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Taxe dividendes : les pleurs des grands groupes visés par Bercy

Taxe dividendes : les pleurs des  grands groupes visés par  Bercy

Après l’annulation de la taxe didendes par la cour de justice européenne, Bercy s’apprête à imposer une nouvelle taxe pour compenser le manque à gagner fiscal. Évidemment, le Medef sort ses  pleureuses et considère que cette nouvelle fiscalité serait un très mauvais signe donné aux entreprises. Un argument très contestable car les sommes en jeu représentent seulement quelques milliards (2 milliards pour la taxe de 3 %). On sait bien que pour réduire les déficits l’État devra à la fois diminuer  son train de vie et augmenter certains impôts. Dans ce cadre, Macron a prévu de réaliser une économie de 80 milliards sur 5ans. Ce ne sont pas deux ou 3 milliards de moins sur les dividendes qui vont handicaper les entreprises françaises. Cela d’autant plus que la France est le pays le plus généreux en matière de dividendes. Puisqu’on va demander des efforts aux Français notamment à travers l’augmentation de la CSG, la réforme de l’APL et sans doute de l’ASSEDIC voire des retraites il convient donc d’accepter un effort équivalent des entreprises qui distribuent leurs profits. En 2016, les entreprises du CAC 40 ont distribué pas moins de 55,7 milliards d’euros sous forme de dividendes et de rachat d’actions, selon les calculs de la lettre d’information financière Vernimmen.net. Ce n’est pas un record mais presque puisqu’elles se sont rapprochées des 56 milliards versés en 2014 et surtout des 57,1 milliards distribués en 2007, juste avant la crise financière. La progression est notable par rapport à l’an dernier (43 milliards de dollars) et surtout par rapport à la moyenne de ces dernières années, autour de 43 milliards, une fois retraitée des dividendes et rachats exceptionnels.

Racisme : Des grands patrons lâchent Trump après Charlottesville

Racisme : Des grands patrons lâchent Trump après Charlottesville

 

La réaction très tardive de Trump  après les violences racistes de Charlottesville a provoqué la rupture entre le président américain et certain grand patrons. Il aura fallu l’insistance des conseillers de Trump pour que ce dernier consente enfin à condamner avec fermeté les racistes blancs dont ceux du Ku Klux Klan et ceux d’organisations néonazies. Cette réaction tardive s’explique par le fait que nombre de petits blancs racistes constituent  la base électorale de Trump  qui toujours aussi provocateur  a pris acte des démissions en positivement considérant que cela lui donnerait davantage de temps pour faire baisser le prix des médicaments ! Les patrons de plusieurs grandes entreprises américaines ont démissionné lundi d’une commission consultative auprès de l’administration des Etats-Unis, après la réaction jugée trop faible et tardive de Donald Trump à la suite du rassemblement de l’extrême droite américaine au cours du week-end en Virginie. Tour à tour, le directeur général du laboratoire pharmaceutique Merck, Kenneth Frazier, celui de l’équipementier sportif Under Armour, Kevin Plank, et celui du géant des semi-conducteurs Intel, Brian Krzanich, ont annoncé qu’ils quittaient cette instance, le Manufacturing Council. La confédération syndicale AFL-CIO, qui représente 12,5 millions de travailleurs, a pour sa part déclaré qu’elle envisageait de retirer son représentant dans ce comité consultatif. Le rassemblement de suprémacistes blancs à Charlottesville a coûté la vie samedi à une contre-manifestante, tuée par un automobiliste, un homme de 20 ans soupçonné de sympathies nazies, ayant précipité sa voiture dans la foule. Donald Trump a jugé dans un premier temps que les responsabilités étaient partagées dans ces violences. Vivement critiqué pour cette déclaration, le président américain a tenté lundi de rectifier le tir en qualifiant les néo-nazis et le Ku Klux Klan de criminels. Kenneth Frazier a annoncé qu’il quittait le Manufacturing Council en raison de la nécessité de « s’élever contre l’intolérance et l’extrémisme ». « Les dirigeants américains doivent honorer nos valeurs fondamentales en rejetant clairement les expressions de haine, de sectarisme et de suprématie d’un groupe qui vont à l’encontre de l’idéal américain selon lequel nous naissons tous égaux », a dit le patron de Merck, lui-même noir.

TGV Rennes et Bordeaux : les derniers grands projets

TGV Rennes et Bordeaux : les derniers grands projets

 

Les deux nouvelles lignes TGV qui desserviront Rennes et Bordeaux constituent  sans doute les derniers projets avant longtemps. En cause, d’abord les difficultés du bouclage du financement (financement public pour la Bretagne et partenariat public-privé pour Bordeaux). En cause aussi, la question de la rentabilité de ces lignes dont la fréquentation risque d’être moins importante que sur d’autres et qui seront hypothéquée par le niveau des péages. Compte tenu de l’état catastrophique des finances de la SNCF, de celle de l’État et du faible potentiel pour d’autres lignes nouvelles, il est vraisemblable que la politique des transports sera désormais orientée pour améliorer la mobilité quotidienne notamment dans les centres urbains. Ce qu’a d’ailleurs confirmé le président de la république lors de l’inauguration de ces lignes. La priorité sera à l’amélioration de l’existant et à la recherche d’une plus grande intermodalité. On évitera cependant difficilement la question du financement des transports aussi bien concernant les équipements que le fonctionnement. Deux nouvelles lignes TGV mettront donc  simultanément Rennes à 1h25 de Paris et Bordeaux à 2h04 de la capitale à partir de dimanche, après cinq ans de travaux couronnés par l’inauguration samedi du trajet vers la Bretagne par Emmanuel Macron. Les lignes TGV Bretagne-Pays-de-Loire et L’Océane permettront aux voyageurs de gagner respectivement 39 minutes de trajet entre Paris et Rennes et 1h10 minutes entre Paris et Bordeaux pour les trains directs. Les travaux de cette nouvelle ligne, qui ont porté essentiellement sur les 183 kilomètres de la ligne TGV entre Le Mans et la capitale bretonne, et ont été réalisés avec le groupe Eiffage comme maître d’ouvrage, représentent un investissement total de 3,4 milliards d’euros. Plus de la moitié de l’investissement a été assurée par des acteurs publics, d’une part l’Etat (28%) et d’autre part les collectivités bretonnes avec la région Pays de la Loire (28%). SNCF Réseau a pris en charge 43% des coûts et des subventions européennes ont complété le montage. « Pour la Bretagne, péninsule longtemps enclavée, la mise en service de la LGV (Ligne à grande vitesse) est une avancée qui permettra à la région tout entière de conforter son développement économique », s’est félicité le Conseil Régional dans un communiqué. Sont prévus 29,5 allers-retours quotidiens entre l’Ile-de-France et Rennes, dont 12,5 allers-retours directs entre Paris et la capitale bretonne, à partir du 2 juillet. La ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux, qui complète sur 302 kilomètres celle déjà existante entre Paris et Tours, verra se succéder 33,5 allers-retours quotidiens entre Paris et Bordeaux, dont 18,5 directs. Ce projet a demandé un investissement de 7,8 milliards d’euros auxquels ont participé, dans le cadre d’un partenariat public-privé, Lisea, une filiale du groupe Vinci, l’Etat, les collectivités territoriales, l’Europe et SNCF réseau. Sur les 1,3 milliards d’euros devant être financés par 33 collectivités locales et territoriales, 350 millions d’euros n’ont pas été versés. SNCF Réseau a engagé des contentieux qui lui ont toutefois permis de récupérer 110 millions d’euros. Le consortium Lisea, auquel participent Vinci, la Caisse des dépôts et consignations et l’assureur Axa, a été choisi comme concessionnaire de la ligne pour une durée de 50 ans. Selon la SNCF, l’augmentation moyenne du prix des billets serait de l’ordre de dix euros entre Paris et Bordeaux et de six euros entre Paris et Rennes.

