Archive pour le Tag 'Gouvernement'

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« A-t-on vraiment besoin d’un gouvernement ? « 

  »A-t-on vraiment besoin d’un gouvernement ? « 

Les Belges ont battu en 2011 « record du monde » de période sans gouvernement. Est-ce grave ? Essai de transposition de la théorie de l’ »efficience-X » appliquée à la politique économique. Un article qui date mais qui peut éclairer la situation française en 2024.Notons qu’une enquête de BFM montre qu’environ la moitié des Français se satisfont du gouvernement provisoire ! Autant souhaitent un vrai governement. 

Par Jean-Charles Simon, chef économique de Scor SA dans la Tribune

Harvey Leibenstein a publié en 1966 un article célèbre dans lequel il présentait le concept de « l’efficience-X ». Cette théorie porte sur l’efficience des organisations en fonction notamment de leurs facteurs de production et de leurs conditions de concurrence ou de « pression ». Les études empiriques menées dans ce cadre ont pu, par exemple, comparer des usines a priori très similaires mais dont les résultats différaient largement. Ou encore analyser les effets d’une réduction brutale de la force de travail employée sur la production d’une entité. Seront ainsi étudiées des structures dont une part importante du personnel se met en grève sans que leur activité diminue dans des proportions comparables… Et conformément aux théories de la concurrence, mais par un autre chemin, l’efficience-X fait apparaître les situations monopolistiques comme étant souvent les moins efficientes.

A l’heure où la Belgique traverse une crise politique historique, notamment par sa durée, et alors que des Belges s’apprêtent à célébrer avec le sens de la dérision qui les caractérisent un « record du monde » de période sans gouvernement, la transposition de l’analyse de l’efficience-X à la sphère politique est naturellement tentante.

Depuis 2007, en effet, la Belgique n’arrive pas à former un gouvernement stable qui agirait avec un mandat clair, et cette crise a pris une nouvelle dimension avec l’impossibilité de constituer un nouveau gouvernement depuis les dernières élections législatives, il y a maintenant plus de sept mois. C’est donc un parfait cas d’école pour étudier l’efficience d’un système politique puisque l’une de ses principales composantes est inexistante sur une durée suffisamment longue pour pouvoir en mesurer les possibles effets.

Les résultats sont éloquents. Depuis 2007, les indicateurs les plus conjoncturels, comme par exemple la confiance des consommateurs ou celle des chefs d’entreprise – a priori beaucoup plus sensibles au contexte politique que des indicateurs de production -, évoluent exactement de la même façon en Belgique et dans l’ensemble de la zone euro. Avec plutôt moins d’à-coups qu’avant 2007 ! Et depuis sept mois, pas la moindre trace de décrochage de la confiance des Belges sur leur situation économique par rapport à ce qui est observé dans les pays qui les entourent.

La conclusion semble s’imposer : le gouvernement belge démontre par son absence qu’il ne sert à rien. Au moins en matière économique. Bien entendu, il y a des administrations en Belgique qui remplissent des fonctions indispensables, et un personnel politique qui assure les affaires courantes. Mais il n’y a ni projet, ni programme en cours d’application, et l’économie belge n’en subit aucune conséquence dans ses chiffres.

Il ne s’agit pas de mésestimer une situation potentiellement à risque dans un pays en proie à ses tensions linguistiques, ni la souffrance qu’elle suscite pour beaucoup de Belges. D’ailleurs, si la situation de vacance du pouvoir est exceptionnelle en Belgique, la conclusion sur l’efficience des politiques économiques n’a aucune raison de l’être.

On peut bien sûr objecter que le contexte d’un pays fédéral est très spécifique, que les exécutifs locaux du royaume de Belgique sont puissants et pleinement opérationnels et que, par sa taille, l’économie belge est de toute façon très dépendante de la santé de ses grands voisins appartenant à la même zone monétaire. Mais ce cas est trop éloquent pour ne pas s’interroger de manière plus générale sur l’efficience de l’action politique. Au moins une autre situation type mérite d’être citée du fait de son importance et de sa fréquence : la cohabitation entre partis rivaux à la Maison-Blanche et au Congrès, et/ou au sein de celui-ci, qui se traduit généralement par une grande inertie de l’action politique aux Etats-Unis (moins de lois adoptées, une gestion beaucoup plus « affaires courantes »). Ces périodes ne se caractérisent pas, loin s’en faut, par de mauvaises performances relatives et absolues de l’économie américaine. Réciproquement, les années où le président et le Congrès sont à l’unisson ne sont pas souvent les plus brillantes.

La théorie de l’efficience-X appliquée à la politique économique penche clairement en faveur du « laisser-faire ». Et devrait au moins conduire à considérer avec prudence les plaidoyers passionnés pour le volontarisme comme la dénonciation enflammée des technocraties, qu’elles soient de Bruxelles, de Francfort ou d’ailleurs. Finalement, celles-ci se débrouillent plutôt bien toutes seules pour accomplir leurs missions…

« A-t-on vraiment besoin d’un gouvernement ? « 

  »A-t-on vraiment besoin d’un gouvernement ? « 

Les Belges ont battu en 2011 « record du monde » de période sans gouvernement. Est-ce grave ? Essai de transposition de la théorie de l’ »efficience-X » appliquée à la politique économique. Un article qui date mais qui peut éclairer la situation française en 2024.Notons qu’une enquête de BFM montre qu’environ la moitié des Français se satisfont du gouvernement provisoire ! Autant souhaitent un vrai governemene. 

