Archive pour le Tag 'Gérard'

Macron: « décevant » (Gérard Larcher)

Macron: « décevant » (Gérard Larcher) 

Dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche, le président du Sénat juge le bilan du président de la République «décevant» et pointe trois sujets majeurs.

Le premier point concerne le système éducatif français, qui s’est «beaucoup dégrad黫Le niveau chute et la violence augmente, affirme le sénateur Les Républicains. Les enseignants en parlent désormais ouvertement. (…) Ce n’est pas qu’une histoire d’argent et de moyens. Il y a un problème de transmission des valeurs, de respect de l’autorité du maître, de préservation de la laïcité, notamment dans le public.»

Autre «très grande préoccupation des Français», Gérard Larcher s’inquiète «de la santé». Il cite pèle mêle l’opposition entre «public» et «privé»la bureaucratisation de l’hôpital avec «34% de personnel non soignant contre 26% en Italie et 25% en Allemagne», et les «sept Ehpad sur dix en déficit»«Notre système de santé s’est profondément dégradé», enfonce-t-il.

Dernier écueil majeur aux yeux de Gérard Larcher, la sécurité en France. Il cite plusieurs cas récents de faits divers qui ont choqué l’opinion publique par leur violence, comme «la fusillade de Villeurbanne le 8 mai sur fond de narcotrafic»«le meurtre de Matisse à Châteauroux par un Afghan qui était sous contrôle judiciaire» ou les multiples «refus d’obtempérer».

Au-delà de la question l’autorité de l’État, le président du Sénat s’attaque ensuite à un sujet plus sensible, celui du budget. «La France décroche et la situation de nos finances publiques est l’échec le plus cuisant de ces sept dernières années», assène Gérard Larcher. Il rappelle la proposition de son parti pour réaliser 7 milliards d’économies sur le budget 2024 n’avait pas été «retenue», et laisse planer la possibilité d’une motion de censure pour le budget 2025 si la majorité ne se montre pas plus à l’écoute.

Politique-Scandale Retraites: 10 000 euros (plus le reste) pour Gérard Larcher, président du Sénat

Politique-Scandale Retraites: 10 000 euros (plus le reste) pour Gérard Larcher, président du Sénat

Alors que le Sénat vient de voter la fin de plusieurs régimes spéciaux, ses élus semblent avoir du mal à balayer devant leur porte. Le président de la deuxième chambre, Gérard Larcher, semble tenir lieu du parfait exemple de ce régime très spécial, avec une pension de retraite estimée à plus de 10.000 euros par mois. ( plus évidemment les retraites relatives aux autres activités politiques ou privées)

C’est un comble : les règles du régime spécial des sénateurs sont inaccessibles aux citoyens. En pleine rixe entre le Gouvernement et une bonne partie de la population française au sujet de la réforme des retraites, cette opacité fait grincer des dents. Le président du palais du Luxembourg, Gérard Larcher, plaidait lui-même en février « l’importance que les parlementaires ne soient pas, quel que soit le pays, directement sous la pression de l’exécutif » pour justifier son refus d’intégrer le régime commun. Troisième personnage de l’État dans l’ordre protocolaire, le sénateur élu depuis trente-deux ans devrait lui-même toucher une retraite dépassant nettement les 10.000 euros par mois, d’après les calculs de Mediapart. Il faudra ajouter retraite de vétérinaire, son premier métier, et ses retraites d’élu local soiet sans doute encore 10 000 € au moins.

Mediapart estime à 4.391 euros le montant de la retraite moyenne d’un sénateur. Sans compter les retraites civiles de ces élus de la République, qui ont bien souvent pratiqué une autre activité en dehors de la fonction publique.

D’autant que les sénateurs bénéficient également de compléments de retraite, sans parler des postes dits de « dignitaires », comme celui du président, vice-président, questeur, ou président de commission, qui touchent encore d’autres compléments en sus. Pour Gérard Larcher, qui a porté beaucoup de ces casquettes, c’est le jackpot. Après avoir été secrétaire du Sénat pendant plus de cinq ans, vice-président pendant quatre ans, président de la commission des Affaires économiques pendant plus de deux ans et désormais président pendant plus de dix ans – toutes ces fonctions représentant des indemnités allant de 710 euros à 4.320 euros par mois –, sa retraite devrait largement dépasser les 10.000 euros par mois.

Retraites: 10 000 euros (plus le reste) pour Gérard Larcher, président du Sénat

Retraites: 10 000 euros (plus le reste) pour Gérard Larcher, président du Sénat


Alors que le Sénat vient de voter la fin de plusieurs régimes spéciaux, ses élus semblent avoir du mal à balayer devant leur porte. Le président de la deuxième chambre, Gérard Larcher, semble tenir lieu du parfait exemple de ce régime très spécial, avec une pension de retraite estimée à plus de 10.000 euros par mois. ( plus évidemment les retraites relatives aux autres activités politiques ou privées)

C’est un comble : les règles du régime spécial des sénateurs sont inaccessibles aux citoyens. En pleine rixe entre le Gouvernement et une bonne partie de la population française au sujet de la réforme des retraites, cette opacité fait grincer des dents. Le président du palais du Luxembourg, Gérard Larcher, plaidait lui-même en février « l’importance que les parlementaires ne soient pas, quel que soit le pays, directement sous la pression de l’exécutif » pour justifier son refus d’intégrer le régime commun. Troisième personnage de l’État dans l’ordre protocolaire, le sénateur élu depuis trente-deux ans devrait lui-même toucher une retraite dépassant nettement les 10.000 euros par mois, d’après les calculs de Mediapart. Il faudra ajouter retraite de vétérinaire, son premier métier, et ses retraites d’élu local soiet sans doute encore 10 000 € au moins.