 

Législatives : les grands battus.

Législatives : les grands battus.

Jean-Christophe Cambadélis

Sa défaite a été annoncée par son opposant, le secrétaire d’Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi (LREM)… mais il l’a confirmée. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a été défait dans la 16ème circonscription de Paris (19ème arrondissement).

Selon des résultats partiels, Mounir Mahjoubi serait arrivé en tête avec 35% des voix.

Cécile Duflot

Après sa défaite à la primaire écolo, sa défaite aux législatives, dès le premier tour. L’ex-ministre et ancienne secrétaire nationale d’EELV Cécile Duflot a été éliminée dimanche au premier tour des élections législatives dans la 6e circonscription de Paris , dont elle était la députée sortante, selon des résultats encore partiels.

Elle s’est classée derrière Pierre Person (La République en marche), largement en tête avec plus de 38% des voix, et Danielle Simonnet (La France insoumise, environ 20%), tous deux qualifiés pour le second tour.

Matthias Fekl

Le dernier ministre de l’Intérieur de François Hollande vient d’être évincé de sa circonscription du Lot-et-Garonne . Le haut-fonctionnaire socialiste est placé troisième avec 17% des suffrages, derrière la candidate FN Hélène Laporte (20,32% des suffrages) et Alexandre Freschi (28,39%).Aurélie Filippetti

En 2012, celle qui était ministre de la Culture de François Hollande avait été facilement élue dans la 1ère circonscription de Moselle. Aurélie Filippetti, ancienne ministre de la Culture (2012 et 2014), est battue dès le premier tour, avec 11,80% des suffrages. Elle est devancée par le candidat de la République en marche (28%) et la candidate du Front national (18,30%). « C’est évidemment une grande déception », a réagi Aurélie Filippetti, se disant victime d’une  »vague » LREM.

Matthias Fekl 

Avec 17% des voix, Matthias Fekl est battu dès le premier tour, dans la 2e circonscription du Lot-et-Garonne. Ephémère ministre de l’Intérieur, le député sortant est devancé par le candidat de La République en marche (28,39%) et la candidate du FN (20,32%).Christian Eckert

L’ancien secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert a été éliminé dans la 3e circonscription de Meurthe-et-Moselle avec 9,49% des voix. Au second tour, le candidat de La République en marche, Xavier Paluszkiewicz (32,23%), et celui de La France insoumise, Patrice Zolfo (15,91%), qui se disputeront son siège à l’Assemblée.

Ségolène Neuville

Députée socialiste sortante, Sègolène Neuville est, elle aussi, battue dans la 3e circonscription des Pyrénées-Orientales. L’ancienne secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées de 2014 à 2017 arrive troisième (15,7% des voix) derrière la candidate de La République en marche (22,7%) et la candidate du FN (19,3%).

Pascale Boistard

Dans la première circonscription de la Somme, la défaite est sévère pour Pascale Boistard. L’ancienne secrétaire d’Etat chargée des Droits des femmes puis secrétaire d’État chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie n’a réuni que 7,06%. Pascale Boistard est devancée par le candidat de La République en marche (34,13%), le candidat de La France insoumise et auteur de Merci patron !, François Ruffin (24,32%), le candidat du FN (15,94%) mais aussi le candidat des Républicains (13,38%).

Juliette Méadel

Juliette Méadel ne termine que cinquième du premier tour dans sa circonscription de Seine-et-Marne. L’ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’Aide aux victimes n’obtient que 8,3% des voix derrière la candidate LREM (38,12%) et le candidat de La France insoumise (15,02%), mais aussi derrière l’UDI (12,77%) et le FN (11,11%)

.Kader Arif

Ancien ministre délégué puis secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, Kader Arif n’est pas qualifié pour le second tour, dans la 10e circonscription de Haute-Garonne. Il arrive en cinquième position derrière LREM, La France insoumise, un centriste et un frontiste. Christophe Sirugue

Secrétaire d’Etat à l’Industrie puis secrétaire d’Etat au Numérique et à l’Innovation, Christophe Sirugue était député sortant de la 5e circonscription de Saône-et-Loire. Il arrive troisième (15,63%), derrière le candidat LREM (30,09%) et le candidat LR (19,66%).

 

François Lamy

Ancien ministre délégué à la Ville dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, député sortant de la 6e circonscription de l’Essonne, François Lamy se présentait dans la 1ère circonscription du Nord, à Lille. Comme beaucoup de candidats socialistes, il a été laminé au premier tour, avec 9,1% des voix, loin derrière Christophe Ittier (LREM) et Adrien Quatennens, candidat de La France insoumise, qualifiés pour le second tour.

Amer, François Lamy a pointé du doigt François Hollande et Manuel Valls, sur Twitter, ajoutant un petit tacle personnel à l’ancien président de la République : « merci pour ces moments ».

Les grands argentiers de la zone franc défendent le franc CFA, tu m’étonnes !

Les grands argentiers de la zone franc défendent le franc CFA, tu m’étonnes !

