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Présidentielle 2022 : Le grand vide démocratique ?

Présidentielle 2022 : Le grand vide démocratique ?

 

Pour que les électeurs retrouvent le chemin des urnes, la démocratie doit se « ressourcer» en associant davantage les Français à son fonctionnement, estime, dans une tribune au « Monde », le président du Conseil économique social et environnemental Thierry Beaudet.

 

Tribune. 

Fragile à l’intérieur de notre pays, attaquée près de nos frontières, la démocratie n’est ni acquise, ni naturelle. Elle ne va pas de soi. Force est de constater, d’élection en élection, une érosion ravageuse du socle électoral et une grande fatigue démocratique. Ce constat, toutes les candidates et tous les candidats l’ont partagé à l’occasion des auditions organisées les 23 et 24 février au Conseil économique et social. Gare à la désillusion des lendemains d’élection. Le soir du deuxième tour, le président ou la présidente pourrait bien se trouver à court du carburant démocratique nécessaire à la conduite sereine d’un projet commun.

La démocratie n’est pas un simple mode de scrutin. Elle est porteuse de valeurs, ouvre un horizon de participation, d’engagement, d’émancipation. Pour que le vote ait du sens, pour que nos concitoyennes et concitoyens retrouvent l’envie de donner leurs suffrages, la démocratie doit se ressourcer.

Pour ma part, je reste optimiste. Il y a moins une crise de la démocratie qu’une crise de croissance de la démocratie. Les citoyennes et citoyens sont toujours plus émancipés, informés et exigeants ? Ils acceptent de moins en moins d’être représentés sans redevabilité ? C’est la traduction d’une conquête de la démocratie, même si cela rend la société plus réactive et complexe à déchiffrer, et le statut d’élu davantage interrogé voire contesté.

Il y a là une énergie et une légitimité nouvelles qu’il faut reconnaître. L’expérience vécue par toutes et tous doit pouvoir compléter et éclairer une expertise détenue par quelques-uns : tout comme le XXe siècle a éduqué au vote, le XXIe siècle doit éduquer à la coconstruction des politiques publiques, dans une culture du débat contradictoire et de l’implication au long cours.

Si 57 % des Français et des Françaises pensent que la démocratie ne fonctionne pas bien en France, 70 % sont d’avis qu’elle fonctionnerait mieux si les citoyennes et les citoyens y étaient davantage associés (Baromètre de la confiance politique du Cevipof, en partenariat avec le Conseil économique, social et environnemental). Tout comme la démocratie politique doit être enrichie par la démocratie sociale, la démocratie représentative doit être revitalisée par la démocratie participative et délibérative. Le CESE entend y concourir. Avec les conférences citoyennes, panels, consultations, pétitions, une nouvelle matière démocratique est en circulation.

Ehpad : La question du grand âge en France

 Ehpad : La question du grand âge en France

 

 

Outre les 13 grandes préconisations sur lesquelles revient Cyrille Isaac-Sibille, député Modem et co-rapporteur de l’une des quatre misions « flash » sur les Ehpads, il existe selon lui l’enjeu de lier désormais la question du « Grand âge » à celle des retraites. Avec en ligne de mire également, le fort accroissement des seniors en perte d’autonomie, appelé à passer de 1,3 à 2 millions « d’ici 20 à 30 ans. » (La « Tribune »)

Vous êtes co-rapporteur d’une mission « flash » de l’Assemblée nationale sur les conditions de travail et la gestion des ressources humaines en Ehpad (Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Cette mission d’un mois s’est terminée la semaine dernière. Aux côtés de trois autres missions « flash », celle-ci intervient après la sortie du livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet, qui dénonce les conditions de vie des résidents en Ehpad et dévoile plus spécifiquement le traitement du groupe Orpea. Un contexte très particulier sur lequel il fallait revenir rapidement ?

Cyrille Isaac-Sibille - La mission fait effectivement suite au livre de Victor Castanet, qui a en premier lieu dressé des constats généraux sur l’ensemble des Ehpad, avec un volet réservé au problème particulier de la gestion de ces établissements, dans le cadre d’un groupe privé.

A la suite de la publication de ce livre, la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, dont je suis secrétaire, a auditionné très rapidement l’ensemble des acteurs durant un mois et cela s’est terminé le 9 mars, avec l’audition de l’ex-directeur général d’Orpea, Yves Le Masne, qui a été limogé en janvier.

Sur la problématique globale des Ehpad, les révélations du livre ne nous ont pas surpris. Par contre, concernant la gestion particulière du groupe Orpea avec une optimisation financière, tout le monde est tombé des nues. Personne n’avait imaginé qu’il puisse y avoir des marges arrières.

La question s’est posée de savoir si nous devions mettre sur pied une commission d’enquête. Le problème étant que cela nécessitait de disposer d’une durée de six mois, enjambant en même temps deux mandats présidentiels.

Nous avons donc plutôt opté pour le fait de commander quatre missions dites « flashs », afin de pouvoir donner des réponses rapides sur différents sujets : les conditions de travail, la gestion financière, le rôle des aidants, ainsi que le sujet des Ehpad de demain.

