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Grand débat : un « one man show » de Macron

Grand débat : un « one man show »  de  Macron

 

 

 

 

La république a marche et Macron en particulier ont une bien curieuse conception de la démocratie. Pour résumer on choisit son auditoire avec quand même parfois quelques contestataires pour donner l’illusion que l’auditoire est représentatif, ensuite on tolère quelques questions et l’orateur tient le crachoir pendant des heures La récupération politique du grand débat par le pouvoir et en particulier par Macron constitue un véritable scandale. Un scandale en plus avec la bienveillance des maires et même de citoyens savamment triés sur le volet. Il faut aussi dénoncer la complicité des chaînes d’info continue qui branchent  leurs caméras pendant des heures sur des débats qui ressemblent en fait un show politique où les participants ne servent que de faire valoir pour le président de la république. Ainsi à chaque question posée dans le délai d’une minute, le président, lui, disserte pendant une dizaine de minutes surtout et n’importe quoi,  au point que sans doute l’intervenant de départ ne se souvient même plus de la question. Bref l’enfumage classique des énarques dans lequel exercent particulièrement Macron. Le sommet de la réunion dans la Drôme a sans doute été atteint quand Macron a tenté de faire croire qu’il n’était pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche mais qu’il venait presque du peuple. Et pour se justifier,  il a indiqué que sa famille ne comprenait pas de banquier ou d’énarque. Sans doute non mais il a oublié de préciser qu’il était quand même le fils  d’un milieu bourgeois.  Il s’attribue ses propres mérites doit surtout au soutien des financiers ce qu’on peut même vérifier à travers les 7,5 millions recueillis par en marche leur de la campagne électorale. Sans parler évidemment du soutien des médias aujourd’hui majoritairement dans la main des financiers. On est loin du grand débat national mais en pleine campagne électorale. Il faut espérer que les partis politiques et plus généralement les démocrates vont protester contre cette omniprésence de Macron dans les médias. Il faut espérer que le conseil supérieur de l’audiovisuel ne se comportera pas comme un comité servile au service du pouvoir. Rappelons que le grand débat devait être organisé par les citoyens eux-mêmes et des organisations locales. Mais il faut aussi dénoncer la complicité des maires et des participants qui se livrent à cette mascarade de consultation, un numéro en plus avec des applaudissements permanents comme dans un spectacle !

 

Grand débat : la caricature de la démocratie de Macron

Grand débat : la caricature de la démocratie  de  Macron

 

 

 

 

La récupération politique du grand débat par le pouvoir et en particulier par Macron constitue un véritable scandale. Un scandale en plus avec la bienveillance des maires et même de citoyens savamment triés sur le volet. Il faut aussi dénoncer la complicité des chaînes d’info continue qui branchent  leurs caméras pendant des heures sur des débats qui ressemblent en fait un show politique où les participants ne servent que de faire valoir pour le président de la république. Ainsi à chaque question posée dans le délai d’une minute, le président, lui, disserte pendant une dizaine de minutes surtout et n’importe quoi,  au point que sans doute l’intervenant de départ ne se souvient même plus de la question. Bref l’enfumage classique des énarques dans lequel exercent particulièrement Macron. Le sommet de la réunion dans la Drôme a sans doute été atteint quand Macron a tenté de faire croire qu’il n’était pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche mais qu’il venait presque du peuple. Et pour se justifier,  il a indiqué que sa famille ne comprenait pas de banquier ou d’énarque. Sans doute non mais il a oublié de préciser qu’il était quand même le fils  d’un milieu bourgeois.  Il s’attribue ses propres mérites doit surtout au soutien des financiers ce qu’on peut même vérifier à travers les 7,5 millions recueillis par en marche leur de la campagne électorale. Sans parler évidemment du soutien des médias aujourd’hui majoritairement dans la main des financiers. On est loin du grand débat national mais en pleine campagne électorale. Il faut espérer que les partis politiques et plus généralement les démocrates vont protester contre cette omniprésence de Macron dans les médias. Il faut espérer que le conseil supérieur de l’audiovisuel ne se comportera pas comme un comité servile au service du pouvoir. Rappelons que le grand débat devait être organisé par les citoyens eux-mêmes et des organisations locales. Mais il faut aussi dénoncer la complicité des maires et des participants qui se livrent à cette mascarade de consultation, un show en plus avec des applaudissements permanents comme dans un spectacle !

 

Grand débat- Fiscalité : quelle justice, quelle efficacité

La fiscalité est le dispositif qui permet d’assurer la rentrée de l’impôt pour financer les taches régaliennes de l’Etat. , elle ne peut être dissociée des dépenses sur lesquelles elle se fonde. La France est non seulement championne d’Europe de la fiscalité mais aussi championne du monde. «L’objectif fixé au gouvernement par le président consiste notamment à baisser les prélèvements obligatoires – cela a commencé cette année » «  avait  déclaré le Premier Ministre.  Le président de la République s’était engagé à réduire les prélèvements obligatoires de 44,5% du PIB à 43,6% d’ici fin 2022, avec une moitié des baisses pour les ménages et l’autre pour les entreprises. Des objectifs qui ne seront pas atteints (on est plus près de 47%  pour Eurostat!). À peu près tous les gouvernements ont annoncé une baisse de la fiscalité cependant le taux et le montant des prélèvements obligatoires ne cessent  d’augmenter chaque année. C’était le cas en 2017 ce sera le cas en 2018 aussi en 2019.Pour la France c’est 10 points de plus que la moyenne de l’OCDE.

 

Total des prélèvements obligatoires, en % du PIB, dans quelques pays de l’OCDE,

 

Allemagne 37

Canada 31,9

Danemark 46,6

Espagne 33,8

États-Unis 26,4

France 45,5

Italie 43,3

.

Mexique 17,4

Royaume-Uni 32,5

Suède 43,3

Suisse 27,9

 

Moyenne OCDE 34,3

 

 

En pourcentage du produit intérieur brut (PIB), le taux de prélèvements obligatoires a atteint en 2017 son « point le plus haut », avec 45,3% du PIB. Les cotisations sociales ont pesé pour 37% des prélèvements obligatoires et les impôts pour 63%. Ce taux doit théoriquement retomber à 45% du PIB en 2018 et à 44,2% du PIB en 2019, en raison des baisses d’impôts décidées par le gouvernement (taxe d’habitation, impôt sur la fortune, flat tax). Malgré tout, la quantité d’impôts et cotisations recouvrés par l’Etat, les collectivités et la sécurité sociale devrait continuer à augmenter, pour atteindre 1.057 milliards d’euros en 2018 et 1.070 milliards en 2019. Cela s’explique par l’ « évolution spontanée» des recettes fiscales, indique rapport, destiné à éclairer les parlementaires sur le projet de loi de finances. Les rentrées d’impôts augmentent en effet quand l’activité économique croît, la bonne tenue de l’économie stimulant notamment la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et l’impôt sur le revenu, lié au salaire. Le taux de croissance a été ramené  à 1.5% en 2018 et 1,3% en 201). On ne peut que prévoir une hausse des recettes fiscales en volume supérieure aux baisses prévues par le gouvernement. Selon les calculs du parlement, l’évolution spontanée des recettes devrait ainsi avoisiner les 29,8 milliards en 2018, tandis que les baisses liées aux réformes fiscales de l’exécutif atteindront 10,4 milliards d’euros. En 2019, ces chiffres seront respectivement de 31,9 milliard