Le franc CFA est défendu par les grands argentiers de la zone qui utilise cette monnaie qui bénéficie du parapluie du Trésor public de la France. Résultat le CFA est largement surévalué sans doute de l’ordre de 50 %. Un n’avantage cependant pour le pouvoir d’achat car le CFA est à l’abri de secousses monétaires puisque protégé par l’euro. Par contre si effectivement le pouvoir d’achat des ménages est protégé le niveau du CFA trop surévalué constitue un  handicap pour la compétitivité des exportations. La France évidemment soutient le CFA (avec l’Europe derrière) pour des raisons économiques mais surtout politiques. Les pays d’Afrique concernée demeurant toujours le pré carré  de la France. Du coup le gouverneur de la Banque de France, fonctionnaire zélé du gouvernement justifie l’existence et le niveau du CFA. Par parenthèse on peut se demander pourquoi subsiste encore une Banque de France alors qu’on a adopté la monnaie unique. On ne devrait plus parler de Banque de France mais de banque de la zone euro avec les conséquences à en tirer sur les coûts de fonctionnement. . En guise d’argumentaire le patron de la banque de France sort  de sa poche une explication à caractère intemporel qui pourrait d’ailleurs s’appliquer à d’autres pays comme la France   »Nous menons régulièrement des études économiques pour voir si le franc CFA est surévalué ou sous-évalué par rapport à son niveau économique de très long terme. Aujourd’hui notre réponse est très claire, le franc CFA n’est ni sous-évalué, ni surévalué », a déclaré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. Il a ajouté que le franc CFA, devise partagée par 14 pays d’Afrique subsaharienne plus les Comores, agissait comme un « mécanisme de protection contra-cyclique », qui évite que son taux de change s’apprécie trop quand les cours des matières premières flambent ou qu’il périclite quand ils sont faibles, comme c’est le cas aujourd’hui, avec pour conséquence des poussées inflationnistes. La vraie question est moins l’existence du CFA que son niveau qui protège d’un côté mais handicap de. Témoin l’envahissement de produits chinois qui tuent aussi certaines économies locales

(Avec Reuters)

« Les deux grands partis, c’est l’amicale des boulistes » (Macron )

« Les deux grands partis, c’est l’amicale des boulistes » (Macron )

 

Dans les colonnes du Parisien, Emmanuel Macron tacle le Parti socialiste et Les Républicains : « Les deux grands partis, c’est l’amicale des boulistes. Mais sans l’amitié et sans les boules… » L’ancien ministre de l’Economie, qui n’a jamais été encarté au PS, avait déjà déclaré depuis le Puy du Fou (Vendée) ne pas être socialiste. Une sortie qui avait fait beaucoup de bruit, quelques jours avant son départ du gouvernement fin août. Désormais, l’ancien locataire de Bercy étoffe son mouvement En Marche. « Il se démène pour trouver 9 à 10 millions d’euros de dons et compte en emprunter autant en banque », écrit Le Parisien. Une recherche de fonds couplée à un recrutement intensif. Selon le quotidien, il espère en effet pouvoir présenter 577 candidats sous sa bannière à l’occasion des élections législatives de 2017.  Si l’on s’en tient au sondage Odoxa du  Parisien/Aujourd’hui en France, Emmanuel Macron pourrait bien provoquer une sorte de séisme dans la classe politique. En effet 45% des Français considèrent déjà qu’il ferait un bon président,  ce qui le place immédiatement derrière  Alain Juppé (56%). Cela alors qu’il n’a pas encore déclaré formellement sa candidature pour les présidentielles. Un sondage qui met très loin Manuel Valls (15%), Jean-Luc Mélenchon (12%) et François Hollande (6%). En outre sa démission du gouvernement est approuvée par les trois quarts des Français. Cette ascension relativement exceptionnelle pour un homme sans véritable organisation, sans passé politique significatif et même sans orientation très élaborée découle sans doute de plusieurs facteurs explicatifs. Le premier élément vient du phénomène d’usure de la classe politique traditionnelle organisée en partis dont les Français n’attendent plus grand-chose. La seconde raison tient vraisemblablement à la médiocrité de la plupart des personnalités qui ambitionnent d’accéder à  la magistrature suprême. Médiocrité sur le plan des connaissances socio économiques et sociétales mais aussi médiocrité intellectuelle. Or Macron comparé à la plupart des autres parvient à élever le débat même si on peut contester certaines orientations et surtout le flou programmatique notamment dans le domaine sociétal. L’atout principal de  Macron est peut-être aussi sa jeunesse comparée à l’âge des autres candidats de la génération des 50 à 70 ans usés par les travaux guerriers des luttes politiques intestines (de l’extrême gauche à l’extrême droite) et les discours démagos. D’une certaine manière, Macron ringardise.  On s’interroger sur la crédibilité qu’accordent certains candidats à leur propre propos tellement le manque de conviction est évident ou inversement tellement le trait  caricatural témoigne de la posture de comédien qui fait semblant de croire aux promesses de coiffeur faites  au bon peuple. Par ailleurs Macron s’aligne sur une évolution  sociétale et idéologique qui remet en cause les vieux clivages gauche droite usés  jusqu’à la corde. Usés par la gauche qui finalement se soumet maladroitement et avec retard aux impératifs des réalités économiques, usés par la droite également profondément trop marquée par l’étatisme. Une dernière caractéristique qui concerne tout autant l’extrême gauche et l’extrême droite. Il n’est pas certain évidemment que Macron  parvienne en 2017 à conquérir la magistrature suprême mais il est probable qu’il va provoquer une grande secousse sismique dans le paysage politique. Pourtant l’intéressé dans ses récentes et finalement courtes fonctions de ministre de l’économie n’a pas montré grand chose. La loi Macron 1 ressemblait davantage à une auberge espagnole qu’à un programme de réforme structurelle économique. Le plus intéressant chez Macron c’est ce qu’il n’a pas fait !  il faut dire qu’il a été en permanence empêché ou freiné par Valls qui a très vite décelé le danger de ce nouveau concurrent potentiel à la succession de François Hollande. Le passé politique d’Emmanuel Macron demeure assez inconsistant par contre certaines de ses analyses se sont montrées à la fois pertinentes et surtout compréhensibles car débarrassées de la langue de bois habituelle. Les autres responsables ont tendance à systématiquement dire tout et son contraire. Dernier exemple en date la réduction éventuelle de l’impôt sur le revenu à laquelle adhèrent presque tous les candidats mais conditionnée par une réforme fiscale globale qui inévitablement fera encore monter les prélèvements obligatoires. Un sujet un peu surréaliste puisqu’on fait croire qu’il y aurait deux catégories  de Français ceux qui payent l’impôt citoyen et ceux qui payent les autres impôts  non citoyens. La réforme est sans doute nécessaire encore faudrait-il en préciser l’objectif réel et les modalités. Emmanuel Macron, lui,  a le grand mérite d’être clair car son propos est débarrassé des oripeaux de la dialectique politicienne, sorte de charabia énarchique pour faire sérieux mais qui masque mal l’incompétence et l’immobilisme. Le tremblement provoqué par le jeune Macron  ne concernera pas seulement la gauche, une gauche par ailleurs condamné à la débâcle électorale et qui, extrême gauche comprise, ne représente plus que de l’ordre de 25 à 30 % dans le pays. Le séisme concernera aussi le centre et la droite classique car Macron va sans doute siphonner autant de voix à droite qu’à gauche compte tenu de son positionnement idéologique. Il est clair par exemple que nombre de sympathisants et même de responsables des républicains sont plus proches d’un du social libéral Macron  que du bonapartiste Sarkozy. L’extrême droite et l’extrême gauche vont également être affectées par les vagues de fond provoquées  par l’ancien ministre de l’économie dans la mesure où leurs propositions économiques (paradoxalement relativement proches) risquent  de montrer encore davantage leurs incohérences et leur démagogie. Reste que Macron  présente encore quelques faiblesses voire des handicaps sérieux ;  il risque notamment de traîner comme un boulet sont passé d’énarque mais aussi celui d’éphémère banquier. En outre il lui faudra faire bien des efforts pour persuader l’opinion qu’il est proche des vrais gens comme il dit lui-même ;  une formule d’ailleurs malheureuse et qui révèle la reconnaissance de son appartenance à une élite responsable d’une grande partie de la crise qui caractérise la France dans le domaine social, économique et sociétal. Pour parler clair, la question est de savoir si Macron propose de gouverner la France comme Hollande avec ses copains de l’ENA ou s’il est décidé d’ouvrir sa gouvernance éventuelle à des responsables de la société dite civile. Une dernière expression par ailleurs encore ridicule   pour distinguer ceux qui n’appartiennent pas à l’élite de la monarchie républicaine. La sémantique comme la politique sent la naphtaline !

