Archive pour le Tag 'gros'

Taxation des gros héritages à 50 %

Taxation des gros héritages à  50 %

 

 
Les  députés prévoient d’augmenter le seuil d’imposition à 49% pour les successions supérieures à 3.611.354 euros.» Cette proposition revient en réalité à créer une nouvelle tranche d’imposition sur les successions.

 

En effet, actuellement, dans le code général des impôts, la dernière tranche du barème des successions en ligne directe concerne les sommes «au-delà de 1.805.677 euros», qui sont imposées à 45%. On ne sait pas pour l’instant combien une telle mesure pourrait rapporter. Ce jeudi, les députés Ensemble pour la république (EPR) ont ajouté leur contribution à cette pluie de mesures en proposant de «moderniser la fiscalité des donations/héritages». L’amendement porté par David Amiel, nouveau chef de file du camp Macron à la commission a été adopté par celle-ci. La mesure se décompose en réalité en deux temps. D’un côté, elle prévoit d’élever les exonérations pour les lignes dites «indirectes». « Cet amendement vise à doubler les abattements dont peuvent bénéficier les frères et sœurs, les neveux et nièces et à créer de nouveaux abattements pour les enfants de conjoint et petits-enfants de conjoint, dans le cadre d’une donation», précise le texte. Aujourd’hui, les donataires en ligne directe (les enfants) bénéficient d’un abattement à hauteur de 100 000 euros, en l’état actuel du droit les donataires en ligne indirecte ne bénéficient que d’un abattement de 15.932 euros pour les frères et sœurs et de 7967 euros pour les neveux et nièces. «Concernant les enfants de conjoint et les petits-enfants de conjoint, il n’existe pas à ce stade d’abattements qui leur sont spécifiques, nous proposons donc de créer de nouveaux abattements fixés également à 31.865 euros», ajoute le député.

 

 

Intox russe en gros sabots

Intox russe en gros sabots

Selon l’agence française Viginum,, la Russie Prépare ces dispositifs de propagande notamment dans la perspective des élections. Point une stratégie d’intoxication qui vise la France mais aussi l’Allemagne et la Pologne. Ce réseau, «Portal Kombat» , diffuse des contenus prorusses, «manifestement inexacts ou trompeurs», dans le but «de polariser» le débat public et «d’affaiblir» le soutien occidental à l’Ukraine, explique-t-on à Viginum.

«Portal Kombat» repose sur un réseau de 193 «portails d’information» constitué autour de «trois écosystèmes» numériques, explique Viginum. Le premier rassemble des sites prénommés «pravda» déclinés en France, en Allemagne, en Pologne, en Espagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Les sites «pravda» ont été ouverts en juin 2023 pour relayer des comptes de réseaux sociaux russes ou prorusses, des agences de presse russes ou des sites institutionnels. Tous reprennent le discours de «l’opération militaire spéciale» du Kremlin et dénigrent l’Ukraine et ses soutiens.

. «Malgré un système élaboré, les conséquences en France sont restées modérées», explique Viginum, en soulignant la faible audience des plateformes de type «pravda» : 10.700 visites en novembre pour le site français, 17.600 pour le site polonais, 34.400 pour le site allemand, 36.700 pour le site anglais et 55.000 pour la version espagnole.

La fréquentation très marginale pour ne pas dire complètement anecdotique des réseaux d’influence russe s’explique surtout par le caractère grossier d’une taxe en gros sabots. Une intoxication qui passe en Russie où la majorité ignore à peu près tout et depuis toujours d’une vraie démocratie mais qui évidemment ne peut prendre dans les pays démocratiques où la liberté d’information s’exerce totalement.

Intox-La propagande Russe internationale: primaire et en gros sabots !

Intox-La propagande Russe internationale: primaire et en gros sabots !

L’intox diffusée par la propagande russe est révélatrice de l’état de la société. Cette propagande est à l’image d’une société en retard, dépendante d’une information primaire, mensongère et un gros sabot. Ces services de propagande ne se rendent sans doute pas comte du ridicule qu’ils suscitent dans les pays développés. Des réactions en forme de contre-propagande. Mi-juin, le site du ministère français des Affaires étrangères a été victime d’un « clonage ». Pendant une durée qui n’a pas encore été définie avec exactitude, une partie des internautes croyant se connecter sur le véritable site ont été exposés à des messages présentés comme des communiqués du ministère mais reprenant en réalité la propagande russe sur la guerre qui oppose actuellement Moscou à Kiev. Les sites de plusieurs médias français – ceux du Monde, de 20 Minutes, du Figaro ou encore du Parisien ont connu le même sort, ainsi qu’un certain nombre de médias allemands, britanniques ou encore italiens. Certains de ces « clones » sont restés actifs durant des semaines. À défaut d’être originale, cette opération, surnommée « Doppelgänger » (mot allemand signifiant « double » ou « sosie »), est notable par son ampleur et par certaines de ses modalités. Identifiée depuis plusieurs mois, elle a fait l’objet d’analyses poussées, notamment de la part de l’EU DisinfoLab, l’organe de lutte contre la désinformation de l’UE.
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Par Christine Dugoin-Clément
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris – Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School dans The Conversation

Notons toutefois que cette désinformation le plus souvent russe ne se caractérise pas par sa finesse et son intelligence. De ce point de vue, les propagandistes s’inspirent de la culture de la grosse ficelle en Russie qui consiste en général à travestir grossièrement la vérité. La simple lecture de ce style des années 50 discrédite d’entrée le propos .NDLR

En outre – et ce n’est pas anodin, car il est toujours délicat d’attribuer de tels agissements à des acteurs précis –, le ministère français des Affaires étrangères a cette fois affirmé avec assurance que l’attaque a été organisée par les autorités russes.

La pratique consistant à réaliser des copies de certains sites, suffisamment fidèles pour que les internautes ne détectent pas l’usurpation d’identité et accordent leur confiance à ces clones malveillants, existe depuis des années sous la dénomination de « typosquatting ». De telles méthodes avaient déjà pu être observées pendant la pandémie de Covid-19, et dès avant l’ère numérique, au travers de la diffusion de contrefaçons de journaux, en particulier durant la guerre froide.

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Les premiers sites reconnus comme étant liés à la campagne Doppelgänger sont apparus en juin 2022, pour atteindre quelque 50 contrefaçons répertoriées.

Le seul fait que ces différents sites clonés partagent tous la même thématique – promouvoir la vision russe de la guerre en Ukraine – ne suffit pas à affirmer avec certitude qu’ils sont liés entre eux. En revanche, les éléments fournis par les analyses techniques ont permis de démontrer qu’ils relèvent tous d’une même campagne.

En effet, à l’examen des différents sites, des caractéristiques communes apparaissent. Par exemple, les vidéos accompagnant les articles contrefaits avaient des métadonnées et des formats de nom communs, et étaient hébergées sur les mêmes serveurs. En outre, les liens contenus sur les Doppelgänger renvoyaient tous vers les sites authentiques des médias dont l’identité était contrefaite, afin de rendre les sites clonés plus crédibles.

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Ajoutons que les sites ont initialement été hébergés sous réseau de diffusion de contenu (Content Delivery Network – CDN). Il s’agit d’un groupe de serveurs répartis dans diverses régions dont la coordination permet d’accélérer la diffusion d’un contenu, mais aussi de mieux résister aux attaques par déni de service (DDOS) qui visent à saturer un serveur jusqu’à rendre un site inaccessible : la multiplication des serveurs rend la surcharge plus difficile à mettre en place. Un autre avantage particulièrement appréciable, en l’espèce, est la multiplication des pistes à suivre pour qui voudra remonter jusqu’à l’origine de l’action.

Les chercheurs de plusieurs organismes parmi lesquels Qurium, ont analysé les domaines de premier niveau (top-level domain -TLD), qui apparaissent à la fin du nom de domaine utilisé par les faux sites : ltd, fun, ws, today, cfd, asia et autres. Ils ont ensuite collecté et analysé les certificats de SSL qui sécurisent la communication entre le navigateur et le site pour constater que la cinquantaine de domaines déployés en quelque dix semaines était exploitée par un petit nombre de sites d’hébergement.

Un point intéressant, tant du point de vue technique que de la stratégie employée, réside dans la géolocalisation et, plus exactement, le géoblocage des internautes. En effet, les clones des journaux allemands (huit des principales agences de presse du pays ont été victimes de cette opération) ne pouvaient être consultés que depuis une adresse IP identifiée en Allemagne. Toute autre localisation dirigeait vers un autre site, totalement décorrélé du Doppelgänger, notamment un site menant vers un conte de Grimm. Il en allait de même pour les clones britanniques, italiens ou français – spécificité qui a rendu l’analyse plus compliquée, montrant une finesse des stratèges ayant mis en œuvre cette opération.

L’étude des cookies utilisés par les Doppelgänger a montré qu’ils employaient un logiciel de suivi de flux et de trafic, Keitaro. Le choix de ce logiciel témoigne de connaissances en marketing et laisse supposer que l’équipe inclut des acteurs familiers des milieux de la publicité. Grâce à ce logiciel, les différents contenus peuvent être suivis comme des campagnes à part entière, laissant supposer que les auteurs des sites ont voulu avoir une vision très précise des performances de ceux-ci (fréquentation, temps passé par les internautes à les consulter, etc.).