Harvey Leibenstein a publié en 1966 un article célèbre dans lequel il présentait le concept de « l’efficience-X ». Cette théorie porte sur l’efficience des organisations en fonction notamment de leurs facteurs de production et de leurs conditions de concurrence ou de « pression ». Les études empiriques menées dans ce cadre ont pu, par exemple, comparer des usines a priori très similaires mais dont les résultats différaient largement. Ou encore analyser les effets d’une réduction brutale de la force de travail employée sur la production d’une entité. Seront ainsi étudiées des structures dont une part importante du personnel se met en grève sans que leur activité diminue dans des proportions comparables… Et conformément aux théories de la concurrence, mais par un autre chemin, l’efficience-X fait apparaître les situations monopolistiques comme étant souvent les moins efficientes.

A l’heure où la Belgique traverse une crise politique historique, notamment par sa durée, et alors que des Belges s’apprêtent à célébrer avec le sens de la dérision qui les caractérisent un « record du monde » de période sans gouvernement, la transposition de l’analyse de l’efficience-X à la sphère politique est naturellement tentante.

Depuis 2007, en effet, la Belgique n’arrive pas à former un gouvernement stable qui agirait avec un mandat clair, et cette crise a pris une nouvelle dimension avec l’impossibilité de constituer un nouveau gouvernement depuis les dernières élections législatives, il y a maintenant plus de sept mois. C’est donc un parfait cas d’école pour étudier l’efficience d’un système politique puisque l’une de ses principales composantes est inexistante sur une durée suffisamment longue pour pouvoir en mesurer les possibles effets.

Les résultats sont éloquents. Depuis 2007, les indicateurs les plus conjoncturels, comme par exemple la confiance des consommateurs ou celle des chefs d’entreprise – a priori beaucoup plus sensibles au contexte politique que des indicateurs de production -, évoluent exactement de la même façon en Belgique et dans l’ensemble de la zone euro. Avec plutôt moins d’à-coups qu’avant 2007 ! Et depuis sept mois, pas la moindre trace de décrochage de la confiance des Belges sur leur situation économique par rapport à ce qui est observé dans les pays qui les entourent.

La conclusion semble s’imposer : le gouvernement belge démontre par son absence qu’il ne sert à rien. Au moins en matière économique. Bien entendu, il y a des administrations en Belgique qui remplissent des fonctions indispensables, et un personnel politique qui assure les affaires courantes. Mais il n’y a ni projet, ni programme en cours d’application, et l’économie belge n’en subit aucune conséquence dans ses chiffres.

Il ne s’agit pas de mésestimer une situation potentiellement à risque dans un pays en proie à ses tensions linguistiques, ni la souffrance qu’elle suscite pour beaucoup de Belges. D’ailleurs, si la situation de vacance du pouvoir est exceptionnelle en Belgique, la conclusion sur l’efficience des politiques économiques n’a aucune raison de l’être.

On peut bien sûr objecter que le contexte d’un pays fédéral est très spécifique, que les exécutifs locaux du royaume de Belgique sont puissants et pleinement opérationnels et que, par sa taille, l’économie belge est de toute façon très dépendante de la santé de ses grands voisins appartenant à la même zone monétaire. Mais ce cas est trop éloquent pour ne pas s’interroger de manière plus générale sur l’efficience de l’action politique. Au moins une autre situation type mérite d’être citée du fait de son importance et de sa fréquence : la cohabitation entre partis rivaux à la Maison-Blanche et au Congrès, et/ou au sein de celui-ci, qui se traduit généralement par une grande inertie de l’action politique aux Etats-Unis (moins de lois adoptées, une gestion beaucoup plus « affaires courantes »). Ces périodes ne se caractérisent pas, loin s’en faut, par de mauvaises performances relatives et absolues de l’économie américaine. Réciproquement, les années où le président et le Congrès sont à l’unisson ne sont pas souvent les plus brillantes.

La théorie de l’efficience-X appliquée à la politique économique penche clairement en faveur du « laisser-faire ». Et devrait au moins conduire à considérer avec prudence les plaidoyers passionnés pour le volontarisme comme la dénonciation enflammée des technocraties, qu’elles soient de Bruxelles, de Francfort ou d’ailleurs. Finalement, celles-ci se débrouillent plutôt bien toutes seules pour accomplir leurs missions…

Bangladesh: un gouvernement provisoire avec le prix Nobel de la paix

Bangladesh: un gouvernement provisoire avec le prix Nobel de la paix

Le prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus mènera un «processus démocratique» au Bangladesh lorsqu’il y arrivera ( Il était à Paris) pour diriger un gouvernement intérimaire, a déclaré mercredi le chef de l’armée, le général Waker-Uz-Zaman.