 

Au plan européen, selon Eurostat qui n’applique pas la même méthodologie que la  France,  les recettes fiscales (impôts, taxes et cotisations) attient même  48,4 % du PIB dans l’Hexagone, contre 47,3 % en Belgique et 46,5 % au Danemark, les deux autres pays sur le podium. Première du classement depuis 2015, la France a vu le poids des prélèvements obligatoires augmenter de 0,7 point en 2017. Elle distance ainsi un peu plus encore la Belgique et s’affiche au cinquième rang des pays qui ont le plus alourdi la fiscalité l’année dernière, derrière Chypre, le Luxembourg, la Slovaquie et Malte. Autant de pays qui bénéficient, malgré cette hausse, d’une fiscalité très légère.

 

Dans le cadre du grand débat, une note est destinée aux organisateurs de réunions et  indique que pour 1000 € de dépenses publiques en France 575 € sont consacrés à la protection sociale dont 268 € pour les retraites, 191 € pour l’assurance maladie, 42 € pour les allocation familiales, 35 € pour le chômage, 17 € pour l’aide au logement et 22 € pour d’autres (par exemple RSA) viennent ensuite les dépenses sectorielles qui représentent 143 € dont 53 € pour les affaires économiques ( crédits d’impôts etc.), 43 € pour le transport et les équipements collectifs, 22 € pour la culture, 16 € pour l’environnement, 9€ comme l’éclairage public. Concernant les autres services publics régaliens le total est de 60 € dont 31 € pour la défense, 25 € pour la sécurité, 4 euros pour la justice. L’éducation compte 96 €. La recherche 23 €. Le fonctionnement (partiel)  des administrations publiques 66 €. Enfin la charge de la dette 37 €. On note évidemment que la principale dépense concerne les retraites suivie de l’assurance maladie. Ce que n’indique pas par contre la  note évoquée, c’est le rendement des dépenses. En effet les 1000 € ne sont pas entièrement redistribués et une partie disparaît dans les frais de fonctionnement qui pourraient atteindre presque 400 €.

 

 

Parmi les pistes à explorer, on évitera difficilement l’examen des dépenses relatives aux retraites (27%), à l’assurance maladie (19%) et les aides aux entreprises (14%). Pour les retraites, le handicap français est moins lié à la démographie qu’au fait que les Français travaillent moins depuis les réformes sur le temps de travail et celles relatives aux retraites. La question n’est sans doute pas seulement résolue avec un allongement de l’âge de la retraite ou une augmentation des cotisations (SS, et complémentaires etc.)  Mais aussi avec une amélioration de la  compétitivité du travail (entendu comme le rapport de la production au nombre d’actifs (et pas seulement des seuls salariés). C’est surtout le rapport inactifs-actifs qui plombe les comptes. Pour la maladie, un double effort sera sans doute nécessaire pour réduire le coût du fonctionnement du système de santé qui sinon va continuer de dériver sous le double effet de l’évolution démographique et des progrès exceptionnels de la médecine. Le système de prévention pourrait largement contribuer à faire réduire les dépenses dans ce domaine. L’aide aux entreprises souffre surtout d’une généralisation mal adaptée aux conditions des branches voire des territoires. Elles ne sont pas suffisamment orientées en direction des entreprises soumises à la concurrence internationale d’où  sans doute ce déficit chronique et dramatique de la balance commerciale. En outre, la France sous estime depuis très longtemps les effets d’uen politique industrielle cohérente et coordonnée en se limitant à l’effet fiscal. D’où cette balance commerciale au déséquilibre catastrophique (50 milliards de déficit en moyenne annuelle pour 250milliards d’excédents pour l’Allemagne !).

 

Les impôts

Globalement sur un budget dont les ressources représentent environ 300 milliards, la TVA vient nettement en tête avec 52 % du total des ressources, suivi de l’impôt sur le revenu avec 24 %, puis l’impôt sur les sociétés avec 9 % enfin avec la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques avec 5 %. Environ 10 % viennent d’autres ressources fiscales ou non fiscales

Pour évaluer le montant total des ressources fiscales publiques il faut ajouter les cotisations sociales qui s’élevaient en 2017 à 384,5 milliards d’euros, soit 37 % des prélèvements obligatoires.

 

Les  ressources de l’impôt sur le revenu  sont largement distancées par la TVA (environ le double). On ne peut pas dire que des catégories sont exemptées de l’impôt comme ceux qui affirment que l’impôt sur le revenu renforce l’acceptabilité de la fiscalité républicaine .En fait l’impôt concerne tout le monde ;  Les impôts indirects TVA et taxes intérieures sur les produits énergétiques dominent largement avec près de 60 %. En clair, la fiscalité pèse surtout sur les consommateurs. Finalement beaucoup plus sur les couches moyennes et surtout sur les plus défavorisés compte tenu de la structure des dépenses. Pour ces catégories,  la quasi-totalité des revenus sont dépensés en investissements et surtout en consommation donc chaque mois en totalité soumis aux différentes dispositions fiscales notamment la TVA. À l’inverse ce type de dépenses ne représente que 23 % pour les ménages davantage aisés.

La part des dépenses pré-engagées ou contraintes dans le revenu disponible des ménages est d’autant plus forte que leur niveau de vie est faible : elle passe de 61 % pour les ménages pauvres à 23 % pour les ménages aisés. Pour un ménages ne disposant que d’un revenu égal au SMIC la part disponible pour les dépenses ajustables (alimentation par exemple) est de 500 euros environ Le problème est double, les ménages moins favorisés subissent la pression fiscale sur la totalité de leurs revenus, en outre une pression record au regard des comparaisons internationales. .

D’une manière générale avant d’envisager des réformes précises et significatives, il convient évidemment d’analyser la situation d’un point de vue macro économique mais aussi de manière sectorielle et micro économique. En clair, il faut sans doute se livrer à un vaste exercice d’évaluation de l’efficacité des dépenses pour en réduire le volume et ainsi diminuer la pression fiscale. Mais une pression fiscale qui génère des effets beaucoup plus redistributifs qu’aujourd’hui. En clair, une politique fiscale et sociale plus juste. Des outils d’évaluation pourraient être placés auprès de toutes les administrations et autres organismes publiques ou privées qui gèrent et où bénéficient une partie de la dépense publique.