Les Grands médias : » Petites nouvelles et grandes indignations » (Brice Couturier)

Les Grands médias : » Petites nouvelles et grandes indignations » (Brice Couturier)  

 

 

Le journaliste chroniqueur Brice Couturier de France Culture met   les pieds dans le plat et dénonce l’insignifiance globale des médias (interview au Figaro,  extraits)

 

Ce qui m’a frappé dans les débats des dernières années, c’est la difficulté avec lesquels ils (les vrais débats NDLR) sont parvenus à émerger. Car les plus importants d’entre eux portent précisément sur les sujets dont le «Parti des médias» – pour reprendre l’expression créée par Marcel Gauchet – tente d’empêcher l’évocation… Il y a comme ça, à chaque époque, des problèmes vitaux qui forment comme un angle mort du débat public. Ce sont précisément ceux qui vont décider de l’avenir. En 1936, après la remilitarisation de Rhénanie par Hitler, dans la plupart des médias français, il était presque impossible d’évoquer la perspective d’une guerre avec l’Allemagne. Tous les gens de bien étaient furieusement pacifistes… On trouverait bien un terrain d’entente avec le chancelier allemand, disaient-ils. Mais dans les cafés et les salons, on ne parlait que de ça. Aujourd’hui, l’histoire est à nouveau en phase d’accélération brutale et le défi qui nous est lancé par l’islamisme politique, entré en phase de conquête du monde, est redoutable. Mais le Parti des médias, aveuglé par ses bons sentiments, préfère nous abreuver de petites nouvelles insignifiantes, d’une part, de ses grandes indignations, de l’autre.

 

Vous croyez à un «complot des médias»?

Je n’irais pas jusque-là. Mais comment ne pas voir que le rassemblement de quelques milliers de bobos place de la République, prétendant proposer une réalité radicalement alternative, a été monté en mayonnaise afin de gommer les 4 millions de Français, descendus spontanément dans les rues pour protester contre les attentats islamistes de janvier? Pour ne prendre que cet exemple. De la même façon, chaque fois que le discours lénifiant sur le «vivre-ensemble» est contredit par des faits, ceux-ci font l’objet d’un remontage. Combien d’attentats islamistes ont été requalifiés en «actes commis par un déséquilibré»? Ou alors, on organise à la hâte une diversion. Mais ce n’est pas l’essentiel. Le pire, c’est qu’il y a trop peu d’intellectuels capables de discerner les grands courants de fond sous le miroitement de surface. En finissant l’année, sur France Culture, par une série d’été consacrée à Raymond Aron, j’ai voulu montrer ce qu’avait été mon ambition au cours de ces cinq années. Il est mon modèle. Aron aussi était éditorialiste. A Combat, au temps de Camus, puis au Figaro, surtout, et enfin à L’Express. Et tandis que les simples journalistes se contentaient de rapporter les faits au jour le jour, lui savait discerner, en historien, les tendances profondes, celles qui allaient modifier les rapports de force, redessiner la carte, décider du mouvement de l’histoire. Aujourd’hui, nos chers confrères passent leur temps à guetter le fil de l’AFP, afin d’être «les premiers sur une info». Ils sont concurrencés par internet qui met tout ce fatras de pseudo-news, de «stories», à la disposition de chacun. Ils misent sur l’antériorité pour légitimer leur profession ; ou encore sur leur connaissance personnelle des acteurs politiques pour rapporter leurs propos à des stratégies individuelles de conquête du pouvoir. Ce faisant, ils rabaissent la politique et contribuent au développement du populisme ambiant. Alors qu’il leur faudrait jouer sur la compétence, la capacité du spécialiste à interpréter les faits, à discerner la manière dont le monde est en train de se réorganiser. Mon problème tient à ce que j’étais censé être un spécialiste universel: parler économie avec Attali un jour, histoire avec Pierre Nora, le lendemain, politique internationale avec Védrine, le surlendemain et conclure la semaine sur la littérature américaine avec Richard Ford…. Sans oublier de me faire traiter de crétin par Montebourg, de journaliste partisan par Copé, ou d’agent de l’Allemagne par Marine Le Pen! Mais le pire, c’était de supporter ces idéologues de petit calibre, cooptés par leurs camarades de l’Université, qui tiennent lieu d’intelligentsia aux yeux des journalistes bien-pensants. Quel dialogue peut-on avoir avec ces personnages, arrogants quoiqu’incultes, et d’autant plus pérorant qu’ils méprisent les faits, les chiffres, la réalité? Ils prétendent déconstruire ce qu’ils n’ont jamais cessé d’ignorer.

