Archive pour le Tag 'Groupe Doux'

Le groupe Doux redevient rentable

  »Aujourd’hui, après de nombreux mois d’efforts soutenus, le groupe Doux affiche un nouveau visage », a assuré son PDG lors d’une conférence de presse téléphonique.   »Le groupe va bien, il est maintenant en ordre de marche pour poursuivre son redressement et commencer à rembourser tous ses créanciers », a-t-il insisté, estimant que le plan de continuation du groupe assurera « un avenir rentable et pérenne » à ses 2.380 salariés.  Sur l’épineuse question des subventions européennes octroyées à la France pour l’exportation de poulets et que Bruxelles a récemment diminuées, Arnaud Marion s’est voulu rassurant. A la question de savoir si le groupe pourrait à un moment donné s’en passer, il a répondu par l’affirmative.   »Oui, nous sommes capables de dessiner un avenir pour Doux sans restitutions, dès lors qu’on aura des conditions de marché qui nous permettront d’avoir une saine compétition et compétitivité vis-à-vis des compétiteurs étrangers avec des paramètres économiques normaux », a-t-il poursuivi, expliquant ne pas souhaiter « un euro hyper fort » par exemple.   »En 5 ans, Doux a divisé par plus de 4 le poids des subventions à la tonne de poulet, donc ça veut dire que l’entreprise s’y est adaptée », a-t-il assuré.   »On pense que ce n’est pas de l’aide publique que nous devons dépendre, mais d’une performance et d’une compétitivité de la filière », a-t-il estimé.  Placé en redressement judiciaire le 1er juin avec une période d’observation de six mois, le groupe a vu, à sa demande, son pôle frais, déficitaire, liquidé et partiellement repris début septembre, avec la perte d’un millier d’emplois.  L’ancien poids lourd de la volaille se compose désormais uniquement des pôles surgelés et produits élaborés.  Fin novembre sa période d’observation a été prolongée de trois mois jusqu’au 28 février. Un point d’étape est prévu mardi prochain au tribunal de commerce de Quimper. Le groupe souhaite proroger la période d’observation de trois mois supplémentaires, soit jusqu’au 31 mai, a-t-il indiqué jeudi.

 

 

 

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Groupe Doux : sursis pour 2300 emplois menacés

Groupe Doux : sursis pour 2300 emplois menacés

 

Le tribunal de commerce de Quimper « renouvelle la période d’observation à compter du 30 novembre » et celle-ci « prendra fin le 28 février 2013″, a précisé l’instance dans son jugement, dont l’AFP s’est procuré une copie.  Un prolongement était demandé et attendu par toutes les parties au dossier, au terme d’un feuilleton de plus de six mois.  Ce délai de trois mois supplémentaires « concerne les 21 sociétés » du groupe, a relevé Jean-Luc Guillart, délégué central du syndicat majoritaire CFDT.  Même si on avait préféré six mois, c’est positif », a estimé M. Guillart.  Nadine Hourmant, déléguée centrale FO, a pour sa part exprimé sa « surprise » quant au délai accordé, le jugeant « insuffisant pour permettre la recherche d’actionnaires, résoudre le problème de la gouvernance ». « Les salariés sont inquiets et ont besoin de stabilité. Une période de six mois aurait apporté un peu plus de sérénité », a-t-elle déclaré à l’AFP.  De son côté, le ministre délégué à l’Agroalimentaire, Guillaume Garot, a indiqué à l’AFP que la décision du tribunal était « un pas positif et une vraie chance offerte de refonder une stratégie d’entreprise solide et viable ». « Cela laisse une chance aux dirigeants du groupe », a-t-il insisté.  Mais le ministre « reste vigilant » car « la situation n’est pas stabilisée totalement, ni la filière avicole française qui présente dans son ensemble des fragilités ».  Dans ses attendus, le tribunal a noté que « le débiteur s’efforce de mettre au point les conditions d’un maintien durable de l’activité et l’élaboration d’un plan de continuation ».  Les juges ont également souligné un « prévisionnel de trésorerie au niveau du groupe satisfaisant pour la période à venir » et estimé que Doux avait pris des « mesures en faveur des éleveurs partenaires indispensables à l’activité du débiteur ».  En outre, « les négociations entamées avec la banque Barclays et JBS (partenaire du pôle brésilien de Doux, très déficitaire, ndlr) nécessitent du temps », a relevé le tribunal, en référence aux partenaires financiers de Doux.  Barclays détient une créance de 142 millions d’euros, sur les 300 millions de dette de Doux, et souhaite la convertir en capital, selon la direction du volailler.  Doux s’est félicité du jugement, soulignant dans un communiqué avoir « présenté une situation économique et financière garantissant à la fois son autonomie financière et sa profitabilité ».  Selon Doux, « le nouveau périmètre du groupe, qui ne comptabilise plus le pôle frais, cédé en septembre, permet d’afficher une rentabilité opérationnelle positive. Le résultat d’exploitation s’établit ainsi à +8,5 millions d’euros au titre du 4e trimestre 2012″.  Le chiffre d’affaires estimé pour 2013 devrait quant à lui « s’établir à près de 600 millions d’euros et générer un résultat d’exploitation positif », a assuré le groupe.  Un point d’étape est prévu le 19 février, peu avant l’expiration du nouveau délai, a précisé le tribunal.  Mis en redressement judiciaire le 1er juin avec une période d’observation de six mois, le groupe a vu, à sa demande, son pôle frais, déficitaire, liquidé et partiellement repris début septembre, avec la perte d’un millier d’emplois.  L’ancien poids lourd de la volaille, qui compte encore 1.988 salariés en CDI et 350 en CDD, se compose désormais des pôles surgelés et produits élaborés. Contraint de se réorganiser, il prévoit, selon les syndicats, la suppression de près de 90 postes supplémentaires.

 




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