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Macron-grand débat : le marathon d’un évangéliste

 

Tous les grands médias s’ébahissent ce  matin à propos de la performance de Macron leur de la réunion sur le grand débat dans l’Eure. Une performance « exceptionnelle » qui finalement aurait réussi à convaincre la plupart des élus qui ont d’ailleurs fait une standing ovation à Macron. Pas vraiment étonnant quand on connaît le niveau de compétence générale de ces maires  tellement appréciés par la population. Faut-il rappeler que ces maires de petites communes comme d’ailleurs ceux des plus grandes se caractérisent surtout par leur capacité à jeter l’argent par les fenêtres pour des investissements inutiles le plus souvent et dans un fonctionnement de moins en moins contrôlé. Pas difficile dans ces conditions de convaincre ces élus la plupart incompétents de la pertinence de la politique du pouvoir. Soyons clairs dans la plupart des communes les maires constituent une caste de petits barons qui à leur échelle reproduisent l’organisation monarchique du pouvoir central. Avec aussi des groupes de pressions qui profitent de la manne financière, avec aussi des ségrégations entre les centres et les zones périphériques avec aussi des rémunérations et autres accessoires de revenus dans les innombrables organismes et syndicats intercommunaux qui sont loin d’être en adéquation avec un travail réel. Il n’y a guère que dans les toutes petites communes que le maire se comporte comme un vrai militant, un humaniste puisque parfois pour toute structure logistique il dispose d’un seul secrétaire de mairie voir d’un quart ou d’un tiers. Sitôt que les communes atteignent une certaine dimension les superstructures grossissent et se substituent aux élus pour les décisions essentielles. Compte tenu du niveau de compétence de sévères il n’est pas étonnant que l’évangéliste Macron et réussi à les convaincre avec du bla-bla : « La période que nous sommes en train de venir pose beaucoup de défi à notre pays »« Mais plus profondément, je pense que nous pouvons faire du moment que traverse la France une chance », a lancé le président en introduction de sa rencontre avec les maires, évoquant une quadruple « fracture » dans le pays, « sociale », « territoriale », économique » et « démocratique ».« Toutes ces fractures, on les a devant nous et d’un seul coup les choses s’effritent, a-t-il poursuivi. Je pense qu’il ne faut pas en avoir peur. Il faut refuser la violence car rien ne sort de la violence. Il faut refuser la démagogie, car l’addition des colères n’a jamais fait une solution. Mais il nous faut construire des solutions pour le pays. » Penser qu’en rétablissant l’impôt de solidarité sur la fortune, « la situation d’un seul ’gilet jaune’ s’améliorera, c’est de la pipe ». Devant les maires, Emmanuel Macron a encore une fois défendu sa réforme de la fiscalité« Beaucoup de gens disent : il faut remettre l’ISF, comme ça on serait justes, a-t-il dit. D’abord, je leur demande : est-ce qu’on vivait mieux avant ? Ben non. Beaucoup de problèmes dont ils nous parlent, pardon de le dire, y compris quand il y avait un ISF très important, n’étaient pas réglés. » Une espèce d’argumentaire à la Prévert où on mélange tout pour enterrer en même temps toute perspective de justice fiscale.

Un grand débat  » indépendant du gouvernement » (Laurent Berger)

Un  grand débat  » indépendant du gouvernement » (Laurent Berger)

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT (désormais premier syndicat de France)  avait déclaré lundi matin qu’il souhaitait que cette consultation soit indépendante du gouvernement. Évidemment, c’est raté après la décision du Premier ministre Édouard Philippe de désigner deux ministres pour animer l’exercice démocratique. Laurent Berger s’était aussi préoccupé des suites qui pourraient être données à ce débat. Sur ce point, il ne peut aussi qu’être déçu puisque le chef de l’État lui-même a rappelé qu’il était hors de question de revenir sur les mesures prises depuis son élection et qu’il convenait de maintenir le cap. Enfin Laurent Berger pointe le fait que dans la lettre du président de la république la question pouvoir d’achat est à peine abordée alors que c’est l’essentiel des préoccupations du moment comme l’ont démontré d’ailleurs la plupart des sondages.  Pour le numéro un de la CFDT, il faut qu’à l’issue du débat « les organisations syndicales, patronales, les associations organisent une sorte de Grenelle du pouvoir de vivre où on traite l’ensemble de ces sujets-là » même si « le gouvernement in fine décidera ». Le responsable de la CFDT ne souhaite pas que le président de la république soit le seul décideur.