Grand débat : la manipulation permanente de Macron

Grand débat : la manipulation permanente de Macron

 

Il est clair que Macron ne se situe pas dans une démarche de grand débat mais dans une démarche de campagne électorale avec les artifices habituels qui consistent notamment à enfumer son auditoire. Première observation son public  est savamment choisi. On veut donner l’impression qu’il s’agit de gens ordinaires en réalité les participants ont été sélectionnés en tolérant seulement une petite dose de contradicteurs. Pas étonnant la réunion d la Drôme  était organisée par un ministre ! Trois exemples de la rhétorique sulfureuse de Macron. Quand un  intervenant lui parle de la disparité fiscale faisant allusion aux paradis fiscaux à l’intérieur même de l’UE,  Macron glisse doucement sur le terrain social pour regretter les disparités qui faussent la concurrence. Des disparités qui existent évidemment mais qui n’ont rien à voir avec la question posée. Autre exemple la question de la dévalorisation du patrimoine dans les territoires économiquement très défavorisés. Macon prend l’exemple du TGV pour souligner au contraire les plus-values que provoque l’arrivée du TGV. Il évoque la taxation possible de cette plus-value. Ensuite il parle d’une vague mutualisation entre les plus-values et les moins values. On se demande bien par quel mécanisme et dans quelle ampleur quand on sait que dans les zones défavorisées le prix de l’immobilier a perdu 50 % en 10 ans. Que vient faire le TGV dans cette affaire ? Autre exemple encore celui de la défense de l’administration. Quand un intervenant pose la question du coût de cette administration, des sureffectifs et de cette énorme technocratie qui en faite gouverne le pays, Macron se lance dans l’éloge  de quelques hauts fonctionnaires exemplaires qui pourraient gagner beaucoup plus dans le privé. Encore une manière de dévier fondamentale du poids de la cathédrale administrative qui étouffe la compétitivité et la liberté. Bref c’est la manipulation permanente classique dans les campagnes électorales où l’essentiel est d’enfumer les participants. Notons aussi les conditions du débat On  permet aux participants de poser une question pendant une minute seulement alors que le président va s’octroyer le temps de 10 à 15 minutes pour disserter sur la réponse. Au passage glissant discrètement d’un sujet à un autre et finissant toujours sur un propos qui fait l’unanimité ou presque mais qui peut n’avoir pas grand-chose à voir avec le thème initial abordé

Le scandale de la récupération politique du grand débat par Macron

Le scandale de la récupération politique du grand débat par Macron

 

 

 

 

La récupération politique du grand débat par le pouvoir et en particulier par Macron constitue un véritable scandale. Un scandale en plus avec la bienveillance des maires et même de citoyens savamment triés sur le volet. Il faut aussi dénoncer la complicité des chaînes d’info continue qui branchent  leurs caméras pendant des heures sur des débats qui ressemblent en fait un show politique où les participants ne servent que de faire valoir pour le président de la république. Ainsi à chaque question posée dans le délai d’une minute, le président, lui, disserte pendant une dizaine de minutes surtout et n’importe quoi,  au point que sans doute l’intervenant de départ ne se souvient même plus de la question. Bref l’enfumage classique des énarques dans lequel exercent particulièrement Macron. Le sommet de la réunion dans la Drôme a sans doute été atteint quand Macron a tenté de faire croire qu’il n’était pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche mais qu’il venait presque du peuple. Et pour se justifier,  il a indiqué que sa famille ne comprenait pas de banquier ou d’énarque. Sans doute non mais il a oublié de préciser qu’il était quand même le fils  d’un milieu bourgeois.  Il s’attribue ses propres mérites doit surtout au soutien des financiers ce qu’on peut même vérifier à travers les 7,5 millions recueillis par en marche leur de la campagne électorale. Sans parler évidemment du soutien des médias aujourd’hui majoritairement dans la main des financiers. On est loin du grand débat national mais en pleine campagne électorale. Il faut espérer que les partis politiques et plus généralement les démocrates vont protester contre cette omniprésence de Macron dans les médias. Il faut espérer que le conseil supérieur de l’audiovisuel ne se comportera pas comme un comité servile au service du pouvoir. Rappelons que le grand débat devait être organisé par les citoyens eux-mêmes et des organisations locales. Mais il faut aussi dénoncer la complicité des maires et des participants qui se livrent à cette mascarade de consultation, un show en plus avec des applaudissements permanents comme dans un spectacle !

Grand Paris: Enquête sur l’attribution de l’énorme fromage

Grand Paris: Enquête sur l’attribution de l’énorme fromage

 

 

Il n’est guère étonnant que la justice s’intéresse aux conditions d’attribution des marchés du Grand Paris. Ce projet pharaonique est de près de 40 milliards attise évidemment les convoitises et renforce les liens déjà sulfureux entre élus, entreprises et milieux financiers. La société du Grand Paris a déjà passé 770 marchés mais 164 ont été passés sans appel d’offres. Sans doute la conséquence du copinage habituel entre certains élus et certaines entreprises notamment du BTP. « Tu me soutiens pendant ma campagne   et je te renvoie l’ascenseur par le biais de marchés ». Le parquet national financier (PNF), saisi par la Cour des comptes, a ouvert une enquête préliminaire sur les conditions dans lesquelles la Société du Grand Paris (SGP) a passé nombre de marchés. Cette enquête vise notamment des soupçons de favoritisme, a-t-on précisé de même source. Elle intervient un an après le rapport dans lequel la Cour des comptes dénonçait un dérapage massif du coût prévisionnel du métro en rocade autour de la capitale, dont la réalisation est pilotée par la SGP, créée par l’État en 2010.La Cour alertait notamment dans ce rapport les pouvoirs publics sur les risques financiers résultant de ce dérapage et sur la fragilité de la situation de la SGP. “La maîtrise des délais et des coûts semble à ce jour très compromise”, écrivait-elle dès la page de présentation sur son site internet.

