Encore une cathédrale administrative qui suscite le mécontentement. Celui des syndicats mais aussi de Bruxelles pour des raisons inverses. Bruxelles veut une séparation nette entre la gestion des infrastructures (les voies) et l’exploitation (la circulation des tains), les syndicats eux veulent un regroupement de toutes ces activités précédemment assurées par la SNCF (avant la création de RFF°). Le gouvernement a choisi une voie médiane avec un holding qui chapeautera la société d’exploitation et la société de gestion des infras. Bref de quoi mécontenter tout le monde. La vérité c’est que RFF n’a été créé que pour apurer l’endettement de la SNCF mais cet endettement a simplement été transféré à RFF sans aucun mécanisme d’apurement. (Contrairement à l’Allemagne qui a mené sa reforme jusqu’à bout). Ensuite Bruxelles a toujours voulu favoriser la concurrence à l’intérieur du réseau ferroviaire, d’où son exigence d’une séparation des pouvoirs entre ceux qui exploitent les trains et ceux qui affectent et gèrent les infrastructures. Les syndicats de cheminots CGT et SUD-Rail appellent donc à une grève reconductible le 10 juin dans le cadre d’une nouvelle journée d’action contre le projet de réforme ferroviaire qui sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 17 juin prochain. « L’interfédérale CGT et SUD-Rail a décidé de commencer une grève reconductible le 10 juin à 19h00″, indique-t-elle dans un communiqué publié mardi. Les deux organisations syndicales réclament « le retrait du projet de loi, et la prise en compte de la plate-forme unitaire (CGT, SUD-Rail, UNSA) présentée au gouvernement pour une autre réforme du système ferroviaire. » Ce projet prévoit de regrouper l’exploitant ferroviaire SNCF et le gestionnaire d’infrastructures Réseau ferré de France (RFF) en un établissement public à caractère industriel et commercial. Selon les syndicats, ce projet ne va pas assez loin dans la réunification des deux entreprises, séparées en 1997. Les syndicats de cheminots y voient un dépeçage du système ferroviaire français actuel et reprochent au texte d’anticiper la libéralisation complète du transport de voyageurs prévue pour 2019 par l’Union européenne. Ils déplorent également le fait que la réforme ne règle pas, selon eux, la question de la dette du système ferroviaire qui s’élève à 44 milliards d’euros. François Nogué, DRH du groupe, s’est interrogé mardi soir sur les motivations de certains syndicats qui, avec des mots d’ordre réducteurs et simplistes, appellent à cette grève précipitée ». Il a pointé aussi les différences entre les syndicats. D’un côté la CGT et SUD appellent à une grève » avant même d’avoir rencontré le ministre » tandis que de l’autre la CFDT et l’Unsa « travaillent aujourd’hui à faire amender la réforme ». La CGT, SUD-Rail et l’Unsa doivent être reçus le 12 juin par le ministre des Transports. L’Unsa a déposé une demande de concertation immédiate, préalable à tout dépôt de préavis de grève, et décidera mercredi s’il appelle également à un arrêt de travail. Pour le moment, il n’y a pas de prévisions de trafic. La SNCF détaillera la circulation des trains mardi soir. Les cheminots doivent se déclarer comme grévistes au minimum 48 heures avant le début du mouvement.
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Grève des taxis
Il est clair que tant que ne sera pas réglé la question du coût des licences, les perturbations vont affecter les taxis. Une licence de l’ordre de 200 000 euros pour les taxis traditionnels qui crée une distorsion de concurrence insupportable par rapport aux VTC qui n’en paient pas ; la solution existe pourtant, il suffirait d’amortir fiscalement ce prix de la licence, come cela a été fait pour les licences de camions. Un millier de chauffeurs de taxi des Bouches-du-Rhône menacent donc de bloquer mercredi prochain les abords des gares TGV de Marseille et d’Aix-en-Provence ainsi que l’aéroport international Marseille-Provence. Des appels à manifester ont également été lancés en Ile-de-France dans les secteurs de l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne) et de la gare d’OrlyVal à Antony dans le cadre d’un mouvement européen contre la concurrence, jugée « déloyale », des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC).Selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, cette grève pourrait rassembler entre 600 et 1.000 véhicules dans le département et provoquer une « entrave importante de la circulation ».
