Archive pour le Tag 'Grèce'
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Grèce : dette allégée à partir de 2018
Officiellement on ne retiendra pas l’expression annulation de la dette (ou d’une partie) qui serait susceptible de contrarier l’opinion allemande mais comme c’était prévisible par différents moyens (notamment étalement et taux d’intérêt) on va procéder un lissage dans le temps de cette dette, ce qui d’une certaine manière revient au même. Même le ministre allemand des finances a considéré que les conditions étaient maintenant réunies pour conclure un accord avec la Grèce. En fonction des efforts qui seront faits par les Grecs eux-mêmes (comme par exemple très récemment avec le vote concernant les retraités les impôts) l’Eurogroupe procédera donc à partir de 2018 n’on pas à une annulation de la dette mais à son allégement Les ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) ont donc proposé lundi à la Grèce un allègement de la dette qui reposerait sur des délais de grâce et des échéances rallongés à partir de 2018 si, d’ici là, elle a accompli toutes les réformes convenues dans le cadre de son dernier programme de renflouement. Cette proposition, qui sera détaillée par les secrétaires d’Etat aux Finances d’ici au 24 mai, apparaît comme un compromis entre l’Allemagne, qui ne croit pas que la Grèce ait besoin d’un tel allègement, et le Fonds monétaire international (FMI) qui le juge indispensable. « Cet accord sur la dette… par les partenaires européens doit permettre au FMI de participer au programme », explique l’Eurogroupe dans un communiqué. Ce dernier escompte par ailleurs un accord dans les jours qui viennent sur des mesures d’urgence qui s’appliqueraient dans le cas où la Grèce n’atteindrait pas les objectifs budgétaires prévus d’ici 2018, lorsque l’actuel programme de renflouement de 86 milliards d’euros aura expiré. Ces mesures produiraient, le cas échéant, des économies représentant 2% du PIB. Les ministres ont expliqué que les principes directeurs d’un allègement de dette seraient de faciliter l’accès aux marchés, de lisser le profil de remboursement, de fournir des incitations à réformer même après l’expiration du renflouement et laisser une marge de manoeuvre quant à l’évolution de la croissance et des taux d’intérêt à l’avenir. le ministre des Finances grec Euclide Tsakalotos a dit, après la réunion de Bruxelles, qu’Athènes et ses créanciers de la zone euro avaient conclu un accord qui préparerait le terrain au déboursement d’une nouvelle tranche d’aide financière qui permettrait de couvrir des échéances de remboursement qui tomberont en juin et en juillet et qui pourrait comporter des mesures d’allègement de la dette. L’analyse d’allègement de la dette sera divisée en trois parties correspondant aux court, moyen et long termes. Sur le court terme, il s’agira d’optimiser la gestion de la dette. A moyen terme, des délais de grâce et des échéances rallongés seront étudiés, ainsi que la possibilité de restituer à la Grèce les bénéfices engrangés par la Banque centrale européenne (BCE) sur les obligations achetées dans le cadre de son Programme pour les marchés de titres et aux fins de placement. A long terme, l’Eurogroupe verra en 2018, pour autant que la Grèce ait atteint l’objectif d’un excédent budgétaire primaire, c’est-à-dire hors service de la dette, de 3,5% du PIB, si un nouvel allègement de la dette s’impose pour que le service de ladite dette soit supportable. Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe, a dit que le FMI appuyait une telle approche de la question de l’allègement de la dette grecque. L’offre de l’Eurogroupe fait suite à l’adoption par la Vouli, le Parlement grec, de réformes impopulaires des retraites et de la fiscalité. Ces réformes étaient l’une des conditions pour débloquer au moins 5,4 milliards d’euros de nouveaux crédits tirés de son troisième programme de renflouement.