 

Macron-grand débat : le show politique continue dans la Drôme

 

Les grands médias se sont extasiés  à propos de la performance de Macron lors des réunions sur le grand débat. Une performance « exceptionnelle » qui finalement aurait réussi à convaincre la plupart des élus. Pas vraiment étonnant quand on connaît le niveau de compétence générale de ces maires. Faut-il rappeler que ces maires de petites communes comme d’ailleurs ceux des plus grandes se caractérisent surtout par leur capacité à jeter l’argent par les fenêtres pour des investissements inutiles le plus souvent et pour un fonctionnement de moins en moins contrôlé. Pas difficile dans ces conditions de convaincre ces élus- la plupart incompétents- de la pertinence de la politique du pouvoir. Soyons clairs dans la plupart des communes les maires constituent une caste de petits barons qui à leur échelle reproduisent l’organisation monarchique du pouvoir central. Avec aussi des groupes de pressions qui profitent de la manne financière, avec aussi des ségrégations entre les centres et les zones périphériques avec aussi des rémunérations et autres accessoires de revenus dans les innombrables organismes et syndicats intercommunaux qui sont loin d’être en adéquation avec un travail réel. Il n’y a guère que dans les toutes petites communes que le maire se comporte comme un vrai militant, un humaniste puisque parfois pour toute structure logistique il dispose d’un seul secrétaire de mairie voire d’un quart ou d’un tiers. Sitôt que les communes atteignent une certaine dimension les superstructures grossissent et se substituent aux élus pour les décisions essentielles. Compte tenu du niveau de compétence,  il n’est pas étonnant que l’évangéliste Macron ait  réussi à les convaincre avec du bla-bla : « La période que nous sommes en train de venir pose beaucoup de défi à notre pays »« Mais plus profondément, je pense que nous pouvons faire du moment que traverse la France une chance », a lancé le président lors de ses  rencontres avec les maires, évoquant une quadruple « fracture » dans le pays, « sociale », « territoriale », économique » et « démocratique ».« Toutes ces fractures, on les a devant nous et d’un seul coup les choses s’effritent, a-t-il poursuivi. Je pense qu’il ne faut pas en avoir peur. Il faut refuser la violence car rien ne sort de la violence. Il faut refuser la démagogie, car l’addition des colères n’a jamais fait une solution. Mais il nous faut construire des solutions pour le pays. » Penser qu’en rétablissant l’impôt de solidarité sur la fortune, « la situation d’un seul ’gilet jaune’ s’améliorera, c’est de la pipe ». Devant les maires, Emmanuel Macron a encore une fois défendu sa réforme de la fiscalité« Beaucoup de gens disent : il faut remettre l’ISF, comme ça on serait justes, a-t-il dit. D’abord, je leur demande : est-ce qu’on vivait mieux avant ? Ben non. Beaucoup de problèmes dont ils nous parlent, pardon de le dire, y compris quand il y avait un ISF très important, n’étaient pas réglés. »

Une espèce d’argumentaire à la Prévert où on mélange tout pour enterrer en même temps toute perspective de justice fiscale.

Thèmes Grand débat : des enjeux majeurs oubliés !

Thèmes Grand débat : des enjeux majeurs oubliés !

 

Il est évident que les thèmes proposés dans le grand débat ont un peu été rédigés dans la précipitation ; pour preuve ; la problématique posée est souvent parcellaire voir contradictoire avec d’autres thèmes. On a surtout oublié les enjeux majeurs que constituent la croissance, l’emploi, la politique industrielle et l’Europe. Pourtant des enjeux qui conditionnent le reste. La question de la croissance est en effet le problème majeur en cette fin d’année et va occuper l’actualité en 2019 voir en 2020. Cette croissance subit actuellement un atterrissage assez brutal puisqu’on va atteindre à peine 1,5 % en 2018 pour 2,3 % espérés par les experts au début de l’année. Pour 2019, on  prévoit au mieux 1,3 % mais tout dépendra de la dynamique de la consommation des ménages actuellement relativement atone. De nombreux facteurs nuisent à cette croissance, certains sont d’ordre quantitatifs mais d’autres qualitatifs. La seconde question qui est en grande partie liée est celle de l’emploi dont la situation devrait se dégrader mécaniquement en 2019 alors que nous avons déjà près de 6 millions de chômeurs. La dégradation de la situation économique française depuis des décennies tient beaucoup à l’écroulement de notre industrie. Malheureusement depuis des années toute réflexion sur un secteur industriel est absente au motif qu’il ne faut pas parler de stratégie et encore moins de plan.  Autre thème important celui de l’Europe, cadre pourtant déterminant sur le plan institutionnel bien sûr mais aussi économique, social et même sociétal. Ces thèmes devraient précéder presque tous les autres car ce sont eux qui vont conditionner les moyens, l’évolution du volume et de la nature de la fiscalité, une grande partie des services publics et même la transition écologique (exemple évolution des normes concernant l’automobile). En fait,  le grand débat a surtout repris les thématiques développées par les gilets jaunes, des thématiques limitées en oubliant sans doute les rapports systémiques entre les grands enjeux économiques et sociaux et environnementaux.

Sondage Grand débat : 67% des Français mais Macron n’en tiendra pas compte pour 62 %

Sondage Grand débat : 67% des Français mais Macron  n’en tiendra pas compte pour 62 %

Les Français sont convaincus de la nécessité du grand débat national. 67% pensent que c’est une « bonne chose ». Mais ils sont également une majorité (62%) à penser qu’Emmanuel Macron n’en tiendra pas compte, selon un sondage Opinion Way pour LCI, Le Figaro et RTL publié ce mardi 22 janvier.  Le chef de l’État part donc avec un handicap de taille sans compter que plus des deux tiers des Français espèrent une seule et même conclusion : que l’exécutif revienne sur certaines mesures prises depuis le début du quinquennat, notamment la réforme de l’impôt sur la fortune, et plus largement qu’il modifie sa politique économique. Tout l’inverse à priori des intentions d’Emmanuel Macron. Si le président entend mettre en avant l’écologie pour remettre à plat les impôts et les taxes, il pourrait avoir du mal à convaincre les Français : en effet seulement 11% d’entre eux jugent que le thème de la transition écologique est prioritaire. Loin, très loin de la fiscalité et des dépenses publiques qui restent en tête de leurs préoccupations.

*Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français recrutés par téléphone puis interrogés par Internet du 21 au 22 janvier 2019. Échantillon de 1.007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.

Schiappa chez Hanouna : le grand débat dans le caniveau

Schiappa chez Hanouna : le grand débat dans le caniveau

 

On sait que Marlène Schiappa en mal existentiel au sein du gouvernement multiplie les coups de gueule médiatique pour prouver son utilité. Cette fois elle a décidé de co animer avec Cyril Hanouna  «  balance ton pote » sur C8 autant dire que le grand débat va tomber dans la vulgarité habituelle de l’émission et finalement finir  dans le caniveau ou le simplisme. La première question qui se pose est de savoir si c’est bien le rôle d’une ministre d’aller co animer une émission non seulement aussi vulgaire mais également très grossière. Une émission composée essentiellement de téléspectateurs au profil de beaufs. La sémantique de Schiappa traduit clairement qu’elle recherche le buzz « La partie animation du show restera la prérogative de Cyril Hanouna. Je vais animer le débat, «  il s’agit en effet l’avantage d’un show que véritablement d’un débat démocratique. La venue de Schiappa  dans une émission qui utilise en permanence la provocation pour alimenter sa ligne éditoriale a suscité évidemment de nombreuses réactions très négatives.