Mediapart estime à 4.391 euros le montant de la retraite moyenne d’un sénateur. Sans compter les retraites civiles de ces élus de la République, qui ont bien souvent pratiqué une autre activité en dehors de la fonction publique.

D’autant que les sénateurs bénéficient également de compléments de retraite, sans parler des postes dits de « dignitaires », comme celui du président, vice-président, questeur, ou président de commission, qui touchent encore d’autres compléments en sus. Pour Gérard Larcher, qui a porté beaucoup de ces casquettes, c’est le jackpot. Après avoir été secrétaire du Sénat pendant plus de cinq ans, vice-président pendant quatre ans, président de la commission des Affaires économiques pendant plus de deux ans et désormais président pendant plus de dix ans – toutes ces fonctions représentant des indemnités allant de 710 euros à 4.320 euros par mois –, sa retraite devrait largement dépasser les 10.000 euros par mois.

Société-Le président du Sénat Gérard Larcher touchera une retraite de plus de 10 000 €

Société-Le président du Sénat Gérard Larcher touchera une retraite de plus de 10 000 €


Alors que le Sénat vient de voter la fin de plusieurs régimes spéciaux, ses élus semblent avoir du mal à balayer devant leur porte. Le président de la deuxième chambre, Gérard Larcher, semble tenir lieu du parfait exemple de ce régime très spécial, avec une pension de retraite estimée à plus de 10.000 euros par mois. ( plus évidemment les retraites relatives aux autres activités politiques ou privées)

C’est un comble : les règles du régime spécial des sénateurs sont inaccessibles aux citoyens. En pleine rixe entre le Gouvernement et une bonne partie de la population française au sujet de la réforme des retraites, cette opacité fait grincer des dents. Le président du palais du Luxembourg, Gérard Larcher, plaidait lui-même en février « l’importance que les parlementaires ne soient pas, quel que soit le pays, directement sous la pression de l’exécutif » pour justifier son refus d’intégrer le régime commun. Troisième personnage de l’État dans l’ordre protocolaire, le sénateur élu depuis trente-deux ans devrait lui-même toucher une retraite dépassant nettement les 10.000 euros par mois, d’après les calculs de Mediapart. Il faudra ajouter retraite de vétérinaire, son premier métier, et ses retraites d’élu local soiet sans doute encore 10 000 € au moins.

Mediapart estime à 4.391 euros le montant de la retraite moyenne d’un sénateur. Sans compter les retraites civiles de ces élus de la République, qui ont bien souvent pratiqué une autre activité en dehors de la fonction publique.

D’autant que les sénateurs bénéficient également de compléments de retraite, sans parler des postes dits de « dignitaires », comme celui du président, vice-président, questeur, ou président de commission, qui touchent encore d’autres compléments en sus. Pour Gérard Larcher, qui a porté beaucoup de ces casquettes, c’est le jackpot. Après avoir été secrétaire du Sénat pendant plus de cinq ans, vice-président pendant quatre ans, président de la commission des Affaires économiques pendant plus de deux ans et désormais président pendant plus de dix ans – toutes ces fonctions représentant des indemnités allant de 710 euros à 4.320 euros par mois –, sa retraite devrait largement dépasser les 10.000 euros par mois.

« Suez doit rester indépendant » (Gérard Mestrallet)

« Suez doit rester indépendant » (Gérard Mestrallet)

Gérard Mestrallet , président d’honneur d’Engie et de Suez et contre l’OPA de Veolia sur Suez . Il s’explique dans les Échos :

« Veolia a proposé de racheter l’essentiel de la participation qu’Engie détient en Suez, puis de lancer une OPA sur 100 % de capital pour fusionner les deux groupes et créer un champion français. Que faut-il penser de ce projet? Depuis quatre ans, je me suis abstenu de toute expression publique, tant sur Engie que sur Suez. En tant que président d’honneur de ces deux entreprises, je me dois aujourd’hui de dire ce que je pense.

Je ne suis pas a priori opposé aux fusions. J’en ai réalisé six. Deux franco-françaises Suez/Lyonnaise des Eaux et Suez/Gaz de France. Et quatre fusions transfrontalières avec la Société Générale de Belgique, puis Tractebel, Electrabel et International Power….. »

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Sécurité : l’«impuissance de l’État régalien» (Gérard Larcher)

Sécurité : l’«impuissance de l’État régalien» (Gérard Larcher)

 

Gérard Larcher met les pieds dans le plat et dit tout ce que beaucoup pensent. Le gouvernement en matière de sécurité se gave de mots et de déclarations fracassantes mais agit peut. On objectera cependant que le phénomène n’est pas nouveau car il y a déjà longtemps que l’État recule dans certaines circonstances, dans certains lieux se produisent régulièrement crimes et délits et pas seulement des « incivilités » comme les avait qualifiées Macron.

