans un processus de déclin économique, technologique et démographique. L’apparatchik préside Xi élu maintenant à vie ( comme Poutine) et le parti communiste sont en train d’étouffer le dynamisme et l’innovation. Sans parler des investisseurs et des chefs d’entreprise qui fuient le pays capitaux y compris. Là aussi on pourrait solliciter le nationalisme pour masquer l’échec de la reprise en main de l’économie par le parti communiste chinois. En Europe les craintes sont forcément alimentées par le dictateur criminel Poutine dont l’idéologie folle repose sur la reconstitution de l’ex empire russe en Europe. Lui aussi est un grand pourvoyeur de chaos partout dans le monde y compris en Afrique à la démocratie fragile face aux corruptions russes.

Les grands pourvoyeurs de risques guerriers à savoir la Russie, l’Iran et la Chine connaissent tous de graves difficultés économiques qu’elles pourraient donc masquer en sollicitant davantage le nationalisme guerrier.

Les gouvernements occidentaux font aussi preuve de fragilité et de folie. Exemple en Grande-Bretagne avec Boris Johnson. Ailleurs, avec la montée partis extrémistes y compris aux États-Unis avec la perspective d’élections du dément Trump.

Évidemment face à ces enjeux relativement sous-estimés on est surpris que la France par exemple continue de se satisfaire d’une armée miniature et envisage seulement un service national qui n’a rien de militaire et qui ressemble davantage à une colonie de vacances pour les jeunes.

L’escalade des conflits entraîne également des crises humanitaires plus graves, ce qui alourdit le fardeau des autres pays qui se doivent d’apporter une aide sous peine de faire face à des critiques. Dans certains cas, comme avec les États-Unis, cela peut également s’accompagner d’un déploiement militaire supplémentaire.

Selon l’enquête, les conflits gelés ou interrompus risquent de reprendre, par effet de contagion, notamment au Cachemire, dans les Balkans, en Syrie et en Libye. La fracture et les troubles croissants entre le Nord et le Sud de la planète concernant les effets du changement climatique, la crise énergétique et le coût de la vie pourraient également s’aggraver de manière significative cette année.

Société-Des risques de guerres mondiales en 2024

Société-Des risques de guerres mondiales en 2024


À l’occasion d’une réunion au Forum économique mondial de Davos, la secrétaire générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’est dite inquiète pour le commerce mondial cette année en n raison de l’environnement géopolitique tendu. Le rapport Global Risks 2024 du Forum économique mondial (WEF), publié le 10 janvier, apporte un éclairage précieux sur les risques et problèmes majeurs auxquels l’économie mondiale est susceptible d’être confrontée cette année et dans les années à venir.

Selon l’enquête sur la perception des risques mondiaux en 2024 : « La majorité des personnes interrogées (54 %) s’attendent à une certaine instabilité et à un risque modéré de catastrophes mondiales, tandis que 30 % anticipent des problèmes encore plus importants. Les perspectives sont nettement plus sombres à l’horizon de dix ans, près des deux tiers des personnes interrogées s’attendant à une situation tendue ou turbulente. »

L’enquête prend en compte les points de vue de près de 1 500 dirigeants de divers secteurs, y compris les entreprises, les universités, la société civile et les gouvernements.

Selon 25 % des personnes interrogées, l’escalade ou le déclenchement de conflits armés entre États serait l’un des principaux risques cette année. 19 % pensent que les attaques contre les infrastructures critiques pourraient également constituer un problème, et 12 % s’inquiètent d’un événement nucléaire accidentel ou intentionnel.

En 2024, l’escalade des conflits pourrait être observée dans trois points chauds vitaux, à savoir Israël, l’Ukraine et Taïwan. Si tel est le cas, les conséquences économiques, géopolitiques et sécuritaires pourraient être considérables.

Parmi ceux qui pourraient nourrir le chaos voir des guerres mondiales, il faut bien entendu compter sans doute en premier sur l’Iran. Un pays qui connaît de graves difficultés internes et même de fortes contestations et qui sollicitent encore davantage le nationalisme et la défense de la religion pour semer le l’anarchie dans les zones fragiles (Irak, Syrie, mer Rouge, Liban et bien sûr Palestine). Il s’agit d’une double guerre contre l’Occident et ses valeurs mais tout autant contre les autres dictatures mais dirigées par les sunnites. Bref une dictature qui conteste d’autres dictatures en s’appuyant sur le nationalisme religieux plus large.