Ces missions étaient aussi l’occasion de se saisir de la question du « Grand âge » d’une manière plus large et de préparer le terrain pour la prochaine mandature à venir ?

C’était une manière de faire en sorte que les préconisations puissent être mises en application rapidement, à l’occasion de la prochaine législature.

Avec, comme axe central, l’idée de lier les enjeux des retraites à ceux du « Grand âge » : car en vieillissant plus longtemps, la question qui se pose est donc aussi celle de pouvoir travailler plus longtemps.

Le ministère de l’Autonomie, des Solidarités et de la Santé a aussi pris l’initiative de lancer deux missions, l’une avec l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) et l’autre avec l’Inspection Générale des Finances (IGF).

Dans le même temps, la ministre déléguée à l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, a elle aussi rendu ses propres préconisations. Et la Haute Autorité de Santé a publié, le 10 mars dernier, le premier référentiel national pour évaluer la qualité dans le social et le médico-social. Il n’en existait pas jusqu’ici. Nous attendons désormais les rapports de l’IGAS et de l’IGF. On le voit : il y a donc une coproduction autour de la question du « Grand âge », et c’est la première fois que cela se fait de cette manière.

Pour mener à bien cette mission, qui avez-vous choisi d’auditionner ?

Nous avons entendu la fois des directeurs d’établissements, des formateurs, des médecins-coordinateurs, des représentants du personnel, des infirmiers et infirmières coordinatrices, les syndicats, ainsi que l’ensemble des unions professionnelles ainsi que des avocats en droit du travail.

Que contiennent vos conclusions et préconisations qui viennent tout juste d’être restituées la semaine dernière ?

Le principal et premier enjeu vaut pour l’ensemble des professions : ces métiers ne sont pas attractifs. Ce sont de beaux métiers, nobles, mais ils sont mal payés et extrêmement durs : la proportion d’arrêts de travail, mais aussi la charge de travail ainsi que le taux de maladies professionnelles s’avèrent bien supérieurs à d’autres domaines, comme celui du bâtiment.

Il faut donc d’abord rendre ces métiers plus attractifs. Un travail a été fait pour commencer à revaloriser ces métiers, et il faut le poursuivre, tout en amenant un effort supplémentaire sur la prévention.

On est face à des métiers stressants, où les personnels sont en sous-effectifs alors que les résidents arrivent de plus en plus âgés, plus dépendants et malades, ce qui fait que les conditions de travail se dégradent, malgré les postes créés.

Notre première recommandation serait donc de prolonger les efforts en matière de créations de postes. Deuxièmement, s’est posée la question du ratio « opposable » du personnel, qui n’est pas suffisamment nombreux aux différents moments clés de la journée (matin, midi et soir). Il faut également agir sur la question des horaires de travail : actuellement, on est encore sur des shifts de 12 heures en Ehpad.

L’ouvrage de Victor Castanet a été un livre choc qui fera date :  avez-vous vous-même été surpris par certaines points que vous avez découvert durant votre mission « flash » ?

Ce qui nous a aussi choqué durant les auditions, c’est de constater que les directeurs d’établissement ont perdu toute autonomie. Ils se retrouvent face à des tableaux de bord intégrant les coûts financiers, le personnel, les taux d’occupation et ainsi de suite, alors qu’en réalité, il existe très peu d’autonomie, ce qui est terrible.

En même temps, il y a les CPOM (Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens) : ils permettent de mutualiser entre différents établissements certains services qualité, les ressources humaines ou même l’emploi d’un médecin coordinateur. Ce peut être intéressant, mais à la condition que les directeurs soient associés à la rédaction de ces CPOM.

Il existe aussi un autre chantier à mener : celui d’améliorer la formation des directeurs.

Avant, il y a une formation médico-sociale pour tous les directeurs d’établissements publics et privés. Aujourd’hui, pour occuper ce type de fonctions, il est possible de détenir un master quelconque, sans disposer d’aucune notion du secteur médico-social. Nous avons donc fait des préconisations sur leurs parcours de formation, et sur le fait qu’ils puissent participer au CPOM.

Il faut aussi garantir la présence d’effectifs suffisants et revaloriser les salaires, mais aussi proposer une mutualisation des médecins-coordinateurs.

Il est aussi question de favoriser l’animation au sein des Ehpad via le forfait hébergement, de créer une nouvelle génération de CPOM, de générer un glissement des fonctions, ou encore de mener des campagnes de communication visant à valoriser les métiers du « Grand âge ». Et enfin, de travailler sur la validation des acquis et les passages entre les formations existantes.

Après ces treize préconisations, le travail de la ministre, les rapports de l’IGAS et de l’IGF, que va-t-il concrètement se passer ?

La bonne nouvelle est que les choses avancent et proviennent de tous bords. C’est important car en politique, mieux vaut jouer collectif : un député seul ne vaut rien, mais un député dans un groupe, ça commence à peser. Ces missions ont justement été assurées à la fois par des marcheurs, moi-même qui suis Modem, une communiste, le groupe agir ainsi que des radicaux de gauche.

