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Retraites : grosse manif des professions libérales

Retraites : grosse manif des professions libérales

 

 

On peut évidemment soutenir l’idée d’une réforme des retraites en raison notamment de l’évolution démographique. Reste que cette réforme ne peut être conduite que dans le cadre d’une négociation approfondie avec toutes les parties et en tenant compte des particularités des secteurs et des métiers. Si la concertation avait été un peu mieux organisée, on aurait dû commencer par là afin de mieux déterminer le champ du futur régime universel. En fait, le gouvernement a fait exactement l’inverse rendant ainsi très anxiogène toute perspective d’évolution. Certains secteurs et certains métiers justifient pourtant d’une prise en compte spécifique. En outre,  la situation des différents régimes de retraite doit être prise en compte. Certains régimes particuliers de retraite bénéficient d’une situation financière particulièrement satisfaisante et ne veulent pas d’un coup être jeté dans un régime global déficitaire. On craint aussi dans certains cas une augmentation considérable des montants de cotisations.

A Paris, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans l’après-midi entre la place de l’Opéra et la place de Nation à l’appel du collectif “SOS Retraites”, qui réunit, à l’initiative des avocats, 14 professions libérales auxquelles se sont joints notamment les pilotes de ligne, stewards et hôtesses de l’air.

Il estime que les propositions du Haut commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye aboutiraient à “supprimer ces régimes, à faire un hold-up d’Etat sur leurs réserves cotisées et à majorer le coût du maintien des retraites à leur niveau actuel, voire doubler les cotisations retraites versées par certaines de ces professions”.

Pour le Conseil national des barreaux (CNB), toutes ces professions aux régimes autonomes seront confrontées à “une équation infernale” à partir de 2025, lors de la fusion des 42 régimes existants : hausse des cotisations, baisse des pensions et “confiscation des réserves qu’elles ont constituées pour disposer d’un fonds de garantie”.

Pour le cas spécifique des avocats, Jean-Paul Delevoye propose de porter le taux de cotisation – autour de 14% actuellement – à 28,12% pour la première tranche de revenus allant jusqu’à 40.000 euros, puis de redescendre à 12,94% pour une deuxième tranche jusqu’à 120.000 euros. “C’est la mort économique programmée pour les petits cabinets”, craint le CNB. Les médecins s’inquiètent quant à eux d’une mainmise du gouvernement sur leur manne de sept milliards d’euros. “Nous, on doit tout payer de notre poche, les Urssaf, notre caisse de retraite. Nous ne sommes pas des salariés, nous n’avons pas de congés payés, nous devons payer toutes nos assurances, donc la justice n’est pas très juste dans l’histoire”, témoignait Astrid Perrin, kinésithérapeute libérale, au sein du cortège parisien.

Le SNPL, principal syndicat chez les pilotes, a accepté le principe du régime universel par points, en dépit d’une baisse probable du taux de rendement de leur régime. Il réclame en contrepartie un régime complémentaire par répartition pour les personnes percevant un salaire supérieur à 120.000 euros.

“On veut continuer à payer nos anciens, on veut rester solidaires les uns des autres”, souligne Olivier Rigazio, membre du bureau exécutif du SNPL. La fronde sociale grandit donc contre la réforme phare du second acte du quinquennat d’Emmanuel Macron.

Affaire Ferrand : une grosse magouille financière

Affaire Ferrand : une grosse magouille financière

 

Il est clair  que Richard Ferrand a largement utilisé son double statut de dirigeant des Mutuelles de Bretagne et d’élu pour directement et indirectement se remplir les poches. L’affaire la plus scandaleuse  concerne un contrat de location d’un local par les Mutuelles de Bretagne à la compagne de Ferrand alors  que cette dernière ne possédait pas encore ce local. Grâce à de généreuses conditions de location de ce local, la compagne de Ferrand a pu réaliser un petit profit de l’ordre de 800 000 €. Le détail de ces opérations est rappelé ci-après à partir d’une information tirée de Wikipédia. Toute la famille Ferrand a bénéficié des largesses mutuelles de Bretagne : son ancienne femme, ensuite sa compagne et lui-même. La justice de Brest avait enterré l’affaire considérant qu’il s’agissait d’une affaire privée et que les délais d’instruction étaient dépassés. Comme le dossier a été dépaysé à Lille, les nouveaux juges ont porté un autre regard sur ses affaires en mettant en examen Richard Ferrand. Ces nouveaux juges connaissent évidemment le contexte politique particulièrement délicat qui entoure cette affaire et s’ils ont mis en examen Richard Ferrand s’est qu’il dispose d’éléments nouveaux. Tout cela révèle que les bonnes vieilles pratiques provinciales de la IVe République ne sont pas mortes avec des relations plus ou moins sulfureuses  entre les élus politiques,  le monde économique et la justice.  Bref le nouveau monde promis par macro et bien mort-né surtout si on n’y ajoute les autres affaires concernant par exemple le MoDem et Bayrou, Benalla, de Rugy, le secrétaire de l’Élysée, Macron lui-même avec les conditions de financement de sa campagne. On pourrait ajouter les lenteurs de la justice concernant aussi bien les affaires de Sarkozy que celle de tapie vis-à-vis desquels le pouvoir semble manifester une grande bienveillance. Bref, il n’y a pas de Nouveau Monde dans la république en marche mais plutôt la résurgence de pratiques caractérisées par la confusion des intérêts entre le monde politique, le monde économique et l’État.

