Archive pour le Tag 'grand'

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Revente des cadeaux de Noël : le grand gaspillage

Revente des cadeaux de Noël : le grand gaspillage

D’après un sondage, un tiers des ménages serait prêt à revendre leurs cadeaux de Noël ce qui constitue à la fois le signe d’un grand gaspillage en même temps qu’un signe de pauvreté.

Des cadeaux qui vont perdre évidemment une grande valeur et qui opèrent un transfert entre le donateur, le bénéficiaire et l’acheteur en dernier ressort. Pourquoi dès lors acheter des produits dont on sait presque à l’avance qu’ils seront presque aussitôt revendus ? Le sommet sans doute d’une société de consommation et de gaspillage.

Mais dans beaucoup de cas c’est une contrainte budgétaire qui amène des ménages à revendre leurs cadeaux pour boucher les trous du budget. En ce sens, c’est un indicateur de montée des difficultés financières face à l’inflation.
Ce phénomène affecte particulièrement les familles les moins favorisées

Environnement-Le grand gâchis écologique de l’automobile

Le grand gâchis écologique de l’automobile

Pourquoi des milliers de voitures doivent être sauvées de la casse chaque année ? Par David Tuchbant, Président de Roole dans la Tribune

L’automobile est engagée dans une transformation indispensable qui a notamment conduit à la mise en place de ZFE et à l’interdiction de la vente de véhicules thermiques en 2035. Cette trajectoire est juste et doit être défendue. Pour autant, chaque année, des milliers de véhicules envoyés à la casse sont encore en bon état de marche…

C’est dans ce contexte que la proposition de loi du groupe Écologiste en faveur du réemploi des véhicules anciens – faisant l’objet d’une reprise contre une prime à la conversion – au service des mobilités durables et solidaires sur les territoires sera débattue au Sénat.

Un texte qui s’inscrit pleinement dans les enjeux actuels autour du « réemploi », dans la ligne du « bonus réparation textile », déjà en place pour certains objets électroniques ou encore de la dernière campagne (controversée) de l’ADEME pour une consommation plus responsable.

En France, chaque année, 15 à 20% des véhicules éligibles à la conversion sont parfaitement fonctionnels, mais envoyés à la casse. L’explication de ce paradoxe : la qualité de l’air, qui représente un enjeu de santé publique majeur et auquel le véhicule électrique apporte une réponse. Pour autant, s’agissant de l’empreinte environnementale, ne fait-on pas tout simplement fausse route ?

En ayant déjà assumé le coût écologique de leur fabrication, l’utilisation de ces voitures thermiques existantes reste pour l’instant l’option la moins consommatrice en ressources naturelles et la plus accessible pour les publics précaires.

En effet, si l’impact environnemental du véhicule électrique est meilleur que son équivalent thermique lorsqu’il roule, sa fabrication émet, pour l’instant, plus de gaz à effet de serre, essentiellement du fait de la production de sa batterie. L’étiquette « Crit’Air » indique la quantité d’émissions de CO2 rejetées par le véhicule lors de son usage, mais ne rend pas encore compte de l’empreinte carbone générée pour sa fabrication et sa destruction.

L’automobile de demain se construit avec rythme et détermination. En attendant, l’enjeu est de ne pas laisser les plus fragiles sur le bord de la route.

Une deuxième vie pour ces voitures et une chance pour les exclus de la mobilité
Encore aujourd’hui, dans des territoires ruraux et périurbains, de nombreuses personnes souffrent de « précarité-mobilité » : 1 Français sur 4 aurait déjà renoncé à un travail ou une formation faute de moyen de transport pour se déplacer. La mobilité est l’un des principaux facteurs d’insertion et d’accès à l’emploi.

Aller travailler, faire ses courses ou encore se rendre chez le médecin, autant de besoins vitaux auxquels seule la voiture permet de répondre dans les zones encore mal desservies en solutions alternatives. Ainsi, ce flux de voitures pourrait être réinjecté dans le circuit vertueux de la mobilité durable et solidaire.

Détruire ces voitures c’est aussi détruire des emplois. Des solutions de rétrofit existent (E85, GPL, électrique), mais la prometteuse filière demeurera embryonnaire en France tant que ces véhicules seront détruits au lieu d’être réemployés. Cette initiative constitue une opportunité pour l’État de répondre à une attente légitime de nos concitoyens, de faire émerger une filière vertueuse, et de protéger la transformation du secteur qui sera mise à mal si son coût social est trop élevé. Sa mise en œuvre est réaliste et soutenue par le secteur associatif, les professionnels de l’automobile, les services de l’État et les territoires. Ce laboratoire grandeur nature du réemploi et de la mobilité inclusive placerait la France parmi les pays les plus innovants et agiles en la matière en Europe.

Permettre aux plus fragiles de louer à tarif modeste ces voitures rétrofitées et fléchées par des dispositifs solidaires évite de manière évidente le gaspillage de ressources et d’énergie qui ont servi à leur fabrication. Il s’agit de ne pas négliger les opportunités offertes par cette « écologie du réemploi » pour nos concitoyens qui n’ont pas encore d’alternative. C’est une solution de transition qui a le mérite d’amortir le choc social des nécessaires changements à l’œuvre dans la mobilité.