 

Quels sont les grands débats qui vous ont le plus marqué?

 

Sur tous les plans, on se rapproche de la vérité en marchant en crabe. Ça ne facilite pas le règlement des problèmes. Prenez l’économie. Il y a cinq ans, le débat portait sur les délocalisations: nos problèmes venaient de l’étranger, qui ne respectait pas nos règles, qui prétendait réussir en ne faisant pas comme nous. La Chine, voire l’Allemagne nous faisaient une concurrence déloyale. À partir d’un certain moment, on a commencé à s’inquiéter de la désindustrialisation. C’était approcher du vrai problème, celui du manque de compétitivité de notre appareil productif. Encore quelques mois, et on a commencé à réaliser que nos entreprises supportaient des charges disproportionnées par rapport à celles de leurs concurrentes et qu’il convenait donc de les alléger, après les avoir augmentées. Mais c’est justement l’un des sujets dont le Parti des médias ne veut pas entendre parler, comme du déficit budgétaire et de l’endettement.

 

Vous définissez-vous toujours comme un libéral de gauche?

Tony Blair disait : « ce qui est social, c’est ce qui crée des emplois ». Il avait raison.

 

À l’époque où j’avais un engagement politique, je roulais pour Rocard au sein du PS. En 1985, j’avais créé un club de discussion, Rouleau de Printemps, qui se définissait comme un rassemblement de jeunes libéraux de gauche. Je pense être resté fidèle à cet idéal. «Le socialisme, c’est quand la liberté arrive dans la vie des gens les plus pauvres», a écrit Carlo Rosselli, l’un des théoriciens du libéralisme de gauche, assassiné en France par les sbires de Mussolini. Je pense que la véritable lutte des classes n’oppose pas tant les salariés aux entrepreneurs que les insiders du système aux exclus, les détenteurs de rentes à ceux qui sont prêts à emprunter l’escalier de service lorsque l’ascenseur social est en panne. La «défense des avantages acquis» est un mot d’ordre qui profite aux planqués. Tony Blair disait: «ce qui est social, c’est ce qui crée des emplois». Il avait raison. Notre système a fait le choix implicite du chômage de masse. C’est une calamité. Non seulement, le chômage détruit des vies, mais il rend des millions de personnes dépendantes de l’État pour leur survie. Il bloque toute ambition, il étouffe cette «étincelle vivante» que les hommes portent en eux et qui, selon Goethe, «se recouvre de la cendre toujours plus épaisse des nécessités quotidiennes si elle cesse d’être alimentée.»

 

Secret des affaires » : bien gardé par l’Europe et tous les grands partis politiques français

Secret des affaires » : bien gardé par l’Europe et tous les grands partis politiques français

Les eurodéputés français, ont voté dans leur grande majorité la directive sur le secret des affaires.  (55 pour, 10 contre, 3 abstentions). Officiellement cette directive a pour objet de protéger contre l’espionnage industriel qui constitue évidemment un risque indéniable pour les entreprises. Mais le secret concernera tout le reste y compris notamment  les dimensions commerciales et financières. Après l’affaire Panama Papers le calendrier européen tombe bien mal dans la mesure où la directive ne participe guère de la transparence et constitue même un sérieux obstacle pour les lanceurs de d’alerte et les journalistes. Curieux que la plupart des députés européens français se soit retrouvée sur ce concept de secret qui montre sans doute une certaine consanguinité entre la finance et le système politique, sans parler de  certains parlementaires qui ne souhaitent pas particulièrement que les médias mettent le nez  dans la gestion de leur fortune.  Si elle vise à protéger les entreprises contre le vol, la directive définit aussi ce qu’est une divulgation « licite » d’un secret des affaires, telle qu’une découverte indépendante ou par étude ou démontage d’un produit obtenu légalement. « L’idée ce n’est pas de verrouiller et d’empêcher la circulation des connaissances », a assuré Constance Le Grip, eurodéputée Les Républicains et rapporteur du projet de directive, lors d’une conférence de presse. Deux anciens collaborateurs de PricewaterhouseCoopers (PwC) et un journaliste français seront jugés à partir du 26 avril au Luxembourg pour la divulgation des données à l’origine du LuxLeaks (révélation d’accords secrets privilégiés entre le fisc luxembourgeois et des multinationales). Ce procès ne serait, selon Constance Le Grip, plus possible sous le régime de la directive. Une pétition lancée par une cinquantaine d’associations et de syndicats de journalistes jugeant « trop large » la définition du secret des affaires et appelant au rejet de la directive, a recueilli 140.000 signatures mais la Fédération européenne des journalistes a jugé positivement les garanties apportées par la dernière version du texte. « Le vice originel de cette directive, c’est que le secret est la règle, la communication l’exception », a estimé Pascal Durand, eurodéputé Vert, lors d’un point de presse.

 

(Avec Reuters)

