Glysophate : interdit à 85 % d’ici 2021 ( Macron)
Depuis le départ d’Hulot du gouvernement, Macron gomme sérieusement ses engagements en matière d’environnement. Ainsi pour glysophate, avec Hulot il avait promis d’en interdire totalement l’utilisation d’ici 2021. Mais devant les réactions d’une partie du monde agricole, il vient d’indiquer que cet herbicide contesté ne serait interdit qu’à hauteur de 85 % d’ici 2021 : les preuves scientifiques des différents dangers de cet herbicide ne sont pas encore complètement prouvées mais l’organisation mondiale de la santé a classé le Glysophate comme probablement cancérigène Le chef de l’Etat a “réaffirmé à cette occasion son engagement sur la sortie du glyphosate pour 85% des usages (…) et travaille dès à présent sur les 15%”, à savoir l’”agriculture de conservation, les fruits légumes de plein champ et vignoble en pente”, a-t-on indiqué. Notons qu’en Allemagne les expertises n’ont pas montré de caractère dangereux pour l’utilisation de cet herbicide. Peut-être en raison du rachat de Monsanto (qui commercialise le Glysophate e) par bayer. Bayer a déjà été condamné à près de 300 millions de dollars en faveur d’un jardinier empoisonné par le round-up mais la facture pourrait être plus salée puisque l’affaire compte maintenant 8 000 plaignants dans les seuls Etats-Unis. Ce qui est curieux dans cette affaire mais peu souligné, c’est que les autorités judiciaires américaines ont attendu juillet 2018 pour sanctionner Monsanto. Or le fameux herbicide Rond-up et Monsanto ont été rachetés par l’allemand Bayer en juin. Un jugement qui, hasard sans doute, correspond à une nette tension des relations économiques entre l’Allemagne et les États-Unis. Certes le très grand groupe Bayer spécialisé dans la chimie et la pharmacie est solide financièrement mais il ne pourra résister à une indemnisation massive d’autant de plaignants aux États-Unis mais aussi vers d’autres pays. Bayer avait précédemment fait état de 5.200 plaintes contre Monsanto qu’il a acquis pour 63 milliards de dollars (54,5 milliards d’euros) au terme d’une opération bouclée en juin. “Le nombre de plaignants aussi bien devant des juridictions d’Etats qu’au niveau fédéral est d’environ 8.000 à fin juillet. Ces chiffres peuvent augmenter ou diminuer avec le temps mais le nombre n’est pas une indication du bien-fondé des procès