SNCF : grève le 10 juin
Encore une cathédrale administrative qui suscite le mécontentement. Celui des syndicats mais auusi de Bruxelles pour des raisons inverses. Bruxelles veut une séparation nette entre la gestion des infrastructures (les voies) et l’exploitation (la circulation des tains), les syndicats eux veulent un regroupement de toutes ces activités précédemment assurées par la SNCF (avant la création de RFF°). Le gouvernement a choisi une voie médiane avec un holding qui chapeautera la société d’exploitation et la société de gestion des infras. Bref de quoi mécontenter tout le monde. La vérité c’est que RFF n’a été créé que pour apurer l’endettement de la SNCF mais cet endettement a simplement été transféré à RFF sans aucun mécanisme d’apurement. (Contrairement à l’Allemagne qui a mené sa reforme jusqu’à bout). Ensuite Bruxelles a toujours voulu favoriser la concurrence à l’intérieur du réseau ferroviaire, d’où son exigence d’une séparation des pouvoirs entre ceux qui exploitent les trains et ceux qui affectent et gèrent les infrastructures. Les syndicats de cheminots CGT et SUD-Rail appellent donc à une grève reconductible le 10 juin dans le cadre d’une nouvelle journée d’action contre le projet de réforme ferroviaire qui sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 17 juin prochain. « L’interfédérale CGT et SUD-Rail a décidé de commencer une grève reconductible le 10 juin à 19h00″, indique-t-elle dans un communiqué publié mardi. Les deux organisations syndicales réclament « le retrait du projet de loi, et la prise en compte de la plate-forme unitaire (CGT, SUD-Rail, UNSA) présentée au gouvernement pour une autre réforme du système ferroviaire. » Ce projet prévoit de regrouper l’exploitant ferroviaire SNCF et le gestionnaire d’infrastructures Réseau ferré de France (RFF) en un établissement public à caractère industriel et commercial. Selon les syndicats, ce projet ne va pas assez loin dans la réunification des deux entreprises, séparées en 1997. Les syndicats de cheminots y voient un dépeçage du système ferroviaire français actuel et reprochent au texte d’anticiper la libéralisation complète du transport de voyageurs prévue pour 2019 par l’Union européenne. Ils déplorent également le fait que la réforme ne règle pas, selon eux, la question de la dette du système ferroviaire qui s’élève à 44 milliards d’euros. François Nogué, DRH du groupe, s’est interrogé mardi soir sur les motivations de certains syndicats qui, avec des mots d’ordre réducteurs et simplistes, appellent à cette grève précipitée ». Il a pointé aussi les différences entre les syndicats. D’un côté la CGT et SUD appellent à une grève » avant même d’avoir rencontré le ministre » tandis que de l’autre la CFDT et l’Unsa « travaillent aujourd’hui à faire amender la réforme ». La CGT, SUD-Rail et l’Unsa doivent être reçus le 12 juin par le ministre des Transports. L’Unsa a déposé une demande de concertation immédiate, préalable à tout dépôt de préavis de grève, et décidera mercredi s’il appelle également à un arrêt de travail. Pour le moment, il n’y a pas de prévisions de trafic. La SNCF détaillera la circulation des trains mardi soir. Les cheminots doivent se déclarer comme grévistes au minimum 48 heures avant le début du mouvement.