« Twitter s’est indigné, mais Twitter s’indigne et s’enflamme extrêmement facilement, dès lors qu’on sort des codes de la politique traditionnelle. J’ai l’habitude c’était la même chose quand j’ai joué les « Monologues du Vagins » ou quand j’ai délocalisé mon cabinet à Trappes. Il y a un a priori d’indignation et puis finalement, on réalise que faire de la politique en dehors des codes c’est aussi une manière de ramener des gens vers le débat public. »

Avec cette émission, Marlène Schiappa espère « promouvoir ce grand débat » et montrer aux Français que « ça peut être ludique et pas forcément ennuyeux et qu’on peut tous ensemble se poser des questions pour amener des propositions ». Le problème évidemment c’est que Marlène Schiappa est bien peu armée pour intervenir sur les problèmes complexes des thèmes du grand débat sauf à caricaturer pour vendre comme un bateleur de foire la politique du gouvernement.

Grand débat Fiscalité : quelle justice, quelle efficacité

La fiscalité est le dispositif qui permet d’assurer la rentrée de l’impôt pour financer les taches régaliennes de l’Etat. , elle ne peut être dissociée des dépenses sur lesquelles elle se fonde. La France est non seulement championne d’Europe de la fiscalité mais aussi championne du monde. «L’objectif fixé au gouvernement par le président consiste notamment à baisser les prélèvements obligatoires – cela a commencé cette année » «  avait  déclaré le Premier Ministre.  Le président de la République s’était engagé à réduire les prélèvements obligatoires de 44,5% du PIB à 43,6% d’ici fin 2022, avec une moitié des baisses pour les ménages et l’autre pour les entreprises. Des objectifs qui ne seront pas atteints. À peu près tous les gouvernements ont annoncé une baisse de la fiscalité cependant le taux et le montant des prélèvements obligatoires ne cessent  d’augmenter chaque année. C’était le cas en 2017 ce sera le cas en 2018 aussi en 2019.Pour la France c’est 10 points de plus que la moyenne de l’OCDE.

 

Total des prélèvements obligatoires, en % du PIB, dans quelques pays de l’OCDE,

 

Allemagne 37

Canada 31,9

Danemark 46,6

Espagne 33,8

États-Unis 26,4

France 45,5

Italie 43,3

.

Mexique 17,4

Royaume-Uni 32,5

Suède 43,3

Suisse 27,9

 

Moyenne OCDE 34,3

 

 

En pourcentage du produit intérieur brut (PIB), le taux de prélèvements obligatoires a atteint en 2017 son « point le plus haut », avec 45,3% du PIB. Les cotisations sociales ont pesé pour 37% des prélèvements obligatoires et les impôts pour 63%. Ce taux doit théoriquement retomber à 45% du PIB en 2018 et à 44,2% du PIB en 2019, en raison des baisses d’impôts décidées par le gouvernement (taxe d’habitation, impôt sur la fortune, flat tax). Malgré tout, la quantité d’impôts et cotisations recouvrés par l’Etat, les collectivités et la sécurité sociale devrait continuer à augmenter, pour atteindre 1.057 milliards d’euros en 2018 et 1.070 milliards en 2019. Cela s’explique par l’ »évolution spontanée » des recettes fiscales, indique rapport, destiné à éclairer les parlementaires sur le projet de loi de finances. Les rentrées d’impôts augmentent en effet quand l’activité économique croît, la bonne tenue de l’économie stimulant notamment la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et l’impôt sur le revenu, lié au salaire. Le taux de croissance attendu pour cette année comme pour l’an prochain (1,7% prévus initialement mais ramenés à 1.5% en 2018 et 1,3% en 2019). On ne peut que prévoir une hausse des recettes fiscales en volume supérieure aux baisses prévues par le gouvernement. Selon les calculs du parlement, l’évolution spontanée des recettes devrait ainsi avoisiner les 29,8 milliards en 2018, tandis que les baisses liées aux réformes fiscales de l’exécutif atteindront 10,4 milliards d’euros. En 2019, ces chiffres seront respectivement de 31,9 milliard

 

Au plan européen, selon Eurostat qui n’applique pas la même méthodologie que la  France,  les recettes fiscales (impôts, taxes et cotisations) attient même  48,4 % du PIB dans l’Hexagone, contre 47,3 % en Belgique et 46,5 % au Danemark, les deux autres pays sur le podium. Première du classement depuis 2015, la France a vu le poids des prélèvements obligatoires augmenter de 0,7 point en 2017. Elle distance ainsi un peu plus encore la Belgique et s’affiche au cinquième rang des pays qui ont le plus alourdi la fiscalité l’année dernière, derrière Chypre, le Luxembourg, la Slovaquie et Malte. Autant de pays qui bénéficient, malgré cette hausse, d’une fiscalité très légère.

 

Dans le cadre du grand débat une note est destinée aux organisateurs de réunions et  indique que pour 1000 € de dépenses publiques en France 575 € sont consacrés à la protection sociale dont 268 € pour les retraites, 191 € pour l’assurance maladie, 42 € pour les allocation familiales, 35 € pour le chômage, 17 € pour l’aide au logement et 22 € pour d’autres (par exemple RSA) viennent ensuite les dépenses sectorielles qui représentent 143 € dont 53 € pour les affaires économiques ( crédits d’impôts etc.), 43 € pour le transport et les équipements collectifs, 22 € pour la culture, 16 € pour l’environnement, 9€ comme l’éclairage public. Concernant les autres services publics régaliens le total est de 60 € dont 31 € pour la défense, 25 € pour la sécurité, 4 euros pour la justice. L’éducation compte 96 €. La recherche 23 €. Le fonctionnement (partiel)  des administrations publiques 66 €. Enfin la charge de la dette 37 €. On note évidemment que la principale dépense concerne les retraites suivies de l’assurance maladie. Ce que n’indique pas par contre la présente  note, c’est le rendement des dépenses. En effet les 1000 € ne sont pas entièrement redistribués et une partie disparaît dans les frais de fonctionnement qui pourrait atteindre presque 400 €.