 

Le résumé de l’affaire dans Wikipédia :

 

 

En mai 2017, Le Canard enchaînéLe Monde et Mediapart révèlent que les Mutuelles de Bretagne (MDB) ont été subventionnées à hauteur de 55 000 euros par de l’argent public99 lorsque Richard Ferrand les dirigeait dans les années 2010. Selon eux, son ex-femme Françoise Coustal, artiste plasticienne, a facturé aux Mutuelles de Bretagne des travaux d’aménagement d’un Ehpad, situé à Guilers, qui a bénéficié d’une subvention de 1,66 million d’euros100 du Conseil départemental du Finistère, dont Richard Ferrand était alors vice-président. Les Mutuelles de Bretagne ont ensuite fait effectuer d’autres travaux, pour 184 000 euros, dans un local appartenant à l’avocate Sandrine Doucen, sa compagne et mère de sa fille101, qui a par ailleurs facturé régulièrement aux Mutuelles de Bretagne des services de conseil juridique. Plus anecdotiquement, selon ces mêmes médias, Richard Ferrand a, une fois élu député en juin 2012, conservé un poste de chargé de mission des Mutuelles de Bretagne, rémunéré 1 250 euros102 par mois ou 1 547 euros par mois, selon les sources, et embauché comme assistant parlementaire Hervé Clabon, compagnon de son ex-adjointe puis son fils101. Ces révélations ont déclenché une polémique nationale, le Front national demandant sa démission du gouvernement, LR la saisie du Parquet national financier, et le 1er secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis à l’exécutif de s’exprimer103. Le 1er juin 2017, Éric Mathais, procureur de la République de Brest, ouvre une enquête préliminaire, confiée à la police judiciaire de Rennes104.

Richard Ferrand affirmera qu’il n’était « jamais intervenu pour qu’elle obtienne un quelconque contrat » et que « la première fois que les Mutuelles ont fait appel à ses prestations, c’était en 2002, donc 8 ans après notre divorce »105.

Appel d’offres attribué par les Mutuelles de Bretagne à sa compagne[modifier | modifier le code]

Le 23 décembre 2010106, Richard Ferrand signe un compromis de vente avec une clause suspensive en cas de non-location ultérieure par les Mutuelles de Bretagne107, pour un local de 379 m2108, 2 rue George-Sand à Brest109.

Le 25 janvier 2011, le conseil d’administration des Mutuelles de Bretagne choisit à l’unanimité la proposition de la Saca, une SCI qui « n’a pas encore d’existence légale » et « n’est même pas encore propriétaire des surfaces qu’elle propose » comme le rappelle Le Canard enchaîné110. Sur le procès-verbal de la réunion du conseil d’administration à aucun moment n’est mentionné le nom de Sandrine Doucen110.

Sandrine Doucen crée le 28 mars 2011 la Saca, une SCI, dont elle détient 99 % des parts111.

Le 1er juillet 2011110, la SCI la Saca achète 402 000 € frais de notaire inclus108, grâce à un crédit remboursable sur quinze ans du Crédit agricole qui finance intégralement l’achat, sans aucun apport, ayant selon Le Canard enchaîné un « traitement réservé aux acquéreurs qui disposent d’un locataire dont les revenus sont garantis ». Revenus garantis par les 42 000 € de loyers annuels versés par les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand est le directeur général.

Les Mutuelles de Bretagne effectuent peu après, sans contrepartie, pour 184 000 euros de travaux dans le local acheté par Sandrine Doucen. Quelques années plus tard, la SCI de Sandrine Doucen est valorisée, lors d’une transaction, à 3 000 fois le montant du capital initial de 100 € soit 300 000 €112. Selon Le Canard enchaîné, l’avocate Sandrine Doucen a par ailleurs facturé des conseils juridiques aux Mutuelles de Bretagne en matière de gestion des ressources humaines.

Selon la défense de Richard Ferrand, l’opération n’a « rien d’illégal »113,114 : la démarche « respectait la procédure »[réf. nécessaire] et l’entreprise de sa compagne offrait « le meilleur prix » parmi les réponses à l’a

Marché automobile : grosse chute en août

Marché automobile : grosse chute en août

 

La chute du marché français d’automobiles est particulièrement importante en août avec un recul de14 %. Un recul qu’il convient de relativiser car le mois d’août 2018 avait enregistré, lui, une hausse exceptionnelle de 40 % liée à des problèmes de déstockage exceptionnel. La tendance générale est toutefois baissière puisque depuis le début d’année les immatriculations baissent de l’ordre de 3 %. Une baisse qui devrait être encore bien plus importante au plan de l’Europe où la tendance était a -3 % fin juillet Le marché automobile français s’est nettement contracté en août (-14,05%), victime d’un effet calendaire et surtout d’une base artificiellement élevée l’année précédente, selon les chiffres publiés dimanche par les constructeurs.

Selon ces données provisoires du Comité français des constructeurs automobiles (CCFA), 129.259 voitures particulières neuves ont été immatriculées dans l’Hexagone le mois dernier, qui a compté un jour ouvré de moins qu’août 2018: cela explique une partie du recul en pourcentage sur un an. Mais celui-ci est surtout dû au fait que la même période de l’an dernier avait été marquée par une hausse des immatriculations de pas moins de 40%, les constructeurs ayant alors écoulé en urgence leurs stocks en raison de la mise en place d’une nouvelle norme antipollution européenne.

