Poutine entre « guerre et paix »
Poutine est coutumier de l’emploi d’une rhétorique moyenâgeuse en tout cas de l’époque soviétique qui consiste à dire à peu près le contraire de ce qu’il pense. Évidemment dans son esprit tordu d’ancien du KGB pour espérer faussement convaincre ses interlocuteurs.
Ainsi Poutine depuis quelque temps parle de guerre mais aussi de paix comme Tolstoï, le génie en moins. Poutine est en effet un petit colonel de second rang du KGB parvenu à ses fins avec des manœuvres de salon mais qui ignore beaucoup des réalités du terrain. Poutine, qui se barricade au Kremlin, a évoqué les perspectives de paix mais conditionnées au exigences russes qui impliquent l’annexion du Donbass considéré aujourd’hui comme russe.
Bref les conditions de paix ne sont pas prêtes d’être réunies car justement l’Ukraine qui évoque aussi la paix exige la libération de la totalité des territoires occupés par la Russie
Paradoxalement Poutine qui n’est pas une contradiction près parle aujourd’hui de guerre alors que l’emploi de ce terme était passible de sanctions lourdes en Russie considérant que l’invasion de l’Ukraine était seulement une opération militaire spéciale. Il parle en même temps de paix sachant que depuis 20 ans il n’a jamais respecté le moindre traité, le moindre accord établissant de manière durable la fin des hostilités.
Déclenchée le 24 février, l’intervention russe en Ukraine est officiellement appelée «opération militaire spéciale» en Russie. Les autorités russes ont introduit une loi prévoyant de lourdes peines de prison pour toute publication d’information sur l’armée russe jugée «fausse» et plusieurs personnes ont été condamnées, notamment après avoir publiquement qualifié ce conflit de «guerre».
Pourtant, lors d’une conférence de presse jeudi, Vladimir Poutine a utilisé ce mot en assurant vouloir que le conflit en Ukraine se termine «le plus tôt» possible. «Depuis le 24 février, les États-Unis et le reste du monde savaient que »l’opération militaire spéciale » était une guerre non provoquée et injustifiée contre l’Ukraine», a assuré un porte-parole du département d’État américain.
«Après 300 jours, Poutine a appelé la guerre par son nom»