(Avec Reuters)
La Grèce adopte les réformes des retraites et de l’impôt
Ce n’est pas de gaieté de cœur que le parlement grec a été contraint d’adopter les réformes concernant les retraites et l’impôt mais par obligation : en effet ces reformes étaient voulues par l’union européenne en échange d’une nouvelle d’une nouvelle tranche d’aide financière du plan de sauvetage. Tous les partis de l’opposition, dont Nouvelle Démocratie (droite conservatrice), ont voté contre ce texte, contesté par les syndicats et qui prévoit la réduction des retraites les plus élevées, la fusion des multiples caisses d’assurance, l’augmentation des cotisations, des taxes et de l’imposition surtout pour les moyens et hauts revenus. Ces mesures étaient nécessaires au déblocage d’une nouvelle tranche d’aide, dans le cadre du plan de sauvetage financier que le premier ministre, Alexis Tsipras, a négocié l’été dernier avec ses partenaires européens. Les syndicats grecs se sont opposés à cette réforme des retraites et des impôts et se sont mobilisés ces trois derniers jours en appelant à une grève générale vendredi et samedi, et en organisant de nombreuses manifestations. Vingt-six mille personnes – selon la police – ont manifesté dimanche à Athènes et Thessalonique (dans le nord du pays). Les textes ont été votés quelques heures avant une réunion importante, lundi, des ministres des finances de la zone euro à Bruxelles. L’Eurogroupe doit en effet se pencher sur l’évaluation des réformes demandées par les créanciers, Union européenne et Fonds monétaire international (FMI), et effectuées par la Grèce en contrepartie d’un prêt international accordé au pays à l’été 2015.
(Avec le Monde)
Flux de migrants : la Grèce complètement débordée
Théoriquement l’accord passé entre l’Union économique et la Turquie permet désormais de réguler le flux des migrants. La réalité sur le terrain est tout autre, la Grèce est complètement débordée par l’arrivée des réfugiés qui représentent 50 000 personnes nouvelles par mois. Complètement désorganisé et corrompu, l’Etat grec ne peut évidemment faire face à la gestion de ses migrants d’autant que la Grèce n’a pas encore réglé la question fondamentale de sa dette tant avec l’union européenne qu’avec le fonds monétaire international. La Grèce a donc d’autres priorités que le contrôle des frontières de l’Europe ou la gestion des flux migratoires en outre l’accord passé -surtout imposé par Merkel- entre l’union économique et la Turquie est complètement illusoire, scandaleux et presque surréaliste. La Turquie sera en effet chargée d’échanger un migrant présent sur son sol mais en situation régulière contre la réexpédition par la Grèce d’un migrant en situation irrégulière. En outre les visas pour les turques se rendant dans l’union européenne seront libéralisés. Pour résumer l’Union économique a sous-traité la gestion des flux migratoires à la Turquie déjà incapable de contrôler ses propres frontières sans parler de sa position ambiguë vis-à-vis de l’État islamique. La Grèce a donc demandé lundi l’aide logistique de ses partenaires européens pour la mise en œuvre de l’accord conclu la semaine dernière par l’Union européenne et la Turquie pour enrayer l’afflux de migrants, qui ne tarit pas. Des responsables turcs sont par ailleurs arrivés sur l’île grecque de Lesbos, en mer Égée, pour contribuer à l’application de cet accord. Lundi, au lendemain de son entrée en vigueur, 1.662 personnes étaient arrivées sur les îles grecques à 07h00 locales (05h00 GMT), soit deux fois plus que la veille, selon les autorités. « Nous devons agir très vite et avec coordination dans les jours qui viennent pour obtenir le meilleur résultat possible. L’aide en ressources humaines doit arriver rapidement », a souligné le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, à l’issue d’un entretien avec le commissaire européen à la Migration et aux Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos. « Nous sommes à un tournant (…). La gestion de la crise des réfugiés pour l’Europe dans son ensemble dépend des progrès et des succès de cet accord », a souligné Dimitri Avramopoulos, ajoutant que la France, l’Allemagne et les Pays-Bas avaient promis d’envoyer du personnel. Quatre mille personnes, dont 2.300 venant des autres Etats membres de l’UE, doivent participer au dispositif logistique prévu dans le cadre de l’accord. Le texte adopté vendredi à Bruxelles ne dit rien du sort des 47.000 migrants bloqués en Grèce qui sont arrivés avant son entrée en vigueur et autant arrivent chaque mois.
La Grèce et la Turquie pour arrêter les migrants !