L’intégration à l’opération informationnelle de ces pratiques venues du marketing est loin d’être anodine. En effet, l’un des enjeux des opérations d’influence est de générer une viralité suffisante pour atteindre le public le plus large possible. On constate que cet objectif était particulièrement recherché par les auteurs des Doppelgänger. Les articles contrefaits ont ainsi été largement diffusés sur les réseaux sociaux par l’entremise de nombreux comptes, dont une bonne partie était des faux. Une fois utilisés, la plupart de ces comptes ont été abandonnés par leurs propriétaires, rappelant la destruction de « comptes brûlés ».

Pour augmenter la viralité et l’impact d’un contenu contrefait, l’un des moyens les plus efficaces est de parvenir à ce qu’un média le reprenne : il bénéficiera alors d’une légitimité et d’une caisse de résonance nettement supérieures à celles offertes par les seuls réseaux sociaux où ses promoteurs l’afficheront.

Toujours dans cette recherche de viralité, on a pu observer que les auteurs de l’opération ont réalisé une forme d’investissement en achetant des espaces de publicité sur les réseaux sociaux.

Un élément central reste ambigu : la mesure de l’effet de la campagne d’influence. Pour mesurer l’impact d’une opération informationnelle, il faudrait, de fait, disposer d’un point de mesure delta à partir duquel procéder à un comparatif. Or il est difficile de dater avec précision le début d’une opération informationnelle par nature discrète, ce qui permettrait de tenter d’en mesurer les répercussions sur la période suivante. En outre, à supposer que cette condition soit remplie, il faudrait encore pouvoir isoler les variables à l’origine de l’infléchissement des comportements ou des points de vue afin de mesurer l’incidence de l’opération d’influence sur ces modifications.

L’appréciation de la portée d’une telle opération reste un point sensible pour les cibles comme pour les attaquants. Si plusieurs recherches ont établi des liens entre viralité et persuasion et, plus récemment, mis en évidence l’effet de l’enfermement dans des bulles informationnelles la mesure, et plus encore la prévision, demeure un enjeu significatif et un point sensible.

Un point également intéressant tient à la réutilisation en Russie de ces contenus. Certains d’entre eux ont été diffusés par des médias russes, qui les présentaient comme de vraies informations parues sur les sites officiels occidentaux visés, et ont enregistré d’importants taux de visite et de lecture.

En effet, il est nécessaire de garder à l’esprit qu’une campagne informationnelle, si elle a une cible initiale, pourra être récupérée et servir à conforter des rhétoriques locales. De tels effets vont au-delà de ceux initialement escomptés sur des publics étrangers.

La réaction officielle à l’égard de cette opération d’influence appelle une observation particulière.

En effet, comme pour les attaques cyber sur les systèmes, les opérations informationnelles, particulièrement celles usant de formats numériques, posent un problème quant à leur attribution à un auteur. Si les éléments techniques peuvent être utiles, ils ne suffisent cependant pas à remonter toute la ligne de commandement à l’origine de l’action analysée.

Dans ce cas particulier, si des noms de fichiers étaient en russe, si les fuseaux horaires à partir desquels les auteurs des campagnes de Doppelgänger ont officié correspondaient, notamment, à la région d’Irkoutsk, cela ne suffit pas pour incriminer avec une certitude absolue la Russie, car les hackers auraient parfaitement pu être engagés par un commanditaire privé ou étatique d’un pays tiers.

Si le « qui bono » ainsi que les thématiques retenues pointent vers la Russie, la possibilité pour Moscou d’adopter une position de déni plausible rend ces opérations particulièrement séduisantes, car elles augmentent l’épaisseur du fameux brouillard de la guerre. C’est pour cette raison que les éditeurs de sécurité et les agences nationales restent prudents dans leurs rapports. À défaut de pouvoir prouver à 100 % l’implication directe d’un État, ils préféreront parler, par exemple, d’acteurs sinophones, russophones ou hispanophones.

Dans le cas de Doppelgänger, la ministre française des Affaires étrangères n’a pas pris de précautions de langage. En déclarant que les autorités françaises avaient « mis en évidence l’existence d’une campagne numérique de manipulation de l’information [..] impliquant des acteurs russes et à laquelle des entités étatiques ou affiliées à l’État russe ont participé », l’État français, par la voix de Catherine Colonna, a opté pour une prise de position ferme qui intervient, certes, au lendemain de l’attaque ayant visé le site du ministère, mais aussi au moment où la contre-offensive ukrainienne vient de démarrer et à la veille de la réunion de l’OTAN des 11-12 juillet, qui débattra largement de la situation ukrainienne et de l’action russe.

Pour autant, la campagne Doppelgänger était à peine annoncée dans les médias grand public que des profils connus, vrais et faux, y ont réagi en mettant en doute la véracité des enquêtes menées et en cherchant à réorienter le débat vers les lignes éditoriales et l’impartialité des journaux occidentaux en général. Cette ligne de défense a notamment été employée par Piotr Tolstoï, le vice-président de la Douma.

On le voit : si les campagnes informationnelles restent au cœur de l’actualité des conflits, elles peuvent déborder au-delà des États directement impliqués dans la guerre. Si les États occidentaux avaient déjà pris la mesure de leur existence et du danger qu’elles représentent, ils adoptent aujourd’hui, à l’image de la France, une attitude plus claire et moins timide que par le passé en matière d’attribution de ces opérations. Cette évolution fait échos à la ligne adoptée par la lutte informatique d’influence (L2I) annoncée fin 2021 par Florence Parly, alors ministre des Armées, dont il ressort que la France cherche à mieux comprendre ce nouvel espace de conflictualité et ne s’interdit pas de réaliser elle-même des opérations d’influence numériques, cependant encadrées par un cadre éthique strict.

Mi-juin, le site du ministère français des Affaires étrangères a été victime d’un « clonage ». Pendant une durée qui n’a pas encore été définie avec exactitude, une partie des internautes croyant se connecter sur le véritable site ont été exposés à des messages présentés comme des communiqués du ministère mais reprenant en réalité la propagande russe sur la guerre qui oppose actuellement Moscou à Kiev.

Les sites de plusieurs médias français – ceux du Monde, de 20 Minutes, du Figaro ou encore du Parisien ont connu le même sort, ainsi qu’un certain nombre de médias allemands, britanniques ou encore italiens. Certains de ces « clones » sont restés actifs durant des semaines.

À défaut d’être originale, cette opération, surnommée « Doppelgänger » (mot allemand signifiant « double » ou « sosie »), est notable par son ampleur et par certaines de ses modalités. Identifiée depuis plusieurs mois, elle a fait l’objet d’analyses poussées, notamment de la part de l’EU DisinfoLab, l’organe de lutte contre la désinformation de l’UE.

En outre – et ce n’est pas anodin, car il est toujours délicat d’attribuer de tels agissements à des acteurs précis –, le ministère français des Affaires étrangères a cette fois affirmé avec assurance que l’attaque a été organisée par les autorités russes.

La pratique consistant à réaliser des copies de certains sites, suffisamment fidèles pour que les internautes ne détectent pas l’usurpation d’identité et accordent leur confiance à ces clones malveillants, existe depuis des années sous la dénomination de « typosquatting ». De telles méthodes avaient déjà pu être observées pendant la pandémie de Covid-19, et dès avant l’ère numérique, au travers de la diffusion de contrefaçons de journaux, en particulier durant la guerre froide.

Les premiers sites reconnus comme étant liés à la campagne Doppelgänger sont apparus en juin 2022, pour atteindre quelque 50 contrefaçons répertoriées.

Le seul fait que ces différents sites clonés partagent tous la même thématique – promouvoir la vision russe de la guerre en Ukraine – ne suffit pas à affirmer avec certitude qu’ils sont liés entre eux. En revanche, les éléments fournis par les analyses techniques ont permis de démontrer qu’ils relèvent tous d’une même campagne.

En effet, à l’examen des différents sites, des caractéristiques communes apparaissent. Par exemple, les vidéos accompagnant les articles contrefaits avaient des métadonnées et des formats de nom communs, et étaient hébergées sur les mêmes serveurs. En outre, les liens contenus sur les Doppelgänger renvoyaient tous vers les sites authentiques des médias dont l’identité était contrefaite, afin de rendre les sites clonés plus crédibles.

Ajoutons que les sites ont initialement été hébergés sous réseau de diffusion de contenu (Content Delivery Network – CDN). Il s’agit d’un groupe de serveurs répartis dans diverses régions dont la coordination permet d’accélérer la diffusion d’un contenu, mais aussi de mieux résister aux attaques par déni de service (DDOS) qui visent à saturer un serveur jusqu’à rendre un site inaccessible : la multiplication des serveurs rend la surcharge plus difficile à mettre en place. Un autre avantage particulièrement appréciable, en l’espèce, est la multiplication des pistes à suivre pour qui voudra remonter jusqu’à l’origine de l’action.

Les chercheurs de plusieurs organismes parmi lesquels Qurium, ont analysé les domaines de premier niveau (top-level domain -TLD), qui apparaissent à la fin du nom de domaine utilisé par les faux sites : ltd, fun, ws, today, cfd, asia et autres. Ils ont ensuite collecté et analysé les certificats de SSL qui sécurisent la communication entre le navigateur et le site pour constater que la cinquantaine de domaines déployés en quelque dix semaines était exploitée par un petit nombre de sites d’hébergement.