Évidemment les observateurs mettent un peu la pédale douce sur la Chine et ses velléités guerrières notamment vis-à-vis de Taïwan. Là aussi , il y a des risques conflictuels car la Chine est engagée dans un processus de déclin économique, technologique et démographique. L’apparatchik préside Xi élu maintenant à vie ( comme Poutine) et le parti communiste sont en train d’étouffer le dynamisme et l’innovation. Sans parler des investisseurs et des chefs d’entreprise qui fuient le pays capitaux y compris. Là aussi on pourrait solliciter le nationalisme pour masquer l’échec de la reprise en main de l’économie par le parti communiste chinois. En Europe les craintes sont forcément alimentées par le dictateur criminel Poutine dont l’idéologie folle repose sur la reconstitution de l’ex empire russe en Europe. Lui aussi est un grand pourvoyeur de chaos partout dans le monde y compris en Afrique à la démocratie fragile face aux corruptions russes.

Les grands pourvoyeurs de risques guerriers à savoir la Russie, l’Iran et la Chine connaissent tous de graves difficultés économiques qu’elles pourraient donc masquer en sollicitant davantage le nationalisme guerrier.

Les gouvernements occidentaux font aussi preuve de fragilité et de folie. Exemple en Grande-Bretagne avec Boris Johnson. Ailleurs, avec la montée partis extrémistes y compris aux États-Unis avec la perspective d’élections du dément Trump.

Évidemment face à ces enjeux relativement sous-estimés on est surpris que la France par exemple continue de se satisfaire d’une armée miniature et envisage seulement un service national qui n’a rien de militaire et qui ressemble davantage à une colonie de vacances pour les jeunes.

L’escalade des conflits entraîne également des crises humanitaires plus graves, ce qui alourdit le fardeau des autres pays qui se doivent d’apporter une aide sous peine de faire face à des critiques. Dans certains cas, comme avec les États-Unis, cela peut également s’accompagner d’un déploiement militaire supplémentaire.

Selon l’enquête, les conflits gelés ou interrompus risquent de reprendre, par effet de contagion, notamment au Cachemire, dans les Balkans, en Syrie et en Libye. La fracture et les troubles croissants entre le Nord et le Sud de la planète concernant les effets du changement climatique, la crise énergétique et le coût de la vie pourraient également s’aggraver de manière significative cette année.

Des risques de guerres mondiales en 2024

Des risques de guerres mondiales en 2024


À l’occasion d’une réunion au Forum économique mondial de Davos, la secrétaire générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’est dite inquiète pour le commerce mondial cette année en n raison de l’environnement géopolitique tendu. Le rapport Global Risks 2024 du Forum économique mondial (WEF), publié le 10 janvier, apporte un éclairage précieux sur les risques et problèmes majeurs auxquels l’économie mondiale est susceptible d’être confrontée cette année et dans les années à venir.

Selon l’enquête sur la perception des risques mondiaux en 2024 : « La majorité des personnes interrogées (54 %) s’attendent à une certaine instabilité et à un risque modéré de catastrophes mondiales, tandis que 30 % anticipent des problèmes encore plus importants. Les perspectives sont nettement plus sombres à l’horizon de dix ans, près des deux tiers des personnes interrogées s’attendant à une situation tendue ou turbulente. »

L’enquête prend en compte les points de vue de près de 1 500 dirigeants de divers secteurs, y compris les entreprises, les universités, la société civile et les gouvernements.

Selon 25 % des personnes interrogées, l’escalade ou le déclenchement de conflits armés entre États serait l’un des principaux risques cette année. 19 % pensent que les attaques contre les infrastructures critiques pourraient également constituer un problème, et 12 % s’inquiètent d’un événement nucléaire accidentel ou intentionnel.

En 2024, l’escalade des conflits pourrait être observée dans trois points chauds vitaux, à savoir Israël, l’Ukraine et Taïwan. Si tel est le cas, les conséquences économiques, géopolitiques et sécuritaires pourraient être considérables.