Pour toutes ces raisons, nous devons cesser d’envoyer chaque année ces milliers de véhicules en bon état à la casse, et nous engager dans une écologie du réemploi au bénéfice des populations les plus fragiles.

Le grand gâchis écologique de l’automobile

Le grand gâchis écologique de l’automobile

Pourquoi des milliers de voitures doivent être sauvées de la casse chaque année ? Par David Tuchbant, Président de Roole dans la Tribune

L’automobile est engagée dans une transformation indispensable qui a notamment conduit à la mise en place de ZFE et à l’interdiction de la vente de véhicules thermiques en 2035. Cette trajectoire est juste et doit être défendue. Pour autant, chaque année, des milliers de véhicules envoyés à la casse sont encore en bon état de marche…

C’est dans ce contexte que la proposition de loi du groupe Écologiste en faveur du réemploi des véhicules anciens – faisant l’objet d’une reprise contre une prime à la conversion – au service des mobilités durables et solidaires sur les territoires sera débattue au Sénat.

Un texte qui s’inscrit pleinement dans les enjeux actuels autour du « réemploi », dans la ligne du « bonus réparation textile », déjà en place pour certains objets électroniques ou encore de la dernière campagne (controversée) de l’ADEME pour une consommation plus responsable.

En France, chaque année, 15 à 20% des véhicules éligibles à la conversion sont parfaitement fonctionnels, mais envoyés à la casse. L’explication de ce paradoxe : la qualité de l’air, qui représente un enjeu de santé publique majeur et auquel le véhicule électrique apporte une réponse. Pour autant, s’agissant de l’empreinte environnementale, ne fait-on pas tout simplement fausse route ?

En ayant déjà assumé le coût écologique de leur fabrication, l’utilisation de ces voitures thermiques existantes reste pour l’instant l’option la moins consommatrice en ressources naturelles et la plus accessible pour les publics précaires.

En effet, si l’impact environnemental du véhicule électrique est meilleur que son équivalent thermique lorsqu’il roule, sa fabrication émet, pour l’instant, plus de gaz à effet de serre, essentiellement du fait de la production de sa batterie. L’étiquette « Crit’Air » indique la quantité d’émissions de CO2 rejetées par le véhicule lors de son usage, mais ne rend pas encore compte de l’empreinte carbone générée pour sa fabrication et sa destruction.

L’automobile de demain se construit avec rythme et détermination. En attendant, l’enjeu est de ne pas laisser les plus fragiles sur le bord de la route.

Une deuxième vie pour ces voitures et une chance pour les exclus de la mobilité
Encore aujourd’hui, dans des territoires ruraux et périurbains, de nombreuses personnes souffrent de « précarité-mobilité » : 1 Français sur 4 aurait déjà renoncé à un travail ou une formation faute de moyen de transport pour se déplacer. La mobilité est l’un des principaux facteurs d’insertion et d’accès à l’emploi.

Aller travailler, faire ses courses ou encore se rendre chez le médecin, autant de besoins vitaux auxquels seule la voiture permet de répondre dans les zones encore mal desservies en solutions alternatives. Ainsi, ce flux de voitures pourrait être réinjecté dans le circuit vertueux de la mobilité durable et solidaire.

Détruire ces voitures c’est aussi détruire des emplois. Des solutions de rétrofit existent (E85, GPL, électrique), mais la prometteuse filière demeurera embryonnaire en France tant que ces véhicules seront détruits au lieu d’être réemployés. Cette initiative constitue une opportunité pour l’État de répondre à une attente légitime de nos concitoyens, de faire émerger une filière vertueuse, et de protéger la transformation du secteur qui sera mise à mal si son coût social est trop élevé. Sa mise en œuvre est réaliste et soutenue par le secteur associatif, les professionnels de l’automobile, les services de l’État et les territoires. Ce laboratoire grandeur nature du réemploi et de la mobilité inclusive placerait la France parmi les pays les plus innovants et agiles en la matière en Europe.

Permettre aux plus fragiles de louer à tarif modeste ces voitures rétrofitées et fléchées par des dispositifs solidaires évite de manière évidente le gaspillage de ressources et d’énergie qui ont servi à leur fabrication. Il s’agit de ne pas négliger les opportunités offertes par cette « écologie du réemploi » pour nos concitoyens qui n’ont pas encore d’alternative. C’est une solution de transition qui a le mérite d’amortir le choc social des nécessaires changements à l’œuvre dans la mobilité.

Pour toutes ces raisons, nous devons cesser d’envoyer chaque année ces milliers de véhicules en bon état à la casse, et nous engager dans une écologie du réemploi au bénéfice des populations les plus fragiles.

Fibre optique : le grand ralentissement !

Fibre optique : le grand ralentissement !


Comme c’était Prévisible le développement de la fibre optique n’est pas du tout au rythme prévu et ce ralentissement est très critiqué par l’Arcep, le gendarme des télécoms. En clair, le rythme d’équipement ralentit de manière significative.

« La couverture en fibre optique a progressé de seulement 1 point ce trimestre et atteint 84% », déplore l’Arcep dans un communiqué publié ce jeudi. Et l’Arcept se demande même si l’objectif gouvernemental d’apporter la fibre à tous les Français d’ici à 2025 sera tenu. « La couverture en fibre optique a progressé de seulement 1 point ce trimestre et atteint 84% », insiste le gendarme des telecoms. Aujourd’hui, environ 37 millions de locaux sont raccordables à cette technologie dans l’Hexagone, sur un total de 43,9 millions. « Près de 8 millions de locaux restent à rendre raccordables », rappelle le gendarme des télécoms.