Un point intéressant, tant du point de vue technique que de la stratégie employée, réside dans la géolocalisation et, plus exactement, le géoblocage des internautes. En effet, les clones des journaux allemands (huit des principales agences de presse du pays ont été victimes de cette opération) ne pouvaient être consultés que depuis une adresse IP identifiée en Allemagne. Toute autre localisation dirigeait vers un autre site, totalement décorrélé du Doppelgänger, notamment un site menant vers un conte de Grimm. Il en allait de même pour les clones britanniques, italiens ou français – spécificité qui a rendu l’analyse plus compliquée, montrant une finesse des stratèges ayant mis en œuvre cette opération.

L’étude des cookies utilisés par les Doppelgänger a montré qu’ils employaient un logiciel de suivi de flux et de trafic, Keitaro. Le choix de ce logiciel témoigne de connaissances en marketing et laisse supposer que l’équipe inclut des acteurs familiers des milieux de la publicité. Grâce à ce logiciel, les différents contenus peuvent être suivis comme des campagnes à part entière, laissant supposer que les auteurs des sites ont voulu avoir une vision très précise des performances de ceux-ci (fréquentation, temps passé par les internautes à les consulter, etc.).

L’intégration à l’opération informationnelle de ces pratiques venues du marketing est loin d’être anodine. En effet, l’un des enjeux des opérations d’influence est de générer une viralité suffisante pour atteindre le public le plus large possible. On constate que cet objectif était particulièrement recherché par les auteurs des Doppelgänger. Les articles contrefaits ont ainsi été largement diffusés sur les réseaux sociaux par l’entremise de nombreux comptes, dont une bonne partie était des faux. Une fois utilisés, la plupart de ces comptes ont été abandonnés par leurs propriétaires, rappelant la destruction de « comptes brûlés ».

Pour augmenter la viralité et l’impact d’un contenu contrefait, l’un des moyens les plus efficaces est de parvenir à ce qu’un média le reprenne : il bénéficiera alors d’une légitimité et d’une caisse de résonance nettement supérieures à celles offertes par les seuls réseaux sociaux où ses promoteurs l’afficheront.

Toujours dans cette recherche de viralité, on a pu observer que les auteurs de l’opération ont réalisé une forme d’investissement en achetant des espaces de publicité sur les réseaux sociaux.

Un élément central reste ambigu : la mesure de l’effet de la campagne d’influence. Pour mesurer l’impact d’une opération informationnelle, il faudrait, de fait, disposer d’un point de mesure delta à partir duquel procéder à un comparatif. Or il est difficile de dater avec précision le début d’une opération informationnelle par nature discrète, ce qui permettrait de tenter d’en mesurer les répercussions sur la période suivante. En outre, à supposer que cette condition soit remplie, il faudrait encore pouvoir isoler les variables à l’origine de l’infléchissement des comportements ou des points de vue afin de mesurer l’incidence de l’opération d’influence sur ces modifications.

L’appréciation de la portée d’une telle opération reste un point sensible pour les cibles comme pour les attaquants. Si plusieurs recherches ont établi des liens entre viralité et persuasion et, plus récemment, mis en évidence l’effet de l’enfermement dans des bulles informationnelles la mesure, et plus encore la prévision, demeure un enjeu significatif et un point sensible.

Un point également intéressant tient à la réutilisation en Russie de ces contenus. Certains d’entre eux ont été diffusés par des médias russes, qui les présentaient comme de vraies informations parues sur les sites officiels occidentaux visés, et ont enregistré d’importants taux de visite et de lecture.

En effet, il est nécessaire de garder à l’esprit qu’une campagne informationnelle, si elle a une cible initiale, pourra être récupérée et servir à conforter des rhétoriques locales. De tels effets vont au-delà de ceux initialement escomptés sur des publics étrangers.

La réaction officielle à l’égard de cette opération d’influence appelle une observation particulière.

En effet, comme pour les attaques cyber sur les systèmes, les opérations informationnelles, particulièrement celles usant de formats numériques, posent un problème quant à leur attribution à un auteur. Si les éléments techniques peuvent être utiles, ils ne suffisent cependant pas à remonter toute la ligne de commandement à l’origine de l’action analysée.

Dans ce cas particulier, si des noms de fichiers étaient en russe, si les fuseaux horaires à partir desquels les auteurs des campagnes de Doppelgänger ont officié correspondaient, notamment, à la région d’Irkoutsk, cela ne suffit pas pour incriminer avec une certitude absolue la Russie, car les hackers auraient parfaitement pu être engagés par un commanditaire privé ou étatique d’un pays tiers.

Si le « qui bono » ainsi que les thématiques retenues pointent vers la Russie, la possibilité pour Moscou d’adopter une position de déni plausible rend ces opérations particulièrement séduisantes, car elles augmentent l’épaisseur du fameux brouillard de la guerre. C’est pour cette raison que les éditeurs de sécurité et les agences nationales restent prudents dans leurs rapports. À défaut de pouvoir prouver à 100 % l’implication directe d’un État, ils préféreront parler, par exemple, d’acteurs sinophones, russophones ou hispanophones.

Dans le cas de Doppelgänger, la ministre française des Affaires étrangères n’a pas pris de précautions de langage. En déclarant que les autorités françaises avaient « mis en évidence l’existence d’une campagne numérique de manipulation de l’information [..] impliquant des acteurs russes et à laquelle des entités étatiques ou affiliées à l’État russe ont participé », l’État français, par la voix de Catherine Colonna, a opté pour une prise de position ferme qui intervient, certes, au lendemain de l’attaque ayant visé le site du ministère, mais aussi au moment où la contre-offensive ukrainienne vient de démarrer et à la veille de la réunion de l’OTAN des 11-12 juillet, qui débattra largement de la situation ukrainienne et de l’action russe.

Pour autant, la campagne Doppelgänger était à peine annoncée dans les médias grand public que des profils connus, vrais et faux, y ont réagi en mettant en doute la véracité des enquêtes menées et en cherchant à réorienter le débat vers les lignes éditoriales et l’impartialité des journaux occidentaux en général. Cette ligne de défense a notamment été employée par Piotr Tolstoï, le vice-président de la Douma.

On le voit : si les campagnes informationnelles restent au cœur de l’actualité des conflits, elles peuvent déborder au-delà des États directement impliqués dans la guerre. Si les États occidentaux avaient déjà pris la mesure de leur existence et du danger qu’elles représentent, ils adoptent aujourd’hui, à l’image de la France, une attitude plus claire et moins timide que par le passé en matière d’attribution de ces opérations. Cette évolution fait échos à la ligne adoptée par la lutte informatique d’influence (L2I) annoncée fin 2021 par Florence Parly, alors ministre des Armées, dont il ressort que la France cherche à mieux comprendre ce nouvel espace de conflictualité et ne s’interdit pas de réaliser elle-même des opérations d’influence numériques, cependant encadrées par un cadre éthique strict.

La propagande Russe internationale: en gros sabots !

La propagande Russe internationale: en gros sabots !

Mi-juin, le site du ministère français des Affaires étrangères a été victime d’un « clonage ». Pendant une durée qui n’a pas encore été définie avec exactitude, une partie des internautes croyant se connecter sur le véritable site ont été exposés à des messages présentés comme des communiqués du ministère mais reprenant en réalité la propagande russe sur la guerre qui oppose actuellement Moscou à Kiev. Les sites de plusieurs médias français – ceux du Monde, de 20 Minutes, du Figaro ou encore du Parisien ont connu le même sort, ainsi qu’un certain nombre de médias allemands, britanniques ou encore italiens. Certains de ces « clones » sont restés actifs durant des semaines. À défaut d’être originale, cette opération, surnommée « Doppelgänger » (mot allemand signifiant « double » ou « sosie »), est notable par son ampleur et par certaines de ses modalités. Identifiée depuis plusieurs mois, elle a fait l’objet d’analyses poussées, notamment de la part de l’EU DisinfoLab, l’organe de lutte contre la désinformation de l’UE.
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Par Christine Dugoin-Clément
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris – Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School dans The Conversation

Notons toutefois que cette désinformation le plus souvent russe ne se caractérise pas par sa finesse et son intelligence. De ce point de vue, les propagandistes s’inspirent de la culture de la grosse ficelle en Russie qui consiste en général à travestir grossièrement la vérité. La simple lecture de ce style des années 50 discrédite d’entrée le propos .NDLR

En outre – et ce n’est pas anodin, car il est toujours délicat d’attribuer de tels agissements à des acteurs précis –, le ministère français des Affaires étrangères a cette fois affirmé avec assurance que l’attaque a été organisée par les autorités russes.

La pratique consistant à réaliser des copies de certains sites, suffisamment fidèles pour que les internautes ne détectent pas l’usurpation d’identité et accordent leur confiance à ces clones malveillants, existe depuis des années sous la dénomination de « typosquatting ». De telles méthodes avaient déjà pu être observées pendant la pandémie de Covid-19, et dès avant l’ère numérique, au travers de la diffusion de contrefaçons de journaux, en particulier durant la guerre froide.

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Les premiers sites reconnus comme étant liés à la campagne Doppelgänger sont apparus en juin 2022, pour atteindre quelque 50 contrefaçons répertoriées.

Le seul fait que ces différents sites clonés partagent tous la même thématique – promouvoir la vision russe de la guerre en Ukraine – ne suffit pas à affirmer avec certitude qu’ils sont liés entre eux. En revanche, les éléments fournis par les analyses techniques ont permis de démontrer qu’ils relèvent tous d’une même campagne.