Grand débat : Les maires ruraux ne veulent pas se mouiller

Grand débat : Les maires ruraux ne veulent pas se mouiller

 

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le président de l’Association des maires ruraux (AMRF), Vanik Berbérine, ne s’est pas beaucoup mouillé à l’issue de sa rencontre avec Macron. Certes,  il s’est félicité que le chef de l’État reconnaisse le rôle des maires  mais il est resté dubitatif quant à l’issue de ce débat. L’association des maires ruraux n’a pas voulu s’engager totalement et a laissé les maires libres de s’impliquer ou non. La preuve sans doute que comme les Français, on doute beaucoup de l’efficacité de l’exercice et surtout des suites qui seront données. Les maires ruraux ne souhaitent pas être instrumentalisés pour le cas où l’exercice serait un échec. En effet, depuis l’élection de Macron, les maires et les institutions intermédiaires ont été relativement ignorées. “Il a, depuis le début de son mandat, regardé les élus de manière un petit peu distraite, comme tous les corps intermédiaires. Et aujourd’hui, il se rend compte que c’est un mode de relation qui pose problème, que s’il n’y a pas ces intermédiaires, la relation est compliquée”, a dit Vanik Berberian après sa rencontre avec Emmanuel Macron.“Le fait qu’il ait affiché très clairement sa volonté de reconnaître les maires et de les impliquer dans la démarche qui va suivre, c’est quelque chose d’important, c’est une prise de conscience importante qu’on peut saluer”, a-t-il ajouté. Vanik Berberian a dit se montrer “attentif” aux débouchés du débat, qui sera lancé mardi pour répondre à la crise des “Gilets jaunes”, et dont les modalités ont été précisées par Emmanuel Macron dans une lettre aux Français. “Le grand débat va apporter, on l’espère, un matériau intéressant et charge à (Emmanuel Macron) d’en tirer parti. On l’a dit très clairement, si le sujet c’était de nous ressortir la phrase : ‘je vous ai compris mais on va continuer comme avant’, évidemment, c’est un gros risque et un problème de stratégie”, a-t-il ajouté.

Grand débat: Les Français attendent surtout un retour aux urnes

Grand débat: Les Français attendent surtout un retour aux urnes

 

 

Pour l’instant, les conséquences du grand débat sont encore floues dans l’opinion publique. Peut-être en raison du cadrage un peu restrictif. Par exemple on ne parle pas de l’Europe, de la politique industrielle ou du pouvoir d’achat. Globalement presque 70 % considèrent que ce grand débat n’est pas la solution pour sortir de la crise actuelle. Finalement les Français espèrent un retour aux urnes qui seul pourraient donner une vraie légitimité un nouveau gouvernement. Seulement 47 % des Français seraient prêts à participer à cette consultation nationale et 52 % n’en ont pas l’intention. Par contre il semblerait que d’une façon générale les Français souhaitent être davantage associés concernant les grandes décisions politiques. Plus des deux tiers des Français (67%) disent vouloir une réforme institutionnelle à l’issue du grand débat national qui sera lancé mardi en réponse à la crise des « gilets jaunes », selon un sondage Opinion Way (fichier PDF) publié lundi 14 janvier. Les sondés sont presque autant (65%) à attendre également un référendum, indique l’enquête réalisée pour la chaîne de télévision Public Sénat, Le Point et l’agence de conseil en communication Etat d’Esprit-Stratis. Les sondés se montrent toutefois pessimistes sur l’impact réel du débat sur le mouvement des « gilets jaunes » : 67% pensent qu’il ne permettra pas de sortir de la crise. En outre, 75% des personnes interrogées sont favorables à un mécanisme de tirage au sort des citoyens pour la mise en place du grand débat national. Plus des deux tiers des Français (67%) disent vouloir une réforme institutionnelle à l’issue du grand débat national qui sera lancé mardi en réponse à la crise des « gilets jaunes », selon un sondage Opinion Way (fichier PDF) publié lundi 14 janvier. Les sondés sont presque autant (65%) à attendre également un référendum, indique l’enquête réalisée pour la chaîne de télévision Public Sénat, Le Point et l’agence de conseil en communication Etat d’Esprit-Stratis. Mais les sondés ne sont que 47% à vouloir participer à cette grande consultation nationale, qui durera jusqu’à la mi-mars, contre 52% qui n’en ont pas l’intention. D’autres études indiquent que les trois quarts des Français souhaitent donner leur avis sur des projets publics qui les concernent, précise Opinion Way. Les sondés se montrent toutefois pessimistes sur l’impact réel du débat sur le mouvement des « gilets jaunes » : 67% pensent qu’il ne permettra pas de sortir de la crise. En outre, 75% des personnes interrogées sont favorables à un mécanisme de tirage au sort des citoyens pour la mise en place du grand débat national.