Air France : la grève annulée
Le SNPL France Alpa, principal syndicat de pilotes français, a annoncé ce vendredi 2 mai la levée de son préavis de grève nationale. Elle devait se dérouler du 3 au 30 mai. « Sur la base des propositions (du gouvernement), le conseil national du SNPL a décidé à une majorité de 96% des voix de lever le préavis de grève », a déclaré le président du syndicat Yves Deshayes, lors d’une conférence de presse dans les locaux du syndicat, près de l’aéroport de Roissy. Peu de temps auparavant, Air France avait annoncé qu’aucune perturbation n’était prévue pour la journée de samedi. »Pour la journée du samedi 3 mai, Air France prévoit d’assurer l’ensemble de son programme de vols aux horaires normalement programmés. En conséquence, aucune perturbation n’est à prévoir sur les différents réseaux de la compagnie », avait assuré la première compagnie aérienne française. Le SPNL avait déposé un préavis de grève de plusieurs heures par jour qui pouvait toucher toutes les compagnies aériennes implantées en France. La question du maintien de la grève était en suspens après l’obtention d’engagements du gouvernement en réponse aux revendications du SPNL. Le syndicat accusait les compagnies aériennes d’utiliser la loi Diard pour remplacer les grévistes avec du personnel venu de l’étranger, violant ainsi le droit de grève. La direction d’Air France avait dénoncé ce mouvement social susceptible de compromettre son redressement financier. Quant au secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, il a estimé jeudi que la grève des pilotes « ne se justifiait pas ».
Lundi les taxis seront en grève. C’est le résultat d’un politique de gribouille qui impose une concurrence sauvage dans une profession très réglementée. Certes les taxis doivent être plus nombreux, plus accessibles mais l’offre est freinée par la congestion en période pointe ; certes il est souhaitable d’augmenter le nombre mais dans des conditions de concurrence équitable, ce n’est pas le cas notamment quand les uns payent un droit d’accès à la profession de l’offre 200 000 euros et pas les autres (sans parler du trafic clandestin). Tout cela révèle une absence totale de régulation. On se demande par ailleurs pourquoi Valls est impliqué’ dans une affaire qui relève du ministère des transports. La solution serait de permettre d’amortir fiscalement le coût de la licence et progressivement d’ augmenter le nombre de VTC. Un lundi difficile s’annonce donc pour les automobilistes dans les grandes villes et plus particulièrement aux abords des aéroports parisiens. Cinq syndicats de taxis (CFDT, CGT, FO, SDCTP et CST) appellent à la mobilisation. Ils doivent ainsi former un cortège roulant à allure lente depuis les aéroports de Roissy et Orly vers le centre de la capitale. L’annonce faite, samedi 8 février, par le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, et sa collègue de l’Artisanat et du Tourisme, Sylvia Pinel, de la création d’une mission de concertation dans les prochains jours n’aura pas suffi à désamorcer le conflit. Depuis plus d’un an, les taxis multiplient les actions pour alerter les pouvoirs publics sur la montée en puissance des Voitures de tourisme avec chauffeur (VTC). Ceux-ci leur font une concurrence déloyale qui menace leurs revenus et leur emploi. Et mercredi 5 février, ils ont vu tomber l’une des mesures de protection de leur profession obtenue de haute lutte: le Conseil d’Etat a suspendu le décret obligeant les VTC à respecter un délai de 15 minutes entre la commande et la prise en charge du client. La Haute juridiction doit se prononcer sur le fond avant la fin de l’année. « Aujourd’hui, de toute façon, le décret est mort. Je demande simplement que les charges des VTC et des taxis soient alignées et que la loi soit respectée. » explique Nicolas Rousselet, président de l’Union nationale des industries du taxi et le PDG du groupe G7 dans Le Monde du 8 février. Les taxis accusent en effet leurs concurrents de se livrer au racolage à la sortie des aéroports, ou au maraudage, qui relèvent tous deux du monopole des taxis. Sur ce point au moins, les taxis devraient trouver satisfaction car le gouvernement a annoncé « des contrôles renforcés » dans les prochains jours sur le respect de la réglementation par les différents acteurs. S’agissant des voitures de tourisme avec chauffeur, « il sera notamment vérifié le respect de la réservation préalable, de la facturation forfaitaire ou le non-stationnement aux abords des gares ou des aéroports », précise un communiqué du gouvernement. Mais pour l’heure, ce dernier n’a pas fait savoir s’il envisageait de donner satisfaction aux taxis: élaborer une loi les protégeant de la concurrence déloyale des VTC.