 

 

Parmi les pistes à explorer, on évitera difficilement l’examen des dépenses relatives aux retraites (27%), à l’assurance maladie (19%) et les aides aux entreprises (14%). Pour les retraites, le handicap français est moins lié à la démographie qu’au fait que les Français travaillent moins depuis les réformes sur le temps de travail et celles relatives aux retraites. La question n’est sans doute pas seulement résolue avec un allongement de l’âge de la retraite ou une augmentation des cotisations (SS, et complémentaires etc.)  Mais aussi avec une amélioration de la  compétitivité du travail (entendu comme le rapport de la production au nombre d’actifs (et pas seulement des seuls salariés). C’est surtout le rapport inactifs-actifs qui plombe les comptes. Pour la maladie, un double effort sera sans doute nécessaire pour réduire le coût du fonctionnement du système de santé qui sinon va continuer de dériver sous le double effet de l’évolution démographique et des progrès exceptionnels de la médecine. Le système de prévention pourrait largement contribuer à faire réduire les dépenses dans ce domaine. L’aide aux entreprises souffre surtout d’une généralisation mal adaptée aux conditions des branches voire des territoires. Elles ne sont pas suffisamment orientées en direction des entreprises soumises à la concurrence internationale d’où  sans doute ce déficit chronique et dramatique de la balance commerciale. En outre, la France sous estime depuis très longtemps les effets d’uen politique industrielle cohérente et coordonnée en se limitant à l’effet fiscal. D’où cette balance commerciale au déséquilibre catastrophique (50 milliards de déficit en moyenne annuelle pour 250milliarads d’excédents pour l’Allemagne !).

 

Les impôts

Globalement sur un budget dont les ressources représentent environ 300 milliards la TVA vient nettement en tête avec 52 % du total des ressources, suivi de l’impôt sur le revenu avec 24 %, puis l’impôt serait société avec 9 % enfin avec la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques avec 5 %. Environ 10 % viennent d’autres ressources fiscales ou non fiscales

Pour évaluer le montant des ressources fiscales publiques, aux ressources fiscales du budget il faut ajouter les cotisations sociales qui s’élevait en 2017 à 384,5 milliards d’euros, soit 37 % des prélèvements obligatoires.

 

Les  ressources de l’impôt sur le revenu  sont largement distancées par la TVA (environ le double). On ne peut pas dire que des catégories sont exemptées de l’impôt comme ceux qui affirment que l’impôt sur le revenu renforce l’acceptabilité de la fiscalité républicaine. Les impôts indirects TVA et taxes intérieures sur les produits énergétiques dominent largement avec près de 60 %. En clair, la fiscalité pèse surtout sur les consommateurs. Le problème n’est pas tant le poids relatif que l’importance de la charge fiscale si on compare avec d’autres pays.

D’une manière générale avant d’envisager des réformes précises et significatives il convient évidemment d’analyser la situation d’un point de vue macro économique mais aussi de manière sectorielle et micro économique. En clair il faut sans doute se livrer à un vaste exercice d’évaluation de l’efficacité des dépenses pour en réduire le volume et ainsi diminuer la pression fiscale. Mais une pression fiscale qui génère des effets beaucoup plus redistributif qu’aujourd’hui. En clair une politique fiscale et sociale plus juste. Des outils d’évaluation pourraient être placés auprès de toutes les administrations et autres organismes publiques ou privées qui gèrent et où bénéficient une partie de la dépense publique.

Grand débat Service public : comment trouver un meilleur équilibre entre accessibilité, efficacité et coût

  • Grand débat Service public : comment trouver un meilleur équilibre entre accessibilité, efficacité et coût

La question posée dans le cadre du grand débat voulu par le président de la république n’est pas forcément d’une grande clarté et paraît surtout avoir été dictée par le mécontentement d’une partie de la population représentée par les gilets jaunes. Des gilets jaunes qui contestent l’augmentation de la fiscalité qui finance des services publics plutôt en régression dans les zones périphériques. D’où la question officielle posée par le gouvernement : « Comment faire évoluer le lien entre impôts, dépenses et services publics pour mieux répondre aux besoins des Français ? »

De fait, dans certaines parties du territoire, ce lien paraît de plus en plus ténu voire inexistant, en tout cas très de plus en plus éloigné. Dans nombre de villages, il y a déjà longtemps qu’il n’existe pratiquement plus de services publics et le dernier qui semblait devoir résister, à savoir la poste, disparaît aussi. En cause évidemment,  un  aménagement du territoire qui privilégie l’hyper concentration autour de quelques centres et qui conduit le reste à la désertification.  . La mode aujourd’hui est à la métropolisation, c’est à dire à la sururbanisation (qui constitue pourtant une  aberration environnementale) tandis que certaines  petites villes, des villages s’appauvrissent, des villes moyennes stagnent ou régressent. L’élément le plus significatif de cette désertification c’est la raréfaction de l’emploi. Du coup,  les populations sont contraintes de rechercher des embauches de plus en plus loin de leur domicile (20, 30, 50 kms). Jusqu’au  jour où elles décident de quitter leur zone d’habitat pour  rejoindre des zones plus riches en emplois et en services. Pour preuve de cette désertification : la baisse dramatique de la valeur du patrimoine immobilier. Par manque de populations,  les services rétrécissent comme peau de chagrin. Le cœur de la problématique de la désertification, c’est la disparition de l’emploi qui génère mécaniquement la fermeture des commerces et des services. La réactivation des villes moyennes, des  zones rurales défavorisées passe d’abord par une  analyse fine des réalités et de leur évolution sur longue période (emploi, PIB,  population, services etc.) ; aussi  par une prise en compte des  typologies différenciées des zones dont l’approche globale masque les disparités. Au-delà,  il convient d’agir sur les  leviers susceptibles d’abord de fixer la population active existante et d’encourager la création d’emplois. Bien entendu une  commune ne peut, à elle seule, inverser ces tendances lourdes même si elle peut intervenir utilement dans le champ actuel  de sa  responsabilité. Beaucoup de communes se préoccupent de leur développement pour autant l’environnement défavorable limite leur action (fiscalité, réglementation, transport, équipements et services). En fonction de certains scénarios économiques, sociaux et démographiques, en 2040-2050,  certains villages se transformeront en zones pour retraités voire même disparaîtront (d’autant qu’à cette date un  Français sur trois aura plus de 60 ans). L’activité économique interagit sur la qualité et le niveau des services et réciproquement. Si localement on se préoccupe légitimement des équipements et des services publics, par contre le soutien à l’emploi et à l’économie locale en particulier est plus déficient. Or en fonction du rythme de destruction  des emplois locaux, ce devrait être aussi une priorité. Encore une  fois compte tenu de la mode de la « métropolisation » ‘ pas spécifique à la France, il y a fort à parier qu’on pourra attendre encore longtemps des mesures significatives pour le développement rural des zones défavorisées. On ne saurait se limiter  à quelques dispositions certes utiles mais très insuffisantes (couverture internet, bureau de poste, quelques services …peut-être. Parallèlement on doit aussi s’interroger sur le concept même de service public, son coût, son fonctionnement et son financement ; en effet, si le rythme de suppression des  services s’accélère, c’est notamment pour des raisons socio-économiques évoquées précédemment mais aussi à cause d’un coût que la collectivité a du mal à assumer. Ce coût explique largement que le pays détienne le double record du monde de prélèvement obligatoire et de dépenses publiques par rapport au PIB. Un record qui porte atteinte à la compétitivité donc aussi à l’emploi. Dans son acception un peu générale, la tendance est forte d’assimiler service public, secteur  public voire statut des personnels. Trois notions pourtant à distinguer. La première découle du champ régalien de l’État (ou plus généralement des collectivités)  lequel mériterait sans doute d’être mieux défini, sans doute plus restreint et en même temps mieux assumé.  Certaines tâches doivent être toujours être assumés par l’État directement mais sans nécessairement gérer directement la logistique. La deuxième confusion concernant le service public vise le statut des personnels. Si on peut comprendre par exemple  que les infirmières ou ASH soient fonctionnaires, c’est plus discutable pour les jardiniers, les menuisiers, et autres comptables. Le problème c’est qu’on résume souvent la problématique des conditions de travail par exemple du personnel des hôpitaux à celle des infirmières. La troisième dimension du service public est liée à la structure juridique qui l’effectue. Or rien n’indique que l’intérêt général doive être exclusivement assumé par le secteur public. De nombreuses fonctions d’intérêt général sont en effet exercées notamment  par voie de délégation à des organisations parapubliques ou privées (santé, transport, formation etc.) Du coup, l’amalgame des trois définitions conduit souvent en fait à masquer une défense corporatiste et coûteuse du service public qui au total porte atteint à la qualité, à l’accessibilité et à la compétitivité de ce service. Faute de cela non seulement tout service public disparaîtra des petites communes mais nombre de fonctions d’intérêt général vont aussi s’étioler dans les petites et moyennes villes (les hôpitaux par exemple).  La problématique n’est pas simple, le service public pour certaines de ses activités constitue un atout indiscutable pour le progrès social mais aussi économique, il n’en demeure pas un  boulet financier qui hypothèque son avenir. Avant d’envisager cette réforme du service public, il sera nécessaire au préalable de procéder à une évaluation qualitative et quantitative des contenus, du fonctionnement et du coût. L’évaluation qualitative est indispensable car ce n’est par la même chose par exemple en terme d’accessibilité d’avoir la possibilité d’obtenir un rendez vous au bout de 15  jours ou au bout de 5 mois chez un cardiologue ou un ophtalmologue. Autre exemple, Ce n’est pas non plu la même chose de disposer en permanence de la 4G en téléphonie mobile et de recevoir des SMS le lendemain de leur émission dans le zones blanches ou mal couvertes. Enfin, le traitement est différent quand il suffit de  faire 500 m pour retirer 100 euros à la poste ou faire 40 kms.