« JDD » en grève ou la crise des grands médias

« JDD » en grève ou la crise des grands médias

Comme la plupart des grands médias notamment la presse écrite, le JDD connaît un conflit social qui pourrait conduire à la suppression de 20 à 30 % de ses effectifs. En cause évidemment la baisse des recettes publicitaires dans les grands médias liés aussi à une diminution d’audience.  Autres facteurs explicatifs, le développement en particulier d’Internet qui bouleverse le paysage. Aux facteurs exogènes il faut  ajouter un facteur interne : celui de la détérioration de la qualité éditoriale. La plupart des grands médias ressemble davantage à une revue presse qu’à un journal proprement dit. On retrouve d’ailleurs à peu près partout les mêmes titres, les mêmes reportages et finalement les mêmes dépêches d’agence, du gouvernement, des institutions  des lobbys. L’analyse devient accessoire. L’enquête exceptionnelle. Les mêmes propos partout le nivellement par le bas (même chose pour les radios ou les chaînes télévisées) ; un seul exemple « l’impertinent » Libération qui s’aligne de plus en plus sur le populisme du Parisien. Bref de l’info formatée,  homogénéisée  et surgelée, sans saveur ni odeur. Depuis jeudi après-midi donc, un message sur le site Internet du « Journal du Dimanche » informe ses lecteurs qu’ils ne retrouveront pas toute l’actualité en temps réel comme à leur habitude. « En raison d’un mouvement de grève au sein du groupe Lagardère, le site du JDD ne sera pas actualisé », peut-on lire sur sa page d’accueil.  Les salariés du « Journal du Dimanche », comme ceux d’autres titres appartenant à Lagardère Active, ont voté jeudi après-midi une grève à effet immédiat et à durée indéterminée contre un plan de départs volontaires de 220 postes annoncé par la direction il y a deux semaines. Une nouvelle AG en début d’après-midi a voté le maintien de la grève. Ce plan prévoit des coupes de 20 à 30% des effectifs dans les rédactions, mais sans licenciements. Prévu pour 2016, il est assorti d’un programme d’économies de 50 millions d’euros sur tous les types de dépenses. Sont concernés le « JDD », mais également « Elle » (17 postes menacés), « Paris Match », dont un quart de la rédaction serait touchée par le plan (22 postes), « Télé 7 Jours » (18 postes sur 43), « France Dimanche » (7 postes sur 30) et « Ici Paris » (5 postes sur 19). Le groupe cherche d’ailleurs à céder ces trois derniers titres.

Moins de clients dans les grands hypermarchés

Moins de clients dans les grands hypermarchés

.Selon le classement des 100 premiers hypermarchés de France, publié dans le numéro de mars du magazine spécialisé Linéaires paru ce jeudi, la plupart d’entre eux sont en perte de vitesse en 2015. Ce sont surtout les monstres du commerce qui perdent du terrain, comme le Carrefour de Vitrolles (Bouches-du-Rhône) qui fait 20.525 m2, dont le chiffre d’affaires chute de 3,8 % en 2015, le Auchan de Saint-Priest (Rhône-Alpes) de 16.300 m2 qui accuse une baisse de 3,7 % ou le Auchan de Perpignan de 14.600 m2 qui enregistre un -3,8 %. « Cela ne signifie pas que ces grands hypermarchés ne marchent plus, mais qu’ils subissent une perte d’intérêt de la part des clients », tempère Olivier Dauvers, expert de la grande distribution. Une baisse de fréquentation pour ces grandes cathédrales du commerce qui s’explique par plusieurs facteurs selon lui : « Les courses y durent forcément plus longtemps car les clients ont plus de kilomètres à parcourir et qu’ils attendent généralement longtemps aux caisses, ce qui en incommode certains. Par ailleurs ces grands monstres subissent la concurrence des magasins de moyenne taille qui sont venus s’installer dans leur zone de chalandise », explique l’expert. Conscientes que certains magasins sont pénalisés par leur taille, certaines enseignes ont décidé d’agir. « Depuis six ou sept ans, Géant Casino a ainsi diminué la taille de nombreux magasins », observe Olivier Dauvers. Une réflexion qui pourrait être accélérée par un autre phénomène : la perte de vitesse des rayons non alimentaires (électroménager, culture, équipement de ma maison) dans les hypermarchés, concurrencés par les sites d’ e-commerce. « Certains magasins ont commencé à réduire ces rayons et se reconcentrent sur les produits frais », constate Olivier Dauvers.

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Affaire Kerviel : la discrétion des grands médias

Affaire Kerviel : la discrétion des grands médias

Il n’est sans doute pas surprenant que les grands médias fassent preuve depuis le début d’une telle discrétion à propos de l’affaire Kerviel. Une discrétion qui se comprend quand on sait que la Société Générale fait partie des grands annonceurs dont la pub finance la presse écrite ou audiovisuelle. Il s’agit pourtant d’une affaire d’État qui met en cause la responsabilité de la société générale et qui a été purement et simplement enterrée par la justice ; pire, Kerviel, le bouc émissaire, idéal a été condamné à trois ans de prison et à rembourser 5 milliards ( remboursement annulé ensuite tellement il était ridicule car il aurait fallu des centaines d’années à l’intéressé pour respecter cette condamnation). Pire encore, la société générale a bénéficié d’une petite ristourne fiscale d’un milliard pour le préjudice subi. Pourtant la policière de la brigade financière en charge du dossier avait émis des doutes sérieux concernant la responsabilité de Kerviel et c’est pour cette raison qu’elle a été écartée du dossier de même ensuite pour  la juge qui pensait à peu près la même chose , aujourd’hui elle aussi mise dans Un placard. « Elle assure des missions de réserve » d’après la chancellerie ! Pas étonnant quand on connaît son véritable sentiment sur cette affaire «Quand vous en parlez, tous les gens qui sont un peu dans la finance, ils rigolent, sachant très bien que la Société générale savait», déclare Chantal de Leiris la juge.  Jérôme Kerviel a été condamné définitivement à cinq ans de prison dont trois ferme en avril 2014, mais la Cour de cassation a rejeté la somme de 4,9 milliards d’euros de dommages-intérêts demandée par la Société Générale, soit l’équivalent de sa perte, en reprochant à la banque d’avoir failli dans ses mécanismes de contrôle.  Chantal de Leiris revient sur le classement de ces plaintes par le parquet en 2012 et met en cause sa hiérarchie directe. «C’est surtout Michel Maes (chef de la section financière au parquet à l’époque, ndlr). Sans arrêt, il me disait : « Tu vas pas mettre en défaut, en porte-à-faux, la Société générale. Ça a été jugé, t’as pas à y revenir« . C’est eux qui ont voulu à tout prix sabrer (les plaintes) (…) Mais c’est vrai ce que vous dites: vous avez été entièrement manipulée par la Société générale», déclare Chantal de Leiris à son interlocutrice, selon les extraits. Et d’ajouter: «Maes, c’est les avocats de la Société générale». Dans cette affaire d’État on attend que l »’exemplaire » Christine Taubira prenne enfin les moyens d’assurer l’indépendance de la justice. »

Pourquoi l’appétit des grands patrons pour les grands medias ?

Pourquoi l’appétit  des grands patrons pour  les grands medias ?