Grève des dentistes : ne pas tout mélanger
Les charges des dentistes ont effectivement augmenté et certaines prestations sont tout juste à l’équilibre. Par contre, nombre de dentiste ne se privent pas de multiplier par deux ou trois le véritable coût d’une couronne, d’un bridge ou d’un autre appareil dentaire. Et là les dentistes portent une responsabilité si ces coûts ne sont plus accessibles à certains patients. Par ailleurs les dentistes ne sont pas moins favorisés que les médecins généralistes loin s’en faut (rentabilité, horaires, jours de congés). Ceci dit il est juste de considérer que les actes ne sont pas assez remboursés par la sécurité sociale et que cela influe sur l’accès aux soins .La situation des dentistes appellerait sans doute un audit assez approfondi de la véritable situation financière du secteur. A l’appel du premier syndicat de la profession, les médecins protestent notamment contre le prix des soins dentaires de moins en moins bien remboursés. Plus de 10 milliards d’euros sont dépensés par an en frais dentaires. Les complémentaires prennent en charge 40% de la somme, un tiers pour la sécurité sociale, et le reste donc 25 % à payer par les patients qui souvent n’ont pas les moyens et doivent renoncer. Dans le cas d’un bridge, d’une couronne, ou d’un appareil dentaire, les tarifs sont libres depuis 1986. Seule une toute petite partie est remboursée par la sécurité sociale. 75 euros par exemple pour une couronne dont la facture pour le patient s’élève en moyenne à plus de 500 euros. Ce dérapage est dénoncé régulièrement par les associations de consommateurs. Ce ne sont pas les dentistes qui sont responsables du reste à charge des patients mais l’assurance maladie qui a bloqué les remboursements, assure la confédération nationale des syndicats dentaires, à l’origine de la grève. La base de remboursement de ces actes-là n’a pas bougé depuis 25 ans Thierry Soulier, secrétaire général du syndicat majoritaire des dentistes « On se retrouve avec une situation où d’un côté on a des actes qui n’équilibrent pas de façon économique un cabinet, c’est-à-dire que quand vous allez chez le dentiste, la carie ou l’extraction de dent ne sont pas rentables. Et de l’autre des actes trop chers pour certains patients qui ne peuvent pas y accéder. La base de remboursement de ces actes-là n’a pas bougé depuis 25 ans », explique le secrétaire général du syndicat, Thierry Soulier. Le syndicat qui représente un tiers de la profession réclame une revalorisation massive des tarifs de la sécurité sociale, ce qui permettra, selon lui, un rééquilibrage. Les dentistes assurent qu’ils n’ont pas le choix car leurs charges ont explosé. Elles représentent aujourd’hui 65% des recettes d’un cabinet dentaire. D’où ce mouvement de grogne assez inhabituel avec des cabinets fermés, une suspension des tours de garde et à partir du mardi 4 février, l’arrêt des transmissions des feuilles de soins papiers à la sécurité sociale.
Raffinerie Total: fin de la grève à Donges
Encore trois raffineries en arrêt chez Total mais fin à Donges, a indiqué la direction du groupe pétrolier à l’AFP, précisant que « les unités sont en phase de redémarrage ». Le coordinateur groupe CGT de Total Eric Sellini a confirmé la fin du mouvement à Donges. Les raffineries de Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône) et Feyzin (Rhône) restent affectées par la grève lancée par la CGT et FO il y a une dizaine de jours. La cinquième raffinerie de Total à Grandpuits (Seine-et-Marne) avait de son côté cessé le mouvement en début de semaine. Les salariés sont en grève pour le « maintien et l’augmentation de leur pouvoir d’achat », la CGT réclamant notamment une augmentation minimale de 100 euros ainsi qu’une prime de 1.500 euros. En ce qui concerne les conséquences de ce mouvement pour les consommateurs, Total avait assuré vendredi à l’AFP que « la situation dans les raffineries n’entraîne absolument aucun problème d’approvisionnement ». Le président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), Jean-Louis Schilansky, avait également indiqué qu’il n’y avait « aucune perturbation » pour alimenter les stations-service, précisant que le marché français était notamment approvisionné par des importations. Outre les deux raffineries de Total qui ont cessé la grève, trois autres raffineries exploitées par d’autres entreprises fonctionnent dans l’Hexagone.