Parmi ceux qui pourraient nourrir le chaos voir des guerres mondiales, il faut bien entendu compter sans doute en premier sur l’Iran. Un pays qui connaît de graves difficultés internes et même de fortes contestations et qui sollicitent encore davantage le nationalisme et la défense de la religion pour semer le l’anarchie dans les zones fragiles (Irak, Syrie, mer Rouge, Liban et bien sûr Palestine). Il s’agit d’une double guerre contre l’Occident et ses valeurs mais tout autant contre les autres dictatures mais dirigées par les sunnites. Bref une dictature qui conteste d’autres dictatures en s’appuyant sur le nationalisme religieux plus large.

Évidemment les observateurs mettent un peu la pédale douce sur la Chine et ses velléités guerrières notamment vis-à-vis de Taïwan. Là aussi , il y a des risques conflictuels car la Chine est engagée dans un processus de déclin économique, technologique et démographique. L’apparatchik préside Xi élu maintenant à vie ( comme Poutine) et le parti communiste sont en train d’étouffer le dynamisme et l’innovation. Sans parler des investisseurs et des chefs d’entreprise qui fuient le pays capitaux y compris. Là aussi on pourrait solliciter le nationalisme pour masquer l’échec de la reprise en main de l’économie par le parti communiste chinois. En Europe les craintes sont forcément alimentées par le dictateur criminel Poutine dont l’idéologie folle repose sur la reconstitution de l’ex empire russe en Europe. Lui aussi est un grand pourvoyeur de chaos partout dans le monde y compris en Afrique à la démocratie fragile face aux corruptions russes.

Les grands pourvoyeurs de risques guerriers à savoir la Russie, l’Iran et la Chine connaissent tous de graves difficultés économiques qu’elles pourraient donc masquer en sollicitant davantage le nationalisme guerrier.

Les gouvernements occidentaux font aussi preuve de fragilité et de folie. Exemple en Grande-Bretagne avec Boris Johnson. Ailleurs, avec la montée partis extrémistes y compris aux États-Unis avec la perspective d’élections du dément Trump.

Évidemment face à ces enjeux relativement sous-estimés on est surpris que la France par exemple continue de se satisfaire d’une armée miniature et envisage seulement un service national qui n’a rien de militaire et qui ressemble davantage à une colonie de vacances pour les jeunes.

L’escalade des conflits entraîne également des crises humanitaires plus graves, ce qui alourdit le fardeau des autres pays qui se doivent d’apporter une aide sous peine de faire face à des critiques. Dans certains cas, comme avec les États-Unis, cela peut également s’accompagner d’un déploiement militaire supplémentaire.

Selon l’enquête, les conflits gelés ou interrompus risquent de reprendre, par effet de contagion, notamment au Cachemire, dans les Balkans, en Syrie et en Libye. La fracture et les troubles croissants entre le Nord et le Sud de la planète concernant les effets du changement climatique, la crise énergétique et le coût de la vie pourraient également s’aggraver de manière significative cette année.

Le coût écologique exorbitant des guerres

Le coût écologique exorbitant des guerres

Par Claire Legros dans le Monde

 

Une nouvelle génération d’historiens éclaire le rôle décisif des conflits dans la crise environnementale globale que l’on connaît aujourd’hui. A l’heure de l’insécurité climatique, les Etats peuvent-ils concilier guerres et écologie ?

Dans le fracas des bombardements sur les populations civiles, l’appel est passé inaperçu. « La nature n’a pas de frontières, et elle est aussi violée et torturée par l’invasion russe », alertait le 22 avril, à l’occasion de la Journée de la Terre, Iryna Stavchuk, vice-ministre ukrainienne de l’environnement et des ressources naturelles. A l’horreur des massacres humains de la guerre en Ukraine vient s’ajouter une catastrophe écologique dont on peine à mesurer l’ampleur.

Dans un pays fortement industrialisé et doté du deuxième parc nucléaire d’Europe, héritage de l’ère soviétique, les risques de pollution des sols et des nappes phréatiques sont multiples. « Des usines chimiques ont été bombardées dans un pays particulièrement vulnérable. L’Ukraine couvre 6 % du territoire européen, mais on y recense 35 % de sa biodiversité avec quelque cent cinquante espèces protégées et de nombreuses zones humides, reconnues d’importance internationale par la convention de Ramsar en 1971. Mais aussi une industrie vieillissante », constate Marie-Ange Schellekens, chercheuse en droit de l’environnement à l’université de La Rochelle, qui travaille sur la prévention des conflits et la sécurité environnementale.