En effet, à l’examen des différents sites, des caractéristiques communes apparaissent. Par exemple, les vidéos accompagnant les articles contrefaits avaient des métadonnées et des formats de nom communs, et étaient hébergées sur les mêmes serveurs. En outre, les liens contenus sur les Doppelgänger renvoyaient tous vers les sites authentiques des médias dont l’identité était contrefaite, afin de rendre les sites clonés plus crédibles.

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Ajoutons que les sites ont initialement été hébergés sous réseau de diffusion de contenu (Content Delivery Network – CDN). Il s’agit d’un groupe de serveurs répartis dans diverses régions dont la coordination permet d’accélérer la diffusion d’un contenu, mais aussi de mieux résister aux attaques par déni de service (DDOS) qui visent à saturer un serveur jusqu’à rendre un site inaccessible : la multiplication des serveurs rend la surcharge plus difficile à mettre en place. Un autre avantage particulièrement appréciable, en l’espèce, est la multiplication des pistes à suivre pour qui voudra remonter jusqu’à l’origine de l’action.

Les chercheurs de plusieurs organismes parmi lesquels Qurium, ont analysé les domaines de premier niveau (top-level domain -TLD), qui apparaissent à la fin du nom de domaine utilisé par les faux sites : ltd, fun, ws, today, cfd, asia et autres. Ils ont ensuite collecté et analysé les certificats de SSL qui sécurisent la communication entre le navigateur et le site pour constater que la cinquantaine de domaines déployés en quelque dix semaines était exploitée par un petit nombre de sites d’hébergement.

Un point intéressant, tant du point de vue technique que de la stratégie employée, réside dans la géolocalisation et, plus exactement, le géoblocage des internautes. En effet, les clones des journaux allemands (huit des principales agences de presse du pays ont été victimes de cette opération) ne pouvaient être consultés que depuis une adresse IP identifiée en Allemagne. Toute autre localisation dirigeait vers un autre site, totalement décorrélé du Doppelgänger, notamment un site menant vers un conte de Grimm. Il en allait de même pour les clones britanniques, italiens ou français – spécificité qui a rendu l’analyse plus compliquée, montrant une finesse des stratèges ayant mis en œuvre cette opération.

L’étude des cookies utilisés par les Doppelgänger a montré qu’ils employaient un logiciel de suivi de flux et de trafic, Keitaro. Le choix de ce logiciel témoigne de connaissances en marketing et laisse supposer que l’équipe inclut des acteurs familiers des milieux de la publicité. Grâce à ce logiciel, les différents contenus peuvent être suivis comme des campagnes à part entière, laissant supposer que les auteurs des sites ont voulu avoir une vision très précise des performances de ceux-ci (fréquentation, temps passé par les internautes à les consulter, etc.).

L’intégration à l’opération informationnelle de ces pratiques venues du marketing est loin d’être anodine. En effet, l’un des enjeux des opérations d’influence est de générer une viralité suffisante pour atteindre le public le plus large possible. On constate que cet objectif était particulièrement recherché par les auteurs des Doppelgänger. Les articles contrefaits ont ainsi été largement diffusés sur les réseaux sociaux par l’entremise de nombreux comptes, dont une bonne partie était des faux. Une fois utilisés, la plupart de ces comptes ont été abandonnés par leurs propriétaires, rappelant la destruction de « comptes brûlés ».

Pour augmenter la viralité et l’impact d’un contenu contrefait, l’un des moyens les plus efficaces est de parvenir à ce qu’un média le reprenne : il bénéficiera alors d’une légitimité et d’une caisse de résonance nettement supérieures à celles offertes par les seuls réseaux sociaux où ses promoteurs l’afficheront.

Toujours dans cette recherche de viralité, on a pu observer que les auteurs de l’opération ont réalisé une forme d’investissement en achetant des espaces de publicité sur les réseaux sociaux.

Un élément central reste ambigu : la mesure de l’effet de la campagne d’influence. Pour mesurer l’impact d’une opération informationnelle, il faudrait, de fait, disposer d’un point de mesure delta à partir duquel procéder à un comparatif. Or il est difficile de dater avec précision le début d’une opération informationnelle par nature discrète, ce qui permettrait de tenter d’en mesurer les répercussions sur la période suivante. En outre, à supposer que cette condition soit remplie, il faudrait encore pouvoir isoler les variables à l’origine de l’infléchissement des comportements ou des points de vue afin de mesurer l’incidence de l’opération d’influence sur ces modifications.

L’appréciation de la portée d’une telle opération reste un point sensible pour les cibles comme pour les attaquants. Si plusieurs recherches ont établi des liens entre viralité et persuasion et, plus récemment, mis en évidence l’effet de l’enfermement dans des bulles informationnelles la mesure, et plus encore la prévision, demeure un enjeu significatif et un point sensible.

Un point également intéressant tient à la réutilisation en Russie de ces contenus. Certains d’entre eux ont été diffusés par des médias russes, qui les présentaient comme de vraies informations parues sur les sites officiels occidentaux visés, et ont enregistré d’importants taux de visite et de lecture.

En effet, il est nécessaire de garder à l’esprit qu’une campagne informationnelle, si elle a une cible initiale, pourra être récupérée et servir à conforter des rhétoriques locales. De tels effets vont au-delà de ceux initialement escomptés sur des publics étrangers.

La réaction officielle à l’égard de cette opération d’influence appelle une observation particulière.

En effet, comme pour les attaques cyber sur les systèmes, les opérations informationnelles, particulièrement celles usant de formats numériques, posent un problème quant à leur attribution à un auteur. Si les éléments techniques peuvent être utiles, ils ne suffisent cependant pas à remonter toute la ligne de commandement à l’origine de l’action analysée.

Dans ce cas particulier, si des noms de fichiers étaient en russe, si les fuseaux horaires à partir desquels les auteurs des campagnes de Doppelgänger ont officié correspondaient, notamment, à la région d’Irkoutsk, cela ne suffit pas pour incriminer avec une certitude absolue la Russie, car les hackers auraient parfaitement pu être engagés par un commanditaire privé ou étatique d’un pays tiers.

Si le « qui bono » ainsi que les thématiques retenues pointent vers la Russie, la possibilité pour Moscou d’adopter une position de déni plausible rend ces opérations particulièrement séduisantes, car elles augmentent l’épaisseur du fameux brouillard de la guerre. C’est pour cette raison que les éditeurs de sécurité et les agences nationales restent prudents dans leurs rapports. À défaut de pouvoir prouver à 100 % l’implication directe d’un État, ils préféreront parler, par exemple, d’acteurs sinophones, russophones ou hispanophones.

Dans le cas de Doppelgänger, la ministre française des Affaires étrangères n’a pas pris de précautions de langage. En déclarant que les autorités françaises avaient « mis en évidence l’existence d’une campagne numérique de manipulation de l’information [..] impliquant des acteurs russes et à laquelle des entités étatiques ou affiliées à l’État russe ont participé », l’État français, par la voix de Catherine Colonna, a opté pour une prise de position ferme qui intervient, certes, au lendemain de l’attaque ayant visé le site du ministère, mais aussi au moment où la contre-offensive ukrainienne vient de démarrer et à la veille de la réunion de l’OTAN des 11-12 juillet, qui débattra largement de la situation ukrainienne et de l’action russe.

Pour autant, la campagne Doppelgänger était à peine annoncée dans les médias grand public que des profils connus, vrais et faux, y ont réagi en mettant en doute la véracité des enquêtes menées et en cherchant à réorienter le débat vers les lignes éditoriales et l’impartialité des journaux occidentaux en général. Cette ligne de défense a notamment été employée par Piotr Tolstoï, le vice-président de la Douma.

On le voit : si les campagnes informationnelles restent au cœur de l’actualité des conflits, elles peuvent déborder au-delà des États directement impliqués dans la guerre. Si les États occidentaux avaient déjà pris la mesure de leur existence et du danger qu’elles représentent, ils adoptent aujourd’hui, à l’image de la France, une attitude plus claire et moins timide que par le passé en matière d’attribution de ces opérations. Cette évolution fait échos à la ligne adoptée par la lutte informatique d’influence (L2I) annoncée fin 2021 par Florence Parly, alors ministre des Armées, dont il ressort que la France cherche à mieux comprendre ce nouvel espace de conflictualité et ne s’interdit pas de réaliser elle-même des opérations d’influence numériques, cependant encadrées par un cadre éthique strict.

Mi-juin, le site du ministère français des Affaires étrangères a été victime d’un « clonage ». Pendant une durée qui n’a pas encore été définie avec exactitude, une partie des internautes croyant se connecter sur le véritable site ont été exposés à des messages présentés comme des communiqués du ministère mais reprenant en réalité la propagande russe sur la guerre qui oppose actuellement Moscou à Kiev.

Les sites de plusieurs médias français – ceux du Monde, de 20 Minutes, du Figaro ou encore du Parisien ont connu le même sort, ainsi qu’un certain nombre de médias allemands, britanniques ou encore italiens. Certains de ces « clones » sont restés actifs durant des semaines.

À défaut d’être originale, cette opération, surnommée « Doppelgänger » (mot allemand signifiant « double » ou « sosie »), est notable par son ampleur et par certaines de ses modalités. Identifiée depuis plusieurs mois, elle a fait l’objet d’analyses poussées, notamment de la part de l’EU DisinfoLab, l’organe de lutte contre la désinformation de l’UE.