 

On peut légitimement s’interroger pour savoir ce qui justifie le féroce appétit des grands patrons vis-à-vis des grands médias. Officiellement il s’agirait de constituer de grands groupes multi médias utilisant plusieurs supports numériques de taille internationale. Pour autant on peut se demander pourquoi les grands patrons rachètent aussi les journaux,  les chaînes d’info généraliste en même temps que des radios ; d’une certaine manière il y a sans doute une certaine logique économique pour rationaliser le fonctionnement de différents médias aujourd’hui en difficulté financière et en manque d’audience, un logique aussi pour  lancer de nouveaux produits qui fidélisent davantage la clientèle. Mais derrière cette stratégie se cache sans doute aussi la volonté de maîtriser les contenus ;  en clair de contrôler la nature et la forme de l’info. Une info par ailleurs de plus en plus congelée, formatée, essentiellement issues des agences de presse, des communiqués des groupes socioprofessionnels et des déclarations des responsables politiques. La réduction des équipes de rédactions ne permet plus de faire le travail d’investigation nécessaire et finalement les journaux et les chaînes de télévision se ressemblent de plus en plus dans leur contenu. À cet égard la logique des conglomérats de masse pourrait bien être percutée par l’apport original de la diversité de supports indépendants d’Internet. Par exemple, Hyperactif cette année, Patrick Drahi, patron de l’empire télécoms Altice (SFR), présent dans 9 pays, parie sur les contenus pour attirer les millions d’abonnés télécoms. C’est en France qu’il crée le noyau dur de son groupe de médias. Après « Libération » l’an dernier, il a repris cette année « L’Express » et une vingtaine d’autres magazines, acquis 49% de NextradioTV (RMC, BFMTV…), dont il pourra prendre le contrôle en 2019. Il a raflé à Canal+ les droits TV du championnat d’Angleterre de football 2016-2019 pour 100 millions d’euros par an, exclusivement pour les abonnés SFR. Enfin, SFR vient de lancer son offre de vidéo par abonnement, Zive. Patrick Drahi, patron en Israël du groupe Hot (télévision, téléphonie) et de la chaîne d’info i24news, possède aussi les cablo-opérateurs américains Suddelink et Cablevision, le premier journal gratuit américain, « AM NewYork », ou encore la chaîne régionale « News 12″. Mais il vise plus haut et entend créer un groupe médias international de plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. Face à lui, Vincent Bolloré, tout aussi ambitieux, qui a pris cette année le pouvoir à Vivendi et Canal+ avec seulement 15% du capital, et annonce vouloir créer un grand groupe centré sur les médias. Il dispose pour cela d’une dizaine de milliards de trésorerie, grâce à la vente de SFR à Drahi l’an dernier. Son crédo: des contenus exclusifs. Quand on voit l’évolution de Canal il y a tout lieu d’être inquiet sur la ligne éditoriale. Cette année, il a démarré ses acquisitions: la plateforme internet Dailymotion, 49,9% du groupe de production Banijay-Zodiak, une partie du capital d’Ubisoft, n°3 mondial des jeux vidéos, et de Gameloft (jeux pour smartphone), les radios en ligne Radionomy. Il a aussi déboursé 250 millions d’euros pour retenir pendant 5 ans l’animateur Cyril Hanouna, vedette de sa chaîne D8 – dont la société de production appartient d’ailleurs à Banijay. Il a enfin obtenu l’exclusivité de la diffusion de la chaîne Eurosport sur son bouquet payant CanalSat. D’autres grands patrons collectionnent eux aussi les titres, d’autant que, crise aidant, les médias ne coûtent pas cher. Xavier Niel, patron de Free, et le banquier Matthieu Pigasse, qui avec Pierre Bergé détiennent déjà le groupe Le Monde et L’Obs, lorgnent sur l’audiovisuel: ils ont créé un fonds de 500 millions d’euros avec le producteur Pierre-Antoine Capton pour des rachats en France ou à l’international. Dans la presse, Bernard Arnault (LVMH), propriétaire des Echos, a racheté le quotidien « Le Parisien » tandis que « Le Figaro » (groupe Dassault) a repris le groupe CCM-Benchmark, devenant le leader français d’internet en termes d’audience, juste derrière les géants américains comme Google et Facebook. Egalement en quête de contenus en propre, TF1 va avaler Newen, 3e producteur français, pour créer un champion européen des contenus. Une diversification indispensable alors que la télévision est concurrencée par internet. Les analystes sont unanimes: le tourbillon va continuer. Les médias attirent, mais gagner de l’argent dans ce secteur reste un casse-tête. Leurs nouveaux propriétaires réduisent les coûts, en diminuant les effectifs, comme à Libération et L’Express, en fermant des imprimeries, comme au Parisien ou au Monde, ou en créant des synergies entre les rédactions. Ils testent aussi des modèles payants, avec davantage de pages payantes sur les sites d’info ou lancent des abonnements vidéo illimités à quelques euros par mois.

Pourquoi les grands patrons veulent-ils posséder les grands medias ?

Pourquoi les  grands patrons veulent-ils posséder les grands medias ?