Les retards concernent les zones très denses, les zones moyennement denses et évidemment aussi les zones plus rurales.

Dans les faits, on a surtout équipé prioritairement les zones qui paraissaient les plus rentables. Pour le reste, il faudra attendre. notamment la bonne volonté d’Orange qui a passé un accord avec le pouvoir pour se charger de la dynamique équipement. Un accord critiqué par les concurrents.

L’association de consommateurs UFC–que choisir aurait préféré un véritable droit au très haut débit plutôt que cet accord.

Social grand âge: « Bien vieillir » : une loi bâclée

Social grand âge: « Bien vieillir » : une loi bâclée

Le gouvernement et la majorité ne cessent de repousser sans cesse le grand débat concernant le financement de la dépendance liée à l’âge. Du coup pour faire semblant de combler le vide, on a en toute hâte bâcler l’adoption d’une loi intitulée « bien vieillir ». En fait, une disposition réglementaire sur des mesures très accessoires qui portent sur la lutte contre l’isolement des personnes âgées et un dispositif pour signaler les cas de maltraitance.

Seuls les groupes PCF et LFI ont voté contre, LR ne participant pas au vote. Dans ses explications de vote, la députée LFI Martine Étienne a dénoncé une loi qui se résume à une « succession de mesurettes, de fausses bonnes idées et d’effets d’annonce » masquant « l’inaction [du gouvernement] sur la question de l’autonomie ».

Pour LR, Ian Boucart a dit ne vouloir voter ni pour ni contre une loi « sympathique » et avec même quelques « petites avancées », mais qui « se contente à ce stade de bonnes intentions », loin du grand texte promis au début de son premier quinquennat par Emmanuel Macron. Il a rappelé que l’examen de la loi avait été interrompu en avril, pour ne reprendre que sept mois plus tard, ce qui « en dit beaucoup sur la priorité qu’accorde la majorité à cette question ».

France: Sans grand projet commun, l’unité impossible

France: Sans grand projet commun, l’unité impossible

Alors que l’exécutif a appelé à l’unité républicaine en réponse aux tensions observées en France depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, Julie Martinez, avocate et rapporteure générale de la Commission France Positive, fait valoir qu’il n’y aura pas d’unité nationale sans définition d’un grand projet national français pour les prochaines années.

« Le passage d’une conscience historique commune à une conscience sociale et culturelle de soi se retrouve aujourd’hui dans les fractures entre nos concitoyens dès que l’on aborde les questions identitaires ou d’immigration ainsi que les conflits internationaux faisant appel à des mémoires sur notre territoire. »

« Le passage d’une conscience historique commune à une conscience sociale et culturelle de soi se retrouve aujourd’hui dans les fractures entre nos concitoyens dès que l’on aborde les questions identitaires ou d’immigration ainsi que les conflits internationaux faisant appel à des mémoires sur notre territoire. »

Depuis le début des années 2000, chaque crise au Proche-Orient a une résonance extrêmement forte sur le territoire français. En réponse à la montée vive des tensions dans notre pays suite à l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre et à la riposte israélienne, Emmanuel Macron a appelé à l’unité républicaine[1].

Il n’y aura pas d’unité nationale sans définition d’un grand projet national français pour les prochaines années. Les fractures nationales sur fond d’enjeux internationaux qui déchirent nos compatriotes sont symptomatiques d’un pays enlisé dans l’actualité et le présent, qui ne maitrise plus son histoire ni ne sait quel projet ambitieux guidera notre avenir collectif. Elles indiquent la disparition progressive de la prédominance de nos valeurs universelles et l’absence d’idéaux pour demain. Elles démontrent encore l’oubli de la place de la France dans le monde d’hier et ses difficultés à penser son rang international dans les prochaines années.

Il ne faut pas sous-estimer l’importance de notre histoire pour l’unité nationale. Pourtant, ce besoin d’histoire unitaire va à contre-courant d’une réalité sociologique et politique actuelle. Le passage d’un récit national à l’avènement des identités sociales dans les années 70 a fait changer d’échelle les tensions de notre pays entre histoire et politique. Depuis, l’émiettement progressif de l’identité nationale en de multiples récits identitaires fragilise ce récit commun nécessaire. Chacun se reconnaît dans son histoire, plutôt que dans celle de la France – dans toutes ses acceptations, ses nuances et ses défis.

En cherchant à ce que chaque régime identitaire puisse constituer sa propre mémoire vécue dans le privé, chaque mémoire s’affirme en isolement à l’égard des autres et s’intègre difficilement dans une histoire nationale collective – brouillant un peu plus un récit unitaire nécessaire. Si la reconnaissance de ces diverses mémoires est importante, leur intégration au sein du récit national français n’est pas efficacement actée, fragilisant l’unité nationale plus qu’elle ne peut aujourd’hui la renforcer. Ce passage d’une conscience historique commune à une conscience sociale et culturelle de soi se retrouve aujourd’hui dans les fractures entre nos concitoyens dès que l’on aborde les questions identitaires ou d’immigration ainsi que les conflits internationaux faisant appel à des mémoires sur notre territoire.