Il est clair que Angela Merkel est de plus en plus isolée en Europe vis-à-vis tant de la politique d’immigration que du principe de mobilité intra européenne que permet l’accord de Schengen. Très contestée désormais dans son propre pays Angela Merkel cherche en vain des alliés. Et elle réclame désormais surtout l’intervention de la Grèce et de la Turquie pour arrêter les migrants. Angela Merkel a appelé samedi la Grèce à mettre en place les hébergements nécessaires aux quelque 50.000 réfugiés qui se trouvent sur son territoire et a plaidé pour que l’Union européenne aide Athènes dans cette entreprise. « La Grèce aurait dû créer 50.000 places d’hébergement pour les réfugiés à la fin de 2015″, explique la chancelière allemande au journal Bild am Sonntag. « Les retards doivent maintenant être résorbés très rapidement parce que le gouvernement grec doit garantir des conditions décentes de logement », ajoute-t-elle. Critiquée dans son pays et au sein de sa coalition pour avoir autorisé l’arrivée de plus d’un million de migrants en Allemagne l’an passé, Angela Merkel a précisé que la Grèce devait pouvoir compter sur l’aide de ses partenaires européens. Faute de pouvoir contrôler les flux migratoires Angela Merkel s’en remet maintenant à la Grèce et à la Turquie pour maintenir sur place les réfugiés. Elle demande aussi à la Turquie de conserver chez elle les migrants ceux qui sont déjà, ce qui vont venir de Syrie ou d’ailleurs et ceux que compte renvoyer l’union européenne, ce qui représente plusieurs millions de réfugiés. Cela contre un inversement de 3 milliards pour indemniser la Turquie. On voit mal comment la Turquie pourrait réguler ces flux d’autant que sa politique vis-à-vis de l’Etat islamique demeure parfois ambiguë. Et de toute façon la Turquie n’a pas les moyens de stopper les mouvements migratoires vers l’Europe. Du coup la volonté de la commission européenne de rétablir le fonctionnement normal de la zone Schengen d’ici la fin de l’année relève de l’illusion. Plus de 1,2 million de personnes ont déposé une première demande d’asile auprès des 28 pays membres de l’UE l’année dernière, parmi lesquelles 363.000 Syriens et 178.000 Afghans, selon une étude d’Eurostat, l’institut statistique de l’UE. Environ 442.000 demandes ont été déposées en Allemagne. Le pays, destination privilégiée des réfugiés, est suivi par la Hongrie, qui a enregistré 174.000 demandes avant d’ériger des barbelés à ses frontières, puis la Suède avec 156.000 demandes. Viennent ensuite l’Autriche (85.500), l’Italie (83.200) et la France (70.600). Si Bruxelles et Berlin poussent fortement en faveur d’une réponse européenne à la crise, de plus en plus d’Etats membres doutent du succès de cette dernière. On voit mal comment l’union européenne pourrait désormais sauver Schengen tellement le décalage est grand entre les intentions d’intégrer les réfugiés et le nombre réel de migrants. C’est ce décalage qui a contraint nombre de pays à fermer plus ou moins entièrement leurs frontières. L’union européenne s’était engagée à recevoir environ 200 000 réfugiés de l’ordre d’un million sont arrivés en 2015, autant ont demandé le statut de réfugié et sur la tendance actuelle il pourrait en arriver encore 1 million en 2 016.