En outre – et ce n’est pas anodin, car il est toujours délicat d’attribuer de tels agissements à des acteurs précis –, le ministère français des Affaires étrangères a cette fois affirmé avec assurance que l’attaque a été organisée par les autorités russes.

La pratique consistant à réaliser des copies de certains sites, suffisamment fidèles pour que les internautes ne détectent pas l’usurpation d’identité et accordent leur confiance à ces clones malveillants, existe depuis des années sous la dénomination de « typosquatting ». De telles méthodes avaient déjà pu être observées pendant la pandémie de Covid-19, et dès avant l’ère numérique, au travers de la diffusion de contrefaçons de journaux, en particulier durant la guerre froide.

Les premiers sites reconnus comme étant liés à la campagne Doppelgänger sont apparus en juin 2022, pour atteindre quelque 50 contrefaçons répertoriées.

Le seul fait que ces différents sites clonés partagent tous la même thématique – promouvoir la vision russe de la guerre en Ukraine – ne suffit pas à affirmer avec certitude qu’ils sont liés entre eux. En revanche, les éléments fournis par les analyses techniques ont permis de démontrer qu’ils relèvent tous d’une même campagne.

En effet, à l’examen des différents sites, des caractéristiques communes apparaissent. Par exemple, les vidéos accompagnant les articles contrefaits avaient des métadonnées et des formats de nom communs, et étaient hébergées sur les mêmes serveurs. En outre, les liens contenus sur les Doppelgänger renvoyaient tous vers les sites authentiques des médias dont l’identité était contrefaite, afin de rendre les sites clonés plus crédibles.

Ajoutons que les sites ont initialement été hébergés sous réseau de diffusion de contenu (Content Delivery Network – CDN). Il s’agit d’un groupe de serveurs répartis dans diverses régions dont la coordination permet d’accélérer la diffusion d’un contenu, mais aussi de mieux résister aux attaques par déni de service (DDOS) qui visent à saturer un serveur jusqu’à rendre un site inaccessible : la multiplication des serveurs rend la surcharge plus difficile à mettre en place. Un autre avantage particulièrement appréciable, en l’espèce, est la multiplication des pistes à suivre pour qui voudra remonter jusqu’à l’origine de l’action.

Les chercheurs de plusieurs organismes parmi lesquels Qurium, ont analysé les domaines de premier niveau (top-level domain -TLD), qui apparaissent à la fin du nom de domaine utilisé par les faux sites : ltd, fun, ws, today, cfd, asia et autres. Ils ont ensuite collecté et analysé les certificats de SSL qui sécurisent la communication entre le navigateur et le site pour constater que la cinquantaine de domaines déployés en quelque dix semaines était exploitée par un petit nombre de sites d’hébergement.

Un point intéressant, tant du point de vue technique que de la stratégie employée, réside dans la géolocalisation et, plus exactement, le géoblocage des internautes. En effet, les clones des journaux allemands (huit des principales agences de presse du pays ont été victimes de cette opération) ne pouvaient être consultés que depuis une adresse IP identifiée en Allemagne. Toute autre localisation dirigeait vers un autre site, totalement décorrélé du Doppelgänger, notamment un site menant vers un conte de Grimm. Il en allait de même pour les clones britanniques, italiens ou français – spécificité qui a rendu l’analyse plus compliquée, montrant une finesse des stratèges ayant mis en œuvre cette opération.

L’étude des cookies utilisés par les Doppelgänger a montré qu’ils employaient un logiciel de suivi de flux et de trafic, Keitaro. Le choix de ce logiciel témoigne de connaissances en marketing et laisse supposer que l’équipe inclut des acteurs familiers des milieux de la publicité. Grâce à ce logiciel, les différents contenus peuvent être suivis comme des campagnes à part entière, laissant supposer que les auteurs des sites ont voulu avoir une vision très précise des performances de ceux-ci (fréquentation, temps passé par les internautes à les consulter, etc.).

L’intégration à l’opération informationnelle de ces pratiques venues du marketing est loin d’être anodine. En effet, l’un des enjeux des opérations d’influence est de générer une viralité suffisante pour atteindre le public le plus large possible. On constate que cet objectif était particulièrement recherché par les auteurs des Doppelgänger. Les articles contrefaits ont ainsi été largement diffusés sur les réseaux sociaux par l’entremise de nombreux comptes, dont une bonne partie était des faux. Une fois utilisés, la plupart de ces comptes ont été abandonnés par leurs propriétaires, rappelant la destruction de « comptes brûlés ».

Pour augmenter la viralité et l’impact d’un contenu contrefait, l’un des moyens les plus efficaces est de parvenir à ce qu’un média le reprenne : il bénéficiera alors d’une légitimité et d’une caisse de résonance nettement supérieures à celles offertes par les seuls réseaux sociaux où ses promoteurs l’afficheront.

Toujours dans cette recherche de viralité, on a pu observer que les auteurs de l’opération ont réalisé une forme d’investissement en achetant des espaces de publicité sur les réseaux sociaux.

Un élément central reste ambigu : la mesure de l’effet de la campagne d’influence. Pour mesurer l’impact d’une opération informationnelle, il faudrait, de fait, disposer d’un point de mesure delta à partir duquel procéder à un comparatif. Or il est difficile de dater avec précision le début d’une opération informationnelle par nature discrète, ce qui permettrait de tenter d’en mesurer les répercussions sur la période suivante. En outre, à supposer que cette condition soit remplie, il faudrait encore pouvoir isoler les variables à l’origine de l’infléchissement des comportements ou des points de vue afin de mesurer l’incidence de l’opération d’influence sur ces modifications.

L’appréciation de la portée d’une telle opération reste un point sensible pour les cibles comme pour les attaquants. Si plusieurs recherches ont établi des liens entre viralité et persuasion et, plus récemment, mis en évidence l’effet de l’enfermement dans des bulles informationnelles la mesure, et plus encore la prévision, demeure un enjeu significatif et un point sensible.

Un point également intéressant tient à la réutilisation en Russie de ces contenus. Certains d’entre eux ont été diffusés par des médias russes, qui les présentaient comme de vraies informations parues sur les sites officiels occidentaux visés, et ont enregistré d’importants taux de visite et de lecture.

En effet, il est nécessaire de garder à l’esprit qu’une campagne informationnelle, si elle a une cible initiale, pourra être récupérée et servir à conforter des rhétoriques locales. De tels effets vont au-delà de ceux initialement escomptés sur des publics étrangers.

La réaction officielle à l’égard de cette opération d’influence appelle une observation particulière.

En effet, comme pour les attaques cyber sur les systèmes, les opérations informationnelles, particulièrement celles usant de formats numériques, posent un problème quant à leur attribution à un auteur. Si les éléments techniques peuvent être utiles, ils ne suffisent cependant pas à remonter toute la ligne de commandement à l’origine de l’action analysée.

Dans ce cas particulier, si des noms de fichiers étaient en russe, si les fuseaux horaires à partir desquels les auteurs des campagnes de Doppelgänger ont officié correspondaient, notamment, à la région d’Irkoutsk, cela ne suffit pas pour incriminer avec une certitude absolue la Russie, car les hackers auraient parfaitement pu être engagés par un commanditaire privé ou étatique d’un pays tiers.

Si le « qui bono » ainsi que les thématiques retenues pointent vers la Russie, la possibilité pour Moscou d’adopter une position de déni plausible rend ces opérations particulièrement séduisantes, car elles augmentent l’épaisseur du fameux brouillard de la guerre. C’est pour cette raison que les éditeurs de sécurité et les agences nationales restent prudents dans leurs rapports. À défaut de pouvoir prouver à 100 % l’implication directe d’un État, ils préféreront parler, par exemple, d’acteurs sinophones, russophones ou hispanophones.

Dans le cas de Doppelgänger, la ministre française des Affaires étrangères n’a pas pris de précautions de langage. En déclarant que les autorités françaises avaient « mis en évidence l’existence d’une campagne numérique de manipulation de l’information [..] impliquant des acteurs russes et à laquelle des entités étatiques ou affiliées à l’État russe ont participé », l’État français, par la voix de Catherine Colonna, a opté pour une prise de position ferme qui intervient, certes, au lendemain de l’attaque ayant visé le site du ministère, mais aussi au moment où la contre-offensive ukrainienne vient de démarrer et à la veille de la réunion de l’OTAN des 11-12 juillet, qui débattra largement de la situation ukrainienne et de l’action russe.

Pour autant, la campagne Doppelgänger était à peine annoncée dans les médias grand public que des profils connus, vrais et faux, y ont réagi en mettant en doute la véracité des enquêtes menées et en cherchant à réorienter le débat vers les lignes éditoriales et l’impartialité des journaux occidentaux en général. Cette ligne de défense a notamment été employée par Piotr Tolstoï, le vice-président de la Douma.

On le voit : si les campagnes informationnelles restent au cœur de l’actualité des conflits, elles peuvent déborder au-delà des États directement impliqués dans la guerre. Si les États occidentaux avaient déjà pris la mesure de leur existence et du danger qu’elles représentent, ils adoptent aujourd’hui, à l’image de la France, une attitude plus claire et moins timide que par le passé en matière d’attribution de ces opérations. Cette évolution fait échos à la ligne adoptée par la lutte informatique d’influence (L2I) annoncée fin 2021 par Florence Parly, alors ministre des Armées, dont il ressort que la France cherche à mieux comprendre ce nouvel espace de conflictualité et ne s’interdit pas de réaliser elle-même des opérations d’influence numériques, cependant encadrées par un cadre éthique strict.