Tour à tour enjeu stratégique, arme de guerre ou victime collatérale, l’environnement n’a jamais été épargné dans la longue histoire des peuples et de leurs affrontements. Des batailles menées par Darius contre les Scythes en – 513 av. J.-C. jusqu’aux puits de pétrole incendiés au Koweït par l’armée de Saddam Hussein en 1990, la stratégie de la terre brûlée et l’empoisonnement des sources se sont de tout temps révélés des armes redoutables. « Une large majorité des conflits ont une dimension environnementale si on y inclut la question des ressources », note Marie-Ange Schellekens.

Dans cette histoire de feu et de sang, les conflits de masse du XXe siècle ont franchi un palier. Les guerres industrielles, capables d’anéantir les populations, dévastent aussi durablement les écosystèmes. Un siècle après l’armistice de 1918, les dizaines de tonnes d’obus abandonnés par les belligérants continuent de libérer leurs composés chimiques dans les sous-sols de la Somme et de la Meuse. Des millions de mines disséminées en Afghanistan ou au Nigeria polluent durablement des terres agricoles, condamnant la population à la peur et au dénuement. Sans compter l’arsenal atomique qui fait peser une menace écologique sans précédent dans l’histoire de l’humanité. « L’arme nucléaire marque une rupture, par sa puissance de destruction totale sur les humains et les autres vivants, explique le politiste Bruno Villalba, auteur de L’Ecologie politique en France (La Découverte, 127 p., 10 euros), et aussi parce que ses ruines irréversibles, y compris la gestion des déchets nucléaires, s’inscrivent dans le temps long, ce que le philosophe Günther Anders appelle “la permanence du globicide”. »

Des guerres qui relancent l’extraction d’énergies fossiles

Des guerres qui relancent l’extraction d’énergies fossiles

 

 

La crise énergétique provoquée par l’invasion russe en Ukraine n’accélérera pas la transition écologique, mais risque, au contraire, de relancer l’extraction d’énergies fossiles, met en garde, dans sa chronique au « Monde », l’historien Jean-Baptiste Fressoz.

 

Chronique.

 

La mode est au rappel du souvenir des chocs pétroliers de 1973 et de 1979 : envolée du prix des carburants, « chasse au gaspi », heure d’été, limitation de la vitesse, hantise du pic pétrolier. L’évocation s’arrête souvent là, et l’on oublie la suite : l’énorme « contre-choc » qui fit suite au renchérissement des années 1970. En cherchant à modifier les termes de l’échange, l’OPEP lança, contre son gré, un renouveau mondial de l’extraction d’énergie fossile. Capitaux, technologies et soutien politique rendirent possible l’offshore profond en mer du Nord ou dans le Golfe du Mexique, la fracturation hydraulique ou encore l’exploitation des schistes bitumineux d’Alberta (Canada). Enfin et surtout, les chocs pétroliers relancèrent l’extraction de charbon…

Jimmy Carter, président des Etats-Unis de 1977 à 1981, incarne parfaitement l’ambiguïté de cette décennie. Certes, il fait installer devant les caméras de télévision des panneaux solaires sur le toit de la Maison Blanche ; certes, il prononce un discours retentissant sur la « transition énergétique » (18 avril 1977). Mais qu’on ne s’y trompe pas, la « transition » est alors uniquement une affaire de souveraineté nationale, et l’expression, encore peu usitée, servait simplement à donner un aspect futuriste à un programme qui ne l’était guère. Après la présentation de son « plan énergétique national » – qui prévoit un triplement de l’extraction houillère –, le New York Times écrit le 30 avril 1977 : « Les Etats-Unis et le monde sont au début d’une nouvelle transition énergétique. »

Dans les années qui suivent, le charbon se modernise grâce aux capitaux de l’industrie pétrolière. Par exemple, Total investit dans des mines de charbon en Afrique du Sud. Aux Etats-Unis, Exxon et d’autres compagnies assurent le développement d’immenses mines à ciel ouvert. Au lieu d’aller chercher le charbon sous le sol, on enlève le sol qui le recouvre. La nature devient « overburden » (« mort-terrain », dans le jargon minier). Le charbon est acheminé par convois ferroviaires de 130 000 tonnes. La productivité des mines est multipliée par dix. Une loi de 1977 subventionne la conversion au charbon des centrales thermiques. Résultat : le charbon américain croit fortement jusqu’à son pic de 2008.