Grèce : contrôle des migrants contre la réduction de la dette
Selon le quotidien conservateur hellénique Kathimerini, Merkel proposerait à la Grèce un curieux marché : un contrôle effectif des mouvements migratoires contre une réduction de la dette. En cas de désaccord l’Allemagne menacerait la Grèce de l’exclure de l’espace Schengen. Merkel qui a largement ouvert ses frontières pour faciliter l’accueil des migrants (en 2015 l’Allemagne a accueilli environ 1 million de personnes) se trouve désormais confrontée à une position de plus en plus importante vis-à-vis de ce mouvement migratoire. En fait elle doit complètement changer son fusil d’épaule mais sans le dire. Une raison fondamentale : sa perte de popularité dans l’opinion publique (elle a perdu 10 points en six mois se retrouve à 33 %). Au lieu de fixer un quota de migrants comme par exemple l’Autriche, elle propose donc à la Grèce d’assurer la régulation des flux migratoires qui vont principalement vers l’Allemagne. L’Allemagne a bien tenté d’influencer certains pays d’Europe mais en vain. Il y a d’un côté ceux comme la Pologne, la Slovaquie ou la république tchèque qui sont bien contents de laisser passer les migrants qui se dirigent vers l’Allemagne, il y a des pays qui tout simplement ont décidé de fermer leurs frontières comme le Danemark, la Suède ou la Hongrie enfin d’autres qui ont mis en place des quotas. On sait que la Grèce est le principal point d’entrée pour les migrants en raison notamment de la proximité géographique avec la Turquie. Le problème c’est que la Grèce est entourée de pays qui ne font pas parti de l’union européenne et qui s’estime donc dispensés d’un rôle de régulation vis-à-vis de migrants qui veulent précisément s’installer dans l’union européenne. Le marchandage de Merkel viserait donc à exiger de la Grèce un contrôle strict de ses frontières st un filtrage des migrants. En retour l’Allemagne serait disposée à se montrer très accommodante concernant la question récurrente de la réduction de la dette grecque. Une question toujours en suspens d’autant que les récentes mesures de rigueur annoncée par la Grèce n’ont pas convaincu l’union européenne en particulier sur la question délicate de la réforme des retraites. Il se pourrait bien que le gouvernement grec acculé financièrement et fragile politiquement accepte finalement le marché proposé par Angela Merkel. Le chef du gouvernement grec en réalité n’a guère d’autre choix que d’accepter la proposition Merkel sinon il risque c’est d’être exclu de l’espace Schengen et de n’obtenir au qu’une réduction de son énorme dette.
Fin du Grexit et déblocage des fonds
Cette fois c’est fait concrètement il n’y aura pas de Grexit. Un est un premier déblocage des fonds sera effectué en faveur de la Grèce. L’aide sera toutefois accordée au compte goutte en outre une grande partie sera destinée aux remboursements de la dette grecque. En clair la Grèce accepte une nouvelle cure d’austérité contre son maintien dans la zone euro et contre un plan d’aide financière. Une orientation qui ne s’effectuera pas sans douleur mais sans doute préférable socialement et économiquement à une exclusion de l’euro. Le chef du gouvernement Alexis Tsipras espère aussi qu’en montrant la preuve de la rigueur de sa gestion il obtiendra en retour un allégement de la dette de son pays. Mais dans ce domaine rien n’est encore décidé. La Grèce et ses créanciers sont tombés donc d’accord sur une série de mesures de réformes, ce qui permettra à Athènes d’obtenir le versement d’une tranche d’un milliard d’euros dans le cadre du plan d’aide international octroyé au pays, a annoncé vendredi le ministre des Finances Euclid Tsakalotos. L’accord porte sur la structure d’un nouveau fonds de privatisation, sur les modalités de la restructuration du secteur public de l’électricité et sur la manière d’ouvrir le marché de créances douteuses, a-t-il précisé, ajoutant que le Parlement se prononcera mardi sur le texte. Des représentants de la Commission européenne, du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque centrale européenne (BCE) et du Mécanisme européen de stabilité (MES) étaient à Athènes pour finaliser l’accord. Les discussions ont permis d’aboutir à un accord sur la structure d’un nouveau fonds de privatisation, dont les revenus seront alloués au soutien à l’investissement et au remboursement d’une partie de la dette publique. »Le nouveau fonds sera doté d’un conseil de surveillance, qui sera nommé par le gouvernement et les créanciers », a déclaré une source gouvernementale à Reuters. Athènes nommera trois membres du conseil de surveillance et les créanciers les deux autres mais chacune des deux parties disposera d’un droit de veto, a-t-elle précisé.