Total: poursuite de la grève jusqu’à lundi
Encore quatre raffineries en grève chez Total. « La mobilisation continue dans tous les établissements qui étaient en grève hier (vendredi) », a indiqué à l’AFP Eric Sellini, coordinateur groupe CGT. Le mouvement qui en est à son neuvième jour se poursuivra dimanche, la grève ayant été « votée jusqu’à lundi midi », a-t-il ajouté. Les raffineries de Donges (Loire-Atlantique), Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône) et Feyzin (Rhône) sont concernées, ainsi que le dépôt d’importation de Flandres (Nord). La cinquième raffinerie de Total à Grandpuits (Seine-et-Marne) a de son côté cessé le mouvement en début de semaine. Les salariés sont en grève à l’appel de la CGT et FO pour le « maintien et l’augmentation de leur pouvoir d’achat », les deux syndicats estimant que les « résultats mirobolants du groupe, régulièrement supérieurs à 10 milliards d’euros », doivent aussi profiter aux salariés. La CGT réclame une augmentation minimale de 100 euros ainsi qu’une prime de 1.500 euros. En ce qui concerne les conséquences de ce mouvement pour les consommateurs, un porte-parole de Total avait assuré vendredi à l’AFP que « la situation dans les raffineries n’entraîne absolument aucun problème d’approvisionnement ». Le président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), Jean-Louis Schilansky, a également indiqué qu’il n’y avait « aucune perturbation » pour alimenter les stations-service, précisant que le marché français était notamment approvisionné par des importations. Outre la raffinerie de Total qui a cessé la grève, trois autres raffineries exploitées par d’autres entreprises fonctionnent par ailleurs dans l’Hexagone.
Grève SNCF contre la réforme : la grande confusion
Officiellement la grève vise à s’opposer au projet de reforme de la SNCF qui serait éclatée en trois société distincte (une sorte de holding, une société d’exploitation des activités, une société de gestion des infrastructures). En réalité il ne s’agit pas d’un éclatement mais d’un regroupement puisque actuellement les infrastructures dépendent d’une société RFF sans lien juridique avec la SNCF. En fait ce que craignent surtout certains syndicats c’est l’ouverture à la concurrence qui doit concerner l’activité voyageurs aussi bien sur les grandes lignes, les trains intercités ou encore les TER. Pour les TER, les régions demandent avec insistance cette ouverture à la concurrence considérant que la facture SNCF est trop élevée (et trop opaque). Le regroupement de toutes les activités au sein de la SNCF risque de freiner cette ouverture à la concurrence. L’opposition au projet de réforme de la SNCF est donc assez incompréhensible pour nombre d’observateurs. Non pas que cette réforme soit très claire car elle ménage tout le monde et en définitive entretient la confusion des rôles. Un grand oubli dans cette réforme, l’apurement de la dette historique : autour de 40 milliards. Un véritable boulet qui hypothèque le développement mais aussi tout simplement l’entretien. Au cours des décennies passées l’Etat a décidé de grands projets certes très novateurs comme les nouvelles lignes TGV mais sans jamais se préoccuper vraiment de l’aggravation de l’endettement. Or tant que cette question ne sera pas traitée et sans une nouvelle politique globale des transports, il sera vain de parler de vraie réforme du rail.
