Archive pour le Tag 'Geodis'

Geodis (SNCF): Une ouverture du capital, pour quoi faire ?

Geodis (SNCF): Une ouverture du capital, pour quoi faire ?

 

Dans un long entretien à La Tribune, Marie-Christine Lombard, la présidente du directoire du groupe de logistique Geodis, filiale de la SNCF, explique l’impact du ralentissement économique sur l’activité et affirme ses ambitions pour le développement du groupe au cours des prochaines années en dépit des incertitudes qui pèsent sur ce marché en pleine évolution. A l’affût de nouvelles acquisitions, Marie-Christine Lombard n’exclut pas une ouverture du capital de Geodis en cas d’opération très importante si la SNCF ne peut suivre financièrement.

  • On peut contester ouverture du capital dans la mesure où les résultats et le développement de cette  filiale de la SNCF ( avec keolis  autre filiale spécialisée dans le transport de personnes)  contribuent largement à l’équilibre des comptes du groupe SNCF. Il est clair qu’une ouverture du capital réorientera sles profits vers des actionnaires privés. On peut comprendre que la présidente du directoire  issue de la banque et de grands groupes privés veuille  peut-être s’éloigner   de la SNCF. Ne pas oublier cependant que la construction de Geodis est le fruit du dynamisme du groupe tout autant que des faibles exigences de la SNCF pendant longtemps  à l’égard des profits de sa filiale . Ce qui a permis de constituer le plus grand groupe de transports terrestres français. Une ouverture du capital serait une manière discrète de privatiser.À noter enfin que le changement capital d’une filiale incombe à la direction du groupe et non à la filiale ! NDLR

 

 

 

Interview 

L’économie mondiale ralentit et le scénario d’une récession n’est pas exclue. Observez-vous déjà ce ralentissement dans votre activité ?

MARIE-CHRISTINE LOMBARD- Au premier semestre, nous n’avons pas senti de ralentissement. Notre chiffre d’affaires et notre résultat ont fortement augmenté. Cela a été le cas également pour nos concurrents directs cotés en bourse. Pour autant, les résultats de certains d’entre eux sont un peu en trompe-l’œil puisque la croissance de leurs ventes provient uniquement d’une hausse des prix. Il faut donc davantage regarder la courbe des volumes. Et là, nous avons fait mieux que le marché global pour tous les modes de transport. En revanche, il est vrai qu’au cours de ce deuxième trimestre, nous observons un tassement des volumes dans l’aérien et le maritime sur certains axes comme l’Asie-Europe. Vu le poids de ce corridor, il y a là le signe d’un ralentissement qui s’amorce. S’il y a moins de volumes, cela signifie que les Européens, dont 80% des produits qu’ils consomment proviennent d’Asie et de Chine en particulier, ont déjà commencé à diminuer leur consommation. Certes, pour l’aérien, le phénomène est assez classique à cette période, et l’on voit généralement un redémarrage en octobre-novembre au moment des périodes de pic sur les produits high tech. En revanche, pour le maritime, ce tassement estival est inhabituel puisque cette saison correspond traditionnellement à un pic d’activité.

Êtes-vous inquiète pour les prochains mois ?

Je fais une grosse différence entre 2022 et 2023. Pour les derniers mois de l’année 2022, il n’y aura pas d’effondrement du marché d’une manière générale, sauf évènement externe grave évidemment. En revanche, pour 2023, nous sommes dans l’inconnu. La dépense logistique pour les biens consommés représente un marché énorme de 5.600 milliards d’euros, dont un peu moins de la moitié, 2.600 milliards d’euros, est externalisé vers des sociétés de logistique. Pour des opérateurs globaux et diversifiés comme Geodis, même si le marché global de la dépense logistique devait se contracter, la partie externalisée à des logisticiens devrait résister car les entreprises cherchent des solutions pour optimiser leur chaîne d’approvisionnement, qui passent par un recours à des experts. Si le PIB mondial se grippe, le marché du fret et de la logistique se contractera. La corrélation de notre activité au PIB est très forte, la croissance du transport et de la logistique est généralement plus élevée que celle de l’économie quand elle est en croissance. Au cours des dix dernières années par exemple, le marché a cru à un rythme plus rapide que celui du PIB.

SNCF-Géodis : un délit d’initié à 20 millions !

SNCF-Géodis : un délit d’‘initié à 20 millions !

 

Vingt millions d’euros, c’est la plus grosse sanction que le Collège de l’AMF ait requis dans le cadre d’un manquement d’initié contre une personne physique. Joseph Raad, ancien responsable de la salle des marchés du Crédit Libanais, est accusé par le gendarme boursier d’avoir utilisé une information privilégiée.  L’affaire remonte à 2008, quelques jours avant le lancement de l’offre publique de SNCF Participation sur Geodis, début avril. Ce professionnel des marchés aurait alors investi 8 millions d’euros sur des titres et des CFD (Contract For Difference, produit dérivé à fort effet de levier) Geodis et dégagé une plus-value de plus de 6 millions en moins de trois semaines.  Selon le Collège de l’AMF et le rapporteur de la Commission des sanctions, cet investissement ne correspondait pas aux usages de Joseph Raad, qui privilégiait plutôt les grandes capitalisations et d’autres secteurs d’activité (comme la banque-finance ou l’énergie et les matières premières). Les transactions étaient aussi surprenantes, de par leur montant : elles ont représenté parfois jusqu’à 900 % de la liquidité de l’action.  L’information selon laquelle SNCF Participations déjà actionnaire de sa filiale Geodis à 42 % allait lancer une OPA lui aurait été communiquée par son cousin germain, Charles Rosier, un ancien senior banker de chez UBS, responsable de la dette des grandes entreprises. A la même époque, les deux hommes auraient été en affaire sur l’achat d’un terrain immobilier au Liban qui aurait permis au banquier de dégager en quelques jours une plus-value d’un million d’euros sur un investissement de 2 millions. Le Collège a requis 1,5 millions d’euros contre lui.