Intox influenceurs Internet: 30 gros influenceurs épinglés pour fraude commerciale et fiscale

Intox influenceurs Internet: 30 gros influenceurs épinglés pour fraude commerciale et fiscale

Sur les 50 influenceurs contrôlés au cours du premier trimestre 2023, 30 étaient en situation d’infraction.

Sur France Info, Bruno Le Maire a dévoilé mercredi matin les résultats de la dernière campagne de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) à leur encontre.

Sur les 50 influenceurs contrôlés au cours du premier trimestre 2023, 30 étaient en situation d’infraction, passible de poursuite pour pratiques commerciales trompeuses. Le signe pour Bruno Le Maire d’un besoin urgent de régulation du secteur. Et ce pour empêcher qu’il ne devienne un «Far West» numérique. Le ministre de l’Économie compte même placarder publiquement les noms des influenceurs fautifs.

À la demande de Bercy, la DGCCRF a musclé les contrôles depuis décembre 2022, au point d’en avoir réalisé autant en un trimestre que pendant toute l’année dernière. Dans les 30 influenceurs en état d’infractions, «aucun n’était transparent quant au caractère commercial de sa démarche et l’identité de la personne pour le compte de laquelle il agissait», précise l’autorité de contrôle des fraudes dans un communiqué. En découlera le «prononcé de 18 injonctions de cesser des pratiques illicites, et à 16 procès-verbaux pénaux». Et le communiqué confirme que «Bruno Le Maire et la DGCCRF rendront publiques les mesures prises à l’encontre de certains influenceurs dans une optique de sensibilisation aux enjeux de loyauté».

Le 9 mai, une proposition de loi visant à lutter contre les arnaques et les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux sera votée au Sénat, après avoir été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée Nationale. Ce texte devrait donner «un cadre clair et plus sécurisant pour le consommateur», renforcer les pouvoirs de la DGCCRF pour faire cesser plus rapidement les comportements illicites, et réaffirmer «les obligations des plateformes numériques [...] concernant la lutte contre les contenus illicites et la modération des comptes d’influenceurs».

Internet: 30 gros influenceurs épinglés pour fraude commerciale et fiscale

Internet: 30 gros influenceurs épinglés pour fraude commerciale et fiscale

Sur les 50 influenceurs contrôlés au cours du premier trimestre 2023, 30 étaient en situation d’infraction.

Sur France Info, Bruno Le Maire a dévoilé mercredi matin les résultats de la dernière campagne de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) à leur encontre.

Sur les 50 influenceurs contrôlés au cours du premier trimestre 2023, 30 étaient en situation d’infraction, passible de poursuite pour pratiques commerciales trompeuses. Le signe pour Bruno Le Maire d’un besoin urgent de régulation du secteur. Et ce pour empêcher qu’il ne devienne un «Far West» numérique. Le ministre de l’Économie compte même placarder publiquement les noms des influenceurs fautifs.

À la demande de Bercy, la DGCCRF a musclé les contrôles depuis décembre 2022, au point d’en avoir réalisé autant en un trimestre que pendant toute l’année dernière. Dans les 30 influenceurs en état d’infractions, «aucun n’était transparent quant au caractère commercial de sa démarche et l’identité de la personne pour le compte de laquelle il agissait», précise l’autorité de contrôle des fraudes dans un communiqué. En découlera le «prononcé de 18 injonctions de cesser des pratiques illicites, et à 16 procès-verbaux pénaux». Et le communiqué confirme que «Bruno Le Maire et la DGCCRF rendront publiques les mesures prises à l’encontre de certains influenceurs dans une optique de sensibilisation aux enjeux de loyauté».

Le 9 mai, une proposition de loi visant à lutter contre les arnaques et les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux sera votée au Sénat, après avoir été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée Nationale. Ce texte devrait donner «un cadre clair et plus sécurisant pour le consommateur», renforcer les pouvoirs de la DGCCRF pour faire cesser plus rapidement les comportements illicites, et réaffirmer «les obligations des plateformes numériques [...] concernant la lutte contre les contenus illicites et la modération des comptes d’influenceurs».

Carburants : Une ristourne gros rouleur pas vraiment écolo !


Carburants : Une ristourne gros rouleur pas vraiment écolo !

Socialement on comprend l’éventualité d’une aide aux automobilistes effectuant de grands trajets quand les revenus sont sous la moyenne. Pour autant, c’est typiquement une mesure condamnable d’un point de vue environnemental qui démontre la complexité de la transition écologique surtout dans une période de crise énergétique.

cette éventualité de mise en place d’une ristourne gros rouleur est toutefois moins incohérente qu’une réduction générale du prix du carburant s’appliqua tenir des revenus.

Le paradoxe évidemment subsiste car la plupart des hauts revenus ce situe dans des très grandes villes qui disposent d’un réseau de transport urbain peu onéreux pour l’usager. Un transport urbain surtout financé par l’impôt, donc par l’ensemble de la collectivité.

À l’inverse les gros rouleurs c’est-à-dire ceux qui doivent effectuer d’assez long trajet entre leur domicile et leur lieu de travail appartienne en général à des couches moins favorisées car s’ils ont choisi un habitat éloigné c’est en raison du coût de l’immobilier.

Pour ce type de résidant, les transports collectifs sont très rares et peu adaptés aux déplacements domicile travail.

La question des ristournes sur le carburant comme d’une manière générale le niveau des prix illustre la complexité de la transition écologique. Une transition écologique qui ne pourra être que progressive car elle met en cause des facteurs de transport mais aussi d’urbanisme et d’aménagement du territoire.En attendant, on est bien contraint de prendre des mesures qui sont parfois anti écologique


Le gouvernement travaille sur une aide pour les travailleurs obligés de prendre leur voiture. (Crédits : PASCAL ROSSIGNOL)
Les automobilistes qui travaillent ne seront pas totalement abandonnés face à la flambée des prix des carburants. C’est le message du gouvernement alors que la ristourne à la pompe se réduit à partir d’aujourd’hui, mercredi 16 novembre, avant de disparaître totalement fin décembre. A la place, le gouvernement prépare un soutien « gros rouleurs / gros bosseurs », comme aime à l’appeler Gabriel Attal, le ministre des comptes publics.

Conjoncture économique: gros coup de frein en Europe

Conjoncture économique: gros coup de frein  en Europe

À nouveau l’Europe revoit fortement à la baisse sa croissance. Une croissance presque divisée par deux prévus initialement à 4 % et dont l’objectif est pour l’instant fixé à 2,7 % seulement.

En cause notamment une flambée d’inflation atteint 6,8 %, soit à peu près le double de ce qui était prévu.

La guerre en Ukraine a donné un sérieux coup de frein à l’économie européenne notamment allemande. La croissance allemande ne devrait progresser que de 1,6% en 2022 contre 3,6% prévus en début d’année. Il faut dire que l’économie outre-Rhin est fortement dépendante de l’énergie russe pour faire tourner son industrie.

Résultat, l’Allemagne, première économie de la zone euro, devrait cesser d’être le moteur économique de l’Europe cette année compte tenu de l’accumulation de ses déboires depuis le début de la pandémie. Certains observateurs n’hésitent pas désormais à parler « d’homme malade » de l’Europe.

Les moteurs de l’économie française se tassent également. Après un fort rebond de l’ordre de 7% en 2021, la croissance du PIB devrait se tasser à 3% en 2022 et 1,8% en 2023. En février dernier, Bruxelles tablait sur une croissance de 3,6% cette année et 2,1% en 2023. En France, la plupart des instituts de prévision ont aussi dégradé leurs chiffres de croissance. Au premier trimestre, l’économie tricolore a fait du surplace avant de se redresser légèrement au cours du second trimestre (0,2%) selon les conjoncturistes de la Banque de France et ceux de l’Insee. La consommation, traditionnel point fort de l’Hexagone, a freiné depuis le début de l’année sous l’effet de l’envolée des prix et la chute de confiance des ménages et des entreprises. La facture risque d’être très lourde avec une inflation de cinq à 6 % en France et des revenus qui en moyenne ne manqueront pas de deux à 3 % la perte de pouvoir d’achat atteindra elle aussi deux à 3 %. Une purge qui se ressentira notamment sur la consommation des ménages et sur la croissance

 

La guerre en Ukraine n’a fait qu’amplifier l’envol de l’inflation. Entre la flambée des prix du gaz et du pétrole, l’envolée des matières premières agricoles et la pénurie de certains matériaux, l’inflation calculée par la Commission européenne pourrait grimper à 6,8% en 2022 avant de retomber à 3,2% l’année prochaine. Avant la guerre, la Commission européenne misait sur une inflation à 3,9% en 2022 dans l’UE à 27 (3,5% en zone euro) avant de retomber à 1,7% en 2023. A tous ces déboires s’ajoute la politique zéro covid menée en Chine qui contribue à faire chauffer les prix sur le fret maritime et aérien ou encore le prix de certains composants électroniques.Pour certains pays le risque de stagflation n’est pas écarté et certains pays pour seront les principales victimes de la flambée notamment des produits alimentaires. Surtout avec la sécheresse qui caractérise actuellement le climat mondial

Croissance : gros coup de frein en Europe

Croissance : gros coup de frein  en Europe

À nouveau l’Europe revoit fortement à la baisse sa croissance. Une croissance presque divisée par deux prévus initialement à 4 % et dont l’objectif est pour l’instant fixé à 2,7 % seulement.