La Haute Autorité de Santé (HAS) travaillait déjà elle-même à son référentiel, mais en voyant que tout le monde se mobilise, cela crée ainsi un mouvement.

La notion de qualité existait d’ailleurs déjà dans le secteur médico-clinique : mais au niveau du secteur médico-social, il n’y avait rien de tout ça. Ces normes de qualité doivent arriver elles aussi, petit à petit. A ce titre, la grille d’évaluation de l’HAS arrive au bon moment. Et la loi « Grand âge » devrait permettre d’intégrer l’ensemble de ces éléments. Je pense même que ces travaux vont encore l’enrichir.

La campagne électorale sera elle aussi l’occasion de parler de ces sujets, de poser des questions et sensibiliser nos concitoyens.

Sans oublier un sujet plus philosophique, qui peut lui-même être passionnant : car dans les Ehpad, comme dans notre société, on ne parle plus de la mort, on l’exclut, on ne la voit plus. Or, je pense que la question de la vieillesse préoccupe tout le monde.

Où en est-on justement selon vous en France sur la question plus large du « Grand âge » ?

Lorsque je suis arrivé à la commission des Affaires sociales, il y a cinq ans, le premier sujet dont on a parlé était déjà celui des Ehpad. C’est donc un sujet qui n’est pas nouveau, sur lequel nous travaillons depuis longtemps. De nombreux rapports existent sur la question du « Grand âge », dont le fameux rapport Libault, auquel j’ai moi-même contribué.

Entre-temps, la commission a travaillé avec le gouvernement sur la Loi « Grand âge » qui, malheureusement, n’a pas vu le jour à cause de la crise sanitaire.

Le défi est grand : actuellement, on dénombre 1,3 million de personnes âgées en situation de dépendance, qui bénéficient de l’allocation personnalisée d’autonomie. Une moitié d’entre elles se trouvent à domicile, tandis que l’autre moitié est en Ehpad.

Et en raison de la démographie et de l’allongement de la vie – dont on ne peut que se féliciter -, nous estimons que nous allons passer de 1,3 à près de 2 millions de personnes âgées d’ici 20 à 30 ans. Le but, c’est de faire en sorte que ces personnes puissent rester à leur domicile si elles le souhaitent, mais pour cela il va aussi falloir renforcer le soutien au domicile.

Politique: A nouveau le cirque du grand débat de Macron

Politique: A nouveau le cirque du grand débat de Macron 

 

Macron promet de recommencer son grand cirque du grand débat, opération davantage médiatique que démocratique et de toute façon dont il n’est nullement tenu compte. Notons d’ailleurs qu’il n’a même pas été fait de compte-rendus détaillés des discussions. Bref  Macron veut recommencer son numéro, sorte de one-man-show devant un public bienveillant, complaisant pour ne pas dire complice.

Emmanuel Macron a assuré, samedi 12 mars, qu’il mènerait, en cas de réélection« un nouveau grand débat permanent » avec les Français autour de plusieurs chantiers.  »Je veux que notre projet puisse reposer sur une méthode associant davantage nos compatriotes, dans la durée, y compris le lendemain de l’élection, en leur donnant une place comme véritables acteurs », a plaidé le candidat-président dans une vidéo d’une vingtaine de minutes, qui doit être diffusée dans plusieurs meetings régionaux.

Durant le quinquennat qui s’achève,  »nous avons mis en œuvre des réformes parfois à la cavalcade, à la hussarde », a estimé Emmanuel Macron.  »Et nos compatriotes, même quand ils croyaient, voulaient en être aussi les acteurs, voulaient porter ces réformes. » Evoquant de  »grands chantiers sur l’école, la santé, la réforme institutionnelle », il a promis de  »mener un nouveau grand débat permanent pour agir », s’il est réélu le 24 avril !!!

Macron veut recommencer un nouveau le cirque du grand débat

A nouveau le cirque du grand débat

 

Macron promet de recommencer son grand cirque du grand débat, opération davantage médiatique que démocratique et de toute façon dont il n’est nullement tenu compte. Notons d’ailleurs qu’il n’a même pas été fait de compte-rendus détaillés des discussions. Bref  Macron veut recommencer son numéro, sorte de one-man-show devant un public bienveillant, complaisant pour ne pas dire complice.

Emmanuel Macron a assuré, samedi 12 mars, qu’il mènerait, en cas de réélection« un nouveau grand débat permanent » avec les Français autour de plusieurs chantiers.  »Je veux que notre projet puisse reposer sur une méthode associant davantage nos compatriotes, dans la durée, y compris le lendemain de l’élection, en leur donnant une place comme véritables acteurs », a plaidé le candidat-président dans une vidéo d’une vingtaine de minutes, qui doit être diffusée dans plusieurs meetings régionaux.