Aide à la Grèce : un accord enfin de Bruxelles
Il aura fallu du temps, beaucoup de discussions des changements politiques en Grèce mais un accord est enfin intervenu avec Bruxelles pour décider d’une nouvelle aide financière. Un accord qui doit peut-être aussi au contexte du conflit en Syrie. En effet la Grèce doit supporter les conséquences de l’arrivée massive de migrants ; et de tous les pays européens c’est sans doute la Grèce qui a été la plus impliquée. Tout cependant est loin d’être réglé, la principale question qui se pose est de savoir si la Grèce mettra réellement en œuvre les réformes annoncées. De ce point de vue le président de le l’euro groupe s’engage sans doute un peu en considérant que les réformes sont réalisées. Le changement un peu brutal de posture de la part de Bruxelles peut légitimement surprendre. Le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a donc annoncé samedi la conclusion d’un accord sur le déblocage d’une nouvelle tranche de deux milliards d’euros à la Grèce, dans le cadre du programme d’aide conclu en juillet, d’un montant global de 86 milliards d’euros. Cet accord autorise également le versement d’une somme, pouvant atteindre 10 milliards d’euros, destinée à recapitaliser les quatre principales banques grecques. Cette décision intervient deux jours après l’approbation par le parlement grec de mesures réclamées par les créanciers d’Athènes. Jeroen Dijsselbloem a déclaré que le gouvernement d’Athènes avait mis en œuvre toutes les réformes figurant dans un premier volet de mesures convenues avec ses créanciers. Le programme d’aide en cours permet au gouvernement grec de se financer à très faible taux auprès du Mécanisme européen de stabilité financière (MES) en échange d’une remise en ordre de ses finances publiques et de réformes censées améliorer l’efficacité et la compétitivité de son économie. Le groupe de travail de l’Eurogroupe a passé en revue les progrès effectués par la Grèce et estimé qu’Athènes avait « désormais achevé la première série de grandes étapes et les mesures sur le secteur financier qui sont essentielles à la réussite du processus de recapitalisation », a dit le président de l’Eurogroupe. « L’accord ouvre la voie à l’approbation formelle par le conseil des gouverneurs du MES, lundi 23 novembre, du déblocage d’une nouvelle tranche de 2 milliards d’euros », a ajouté Jeroen Dijsselbloem. L’accord permettra également au MES de décider au cas par cas de transferts d’argent à la Grèce pour la recapitalisation de son secteur financier.
Grèce: accord imminent avec l’union européenne
Même si la question des saisies immobilières n’est pas encore complètement réglée il semble bien qu’on s’oriente vers un accord entre l’union européenne et la Grèce concernant le nouveau plan de financement. Un accord qui pourrait être aussi favorisé par le fait que la Grèce doit supporter de lourdes charges relatives à la présence de migrants. La Grèce et ses bailleurs de fonds de la zone euro sont parvenus à un accord sur de nombreux points du programme de réformes qu’Athènes doit mettre en œuvre en échange de nouveaux prêts, a annoncé dimanche Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe. L’aval préalable des créanciers internationaux aux réformes est nécessaire au versement de la prochaine tranche d’aide financière, d’un montant de deux milliards d’euros, qui doit être suivie d’une enveloppe de dix milliards pour la recapitalisation du secteur bancaire. Mais les discussions, qui auraient dû être conclues mi-octobre, ont pris du retard en raison de divergences sur différents points, à commencer par le sujet politiquement sensible des saisies immobilières. »Je salue les bons progrès réalisés par les autorités grecques et les institutions dans les discussions sur les mesures prévues par la première série d’étapes et sur les mesures pour le secteur financier, qui sont essentielles au succès du processus de recapitalisation », a dit Jeroen Dijsselbloem. « Un accord a été conclu sur de nombreux points », a-t-il ajouté.