En Chine, le second choc pétrolier correspond à l’arrivée de Deng Xiaoping au pouvoir. Profitant de la hausse des cours mondiaux, le PCC choisit d’exporter son pétrole et d’utiliser du charbon. On assiste alors à un phénomène rare de régression technologique avec la prolifération de petites mines villageoises n’utilisant presque aucune machine. Celles-ci produisent près de la moitié du charbon chinois au prix de milliers de morts. Le taux d’accidents est deux à quatre fois supérieur à celui des mines européennes du XIXe siècle. Dans les années 2010, chaque année, la Chine extrait davantage de charbon que la France durant toute son histoire.

Les réfugiés de toutes les guerres

Les réfugiés de toutes les guerres

 

La situation en Ukraine confirme que les phénomènes migratoires de masse sont liés à la guerre et à la terreur, et doit nous rappeler que chaque victime d’un conflit a un droit égal à toute autre victime, écrit le sociologue dans le Monde  Smaïn Laacher.

 

Tribune.

 

L’image de colonnes de réfugiés européens fait son retour dans une Union européenne (UE) qui pensait que ce cauchemar était loin derrière elle. Soudain, des mondes que l’on voulait croire lointains (Syrie, Afghanistan, Soudan, Erythrée, etc.) deviennent ainsi moins abstraits. Il n’y a pas que « chez les autres » que la guerre, civile ou non, met sur la route des millions de familles. C’est aujourd’hui en Europe même. La situation ukrainienne ne fait que confirmer une vérité que certains ont encore du mal à admettre : les phénomènes migratoires de masse sont consubstantiellement liés à la guerre et à la terreur.

Mais celles et ceux qui fuient, par peur de la mort ou pour protéger de plus fragiles qu’eux-mêmes − enfants, vieillards, malades… −, ne sont pas tous égaux en matière de protection internationale. La perception dominante de la figure du réfugié, en Europe occidentale, opère des discriminations, conscientes ou inconscientes, entre les « bons » réfugiés et les « mauvais » migrants. Il n’est pas nécessaire d’être particulièrement lucide pour savoir d’où viennent les uns et les autres. Il suffit d’être attentif, même s’ils restent minoritaires, aux propos, le 25 février, de certains responsables politiques ou éditorialistes. « Ce sera sans doute une immigration de grande qualité (…). Ce seront des intellectuels », déclarait sur Europe 1 Jean-Louis Bourlanges, député MoDem, président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale. « Ce sont des Européens de culture. On est avec une population qui est très proche, très voisine », soulignait le journaliste Christophe Barbier sur BFM-TV.

A l’évidence, ces propos ne cherchent pas à cacher que ce qui est comparé, c’est historiquement deux mouvements, massifs et forcés, de populations : celui d’aujourd’hui avec l’intervention guerrière de la Russie, et celui des centaines de milliers de Syriens fuyant, en 2015, les bombardements de populations civiles par le régime de Bachar Al-Assad appuyé (déjà) par la Russie. L’émotion et la réaction internationales ne furent pas à la hauteur de la tragédie que vivaient les Syriens, dont cinq millions – soit environ un quart de la population — trouvaient « refuge » dans les pays voisins.

En un mot, rien de commun avec la puissance de la réaction unitaire des pays occidentaux à l’égard de la Russie. N’ayons pas peur de la vérité : à la détresse et à la souffrance de femmes, d’hommes et d’enfants fuyant l’hyperviolence d’Etat sont attachées des propriétés ethniques et confessionnelles. Cela se traduit sans fard par le propos, le 26 février sur France Culture, de Nicolas Bay, ancien responsable du Rassemblement national passé au parti Reconquête ! d’Eric Zemmour, soulignant que les Ukrainiens qui fuient les troupes russes « participent de notre espace civilisationnel ».