Aux difficultés historiques, s’ajoute l’obscurcissement de l’avenir. Disloquée, l’unité nationale française devrait pouvoir se reconstituer autour d’un grand projet national optimiste et enthousiaste. Nous savons tous que la France doit se projeter dans le futur, mais peut-on vraiment affirmer que les Français y voient clair quant à notre avenir collectif ? Sait-on ce que nos dirigeants envisagent pour la France pour les cinquante prochaines années ? Quelle place devra avoir notre pays dans le monde ? Comment, malgré les différences, réunir l’ensemble des Français autour d’un projet commun ambitieux ? Quel doit être ce projet ? Ces questions sont occultées au profit d’une actualité dévorante, le cap ne semble pas être fixé – ou s’il l’est, n’est pas suffisamment communiqué comme tel auprès des Français, ne permettant pas cette adhésion et unité nationale sur le temps long, au-delà des divergences. C’est sûrement la raison du mal Français, son pessimisme augmente à mesure que disparaît le sentiment national. Sans grand projet commun, l’unité des Français est difficilement imaginable sur le temps long, et sans unité, la France pourrait bien disparaître de l’histoire.

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[1] Adresse du Président de la République aux Français, le jeudi 12 octobre 2023

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Politique africaine : le grand flou de Macron

Politique africaine : le grand flou de Macron

Ce qui caractérise la politique africaine de Macon c’est surtout le grand flou. Non seulement il y a eu la débâcle de la force barkhane au Sahel mais d’une façon générale le président a fait preuve d’un certain désintérêt et de contradictions avec beaucoup de pays d’Afrique. D’une certaine manière, il a aussi contribué à renforcer encore le sentiment anti France qui par ailleurs est alimenté par des puissances étrangères qui instrumentalisent certains pays d’Afrique pour accroître leur poids diplomatique et économique dans le monde. C’est notamment le cas de la Chine et de la Russie.

On objectera sans doute que ces les hésitations du président et ce « en même temps » aussi en Afrique ont également caractérisé l’ensemble de sa politique étrangère. Du coup, les relations se sont détériorées avec beaucoup de pays.

L’Assemblée nationale s’est penchée sur le sujet pour tenter de comprendre comment redorer, du moins en partie, l’image de la France dans le continent. Les députés Bruno Fuchs (MoDem) et Michèle Tabarot (LR) ont corédigé un rapport qui analyse les raisons de ce violent rejet et dessiné des pistes pour réagir «en urgence car ce désamour est contagieux».

S’ils assurent qu’il ne «s’agit toutefois pas de condamner sans nuance les erreurs faites par notre pays», le bilan est néanmoins très sévère. Certes, ils rappellent l’analyse de l’historien Achille Mbembe de «la fin d’un cycle» inévitable entamé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, mais ils soulignent aussi les errements de tous les présidents français depuis 1990, et ceux d’Emmanuel Macron en particulier.

Politique africaine : le grand flou de Macron

Politique africaine : le grand flou de Macron

Ce qui caractérise la politique africaine de Macron c’est surtout le grand flou. Non seulement il y a eu la débâcle de la force barhane au Sahel mais d’une façon générale le président a fait preuve d’un certain désintérêt et de contradictions avec beaucoup de pays d’Afrique. D’une certaine manière, il a aussi contribué à renforcer encore le sentiment anti France qui par ailleurs est alimenté par des puissances étrangères qui instrumentalisent certains pays d’Afrique pour accroître leur poids diplomatique et économique dans le monde. C’est notamment le cas de la Chine et de la Russie.

On objectera sans doute que ces les hésitations du président et ce « en même temps » aussi en Afrique a également caractérisé l’ensemble de sa politique étrangère. Du coup, les relations se sont détériorées avec beaucoup de pays.

L’Assemblée nationale s’est penchée sur le sujet pour tenter de comprendre comment redorer, du moins en partie, l’image de la France dans le continent. Les députés Bruno Fuchs (MoDem) et Michèle Tabarot (LR) ont corédigé un rapport qui analyse les raisons de ce violent rejet et dessiné des pistes pour réagir «en urgence car ce désamour est contagieux».

S’ils assurent qu’il ne «s’agit toutefois pas de condamner sans nuance les erreurs faites par notre pays», le bilan est néanmoins très sévère. Certes, ils rappellent l’analyse de l’historien Achille Mbembe de «la fin d’un cycle» inévitable entamé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, mais ils soulignent aussi les errements de tous les présidents français depuis 1990, et ceux d’Emmanuel Macron en particulier.

France- Après les émeutes le grand silence …..de Macron ?

France- Après les émeutes, le grand silence …..de Macron ?

Thierry Beaudet, Président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) estime que seul un débat public à l’instar du Grand débat national des Gilets jaunes permettra une réelle reconstruction sociale. « Le trait commun aux réactions politiques est de faire entrer cette éruption de violence dans une grille de lecture toute prête sans solliciter les habitants des quartiers malmenés, qui sont pourtant les premières victimes des émeutes. » (Thierry Beaudet, Président du Conseil Économique, Social et Environnemental)

Souvenez-vous. Nous sommes fin 2018. Depuis près de deux mois, le mouvement des Gilets jaunes occupe l’espace public, il est sur les ronds-points dans tout le territoire, dans les rues des villes moyennes, dans les quartiers aisés de la capitale… Les environs des Champs-Élysées, au cœur du pouvoir, deviennent un terrain d’affrontement physique et symbolique. En décembre, en sus de mesures d’urgence, est annoncé le Grand débat national. Celui-ci se déroule pendant trois mois, autour des grands thèmes imposés par le mouvement: la transition écologique, la fiscalité, l’organisation de l’État et des services publics, la démocratie et la citoyenneté. La participation est évaluée à 1,5 million de personnes.

