Négociation Brexit: on va commencer « demain » ou à la saint-glinglin
Un peu surréaliste cette situation d’après brexit. La Grande-Bretagne refuse pour l’instant d’engager des négociations, elle ne prévoit de le faire qu’à partir de 2017. Or les négociations vont durer un minimum de deux ans, la Grande-Bretagne fera donc encore partie de l’union européenne jusqu’en 2020 au moins. Merkel approuve cette lenteur car elle ne souhaite pas se séparer d’un allié qui milite pour un libre-échange sans beaucoup de régulation. Merkel redoute surtout de se retrouver en tête-à-tête avec Hollande représentant des pays du Sud, plus étatistes et très laxistes en matière de gestion financière. Elle attend aussi que Hollande soit viré en 2017. Or Hollande souhaiterait mettre la Grande-Bretagne rapidement à la porte justement pour peser davantage vis-à-vis de l’Allemagne. Les 27 états membres de l’union européenne ont donc choisi la synthèse molle : l’union européenne est prête à négocier demain ». En clair on ne sait pas quand, on laisse à la Grande-Bretagne le soin de décider du calendrier. Finalement ce pourrait être à la Saint Glinglin. Le temps passant il n’est pas exclu que finalement le brexit soit jeté aux oubliettes. À Bratislava, on a déclaré de manière très diplomatique que l’union européenne serait prête commencer « demain » les négociations sur le départ du Royaume-Uni, après le vote en faveur du Brexit, malgré la décision de Londres de repousser la procédure de divorce au début 2017, a déclaré aujourd’hui à Bratislava le président du Conseil européen Donald Tusk. « Nous sommes fin prêts », a assuré M. Tusk à l’issue d’un sommet à 27 sur l’avenir de l’UE post-Brexit, sans le Royaume-Uni, assurant que « nous pouvons même déclencher la procédure demain ». Dans une déclaration finale, publiée à l’issue de ce sommet informel, les dirigeants européens se sont également donné six mois pour élaborer « la vision d’une UE attrayante », « Nous nous sommes engagés à Bratislava à offrir à nos citoyens, dans les mois qui viennent, la vision d’une UE attrayante, dans laquelle ils puissent avoir confiance et qu’ils pourront soutenir », est-il écrit dans ce document, baptisé « déclaration de Bratislava », qui précède une feuille de route agréée par les 27 participants au sommet dans la capitale slovaque. Pas vraiment de quoi redonner le moral aux européens !