En cause notamment une flambée d’inflation atteint 6,8 %, soit à peu près le double de ce qui était prévu.

La guerre en Ukraine a donné un sérieux coup de frein à l’économie européenne notamment allemande. La croissance allemande ne devrait progresser que de 1,6% en 2022 contre 3,6% prévus en début d’année. Il faut dire que l’économie outre-Rhin est fortement dépendante de l’énergie russe pour faire tourner son industrie.

Résultat, l’Allemagne, première économie de la zone euro, devrait cesser d’être le moteur économique de l’Europe cette année compte tenu de l’accumulation de ses déboires depuis le début de la pandémie. Certains observateurs n’hésitent pas désormais à parler « d’homme malade » de l’Europe.

Les moteurs de l’économie française se tassent également. Après un fort rebond de l’ordre de 7% en 2021, la croissance du PIB devrait se tasser à 3% en 2022 et 1,8% en 2023. En février dernier, Bruxelles tablait sur une croissance de 3,6% cette année et 2,1% en 2023. En France, la plupart des instituts de prévision ont aussi dégradé leurs chiffres de croissance. Au premier trimestre, l’économie tricolore a fait du surplace avant de se redresser légèrement au cours du second trimestre (0,2%) selon les conjoncturistes de la Banque de France et ceux de l’Insee. La consommation, traditionnel point fort de l’Hexagone, a freiné depuis le début de l’année sous l’effet de l’envolée des prix et la chute de confiance des ménages et des entreprises. La facture risque d’être très lourde avec une inflation de cinq à 6 % en France et des revenus qui en moyenne ne manqueront pas de deux à 3 % la perte de pouvoir d’achat atteindra elle aussi deux à 3 %. Une purge qui se ressentira notamment sur la consommation des ménages et sur la croissance

 

La guerre en Ukraine n’a fait qu’amplifier l’envol de l’inflation. Entre la flambée des prix du gaz et du pétrole, l’envolée des matières premières agricoles et la pénurie de certains matériaux, l’inflation calculée par la Commission européenne pourrait grimper à 6,8% en 2022 avant de retomber à 3,2% l’année prochaine. Avant la guerre, la Commission européenne misait sur une inflation à 3,9% en 2022 dans l’UE à 27 (3,5% en zone euro) avant de retomber à 1,7% en 2023. A tous ces déboires s’ajoute la politique zéro covid menée en Chine qui contribue à faire chauffer les prix sur le fret maritime et aérien ou encore le prix de certains composants électroniques.Pour certains pays le risque de stagflation n’est pas écarté et certains pays pour seront les principales victimes de la flambée notamment des produits alimentaires. Surtout avec la sécheresse qui caractérise actuellement le climat mondial

Croissance : gros freinage en Europe

Croissance : gros freinage  en Europe

À nouveau l’Europe revoit fortement à la baisse sa croissance. Une croissance presque divisée par deux prévus initialement à 4 % et dont l’objectif est pour l’instant fixé à 2,7 % seulement.

En cause notamment une flambée d’inflation atteint 6,8 %, soit à peu près le double de ce qui était prévu.

La guerre en Ukraine a donné un sérieux coup de frein à l’économie européenne notamment allemande. La croissance allemande ne devrait progresser que de 1,6% en 2022 contre 3,6% prévus en début d’année. Il faut dire que l’économie outre-Rhin est fortement dépendante de l’énergie russe pour faire tourner son industrie.

Résultat, l’Allemagne, première économie de la zone euro, devrait cesser d’être le moteur économique de l’Europe cette année compte tenu de l’accumulation de ses déboires depuis le début de la pandémie. Certains observateurs n’hésitent pas désormais à parler « d’homme malade » de l’Europe.

Les moteurs de l’économie française se tassent également. Après un fort rebond de l’ordre de 7% en 2021, la croissance du PIB devrait se tasser à 3% en 2022 et 1,8% en 2023. En février dernier, Bruxelles tablait sur une croissance de 3,6% cette année et 2,1% en 2023. En France, la plupart des instituts de prévision ont aussi dégradé leurs chiffres de croissance. Au premier trimestre, l’économie tricolore a fait du surplace avant de se redresser légèrement au cours du second trimestre (0,2%) selon les conjoncturistes de la Banque de France et ceux de l’Insee. La consommation, traditionnel point fort de l’Hexagone, a freiné depuis le début de l’année sous l’effet de l’envolée des prix et la chute de confiance des ménages et des entreprises. La facture risque d’être très lourde avec une inflation de cinq à 6 % en France et des revenus qui en moyenne ne manqueront pas de deux à 3 % la perte de pouvoir d’achat atteindra elle aussi deux à 3 %. Une purge qui se ressentira notamment sur la consommation des ménages et sur la croissance

 

La guerre en Ukraine n’a fait qu’amplifier l’envol de l’inflation. Entre la flambée des prix du gaz et du pétrole, l’envolée des matières premières agricoles et la pénurie de certains matériaux, l’inflation calculée par la Commission européenne pourrait grimper à 6,8% en 2022 avant de retomber à 3,2% l’année prochaine. Avant la guerre, la Commission européenne misait sur une inflation à 3,9% en 2022 dans l’UE à 27 (3,5% en zone euro) avant de retomber à 1,7% en 2023. A tous ces déboires s’ajoute la politique zéro covid menée en Chine qui contribue à faire chauffer les prix sur le fret maritime et aérien ou encore le prix de certains composants électroniques.Pour certains pays le risque de stagflation n’est pas écarté et certains pays pour seront les principales victimes de la flambée notamment des produits alimentaires. Surtout avec la sécheresse qui caractérise actuellement le climat mondial

Croissance : gros de freins en Europe

 

 

Croissance : gros de freins en Europe

À nouveau l’Europe revoit fortement à la baisse sa croissance. Une croissance presque divisée par deux prévus initialement à 4 % et dont l’objectif est pour l’instant fixé à 2,7 % seulement.

En cause notamment une flambée d’inflation atteint 6,8 %, soit à peu près le double de ce qui était prévu.

La guerre en Ukraine a donné un sérieux coup de frein à l’économie européenne notamment allemande. La croissance allemande ne devrait progresser que de 1,6% en 2022 contre 3,6% prévus en début d’année. Il faut dire que l’économie outre-Rhin est fortement dépendante de l’énergie russe pour faire tourner son industrie.

Résultat, l’Allemagne, première économie de la zone euro, devrait cesser d’être le moteur économique de l’Europe cette année compte tenu de l’accumulation de ses déboires depuis le début de la pandémie. Certains observateurs n’hésitent pas désormais à parler « d’homme malade » de l’Europe.

Les moteurs de l’économie française se tassent également. Après un fort rebond de l’ordre de 7% en 2021, la croissance du PIB devrait se tasser à 3% en 2022 et 1,8% en 2023. En février dernier, Bruxelles tablait sur une croissance de 3,6% cette année et 2,1% en 2023. En France, la plupart des instituts de prévision ont aussi dégradé leurs chiffres de croissance. Au premier trimestre, l’économie tricolore a fait du surplace avant de se redresser légèrement au cours du second trimestre (0,2%) selon les conjoncturistes de la Banque de France et ceux de l’Insee. La consommation, traditionnel point fort de l’Hexagone, a freiné depuis le début de l’année sous l’effet de l’envolée des prix et la chute de confiance des ménages et des entreprises. La facture risque d’être très lourde avec une inflation de cinq à 6 % en France et des revenus qui en moyenne ne manqueront pas de deux à 3 % la perte de pouvoir d’achat atteindra elle aussi deux à 3 %. Une purge qui se ressentira notamment sur la consommation des ménages et sur la croissance

 

La guerre en Ukraine n’a fait qu’amplifier l’envol de l’inflation. Entre la flambée des prix du gaz et du pétrole, l’envolée des matières premières agricoles et la pénurie de certains matériaux, l’inflation calculée par la Commission européenne pourrait grimper à 6,8% en 2022 avant de retomber à 3,2% l’année prochaine. Avant la guerre, la Commission européenne misait sur une inflation à 3,9% en 2022 dans l’UE à 27 (3,5% en zone euro) avant de retomber à 1,7% en 2023. A tous ces déboires s’ajoute la politique zéro covid menée en Chine qui contribue à faire chauffer les prix sur le fret maritime et aérien ou encore le prix de certains composants électroniques.Pour certains pays le risque de stagflation n’est pas écarté et certains pays pour seront les principales victimes de la flambée notamment des produits alimentaires. Surtout avec la sécheresse qui caractérise actuellement le climat mondial

 

Carburants : une aide très floue pour les gros rouleurs !

Carburants : une aide très floue pour les gros rouleurs !  

 

 

Il est clair que la remise de 15 à 0,18 € octroyée par le gouvernement depuis le 1er avril manquait sérieusement de ciblage et n’était par ailleurs guère cohérentes avec une politique environnementale.

Du coup ,le gouvernement envisage désormais un nouveau dispositif d’aide en direction des » gros rouleurs ». Mais d’une certaine manière, cette perspective sera également très contradictoire avec une préoccupation environnementale. Pour schématiser à outrance, c’est un peu comme si pour lutter contre l’alcoolisme, on encourageait les gros buveurs à boire !