«Il est très impatient de le faire», a dit l’officier dans un discours télévisé à la nation. «Je suis certain qu’il sera capable de nous mener vers un beau processus démocratique dont nous tirerons les bénéfices», a-t-il ajouté.

Le chef de l’armée bangladaise, le général Waker-Uz-Zaman, a annoncé qu’un nouveau gouvernement intérimaire pourrait prêter serment au Bangladesh dès jeudi soir, après le retour dans son pays du lauréat du prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus.

«Nous faisons de notre mieux pour organiser la cérémonie de prestation de serment demain», a déclaré mercredi le général au cours d’un point de presse télévisé. «Nous pourrions le faire vers 20 heures », a-t-il ajouté.

Gouvernement- On ne gouverne pas un pays par décrets

Gouvernement- On ne gouverne pas un pays par décrets

Faute de majorité, le dernier gouvernement avait laissé entendre qu’il pourrait agir par décret notamment en suspendant les textes d’application des lois. En clair, utiliserait le décret pour supprimer la loi alors qu’évidemment la loi prime sur le décret dont l’objet est seulement de préciser les modalités de mise en oeuvre des textes votés au Parlement. Certes on objectera que certaines lois ont peu ou pas du tout été appliqués mais il s’agit là de cas marginaux. Actuellement ce qui est en cause c’est la loi sur les minima sociaux, la loi sur les retraites, la loi sur l’indemnisation du chômage.

À travers le NFP, la gauche pense avoir trouvé la martingale pour s’affranchir de l’obligation d’une majorité suffisante à l’assemblée nationale. Ainsi Mélenchon a-t-il annoncé sitôt les scores connus des législatives que le nouveau gouvernement procéderait par décrets. Autant dire qu’il s’agit d’une mise en congé du Parlement. Jusque-là le conseil d’État où le conseil constitutionnel n’ont pas réagi alors qu’il s’agit évidemment d’une sérieuse menace sur les principes démocratiques du pays. C’est  de cette manière que fonctionnent  la plupart des pays à régime autoritaire : le Parlement est une fiction et le pouvoir central décide de tout.

En outre sur le plan démocratique, il n’appartient pas aux seuls pouvoirs politiques de se substituer totalement et en permanence aux acteurs sociaux pour discuter des grandes orientations. Depuis son arrivée au pouvoir en 2017, Macron s’est complètement assis sur cette nécessité d’impliquer les corps intermédiaires; Or Il est essentiel d’abord  qu’ils comprennent les enjeux ensuite pour qu’ils participent à l’élaboration des orientations y compris quand la décision finale revient éventuellement aux pouvoirs politiques.

On ne gouverne pas un pays en promettant un décret qui va augmenter les salaires de 100 €. C’est évidemment irresponsable autant qu’anti démocratique. Il y a un vrai problème de rémunération du travail dans le pays mais qui ne peut être examiné que de manière très fine par les acteurs sociaux et par filière sinon par exemple on risque encore d’écraser les grilles salariales des couches moyennes qualifiées.

On ne gouverne pas un pays en se substituant aux corps intermédiaires. La France n’est pas Cuba, ni la Russie, ni le Venezuela, encore moins la Chine. Accessoirement avant de décider de la gestion du pays par décret, il serait utile de revoir la problématique économique et financière du pays car le chiffrage par le nouveau Front populaire de ces propositions relève de la pure fantaisie.

Gouvernement: On verra après les jeux ! (Macron)

Gouvernement:  On verra après les jeux  ! (Macron)

 

Macron a quelque sorte mise entre parenthèses les joutes politiques pendant le déroulement des JO. D’une certaine manière,  on met ainsi un voile pudique sur la situation de crise politique en France pour mieux mettre en lumière le spectacle des jeux olympiques.

Interrogé sur France 2 et Radio France, le président de la République a donné rendez-vous dans un peu moins d’un mois pour la désignation d’un nouveau premier ministre. Pas question de changer le gouvernement pendant les JO, car «cela créerait un désordre», a-t-il estimé. «Jusqu’à la mi-août, on doit être concentrés sur les Jeux. Et puis à partir de là, à partir de l’avancée des discussions, ce sera ma responsabilité de nommer un premier ministre», a-t-il projeté, en réitérant son appel aux forces politiques à «faire des compromis». C’est «quelque chose que toutes les démocraties européennes font» et «que nos compatriotes attendent», a-t-il insisté, même si ce «n’est pas dans notre tradition».

 

Gouvernement: les Français contre un gouvernement exclusivement du NFP

Gouvernement:  les Français contre un  gouvernement exclusivement du NFP

Selon le dernier sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro, 73% des Français refusent de voir un gouvernement exclusivement composé de ministres du bloc de gauche. Du coup, un gouvernement seulement chargé des affaires courantes pourrait bien occuper l’espace politique pendant plusieurs mois en l’état des divisions des blocs et des partis

. Moins d’une semaine après le second tour des législatives, six Français sur dix (60%) jugent que la dissolution de l’Assemblée nationale était une «mauvaise décision», selon le dernier sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro. Alors que les résultats des urnes plongent le pays dans l’inconnu avec un Hémicycle éclaté en trois blocs.