Sur les huit premiers mois de l’année, la baisse des immatriculations n’atteint que 3,04% à 1,51 million d’unités.

Côté constructeurs, les français ont davantage décroché (-18,02%) que les étrangers (-9,68%) le mois dernier. Les marques tricolores restent néanmoins prophètes en leur pays, s’arrogeant 49,98% des volumes.

Le premier groupe français, PSA, avec Peugeot, Citroën, DS et Opel, a mieux résisté (-4,86%) que son concurrent le groupe Renault (marques Renault, Dacia et Alpine), dont les immatriculations se sont effondrées de 31,16%, là encore un retour de balancier après les +52,4% d’août 2018.

Parmi les marques françaises, seules les hauts de gamme DS et Alpine voient leurs immatriculations progresser en août sur un an, grâce à la montée en puissance de nouveaux modèles comme les 4×4 urbains DS7 et DS3 Crossback, ainsi que la «berlinette» Alpine A110.

Sur les huit premiers mois de l’année, PSA (+1,13%) affiche une bien meilleure forme que Renault (-7,87%).

Hong Kong : nouvelle grosse manif avec des risques

Hong Kong : nouvelle grosse manif avec des risques

 

Il y a maintenant 10 semaines que les manifestations ce succèdent à Hong Kong dans un environnement de plus en plus hystérique où la police devient de plus en plus violente et où certains radicaux provoquent à dessein les autorités au risque de faire perdre sa popularité au mouvement. Justement samedi mais surtout dimanche seront organisés d’énormes manifestations pour prouver le caractère encore très populaire de la révolte de la population contre la dictature de Pékin. Les risques sont cependant importants avec notamment la possibilité d’une intervention de l’armée chinoise cantonnée près  de Hong Kong.

On peut s’interroger sur les suites possibles de ce conflit entre Hong Kong et la Chine. Plusieurs hypothèses sont possibles mais elles sont toutes dangereuses pour la Chine. La première hypothèse consisterait à entériner le statut très particulier deux Hong Kong, système judiciaire notamment,  et finalement à donner raison aux manifestants. Or ce n’est pas dans la culture du pouvoir actuel de reconnaître l’émergence d’opposants au système politique chinois. Cela pourrait donner des idées dans d’autres régions ; cela d’autant plus que le climat  économique et social est loin d’être au beau fixe avec une industrie manufacturière dans le rouge, une croissance en net recul sans parler des conséquences prévisibles de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. Les  États-Unis qui viennent de décider de taxer 300 milliards nouveaux d’importations chinoises, la Chine qui, elle, vient de décider de ne plus importer de produits agricoles américains.

 

L’autre possibilité serait de mettre au pas Hong Kong en utilisant les moyens habituels de la dictature chinoise qui par exemple ont été utilisée contre les étudiants sur la place Tiananmen. Le pouvoir dispose de toute l’autorité juridique voulue pour cela dans la mesure où le président Xi a réussi l’exploit de faire sauter le verrou qui limitait la durée de son mandat. Il paraît difficile d’accepter pour lui une exception économique mais aussi politique et culturelle pour un territoire comme Hong Kong alors que parallèlement il est en train de siniser encore davantage ce les symboles culturels comme le nom des rues où les religions chrétiennes musulmanes.

 

Le président  Xi rencontrerait toutefois quelques réticences au sein même de la classe dirigeante politique comme économique. En effet ces nouveaux riches bénéficiaires du régime de dictature par prudence et par intérêt placent leur fortune à Hong Kong. Aujourd’hui le président Xi dispose de tous les pouvoirs, c’est un peu le nouveau Mao avec tous ses excès. Mais justement ces  excès de pouvoir pourraient bien un jour produire un rejet surtout si parallèlement le développement économique et social devait être durablement en panne comme actuellement. Évidemment pour sauver sa place la chef de l’exécutif local a soutenu sans état d’âme la condamnation de Pékin.  Par ailleurs le langage de plus en plus guerrier employé par les responsables du gouvernemenet Chinois rappelle tragiquement les événements de Tienanmen.

Europe -Nathalie Loiseau : première grosse connerie

Europe -Nathalie Loiseau : première grosse connerie

 

 

Nathalie Loiseau, la tête de liste de la république en marche s’était déjà signalé par un manque de charisme et de dynamisme lors des élections européennes. Visiblement la république en marche a fait une grosse erreur de casting. Pour preuve encore Nathalie Loiseau vient de faire une énorme bêtise en confiant à des journalistes tout le mal qu’elle pense de certaines personnalités européennes. De ce point de vue Nathalie Loiseau n’a sans doute fait que reprendre les analyses de Macron vis-à-vis du personnel politique européen. (et ce qui lui a valu aussi sa marginalisation au plan de l’Europe). Le problème c’est que Nathalie Loiseau s’en est ouverte aux journalistes qui n’ont pas manqué de diffuser ces états d’âme. Du coup la sanction est immédiatement tombée Nathalie Loiseau a été immédiatement discréditée pour prendre la tête du troisième groupe politique de l’assemblée européenne. On peut imaginer que ce ne sera pas la dernière bourde de Nathalie Loiseau qui, comme la plupart des responsables de la république en marche, manque cruellement d’expérience sociale et politique voire parfois de compétence tout court.