Durant le quinquennat qui s’achève,  »nous avons mis en œuvre des réformes parfois à la cavalcade, à la hussarde », a estimé Emmanuel Macron.  »Et nos compatriotes, même quand ils croyaient, voulaient en être aussi les acteurs, voulaient porter ces réformes. » Evoquant de  »grands chantiers sur l’école, la santé, la réforme institutionnelle », il a promis de  »mener un nouveau grand débat permanent pour agir », s’il est réélu le 24 avril !!!

Ukraine : Le plus grand drame humanitaire en Europe

Ukraine : Le plus grand drame humanitaire en Europe

Eric Le Boucher à l’opinion prévient que le prix à payer pour la liberté en Ukraine va sans doute provoquer le plus grand drame humanitaire  (extrait)

« La défense de la démocratie impose des sacrifices. La liberté a un prix, il faut prévenir les citoyens qu’il sera très élevé »

 

 

Plus d’un million d’Ukrainiens ont quitté leur pays la seule semaine dernière. Le haut-commissariat aux Réfugiés de l’ONU révise jour après jour ses prévisions ; vendredi, il prévoyait que 4 millions d’Ukrainiens allaient fuir à l’étranger et que 18 millions, restés sur place ou déplacés dans leur pays, allaient souffrir de froid et de pénuries de toutes sortes. C’est du jamais vu. Le HCR parle déjà de « la plus grande crise humanitaire » connue en Europe. Le commissaire européen chargé de l’aide humanitaire a évoqué le chiffre de 7 millions de réfugiés. Mais il y a de fortes chances que ce chiffre soit lui aussi dépassé.

La cause en est le tournant brutal pris par l’offensive russe. La résistance des Ukrainiens a conduit l’armée de Poutine à renoncer à prendre les villes rue par rue, pour en venir à ce qu’elle sait faire : les bombarder massivement. D’où la demande faite aux habitants de Marioupol de partir et l’ouverture de couloirs humanitaires à Kiev. Les villes doivent être vidées, tant pis pour ceux qui restent, avant d’être rasées pour y exterminer toute résistance. S’il arrive à ses fins, Vladimir Poutine va conquérir un pays en ruines, sans âme qui vive sauf des courageux héros. Cette stratégie absurde n’a qu’issue : l’enlisement. La précédente vague aussi forte remonte aux rapatriés d’Algérie, entre 1962 et 1965.

Le SMIC annuel du grand patron d’Apple : 100 millions de dollars

Le SMIC annuel du grand patron d’Apple : 100 millions de dollars

 

En plus de son salaire, le patron d’Apple recevra de près de 90 millions de dollars en actions.

Mais là, trop c’est trop, estime en substance le fonds souverain de Norvège concernant la rémunération de Tim Cook, le directeur général d’Apple. Le fonds, le plus richement doté au monde avec plus de 1100 milliards d’euros d’actifs, possède 1, 03% du capital d’Apple. Il a annoncé dimanche qu’il allait voter contre les rémunérations des dirigeants d’Apple et notamment celle de son numéro un lors de l’assemblée générale des actionnaires prévue le 4 mars. Une enveloppe totale de 99 millions de dollars sur un an.Soit de quoi faire au moins 100 000 personnes en Afrique !

Taux d’intérêt : une hausse limitée par la Fed

Taux d’intérêt : une hausse limitée  la Fed

Ou pense que la FED sera amenée à augmenter ses taux lors  de sa réunion des 15 et 16 mars. Cependant ils sont peu nombreux à pronostiquer un relèvement brutal. La majorité pense que la hausse sera de 25 points de  base, une minorité pronostique 50 points de base.

Ce qui paraît certain , c’est que de cette stratégie de remontée des taux sera certes progressive mais continue car l’inflation atteint des niveaux inquiétants aux États-Unis : encore 7 % en janvier sur un an.

 

Grand âge : favoriser le maintien à domicile

Grand âge :  favoriser le maintien à domicile 

 

Sébastien Guérard, président de la Fédération française de masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs propose, dans une tribune au « Monde », d’inscrire la prévention des chutes – responsables de 12 000 décès prématurés par an –, dans les grandes priorités nationales de santé.

 

Tribune. 

 

Au-delà des révélations sur les méthodes de certains établissements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), le livre choc Les Fossoyeurs (Fayard), du journaliste Victor Castanet, interroge notre société et nos consciences sur le grand âge. Notre pays, à l’instar d’autres pays européens, a vieilli avec l’arrivée des baby-boomers dans le grand âge.

Selon l’Insee, au 1er janvier 2022, 21 % des personnes en France ont 65 ans ou plus, et près de 10 % ont 75 ans ou plus. Il s’agit d’âges cruciaux pour la santé et l’autonomie. Or, notre pays accumule les retards dans la mise en œuvre de modalités innovantes d’accompagnement et de prise en charge de la dépendance.