Politique: Attal pas candidat à Matignon pour un gouvernement éphémère !

Politique: Attal pas candidat à Matignon pour un gouvernement éphémère !

 

Gabriel Attal est sans doute très lucide sur les incertitudes concernant le futur gouvernement. Et par avance, il déclare ne pas être candidat pour en prendre la tête. Compte tenu des contradictions actuelles, il apparaît en effet que l’éventuel compromis qui va aboutir le moment venu un gouvernement pourra assez rapidement voler en éclats. Inutile sans doute pour Attal  de se griller les ailes dans ce gouvernement très provisoire.

 

D’une certaine manière, c’est d’ailleurs le flou artistique concernant l’union introuvable. S’agit-il vraiment de former un gouvernement de personnalités appartenant à différents clans ou de se limiter à la recherche de majorité au cas par cas à l’assemblée nationale mais sans participation directe au gouvernement ( proposition Wauquiez par exemple).

Il est clair qu’à la moindre occasion on pourra trouver une majorité pour censurer le gouvernement. Cette majorité existe potentiellement. Par contre aucune majorité absolue n’est envisageable à l’Assemblée nationale pour conduire la politique. C’est le résultat de ce curieux scrutin du deuxième tour des législatives qui est un scrutin d’opposition au « rassemblement national » et non un scrutin d’adhésion à un programme de gestion.

Attal a bien saisi la grande différence entre ce vote d’opposition et ce vote d’adhésion. Compte tenu des fortes oppositions idéologiques mais aussi d’appareils et d’ambitions personnelles, il est vraisemblable que tout gouvernement de gauche sera rapidement vulnérable surtout compte tenu de la nature des programmes. Pour simplifier par exemple sur le plan des finances, il faudrait économiser de l’ordre de 25 milliards supplémentaires pour entrer dans les clous budgétaires  et stopper la dérive de l’endettement alors que la gauche a prévu 50 à 100 milliards de dépenses !

Gouvernement et Assemblée nationale : Yaël Braun-Pivet réélue annonce la suite

Gouvernement et  Assemblée nationale : Yaël Braun-Pivet réélue annonce la suite 

Finalement la dissolution de l’Assemblée nationale n’aura pas servi à grand-chose. Le clan au pouvoir grâce à des alliances avec les « ex républicains » notamment conserve de justesse la présidence. D’une certaine manière il faut dire que la gauche qui pourtant a fait le plein de ses voix n’avait pas fait la démonstration ces jours derniers de sa capacité à gouverner et même à diriger l’Assemblée nationale.


Cette élection annonce en quelque sorte la suite à savoir le moment venu après le pourrissement de la gauche engluée dans ses contradictions et ses invectives, l’avenue d’un nouveau gouvernement reposant sur une majorité relative. Sans doute pas un gouvernement qui va recueillir l’enthousiasme mais qui va apparaître à beaucoup comme autrement plus pertinent qu’une gauche complètement folle qui a perdu sa propre boussole et surtout qui oublie l’état dramatique des finances du pays.

A l’issu du troisième tour de scrution, la présidente sortante Yaël Braun-Pivet a été réélue avec 220 voix, suivie du communiste André Chassaigne (207 voix), a annoncé le doyen de l’Assemblée national et président temporaire de cette séance, José Gonzalez, député Rassemblement national.

 

Au-delà de l’enjeu des postes stratégiques à l’Assemblée, c’est l’ensemble du paysage politique qui peine à se décanter, dix jours après les législatives anticipées. Le Nouveau Front populaire est arrivé en tête, mais sans majorité claire, et il s’est montré incapable jusqu’ici de proposer son candidat commun pour Matignon, sur fond de désaccord entre insoumis et socialistes.

 

SONDAGE Gouvernement : la gauche discréditée

SONDAGE Gouvernement : la gauche discréditée

D’après un sondage Elabe pour BFMTV publié ce mercredi 17 juillet   »66% des Français estiment qu’il n’est pas normal que les négociations du Nouveau Front populaire pour choisir un potentiel Premier ministre prennent du temps, jugeant que c’est le signe que l’alliance de gauche ne va pas tenir dans la durée ».

Cet agacement est partagé au sein même des électeurs de gauche, puisque 50% d’entre eux « partagent également cette opinion ». Certaines personnalités politiques ont d’ailleurs déjà exprimé un agacement, à l’image de Marine Tondelier, la secrétaire générale des Écologistes.

« Chaque heure, chaque minute de ridicule qu’on offre (…), on est en train de fabriquer du vote RN et ce ne sera pas la peine de venir me chercher avec ma veste verte en 2027 entre les deux tours pour dire ‘Au secours, il faut un front républicain’ », a-t-elle prévenu sur France 2.

Un éventail de personnalités ont été proposés aux sondés. 35% d’entre eux soutiennent une nomination de Jordan Bardella en tant que Premier ministre, 34% soutiennent Gabriel Attal – qui a déjà indiqué ne pas souhaiter retourner à Matignon. À gauche, Raphaël Glucksmann est en tête (27%), devant François Ruffin (24%) et Olivier Faure (21%). La candidature de Laurence Tubiana, dont le nom a été évoqué parmi les partis de gauche pour le poste de Première ministre mais qui n’est pas approuvé par la France insoumise, n’est soutenue que par 14% des sondés.