Turquie: grosse défaite grosse défaite pour le dictateur Erdogan

Turquie: grosse défaite grosse défaite pour le dictateur Erdogan

Après avoir perdu le scrutin municipal de la capitale Ankara, Erdogan le dictateur turc serait en passe de perdre d’autres villes importantes comme la symbolique Istanbul. La preuve que nombre de turcs sont avides de démocratie et ne soutiennent pas ce dictateur nationaliste aux visions étriquées et sectaires. Selon les résultats partiels du scrutin municipal de ce week-end, la coalition politique du président islamo-conservateur serait, aussi, en passe de perdre Istanbul. Un véritable camouflet pour le chef de l’État: c’est ici même que l’enfant du quartier populaire de Kasimpasa bâtit sa carrière politique quand il y remporta la mairie en 1994.

Alors que sa coalition avec les ultranationalistes du MHP a également perdu d’autres grandes villes comme Antalya et Adana, le chef de l’État turc a dû se résigner à reconnaître à demi-mot sa défaite. «Même si notre peuple a renoncé à la mairie, il a confié les quartiers à l’AKP», a-t-il déclaré lors d’un discours devant ses sympathisants, tout en ajoutant que son parti ferait appel des résultats si besoin. Une façon de sauver la face: des semaines durant, l’homme fort du pays s’est lancé corps et âme dans ce scrutin en enchaînant les meetings à travers le pays – une centaine en 50 jours! -, et en tentant d’électriser les foules à renfort de tubes sulfureux chantés en direct.  Accusant les adversaires de l’AKP de «liens avec le terrorisme», il a fait de cette campagne particulièrement agressive une affaire personnelle en menaçant par leur nom ses opposants de longue date, tout en promettant de garantir la «survie de la nation». Par crainte d’un vote sanction en pleine récession économique – la première en dix ans -, il s’est également employé, en vain, à masquer la crise en faisant déployer des tentes à Ankara et à Istanbul, pour y faire vendre des fruits et légumes à prix cassés. «Erdogan a pris un risque en transformant ce scrutin en une élection nationale […] Cette défaite va être considérée comme la sienne», confie à l’AFP Berk Esen, professeur associé à l’université Bilkent, à Ankara.

 

 

 

 

Gilets jaunes » : la grosse erreur de l’ISF (Olivier Galland)

Gilets jaunes » : la grosse erreur de l’ISF (Olivier Galland)

Olivier Galland, sociologue et directeur de recherche au CNRS,  revient dans la Tribune sur les facteurs explicatifs du mouvement des gilets jaunes et sur l’erreur qui a consisté à supprimer l’ISF.

 

Quelle est votre analyse du mouvement des « Gilets jaunes » en tant que sociologue ?

OLIVIER GALLAND - Il est difficile d’avoir une analyse définitive sur ce mouvement très éruptif, et difficile à comprendre. Tout le monde a été surpris par ce mouvement. Il faut éviter d’avoir des interprétations trop catégoriques. On n’a pas de sociographie exacte du mouvement. Avec les bribes d’information qui nous parviennent, on peut penser qu’il ne s’agit pas des très pauvres qui sont à la pointe du mouvement. Ce sont les catégories moyennes et modestes qui semblent insérées dans la vie active. Le profil des personnes arrêtées ne correspond pas à celui des chômeurs de longue durée ou des SDF. Ce ne sont pas non plus des cadres supérieurs. Dans tous ces débats, il ne faudrait pas oublier les pauvres. Les intérêts des plus pauvres ne sont pas forcément convergents avec les intérêts des « Gilets jaunes ». C’est quand même un mouvement antifiscal. Les prélèvements obligatoires financent les prestations sociales et ces dernières constituent une part importante des revenus des plus pauvres. Dans certaines revendications des « Gilets jaunes », on retrouve des critiques liées à « l’assistanat » mais je pense qu’il faut faire attention à cette rhétorique.

Quels sont les facteurs qui peuvent expliquer cette colère ?

Les niveaux de vie de ces catégories mobilisées ont stagné depuis 10 ans. Il y a eu un coup d’arrêt en 2008 à la suite de la crise contrairement aux années 90 et le début des années 2000. Beaucoup de gens en France ont le sentiment que les chances d’ascension sociale sont devenues limitées et que la situation de leurs enfants ne va pas s’améliorer par rapport à la leur. C’est le sentiment que, dans cette société, les chances d’évolution sont devenues extrêmement faibles. L’autre facteur important à observer est celui des dépenses pré-engagées. C’est-à-dire les dépenses qui sont contraintes comme le logement, les assurances, les abonnements et qui représentent une part importante du budget des ménages. La part de ces dépenses contraintes dans le budget des ménages a tendance à augmenter pour les foyers au revenu modeste. Les gens peuvent avoir le sentiment d’avoir un contrôle de plus en plus faible sur leur choix personnel. La hausse des taxes sur l’essence et le fioul a eu un effet dévastateur. Cette fiscalité n’est pas statistiquement comprise dans les dépenses contraintes. Mais pour beaucoup de personnes, elles sont perçues comme des dépenses pré-engagées. Cela peut engendrer de la frustration et de la colère.

Est-ce un mouvement social inédit ?

Oui, ce mouvement me semble totalement inédit. C’est un mouvement non-institutionnel et anti-institutionnel. Il n’est pas incarné par une institution représentative de la société. C’est un mouvement spontané qui s’est diffusé par le biais des réseaux sociaux. C’est à la fois une force du mouvement parce qu’il y a ce côté spontané de l’expression directe qui ne transite pas par des représentants.