Sondage réalisé du 9 au 11 janvier 2019 en ligne, auprès d’un échantillon de 1 065 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Grand débat : une procédure anarchique pour légitimer le centralisme

Grand débat : une procédure anarchique pour légitimer le centralisme

 

La plupart des régimes à caractère centraliste voir dictatorial s’appuient  sur un dialogue direct avec les citoyens en passant par dessus tous les outils de médiation que peuvent être un parlement, des syndicats, des associations voire des médias et des organisations politiques. Ce n’est pas exactement se qui se pratiquait à Athènes au 6ème siècle avant JC  ou ce que préconisait Jean-Jacques Rousseau ou Hannah Arendt. Dans certains démocratie, le référendum peut être utile mais on ne sait on ne saurait gérer la démocratie uniquement à coups de démocratie directe dans nos sociétés complexes  sauf à souscrire aux thèses à anarcho-libertaire qui conduise au chaos. Ce qui risque de se passer avec ce grand débat totalement improvisé sans véritable cadre, sans préparation, sans véritable discussion t et sans synthèse partagée. Finalement ce grand foutoir va donner une légitimité supplémentaire au pouvoir pour choisir ce qu’il souhaite mettre en œuvre.  Edouard Philippe a vainement tenté de clarifier les conditions du grand débat, Macron de son coté doit adresser uen lettre aux Français. Première observation, il serait temps car à l’origine il avait été convenu que cette consultation se déroulerait sur deux mois. Or dans les fait, s il ne restera qu’un mois et demi. Soit seulement quelques semaines pour traiter quatre thèmes majeurs dont chacun mériterait déjà six mois de discussions sérieuses. Le gouvernement a fixé quatre thèmes : « Mieux accompagner les Français pour se loger, se déplacer, se chauffer », « rendre notre fiscalité plus juste, plus efficace, plus compétitive », « faire évoluer la pratique de la démocratie » et « rendre l’Etat et les services publics plus proches des Français et plus efficaces ». Une formulation relativement approximative qui démontre déjà que cette initiative a été construite un peu à la va-vite Pour résumer le débat doit reposer sur des réunions d’initiative locale, et sur une plate-forme Internet. Les propositions seront examinées par des conférences citoyennes régionales d’une centaine de Français tirés au sort et transmises au niveau national. En clair on voit mal comment pourrait se dérouler un débat qui suppose d’abord une introduction un peu pertinente si on veut éviter la discussion de bistrot. Ensuite une confrontation des idées, un échange qui permet à chacun d’évoluer vers une synthèse. Cela suppose donc des animateurs et des rapporteurs. Au lieu de cela, comme cela a d’ailleurs déjà été engagé,  on va simplement assister à l’addition plus ou moins contradictoire et fantaisiste de propositions. Aucun débat digne de ce nom ne peut s’organiser dans ces conditions. Et autant reconnaître dès maintenant que dans ces circonstances le grand débat va ressembler un grand bordel. L’opération commence déjà très mal puisque Chantal Jouanno a démissionné  du pilotage du grand débat national en raison des polémiques à propos de son salaire. Par contre Chantal Jouanno a décidé de se maintenir à la présidence de la commission nationale du débat public (CNDP). Une décision curieuse dans la mesure où le grand débat constitue le cœur du métier de la commission nationale du débat public ! Pour être cohérente Chantal Jouanno aurait dû démissionner aussi de la commission nationale de débat public. La vérité, c’est que le gouvernement et la commission nationale n’était pas d’accord sur les conditions d’organisation du débat. En effet on ne semble pas s’être accordé sur le champ du débat et sur ses modalités. La commission nationale de débat public elle-même semble pédaler dans la semoule en proposant que n’importe qui puisse organiser une discussion sous réserve de la déclarer huit jours avant. Un peu court comme mode d’organisation. Cela d’autant plus que du côté du gouvernement  on tient absolument à restreindre le champ des discussions aussi leur objet et leur traduction politique. La vérité c’est que les pouvoirs publics souhaitent réduire le plus possible l’espace de débat alors que la commission nationale de débat public souhaitait  qui n’y ait  aucun tabou sur aucun sujet. D’autres organismes auraient pu prendre en charge ce débat comme le conseil économique social et environnemental d’autant qu’il existe des comités économiques et sociaux régionaux. Le dialogue direct que veut le pouvoir avec les citoyens est une illusion qui ne peut conduire qu’à une anarchie légitimant un pouvoir encore plus vertical.