À son tour, Gérard Larcher réclame des «faits» plutôt que des «incantations». Alors que l’opposition de droite et du Rassemblement national s’applique à attaquer la politique sécuritaire du gouvernement, le président (Les Républicains, LR) du Sénat a fustigé, vendredi, «l’échec» et «l’impuissance de l’État régalien» face aux actes de violence.

Dans son viseur : les incidents qui ont éclaté à Paris dimanche, en marge de la finale de la Ligue des Champions entre le PSG et le Bayern Munich à Lisbonne, la guerre entre bandes sur fond de trafic de drogue à Grenoble, ou encore les règlements de comptes commis à Dijon en juin dernier, a-t-il énuméré.

«C’est un été où l’on a donné le sentiment que l’État de droit est en recul», insiste Gérard Larcher. Sans pour autant accabler exclusivement le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, visé par le président de LR, Christian Jacob, dans une interview publiée vendredi dans Le Figaro «Ce n’est pas que Gérald Darmanin, ça fait plusieurs années…», tempère le président du Sénat.

Lyon: fin de règne pour Gérard Collomb

Lyon: fin de règne pour Gérard Collomb

D’une cette certaine façon Gérard Collomb est un faiseur de roi, sans lui en effet Macron n’aurait sans doute jamais pu devenir président de la république. Gérard Collomb est sans doute proche de la fin de sa carrière politique. Il aura fait le tour du cadran. Certes il a été socialiste mais relativement modéré, ensuite il s’est allié à Macron ce qui a grandement facilité la victoire de l’actuel président de la république et finalement Gérard Collomb n’a pas réussi à se sauver avec sa nouvelle alliance avec les républicains. Il faut dire peut-être que certains n’ ont pas toujours compris toutes ces évolutions.

Après dix-huit ans de règne sur la ville et plus de deux ans à la tête de la nouvelle métropole, Gérard Collomb va donc passer la main à un homme qui a très peu d’expérience politique.

Entre les deux tours, l’ancien ministre de l’Intérieur avait scellé un accord avec le patron Les Républicains de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez. Il avait alors perdu l’étiquette La République en marche.

«Assurance-vie: les menaces ! Gérard Bekerman (Afer)

«Assurance-vie: les menaces !  Gérard Bekerman (Afer)

 « Depuis deux mois, qulques  députés multiplient les attaques à l’encontre de l’assurance-vie. Loin de renforcer les solidarités ou de financer la relance, ces projets appauvriraient surtout des millions d’épargnants modestes »

 

Gérard Bekerman, président de l’Afer.

 

Dans l’opinion Gérard Beck Herman président de l’association française et de retraite s’inquiète des velléités de quelques députés de chambouler tout le dispositif au point de le remettre en cause dans sa finalité et son intérêt.

 

« Hier, il s’agissait, rien que cela, de modifier le Code civil en demandant à la garde des Sceaux de réintégrer aux successions la valeur de rachat des contrats d’assurance-vie. Habilement proposé, faisant entrer par la fenêtre juridique l’assurance-vie dans l’héritage, ce projet eût pu avoir de redoutables conséquences fiscales. La mesure aurait en effet peu rapporté au budget de l’Etat (à peine 0,03 % de ce dernier, une goutte d’eau), mais elle aurait beaucoup coûté aux épargnants modestes. A ce jour, cette proposition est écartée mais le loup rôde désormais dans la bergerie…

On a le droit de ne pas aimer les familles. On a le droit de considérer que transmettre à ses proches est un luxe. Mais on a surtout le devoir d’être responsable et de se demander s’il est sain de chambouler notre Code civil pour presque rien sur le plan de la recette fiscale, et presque tout au regard de l’irrespect des valeurs d’une société que nous voulons de paix, de justice et de cordialité.

Puis, nos élus ont proposé de taxer les encours en assurance-vie supérieurs à 30000 euros. Il est vrai qu’on est millionnaire quand on a épargné 30000 euros ! C’était, il y a cinq ans, le salaire net annuel que percevaient mes étudiants quand ils sortaient de faculté… Et les plus doués savaient que les impôts avaient une fonction continue et affine par morceaux : que signifie taxer à 30 000 euros et rien à 29 999 euros ?

«L’épargne est active et citoyenne. La taxer mettrait en péril la réussite des dernières réformes en faveur du financement des entreprises, de la French tech et de la transition écologique»

Les contrats d’assurance-vie supérieurs à 30 000 euros concernent 15 millions de Français et 1 466 milliards de provisions mathématiques. Nos élus seraient bien inspirés de comprendre que ce montant, si impressionnant soit-il, ne fait qu’agréger des millions d’épargnants modestes qui ont besoin de cet argent, leur argent, lequel constitue une épargne de précaution. La somme des petits est grande, mais ce n’est pas parce qu’on agrège des « petits » qu’on devient individuellement grand. Au mieux, c’est une sottise. Au pire, de l’insouciance.