Mais si des personnalités sont très prisées par leur base, elles parviennent difficilement à faire consensus hors de leur électorat, notamment Jordan Bardella. À l’inverse, Gabriel Attal récolte 71% de soutien chez Ensemble et 62% chez LR. Raphaël Glucksmann, lui, divise au sein du NFP mais arrive à convaincre une partie des électeurs d’Ensemble (38%) et des Républicains (36%).

Échantillon de 1.000 personnes, représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession, région et catégorie d’agglomération. Interrogation par Internet du 16 au 17 juillet 2024.

Avenir d’Attal: pas candidat à Matignon pour un gouvernement éphémère !

Avenir d’Attal: pas candidat à Matignon pour un gouvernement éphémère !

 

Gabriel Attal est sans doute très lucide sur les incertitudes concernant le futur gouvernement. Et par avance, il déclare ne pas être candidat pour en prendre la tête. Compte tenu des contradictions actuelles, il apparaît en effet que l’éventuel compromis qui va aboutir le moment venu un gouvernement pourra assez rapidement voler en éclats. Inutile sans doute pour Attal  de se griller les ailes dans ce gouvernement très provisoire.

 

D’une certaine manière, c’est d’ailleurs le flou artistique concernant l’union introuvable. S’agit-il vraiment de former un gouvernement de personnalités appartenant à différents clans ou de se limiter à la recherche de majorité au cas par cas à l’assemblée nationale mais sans participation directe au gouvernement ( proposition Wauquiez par exemple).

Il est clair qu’à la moindre occasion on pourra trouver une majorité pour censurer le gouvernement. Cette majorité existe potentiellement. Par contre aucune majorité absolue n’est envisageable à l’Assemblée nationale pour conduire la politique. C’est le résultat de ce curieux scrutin du deuxième tour des législatives qui est un scrutin d’opposition au « rassemblement national » et non un scrutin d’adhésion à un programme de gestion.

Attal a bien saisi la grande différence entre ce vote d’opposition et ce vote d’adhésion. Compte tenu des fortes oppositions idéologiques mais aussi d’appareils et d’ambitions personnelles, il est vraisemblable que tout gouvernement de gauche sera rapidement vulnérable surtout compte tenu de la nature des programmes. Pour simplifier par exemple sur le plan des finances, il faudrait économiser de l’ordre de 25 milliards supplémentaires pour entrer dans les clous budgétaires  et stopper la dérive de l’endettement alors que la gauche a prévu 50 à 100 milliards de dépenses !

Attal : pas candidat à Matignon pour un gouvernement éphémère !

Attal : pas candidat à Matignon pour un gouvernement éphémère !

 

Gabriel Attal est sans doute très lucide sur les incertitudes concernant le futur gouvernement. Et par avance, il déclare ne pas être candidat pour en prendre la tête. Compte tenu des contradictions actuelles, il apparaît en effet que l’éventuel compromis qui va aboutir le moment venu un gouvernement pourra assez rapidement voler en éclats. Inutile sans doute pour Attal  de se griller les ailes dans ce gouvernement très provisoire.

 

D’une certaine manière, c’est d’ailleurs le flou artistique concernant l’union introuvable. S’agit-il vraiment de former un gouvernement de personnalités appartenant à différents clans ou de se limiter à la recherche de majorité au cas par cas à l’assemblée nationale mais sans participation directe au gouvernement ( proposition Wauquiez par exemple).

Il est clair qu’à la moindre occasion on pourra trouver une majorité pour censurer le gouvernement. Cette majorité existe potentiellement. Par contre aucune majorité absolue n’est envisageable à l’Assemblée nationale pour conduire la politique. C’est le résultat de ce curieux scrutin du deuxième tour des législatives qui est un scrutin d’opposition au « rassemblement national » et non un scrutin d’adhésion à un programme de gestion.

Attal a bien saisi la grande différence entre ce vote d’opposition et ce vote d’adhésion. Compte tenu des fortes oppositions idéologiques mais aussi d’appareils et d’ambitions personnelles, il est vraisemblable que tout gouvernement de gauche sera rapidement vulnérable surtout compte tenu de la nature des programmes. Pour simplifier par exemple sur le plan des finances, il faudrait économiser de l’ordre de 25 milliards supplémentaires pour entrer dans les clous budgétaires  et stopper la dérive de l’endettement alors que la gauche a prévu 50 à 100 milliards de dépenses !

Les Français contre un gouvernement exclusivement de gauche

Les Français contre un gouvernement exclusivement de gauche

Nouveau gouvernement: les Français rejettent très largement un gouvernement exclusivement du NFP

Selon le dernier sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro, 73% des Français refusent de voir un gouvernement exclusivement composé de ministres du bloc de gauche. Du coup, un gouvernement seulement chargé des affaires courantes pourrait bien occuper l’espace politique pendant plusieurs mois en l’état des divisions des blocs et des partis
. Moins d’une semaine après le second tour des législatives, six Français sur dix (60%) jugent que la dissolution de l’Assemblée nationale était une «mauvaise décision», selon le dernier sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro. Alors que les résultats des urnes plongent le pays dans l’inconnu avec un Hémicycle éclaté en trois blocs.

