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Finalement on a d’abord promis le retour du service militaire puis sa transformation en un mini service national pour finalement sans doute aboutir à un ersatz de parcours citoyen qui n’a plus grand-chose à voir avec l’intention de départ. Le service militaire n’était sans doute pas le moyen idéal pour régler certains aspects de la crise sociétale française mais s’il avait au moins le mérite de permettre l’appropriation de certaines valeurs citoyennes, de permettre le brassage social et accessoirement de permettre de se confronter à l’ordre et la discipline. Au lieu de cela on intégrera quelques enseignements citoyens dans le parcours scolaire. Encore une fois le service militaire ne pourrait être ne peut être considéré comme la solution miracle pour résoudre certains problèmes sociétaux pour autant son existence témoignait de la nécessité de consacrer temps et disponibilité au service de l’intérêt général et en particulier de la défense. Pas étonnant qu’on abandonne aussi facilement une proposition pourtant tellement indispensable. En effet la génération qui vient au pouvoir, à commencer par le président de la république, n’a jamais effectué le moindre service militaire. Dès lors il ne faudra pas s’étonner de la dégradation des valeurs citoyennes et républicaines chez certains jeunes qui par ailleurs ne bénéficient pas d’un véritable cadre familial et ont quitté l’école de manière prématurée. C’était pourtant une promesse d’Emmanuel Macron lors de sa campagne électorale. Le « service national » obligatoire d’un mois pour tous les jeunes pourrait finalement ne jamais voir le jour, rapporte ce jeudi France info. Cette proposition pourrait être très largement remaniée et se transformer en un simple « parcours citoyen » obligatoire d’une semaine par an. Il s’agit d’une des pistes étudiées par les députés en charge d’établir un rapport qui sera rendu public à la fin du mois de janvier. Ce « parcours citoyen » s’adresserait aux jeunes de 10 à 16 ans et se déroulerait au sein même des établissements scolaires. Il serait encadré par des enseignants et des volontaires du service civique et se déroulerait en trois étapes. Ce système aurait l’avantage d’être beaucoup moins coûteux pour l’Etat, note France info.
Première étape. Chaque année au collège, une semaine serait consacrée à la défense, à la sécurité, mais aussi aux gestes qui sauvent (comme lors de la Journée d’appel de préparation à la défense), aux droits et devoirs, ou à la mémoire.
Deuxième étape. En classe de seconde au lycée, les élèves participeraient à une immersion « pour favoriser la mixité sociale et les valeurs fraternelles ». Cette immersion s’apparenterait au stage qu’effectuent les élèves en 3e, mais serait réalisée dans une association.
Troisième étape. La dernière étape, en fin de seconde, serait la délivrance d’un « passeport citoyen » qui permettrait aux jeunes de poursuivre leur engagement après l’âge de 16 ans, mais aussi d’avoir un accès simplifié et moins cher au permis de conduire.
Le moins que l’on peut dire c’est que le programme économique de la droite exposé par les différents candidats durant de la primaire est un peu gnangnan. Comme la plupart des autres candidats, on promet une réduction des impôts, un peu de relance de la croissance, une réduction des déficits, moins de chômage mais sans grande analyse de l’état exact du pays et sans proposition très innovante pour inverser les tendances. Du coup on se résout même à accepter en 2017 un déficit budgétaire. Pourtant la crédibilité du budget de Bercy est « improbable ». Improbable, la prévision de croissance de 1,5 %, déjà révisée par l’Insee à 1,3 %. Improbable aussi, l’objectif en pleine année électorale d’un retour du déficit à 2,7 % du PIB, qui n’engage que la crédulité des plus naïfs puisqu’il est très improbable que ceux qui l’ont fixé soient encore là pour le constater… En 2017, si la droite l’emporte, le scénario est déjà téléphoné : quel que soit le ca les candidats auraient gagnés à s’investir dans une analyse un peu plus approfondie et plus pertinente de l’économie. Au lieu de cela on ressort les vieilles recettes sans indiquer fermement l’horizon. Bref du bricolage économique comme souvent en France. Témoin par exemple la position sur les 35 heures. Aucun candidat ne dit clairement qu’il convient aux 40 heures 35. . En promettant aux entreprises la compétitivité mais en même temps en promettant aussi au salarié de gagner Par exemple concernant la réduction du nombre de fonctionnaires. En fait on adopte la méthode habituelle, un audit des finances publiques affirmera que tout était faux dans ce budget ; et une loi de finances rectificative appliquera dès l’été un programme qui repose dans tous les cas sur un creusement - temporaire ? - du déficit pour remettre les compteurs à zéro. Certains prévoient même d’enclencher un contre-choc fiscal immédiat, bien sûr non financé, ce qui alourdira un peu plus la note pour un effet économique incertain. Adieu donc, si la droite gouverne l’an prochain, les 3 % du PIB. Il faudra tenter de renégocier avec Bruxelles et l’Allemagne un nouveau délai. Et ce sera reparti pour un tour, à moins que l’élastique européen ne se casse… La divergence croissante entre la France trop déficitaire et l’Allemagne trop excédentaire ne conduit pas à l’optimisme. Le débat économique gagnerait à se fonder sur un diagnostic mieux établi. L’un d’entre eux ne fait pas débat : on sait que le PIB par habitant en France, rapporté au même indicateur en Allemagne, a perdu près de dix points en dix ans. La droite et la gauche en assument la même paternité. Bien sûr, l’une des explications est démographique : la population allemande stagne, alors qu’elle conserve une croissance en France. Mais, c’est justement pour cela que c’est grave, car avec moins de croissance que l’Allemagne et de plus en plus d’habitants, c’est bien notre niveau de vie qui décline à grande vitesse. Une stratégie économique cohérente pourrait se fixer comme objectif d’inverser cette courbe. Cela a été le cas entre 1986 et 1988, puis du milieu des années 1990 au milieu des années 2000 (période pendant laquelle l’Allemagne a été affaiblie par sa réunification). Comme quoi la droite sait le faire ! A condition d’appliquer pour cela les bons remèdes, à commencer par une politique favorisant vraiment la croissance. C’est le drame de la politique française : ses dirigeants, de droite comme de gauche, arrivent au pouvoir mal préparés, avec un diagnostic partiel et souvent erroné de la réalité économique. Se sentant engagés par leurs promesses de campagne, ils appliquent sans réfléchir leur programme, la plupart du temps daté, bâclé, inopérant et à contre-emploi ; et ils finissent au bout d’un an ou deux par se rendre compte de leur erreur avant de passer la fin de leur mandat à essayer – dans le meilleur des cas – de la corriger.