Bayrou dégomme la Commission nationale du débat public et l’organisation du grand débat

Bayrou dégomme la Commission nationale du débat public et l’organisation du grand débat

 

François Bayrou ne s’est pas privé de critiquer la commission nationale de débat public dont il considère la légitimité comme nulle. Cette critique s’adresse sans doute aussi au gouvernement et au président de la république qui entend se priver des structures intermédiaires et s’adresser directement aux Français. En faite François Bayrou voudrait qu’on réintroduise notamment le Parlement dans le processus de discussion. Justement ce que ne souhaite pas le chef de l’État qui a toujours prit soin de marcher sur le ventre des structures intermédiaires comme celle du Parlement, de l’organisation patronale ou des syndicats. Indirectement François Bayrou critique aussi l’entourage du  président considérer sans doute comme un peu immature. François Bayrou propose en effet que le président soit entouré de 2 à 3 personnalités d’expérience pour l’aider à prendre ses décisions. En fait une condamnation de l’entourage actuel mais aussi une critique vis-à-vis de l’immaturité m^me du président de la république. Par ailleurs François Bayrou a fortement critiqué le désintérêt de l’association des maires de France qui a publiquement déclaré son désintérêt le grand débat ; cela pour des raisons politiques d’après François Bayrou. Un François, qui visiblement s’agace un peu de ne jouer qu’un rôle marginal d’un pouvoir dont il a permis  le succès. Sur le contenu du débat et les thèmes abordés, Bayrou a estimé que fermer la porte à certaines thématiques ne serait «pas de bonne approche», alors que le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a indiqué que l’IVG, la peine de mort et le mariage pour tous «ne sont pas sur la table» car «il n’est pas question» de revenir sur ces «avancées conquises de haute lutte». «Il n’y a rien à craindre dans l’expression des citoyens. Il n’y a rien de plus normal que de parler d’immigration. Il n’est pas de bonne pratique d’interdire des questions par avance. (…) Il n’y a pas de sujets interdits. Aucune porte n’est fermée». Mais pour lui une chose est primordiale: «il ne faut pas confondre l’issue du débat et le débat lui-même. Au fur et à mesure, on va voir des questions arriver et se construire. Mais tout va remonter au président de la République et au Parlement».

 

 

 

Grand débat national : inutile pour 70 % des Français

Grand débat national : inutile pour 70 % des Français

 

Il se confirme bien chez les Français que le grand débat risque de constituer un grand bazar superflu dont il n’y a pas grand-chose à attendre. Ce que pense en tout cas, 70 % d’entre eux pensent qu’elle ne sera pas utile pour le pays, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info. Pire les Français sont 80 % à considérer que cette consultation ne permettra pas d’aborder tous les préjugés. On reproche aussi le fait que cet exercice démocratique ne soit pas mené de façon indépendante contrairement à ce qu’a affirmé le président de la république. Enfin il y a sans doute au-delà du fond la forme particulièrement de cette consultation dont on ne sait toujours pas quelle sera l’organisation et la coordination. Jusqu’à présent on prévoit des initiatives décentralisées dans les mairies et une plate-forme informatique. Mais on perçoit mal les conditions d’un véritable débat durée avec des synthèses partagées. On risque d’aboutir en fait à des dépôts de sorte de cahier de doléances plus ou moins contradictoires et fantaisistes est finalement arbitrés au final par le gouvernement qui d’ailleurs a déjà prévu qu’il n’entend pas changer de cap, ni même remettre en cause ce qui a été décidé depuis le début du mandat présidentiel. On peut légitimement se demander si ce grand débat n’est ne constitue pas une sorte de moyen de gouvernement de gagner du temps afin d’affaiblir le soutien aux gilets jaunes. Un affaiblissement certain puisqu’au départ 70 % de l’opinion manifestaient leur accord avec les gilets jaunes alors qu’aujourd’hui ce soutien tombe autour de 52 %. Un soutien significatif mais qui s’inscrit dans une évolution baissière du fait notamment de certaines dérives et de certaines violences extrémistes, aussi sans doute des contradictions internes des différentes tendances de gilets jaunes.