Gouvernement: Le compromis prendra du temps

Gouvernement: Le compromis prendra du temps

 

Alors qu’Emmanuel Macron est souvent décrit comme un politicien/manager, l’absence de majorité à l’Assemblée nationale force le président de la République et l’ensemble des partis politiques à mettre en place des pratiques centrées sur le dialogue, le compromis et la négociation, à l’instar de ce qui se fait aujourd’hui dans certaines entreprises. Si le Nouveau Front populaire (NFP) revendique la « victoire » suite aux dernières élections législatives, le scrutin n’a cependant pas débouché sur une majorité à l’Assemblée nationale. Avec 182 sièges, il manque 107 sièges à la coalition de gauche pour gouverner seule.Le Président de la République et les autres partis politiques n’ont pas manqué de le leur rappeler et de nombreuses voix s’élèvent pour essayer de proposer des coalitions alternatives. Quelle que soit l’issue finale de cette séquence inédite sous la Ve République, il faudra que le président, le gouvernement et les députés apprennent à travailler avec des personnes et des groupes n’ayant pas les mêmes projets politiques.

 

par 

Enseignant-chercheur en stratégie et en sciences politiques, INSEEC Grande École dans The Conversation

Cette nécessité constitue un défi de taille pour les formations politiques françaises. Avec son élection présidentielle au suffrage universel direct et son élection législative au scrutin majoritaire, la Vᵉ République s’est structurée autour du principe de l’alternance entre deux grandes forces de gauche et de droite. La culture du compromis y est très peu développée contrairement à d’autres pays comme la Belgique ou l’Allemagne.

Le système actuel a notamment été mis en place pour faire oublier une IVe République qui s’était distinguée par son parlementarisme et son instabilité. Les gouvernements se succédaient à un rythme soutenu au gré des alliances entre des partis nombreux et volatiles. Au-delà de la nécessité de sortir de l’impasse dans laquelle se trouvait le pays avec la guerre d’Algérie, le retour du Général de Gaulle et la nouvelle Constitution avaient aussi mis en lumière la culture bonapartiste française de l’homme providentiel et du chef indiscuté et peu enclin au compromis.

Dans cette perspective, la cohabitation constitue un partage du pouvoir entre le président et le premier ministre qui correspond peu à cette culture et à l’esprit censé inspiré les institutions de la Ve République.

Malgré le respect de quelques domaines « réservés » au président, comme la défense nationale et la politique étrangère, les trois premières furent marquées par un rapport de force à l’avantage du premier ministre.

Ironie de l’histoire, elles furent pourtant fatales à leurs ambitions présidentielles de l’époque (Jacques Chirac en 1988Edouard Balladur en 1995 et Lionel Jospin en 2002). Celle qui s’annonce devrait être bien différente tant elle dépendra, compte tenu de l’absence de majorité, de la recherche d’équilibre et de compromis entre le président et le premier ministre, entre le premier ministre et le gouvernement et entre le gouvernement et les partis le soutenant.

Trouver des terrains d’entente entre des personnes et des formations politiques au départ très éloignées en matière d’idées et de convictions ne sera pas une tâche facile dans le contexte actuel. Tout d’abord parce que notre société moderne se distingue par une très forte bipolarisation liée à l’intensité des problématiques actuelles.

Les questions portant sur l’environnement, l’immigration, la répartition des richesses… sont existentielles et créent des oppositions marquées. Les moyens de communication, en particulier les réseaux sociaux, exacerbent leur perception.

Les tensions géopolitiques liées à la situation en Ukraine, avec la guerre contre la Russie, ou la situation en Israël, suite aux attaques du Hamas, illustrent bien ce phénomène.

La France sort aussi d’une mandature législative marquée par des antagonismes et des clivages très profonds. L’usage répété du 49.3, pour faire passer des lois parfois impopulaires comme celle des retraites, et les polémiques et invectives, qui ont émaillé les travaux de l’Assemblée nationale lors des deux dernières années, ont généré des tensions et des inimitiés qu’il sera compliqué de dépasser.

Les sciences de gestion éclairent d’une lumière intéressante cet impératif de dialogue et de compromis du monde politique. Nombreux sont les ouvrages et articles scientifiques qui ont mis en lumière les efforts des organisations pour dépasser des modèles fondés sur des structures très hiérarchisées, menées par des leaders autoritaires et se caractérisant par l’absence de dialogue.

En matière de management, le leadership narcissique, solitaire et déconnecté de ses équipes, a laissé la place à un leadership transformationnel. Cette forme de leadership mise sur la confiance, le dialogue et met en avant la compétence et la capacité à convaincre et à partager une vision stratégique.

En matière d’organisation, des concepts comme ceux d’entreprises libérées ou d’organisations agiles sont apparus. Ces théories mettent l’accent sur des structures revendiquant des fonctionnements avec peu ou même sans strates hiérarchiques. Elles visent à responsabiliser et à mettre sur un pied d’égalité les collaborateurs et les « chefs ». Elles obligent les personnes à privilégier la communication, l’entente et le compromis.