Grève SNCF : à partir de mercredi soir
Un mouvement qui sera vraisemblablement peu suivi compte tenu du mélange des revendications : salaires, emploi et réforme SNCF. 60 à 70% des trains circuleront. Les syndicats refusent notamment l’idée que la SNCF soit scindée en trois entreprises publiques. Selon eux, cela entraînerait une ouverture facilitée à la concurrence et une remise en cause du service public. Un argument assez discutable puisque dans les faits on reconstitue l’ancienne SNCF en réintégrant RFF en son sein (ce que conteste Bruxelles). La grève va donc occasionner des perturbations. Sur les grandes lignes, sept trains sur dix circuleront. Trafic quasi normal en revanche pour le TGV Est. Plus compliqué par contre sur les autres axes avec six TGV sur dix en moyenne. Même prévision de trafic pour les TER, et encore un peu moins sur les Inter-cités, où la moitié des trains resteront à quai. A noter qu’aucun train ne circulera dans la nuit du 11 au 12 et du 12 au 13 décembre au niveau national. Si vous êtes Francilien, le trajet quotidien sera plus pénible que d’habitude, sauf si vous êtes un chanceux usager du RER A : aucune complication. Prévoyez un train sur deux pour les RER C, D et E et un sur quatre pour le tronçon nord du RER B. Sur le réseau transilien, 50% à 60% des liaisons seulement seront assurées. A l’international, tout fonctionne chez Eurostar, Thalys, et pour les trains vers l’Allemagne, le Luxembourg, et l’Espagne, à l’exception de la compagnie Talgo. Comptez sept Lyria sur dix vers la Suisse et un TGV sur dix également vers l’Italie. Pour connaître le détail des perturbations sur votre ligne, un site internet : www.infolignes.fr Les prévisions sont aussi disponibles par téléphone au 0805 90 36 35 (n° vert gratuit).
Rythmes scolaires : grève en décembre
A son tour Peillon s’enlise dans une réforme, celle des rythmes scolaires. Pas étonnant, il y avait sans doute plus urgent : le contenu des programmes notamment !Le SNUipp-FSU, principal syndicat d’enseignants du primaire, a donc menacé mercredi 6 novembre d’appeler à une grève nationale début décembre si Vincent Peillon n’ouvre pas rapidement des discussions avec la communauté éducative pour « améliorer » la réforme des rythmes scolaires. « La tenue d’une table ronde est aujourd’hui une urgence« , estime le syndicat dans un communiqué, rappelant qu’il réclame « depuis un an que soient réunis ensemble, et non séparément, les représentants des collectivités locales, des parents et des enseignants pour améliorer cette réforme ». Le ministre de l’Éducation nationale « doit répondre. Pour le SNUipp-FSU, la question d’une grève nationale début décembre est d’ores et déjà clairement posée ». « Si cette réforme se révèle être un casse-tête pour les communes, elle concerne aussi les enseignants et les familles qui ont leur mot à dire », fait valoir l’organisation syndicale, à quelques jours du congrès des Maires de France. Devant l’inquiétude des élus face au surcoût généré par la réforme (transport, cantine, organisation des activités périscolaires, recrutement d’animateurs expérimentés…), François Hollande avait annoncé au congrès de 2012 un étalement sur deux ans de la mise en oeuvre de la réforme et un fonds d’amorçage de 250 millions d’euros. L’Assemblée nationale a voté mardi une reconduction d’un an des aides aux communes.Environ 4.000 communes (sur les 24.000 ayant au moins une école) appliquent la semaine de 4,5 jours dans le primaire à cette rentrée. Deux communes, Boves (Somme) et Crillon (Oise) sont repassées à la semaine de 4 jours. Les autres communes sauteront le pas à la rentrée 2014. Le maire de Janvry (Essonne) a appelé pour sa part « à la désobéissance civile ». La demande d’une table ronde « est au coeur des mobilisations » (rassemblements, demandes d’audience avec les directeurs de l’Éducation nationale, grèves…) lancées lundi, dont le point culminant sera un rassemblement national devant le ministère le 20 novembre. Plusieurs départements appellent à une grève soit le 13 novembre, soit le 14 novembre, selon un premier bilan du SNUipp-FSU. Des mobilisations sont prévues ces jours-là, à l’appel de collectifs de parents d’élèves et de plusieurs syndicats représentant les enseignants et autres personnels travaillant dans les écoles (agents territoriaux….).