Alors qu’un troisième projet de loi de finances rectificative arrive sur les bancs de l’Assemblée nationale, d’autres élus ont décidé de faire preuve de « générosité » et ont proposé un amendement mettant la barre à 100 000 euros. Quelque 4 millions de contrats, représentant un peu moins de 1 000 milliards de provisions mathématiques, seraient alors concernés. Peu de gens fortunés figurent parmi ces 4 millions d’épargnants. Il y a, surtout, des gens modestes : probablement 3,6 millions de Français qui, après avoir travaillé toute une vie, sont parvenus à mettre 100 000 euros de côté pour leurs vieux jours.

Dans un contexte de crise économique et de forte incertitude, veut-on les empêcher de vivre paisiblement une retraite bien méritée ? Au nom de quoi une loi amputerait-elle leur confiance légitime, en taxant l’épargne des contribuables les plus modestes pour financer un budget de l’Etat qui bénéficie également aux plus fortunés ? On ne taxe pas quand la taxation est de nature à exacerber les tensions.

Ces projets portent surtout le vice de taxer l’épargne et non pas les gains de cette épargne. Ils sont punitifs. Ils reviennent à dire : « Je vous taxe, je vous sanctionne, car vous épargnez ! » Peut-être qu’au fond d’eux-mêmes nos députés ont le sentiment que l’épargne, après tout, serait une faute…

Le contexte économique impose pourtant d’être juste, sage et raisonnable. L’épargne est active et citoyenne. La taxer mettrait en péril la réussite des dernières réformes en faveur du financement des entreprises, de la French tech et de la transition écologique.

Notre société redevient travaillée par la lutte des classes attisée par quelques élus. Nos politiques n’ont pas été élus pour opposer, mais pour apaiser. Donnons de la sécurité aux gens. Cessons d’opposer les riches aux pauvres. Réincarnons des valeurs communes et reconstruisons un socle qui fonde la confiance.

Gérard Bekerman est président de l’Association française d’épargne et de retraite (Afer).

Municipales : pourquoi virer Gérard Collomb ? (Bayrou )

Municipales : pourquoi virer Gérard Collomb ?  (Bayrou )

A juste titre le président du Modem François Bayrou s’offusque de l’exclusion de Gérard Collomb du parti de la république en marche. Faut-il d’abord rappeler que la dynamique du succès de Macron est largement due à deux hommes fondamentaux d’abord Gérard Colomb, ancien socialiste, ensuite Bayrou lui-même. Par ailleurs l’étonnement peut se justifier dans la mesure où globalement les candidats de la république en marche ne représentent pas grand-chose sur le plan électoral local ( sans doute en moyenne autour de 15 qu’ils  ne devront leur sauvetage qu’à  des alliances avec surtout le parti républicain. Justement ce que Gérard Colomb a proposé, une alliance avec le parti républicain. Notons que c’est surtout grâce à cette alliance que la pourra sauver quelques postes.

 

On sait que depuis le départ de Collomb du gouvernement les relations entre Macron et le maire de Lyon ne se sont guère améliorées en raison en particulier du peu d’estime que manifeste Macron vis-à-vis de l’édile lyonnais. Il faut dire un édile qui  n’appartient pas à la technocratie habituelle ( professeur de lettres qui n’a pas fait sciences po). François Bayrou juge «brutale» et «infondée» l’exclusion de Gérard Collomb

La baisse des prélèvements augmente les inégalités (Gérard Fonouni)

 La baisse des prélèvements augmente les inégalités (Gérard Fonouni)

Dans une tribune au « Monde », l’économiste Gérard Fonouni, économiste , constate que la baisse des impôts, des cotisations sociales et des dépenses publiques pourrait générer davantage d’inégalités et peser sur l’économie. Un prise de postions intéressante  mais un peu globalisante qui fait l’économie d’ une analyse fine des dépenses utiles et de celles qui participent du gaspillage des ressources publiques.

 

Tribune. 

 

« Après la diminution de la taxe d’habitation et de celle de l’impôt sur les sociétés en 2019, l’Etat a décidé de baisser l’impôt sur le revenu des ménages pour 2020. Et il a décidé aussi de remplacer notre système de retraite par répartition, vieux de quatre-vingts ans, par un système universel à points concernant la génération née après 1975. Ce nouveau système permettra de contenir et d’adapter le niveau des pensions futures sous le seuil des 14 % du produit intérieur brut (PIB) à cause d’une baisse des pensions qui seront désormais calculées sur l’ensemble de la carrière plutôt que sur les vingt-cinq dernières années pour les salariés du privé et sur les six derniers mois pour ceux du public.

Ces réductions fiscales et sociales successives devraient faire baisser en 2020, les prélèvements obligatoires composés des impôts (directs et indirects) et des cotisations sociales. Ils se situeront autour de 44 % du PIB en 2020, contre 45,2 % en 2017.

Cependant, ces diminutions auront peu d’effet sur l’offre des entreprises et sur la demande des ménages puisque l’impôt sur le revenu représente 70 milliards d’euros du montant des prélèvements obligatoires, alors que les cotisations sociales représentent quant à elles 384,5 milliards d’euros.