Grèce: une recapitalisation urgente des banques de 14 milliards
L’enjeu : permettre à la BCE de continuer à fournir des liquidités aux banques grecques. Pour couvrir les risques, le besoin de financement de ces banques a été évalué à 14 milliards. Il faudra donc recapitaliser les banques afin qu’elle continue de bénéficier de fournitures de liquidités par la BCE. La banque centrale a mené ces derniers mois une vaste revue des actifs des banques ainsi qu’un test de résistance. Cet examen approfondi « révèle un besoin de capital total de 4,4 milliards d’euros dans le scénario de base et de 14,4 milliards d’euros dans le scénario défavorable », marqué par une forte dégradation des conditions financières et économiques en Grèce, a précisé la BCE dans un communiqué. Les quatre groupes concernés sont les banques Alpha Bank, Eurobank, NBG et Piraeus Bank, cette dernière apparaissant comme la plus fragile, avec un manque de capital de près de 5 milliards d’euros en cas de scénario défavorable et de 2,2 milliards dans le scénario de base. Les quatre banques citées ont jusqu’au 6 novembre pour présenter un plan de refinancement à l’autorité européenne de supervision, le nouvel organe de contrôle bancaire lancé en novembre 2014 sous l’égide de la BCE. « Cela va ouvrir un processus de recapitalisation dans le cadre du programme d’ajustement économique (en Grèce, ndlr) qui doit être achevé d’ici la fin de l’année », a précisé la banque centrale dans le communiqué. « Le fait de couvrir ces besoins en levant du capital va se traduire par la création de réserves supplémentaires pour les banques », contribuant ainsi à améliorer leur résistance financière et leur capacité à faire face à de nouvelles crises, est-il ajouté.
Grèce-Hollande retour à Platon
Pour justifier l’entrée frauduleuse de la Grèce dans l’union européenne Giscard avait déclaré » on ne refuse rie n à Platon » (ce qui ne l’a pas empêché au cours de la récente crise grecque de demander sa suspension !). Hollande lui fait encore un rappel à l’histoire (celle de Giscard et de Platon) Le chef de l’État a insisté en effet sur l’amitié unissant la France et la Grèce, rappelant que la France ‘ (de Giscard NDLR) avait été la première à souhaiter l’entrée de la Grèce dans l’UE puis dans la zone euro. «Nous avons un lien culturel, de civilisation avec la Grèce», a-t-il souligné.il aurait pu préciser que la rance avaient auusi de très forts liens financiers car l’endettement de la France set nettement supérieur (plus 30 000 euros par habitant) à celui de a Grèce ; Et la Grèce a bien servi de paravent pour éviter que la commison ne flingue la France. François Hollande en terrain conquis, est donc venu récolter ses lauriers. Accueilli, ce jeudi après-midi, à l’aéroport d’Athènes par le premier ministre grec Alexis Tsipras, le président n’a pas boudé son plaisir, répondant avec une certaine gourmandise aux journalistes français, dès son arrivée. «Nous avons tout fait pour que la crise de la zone euro soit surmontée et que la Grèce reste en Europe, pour que l’Europe soit solidaire de la Grèce», a ainsi vanté le chef de l’État devant la Vouli, le Parlement grec, où il était venu déposer une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu. «Il y avait des réformes à faire, les Grecs les ont adoptées, a rappelé Hollande. Il y en a d’autres encore à mener et c’est dans ce cadre-là qu’il y aura un allégement de la charge de la dette, parce que s’il n’y a pas cette négociation-là sur ce sujet-là si important, la Grèce ne pourra pas retrouver le chemin de la croissance.» Le chef de l’État français a précisé que la renégociation de la dette ne concernait pas le «poids de la dette en tant que telle» (il n’y aura pas de «hair cut», NDLR) mais des charges d’intérêts qui doivent être «reportées dans le temps sans qu’il en coûte quoi que ce soit aux contribuables européens». (Précision pour ne pas déplaire aux allemands NDLR).
Grèce : le parlement approuve l’austérité en espérant une nouvelle aide
Pour obtenir une nouvelle aide de 86 milliards, le parlement grec a consenti a à renforcer l’austérité. Le Parlement grec a donc approuvé vendredi un ensemble hétéroclite de réformes censé favoriser le déblocage de l’aide internationale promise au cours de l’été et l’ouverture de négociations sur un allègement de la dette du pays. Cette loi prévoit notamment un abaissement des pensions de retraite, un report de l’âge du départ à la retraite, un renforcement des sanctions contre l’évasion fiscale ou encore une libéralisation du marché de l’énergie. Ces mesures figurent parmi la longue liste de réformes acceptées cet été par la Grèce pour obtenir une nouvelle aide. Des experts de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE), du fonds de sauvetage de la zone euro et du Fonds monétaire international (FMI) doivent se rendre à Athènes d’ici la fin du mois pour évaluer les progrès du pays dans la mise en œuvre des conditions posées au déblocage de cette aide. Le gouvernement grec espère conclure cet examen le plus rapidement possible afin d’obtenir une partie de cette aide, de recapitaliser les banques du pays et d’ouvrir des discussions avec ses partenaires européens et le FMI sur un allègement de la dette.