Retraites : grève pour le 10 septembre
A peine la concertation lancée, quatre syndicats annoncent déjà la date de la contestation. La CGT, FO, FSU et Solidaire prévoient une « journée de grève et de manifestations sans doute le 10 septembre » prochain, soit avant la présentation du projet de loi sur les retraites prévues par le gouvernement mi-septembre. Cette date devrait être annoncée officiellement en intersyndicale lundi prochain. Syndicats et patronat ont remis mercredi dernier au Premier ministre leurs propositions sur la réforme des retraites, ouvrant officiellement les discussions, après la remise du rapport Moreau. Entre jeudi et vendredi, le chef du gouvernement a reçu au total trois organisations patronales et huit syndicats de salariés. A l’issue des rencontres, petit à petit, les syndicats avaient annoncé qu’ils se mobiliseraient. La délégation de SUD-Solidaires était la dernière à être reçu vendredi, c’est elle qui a annoncé la date de la mobilisation. Les quatres syndicats refusent l‘allongement de la durée de cotisation, seule piste clairement annoncée comme probable par le gouvernement. Ils seront reçus à nouveau à Matignon fin août. Le projet de loi devrait être présenté à la mi-septembre et discuté au parlement en octobre
Grève SNCF très suivie
La CGT, premier syndicat des cheminots, a comptabilisé 50,3% grévistes toutes catégories confondues. La grève, lancée à l’appel des syndicats CGT, SUD Rail, Unsa, CFDT ,FO et First doit prendre fin vendredi à 08H00. Globalement, dans toutes les régions, le trafic était conforme aux prévisions avec quatre trains sur dix en moyenne. En Ile-de-France, le trafic était très perturbé sur les lignes B et D du RER avec 1 train sur 3 et les interconnexions nord-sud n’étaient pas assurées Gare du Nord et Gare de Lyon. Pour les RER C et E, 1 train sur 2 roulait en moyenne et le service était « proche de la normale » sur le RER A. Les TGV Sud-Est et province-province étaient les plus affectées avec 1 train sur 3 circulant en moyenne. Pour le TGV Nord, la prévision est de 4 trains sur 10 et de respectivement 1 train sur 2 et 2 trains sur 3 pour les lignes Atlantique et Est. Au niveau régional, la SNCF prévoit « plus de 4 services TER sur 10″ en moyenne sur le territoire national, sachant qu’il existe des disparités en région. A l’international, le trafic sera réduit vers la Suisse et l’Italie mais normal sur les lignes Eurostar (Londres), Thalys (Bruxelles, Amsterdam) et Alléo (Allemagne). La SNCF a mis en place un important système d’information : affichage, tracts distribués dans les gares, messages aux clients et présence de nombreux « gilets rouges » pour aider les voyageurs. A Denfert-Rochereau, dans le centre de Paris, les voyageurs qui souhaitaient se rendre vers la banlieue nord ou l’aéroport Charles-de-Gaulle ont découvert qu’ils allaient devoir descendre à la Gare du Nord et emprunter un autre train qui circule toutes les 20 minutes environ. « Il n’y a pas de train direct, c’est un souci », a déploré Mathieu, en route vers Villepinte (Seine-Saint-Denis). « Les retards, ça arrive souvent », a-t-il déploré, résigné. Vers 07H00, Gare du Nord, les quais n’étaient pas bondés et les usagers plutôt calmes. « Les gens ont été prévenus, ils ont dû prendre leur voiture », constatait Géraldine. Elle et son amie n’avaient pas le choix, elles devaient attendre le prochain train annoncé 15 minutes plus tard pour rejoindre leur lieu de stage: « on a prévenu nos employeurs, donc pas de stress ». Morgane Rodriguez, 19 ans, qui doit emprunter le RER B puis le RER C, pour se rendre de Villepinte jusqu’au sud-ouest de Paris est partie 02h15 en avance de chez elle contre 01h15 