En matière de stratégie, la coopétition, qui désigne la coopération entre des entreprises concurrentes, requiert la mise en place d’une relation de confiance. Elle ne peut s’établir qu’en écoutant l’autre et en étant capable d’accepter ses idées et de les intégrer dans des projets communs.

Si ces concepts sont à la mode et alimentent recherches et pratiques en entreprise, il serait naïf de penser qu’ils concernent la majorité des organisations et se mettent en place sans heurts. Les difficultés et les limites sont nombreuses. Beaucoup d’entreprises continuent de privilégier les anciens modèles basés sur la verticalité des décisions et des hiérarchies très stratifiées. C’est par exemple généralement le cas dans les entreprises du CAC 40 français.

Pendant longtemps, la culture du compromis et du dialogue a été liée à l’importance des corps intermédiaires comme les syndicats. Mais leur perte d’influence et l’avènement de pratiques démocratiques plus directes, liées notamment aux progrès technologiques, ont renforcé une culture politique française où faire des concessions est souvent perçu comme un aveu de faiblesse.

Les blocages actuels mettent en lumière les faiblesses des personnels politiques en matière de management et expliquent sans doute le choix de certains de suivre des formations en la matière. L’ampleur de la tâche qui attend les responsables politiques français dans les semaines et les mois qui viennent est immense. Si certains d’entre eux ont officiellement revendiqué l’adhésion à cette nouvelle approche, la grande majorité des responsables politiques semble encore privilégier le rapport de forces et la compétition, malgré la nécessité d’avancer autrement.

Comme tout changement culturel profond, le passage à des pratiques politiques basées sur le compromis et le dialogue devrait prendre du temps. L’urgence de la situation actuelle ne le permet pourtant pas et augure mal des prochaines semaines en matière de stabilité.

Gouvernement : d’où viendra le compromis

Gouvernement : d’où viendra le compromis

 

Alors qu’Emmanuel Macron est souvent décrit comme un politicien/manager, l’absence de majorité à l’Assemblée nationale force le président de la République et l’ensemble des partis politiques à mettre en place des pratiques centrées sur le dialogue, le compromis et la négociation, à l’instar de ce qui se fait aujourd’hui dans certaines entreprises. Si le Nouveau Front populaire (NFP) revendique la « victoire » suite aux dernières élections législatives, le scrutin n’a cependant pas débouché sur une majorité à l’Assemblée nationale. Avec 182 sièges, il manque 107 sièges à la coalition de gauche pour gouverner seule.Le Président de la République et les autres partis politiques n’ont pas manqué de le leur rappeler et de nombreuses voix s’élèvent pour essayer de proposer des coalitions alternatives. Quelle que soit l’issue finale de cette séquence inédite sous la Ve République, il faudra que le président, le gouvernement et les députés apprennent à travailler avec des personnes et des groupes n’ayant pas les mêmes projets politiques.

 

par 

Enseignant-chercheur en stratégie et en sciences politiques, INSEEC Grande École dans The Conversation

Cette nécessité constitue un défi de taille pour les formations politiques françaises. Avec son élection présidentielle au suffrage universel direct et son élection législative au scrutin majoritaire, la Vᵉ République s’est structurée autour du principe de l’alternance entre deux grandes forces de gauche et de droite. La culture du compromis y est très peu développée contrairement à d’autres pays comme la Belgique ou l’Allemagne.

Le système actuel a notamment été mis en place pour faire oublier une IVe République qui s’était distinguée par son parlementarisme et son instabilité. Les gouvernements se succédaient à un rythme soutenu au gré des alliances entre des partis nombreux et volatiles. Au-delà de la nécessité de sortir de l’impasse dans laquelle se trouvait le pays avec la guerre d’Algérie, le retour du Général de Gaulle et la nouvelle Constitution avaient aussi mis en lumière la culture bonapartiste française de l’homme providentiel et du chef indiscuté et peu enclin au compromis.

Dans cette perspective, la cohabitation constitue un partage du pouvoir entre le président et le premier ministre qui correspond peu à cette culture et à l’esprit censé inspiré les institutions de la Ve République.

Malgré le respect de quelques domaines « réservés » au président, comme la défense nationale et la politique étrangère, les trois premières furent marquées par un rapport de force à l’avantage du premier ministre.

Ironie de l’histoire, elles furent pourtant fatales à leurs ambitions présidentielles de l’époque (Jacques Chirac en 1988Edouard Balladur en 1995 et Lionel Jospin en 2002). Celle qui s’annonce devrait être bien différente tant elle dépendra, compte tenu de l’absence de majorité, de la recherche d’équilibre et de compromis entre le président et le premier ministre, entre le premier ministre et le gouvernement et entre le gouvernement et les partis le soutenant.

Trouver des terrains d’entente entre des personnes et des formations politiques au départ très éloignées en matière d’idées et de convictions ne sera pas une tâche facile dans le contexte actuel. Tout d’abord parce que notre société moderne se distingue par une très forte bipolarisation liée à l’intensité des problématiques actuelles.