Grèce : victoire de Tsipras
C’est assurément une victoire pour Syrisa. Après les consultations contradictoires du peuple grec concernant le nouveau plan d’austérité on pouvait craindre que Syriza ne se soit nettement discrédité. Certes la participation n’a pas été aussi forte que dans les votes précédents mais Syrisa débarrassé de ces gauchistes trouve une légitimité nouvelle chez les Grecs. La crédibilité Syrisa à est aussi renforcé en n’Europe. Hier considéré comme un parti gauchiste irresponsable Syrisa semble aujourd’hui bénéficier d’un a priori favorable chez les responsables européens y compris en Allemagne. Selon les chiffres fournis par le ministère de l’Intérieur, portant sur le dépouillement d’un quart des bulletins, Syriza obtient 35,3% des suffrages et 144 députés sur 300. Le parti de gauche devance les conservateurs de Nouvelle démocratie (ND) dont le chef de file Vangelis Meimarakis a reconnu sa défaite. « Les résultats des élections semblent indiquer un avantage pour Syriza et pour M. Tsipras. Je le félicite et je l’exhorte à former le gouvernement nécessaire et à venir au Parlement », a dit Meimarakis. Une source au sein de Syriza a déclaré qu’Alexis Tsipras estimait être en mesure de constituer dans les trois jours un cabinet de coalition. Pour ce faire, il entend se tourner vers la droite et les Grecs indépendants (AN.EL), ranimant l’alliance qui l’avait porté au pouvoir il y a neuf mois. Le parti d’extrême-droite Aube dorée arrive en troisième position de ces élections avec 7,2% des voix, selon un décompte encore partiel, ce qui devrait lui valoir une petite vingtaine de députés au Parlement. La victoire d’Alexis Tsipras apparaît plus large que ne le laissaient prévoir les enquêtes d’opinion qui plaçaient ces dernières semaines Syriza au coude à coude avec Nouvelle démocratie.
Grèce : le FMI pour une restructuration de la dette
Ce n’est pas la première fois que le FMI estime nécessaire de restructurer la tête grecque en faite il s’agit d’une sorte d’aveu concernant un plan d’aide déjà obsolète. La dette actuelle de la Grèce est en effet insoutenable. Pour ne pas froisser l’Allemagne le FMI n’utilise pas d’expression annulation mais restructuration. Ce qui d’une certaine manière est la même chose mais paraît plus présentable aux yeux de l’opinion pique allemande. Pourrait par exemple suspendre pendant un temps les remboursements, allongés dans le temps les échéances réduire les taux. Une restructuration plutôt qu’une annulation des créances grecques devrait donc permettre à la Grèce d’assumer une dette qui n’est actuellement pas viable, a déclaré la directrice général du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, au quotidien suisse Le Temps. Le FMI n’a pas encore dit clairement s’il participerait au troisième programme d’aide accordé début août à Athènes par ses créanciers, plaidant en faveur d’une décote partielle sans laquelle la dette grecque ne serait pas viable. Les créanciers européens, Allemagne en tête, ont écarté toute idée de décote, mais ils n’excluent plus de procéder à une restructuration qui pourrait, par exemple, passer par un allongement des maturités. Priée de s’expliquer sur ces divergences, Christine Lagarde a déclaré au Temps « Le débat sur l’annulation de la dette n’a jamais été ouvert ! Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de l’ouvrir si les choses vont bien ». « On parle d’allongement des maturités, de réduction des taux, de franchise pour une certaine période. On ne parle pas d’annulation de dette. »