habituellement. « Ça fait un an que je fais ce trajet, tôt le matin et tard le soir, j’en ai marre. Retards, pannes, grèves, il y a toujours quelque chose ». Valise à la main, les touristes étrangers voulant rejoindre l’aéroport Charles-de-Gaulle semblaient, eux, un peu perdus devant les messages d’information diffusés en français. A l’origine du mouvement, la réforme du ferroviaire. Les syndicats estiment qu’une « réforme est nécessaire » mais celle du gouvernement est « plus faite pour répondre aux exigences libérales de Bruxelles que pour réunifier », a estimé auprès de l’AFP Gilbert Garrel, secrétaire général de la CGT cheminots. Se voulant rassurant, le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, a insisté devant la presse sur le fait que le projet n’était « pas encore écrit » et ne visait pas à « la libéralisation » du rail. Il a rappelé qu’une telle réforme est « une urgence parce que le système ferroviaire aujourd’hui est lesté de 32 milliards de dettes ». »Sans cette réforme, le système français irait dans le mur », a pour sa part déclaré le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, expliquant que la réunion de la SNCF et de Réseau ferré de France (RFF), qui gère l’infrastructure, doit « permettre de gagner considérablement en efficacité ».
La SNCF a indiqué s’attendre à la circulation de 4 trains sur 10 en moyenne sur les lignes TGV et TER suite à un appel à la grève des syndicats de cheminots, hostiles au projet de réforme ferroviaire du gouvernement. Les syndicats représentatifs CGT, Unsa, Sud-Rail et CFDT ont appelé à faire grève de mercredi 19 heures à vendredi 8 heures.
TGV. Les TGV sud-est et province-province seront les lignes à grande vitesse les plus affectées avec 1 train sur 3 en moyenne, a indiqué la SNCF dans un communiqué. Pour le TGV nord, la prévision est de 4 trains sur 10 et de respectivement 1 train sur 2 et 2 trains sur 3 pour les lignes Atlantique et est.
Intercités. Sur les « Intercités », la prévision est de 3 trains sur 10.
TER. Au niveau régional, la SNCF prévoit « plus de 4 services TER sur 10″.
RER. En Ile-de-France, le trafic sera également très perturbé sur les lignes B et D du RER avec 1 train sur 3 et les interconnexions nord-sud ne seront pas assurées Gare du Nord et Gare de Lyon. Un RER C et E sur 2 devrait rouler en moyenne et sur le RER A, le service sera « proche de la normale« .
Eurostar & co. A l’international, le trafic sera en revanche normal sur les lignes Eurostar (Londres), Thalys (Bruxelles, Amsterdam) et Alléo (Allemagne). Des perturbations sont cependant annoncées en direction de la Suisse (1 sur 2) et de l’Italie (1 sur 3). La SNCF souligne avoir prévu « un plan massif d’information », notamment via son site internet et un affichage en gare. En outre, un million de mails doivent être envoyés aux clients abonnés et 500.000 tracts distribués pour faire état du trafic. Des « gilets rouges » doivent également être mobilisés en nombre pour « aller au contact des clients » dans les gares. La SNCF fait également un suivi en direct de l’état du trafic via Twitter.
Contrôleurs aériens : grève de jeudi annulée
L es syndicats des aiguilleurs du ciel auraient décidé d’annuler leur mouvement jeudi, un jour plus tôt que prévu, après la demande faite Bruxelles par Paris et de Berlin et de surseoir à son projet de libéralisation du contrôle aérien présenté dans l’après-midi au Parlement européen. « La DGAC nous a prévenu et nous a demandé de reprogrammer nos vols », explique-t-on dans une compagnie aérienne. « Le problème est que les passagers avaient annulé leur billets ». Le ministre des transports devrait faire une communication sur le sujet dans l’après-midi.