En revanche, ce mouvement peine à dresser un catalogue de revendications homogènes qui puissent être négociées avec les pouvoirs publics et ils peinent également à désigner des représentants légitimes. C’est une faiblesse particulière de ce mouvement. Il est dans l’incapacité de négocier et la construction d’un débouché politique devient très compliquée. Le gouvernement ne sait d’ailleurs pas comment négocier avec les « Gilets jaunes » qui ont un catalogue de demandes hétéroclites, parfois irréalistes et n’ont pas de représentants légitimes.

Des lycéens ont procédé à des blocages d’établissements ce matin, pensez-vous que la contagion peut encore s’accentuer?

Il ne faut pas généraliser ces blocages à l’ensemble des lycéens. Il y a eu une centaine d’établissements qui ont été bloqués. Ce qui reste pour l’instant minoritaire. Est-ce que le mouvement peut s’étendre ? Il est difficile de répondre pour le moment. Je ne vois pas de solidarité massive et spontanée entre les lycéens et les « Gilets jaunes ». A priori, il n’y pas de convergence évidente de leurs intérêts.

En revanche, le grand danger pour le gouvernement est qu’il arrive un accident grave à un jeune. Cela peut embraser la situation. Il y a dans une partie de la jeunesse un potentiel de violence et de radicalité. Dans une récente enquête sur les lycéens, on avait vu qu’il y avait une partie de lycéens, certes minoritaire, qui n’arrivent pas à justifier des comportements violents pour défendre des idées. Il y a une autre minorité qui trouve acceptable de bloquer les lycées.

Pour le moment, la jeunesse des cités est à l’écart de ce mouvement comme la partie la plus pauvre de la population. Les cartes indiquent qu’il y a, par exemple, eu très peu de barrages en Seine-Saint-Denis alors que c’est le département le plus pauvre de France métropolitaine. Il y a chez les lycéens et les étudiants une minorité politique radicale qui cherche à lancer des mouvements, à les fédérer et à entraîner le plus grand nombre dans ce type de contestation. C’est assez facile de bloquer un établissement. Ce sont souvent des minorités qui le font.

Les réponses du gouvernement, notamment celle sur la fiscalité carbone, vous paraissent-elles suffisantes pour apaiser la colère des « Gilets jaunes » ?

Le recul du gouvernement est relativement fort avec un manque à gagner de plusieurs milliards pour les finances publiques. Cette décision de l’exécutif peut entraîner deux réactions. D’un côté, il peut y avoir un apaisement, voire un arrêt des mobilisations. D’un autre côté, ce premier pas peut inciter les manifestants à vouloir poursuivre pour en obtenir plus.

La revalorisation du Smic et le rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF) pourraient-ils contribuer à apaiser les tensions ?

Si le gouvernement revalorise le salaire minimum et rétablit l’ISF, il renonce à sa politique. La hausse du Smic peut représenter un risque sur le plan économique. Le comité d’experts sur le Smic répète que cette augmentation pourra créer du chômage supplémentaire pour les jeunes peu qualifiés, par exemple. Je ne vois pas le gouvernement s’engager dans cette voie. Quant à l’ISF, Emmanuel Macron a annoncé qu’il ne voulait pas renoncer. C’est un symbole de la politique de l’offre du macronisme. S’il renonce à cette mesure, ce serait un revirement politique et économique important. Cette décision de supprimer l’ISF a eu un impact psychologique énorme et a beaucoup desservi le gouvernement. Cela a alimenté le thème du « président des riches ». Surtout que cette suppression s’est faite au même moment que l’augmentation de la CSG pour les retraités alors qu’ils faisaient partie de son électorat. Même s’il y a eu des exonérations, des retraités au niveau de revenu modeste ont été pénalisés.

La taxation du carburant plutôt que celle du travail (Macron)….. Encore une grosse idiotie

La taxation du carburant plutôt que  celle du travail (Macron)….. Encore une grosse idiotie

 

 

Il est clair que Macron peut difficilement s’éviter l’une de ces petites phrases idiotes voir arrogantes pour faire la leçon aux Français. Cette fois le président affirme qu’il préfère la fiscalité sur le carburant à celle sur le travail. Une préférence qui n’a aucune pertinence car ce qui est préférable c’est surtout de stopper l’hystérie fiscale. Faut-il rappeler que la France est le champion du monde des prélèvements obligatoires. En gros sur un euro de richesse nationale la moitié est prélevée par l’État ou les collectivités locales. Il s’agit donc dans cette déclaration d’une maladresse supplémentaire de Macron qui semble indiquer que le travail est prioritaire par rapport aux déplacements de personnes supposées sans doute inutiles. Or pour l’essentiel, le carburant et surtout utilisé pour les déplacements domicile travail, cela à défaut d’autres alternatives. Seconde idiotie celle-là récurrente lorsque le chef de l’État et son gouvernement, qui ne  cessent de déclarer : « j’assume ». Une phrase qui ne signifie rien car ceux qui assument réellement sont ceux qui payent la facture de la fiscalité. Assumer, c’est être responsable hors avec son hystérie fiscale, le gouvernement est en train de tuer la croissance, l’emploi et le pouvoir d’achat. Et le président de répéter les poncifs de bistrot :   «Les mêmes qui râlent sur la hausse du carburant, réclament aussi qu’on lutte contre la pollution de l’air parce que leurs enfants souffrent de maladies». Or  on sait bien que la transition énergétique ne peut reposer sur un seul levier, qu’elle doit être progressive afin de modifier structurellement le mode de production et de consommation. La hausse de fiscalité ne changera qu’à la marge le choix  modal de tant qu’il n’y aura pas d’alternative en terme de transports collectifs ou de véhicules non polluants financièrement accessibles.  La contestation contre l’augmentation des prix des carburants, forte notamment d’une pétition signée par plus de 700.000 personnes, s’est récemment cristallisée autour d’un appel au blocage des routes le 17 novembre prochain. Les trois quarts des Français (78%) ont dit soutenir ce mouvement, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting réalisé pour franceinfo et Le Figaro diffusé jeudi. Par ailleurs, 76% des Français jugent que l’augmentation des taxes sur le carburant et le fioul domestique est une mauvaise chose et 80% d’entre eux estiment que les hausses des taxes sur les produits pétroliers auront un impact élevé sur leur pouvoir d’achat.