Nous sommes fin juin 2023. À la suite de la mort du jeune Nahel lors d’un contrôle policier, la France s’embrase avec une rare violence, dans 66 départements et 516 communes. En cinq nuits, le bilan matériel dépasse celui des trois semaines d’émeutes de 2005 : 5.000 véhicules incendiés, 1.000 bâtiments dégradés ou brûlés, 250 attaques de commissariats ou de gendarmeries. Trois mois plus tard, le pays semble être passé à autre chose. Nos concitoyens vivant dans ces quartiers aimeraient sans doute eux aussi passer à autre chose. Ils n’en ont pas la possibilité tant leur quotidien semble immuable.

Bien sûr, ces deux événements ne sont pas de même nature, même s’ils expriment chacun un profond malaise social. Mais arrêtons-nous un instant. Dans un cas, nous nous sommes efforcés d’en sortir par le haut, en sollicitant la parole de millions de Français. Alors que dans l’autre, le champ de vision s’est restreint aux seuls fauteurs de violences, avec, le plus souvent, un prisme sécuritaire.

Depuis les émeutes, les explications se succèdent, reflétant trop souvent l’intérêt partisan de ceux qui les expriment : défaut d’autorité parentale, rapport entre police et population, immigration, manque de services publics, influence néfaste des réseaux sociaux ou des jeux vidéo. Sans doute y a-t-il une part de vérité dans ces hypothèses, mais aucune n’embrasse à elle seule la réalité dans son ensemble. Et puis sur quoi sont-elles étayées ? Un diagnostic administratif fondé sur la seule analyse des profils et motivations des délinquants interpellés ? C’est largement insuffisant.

Le trait commun aux réactions politiques est de faire entrer cette éruption de violence dans une grille de lecture toute prête sans solliciter les habitants des quartiers malmenés, qui sont pourtant les premières victimes des émeutes. On ne le dira jamais assez, celles et ceux qui subissent l’insécurité au quotidien et pâtissent des destructions matérielles, ce sont d’abord les habitants eux-mêmes. Il faudrait plutôt prendre la peine d’aller à leur rencontre : écouter les besoins, les ressentis, les attentes de cette population qu’on réduit trop souvent à sa fraction violente. Cesser de considérer les problèmes de ces quartiers comme étant les leurs, et pas les nôtres collectivement. Cette stigmatisation et ce défaut d’écoute figent peu à peu leur destin, et leur identité.

Il ne s’agit pas de trouver des « excuses sociologiques » aux fauteurs de troubles ni des excuses tout court. Il n’y en a jamais à la violence. Pas plus qu’il ne s’agit de sombrer dans une forme de mortification collective. Beaucoup de moyens ont été consacrés à la politique de la ville depuis des décennies. Ils sont indispensables. Toutefois, le renouvellement du bâti, aussi nécessaire soit-il, ne suffit pas à lutter contre la ségrégation et la ghettoïsation. Il nous faut reconstruire une société, pas seulement des immeubles. Les obstacles ne sont pas toujours matériels, et ceux qui ne le sont pas sont parfois les plus difficiles à repérer. Pour y parvenir, le meilleur moyen est d’écouter leurs habitants, de créer un espace dans lequel ils puissent délibérer, afin qu’ils s’accordent sur les problèmes, les priorités et entament une véritable coconstruction des solutions.

Je déplore qu’aucune démarche comparable par son ampleur et dans son esprit à celle du grand débat ne se fasse jour. Les braises sont encore chaudes, et certains semblent espérer que les violences urbaines ne se répètent que tous les dix-huit ans… Le grand débat avait pourtant massivement exprimé un besoin d’écoute. En témoignent, parmi les propositions recueillies à l’époque, le souhait d’un recours fréquent à la proportionnelle, la prise en compte du vote blanc, l’association des citoyens à la décision publique par le biais du tirage au sort, le référendum au niveau local… On peut discuter des modalités. Mais l’envie de s’exprimer et de contribuer était bien là. Cette volonté est toujours tenace. Nous pouvons lutter contre une crise grâce aux enseignements d’une autre crise en donnant corps à ces aspirations citoyennes.

Défaisons-nous d’une forme de condescendance à l’égard de ces quartiers relégués qui nous fait considérer leurs habitants comme des mineurs civiques. Tant qu’une émeute ne trouve pas de débouché politique, elle reste une émeute, condamnée tôt ou tard à se répéter. Il est encore temps de sortir cet épisode malheureux du vide politique où il est retombé. À travers le Conseil économique, social et environnemental, la société civile va se mobiliser, avec humilité, mais détermination. Je forme le voeu qu’elle soit rejointe rapidement par celles et ceux qui refusent la fatalité d’un retour de la violence.