Le manque de temps et l’obstacle du coût sont invoqués pour justifier les renoncements politiques. Pourtant, des leviers existent qui permettraient de conjuguer la qualité de vie de nos aînés ainsi que les conditions de travail des soignants et des aides à domiciles, avec les exigences budgétaires. Parmi eux, la prévention est probablement celui qui procurera des effets rapides et concrets sur l’autonomie et sur les coûts.

Préserver l’autonomie et repousser la survenue du déclin cognitif pour favoriser le maintien à domicile sont deux objectifs parfaitement atteignables en mobilisant les kinésithérapeutes. L’épisode du premier confinement a douloureusement démontré l’importance du maintien de la mobilité des personnes âgées.

Pendant près de cinq semaines, le confinement des Ehpad avait suspendu l’intervention des kinésithérapeutes, privant les résidents de soins de kinésithérapie. Quatre résidents sur cinq ne sont pas sortis de leur chambre. Après le confinement, le nombre de patients devant être accompagnés pour marcher a doublé (deux patients sur trois) et, parmi les plus fragiles, un sur quatre avait perdu cette capacité, rentrant dans la dépendance.

La moitié des patients qui marchaient avec une simple canne marchaient avec un déambulateur après le confinement. Le nombre de patients nécessitant un déambulateur pour marcher a augmenté de 60 %. L’aggravation du niveau de dépendance dans les Ehpad lors du confinement illustre concrètement le rôle stratégique des soins de kinésithérapie. Cette épidémie de grabatisation a eu pour conséquence directe une augmentation de la charge de travail des soignants, déjà fortement sollicités !

Préserver l’autonomie est la mère des batailles, et des initiatives peuvent être prises sans attendre. Par exemple, en permettant aux kinésithérapeutes de proposer à tous les Français, au moment de leur départ en retraite, un bilan kinésithérapique avec un dépistage des risques de fragilité. L’activité physique adaptée doit pouvoir être prescrite par les kinésithérapeutes, et l’accès direct aux soins de rééducation de l’équilibre et de la force musculaire autorisé, pour permettre de prévenir les chutes des personnes âgées, et maintenir ainsi pleinement leur autonomie.

Grand âge : l’insuffisance du financement

 

Grand âge : l’insuffisance du financement

 

 

Un papier de Frédéric Cherbonnier ,  (professeur à Sciences Po Toulouse et chercheur à Toulouse School of Economics) ,  souligne dans le journal les Échos le manque de ressources suffisantes pour le grand âge.

Le niveau de la dépense publique consacré au grand âge reste faible en France, comparativement aux pays d’Europe du Nord. Consacrer plus d’argent public à ce secteur doit être un choix collectif qui mérite d’être débattu au plus vite, estime Frédéric Cherbonnier.Au vu de l’affaire Orpéa, il est naturel de se demander si leur performance boursière ne reflète pas la capacité du groupe à transformer les personnes âgées en « vaches à lait ». (iStock)

Le scandale des Ephad privés affecte le leader du secteur en France, Korian , après avoir touché le numéro un mondial, Orpéa. Pour autant, financer une partie de la dépendance en faisant appel au privé, quitte à offrir un rendement de l’ordre 6 % aux actionnaires, n’est pas choquant. Cela correspond au niveau normal de rémunération d’une action pour en compenser le risque. Mais l’évolution en Bourse d’un groupe tel qu’Orpéa a dépassé nettement celle du marché. En ne comptant que les plus-values, son rendement annuel moyen a excédé 20 % les quinze années qui ont suivi son introduction en Bourse en 2002 .

Au vu de l’actualité, il est naturel de se demander si cette performance boursière ne reflète pas la capacité du groupe à transformer les personnes âgées en ‘vaches à lait’, en leur soutirant plus de 5.000 euros par mois, officiellement pour payer les seuls frais d’hôtellerie et de restauration, et en ne consacrant que quelques euros à l’ensemble des repas d’une journée !

Nucléaire-Le grand flou de la politique énergétique de Macron

Nucléaire-Le grand flou de la politique énergétique de Macron 

 

Le sénateur (LR) Cédric Perrin  dénonce, dans une tribune au « Monde », la trop grande docilité dont fait preuve le président de la République envers la Commission européenne sur les questions énergétiques.

 

Tribune. 

 

 Emmanuel Macron sera jeudi 10 février à Belfort, devant les salariés de General Electric, pour annoncer sans doute la réintégration de la fabrication des turbines Arabelle au sein d’EDF, sur fond de relance du nucléaire.

Ce que le président voit comme une étape de son triomphe jupitérien est plutôt un nouveau pas douloureux vers Canossa, tant sa politique énergétique a été marquée par l’inconstance et les renoncements, sur fond de docilité vis-à-vis de la Commission européenne.

Comme le criminel qui revient sur les lieux de son forfait, Emmanuel Macron sera ainsi, cyniquement, à Belfort face à ce qui était naguère la branche énergie d’Alstom, dont ce même Emmanuel Macron a organisé la vente à General Electric en 2014, alors qu’il était à Bercy.