 

Popularité Macron : grosse chute chez les chefs d’entreprise

Popularité Macron : grosse chute chez les  chefs d’entreprise

18 points en moins en deux mois ! Selon la dernière grande consultation réalisée par OpinionWay pour CCI France, La Tribune, Europe 1, la popularité du chef de l’Etat auprès des chefs d’entreprise est au plus bas depuis son élection en mai 2017. Ils sont désormais 36% à se déclarer satisfaits de l’action menée par le président de la République contre 54% lors de la dernière enquête réalisée à la fin du mois de juillet. Il perd au total 18 points en l’espace de deux mois. A l’opposé, les répondants qui estiment que la politique menée par la Présidence est insatisfaisante sont 63%, contre 45% en juillet. Certes, la politique menée par Emmanuel Macron reste mieux appréciée par les dirigeants d’entreprise que par les Français, mais les patrons qui représentaient une catégorie très favorable pour le locataire de l’Elysée semblent désormais eux aussi ressentir de la déception. C’est une mauvaise nouvelle pour l’exécutif qui a traversé un été plombé par les polémiques avec l’affaire Benalla et une croissance en berne. De manière générale, l’indicateur qui mesure le degré d’optimisme des chefs d’entreprise a clairement plongé. Il est passé de 132 à 99 en septembre. Ainsi, même si les patrons sont encore 74% à se déclarer confiants sur les perspectives d’activité pour leurs entreprises, ils étaient encore 79% il y a deux mois. Surtout, le niveau de confiance des dirigeants dans l’économie mondiale (-25 points à 38%) et dans l’économie française (-29 points à 36%) est en chute libre. La montée en puissance des populismes et la multiplication des tensions sur la scène du commerce international assombrissent la confiance des dirigeants. En France, la baisse de la consommation des Français lors du premier semestre a contribué au ralentissement de l’activité.

Méthode : étude réalisée auprès d’un échantillon de 601 dirigeants d’entreprise. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation. Les interviews ont été réalisées par téléphone du lundi 10 au lundi 17 septembre 2018.

Emploi « Traverser la rue», une grosse intox, souvent

Emploi « Traverser la rue», une grosse intox, souvent

La solution proposée par Macron de traverser la rue pour résoudre la crise du chômage relève d’une énorme intox même si certains éléments sont à prendre en compte. Il y a d’abord les chiffres ;  la France compte officiellement environ 6 millions de chômeurs hors au maximum il n’y a que 250 000 emplois qui sont vacants (la DARES parle de 150 000 emplois en 2018). Certes on ne peut nier que le rapport sociétal au travail a évolué (y compris chez les cadres), certes on ne peut nier que des CDD à temps partiel ne sont pas assez incitatifs par rapport au dispositif d’aides sociales mais les discours de salon globalisant sur la responsabilité individuelle de tous les  chômeurs constituent une escroquerie intellectuelle. On voit bien que même si ces emplois étaient tous occupés on serait loin d’avoir résolu la crise du chômage. En 2015, Pôle Emploi a reçu 2,5 millions d’offres et une partie de 15%, n’a pas été satisfaite. Pour comprendre pourquoi, l’agence a conduit une étude. Bilan : une entreprise sur trois n’avait plus besoin de recruter, elle a donc annulé son offre. D’autres ont manqué de budget. En fait, 111.000 postes n’ont pas été pourvus en 2015, faute de candidats et encore, la moitié de ces postes étaient des CDD de moins de six mois. Donc emploi durable, en CDI, c’est environ 50.000 offres non pourvues faute de candidats. Il faut extrapoler parce Pôle Emploi ne gère que 40% des offres environ. La fourchette la plus honnête, et celle qu’on doit retenir, c’est 150 à 250.000 offres d’emplois non pourvues chaque année, faute de candidats et la moitié seulement en CDI. En outre les difficultés de recrutement concernent surtout des emplois  qui exigent certaines qualifications. Pour  la directrice de la Dares, Selma Mahfouz, les entreprises du secteur de la restauration et de l’hôtellerie, où il y a beaucoup de roulement de personnel, “ont le sentiment d’avoir de la difficulté à recruter” quand l’économie repart, “mais elles y arrivent». Les réelles difficultés se font plutôt sentir dans les secteurs en manque de qualifications, que ce soit en informatique ou dans la construction. Les métiers les plus recherchés en 2018 étaient les charpentiers, régleurs, ou encore couvreurs, selon la dernière enquête en besoin de main d’œuvre de Pôle emploi. Pour Mathieu Plane, de l’Observatoire français des conjonctures (OFCE), nous ne sommes pas encore dans une “situation critique”. Les difficultés de recrutement sont revenues aux niveaux d’avant-crise, a-t-il dit à Reuters, mais elles n’ont pas rattrapé les niveaux des années 2000, leur pic historique. Les entreprises n’ont pas encore non plus utilisé tous les leviers dont elles disposent pour gagner en attractivité, ce qui peut expliquer le manque d’intérêt pour certains métiers. Le salaire moyen par tête dans l’industrie n’a augmenté que de 1,3% au 1er trimestre de 2018 par rapport au 1er trimestre 2017, alors que l’inflation sur la même période a été de 1,4%. Pour les branches marchandes non agricoles, la hausse de la rémunération moyenne a été de 1,6%. “Pendant des années avec la crise (…), les entreprises n’avaient pas de difficultés à recruter. Mais on n’est plus dans la même situation qu’il y a trois ans et on peut imaginer qu’il faut, dans certains secteurs, accepter des augmentations de salaires”, ajoute-t-il.