Peu optimistes sur l’initiative lancée par Emmanuel Macron pour apaiser à la colère des «gilets jaunes», 80 % des Français pensent qu’elle «ne permettra pas d’appréhender tous les sujets». Le débat doit en effet s’articuler autour de quatre grands thèmes: la transition écologique, la fiscalité, l’organisation de l’État et des collectivités publiques et le débat démocratique. 32 % des Français envisagent de participer au grand débat national mais on se demande bien encore comment.

Grand débat : le grand bordel !

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Edouard Philippe a vainement tenté de clarifier les conditions du grand débat. Première observation, il serait temps car à l’origine il avait été convenu que cette consultation se déroulerait sur deux mois. Or dans les fait, s il ne restera qu’un mois et demi. Soit seulement quelques semaines pour traiter quatre thèmes majeurs dont chacun mériterait déjà six mois de discussions sérieuses. Le gouvernement a fixé quatre thèmes : « Mieux accompagner les Français pour se loger, se déplacer, se chauffer », « rendre notre fiscalité plus juste, plus efficace, plus compétitive », « faire évoluer la pratique de la démocratie » et « rendre l’Etat et les services publics plus proches des Français et plus efficaces ». Une formulation relativement approximative qui démontre déjà que cette initiative a été construite un peu à la va-vite Pour résumer le débat doit reposer sur des réunions d’initiative locale, et sur une plate-forme Internet. Les propositions seront examinées par des conférences citoyennes régionales d’une centaine de Français tirés au sort et transmises au niveau national. En clair on voit mal comment pourrait se dérouler un débat qui suppose d’abord une introduction un peu pertinente si on veut éviter la discussion de bistrot. Ensuite une confrontation des idées, un échange qui permet à chacun d’évoluer vers une synthèse. Cela suppose donc des animateurs et des rapporteurs. Au lieu de cela, comme cela a d’ailleurs déjà été engagé,  on va simplement assister à l’addition plus ou moins contradictoire et fantaisiste de propositions. Aucun débat digne de ce nom ne peut s’organiser dans ces conditions. Et autant reconnaître dès maintenant que dans ces circonstances le grand débat va ressembler un grand bordel. L’opération commence déjà très mal puisque Chantal Jouanno a démissionné  du pilotage du grand débat national en raison des polémiques à propos de son salaire. Par contre Chantal Jouanno a décidé de se maintenir à la présidence de la commission nationale du débat public (CNDP). Une décision curieuse dans la mesure où le grand débat constitue le cœur du métier de la commission nationale du débat public ! Pour être cohérente Chantal Jouanno aurait dû démissionner aussi de la commission nationale de débat public. La vérité, c’est que le gouvernement et la commission nationale n’était pas d’accord sur les conditions d’organisation du débat. En effet on ne semble pas s’être accordé sur le champ du débat et sur ses modalités. La commission nationale de débat public elle-même semble pédaler dans la semoule en proposant que n’importe qui puisse organiser une discussion sous réserve de la déclarer huit jours avant. Un peu court comme mode d’organisation. Cela d’autant plus que du côté du gouvernement  on tient absolument à restreindre le champ des discussions aussi leur objet et leur traduction politique. La vérité c’est que les pouvoirs publics souhaitent réduire le plus possible l’espace de débat alors que la commission nationale de débat public souhaitait  qui n’y ait  aucun tabou sur aucun sujet. D’autres organismes auraient pu prendre en charge ce débat comme le conseil économique social et environnemental d’autant qu’il existe des comités économiques et sociaux régionaux. Le dialogue direct que veut le pouvoir avec les citoyens est une illusion qui ne peut conduire qu’à une anarchie légitimant un pouvoir encore plus vertical.

