Archive pour le Tag 'gouvernance'

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Pour une vraie gouvernance mondiale de la santé publique

Pour une vraie gouvernance mondiale de la santé publique

Du fait  sans doute les grandes insuffisances de l’OMS, Il faut une vraie gouvernance mondiale de la santé d’après Irina Bokova, ancienne directrice générale de l’UNESCO, Hakima el Haite, ministre de l’environnement du Maroc lors de la COP22 et présidente de l’internationale libérale, George Papandreou, ancien premier ministre grec et président de l’internationale socialiste, Joël Ruet président du The Bridge Tank, membre actif du groupe d’engagement du G20 avec les think tank.( Opinion dans la Tribune)

 

 

« Le coronavirus, ou l’histoire d’une pandémie annoncée ? Après les coups de semonce du SARS de 2003, du « H1N1 » ou grippe porcine de 2009 et d’Ebola en 2015, des travaux étayés de la Fondation Gates de 2017 et de l’OMS à l’automne 2019 prédisaient une pandémie majeure « d’ici à 15 ans ». Ils auront eu raison très tôt. Si les épidémies ne sont pas nouvelles, la pression démographique et écologique sur les écosystèmes, les flux humains de la mondialisation, renforcent leur probabilité et leur diffusion. Pour autant l’humanité n’est pas démunie et c’est le moment de doter la sécurité sanitaire des meilleurs outils de la gouvernance mondiale.

Les nations mettent en place une gouvernance commune dotée d’objectifs, de procédures et de moyens pour la stabilité financière ou pour le climat. La sécurité sanitaire mérite également un traitement collectif ambitieux, permanent, en amont des crises.

La stabilité financière a été renforcée dans ses moyens depuis la crise de 2007-2008 : politiques d’assouplissement quantitatif, prise de conscience de la nécessité d’un débat sur la re-règlementation bancaire, relèvement d’un cran hiérarchique pour le G20 des argentiers qui maintenant réunit les chefs d’Etats. Le climat, lui, dispose de son panel d’experts (le GIEC), de fonds dédiés (le Fonds Vert Mondial), de plans nationaux pour rester sous les 2 degrés. Dispositifs améliorables mais nécessaires. La sécurité sanitaire mérite des outils similaires.

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Nous appelons à une mise en réseau permanente de centres de recherches (pour Ebola, nombre d’entre eux ne se sont jamais mobilisés, pour le coronavirus il a fallu attendre mi-février), un réseau mondial de capacités industrielles de médicaments et d’équipements médicaux immédiatement ré-orientables à la demande de l’OMS, une « Académie de l’OMS », projet déjà en discussion, mais qui adjoigne au corps médical un panel permanent d’expertises multiples (de gestion de crise, d’expertise de données, de compétences des organisations philanthropiques et urgentistes), un fonds dédié pour financer toute accélération de crise, un rapport annuel des risques et bonnes pratiques. Enfin, la réflexion doit lier biodiversité et pandémies.

Comment contenir durablement la contagion ?

Ces outils sont réalistes et nécessaires pour que la santé dispose d’une véritable gouvernance mondiale, dont le principe le plus communément admis repose sur le concept de bien public mondial : ce qui est utile pour tous n’est organisable que par tous. La sécurité sanitaire globale est clairement un bien public mondial : la diffusion du COVID-19 démontre que chaque pays bénéficiera de la bonne santé des autres ; pour contenir durablement la contagion le seul endiguement local est illusoire quand tout maillon faible menace d’un possible regain pandémique. Seul un vaccin enrayera définitivement le virus et la course nationale ou privée au sésame serait une erreur : ne pas mutualiser la recherche décale pour chacun sa mise en oeuvre. Dès aujourd’hui engageons-nous envers un futur stock mondial de vaccins dédié aux plus démunis au Sud comme au Nord.

Si le monde a tardé c’est que le concept de bien public mondial (BPM) revoie à un débat progressiste large : faut-il inclure à la liste des BPM la sécurité alimentaire, la lutte contre la pauvreté, voire les inégalités, la préservation des cultures et des identités ? Faut-il les durcir en droits fondamentaux, tel un droit à la souveraineté alimentaire ? Le concert dissonant des nations n’est pas prêt de s’entendre sur la liste. Mais la question est aujourd’hui selon nous tranchée pour la santé : la crainte légitime des populations, la science, font basculer la sécurité sanitaire du côté du bien public mondial.