Pouvoir d’achat : Le prochain grand conflit en France

Pouvoir d’achat : Le prochain grand conflit en France

Les médias et les experts en général sous-estiment largement le mécontentement des salariés et des ménages vis-à-vis de la chute de leur pouvoir d’achat. Pour l’instant, on se focalise sur des orientations illusoires ( écologie, sécurité, immigration etc.) faute évidemment de moyens à la hauteur des enjeux.

Dernièrement, la question du carburant a montré l’immobilisme total d’un gouvernement minoritaire non seulement à l’Assemblée nationale mais de plus en plus discrédité dans l’opinion. La première ministre et le ministre de l’économie en fait preuve à cet égard d’une grande hypocrisie concernant l’envolée du prix de l’essence. D’une grande irresponsabilité aussi par exemple en supprimant l’aide aux carburants du secteur déjà sinistré de la pêche.( Du coup, on importe de plus en plus).

Sans entrer dans une bataille de chiffres plus ou moins pertinents( on peut démontrer ce qu’on veut en fonction des méthodologies), on constate tout simplement et surtout la hausse de l’alimentaire de 20 % sur deux ans et envol du prix du carburant. Au total le pouvoir d’achat sur deux ans a diminué de 10 % pour les ménages.

Tout augmente pas seulement l’alimentaire ou le carburant mais toutes les dépenses contraintes (chauffage, assurances, électricité, taxe foncière, abonnements, les services en général etc.)

Ce sont les bas salaires et les couches moyennes qui font les frais de cette inflation galopante qui a permis aux grands groupes de spéculer et de réaliser des résultats financiers exceptionnels.

En réalité, l’inflation est un phénomène particulièrement pervers qui permet une redistribution à l’envers des ménages vers les profits des grandes sociétés. Comme une sorte d’impôt sur les achats mais sans passer par la case fiscalité officielle.

Certes, le pouvoir politique ne peut pas tout dans ce domaine mais il pourrait au moins d’une part inciter à la négociation pour faire baisser les prix, d’autre part inciter aussi à la discussion dans les branches et les entreprises pour augmenter les salaires. Pourtant le gouvernement actuel n’agit ni sur l’un ni sur l’autre se limitant à des discours creux voire mensongers.

Social- le prochain grand conflit , sur le pouvoir d’achat en France

Social- le prochain grand conflit , sur le pouvoir d’achat en France

Les médias et les experts en général sous-estiment largement le mécontentement des salariés et des ménages vis-à-vis de la chute de leur pouvoir d’achat. Pour l’instant, on se focalise sur des orientations illusoires ( écologie, sécurité, immigration etc.) faute évidemment de moyens à la hauteur des enjeux.

Dernièrement, la question du carburant a montré l’immobilisme total d’un gouvernement minoritaire non seulement à l’Assemblée nationale mais de plus en plus discrédité dans l’opinion. La première ministre et le ministre de l’économie en fait preuve à cet égard d’une grande hypocrisie concernant l’envolée du prix de l’essence. D’une grande irresponsabilité aussi par exemple en supprimant l’aide aux carburants du secteur déjà sinistré de la pêche.( Du coup, on importe de plus en plus).

Sans entrer dans une bataille de chiffres plus ou moins pertinents( on peut démontrer ce qu’on veut en fonction des méthodologies), on constate tout simplement et surtout la hausse de l’alimentaire de 20 % sur deux ans et envol du prix du carburant. Au total le pouvoir d’achat sur deux ans a diminué de 10 % pour les ménages.

Tout augmente pas seulement l’alimentaire ou le carburant mais toutes les dépenses contraintes (chauffage, assurances, électricité, taxe foncière, abonnements, les services en général etc.)

Ce sont les bas salaires et les couches moyennes qui font les frais de cette inflation galopante qui a permis aux grands groupes de spéculer et de réaliser des résultats financiers exceptionnels.

En réalité, l’inflation est un phénomène particulièrement pervers qui permet une redistribution à l’envers des ménages vers les profits des grandes sociétés. Comme une sorte d’impôt sur les achats mais sans passer par la case fiscalité officielle.

Certes, le pouvoir politique ne peut pas tout dans ce domaine mais il pourrait au moins d’une part inciter à la négociation pour faire baisser les prix, d’autre part inciter aussi à la discussion dans les branches et les entreprises pour augmenter les salaires. Pourtant le gouvernement actuel n’agit ni sur l’un ni sur l’autre se limitant à des discours creux voire mensongers.

Prix de l’alimentaire : du « panier au caddie inflation », le grand guignol du gouvernement

Prix de l’alimentaire : du « panier au caddie inflation », le grand guignol du gouvernement


Alors que l’inflation persiste et atteint des sommets notamment dans l’alimentaire et dans l’énergie, le gouvernement joue la stratégie de l’embrouille. Au lieu d’imposer aux professionnels de la distribution et aux industriels une renégociation des prix, le ministre de l’économie et l’inutile Olivia Grégoire, supposée ministre des PME, inventent un nouveau concept : le caddie anti inflation à la place du panier. Un panier anti inflation complètement virtuel; aucun résultat sérieux d’un point de vue statistique . Il a seulement généré le baratin du gouvernement. Dans le même temps évidemment on apprend que les dividendes dans le monde entier mais surtout à en France ont atteint des niveaux tout à fait exceptionnels.Le fonds monétaire international reconnaît lui-même que si les hausses sont dues à hauteur de 40 % à l’inflation par compte, 45 % provient de l’augmentation des profits.

