SNCF : Grève en juillet et août
Contrairement à ce qu’affirmé Pepy, le patron de la SNCF, le conflit pourrait bien continuer cet été. L’objectif sera de détendre le calendrier des grèves et de l’étaler sur juillet et août. Une sorte de prolongation de l’action déjà particulière de cette grève perlée. Un moyen d’économiser les forces et de maintenir la pression pendant encore longtemps. Une façon aussi d’occuper la scène médiatique puisque la bataille de com. utilisée par le gouvernemenet, les grands médias proches de la droite et les syndicats constitue une arme essentielle pour peser. L’intersyndicale de la SNCF, qui se réunit mardi pour faire le point du mouvement social contre la réforme ferroviaire, pourrait en effet décider d’une prolongation de la grève entamée le 3 avril pendant les vacances d’été, a confirmé lundi un responsable de la CFDT, désormais sur une ligne dure. Le cinquième acte de la grève à la SNCF s’est ouvert dimanche soir pour deux jours, avec un trafic ferroviaire toujours perturbé. Selon la direction de l’entreprise publique, 17,45% des cheminots étaient en grève lundi à la mi-journée, contre 22,73% lors de la journée précédente. Le taux de grévistes reste toutefois élevé chez les conducteurs (62,6%). Il est de 48,7% chez les contrôleurs et de 24,4% chez les aiguilleurs. Deux TGV sur cinq circulaient lundi, de même que trois TER sur sept, trois Intercités sur dix et trois Transilien sur sept. Un train sur deux était en service à l’international, notamment trois Eurostar sur quatre. La grève contre la réforme de la SNCF se déroule théoriquement jusqu’au jeudi 28 juin, à raison de deux jours sur cinq, selon le calendrier arrêté par les syndicats représentatifs qui laissent toutefois entendre, CFDT y compris, que la grève pourrait empiéter sur juillet, voire août. “Il n’y aura pas de grève cet été parce que les cheminots sont des gens responsables”, a assuré dimanche le président du directoire de la SNCF, Guillaume Pepy, au “Grand Jury” RTL-LCI-Le Figaro, estimant que le mouvement “s’érod[ait] lentement”. “Il nous dit ‘la loi est votée, circulez y’a plus rien à voir’, sauf que la loi, il y a plein de choses qu’elle ne prévoit pas”, particulièrement sur les garanties sociales, a répliqué lundi sur LCI Rémi Aufrère-Privel, secrétaire général adjoint de la CFDT-Cheminots.