L’évolution des guerres d’influence des Etats

L’évolution des guerres d’influence 

Dans un ouvrage accessible et truffé d’exemples, le spécialiste des relations internationales Frédéric Charillon analyse la façon dont les pays séduisent, attirent et rémunèrent des cibles qu’ils souhaitent influencer. (Analyse du livre de Frédéric Charillon par le » Monde »

 

 

 

Plus le monde se complexifie, plus les conflits sont illisibles. A partir de cette équation, Frédéric Charillon, spécialiste des relations internationales, s’empare de la thématique de la guerre pour alerter sur la nuance entre « soft power » et « influence ». Si la première expression signifie « la capacité d’influencer les autres afin d’obtenir d’eux les résultats souhaités, par l’attraction et la persuasion, plutôt que par la coercition », il en va autrement de la seconde.

 

L’influence, pour Frédéric Charillon, « consiste pour un acteur A à faire faire par un acteur B ce qu’il n’aurait pas fait autrement, et ce sans recourir à la contrainte ». Or, au fil du temps, le concept s’est épaissi : l’influence suppose, désormais, un processus de fabrication et surtout de rémunération, contrairement au soft power. Elle ne s’oppose pas à la puissance. Et n’a rien à voir avec la propagande ni avec le lobby. Mais elle peut être aussi menaçante en dernier recours, corruptible à tout instant et cohabite avec les guerres hybrides. Selon cette lecture, la crise ukrainienne serait le théâtre d’une opposition entre un soft power américain et une guerre d’influence russe.

Légitimer le concept d’influence à l’aune du pivot de la géopolitique mondiale vers l’Indo-Pacifique, telle est l’ambition de Frédéric Charillon, qui décrypte les nouveaux usages des Etats en termes de séduction, d’attraction et surtout de rémunération des cibles à influencer. Mission accomplie et démonstration convaincante quand on referme ce livre accessible, truffé d’exemples et de références. Selon lui, parler aujourd’hui de « guerres d’influence » s’impose, car le passage du transatlantique vers l’Indo-Pacifique induit un changement d’échelle dans le débat géopolitique. Il consacre, en effet, l’avènement des stratégies indirectes propres à l’Asie, au moment où l’Occident sort laborieusement de deux décennies de stratégies directes et frontales.

 

Ainsi, les relations internationales seraient, au XXIe siècle, soumises à trois modèles d’influence : le modèle occidental, démocratique et libéral, en plein doute cependant sur ses capacités à séduire. Le modèle impérial et autoritaire (Russie, Turquie, Chine), dont les diplomaties de nuisance ne visent qu’à sauver des régimes tout en déstabilisant leur proie. Enfin, le modèle confessionnel fondé sur les croyances (Etats de la péninsule arabe), handicapé par une réputation sulfureuse.

Cette rencontre des modèles déboucherait, selon l’universitaire, sur trois types de stratégies : le retour aux sphères d’influence défendu par les régimes autoritaires adeptes d’un monde multipolaire ; l’émergence de « joint-ventures » entre Etats, où la logique du partenariat l’emporterait sur celle des alliances ; enfin, les rivalités entre les Etats et les géants du Net (Gafam), avatar des tensions entre le monde réel et le monde virtuel. Autrement dit, une nouvelle forme de batailles des valeurs dans un monde toujours aussi fidèle aux logiques de domination et de prédation.

«La France du XXIe siècle: des chefs de guerres qui n’ont pas fait leur service militaire (Régis Debray)

 «La France du XXIe siècle: des chefs de guerres qui n’ont pas fait leur service militaire (Régis Debray)

 

A juste titre, Régis Debray dénonce les erreurs répétées de ces jeunes managers chefs de gouvernement, aussi chef des armées et qui n’ont jamais fait leur service militaire. Et qui évidemment reproduisent les mêmes erreurs que dans le passé avec d’abord l’éloge de la cause guerrière, l’usure ensuite puis la retraite souvent honteuse.

Exactement ce qu’on risque de rencontrer par exemple au Mali pour la France. Un conflit dont se demande quelle signification il peut avoir tellement il est peu soutenu non seulement par les dirigeants locaux mais aussi par les dirigeants de l’union européenne. Pourtant chacun sait que lâcher le Mali, le Niger ou encore le Burkina risquent de contaminer les autres pays qui touchent le Sahel et l’Afrique occidentale en général.