On peut légitimement s’interroger pour savoir ce qui justifie le féroce appétit des grands patrons vis-à-vis des grands médias. Officiellement il s’agirait de constituer de grands groupes multi médias utilisant plusieurs supports numériques de taille internationale. Pour autant on peut se demander pourquoi les grands patrons rachètent aussi les journaux,  les chaînes d’info généraliste en même temps que des radios ; d’une certaine manière il y a sans doute une certaine logique économique pour rationaliser le fonctionnement de différents médias aujourd’hui en difficulté financière et en manque d’audience, un logique aussi pour  lancer de nouveaux produits qui fidélisent davantage la clientèle. Mais derrière cette stratégie se cache sans doute aussi la volonté de maîtriser les contenus ;  en clair de contrôler la nature et la forme de l’info. Une info par ailleurs de plus en plus congelée, formatée, essentiellement issues des agences de presse, des communiqués des groupes socioprofessionnels et des déclarations des responsables politiques. La réduction des équipes de rédactions ne permet plus de faire le travail d’investigation nécessaire et finalement les journaux et les chaînes de télévision se ressemblent de plus en plus dans leur contenu. À cet égard la logique des conglomérats de masse pourrait bien être percutée par l’apport original de la diversité de supports indépendants d’Internet. Par exemple, Hyperactif cette année, Patrick Drahi, patron de l’empire télécoms Altice (SFR), présent dans 9 pays, parie sur les contenus pour attirer les millions d’abonnés télécoms. C’est en France qu’il crée le noyau dur de son groupe de médias. Après « Libération » l’an dernier, il a repris cette année « L’Express » et une vingtaine d’autres magazines, acquis 49% de NextradioTV (RMC, BFMTV…), dont il pourra prendre le contrôle en 2019. Il a raflé à Canal+ les droits TV du championnat d’Angleterre de football 2016-2019 pour 100 millions d’euros par an, exclusivement pour les abonnés SFR. Enfin, SFR vient de lancer son offre de vidéo par abonnement, Zive. Patrick Drahi, patron en Israël du groupe Hot (télévision, téléphonie) et de la chaîne d’info i24news, possède aussi les cablo-opérateurs américains Suddelink et Cablevision, le premier journal gratuit américain, « AM NewYork », ou encore la chaîne régionale « News 12″. Mais il vise plus haut et entend créer un groupe médias international de plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. Face à lui, Vincent Bolloré, tout aussi ambitieux, qui a pris cette année le pouvoir à Vivendi et Canal+ avec seulement 15% du capital, et annonce vouloir créer un grand groupe centré sur les médias. Il dispose pour cela d’une dizaine de milliards de trésorerie, grâce à la vente de SFR à Drahi l’an dernier. Son crédo: des contenus exclusifs. Quand on voit l’évolution de Canal il y a tout lieu d’être inquiet sur la ligne éditoriale. Cette année, il a démarré ses acquisitions: la plateforme internet Dailymotion, 49,9% du groupe de production Banijay-Zodiak, une partie du capital d’Ubisoft, n°3 mondial des jeux vidéos, et de Gameloft (jeux pour smartphone), les radios en ligne Radionomy. Il a aussi déboursé 250 millions d’euros pour retenir pendant 5 ans l’animateur Cyril Hanouna, vedette de sa chaîne D8 – dont la société de production appartient d’ailleurs à Banijay. Il a enfin obtenu l’exclusivité de la diffusion de la chaîne Eurosport sur son bouquet payant CanalSat. D’autres grands patrons collectionnent eux aussi les titres, d’autant que, crise aidant, les médias ne coûtent pas cher. Xavier Niel, patron de Free, et le banquier Matthieu Pigasse, qui avec Pierre Bergé détiennent déjà le groupe Le Monde et L’Obs, lorgnent sur l’audiovisuel: ils ont créé un fonds de 500 millions d’euros avec le producteur Pierre-Antoine Capton pour des rachats en France ou à l’international. Dans la presse, Bernard Arnault (LVMH), propriétaire des Echos, a racheté le quotidien « Le Parisien » tandis que « Le Figaro » (groupe Dassault) a repris le groupe CCM-Benchmark, devenant le leader français d’internet en termes d’audience, juste derrière les géants américains comme Google et Facebook. Egalement en quête de contenus en propre, TF1 va avaler Newen, 3e producteur français, pour créer un champion européen des contenus. Une diversification indispensable alors que la télévision est concurrencée par internet. Les analystes sont unanimes: le tourbillon va continuer. Les médias attirent, mais gagner de l’argent dans ce secteur reste un casse-tête. Leurs nouveaux propriétaires réduisent les coûts, en diminuant les effectifs, comme à Libération et L’Express, en fermant des imprimeries, comme au Parisien ou au Monde, ou en créant des synergies entre les rédactions. Ils testent aussi des modèles payants, avec davantage de pages payantes sur les sites d’info ou lancent des abonnements vidéo illimités à quelques euros par mois. Même l’INA s’y est mis. « Mais il n’est pas du tout évident qu’il y ait un sens économique à intégrer tuyaux télécoms et contenus. Il faudra à Altice vendre beaucoup d’abonnements vidéos à 10 euros par mois pour rentabiliser des droits de 100 millions d’euros par an pour une seule compétition de foot! », avertit Matthieu de Chanville, expert médias chez A.T. Kearney.

Des grands sites naturels en danger par l’exploitation minière et pétrolière (Unesco)

Des grands sites naturels en danger par l’exploitation minière et pétrolière (Unesco)

L’Unesco et le WWF ont fait les comptes : sur 170 sites naturels classés 70 sont sous la menace d’une marée noire, d’une pollution de forages pétroliers, gaziers mais aussi des rejets des mines.   Chaque année, 5.000 bateaux chargés de bauxite très toxique passent au-dessus de la grande barrière de corail au nord-est de l’Australie. Bientôt, ils seront 2.000 de plus par an tant les mines de charbon dans la région se développent. Une menace croissante pour cet écosystème unique au monde classé au patrimoine mondial de l’Humanité. Aux Etats-Unis, le Grand Canyon et ses réserves d’uranium sont toujours l’objet de convoitises de la part des entreprises du secteur. Certaines grandes entreprises françaises, comme Areva, se sont engagées à ne pas aller exploiter des ressources dans les sites classés. Mais le WWF reste vigilant. Total, par exemple, a toujours une concession pétrolière à proximité du parc des Virunga (République démocratique du Congo), le plus vieux parc naturel du continent dans la région des Grands Lacs. Une zone unique où se trouvent les derniers gorilles d’Afrique.  L’ONG rappelle que ces sites attirent beaucoup de touristes et demande aux investisseurs d’être vigilants.

Des appartements moins grands mais plus hauts !

Des appartements moins grands mais plus hauts !

 

C’est la nouvelle idée à New- York pour faire face à la crise du logement. Finalement une idée géniale dont pourrait aussi s’inspirer la France dans les zones très denses comme dans la région parisienne. Ce  qu’on perd en surface on le regagne en hauteur. Uen manière de résoudre la crise du foncier puisque l’espace céleste, lu,i n’est pas contraint. On avait d’ailleurs déjà testé l’idée à Paris avec un appartement de 6m2 ! Officiellement l’autorisation dé construire des « logements » de 24 à 33 m2 est destinée  à favoriser les personnes seules. En réalité c’est pour faire face à incroyable envolée des prix. Une possibilité qui pourrait relancer la crise de l’immobilier en France, on double la hauteur des plafonds mais on réduit d’autant les surfaces ! Et pourquoi pas des appartements de 10 m2 c’est grandement suffisant, il suffirait de s’habituer à dormir debout ! Champions des formats XXL, les New-Yorkais veulent désormais innover en passant aux mini-logements. Il est vrai que dans cette ville aux loyers exorbitants et où de plus en plus d’habitants vivent seuls, ce genre de construction a longtemps été interdit. Désormais, un immeuble pilote de neuf étages et 55 studios préfabriqués devrait accueillir ses premiers locataires à Manhattan d’ici à l’automne. Tous ces appartements font entre 24 et 33 m², avec mini-cuisine, rangements, salle de bains avec douche, de grandes fenêtres, une baie vitrée et des plafonds hauts (2,89 m) pour donner l’impression de plus d’espace.

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