 

 

L’exécutif veut réduire le grand débat

L’exécutif veut réduire le grand débat

 

 Au départ le gouvernement l’exécutif a retenu quatre thèmes principaux: la transition écologique, la fiscalité, l’organisation de l’État et les questions de démocratie et de citoyenneté. Des thèmes relativement larges qui permettent d’aborder la plupart des questions sociaux économiques et sociétales qui par ailleurs faisait suite au dépôt de cahier de doléances dans les mairies. Conscient des dérives thématiques, le gouvernement a déjà précisé ses conditions pour ce grand débat. «Pour les sujets hors thèmes, il n’y a aucun engagement, même si le gouvernement écoutera les propositions», prévient un ministre. Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement a clairement indiqué que cet exercice démocratique ne pouvait pas aboutir au moindre changement de cap du gouvernement. Ce qui forcément réduit l’intérêt du débat. Il a aussi indiqué qu’on ne toucherait à rien de ce qui a été fait depuis dix-huit mois.» Pas question par exemple de revenir sur la suppression de l’ISF, l’une des revendications phares des «gilets jaunes». Pour éviter d’attiser la colère et d’alimenter encore l’image de «président des riches» d’Emmanuel Macron, l’Élysée laisse toutefois la porte ouverte au maintien de la taxe d’habitation pour les 20 % des Français les plus riches, alors qu’elle devait initialement être supprimée. «Nous sommes ouverts au débat sur le sujet», assure-t-on dans l’entourage du chef de l’État, après une valse-hésitation. Mais pas question en revanche de revenir sur des textes en vigueur, comme le mariage pour tousla peine de mort ou l’IVG. Pas question non plus d’aborder des thèmes comme l’immigration ou la PMA. «Le mariage pour tous, on peut en débattre, mais le gouvernement a le droit de dire qu’il y a des choses sur lesquelles il ne reviendra pas», prévient un ministre. Une position qui sera sans doute celle de tout le gouvernement. En effet la discussion sur des thèmes aussi larges pourra coucher sur des propositions qui seront en contradiction avec la politique gouvernementale. Le gouvernement pourra les entendre mais sans en tenir compte. En faite faute de véritables organisations, le grand débat risque de partir dans tous les sens et de ressembler un grand bazar. On voit mal comment un débat de ce type pourrait être productif sans une médiation permettant à la fois d’introduire les sujets, d’animer les débats sur et d’en faire la synthèse.

 

Grand débat national : les raisons de la démission de Chantal Jouanno

Grand débat national : les raisons de la démission de Chantal Jouanno

 

-Officiellement, Chantal Jouanno démissionne du pilotage du grand débat national en raison des polémiques à propos de son salaire. Une polémique discutable dans la mesure où Chantal Jouanno aurait pu tout simplement être détachée d’un grand corps de l’État par exemple de  la Cour des Comptes sans que cela ne génère la moindre discussion. Le problème est plus général. Il pose la question de l’utilité de ces nombreux conseils et autres commissions nationales, leur fonctionnement et parfois leur financement. Par contre Chantal Jouanneau a décidé de se maintenir à la présidence de la commission nationale du débat public (CNDP). Une décision curieuse dans la mesure où le grand débat constitue le cœur du métier de la commission nationale du débat public ! La vérité est sans doute plus complexe. En effet on ne semble pas s’être accordé sur le champ du débat et sur ses modalités. La commission nationale de débat public elle-même semble pédaler dans la semoule en proposant que n’importe qui puisse organiser une discussion sous réserve de la déclarer huit jours avant. Un peu court comme mode d’organisation. Cela d’autant plus que du côté du gouvernement  on tient absolument à restreindre le champ des discussions aussi leur objet et leur traduction politique. La vérité c’est que les pouvoirs publics souhaitent réduire le plus possible l’espace de débat alors que la commission nationale de débat public souhaitait  qui n’y ait  aucun tabou sur aucun sujet.

Grand débat ou grand bazar ?

Grand débat ou grand bazar ?

 