De plus, afin de ne pas augmenter le déficit public à hauteur de plus de 3 % du PIB, et afin de réduire le déficit de l’assurance-vieillesse lié à la baisse des recettes, qui atteindrait 8 à 17 milliards d’euros en 2025, le gouvernement compresse également les dépenses publiques et les dépenses sociales.

Le choix de baisser en même temps, à la fois les recettes fiscales et les dépenses publiques, fait courir un double risque pour notre économie : un risque social et un risque économique.

Si leur réduction pour relancer l’économie à la fois par l’offre et par la demande, s’impose aux yeux des économistes libéraux, elle n’est toutefois pas sans danger. En effet, malgré l’engagement et l’investissement de ses agents, les services publics auront de plus en plus de mal à exercer leurs missions d’intérêt général, faute de ressources suffisantes. Leur dégradation qui n’a cessé de s’aggraver depuis vingt ans, pourrait ainsi continuer de s’accentuer en 2020 d’une manière plus ou moins forte selon les secteurs publics touchés par les économies budgétaires.

Si on réduit la masse salariale de la fonction publique, et plus particulièrement celle des hôpitaux, celle de l’enseignement et celle de la recherche, il deviendra de plus en plus difficile d’attirer et de recruter des fonctionnaires qualifiés, compétents, bien formés et motivés dans ces trois secteurs clés de note économie. »

Retraites: « un manque de clarté» ( Gérard Larcher)

Retraites: « un manque de clarté» ( Gérard Larcher)

 

 

Le président du Sénat à juste titre reproche un grand manque de clarté de la part du gouvernement concernant la philosophie, les objectifs et les modalités de la réforme des retraites. Ils note aussi les nombreuses contradictions des différents responsables notamment de la clause du grand-père. Pour autant Gérard Larcher estime que la réforme est indispensable notamment que l’âge de la retraite est posé avec l’entrée tardive sur le marché du travail (en moyenne actuellement autour de 23 ans). Il estime cependant incontournable l’augmentation des cotisations et la baisse des pensions avec des aménagements pour les travaux pénibles. Pas forcément une grande différence avec les intentions du gouvernement mais une démarche plus claire. Le président du Sénat évoque la légitimité politique du président largement atteinte par le manque de confiance de l’opinion à son égard

«Il y a, depuis maintenant deux ans et demi, un problème de cap et de méthode», a asséné Gérard Larcher sur le plateau du «Grand Jury RTL – Le Figaro – LCI». À la veille d’une grève de grande ampleur, pour protester contre la réforme des retraites mise en place par le gouvernement, le président du Sénat estime que l’exécutif doit se remettre en question. «Il y a un problème de cap, parce qu’il n’y a pas de cohésion globale des méthodes. Les Français n’y comprennent rien, c’est anxiogène. Il y a également un problème de méthode, qui vient du mode de gouvernance du président, trop vertical».

Sans apporter explicitement son soutien au mouvement de grève du 5 décembre, Gérard Larcher a rappelé: «le droit de grève est un droit constitutionnel, qui permet d’envoyer des alertes». Pour lui, la responsabilité de la colère sociale incombe, d’abord, au gouvernement, qui entretient «l’opacité» sur la réforme des retraites. «Nous participons d’abord à deux colloques, puis on nous parle de l’âge pivot, puis le président évoque dans un avion la clause du grand-père, avant que son premier ministre ne rétropédale. Il faut clarifier les choses, il nous faut un texte, et engager un vrai dialogue», soutient le président du Sénat.

Gérard Larcher demande à ce que «trois réalités soient prises en compte»: l’augmentation des cotisations, la baisse des pensions, et la question du paramètre de l’âge. «Arrêtons de ne pas dire la vérité aux Français, rebondit-il, à ce sujet. La question de l’âge est posée, avec l’augmentation de l’espérance de vie et l’entrée tardive dans le monde du travail. Nous passerons à 63 ans, puis probablement à 64 ans».

Se prononçant, malgré tout, pour la fin des régimes spéciaux, Gérard Larcher estime, toutefois, qu’il faudra «définir de nouvelles pénibilités». «Je suis pour un régime par point, jusqu’à un plafond de la sécurité sociale. Je préconise un régime universel de base, avec des régimes complémentaires obligatoires, et la disparition progressive des régimes spéciaux», détaille-t-il.

Pour répondre à la crise, le sénateur considère que le gouvernement devrait présenter un «document clair», pour permettre aux parlementaires et aux partenaires sociaux de dialoguer sur des propositions concrètes. «Je pense qu’aujourd’hui, la grande question, c’est la perte de confiance des Français dans la parole publique. Le président doit se rendre compte que le pays ne le croit plus», affirme-t-il, reconnaissant une détérioration de ses relations avec Emmanuel Macron.