 

Sernam : aucun emploi ne sera sauvé

Sernam : aucun emploi ne sera sauvé

La presse qui se contente le plus souvent de diffuser les communiqués des entreprises ou des gouvernements a titré  « 800 emplois sauvés sur 1400 ». En fait aucun emploi ne sera sauvé car le Sernam va être dépecé par liquidation de ses actifs ; Progressivement la clientèle sera appropriée par Géodis car le réseau du Sernam fait double emploi avec celui du repreneur. Au final certes 8OO salariés auront été sauvés mais pas les emplois du Sernam qui vont disparaître. Sans parler des sous traitants qui eux aussi vont être victimes de cette opération. Pouvait-i en être autrement sans doute non car le marché de la messagerie se caractérise par une surcapacité qui écrase prix, et marges ; la vraie question est celle de la régulation du secteur mais même les professionnels du secteur n’en veulent pas. Du coup progressivement les entreprises françaises passent sous capital étranger ; Cette reprise est tés politique, en fait c’est l’Etat via la SNCF qui reprend les salariés. Géodis a donc été retenu vendredi, sans surprise, pour une reprise partielle du transporteur Sernam, avec un peu plus de 800 postes qui pourraient être sauvés sur un total de 1.400. (Encore une fois on oublie les sous-traitants). Le tribunal de commerce de Nanterre a ordonné « la cession des actifs et des activités de la société Sernam Services aux sociétés Calberson SAS et BMVirolle », selon une copie du jugement que s’est procurée l’AFP.  Sernam, en redressement judiciaire depuis le 31 janvier, a été placé en liquidation avec poursuite d’activité jusqu’au 7 mai inclus.  Ancienne filiale de la SNCF, le spécialiste de la messagerie avait été privatisé en 2005 et acquis par le fonds Butler Capital. Mais il n’a pas résisté à la concurrence exacerbée du secteur, combinée à la crise économique.  Geodis/Calberson propose « la reprise de 622 emplois a minima, auxquels pourront s’ajouter 37 emplois sous réserve de l’acceptation par les salariés les occupant d’une modification de leurs contrats de travail relativement à leur lieu de travail », détaille le tribunal.  S’y ajoutent « 45 postes de travail destinés aux salariés du siège » de Sernam, 65 postes pour les salariés de sa filiale Aster, ainsi que 62 postes repris par BMV.  Sernam compte encore 1.441 employés, contre 1.600 fin janvier, après les départs liés aux difficultés de l’entreprise.  Geodis avait accepté mardi de mettre davantage sur la table pour la reprise du fonds de commerce de Sernam: 500.000 euros contre 50.000 euros initialement, selon lui (certaines sources ont évoqué une somme de départ de 96 euros), auxquels s’ajoutent 250.000 euros proposés par BMV, sa filiale à 30%.  La marque Sernam ne devrait pas être conservée, Geodis souhaitant intégrer ses activités dans celles de sa filiale Calberson.  Le ministère du Travail a aussi réuni à plusieurs reprises différents acteurs du secteur du transport et de la logistique –SNCF, La Poste, fédérations patronales et entreprises– pour mettre sur pied une Bourse à l’emploi.  La SNCF, où la rotation des salariés est importante, estime à environ 500 les postes qui pourraient correspondre à des profils d’employés de Sernam.  Ces postes seront « réservés » à ces derniers, a assuré Maxime Dumont, secrétaire général de l’Union fédérale route CFDT.  Dans tous les cas, les salariés sont assurés de toucher leurs paies en avril, selon l’avocate du Comité d’entreprise Aline Chanu.  L’issue du dossier Sernam était éminemment sensible, le gouvernement souhaitant éviter à tout prix des licenciements à moins de dix jours du premier tour.   »Il reste à peu près 500 personnes à qui il nous faut proposer rapidement une solution », a dit à l’AFP le ministre des Transports Thierry Mariani.  Il avait déjà fait en sorte que le candidat à la reprise de Sernam n’ait pas à rembourser 642 millions d’euros d’aides d’Etat jugées illégales par la Commission européenne, comme le demandait le patron de Geodis, Pierre Blayau.  Sa deuxième condition pour le dépôt d’une offre tenait à la date de prise de contrôle de l’entreprise. M. Blayau exigeait d’en avoir la jouissance 28 à 45 jours après la décision judiciaire. Mais il a dû se résoudre à proposer une reprise en main dès le 7 mai.

 




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