La braderie de ce qui était un fleuron industriel français à un acteur étranger, qui n’aura au final jamais tenu ses promesses, était dès lors consubstantielle de la volonté de celui qui serait quelques années plus tard élu à la présidence de la République : du passé, semble croire le président, faisons table rase pour précipiter l’avènement de la « start-up nation ». Dans ce contexte, il est évident que les vieilles gloires industrielles, si stratégiques soient-elles, devaient être sacrifiées sur l’autel de l’innovation permanente.

Mais en matière de politique énergétique, il n’en va pas comme dans les services numériques : le temps est un facteur incompressible. L’inertie technologique et économique de la construction des ouvrages infiniment complexes que sont les réseaux électriques ou gaziers, ainsi que les centrales nucléaires, dépasse de loin les quelques mois voire les quelques années. L’horizon d’une telle politique se compte en décennies. Les choix d’aujourd’hui continueront à avoir un écho dans vingt-cinq ans. En matière d’énergie, la constance et la vision sont des éléments essentiels.

Planifier, investir, gérer, contrôler sont ainsi les valeurs cardinales qui ont permis à la France de lancer le programme nucléaire le plus ambitieux du monde dans les années 1970, celui-là même qui permet qu’aujourd’hui la France soit l’un des pays les plus vertueux du monde du point de vue de l’environnement, eu égard à son niveau de développement, avec une électricité parmi les moins chères d’Europe.

Les succès, ces dernières années, des politiques énergétiques des grands Etats du monde, chacune avec ses déterminants propres, reposent sur les quatre piliers précités : Etats-Unis, Russie, Chine, voire Royaume-Uni ont ainsi su les appliquer, au contraire de l’Allemagne qui est pourtant le modèle d’Emmanuel Macron.

 

Le grand flou de la politique énergétique de Macron

Le grand flou de la politique énergétique de Macron 

 

Le sénateur (LR) Cédric Perrin  dénonce, dans une tribune au « Monde », la trop grande docilité dont fait preuve le président de la République envers la Commission européenne sur les questions énergétiques.

 

Tribune.

 

 Emmanuel Macron sera jeudi 10 février à Belfort, devant les salariés de General Electric, pour annoncer sans doute la réintégration de la fabrication des turbines Arabelle au sein d’EDF, sur fond de relance du nucléaire.

Ce que le président voit comme une étape de son triomphe jupitérien est plutôt un nouveau pas douloureux vers Canossa, tant sa politique énergétique a été marquée par l’inconstance et les renoncements, sur fond de docilité vis-à-vis de la Commission européenne.

Comme le criminel qui revient sur les lieux de son forfait, Emmanuel Macron sera ainsi, cyniquement, à Belfort face à ce qui était naguère la branche énergie d’Alstom, dont ce même Emmanuel Macron a organisé la vente à General Electric en 2014, alors qu’il était à Bercy.

La braderie de ce qui était un fleuron industriel français à un acteur étranger, qui n’aura au final jamais tenu ses promesses, était dès lors consubstantielle de la volonté de celui qui serait quelques années plus tard élu à la présidence de la République : du passé, semble croire le président, faisons table rase pour précipiter l’avènement de la « start-up nation ». Dans ce contexte, il est évident que les vieilles gloires industrielles, si stratégiques soient-elles, devaient être sacrifiées sur l’autel de l’innovation permanente.

Mais en matière de politique énergétique, il n’en va pas comme dans les services numériques : le temps est un facteur incompressible. L’inertie technologique et économique de la construction des ouvrages infiniment complexes que sont les réseaux électriques ou gaziers, ainsi que les centrales nucléaires, dépasse de loin les quelques mois voire les quelques années. L’horizon d’une telle politique se compte en décennies. Les choix d’aujourd’hui continueront à avoir un écho dans vingt-cinq ans. En matière d’énergie, la constance et la vision sont des éléments essentiels.

Planifier, investir, gérer, contrôler sont ainsi les valeurs cardinales qui ont permis à la France de lancer le programme nucléaire le plus ambitieux du monde dans les années 1970, celui-là même qui permet qu’aujourd’hui la France soit l’un des pays les plus vertueux du monde du point de vue de l’environnement, eu égard à son niveau de développement, avec une électricité parmi les moins chères d’Europe.

Les succès, ces dernières années, des politiques énergétiques des grands Etats du monde, chacune avec ses déterminants propres, reposent sur les quatre piliers précités : Etats-Unis, Russie, Chine, voire Royaume-Uni ont ainsi su les appliquer, au contraire de l’Allemagne qui est pourtant le modèle d’Emmanuel Macron.

 

Société-Grand âge : une pompe à fric ?

Société-Grand âge : une pompe à fric ?

 

 

Les pouvoirs publics se réveillent par rapport au douloureux sujet de la dépendance et de l’exploitation qui en est faite parfois dans certains EHPAD privés.  mais  le réveil est un peu tardif dans la mesure où des 2017 il avait été promis un grand débat et une loi relative à la dépendance. Une loi qui traiterait de la prise en charge des plus âgés en particulier de ceux qui présentent des thérapies lourdes. Certains peuvent évidemment le plus longtemps possible être maintenu à domicile mais les services sont notoirement insuffisants, mal organisés et les personnels mal payés.