Aider financièrement les gros rouleurs n’a pas de sens environnemental, social ou économique. Il faut en effet distinguer sans doute d’abord les professionnels dont le carburant représente une part importante de leur coût. Ensuite distinguer les particuliers contraints d’effectuer de longs voyages en automobile entre le domicile et le lieu de travail. Bref, définir une politique fine bien ciblée cohérente économiquement et écologiquement.

L’idée étant que cette mesure soit votée «vers le mois de juillet». Pour l’heure, les contours de celle-ci restent flous. Contacté, Bercy renvoie la responsabilité au prochain gouvernement – dont le chef, successeur de Jean Castex, pourrait être connu la semaine prochaine.

Premièrement, la forme de ce soutien n’est pas arrêtée. Quant aux publics ciblés, deux catégories semblent être privilégiées, comme l’avait expliqué Jean Castex sur TF1 le mois dernier. Le premier ministre avait dit préparer «un dispositif plus intensif pour deux catégories de nos concitoyens» : «ceux qui ne gagnent pas beaucoup» et «ceux qui roulent beaucoup».

Techniquement voit mal comment l’État pourrait distinguer et croiser les données des populations visées à moins d’une ristourne rétroactive accordée dans le cadre d’une procédure qui cathédrale administrative. La mesure la plus simple et AF est immédiat est évidemment la ristourne à la pompe pour tout le monde avec le défaut qu’elle est en contradiction avec la redistribution et la prise en compte environnementale.
Notons par parenthèse que la martingale des écolos politisés qui visent à augmenter de carburant ( via la taxe carbone ou autre) vient de démontrer encore son inefficacité. En effet, en dépit du très haut niveau des prix du carburant, la mobilité par automobile n’a guère évolué.

Une prolongation de la remise carburant ne semble donc pas écartée, malgré les propos de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili en mars sur RTL, qui avait assuré qu’elle n’avait pas vocation à «durer».


 

Présidentielle 2022 : Gros coup de fatigue démocratique !

Présidentielle 2022 : Gros coup de fatigue démocratique !

 

Selon l’enquête d’Ipsos Sopra Steria pour « Le Monde », à moins de deux semaines du premier tour de la présidentielle, seuls 67 % des Français se disent certains d’aller voter. Les enjeux importants du moment devraient pourtant inciter à la mobilisation. Candidats, médias et citoyens ont leur responsabilité dans cette dangereuse apathie.

 

Editorial du « Monde ».

 

Au moment où les Ukrainiens se battent avec courage, ferveur, et au péril de leur vie pour défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le spectacle que renvoie la campagne électorale française suscite, par contraste, un malaise. Notre pays présente tous les symptômes d’une démocratie fatiguée alors qu’il devrait entretenir et chérir la liberté de débat et de choix qu’il a conquise au prix de son histoire mouvementée.

A moins de deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle, nombre d’électeurs ne parviennent toujours pas à s’y intéresser. Les principaux acteurs peinent à les y aider. Selon la huitième vague de l’enquête électorale réalisée par Ipsos-Sopra Steria pour Le Monde, seuls 67 % d’entre eux se disent certains d’aller voter, alors qu’ils étaient 78 % il y a cinq ans. Parmi les motifs du désintérêt sont notamment avancés l’impression « qu’il n’y a rien de nouveau » ou encore le sentiment que « les jeux sont déjà faits ».

Cette lassitude est d’autant plus surprenante que l’actualité, passablement dramatique, se charge d’établir une hiérarchie des urgences qui n’était pas celle de 2017 et autour de laquelle un débat de fond est impératif si l’on veut éviter à l’avenir les blocages, les tensions et les mauvaises surprises. Le réchauffement climatique, la reprise de l’inflation, la réapparition des épidémies, le retour de la guerre en Europe, les craintes qu’elle fait naître autour de l’approvisionnement énergétique et alimentaire montrent à quel point tout ce qui nous paraissait définitivement acquis, il y a encore quelques années, est brusquement remis en cause.

L’impossibilité de structurer des échanges de qualité autour de ces grandes mutations laisse pantois, tout comme la facilité avec laquelle certains acteurs impliqués dans le débat public tirent les conséquences de la dépolitisation ambiante. La semaine dernière, TF1, qui avait coutume, comme ses confrères du service public, d’organiser de longues soirées électorales à l’occasion de la présidentielle, a annoncé qu’elle programmerait, dimanche 10 avril, le film Les Visiteurs dès 21 h 30. Un symptôme parmi d’autres du cercle vicieux qui menace la vie politique : puisque l’audience manque, réduisons la voilure.

Contrairement à ce que plaident la plupart des candidats, ce n’est pas la guerre en Ukraine qui écrase le débat, mais la façon dont chacun s’en est servi à des fins politiciennes. Le président de la République, d’abord, pour gérer aussi longtemps que possible sa position de favori en surplomb de ses concurrents. La droite et la gauche, ensuite, pour masquer la faiblesse de leur campagne qui avait pris l’eau bien avant le déclenchement du conflit. Face à la recomposition en cours du paysage politique, leur logiciel s’est révélé complètement usé. L’extrême droite, enfin, qui, par la voix de Marine Le Pen, exploite jusqu’à la corde le thème porteur du pouvoir d’achat en tentant de faire oublier sa complaisance à l’égard de Vladimir Poutine.

Les ratés de la campagne n’exonèrent cependant pas les citoyens de leur propre responsabilité. Le plus inquiétant dans ce qu’il se passe aujourd’hui est l’apathie boudeuse dans laquelle se retranchent nombre d’électeurs, sous prétexte que les politiques ne pourraient rien pour eux. Gageons que s’ils s’étaient mobilisés en nombre suffisant pour bousculer les positions acquises, exiger une confrontation des idées et des réponses précises à leurs questions, ils auraient fini par l’obtenir. La démocratie n’est ni un luxe ni une évidence. En ces temps troublés, chacun a malheureusement tendance à l’oublier.

PRÉSIDENTIELLE: gros meeting de ZEMMOUR

PRÉSIDENTIELLE: gros meeting de ZEMMOUR

Un gros meeting de Zemmour qui affirme avoir réuni environ 100 000 personnes au Trocadéro à Paris. Un chiffre peut-être excessif, sans doute à peine la moitié, mais une mobilisation certaine à peine évoquée dans les grands médias. Le signe évidemment que la plupart des grands médias aux mains des financiers privilégie l’opposition de Marine Le Pen  victime expiatoire désignée d’un Macron qui n’aura pas de mal à terrasser sa rivale.

 

On peut et on doit évidemment contester le caractère extrémiste de nombre de positions de Zemmour par contre  la manière dont il est rendu compte de la mobilisation à Paris témoigne des limites du contexte démocratique actuel. Éric Zemmour a en effet mobilisé en masse, ce dimanche, sur la place du Trocadéro à Paris. L’occasion, pour ce qui pourrait constituer son dernier grand discours de campagne, d’appeler de nouveau à l’ »union des droites », qu’il a souvent appelée de ses voeux. Tout en égratignant ses différents adversaires.

Lors de son discours, l’ancien polémiste a notamment renouvelé son appel à l’union des droites, en s’adressant à ses « amis » de droite. En prévision du second tour et surtout des législatives, le candidat a ainsi tendu la main à plusieurs personnalités des Républicains et du Rassemblement national.

« Oui, j’aurai besoin d’Éric Ciotti », a débuté Éric Zemmour, avant de le faire applaudir: « Oui, j’aurai besoin de François Xavier Bellamy, de Laurent Wauquiez, de Nadine Morano, de Jordan Bardella. C’est l’idée que je me fais de l’union des droites », a-t-il martelé.

COVID DANEMARK: Très gros bond du variant omicron

COVID  DANEMARK: Très gros bond  du variant omicron

 

Une progression particulièrement inquiétante du variant omicron au Danemark. Ce pays qui compte environ 6 millions d’habitants en effet enregistré dimanche 183 cas du variant omicron, un chiffre qui a triplé en 48 heures

 

Le nombre de cas confirmés du nouveau variant Omicron du virus responsable du Covid-19 a bondi à 183 dimanche au Danemark, ont annoncé les autorités sanitaires, qualifiant l’évolution d’ »inquiétante ».

Au dernier pointage vendredi, le Danemark n’avait que 18 cas confirmés et 42 cas suspects, selon les données de l’institut public SSI, ce qui signifie que le nombre de cas a au moins triplé en 48 heures.

Avant cette annonce, le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC) totalisait 182 cas dans toute l’Union européenne, plus la Norvège et l’Islande.

 

« Nous observons une hausse préoccupante du nombre de cas d’infections par l’Omicron au Danemark », a souligné le directeur du SSI ( Services de santé du Danemark), Henrik Ullum, dans un communiqué.

« Il y a désormais des chaînes de contagion où le variant est détecté chez des gens qui ne sont pas partis en voyage ou été en contact avec des voyageurs », souligne-t-il.

L’institut travaille « intensément » pour accélérer encore les résultats rapides de tests de laboratoire, afin que les institutions sanitaires puissent tracer les chaînes de contamination « le plus vite possible », ajoute le responsable sanitaire.

« Le temps que nous gagnons, nous devons l’utiliser pour vacciner le plus de nombre de gens possible. Une immunité importante donne plus de solidité à notre société, si la contamination à l’Omicron se poursuit », plaide-t-il.

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