Les questions portant sur l’environnement, l’immigration, la répartition des richesses… sont existentielles et créent des oppositions marquées. Les moyens de communication, en particulier les réseaux sociaux, exacerbent leur perception.

Les tensions géopolitiques liées à la situation en Ukraine, avec la guerre contre la Russie, ou la situation en Israël, suite aux attaques du Hamas, illustrent bien ce phénomène.

La France sort aussi d’une mandature législative marquée par des antagonismes et des clivages très profonds. L’usage répété du 49.3, pour faire passer des lois parfois impopulaires comme celle des retraites, et les polémiques et invectives, qui ont émaillé les travaux de l’Assemblée nationale lors des deux dernières années, ont généré des tensions et des inimitiés qu’il sera compliqué de dépasser.

Les sciences de gestion éclairent d’une lumière intéressante cet impératif de dialogue et de compromis du monde politique. Nombreux sont les ouvrages et articles scientifiques qui ont mis en lumière les efforts des organisations pour dépasser des modèles fondés sur des structures très hiérarchisées, menées par des leaders autoritaires et se caractérisant par l’absence de dialogue.

En matière de management, le leadership narcissique, solitaire et déconnecté de ses équipes, a laissé la place à un leadership transformationnel. Cette forme de leadership mise sur la confiance, le dialogue et met en avant la compétence et la capacité à convaincre et à partager une vision stratégique.

En matière d’organisation, des concepts comme ceux d’entreprises libérées ou d’organisations agiles sont apparus. Ces théories mettent l’accent sur des structures revendiquant des fonctionnements avec peu ou même sans strates hiérarchiques. Elles visent à responsabiliser et à mettre sur un pied d’égalité les collaborateurs et les « chefs ». Elles obligent les personnes à privilégier la communication, l’entente et le compromis.

En matière de stratégie, la coopétition, qui désigne la coopération entre des entreprises concurrentes, requiert la mise en place d’une relation de confiance. Elle ne peut s’établir qu’en écoutant l’autre et en étant capable d’accepter ses idées et de les intégrer dans des projets communs.

Si ces concepts sont à la mode et alimentent recherches et pratiques en entreprise, il serait naïf de penser qu’ils concernent la majorité des organisations et se mettent en place sans heurts. Les difficultés et les limites sont nombreuses. Beaucoup d’entreprises continuent de privilégier les anciens modèles basés sur la verticalité des décisions et des hiérarchies très stratifiées. C’est par exemple généralement le cas dans les entreprises du CAC 40 français.

Pendant longtemps, la culture du compromis et du dialogue a été liée à l’importance des corps intermédiaires comme les syndicats. Mais leur perte d’influence et l’avènement de pratiques démocratiques plus directes, liées notamment aux progrès technologiques, ont renforcé une culture politique française où faire des concessions est souvent perçu comme un aveu de faiblesse.

Les blocages actuels mettent en lumière les faiblesses des personnels politiques en matière de management et expliquent sans doute le choix de certains de suivre des formations en la matière. L’ampleur de la tâche qui attend les responsables politiques français dans les semaines et les mois qui viennent est immense. Si certains d’entre eux ont officiellement revendiqué l’adhésion à cette nouvelle approche, la grande majorité des responsables politiques semble encore privilégier le rapport de forces et la compétition, malgré la nécessité d’avancer autrement.

Comme tout changement culturel profond, le passage à des pratiques politiques basées sur le compromis et le dialogue devrait prendre du temps. L’urgence de la situation actuelle ne le permet pourtant pas et augure mal des prochaines semaines en matière de stabilité.

Nouveau gouvernement :la gauche déraille en proposant des pieds nickelés et des épouvantails

Nouveau gouvernement :la gauche déraille en proposant des pieds nickelés et des épouvantails

 

Il apparaît de plus en plus clairement que la gauche de plus en plus divisée ne cesse de réclamer le pouvoir mais qu’elle fait tout pour que celui-ci s’éloigne; ainsi on a vu les communistes proposés une totale inconnue. Quant aux Insoumis ils ont avancé les noms de quatre épouvantails dont celui de Mélenchon. Le parti socialiste propose, lui, son secrétaire national Olivier Faure -un moindre mal-mais qui n’incarne pas cependant la social-démocratie responsable et qui ne respire pas le charisme.

Plus les jours passent et plus l’opinion se retourne maintenant contre ce parti et de manière générale contre toute la classe politique incapable de s’entendre pour désigner un gouvernement d’union réellement au service du pays et non au service des partis et les intérêts particuliers. Les mêmes oppositions traversent le clan du président avec d’un côté les partisans d’Atttal et de l’autre les partisans de Darmanin proche des anciens LR voir même du Front National. Témoins, ces petits « diners cons  » organisés secrètement entre Édouard Philippe notamment et les représentants du Front National qui montrent bien l’affinité de penser sur certains points.

Faut-il rappeler que les résultats bruts de l’élection législative ont coupé la France en trois grands clans minoritaires et demeure sans légitimité démocratique pour prétendre gouverner seul.

 

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