Pourtant le cout à domicile est moitié moins que celui en EHPAD. À domicile le coût en moyenne et d’environ  1000 € pour un minimum de 2000 € en EHPAD. Et dans les EHPAD privés le coût de la pension mensuelle peut dépasser les 5000 €. Compte tenu de l’état de dépendance des résidents qui rentrent de plus en plus tard en EHPAD (à 85 ans aujourd’hui au lieu de 75 ans il y a une vingtaine d’années) la demande d’accompagnement et de soins est autrement plus importante. Et l’objectif serait en moyenne de disposer d’un salarié pour un résident. Il faut en effet Intégrer les maladies, les repos, les grossesses, les formations etc. des salariés. Cinq à six personnes sont nécessaires pour assurer en permanence un seul poste. La différence de compétitivité des EHPAD privés se fait essentiellement sur la réduction des effectifs. Une activité d’ailleurs particulièrement rentable avec de très grandes sociétés internationales présentes sur environ 25 % de ce marché.

Suite aux dénonciations de maltraitance concernant le groupe Orpéa, les pouvoirs publics durcissent enfin le temps

Brigitte Bourguignon se veut ferme. Quelques heures après avoir reçu les dirigeants du groupe Orpea, gravement mis en cause dans le livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet pour de graves dysfonctionnements dans ses établissements, la ministre déléguée chargée de l’Autnomie l’a martelé à l’antenne de BFMTV, « le grand âge, ce n’est pas une pompe à fric. »

Durant son interview, cette dernière a confirmé que le gouvernement avait lancé deux enquêtes à ce sujet et que plusieurs propositions étaient en cours afin de prévenir les maltraitances en Ehpad.

 

Il convient cependant de ne pas procéder par amalgame car certains EHPAD notamment publics offrent une haute qualité de service avec un dévouement exceptionnel d’un personnel pas toujours récompensé financièrement.

Grand âge : une pompe à fric ?

Grand âge : une pompe à fric ?

 

 

Les pouvoirs publics se réveillent par rapport au douloureux sujet de la dépendance et de l’exploitation qui en est faite parfois dans certains EHPAD privés.  mais  le réveil est un peu tardif dans la mesure où des 2017 il avait été promis un grand débat et une loi relative à la dépendance. Une loi qui traiterait de la prise en charge des plus âgés en particulier de ceux qui présentent des thérapies lourdes. Certains peuvent évidemment le plus longtemps possible être maintenu à domicile mais les services sont notoirement insuffisants, mal organisés et les personnels mal payés.

Pourtant le cout à domicile est moitié moins que celui en EHPAD. À domicile le coût en moyenne et d’environ  1000 € pour un minimum de 2000 € en EHPAD. Et dans les EHPAD privés le coût de la pension mensuelle peut dépasser les 5000 €. Compte tenu de l’état de dépendance des résidents qui rentrent de plus en plus tard en EHPAD (à 85 ans aujourd’hui au lieu de 75 ans il y a une vingtaine d’années) la demande d’accompagnement et de soins est autrement plus importante. Et l’objectif serait en moyenne de disposer d’un salarié pour un résident. Il faut en effet Intégrer les maladies, les repos, les grossesses, les formations etc. des salariés. Cinq à six personnes sont nécessaires pour assurer en permanence un seul poste. La différence de compétitivité des EHPAD privés se fait essentiellement sur la réduction des effectifs. Une activité d’ailleurs particulièrement rentable avec de très grandes sociétés internationales présentes sur environ 25 % de ce marché.

Suite aux dénonciations de maltraitance concernant le groupe Orpéa, les pouvoirs publics durcissent enfin le temps

Brigitte Bourguignon se veut ferme. Quelques heures après avoir reçu les dirigeants du groupe Orpea, gravement mis en cause dans le livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet pour de graves dysfonctionnements dans ses établissements, la ministre déléguée chargée de l’Autnomie l’a martelé à l’antenne de BFMTV, « le grand âge, ce n’est pas une pompe à fric. »

Durant son interview, cette dernière a confirmé que le gouvernement avait lancé deux enquêtes à ce sujet et que plusieurs propositions étaient en cours afin de prévenir les maltraitances en Ehpad.

 

Il convient cependant de ne pas procéder par amalgame car certains EHPAD notamment publics offrent une haute qualité de service avec un dévouement exceptionnel d’un personnel pas toujours récompensé financièrement.

Le grand changement : de sexe, de visage et de nom !

Changer de sexe, changer de visage  changer de nom : bientôt possible ! 

On se demandait parfois à quoi pouvait servir le Parlement la réponse vient avec certaines récentes propositions législatives : à pas grand-chose. La preuve, on envisage la possibilité de choisir son sexe en matière d’État civil. Aussi de changer de nom;  des mesures évidemment sans doute prioritaires par rapport aux faiblesses structurelles du pays ! Certes des changements  marginaux pouvaient intervenir dans ces domaines mais la généralisation ne s’imposait nullement. À moins de créer une pagaille énorme à terme dans le pays dans de nombreux domaines notamment pour identifier les individus.