Le gouvernement a fixé quatre thèmes : « Mieux accompagner les Français pour se loger, se déplacer, se chauffer », « rendre notre fiscalité plus juste, plus efficace, plus compétitive », « faire évoluer la pratique de la démocratie » et « rendre l’Etat et les services publics plus proches des Français et plus efficaces ». Une formulation relativement approximative qui démontre déjà que cette initiative a été construite un peu à la va-vite. Certes on attend aujourd’hui la lettre du président de la république qui doit préciser ce que le pouvoir attend de cette discussion. Pour autant cela risque d’être insuffisant pour permettre des échanges et l’émergence de propositions pertinentes. Il y a d’abord un problème d’espace temporel. L’étendue du champ des débats mériterait sans doute un temps de l’ordre de six mois et non de quelques semaines. Deuxièmement, aucun thème ne peut être abordé sérieusement sans introduction préalable. Or rien  n’est prévu, aucun document, aucune information pour resituer chaque question de manière aussi  bien qualitative que quantitative. Du coup, tout risque de partir dans tous les sens. Il y aura bien sûr quelques experts capables de faire des propositions un peu construites,  ce qui ne veut pas dire forcément convergentes. Mais on peut s’attendre à des propositions type auberge espagnole. Sans parler de certaines propositions orchestrées et manipulées par des organisations extrémistes ou partisanes. Dernière observation tout débat pour être utile doit aussi être animée sinon on tombe vite dans la discussion de bistrot. Rien n’est prévu à ce sujet et ce ne sont pas les maires de terrain qui seront pour la plupart en capacité de le faire. Dans ces conditions voit mal comment pourrait être conduit un débat constructif  qui débouche sur des synthèses un peu élaborées.  Dernière observation, le gouvernement a fixé un certain nombre de préalables qui forcément vont  contribuer à limiter la portée du débat. En effet le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a bien indiqué que ce grand débat pouvait en aucun cas modifier le changement de cap du gouvernement ni remettre en cause les décisions prises jusque-là. On pense en particulier à la question du rétablissement de l’impôt sur la fortune voir à d’autres dispositions fiscales prises en faveur des plus aisés ou des entreprises sans aucune exigence de contreparties.

Grand débat national : 15 000 euros mensuels pour Chantal Jouanno

Grand débat national : 15 000 euros mensuels pour Chantal Jouanno

 

 

Une polémique vient de s’ouvrir à propos du salaire de Chantal Jouanneau qui a été notamment chargée d’animer le grand débat national ; cela sans doute en raison de sa qualité de présidente de la Commission nationale du débat public. Cela repose la question d’abord de l’utilité de ces comités ou autres commissions nationales (CNDP). Aussi de leur fonctionnement et de leur financement. Les statuts de ces différents organismes varient beaucoup. Dans certains, les principaux responsables et évidemment les collaborateurs sont rémunérés. Les présidents et vice-présidents sont souvent aussi détachés des grands corps par exemple du conseil d’État,  de la Cour des Comptes ou du conseil général de tel ou tel ministère. Dans d’autres cas, toute repose sur le bénévolat avec le soutien logistique parfois de l’administration. Il faut aussi convenir que nombre de ces organismes constitue aussi des sortes de placards pour recaser d’anciens hauts fonctionnaires voir d’anciens politiques. Pour ce qui concerne Chantal Jouanneau, elle pourrait tout aussi bien être payée par la Cour des Comptes et être détachée pour présider la commission nationale du débat public. Notons enfin que la nomination de Chantal Jouanneau comme présidente de cette commission nationale tient beaucoup à son appel à voter Macron aux présidentielles alors que c’est une ancienne collaboratrice de Sarkozy.  Dans un contexte où les «gilets jaunes» réclament davantage de pouvoir d’achat, l’ancienne ministre dit «comprendre» l’agacement. «Je pense que c’est important que les gens disent pourquoi ça les choque. S’ils veulent faire une proposition pour réviser ce salaire, ils en sont totalement libres», a-t-elle affirmé sur France Info.

 

« Gilets jaunes » : avis partagé sur le grand débat

« Gilets jaunes » : avis partagé sur le  grand débat

Selon un sondage Harris interactive pour RTL et M6, publié mercredi 2 janvier, un Français sur deux seulement pense que le gouvernement tiendra compte du grand débat.  Pour 47% en revanche, il n’en tiendra  »pas du tout «compte.

Près d’un Français sur deux également (47%) serait favorable à ce que les « gilets jaunes » présentent une liste aux élections européennes de mai 2019. Un souhait nettement majoritaire chez les sympathisants de La France insoumise et du PCF (64%), du Rassemblement national (58%) et du PS (56%).Par ailleurs, les Français interrogés se disent très majoritairement favorables à des Référendums d’initiative citoyenne (RIC) pour proposer une loi (80%), en abroger une (72%) ou mettre fin au mandat d’un élu (63%). Le RIC est réclamé par de nombreux « gilets jaunes ».