La France ne peut évidemment partir brutalement de cette contrée mais elle devrait mettre l’union européenne voir la diplomatie internationale tout entière devant ses responsabilités en fixant un délai. Ou bien la France par la communauté internationale en particulier par l’Europe ou bien elle doit partir car elle n’a pas les moyens d’entretenir une armée de 50 000 hommes. C’est tout juste si l’armée française peut entretenir un effectif de 5000 personnes dans un territoire 10 fois grand comme la France. Ce qui représenterait par exemple cinq soldats par département français.

 Une mission évidemment impossible. Et pendant ce temps là, l’Allemagne se vautre dans l’affairisme en signant des accords honteux avec la Chine, avec la Russie, avec tout ceux avec lesquels elle peut faire du business. On ne peut reprocher à l’Allemagne de bénéficier d’une industrie très compétitive et très en pointe. Par contre on peut s’interroger sérieusement sur les valeurs de la diplomatie allemande.

Migrants : Des policiers pour lutter contre guerres, violence et pauvreté !!!

Migrants : Des policiers pour lutter contre guerres, violence et pauvreté !!!

 

L’Allemagne et la France souhaite que l’union européenne agisse plus rapidement pour prendre en charge la question de l’immigration. Pour l’instant en effet chaque pays se borne à limiter les entrées d’immigrés en les repoussant dans le pays voisin. On essaye d’améliorer un peu des conditions d’accueil mais c’est surtout le renforcement de la présence policière qui caractérise la politique. La question n’est pas simple car ces migrants fuient la guerre, la violence ou la pauvreté. Autant de problèmes qui ne seront nullement résolus avec la présence de policiers en Europe même s’il convient de sécuriser les frontières. En outre les Européens d’une manière plus générale les occidentaux ont une grande responsabilité vis-à-vis des causes de cette migration. Pour prendre en charge cette question il conviendrait sans doute d’articuler mesure à court terme, à moyen terme et à plus long terme. Il faudra en effet des années et des dizaines d’années pour réduire , voire annihiler les causes de cette immigration. L’Allemagne et la France vont cependant  presser l’Union européenne d’agir plus vite et avec plus d’unité pour faire face à l’aggravation de la crise des réfugiés. L’initiative sera au centre des discussions que la chancelière Angela Merkel et le président François Hollande auront lundi à Bruxelles. Leurs ministres de l’Intérieur, Thomas de Maizière et Bernard Cazeneuve, ont travaillé à cette « initiative pour une politique migratoire européenne » jeudi soir à Berlin. Bernard Cazeneuve a annoncé à cette occasion l’organisation d’une réunion européenne sur ce sujet « à la mi-octobre » à Paris avec plusieurs ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères.  Cette réunion, dont le principe est acté mais dont le format reste à préciser, doit servir à préparer le sommet sur les migrations entre l’Union européenne et l’Afrique prévu à La Valette (Malte) en novembre. Une autre réunion aura lieu par la suite à Berlin. « Il est inacceptable que les institutions européennes continuent de travailler au rythme qui est actuellement le leur », a dénoncé le ministre allemand lors d’une conférence de presse. Les deux ministres, a-t-il poursuivi, sont convenus que l’Italie et la Grèce, en première ligne du fait de leur position géographique, nécessitaient une aide européenne considérable pour mettre en place des « zones d’attente » à destination des nouveaux arrivés. « Il est évident que l’Italie et la Grèce auront besoin d’une aide et que cela coûtera beaucoup d’argent de l’UE », a dit Thomas De Maizière. De même, les Européens doivent soutenir les pays situés aux frontières du bloc communautaire pour qu’ils luttent contre les réseaux de passeurs et qu’ils s’attaquent aussi aux causes de ces migrations de masse.  Le gouvernement allemand a dit mercredi qu’il s’attendait à ce que 800.000 réfugiés arrivent en Allemagne cette année. Sur les six premiers mois, 220.000 personnes fuyant les guerres, la violence et la pauvreté en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient sont déjà arrivés. Selon Thomas De Maizière, l’Allemagne accueille à elle seule 40% des réfugiés accueillis sur le sol européen.




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