 

Grand débat Politique énergétique : pour une transition juste, efficace et cohérente

Grand débat Politique énergétique : pour  une  transition  juste, efficace et cohérente

 

 

 

La question de l’énergie est trop souvent abordée de manière caricaturale notamment quand elle oppose partisans du nucléaire et partisan des énergies renouvelables. Évidemment comme souvent la question est plus complexe qu’il n’y paraît. Il s’agit en effet de développer une politique énergétique qui soit à la fois efficace, cohérente et juste. Efficace car il s’agit de privilégier la production d’énergie au moindre coût afin  d’améliorer la compétitivité du système de production et de rendre accessible l’énergie à tous les ménages. La cohérence vise à rendre compatible cet objectif de compétitivité avec la prise en compte de l’environnement et plus particulièrement du climat. Enfin la transition énergétique ne peut pas être brutale et ne doit pas pénaliser  des couches populaires qui ne peuvent immédiatement accéder aux techniques non polluantes (exemple voiture électriques ou à hydrogène ou encore chauffage à faible émission). Une transition cohérente impose de partir des réalités, de se fixer des objectifs à long terme avec des étapes à moyen terme réalisables et socialement acceptables. Pour partir des réalités, il faut notamment revenir aux chiffres. L’une des principales préoccupations environnementales concerne les gaz à effet de serre qui découlent directement de l’énergie produite et utilisée. L’énergie représente environ 80 % de ces émissions.  Notons que  émissions de CO2 en France  sont inférieures de moitié à celle de l’Allemagne, quatre fois moins importantes que celle des États-Unis et inférieure aussi à celles de la Chine. Les émissions de la France représentent environ 1 % des émissions mondiales ; en cause, la nature de la consommation intérieure d’énergie primaire avec environ la moitié en combustibles fossiles dont 30 % de produits pétroliers, 44 % d’électricité primaire nucléaire, 10 % d’énergie renouvelable (7 % biomasse, 2 % hydrauliques, 1 % éolien et photovoltaïque). L’électricité c’est environ un quart de la consommation finale d’énergie. Une électricité issue du nucléaire pour plus de 70 %, du renouvelable pour 18 % (hydroélectriques 10 % et éolien 5 % et 10 % des centrales thermiques fossiles). On sait que des programmes politiques prévoient de réduire la part de l’électricité nucléaire de plus de 70 % à 50 %. L’objectif avait été défini dans le programme de François Hollande avec une échéance à 2025, repoussée à 2035 et sans doute même bien plus loin. En raison notamment du fait que la production d’origine nucléaire ne sera pas réduite avant des années. Le gouvernement actuel n’envisage en fait que la fermeture de Fessenheim qui sera largement compensée par la mise en service de l’EPR de Flamanville ; sans parler de nouvelles centrales EPR qui pourront être décidée à partir de 2021 comme l’a indiqué le président de la république. Notons que la France est par ailleurs engagée dans un énorme plan de renforcement de la sécurité des centrales avec notamment le grand carénage qui découle des nouvelles normes après la catastrophe de Fukushima. Du coup, ce grand carénage d’un coût de 50 à 100 milliards selon les hypothèses rendra possible la prolongation de la vie des réacteurs de 20 à 30 ans. Ceci étant la fission nucléaire pose la redoutable question de la gestion des déchets radioactifs. Parallèlement, se développeront des énergies alternatives notamment  la méthanisation, le photovoltaïque, l’éolien et la géothermie. Techniquement on voit mal comment les énergies  renouvelables pourraient se substituer aux éventuels suppressions de 20 à 25 % d’électricité nucléaire d’ici 10 ans voir 20 ans. Le problème étant que la plupart des énergies alternatives sont intermittentes alors que la production d’électricité doit être constante comme la distribution. Se pose aussi la question du coût et de l’efficacité énergétique. Ceci étant  des modifications non négligeables peuvent intervenir avec les évolutions techniques (stockage énergie, fusion nucléaire au lieu de la fission, filière hydrogène etc.) mais aussi les modifications du système de production et du mode de consommation. Cela suppose d’intervenir sur chacun des secteurs consommateurs d’énergie primaire. Ces consommateurs sont les ménages 30 %, l’industrie pour 20 % les transports pour 32 % les services pour 16 % l’agriculture pour 3 %. Techniquement la transition sera forcément progressive en France d’autant qu’une des principales préoccupations concerne l’influence des gaz à effet de serre sur le climat. La transition de ce point de vue doit être cohérente. On ne peut en effet souhaiter une réduction des gaz à effet de serre et en particulier du CO2 et en même temps promouvoir des centrales thermiques qui viennent compenser à chaque fois l’intermittence de certaines énergies renouvelables. Quand on examine l’utilisation de l’énergie primaire par secteur, on constate que l’effort et surtout à faire en direction des ménages et les transports. Des secteurs largement influencés par le mode de production, le mode de consommation et l’aménagement du territoire. Il est clair que l’éclatement du mode de production à l’échelle internationale est très consommateur d’énergie en particulier en logistique et en transport. Pour certaines productions notamment basiques on peut en effet s’interroger sur le bien-fondé de produire à des milliers de kilomètres. De la même manière qu’il est sans doute possible de réduire la complexification des processus de production tellement gourmande en prestations logistiques et en transport. Un transport nettement sous tarifé puisque par exemple  le prix de transport d’un container de Hong Kong à Anvers n’est pas plus cher qu’un transport du même container de Paris à Marseille. De ce point de vue, le renforcement de l’économie circulaire serait sans doute de nature à réaliser d’énormes gains  mais aussi à réduire de façon significative les émissions polluantes (sans parler des distorsions de concurrence sociales, fiscales ou environnementales). Le mode de consommation mérite lui aussi d’être mis en question compte tenu de l’obsolescence programmée de nombre de produits voire de leur inutilité. Dernières aspects liées au précédent, le problème de l’aménagement du territoire qui concentre des productions dans des métropoles spécialisées qui sont très gourmandes en transport. Alors que l’économie circulaire permettrait de satisfaire un certain nombre de besoins. En conclusion on voit que la problématique n’est pas simple qu’il convient d’articuler des éléments économiques, techniques, environnementaux et sociétaux. De ce point de vue, il n’est pas certain que la seule régulation par la fiscalité demeure le moyen le plus efficace. Il est souvent injuste et inopérant quand il n’y a pas d’autre choix que de recourir aux énergies classiques. À cet égard la régulation par les normes et l’offre technique est beaucoup plus efficace et juste qu’une régulation par la fiscalité. À tout le moins la question énergétique mérite un débat approfondi et le plus décentralisé possible pour éviter la simplification voire la caricature.