Si la définition concrète de séries de mesures de confinement et de traitement questionne aujourd’hui chaque pays, toutes organisations politique et sociale confondues, il est essentiel d’échanger, de mutualiser un jeu de réponses solidairement mises en oeuvre dès les premiers foyers. Le temps est la clé : instaurons un niveau d’alerte intermédiaire à la déclaration d’une « urgence de santé publique de portée internationale » de l’OMS. Le multilatéralisme reste plus que jamais de mise.

L’urgence est de reprendre du champ sur une base scientifique et par une communauté de moyens, en évitant le double-jeu politique à inévitable effet boomerang. La lutte contre le coronavirus sera âpre, suivie d’autres ; il n’est pas trop tôt pour en tirer ensemble les premières leçons en organisant la gouvernance mondiale de la santé.

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Irina Bokova est ancienne directrice générale de l’UNESCO

Hakima el Haite, ministre de l’environnement du Maroc lors de la COP22, préside l’Internationale Libérale

George Papandreou,  ancien premier ministre grec, préside l’internationale socialiste

Joël Ruet préside The Bridge Tank, membre actif du groupe d’engagement du  G20 avec les think tank.

Les vues des auteurs sont personnelles et n’engagent pas leurs organisations d’appartenance

«Gilets jaunes»: Bayrou pour un «changement de gouvernance»… et de gouvernement

«Gilets jaunes»: Bayrou pour un  «changement de gouvernance»… et de gouvernement

 

D’une certaine manière, c’est une double critique qu’adresse François Bayrou à Emmanuel Macron en mettant en cause la nature de la gouvernance mais aussi sans doute certaines personnalités du gouvernement. La critique est très sévère puisque François Bayrou considère en effet qu’Emmanuel macro qui avait suscité beaucoup d’espoir n’a provoqué en fait aucun changement dans la culture du pouvoir. Certes il dédouane Emmanuel Macron en considérant que cette crise couvait depuis des décennies et qu’on ne saurait en imputer la responsabilité au président de la république. Cependant en même temps, il constate que cette culture centralisée, technicienne et gestionnaire est responsable de la crise. Autant dire qu’il s’adresse là aussi directement à Macron autant qu’au Premier ministre ou à son ministre des finances. Bayrou pointe le manque de vision et souhaite la «redéfinition du projet national de la France et des Français».

. François Bayrou vise particulièrement Édouard Philippe même s’il n’est pas explicitement cité, indirectement il s’adresse aussi à Macron et à son entourage. Pour atténuer ces critiques, François Bayrou donne acte du virage social de Macron en décembre mais met en demeure le gouvernement de donner des suites concrètes au grand débat dont il approuve particulièrement le principe mais dont il doit craindre l’effet boomerang faute de décision à la hauteur des enjeux.

 

Gouvernance économique mondiale : une utopie ?

Gouvernance économique mondiale : une utopie ?

 

L’économiste. Emmanuelle Auriol évoque dans uen Tribune au Monde les difficultés de parvenir à uen régulation mondiale.

«  L’Etat moderne, qui, en plus de ses missions régaliennes, construit des infrastructures, éduque, soigne, paye des retraites, redistribue et régule, ne s’est installé que très progressivement à partir de la fin du XIXsiècle. Son action n’est devenue prépondérante en matière économique qu’à partir des années 1930. Ebranlées par la Grande Dépression puis la seconde guerre mondiale, les nations se sont montrées méfiantes vis-à-vis du marché et de ses « vertus ».

En l’absence de garde-fou, la machine capitaliste a tendance à s’emballer et, en fait d’opulence et de paix, engendre destruction et barbarie. Pour éviter les dérapages et stabiliser l’économie, un consensus s’est établi autour de la nécessité de réguler les marchés. Ainsi, les années d’après-guerre vont connaître un très fort encadrement de l’économie par l’Etat.

En Europe, et singulièrement en France, la nécessité de reconstruire s’est traduite par la nationalisation de secteurs-clés et l’orientation de l’économie dans le cadre d’une planification indicative. S’ensuivra une période de prospérité sans précédent, interrompue brutalement par le choc pétrolier de 1973.

La gestion publique remise en cause

Confrontés à une crise stagflationniste, les gouvernements vont tenter sans succès de restreindre leurs dépenses et d’améliorer l’efficacité de leurs interventions. Partout dans le monde, la gestion publique va être remise en cause. Il apparaît, sur le plan macroéconomique, qu’un Etat hypertrophié entrave le fonctionnement de l’économie et étouffe la croissance.