À défaut de pouvoir faire évoluer collectivement la société vers davantage de progrès économiques et de démocratie, le Parlement offre la possibilité désormais de changer les individus !

Il y a longtemps qu’on peut changer de visage. Récemment, on a ouvert la possibilité de choisir son sexe. Maintenant on peut aussi changer son nom. Justement un domaine sensible puisque par exemple la question de la sécurité apparaît dominante après celle du pouvoir d’achat. Et c’est sur le terrain de la sécurité que les Français sont le plus mécontents de la politique de Macron. Les parlementaires seraient bien avisés de continuer dans la même ligne et de proposer aussi le changement de cerveau à commencer par eux-mêmes pour se rendre compte à quel point leurs propositions sont déconnectées des priorités de la société réelle de la grande majorité des Français.

Cette révolution à haute portée symbolique, contenue dans la proposition de loi du député de l’Hérault Patrick Vignal (LREM), est examinée mercredi à l’Assemblée nationale en première lecture. À la surprise générale, elle a reçu l’appui du garde des Sceaux peu avant Noël. Chaque Français devrait pouvoir «choisir son nom de famille une fois dans sa vie», a plaidé Éric Dupond-Moretti dans le magazine Elle. Et ce par une simple déclaration Cerfa à l’état civil de sa mairie. En parallèle, pour les mineurs, un autre article du texte prévoit que les enfants puissent porter, à titre d’usage, le nom de la mère ou l’adjoindre à celui du père. Un changement très contestée par l’opposition qui prévoit une pagaille infinie dans le domaine de l’État civil.

Le grand changement européen est mûr ! (Mélenchon)

Le grand changement européen est mûr !  (Mélenchon)

Le candidat de La France insoumise à l’élection présidentielle a amendé son projet européen. La confrontation avec les institutions communautaires qu’il prônait il y a cinq ans a cédé la place à la désobéissance.Et de fait Mélenchon ne remet plus en cause la monnaie unique principale levier de la politique européenne

Changement de pied pour Jean-Luc Mélenchon. A la veille du discours d’Emmanuel Macron sur la présidence française de l’Union européenne (PFUE), le candidat de La France insoumise (LFI) explique les évolutions de sa position européenne. L’ultimatum de la sortie des traités a vécu. La France, désormais, doit rester dans l’UE, quitte à désobéir. D’autant que, selon lui, les conditions sont propices à une refondation. Opposé à une défense européenne, il prône la sortie de l’OTAN et considère qu’il faut dialoguer avec la Russie.

Interview le Monde

En 2017, vous défendiez l’hypothèse d’une sortie des traités européens si la négociation pour les changer n’aboutissait pas. Aujourd’hui, dans votre programme, vous évoquez une désobéissance au cas par cas. Entre désobéir et sortir des traités, quelle est la différence ?

Je veux éviter les débats abstraits. L’Europe n’est pas un produit fini mais un ensemble qui bouge et qui va encore changer. Je suis méfiant. A deux reprises, une coalition d’Etats européens a fait obstacle à une décision française, avec l’appui de l’Allemagne, sur le glyphosate d’abord, puis sur le budget européen. Ce ne sont pas les seules fois où la faible volonté française a plié devant celle des autres : aujourd’hui, on paie toujours une partie du rabais exigé par les pays frugaux, ces Etats pingres, comme autrefois on payait celui des Britanniques.

Mon sujet, c’est d’abord de rétablir notre souveraineté, à partir de deux clauses essentielles : la non-régression sociale, écologique et démocratique, et l’alignement sur les normes les mieux-disantes. La ligne rouge absolue, c’est l’application dans tous les cas de notre programme. Nous utiliserons donc la clause « opt-out » quand les traités sont contraires aux engagements du programme. Il y a pléthore de précédents. Le Royaume-Uni avait eu ainsi recours à cette clause pour refuser l’encadrement de la durée maximale du temps de travail à quarante-huit heures. De plus, on bloquera aussi tous les accords de libre-échange et tous ceux relatifs à de nouvelles adhésions. L’Europe, ce ne peut pas être tout ou rien pour les seuls Français. A cette heure, je vois que les traités ne fonctionnent pas et qu’ils sont déjà remis en cause des centaines de fois. La sortie des traités actuels n’est plus si loin. Mais je ne vois pas pourquoi on donnerait les clés du camion à l’Allemagne.

La sortie de l’euro n’est-elle plus d’actualité ?

Nous n’avons aucun intérêt au chaos économique et politique qui résulterait d’une position agressive de la France. Je ne vois pas comment on ferait, vu notre déficit du commerce extérieur. Prenons plutôt la question par l’autre bout : le statut de la Banque centrale européenne, la règle des 3 %, la dette. Vous croyez franchement qu’on reviendra au pacte de stabilité ? Non. En tout cas pas avec nous.

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