Il note toutefois une baisse depuis deux trimestres de la part des contrats temporaires (CDD ou intérim) dans l’emploi salarié, alors qu’elle est en constante progression depuis 2014. Elle représentait 11,9% au deuxième trimestre de 2018. “L’attractivité ne passe peut-être pas encore par la hausse des salaires mais plutôt par le fait de sécuriser certains emplois”, dit-il. “Si vous voulez trouver quelqu’un de qualifié, vous ne pouvez pas lui proposer un CDD”.

Fiscalité agricole : grosse réserve sur l’embauche de saisonniers

Fiscalité agricole : grosse réserve sur l’embauche de saisonniers

Globalement les nouvelles dispositions fiscales prises par le gouvernement concernant le secteur agricole n’ont pas été trop mal accueillies  notamment pour ce qui concerne les dispositifs permettant de lisser les conséquences des catastrophes climatiques ou autres. La principale critique concerne l’embauche des saisonniers.  la suppression du dispositif spécifique d’exonérations de cotisations patronales pour l’emploi de travailleurs occasionnels et de demandeurs d’emploi (TODE) en agriculture. Or on connaît déjà toutes les difficultés qu’ont certains secteurs agricoles à pouvoir embaucher. Pas étonnant du coup qu’on fasse appel de manière de plus en plus massive à des travailleurs étrangers. Parmi les autres mesures annoncées mercredi, le triplement du plafond d’exonération des transmissions de baux ruraux à long terme afin de faciliter la transmission des exploitations ou encore l’adaptation “du cadre comptable de l’impôt sur les sociétés aux spécificités de l’activité agricole». La dotation pour investissement (DPI), “ainsi qu’un certain nombre d’incitations poussant les exploitants parfois à investir de manière artificielle dans le matériel agricole”, seront elles supprimées. Quant à la dotation pour aléas (DPA), créée pour permettre aux agriculteurs de constituer durant les bonnes années une dotation déductible de l’impôt sur le revenu et de l’utiliser lors des mauvaises années, ce dispositif n’a “pas eu le succès escompté”, a relevé le Premier ministre, qui a annoncé la levée de plusieurs “freins” qui gênaient son recours. Les agriculteurs pourront désormais constituer et reprendre des réserves financières sans conditions pendant une durée de 10 ans, contre 7 ans actuellement, et le plafond sera maintenu à 150.000 euros. Edouard Philippe a également confirmé que l’augmentation de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) sur le gasoil non routier ne concernerait pas les agriculteurs. Les allègements de charges consécutifs à la suppression du CICE s’appliqueront, elles, dès le 1e janvier 2019 dans le secteur agricole, contre le 1er octobre pour les autres secteurs, une manière d’”adresser un signal favorable à l’emploi et à l’équilibre des exploitations” agricoles.

SONDAGE Macron : grosse chute

SONDAGE Macron : grosse chute

Dans le baromètre réalisé par l’Ifop pour le JDD,  quatrième recul d’affilée et 16 points de moins qu’au mois de janvier, sa cote de satisfaction s’établit désormais à 34% (66% de mécontents), son plus bas niveau depuis qu’il est au pouvoir. Ce recul de cinq points n’est pas le plus spectaculaire du quinquennat Macron puisque, outre l’été 2017 qui marquait la fin de son état de grâce (-10 points en juillet à 54%, -14 en août à 40%), le chef de l’Etat avait également chuté de six points entre janvier et février de cette année. Mais la tendance baissière n’a jamais été aussi longue et, surtout, semble ici s’accélérer. Elle rejoint d’ailleurs le constat fait par les autres instituts de sondage, qui ont tous enregistré une baisse de 8 à 12 points de popularité pour le Président depuis le début d’année.

Dans ce  baromètre, Emmanuel Macron ne semble ménager par aucune catégorie de population. Il est en fait maintenant minoritaire dans toutes les catégories socioprofessionnelles et enregistre les baisses les plus fortes chez les 25-49 ans (-9 points), les commerçants, artisans et chefs d’entreprise (-12) et les salariés (-8). Sa cote s’amenuise même chez les électeurs de son parti (87%, -6), s’effondre à droite (-14 chez les sympathisants LR à 25%, -13 à l’UDI) comme au PS (20%, -12) et reste résiduelle chez les Insoumis ou partisans du Rassemblement national (15%). A croire que l’union des oppositions contre Macron aperçue lors de l’affaire Benalla s’effectue aussi à leur base. Sondages :