L’Union de la gauche de Mélenchon ? : De la rigolade » (Gérard Grunberg, politologue)

L’Union de la gauche de Mélenchon ?  : De la rigolade » (Gérard Grunberg, politologue)

Politologue et directeur de recherche émérite au CNRS, Gérard Grunberg, qui fut également membre du cabinet de Michel Rocard et adhérent au Parti socialiste jusqu’en 1995, revient sur la proposition de Mélenchon de reconstituer l’union de la gauche (interview Europe 1)

 

Avec cinq grandes listes, la gauche n’a jamais été divisée avant d’aborder les élections européennes. Pourtant, Jean-Luc Mélenchon espère l’unir ensuite dans une fédération populaire… Qu’est-ce que cela vous inspire ?

« Je pense d’abord qu’il veut commencer à se couvrir car ces européennes vont probablement être un gros échec pour lui : il pourrait tomber de 20% (19,58%) ce qui a été son score au premier tour de la présidentielle en 2017, à 7 ou 9%, ce que sont les intentions de vote pour la liste La France insoumise (LFI). Et je pense même que cette liste peut être dépassée par les écologistes (dont la tête de liste est Yannick Jadot, ndlr). Jean-Luc Mélenchon a raté son coup, qui était d’écraser, comme il l’avait dit, le Parti socialiste. Il veut se donner l’image de quelqu’un qui est pour le rassemblement de la gauche, ce qui est absolument faux, et avoir un langage qui lui permet de dire ‘ce n’est pas moi qui suis le diviseur de la gauche’. Mais je ne vois aucun des leaders de gauche accepter quoi que ce soit de ce genre-là. S’il avait dit ‘on s’est trompé, ce qu’il faut, c’est que toutes les formations de gauche s’allient’, mais il ne dit pas ça… Et une fédération, qu’est-ce que ça veut dire ?

C’est une chose que faisait le Parti communiste il y a 30 ou 40 ans. Quand il avait des difficultés avec les socialistes, entre 1974 et 1978 – à l’époque, c’était pour la rénégociation du programme commun -, le PC disait ‘on va faire l’union du peuple de France pour le changement démocratique’. Jean-Luc Mélenchon aujourd’hui, c’est exactement le langage communiste de l’époque, c’est-à-dire que, selon sa logique, on ne peut pas s’entendre avec les partis et on doit reconstruire une union populaire avec, bien sûr, lui à sa tête. À l’époque, les socialistes avaient refusé, en disant : ‘On discute entre les partis ou on ne discute pas.’ Ce pauvre Mélenchon n’a rien inventé. »

Est-ce que c’est Jean-Luc Mélenchon lui-même qui poserait problème à cette union de la gauche ?

« L’image de Jean-Luc Mélenchon s’est beaucoup dégradée depuis deux-trois ans en jouant tout seul contre tous. Sa personnalité est aujourd’hui rejetée par les partis qui, il faut bien le reconnaître, ont fait beaucoup d’efforts. Mais aujourd’hui, cela semble terminé. Il y a sa personnalité mais il y aussi tout simplement le fait que les gens ne vont pas abandonner leurs partis ou leurs idées pour le rejoindre. La ligne principale n’est pas la même pour tous, que ce soit sur l’Europe, l’euro, le Venezuela, Poutine…

C’est ici une vieille figure de la gauche française, celui qui est le plus à gauche qui dit : ‘on ne va pas discuter entre partis, on va faire une union populaire.’ Et il appelle tout le monde à se regrouper autour de lui, mais comment voulez-vous que les autres acceptent ça ? C’est de la rigolade, de l’habillage, pour donner l’illusion que ce n’est pas lui qui casse l’union de la gauche, et à mon avis, il fait ça en partie parce qu’il sait que c’est très mal parti pour lui. Les européennes vont montrer que sa stratégie d’écrasement va échouer. »

En aucun cas, ce scrutin ne peut être porteur pour la gauche ?

« Sur les cinq grandes listes de gauche, aucune ne fera un gros score. Elles vont toutes se tenir à 7-8%, donc rien ne peut se passer après, rien ! Les deux tronçons du Parti socialiste ne veulent pas se parler, les écologistes ne veulent pas parler aux socialistes… La gauche n’a jamais été aussi divisée, ni aussi faible. Il ne se passera absolument rien après les européennes. Ça fait des années qu’il y a des gens qui disent ‘je vais rassembler’, il y a eu des tas de tentatives de rassemblement de la gauche, ça ne s’est jamais fait, car il y a ceux qui ne voulaient pas le faire il y a des désaccords de fond. Même les communistes et Hamon ne peuvent pas se mettre d’accord. Chacun veut conserver son parti, sa position, etc. Il ne faut pas croire que le nouveau parti créé par le PS (Place publique, dont Raphaël Glucksmann est la tête de liste, ndlr) va faire des merveilles. Tous ces gens prennent la chose par le mauvais bout. Le bon bout, ce serait de voir vraiment ce sur quoi ils sont d’accord et pas d’accord… Parce qu’ils restent quand même en désaccord sur beaucoup de points…

Et puis, il y a toujours le problème de l’identité du leader. (François) Mitterrand avait réussi à l’être après avoir ferraillé avec les communistes (au début des années 1980), mais aujourd’hui, il n’y a aucun de ces hommes politiques de gauche qui a la carrure ou l’opportunité de pouvoir s’imposer, pour l’instant. Il n’y a aucun homme qui peut regrouper la gauche autour de lui ni aucun parti, aucune idée, aucune stratégie, donc cela va rester comme c’est depuis trois, quatre ans… »

Macron ne doit pas se limiter à un catalogue de mesures (Gérard Collomb)

Macron ne doit pas se limiter à un catalogue de mesures (Gérard Collomb)

L’actuel maire de Lyon, ancien ministre de l’intérieur considère que les mesures que va annoncer Macon manque de cohérence et de vision et ressemble davantage un catalogue de mesures.