Grand débat : les thèmes majeurs oubliés !

Grand débat : les thèmes majeurs  oubliés !

 

Il est évident que les thèmes proposés dans le grand débat ont un peu été rédigés dans la précipitation ; pour preuve ; la problématique posée est souvent parcellaire voir contradictoire avec d’autres thèmes. On a surtout oublié les enjeux majeurs que constituent la croissance, l’emploi, la politique industrielle et l’Europe. Pourtant des enjeux qui conditionnent le reste. La question de la croissance est en effet le problème majeur en cette fin d’année et va occuper l’actualité en 2019 voir en 2020. Cette croissance subit actuellement un atterrissage assez brutal puisqu’on va atteindre à peine 1,5 % en 2018 pour 2,3 % espérés par les experts au début de l’année. Pour 2019, on  prévoit au mieux 1,3 % mais tout dépendra de la dynamique de la consommation des ménages actuellement relativement atone. De nombreux facteurs nuisent à cette croissance certains sont d’ordre quantitatifs mais d’autres qualitatifs. La seconde question qui est en grande partie liée est celle de l’emploi dont la situation devrait se dégrader mécaniquement en 2019 alors que nous avons déjà près de 6 millions de chômeurs. La dégradation de la situation économique française depuis des décennies tient beaucoup à l’écroulement de notre industrie. Malheureusement depuis des années toute réflexion sur un secteur industriel est absente au motif qu’il ne faut pas parler de stratégie et encore moins de plan.  Autre thème important celui de l’Europe, cadre pourtant déterminant sur le plan institutionnel bien sûr mais aussi économique, sociale et même sociétal. Ces thèmes devraient précéder presque tous les autres cars ce sont eux qui vont conditionner les moyens, l’évolution du volume et de la nature de la fiscalité, une grande partie des services publics et même la transition écologique (exemple évolution des normes concernant l’automobile). En fait,  le grand débat a surtout repris les thématiques développées par les gilets jaunes, des thématiques limitées en oubliant sans doute les rapports systémiques entre les grands enjeux économiques et sociaux et environnementaux.

 

Grand débat, les « garants » : des hauts fonctionnaires faux culs

Grand débat, les « garants » : des hauts fonctionnaires faux culs

Mis à part les deux ministres, seconds couteaux,  désignés par le gouvernement, les garants sont surtout constitués par de hauts fonctionnaires profil faux-cul. Sauf Nadia Bellaoui désigné par le conseil économique et social. Certes, ces personnalités intrinsèquement ne sont pas sans qualités, elles sont même assez brillantes mais forces est de constater qu’elles sont surtout caractérisées par une grande capacité à slalomer  entre les différents courants de pensée notamment politique. : Le seul moyen de parvenir au plus haut niveau. Même le politologue Pascal Perrineau, brillant lui aussi dans ses les analyses parvient en finalité à ne jamais prendre clairement parti. Il laisse en permanence cette part de flou qui permet à ses interlocuteurs d’être satisfaits même si c’est de manière contradictoire. Finalement c’est un peu du » en même temps ». Parmi les cinq garants désignés les hauts fonctionnaires dominent comme si la France même dans le champ politique ne pouvait s’affranchir de cette tutelle administrative qui étouffe la vie économique, sociale mais aussi sociétale. Le gouvernement et les présidents des assemblées ont donc désigné jeudi les cinq “garants” du “grand débat national” lancé cette semaine pour deux mois par Emmanuel Macron afin de répondre à la crise des “Gilets jaunes». Matignon a annoncé dans la soirée la nomination de l’ancien patron de la RATP et de la Poste, Jean-Paul Bailly, et de l’actuelle présidente de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), Isabelle Falque-Pierrotin.Le politologue Pascal Perrineau a été désigné par le Sénat dont le président, Gérard Larcher, a dit préférer au terme “garant” celui d’”observateur” des échanges organisés dans tout le pays. Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a choisi Guy Canivet, ancien membre du Conseil constitutionnel. Dans un communiqué, il salue un “grand serviteur de l’intérêt général, dont les qualités connues de tous lui permettront de veiller au bon déroulement du grand débat national, à son indépendance, son impartialité et sa transparence». Le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Patrick Bernasconi, a désigné quant à lui Nadia Bellaoui, 43 ans, secrétaire générale de la Ligue de l’enseignement. Deux membres du gouvernement – la secrétaire d’État Emmanuelle Wargon, pour la logistique, et le ministre Sébastien Lecornu, pour la coordination avec les élus – animent le “grand débat”, ouvert sur le terrain et en ligne jusqu’au 15 mars.

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