Affaire Benalla- Macron : grosse bavure

Affaire Benalla- Macron : grosse bavure

D’une certaine manière, c’est une bavure inévitable car le président ne dispose d’aucun filet de protections. D’ailleurs il n’en veut pas,  intervient, décide et tranche sur tout. De plus c’est la terreur chez se collaborateurs, à l’Elysée, au gouvernement et dans le parti en Marche. Macron ne tolère aucune voix discordante, aucune opposition. Du coup,  le monarque républicain est très exposé à la moindre erreur. Et c’en est une. Comment imaginer qu’un membre de l’Elysée puisse  aller taper avec violence sur des manifestants ? Et cela sans autorisation (même si certains victimes ne sont pas vraiment des enfants de cœur comme les casseurs professionnels). Le plus grave encore c’est peut-être la tentative de Macron d’étouffer une  affaire qui relève évidemment de la justice. Une justice jusque là très tolérante vis-à-vis du chef de l’Etat et qui mis sous le coudes nombres d’affaires embarrassantes (Ferrand, Sarkozy, Bayrou, Tapie, et à l’avenir l’affaire Solère). Tardivement, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour violences et usurpation de fonctions, après l’identification par le quotidien Le Monde de l’auteur de ces violences filmées le 1er mai place de la Contrescarpe, à Paris. Alexandre Benalla, responsable de la sécurité de la campagne d’Emmanuel Macron devenu chargé de mission et adjoint au chef de cabinet du président, apparaît sur ces vidéos frappant un jeune homme, entouré de CRS et portant un casque de police. Avertie le lendemain des faits, la présidence l’a suspendu 15 jours, sans faire la publicité de cet événement. Il a ensuite été réintégré, en perdant ses attributions en matière d’organisation des déplacements présidentiels. Le porte-parole de la présidence a critiqué jeudi “un comportement inacceptable” et souligné que cette sanction était “la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission travaillant à l’Elysée”.

Grosse manif contre l’arnaque des compteurs Linky

Grosse manif  contre l’arnaque des  compteurs Linky

 

 

Chaine humaine de 300 personnes, dans le village d’Autrans (Isère) pour protester contre l’arnaque des  compteurs communicants Linky. « Enedis touche pas à mon compteur » proclamait une grande banderole, tandis que les pancartes dénonçant le compteur communicant fleurissaient parmi les marcheurs. Une manif qui fait suite à celle organisée en Gironde. Rappelons que la  CNIL avait  son tour dénoncé aussi l’arnaque des compteurs Linky au motif qu’en réalité les clients ne sont pas réellement informés des conséquences relatives à l’exploitation des données.   Des contrôles ont, en effet, révélé que le consentement demandé aux clients n’était pas « libre, éclairé et spécifique » conformément à l’article 7 de la loi Informatique et libertés du 6 janvier 1978. La cour des comptes a critiqué = aussi  les fameux compteurs intelligents Linky. Une intelligence toutefois relative puisqu’elle ne permettra pas d’accéder à des données de consommation plus détaillée mais autorisera des augmentations de tarifs. À noter surtout le coût de la facture qui sera supportée le moment venu en grande partie pour le consommateur La facture globale s’élève à 5,7 milliards d’euros au total, dont 5,3 milliards d’euros pour Enedis, le solde concernant les distributeurs locaux d’électricité. Le gain prévu pour le consommateur a été évalué à 9,2 milliards d’euros : 5,2 milliards d’euros grâce à un accès à des offres plus concurrentielles liées à un accroissement de la concurrence entre fournisseurs ! 2,3 milliards d’euros correspondant à la valorisation de l’allégement des contraintes pesant sur lui (fin de sa présence obligatoire lors de certaines opérations) ! et 1,9 milliard d’euros liés aux économies de consommation, déduction faite du coût du compteur prélevé sur sa facture. Aussi la Cour des comptes conclut-elle que  le déploiement de Linky à l’échelle nationale pourrait finalement se conclure par un solde nul, voire négatif de – 0,2 milliard d’euros. En fait, le bénéfice sera surtout financier pour Enedis, ce que critique la Cour des Comptes.

 

 

Justice : grosse manif

Justice : grosse manif

 

Encore une  manif pour protester contre la réforme de la justice cette fois. Les avocats et les magistrats contestent  surtout le manque de négociation à propos de l’accélération et de la simplification  des procédures. Une évolution sans doute souhaitable compte tenu de l’engorgement de la justice mais mériterait une concertation plus approfondie. Encore une fois une  réforme un peu à la va vite et qui manque de dialogue. En outre, avocats et magistrat refusent les mesures d’économie implicitement contenues dans la réforme dans un secteur où déjà on manque de moyens. La France étant l’un des pays où on consacre le moins de moyens financiers à la justice.  Le gouvernement a notamment fixé pour objectifs au projet de loi de programmation pour la justice, qui reprend cinq chantiers qui ont fait l’objet de plusieurs mois de concertation, une accélération et une simplification des procédures civiles et pénales et une réorganisation des juridictions et des peines, pour désengorger tribunaux et lieux de détention. Les syndicats de magistrats, d’avocats et de personnels de la justice dénoncent un “simulacre” de concertation, une réforme dictée par des soucis d’économies budgétaires, prélude selon eux à une “justice illisible, déshumanisée et privatisée”. “Nous, les avocats, nous étions prêts à une grande réforme, nous connaissons les dysfonctionnements dans la justice, nous subissons les délais d’attente”, a ainsi déclaré à franceinfo Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux. “On peut y remédier. Il y a certainement des économies à faire »

 

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