Évidemment cette initiative de caddie anti inflation vise à masquer l’exceptionnel envolé des prix de l’alimentaire. Des prix qui ont augmenté d’au moins 20 % sur deux ans alors que les salaires ont été amputés de 4 à 5 % par l’inflation. Le gouvernement fait de l’agitation propre à propos du pouvoir d’achat. Il n’est même pas capable de mettre autour d’une table d’un côté les industriels de l’autre les supermarchés qui en définitive profitent de cette inflation.

Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et Olivia Grégoire, aux PME reçoivent ce mercredi matin les représentants de la grande distribution (Auchan, Carrefour etc.) Le lendemain, ce sera au tour des industriels de l’alimentaire.

Pourtant, depuis des mois, l’exécutif veut que ces professionnels reprennent langue, se remettent autour de la table et rouvrent des négociations commerciales. Alors que le cours de plusieurs matières premières – blé, céréales etc -, est en baisse, il souhaite que ces réductions se répercutent sur les étiquettes, dans les rayons. Mais le gouvernement se montre incapable d’imposer cette négociation et ne la veut sans doute pas en réalité

« Les consommateurs se privent de produits essentiels », c’est en ces termes alarmistes, qu’Alexandre Bompard s’exprimait ce mardi matin, sur FranceInfo. Le PDG de Carrefour fait état d’un véritable « tsunami de déconsommation », enregistrant des baisses des ventes à deux chiffres sur de nombreux produits – dentifrice, serviettes hygiéniques, couches… mais aussi poissons, viande, fruits frais etc-. Et d’ajouter, « les Français sautent des repas, pour faire des économies….»

Même son de cloche du côté de Dominique Schelcher, le patron de Système U. Dans un post sur LinkedIn, il confirme les données d’une enquête LSA : « 75 % des Français déclarent avoir des fins de mois difficiles… ce chiffre est une alerte majeure, le bouleversement est profond. »

Dans ce contexte, le gouvernement craint que la colère des Français n’éclate. Septembre est un mois souvent difficile pour les familles. Beaucoup ne parviennent pas à boucler les budgets. Aussi, ce mardi, en marge de la REF, Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie a-t-il insisté : « Payer moins cher est la priorité des Français. Et notre priorité. On doit tous se serrer les coude s».

Aussi le ministre compte-t-il demander aux industriels et distributeurs d’élargir le nombre de produits sur lesquels ils peuvent baisser les prix. « Je souhaite que plus d’industriels s’engagent contre la vie chère et plus fortement. Et je souhaite que ces décisions soient inscrites dans le temps. » Et du côté d’Olivia Grégoire, chargée des PME qui suit également le dossier, on veut leur demander de passer « du panier au caddie inflation. »…. Du vrai guignol !

Le grand enjeu : la répartition équitable de la valeur créée 

Le grand enjeu : la répartition équitable de la valeur créée 

Quatre ans après l’adoption de la loi Pacte qui promeut la responsabilité sociale des entreprises (RSE), Pierre Victoria, expert associé Fondation Jean Jaurès plaide, dans une tribune au « Monde », pour un partage de la valeur plus favorable aux salariés, dont le pouvoir d’achat est érodé par l’inflation.

Au creux de l’été, les entreprises du CAC 40 ont annoncé, pour la quasi-totalité d’entre elles, des résultats semestriels particulièrement satisfaisants : 85 milliards d’euros de profits, un bénéfice en hausse de 12,7 % par rapport au premier semestre 2022. Les grandes entreprises françaises vont bien et c’est une bonne nouvelle pour notre économie nationale et pour l’emploi en France.

Cependant ces annonces contrastent avec les conséquences de l’inflation pour les ménages, l’augmentation abusive de certains prix, à commencer par ceux de l’essence, au prétexte facile du conflit ukrainien et du prix des matières premières.

Force est de constater que l’inflation a pesé sur le pouvoir d’achat des Français et pas sur celui des marges des grandes entreprises. Le grand gagnant de ces six derniers mois, c’est l’actionnaire que 20 % des entreprises du CAC 40 souhaitent encore plus privilégier au cours du second semestre grâce à la procédure hautement contestable des rachats d’actions qui permet d’accroître artificiellement le bénéfice par action détenue.

Pourtant la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), votée en 2019, avait pour ambition de faire croître les entreprises tout en précisant leurs responsabilités à l’égard de toutes leurs parties prenantes. Son volet sociétal avait été largement inspiré, à défaut d’être totalement repris, des quatorze propositions du rapport réalisé par Nicole Notat et Jean-Dominique Senard, à l’époque PDG de Michelin, à l’issue d’un long travail de concertation par l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise.

Le législateur a construit un dispositif à trois étages qui se complètent : définition d’une raison d’être pour définir son utilité sociétale, possibilité de se doter de la qualité de société à mission pour le contrôle de la mise en œuvre effective de ses engagements sociaux et environnementaux par les parties prenantes et modification de l’objet social de la société commerciale.

Désormais toutes les entreprises doivent être gérées en prenant en considération les enjeux environnementaux et sociaux. Ainsi est reconnue l’idée essentielle que l’entreprise est une construction collective qui a des comptes à rendre, non seulement à ses actionnaires mais à l’ensemble de ses parties prenantes.