 

« C’est un catalogue de mesures (…) qui sont posées sans fil conducteur », tranche-t-il. D’après lui, il faut aller « au-delà des problèmes catégoriels des uns et des autres » et « relier les propositions entre elles » afin de « donner un sens et dire où l’on va ». Il estime que c’est « ce qui manque, et pas seulement depuis le quinquennat de Macron ».

L’ancien ministre de l’Intérieur estime qu’Emmanuel Macron « peut rebondir car c’est quelqu’un de brillant » mais « il va devoir s’exprimer et il ne va pas falloir que cela tarde trop ».

D’après lui, elles manquent d’un « fil conducteur ».

Relativement silencieux depuis sa démission, Gérard Collomb a pris la parole ce mercredi matin. Au micro de RTL, il est revenu sur l’incendie de la cathédrale Notre-Dame ainsi que sur l’issue du grand débat national. Il estime que le drame parisien peut constituer un tournant dans le quinquennat de Macron, mais invite le président à ne pas se perdre dans un « catalogue de mesures » pour répondre à la colère des gilets jaunes. Interrogé sur la prise de parole de 6 minutes d’Emmanuel Macron mardi soir, l’actuel maire de Lyon, qui a annoncé le don de 200.000 euros pour la reconstruction de l’édifice religieux, a estimé qu’il s’agissait d’un discours « métaphorique » qui « parlait de Notre-Dame et de notre pays »: « Il a su trouver les mots justes (.) et est allé dans le fond de ce qui fait l’âme de la France », déclare-t-il, ajoutant que le président a su « saisir l’importance de l’instant ». Mais l’engouement de l’ancien ministre de l’Intérieur reste mesuré, notamment lorsqu’il évoque les annonces que devait faire le Président et qui ont fuité dans la presse mardi après-midi. L’ancien ministre de l’Intérieur estime qu’Emmanuel Macron « peut rebondir car c’est quelqu’un de brillant » mais « il va devoir s’exprimer et il ne va pas falloir que cela tarde trop ».

Grand débat : urgent de « conclure », sinon …. (Gérard Collomb)

 

Grand débat : urgent de « conclure », sinon  …. (Gérard Collomb)

Ce n’est pas un avertissement mais ça y ressemble fortement. L’ancien ministre de l’intérieur, maire de Lyon met en garde le pouvoir à propos de la sortie du débat national. D’abord Gérard Collomb note que le mécontentement se maintient à un haut niveau. Deuxièmement qu’il faut éviter de tergiverser et répondre rapidement à cette demande de justice sociale et fiscale. Enfin que pour sortir par le haut il importe de prendre des décisions fortes et non d’essayer de s’en tirer  avec quelques mesures gadgets ou accessoires. On ne peut pas dire que l’ancien ministre de l’intérieur se situe franchement dans une forme d’opposition mais pour le moins il adapte une position d’observateur critique vis-à-vis de la gestion de la crise sociale actuelle. En outre à propos de l’Europe il s’interroge sur la cohérence de la liste en marche. En effet, la diversité de la composition de cette liste interroge pour lui sur le cap à suivre. Il rappelle que le même temps ça marche pendant les campagnes électorales mais que ça dysfonctionne après les élections quand il s’agit de prendre des décisions cohérentes.

« Il faut pouvoir sortir à un moment du grand débat, le conclure, et donc faire des annonces fortes », a déclaré Gérard Collomb, invité dimanche soir de l’émission politique « En toute franchise » sur LCI. « Je pense que ce sont ces annonces qu’attendent aujourd’hui les Français », a-t-il ajouté, jugeant qu’il y a urgence à le faire « parce qu’on ne peut pas continuer de semaine en semaine » avec les manifestations des « gilets jaunes ». « On voit que le mouvement continue. Cela montre la profondeur sans doute du malaise (…) On ne peut nier qu’il y ait une véritable crise dans le pays », a ajouté celui qui avait quitté le gouvernement à l’automne pour redevenir maire de Lyon.

Interrogé sur d’autres récents départs de ministres ou de proches du chef de l’État, Gérard Collomb a répondu que celui-ci devait reconstituer une équipe et assurer « un véritable renouveau » pour « réussir la deuxième partie du quinquennat ». « Il faut tenir compte des leçons de ce qui s’est passé récemment et faire en sorte qu’on n’ait pas l’impression que les mesures sont pour les uns mais qu’elles sont pour toutes et pour tous », a-t-il dit en déconseillant la voie du référendum. À l’approche des élections européennes, celui qui fut très proche d’Emmanuel Macron a assuré qu’il voterait pour la liste LREM « malgré les divergences » qu’il peut avoir « sur certains points ». « Pour être diverse, elle l’est puisqu’il y a des gens d’opinions sensiblement différentes sur cette liste. Le problème est de savoir après quel est le cap », a critiqué Gérard Collomb. « Toujours dans les périodes pré-électorales le ‘en même temps’ marche très bien, on l’a vu. Le problème après c’est qu’il faut trancher, en particulier pour l’Europe où la situation va être extrêmement complexe », a-t-il poursuivi. Il considère aussi que la tête de liste, Nathalie Loiseau, devra s’affirmer « comme une femme politique capable de peser en Europe ».