La crise des « gilets jaunes », déclenchée par une augmentation des taxes sur le carburant, trouve son origine en partie dans ces problèmes de légitimité. Il est, en effet, impossible d’exiger des gens modestes qu’ils payent leurs impôts si les multinationales ou ceux qui sont les plus fortunés utilisent leur mobilité et celle de leurs capitaux pour contourner la loi en profitant des failles du système. Ainsi, selon l’économiste Gabriel Zucman, quelque 5 000 milliards de dollars, soit 8 % des ressources financières mondiales des ménages, seraient dissimulés dans les paradis fiscaux, essentiellement par des Européens.Devant cette impuissance, un nouveau consensus s’établit. Livrée aux seules forces du marché, l’économie mondiale, en l’absence d’une régulation adaptée, est, de fait, incapable de s’autoréguler. Partout dans les pays industrialisés, à commencer par les Etats-Unis mais aussi le Royaume-Uni, l’Italie ou encore la Hongrie, ce constat fait le lit du populisme.

La difficile régulation mondiale des marchés

Ainsi, l’Union européenne s’est construite grâce à des restructurations importantes pour les Etats des pays membres, qui ont dû renoncer à bon nombre de leurs prérogatives nationales pour pouvoir s’intégrer. En mettant en avant le sentiment nationaliste, les divers partis sécessionnistes cultivent le fantasme d’un Etat national fort et autonome. Ils prônent un arrêt de l’immigration, un retour aux frontières et au protectionnisme économique. Une reprise en main de l’économie nationale par l’Etat semble ainsi se dessiner, après trente ans de réformes libérales et d’effort d’ouverture.

 

Régulation et nationalisation sont revenues au cœur de l’actualité dans plusieurs pays. Au moment où le balancier des politiques publiques est en train de s’inverser, il est utile de s’interroger sur les enseignements passés. La crise de 1929 a favorisé, en son temps, l’émergence de l’Etat-providence moderne. Espérons que la crise actuelle permettra l’avènement d’une gouvernance internationale efficace, adaptée à la réalité mouvante de la mondialisation et aux défis majeurs qu’elle représente.C’est souhaitable mais très hypothétique car la mise en place d’instances de régulation mondiale des marchés est une gageure. Elles nécessitent en effet l’accord et la coopération des pays émergents, tels que la Chine ou l’Inde, aux intérêts économiques souvent diamétralement opposés à ceux des pays riches. » 

Emmanuelle Auriol est membre du Cercle des économistes, professeure d’économie, Toulouse School of Economics. 

Gouvernance- La France des lois…pas des actes

Gouvernance- La France des lois…pas des actes

 

Dans de nombreux domaines, la France se caractérise par des manifestations, des déclarations d’intention et des lois peu efficientes. Nombre de lois sont d’ailleurs adoptées à l’occasion d’un événement conjoncturel. C’est-à-dire sous le coup de l’émotion et sans forcément s’attaquer à leurs dimensions structurelles. Certes les prises de position, les manifestations font parti intégrante des outils de la démocratie mais ces postures de protestation sont insuffisantes pour changer la donne si des actes concrets ne sont pas pris. Les responsables politiques objecteront que les lois sont nombreuses. Effectivement il y a plus de 10 000 lois en France et 100 000 décrets. Mais la plupart présentent un caractère opérationnel insuffisant voire même sont complètement ignorés (de l’ordre de 30 à 40 %). La grande insuffisance du pays réside dans l’absence d’évaluation des orientations et des dispositions législatives en particulier. Du coup, les dispositions réglementaires s’empilent sans grande cohérence. L’arsenal juridique est en  générale suffisant mais manque la volonté de mise en œuvre. Pour moderniser dans les champs économique, sociale, environnemental et plus généralement sociétal, il n’est nul besoin d’un arsenal juridique supplémentaire. Ce qui manque c’est la volonté et parfois les moyens mais pas toujours. Un seul exemple, la démocratie. En théorie des organes de consultation et d’évaluation existent mais ils sont rarement sollicités et lorsqu’ils le sont leur avis est le plus souvent ignoré. Mais dans cette monarchie républicaine, tout  passe par une loi. Or comme dans toute organisation humaine c’est davantage le style et l’efficacité du management qui définit la performance plutôt que les règlements. Pas étonnant la plupart de nos élites sont formatés par l’administration. Et même lorsqu’ils viennent du privé,  les élus très rapidement se convertissent à la religion administrative.