 

Le grand débat national : le grand bazar se confirme

  • Le grand débat national : le grand bazar se confirme
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  • Macron devait  définir aujourd’hui les conditions du grand débat national. un débat qui devrait être le plus décentralisé possible et jusqu’au niveau des mairies. Une manière en même temps de shunter les corps intermédiaires qui seront sans doute inclus dans le processus mais pour la forme.  Deux mois pour organiser le débat sur de grands enjeux économiques et sociétaux, en plus au niveau le plus décentralisé possible jusque dans les mairies. Bref quelque chose qui va ressembler à un grand bazar vite bâclé. Comment en effet permettre un débat constructif et pertinent sur des questions aussi importantes que le transport, le logement,  le service public,  l’organisation territoriale et la démocratie. Le gouvernement ne sait même pas par quel bout prendre le problème. Macron a même  annoncé qu’il se déplacerait lui-même pour voir les maires de toutes les régions. Un tel débat pour être sérieux demanderait un délai de six mois à un an avec une vraie structuration de la discussion. Tout cela sent la proposition élaborée à la va-vite sur un coin de table juste pour répondre au mécontentement des gilets jaunes. Même la formulation des questions est approximative. Les thèmes retenus :
  • - « Comment mieux accompagner les Français dans leur vie quotidienne pour se déplacer, se chauffer et isoler leur logement ?«
  • - « Comment faire évoluer le lien entre impôts, dépenses et services publics pour mieux répondre aux besoins des Français ?  » Autrement dit comment redonner du sens à l’impôt.
  • - « Comment faire évoluer l’organisation de l’Etat et des autres collectivités publiques pour les rendre plus proches des Français et plus efficaces? «
  • - « Que signifie être citoyen aujourd’hui ? Comment faire évoluer la pratique de la démocratie et de la citoyenneté ?
    • «
    • La coordination opérationnelle a été confiée à Chantal Jouanno. L’ancienne secrétaire d’Etat à l’Ecologie est à la tête d’une instance qui existe depuis 1995: la Commission nationale du débat public, un machin qui ne sert pas à grand-chose. Cette autorité administrative « indépendante » a pour mission de faire en sorte que le grand public soit informé et consulté lorsque certains projets publics ont de gros impacts sociaux, économiques ou environnementaux.
    • Le Conseil économique, social et environnemental sera également saisi,  peut être aussi le parlement quand même !

Grand débat : le bazar se confirme avec des citoyens tirés au sort !

Grand débat : le bazar se confirme avec  des citoyens tirés au sort !

Sans doute pour faire plus révolutionnaire que les gilets jaunes eux-mêmes, le premier ministre sort subitement de sa boîte à outils des conférences régionales de français au sort. Un peu comme si on choisissait les 100 clients qui sortent d’un supermarché. Bref l’assurance que ce grand débat sera encore plus anarchique qu’on ne le pensait. Évidemment il n’y aura aucune préparation, aucune introduction à ses discussions sorte d’auberge espagnole où chacun pourra déposer son cahier de doléances  sans savoir ce qu’il en adviendra ;  et pour cause les propositions seront plus contradictoires les unes que les autres, plus démagogiques les unes que les autres sans parler des plus farfelues. Bref le meilleur moyen pour régner c’est de diviser sur les contradictions. Le pire, c’est que Griveaux, porte-parole du gouvernement, dit langue de bois en chêne, a signifié que ce débat n’interférerait pas sur les orientations du gouvernement, le cap sera maintenu. Le premier ministre, lui dit exactement le contraire, sans doute sans y croire lui-même « Afin d’être innovant, nous avons aussi pensé qu’il était sage de procéder à la désignation de conférences qui, dans chacune des régions, pourront réunir une centaine de citoyens français tirés au sort, tirés au hasard », a proposé le Premier ministre. Ces conférences « seront amenées à discuter des résultats de ce débat et de participer d’une certaine façon à ces débats », a expliqué le chef du gouvernement. « L’idée c’est de faire en sorte que les Français qui ne sont pas forcément les plus impliqués dans la vie et le débat public puissent donner leur avis sur le débat et sur les propositions », a-t-il encore vanté. Les remontées des divers débats – propositions ou doléances – doivent ensuite faire l’objet de synthèses. Le gouvernement s’est déjà engagé à ce qu’elles se traduisent par des « mesures concrètes », en plus des mesures d’urgence déjà annoncées par l’exécutif. Tout cela sent l’amateurisme, l’affolement et la démagogie.

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