Toujours dans l’attente du plan grand âge

Toujours dans l’attente du plan grand âge

Le gouvernement ne semble pas avoir pris la mesure du défi que représente l’explosion à venir du nombre de personnes âgées de plus de 75 ans, estime Luc Broussy, responsable du cercle de réflexion Matières grises, dans une tribune au « Monde ». Il prône des investissements massifs.

« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », s’exclamait Jacques Chirac au Sommet de la Terre à Johannesburg, en 2002. Vingt ans plus tard, il serait tout aussi légitime d’ajouter : « Notre maison vieillit et nous regardons ailleurs », tant la certitude du réchauffement climatique n’a d’égale que l’inéluctabilité du vieillissement de la population.

S’il est impossible de prévoir le niveau des taux d’intérêt à six mois ou la météo à huit jours, on connaît en revanche à la virgule près le nombre de personnes qui seront âgées de 85 ans et plus en 2050. Et pour cause : les baby-boomeurs nés entre 1945 et 1965 sont potentiellement les nonagénaires des années 2035-2055.

Mais tous les « vieux » ne le seront pas au même moment et dans les mêmes conditions. Alors que le nombre de « 85 ans et plus » stagne peu ou prou entre 2020 et 2030, il succédera à cette étape de plaine une véritable « Alpe-d’Huez » démographique, puisque les « 85 ans et plus » passeront brutalement entre 2030 et 2050 de 2,5 millions à 4,8 millions – soit une hausse de + 85 % en vingt ans. Du jamais-vu dans l’histoire humaine !

D’autant que durant l’actuelle décennie 2020-2030, un autre défi se joue : celui de l’explosion des « 75-84 ans », dont le nombre va croître de 4 millions à 6 millions d’ici à 2030 (+ 50 %). Là encore, un phénomène tout à fait inédit dans son ampleur.

A ces deux périodes – avant et après 2030 – et à ces deux phénomènes démographiques – explosion du nombre des « 75-84 ans », puis des « 85 ans et plus » – correspondent deux types de politiques publiques.

Horizon 2030

La première consiste à permettre aux « 75-84 ans » de conserver le plus longtemps possible leur autonomie en bénéficiant d’un logement adapté (10 000 seniors meurent chaque année de chutes domestiques, d’où la bonne nouvelle du lancement en janvier 2024 de MaPrimeAdapt’), en sauvegardant des liens sociaux (500 000 personnes âgées vivent dans une situation d’isolement et de « mort sociale »), en évoluant dans un environnement urbain bienveillant (transports et mobilier urbain adaptés, voirie sécurisée, accès aux commerces, aux résidences seniors ou à un habitat inclusif…).

La seconde nécessite d’anticiper à l’horizon 2030 les solutions permettant de faire face aux défis de la dépendance : création d’établissements et de services, embauche de personnels supplémentaires, meilleure solvabilisation des bénéficiaires et des aidants… Dans ce domaine, une loi de programmation – que le député (Parti socialiste) Jérôme Guedj a proposée récemment à.

Société-Emeutes : le grand silence de Macron !

Emeutes : le grand silence de Macron !


Pour éviter la question des émeutes qui fâche et qui ternit sérieusement sa gouvernance, Macron n’a cessé de reculer sa prise de parole. Il a ainsi annulé la causerie habituelle du 14 juillet. Il devait parler les jours suivants mais finalement ce n’est que le 24 juillet loin de Paris à Nouméa qu’il s’expliquera sans doute de façon très ambiguë sur ce séisme sociétal. Encore KO debout après les émeutes dans la plupart des quartiers chauds de la France et même des quartiers plus calmes, le président de la république se montre d’une curieuse discrétion sur cette question. C’est à peine s’il l’a évoqué en réunissant ses ministres.Et récemment Il s’est contenté de renvoyer la balle aux familles mais rien sur l’école, le trafic de drogue et la sécurité en général Ce président si bavard pour intervenir à peu près sur toutes les questions qui dépendent du Premier ministre, des ministres ou même de l’administration s’est montré en la circonstance particulièrement absent. Rien pendant les événements et même rien après puisqu’il a même annulé la causerie habituelle du 14 juillet justement pour éviter d’avoir à s’expliquer sur ce sujet.

Cela démontre à l’évidence que le président de la république a été particulièrement secoué par un phénomène social qui a fait réémerger la crise de nombre de banlieues et de populations mal intégrées voire qui rejettent les valeurs républicaines ou tout simplement les valeurs sociétales.

Macron aurait eu du mal à se positionner lui qui a publiquement rejeté le plan global de Borloo en mai 2018. Un plan global justement élaboré avec les acteurs et qui proposait des actions dans toutes les dimensions économiques, sociales mais aussi formation, développement économique et intégration globale.

On notera que lors de son interview à Nouméa, le chef de l’État s’est efforcé de minimiser très fortement les émeutes allant même jusqu’à considérer que la situation avait été mieux gérée que lors des événements de 2005. Une comparaison tout à fait maladroite et malhonnête. En effet en 2005 le nombre de quartiers concernés avait été notoirement plus faible, la violence moins importante et les dégâts moins considérables. Macon a aussi dégagé la responsabilité de l’État à leur qu’une crise générale d’autorité l’affecte.

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