 

 

 

Code du travail : la brutalité de Valls érigée en mode de gouvernance

Code du travail : la brutalité  de Valls érigée en mode de gouvernance

Valls s‘est désormais fait une spécialité en érigeant l’autoritarisme et la brutalité en mode de  gouvernance. L’objectif est de montrer sa différence avec François Hollande et d’une certaine manière de le discréditer. Il faut resituer cette brutalité dans le contexte de préparation des sélections résidentielles. De plus en plus à gauche des responsables sont convaincus que François Hollande en l’état actuel de sa popularité n’a pratiquement pas de chance de se qualifier pour le second tour des élections présidentielles. Du coup il convient de le pousser à retirer sa candidature y compris en le discréditant un peu plus. Ce que fait Valls sen lui faisant porter le chapeau de la droitisation de sa politique sociale. Certes Valls ne fait ne se fait sans doute pas beaucoup d’illusions sur la possibilité qu’il a de remporter les élections présidentielles face à Juppé. Mais un premier face-à-face en 2017 entre les deux intéressés constituerait pour Valls une marche essentielle pour les élections de 2022. C’est pourquoi La polémique enfle autour du projet de réforme du droit du travail porté par Myriam El Khomri. La ministre du Travail était accompagnée aujourd’hui d’Emmanuel Macron et Manuel Valls à Mulhouse pour faire de la pédagogie et déminer le terrain. Cette politique de fuite en avant de Valls qui tient absolument à faire éclater la gauche suscite cependant de fortes interrogations voir des oppositions sérieuses au sein du parti socialiste. Au PS, on ne croit pas à la réforme telle qu’elle, les aujourd’hui Jean-Christophe Cambadélis affirmant même qu’il ne voterait pas le projet. Même les ministres doutent : trois d’entre eux (Touraine, Royal, Ayrault) ont demandé à « rééquilibrer le texte ». Seule la droite -pour le député LR Eric Woerth, cela va « dans le bon sens » – et le patronat ont soutenu ce projet, ce qui a mis l’exécutif encore plus mal à l’aise…

Royal : il faut changer gouvernance dans les régions ! Au Secours »

 

Ségolène Royal qui propose de changer la gouvernance dans les régions, il y aurait de quoi en rire  s’il ne fallait en pleurer. En effet on se souvient que l’ancienne présidente de Poitou Charente a laissé les finances de sa région dans un état lamentable Ségolène Royal qui parle de gouvernance ou de gestion, c’est un peu surréaliste ;  elle qui symbolise toutes les contradictions du PS : un coup à gauche, un coup à droite, un coup écologiste et surtout nulle part. La gouvernance n’est pas seulement à changer la où le parti socialiste a apporté son appui pour l’élection d’un candidat de droite mais à changer partout compte de tenu des gaspillages de toutes sortes. En outre s’il faut rechercher l’union pour la gouvernance c’est  dans toutes les régions et même au niveau national car on ne peut plus perdre  temps  et énergie dans des affrontements d’appareils stériles qui plombent la politique économique et le chômage. On se demande de quel mandat ou de quelle mission divine) est investi Ségolène Royal pour parler ainsi au nom de toute la gauche. Peut-être en tant qu’ancienne favorite de Hollande ?  Au lendemain des élections régionales, la ministre de l’Écologie souligne de manière maladroite que certains candidats de droite ont été élus grâce au désistement de ceux de la gauche et appelle à intégrer ces derniers à la gouvernance de ces régions. Face au risque d’une victoire du FN, les candidats socialistes arrivés troisième au premier tour des élections régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en PACA s’étaient désistés. Un retrait qui a permis une large victoire dimanche 13 décembre des candidats Les Républicains Xavier Bertrand et Christian Estrosi contre Marine Le Pen et sa nièce Marion Maréchal-Le Pen. En Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, où le socialiste Jean-Pierre Masseret avait refusé, le PS avait appelé à voter pour Philippe Richert (LR-UDI-MoDem) qui l’a emporté face à Floriant Philippot.  Face à ce soutien de la gauche, Ségolène Royal a suggéré ce lundi 14 décembre de « repenser la gouvernance » dans ces régions.  »Il faut souligner le sursaut citoyen, entre les deux tours, de Françaises et de Français qui n’ont pas voulu que le Front national accède à la tête des régions », a déclaré la ministre de l’Écologie sur France 2.   »Deuxièmement, qu’un certain nombre de candidats de droite ont été élus grâce aux candidats de gauche qui se sont désistés ». « La gauche ne sera pas représentée dans certaines régions. C’est un lourd sacrifice citoyen de la part de ces candidats. Donc il va falloir aussi repenser la gouvernance de ces régions pour que ceux qui sont éliminés du pilotage » soient associés, a-t-elle poursuivi.

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