Gilets jaunes-La trouille des élites, exemples Elie Cohen et Gérard Grunberg du CNRS

Gilets jaunes-La trouille des élites, exemples   Elie  Cohen et Gérard Grunberg du CNRS

 

 

Nourrie au lait du libéralisme (et aussi à la fiscalité qui finance le CNRS), les deux médiatiques directeurs de recherche au CNRS, Elie Cohen et Gérard Grunberg  manifestent leur trouille vis-à-vis des gilets jaunes ; Une réaction qui confirme leur religion libérale ; réaction  aussi cohérente avec le conformisme de l’âge, l’un a 75 ans et l’autre 68 ans. Bref deux pépés qui depuis longtemps sont davantage présents sur les plateaux télé que dans les labos de recherche. Malheureusement c’est du discours de bistrot, pas de bistrot de quartier mais  du café de Flore. Extraits : « Mais là n’est pas la trace la plus saillante qui restera de ce conflit. Une double image s’impose au cœur du mouvement des « gilets jaunes ». La première est celle de citoyens affirmant avec fierté leur qualité de détachement avancé du peuple souverain et revendiquant à ce titre la démission de tel ou tel ministre, l’annulation d’une loi, ou l’institution d’une assemblée citoyenne, bref c’est un peuple « en armes » qui à nouveau s’exprime et entend même congédier le « petit marquis » siégeant à l’Élysée. ; Des  sujets revendiquant au souverain qui une hausse du smic, qui une baisse d’impôts, qui des équipements supplémentaires, et souvent les trois à la fois, bref de quoi remplir les frigos, gâter les petits enfants à Noël, et mieux vivre comme si l’Etat riche dont on ne sait quel trésor caché pouvait prodiguer des libéralités infinies à des sujets en demande. Une double régression économique et politique …. Trente ans de diagnostics, sans cesse confirmés, sur les raisons de la désindustrialisation, du fort chômage structurel, du caractère non soutenable d’une dépense publique financée par la dette avaient fini par créer un consensus centre gauche centre droit, consacré par l’élection de Macron, sur au moins trois orientations de politiques publiques. La première porte sur la nécessité d’améliorer la compétitivité, d’accroître l’attractivité du site productif France en allégeant la fiscalité pesant sur le capital, en améliorant le taux de marge des entreprises, en assouplissant les règles de fonctionnement du marché du travail, en incitant à investir dans le capital humain, la R&D, l’équipement industriel et les infrastructures de l’ère numérique. La suppression de l’ISF était bienvenue quand on sait les ravages provoqués par cet impôt notamment lors de la transmission ou de la cession d’une PME familiale……. Année après année les meilleurs travaux établissent que la hausse continue du smic a des effets négatifs sur l’emploi des non qualifiés. Les gouvernements ont cessé de pratiquer le coup de pouce, ont baissé les charges pesant sur le smic pour favoriser le retour à l’emploi. Pour traiter la question de la pauvreté, notamment des salariés, ils ont inventé la prime pour l’emploi. Rétablissement de l’ISF, retrait de la fiscalité écologique, hausse massive du SMIC, réinstallation des services publics de proximité, suppression des taxes qui oppressent les petites entreprises… La liste des revendications est longue, elle cumule hausse des dépenses et baisse des recettes, extension de l’intervention de l’Etat et refus du poids grandissant des réglementations. Les « gilets jaunes » dans leur inorganisation réinventent le programme des populistes italiens fiscophobes et dépensolâtres !….. Il n’est pas légitime en revanche que ces citoyens, qui par définition ont le droit de vote et ont élu démocratiquement il y a dix-huit mois leur président et leurs représentants, considèrent aujourd’hui le pouvoir comme leur ennemi, et cherchent à le renverser éventuellement par la violence…. »

Le reste est de la même tonalité uen contestation de la légitimité de la révolte et par contre uen plaidoyer en faveur de celle de Macron et de sa politique. *Comme disait Malrault la vieillesse est  souvent un naufrage surtout quand en plus on se fait rémunérer par ces élites pour leur chater ce qu’ils souhaitent entendre (dans les colloques et autres congrès professionnels). La conclusion est pathétique et témoigne bien de la trouille de ces élites :

« Il ne faut donc pas encourager ce mouvement à …. Nier la légalité d’un pouvoir pourtant démocratiquement élu. ….. Il faut au contraire expliquer aux gilets jaunes que nous ne sommes plus en 1789 puisque nous avons des institutions démocratiques …. »

Ça  sent vraiment la maison de retraite quand on confond insurrection morale et insurrection politique. Et ce n’est certainement une prise de position  très partagée même au CNRS.

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