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Culture «woke»: oui il faut chasser le grec, le latin des universités mais aussi l’étude des mathématiques, des lettres, de l’histoire, de la géographie et des sciences en général.

Culture «woke»: oui il faut chasser le grec, le latin des universités mais aussi l’étude des mathématiques, des lettres, de l’histoire, de la géographie et des sciences en général.

La culture Woke ou Cancel  culture qui vise à déconstruire ce qui nous a précédé- à la méthode maoïste bien connue -devrait aller beaucoup plus loin que ce qui est envisagé à l’université de Colombia aux États-Unis. En effet dans cette université on propose tout simplement de supprimer l’étude du latin et du grec au motif de leurs dimensions racistes et misogynes.

 

De la même manière , il faudrait évidemment supprimer la totalité de l’histoire et de la géographie qui rendent compte aussi des discriminations sociétales . Les mathématiques elles-aussi ont été mises au service d’inventions scientifiques qui ont participé à des drames dont certaines dimensions sont également sociales et sociétales.

La science en général , globalement neutre évidemment, sert le progrès mais est également utilisée  contre certaines sociétés, certaines catégories, certaines origines. Dès lors,  pourquoi ne pas chasser de l’université la totalité des sciences en France y compris;  alors on pourrait s’adonner exclusivement aux matières islamogauchistes et de contre-culture Woke. Cela n’affecterait pas totalement la qualité des diplômes décernés car nombre de Masters par exemple dans certaines disciplines sont distribués comme des petits pains et servent surtout à nourrir les effectif des futurs fonctionnaires.

 

 

Intérêt général et subsidiarité : Les deux principes à inscrire dans la constitution

Intérêt général et  subsidiarité : Les deux principes à inscrire dans la constitution

 

 

Inscrire ces deux « valeurs actions » dans la Constitution par voie de référendum serait le moyen le plus efficace de redonner « à l’action collective la confiance perdue en sa force », plaide, dans une tribune au « Monde », Jean-Marie Spaeth, ancien responsable à la CFDT et ex-président de l’Assurance-maladie.

 

Tribune.

Qu’il s’agisse des partis politiques, de droite comme de gauche, ou des organisations syndicales et associatives, il y a aujourd’hui consensus. Consensus pour considérer que notre pays est fracturé et qu’il y a une défiance croissante de nos concitoyens à l’égard des responsables, des gouvernants et des institutions. Les Français auraient décidé de s’organiser en petits îlots distincts. A coups de « il n’y a qu’à » ou « il faut qu’on », peu de propositions prospectives et réelles émergent. Les décisions des différents gouvernements et organisations, syndicales ou patronales, ont peu de prise sur la réalité et ne déclenchent pas plus de dynamiques sociales que d’enthousiasme. La remobilisation du pays autour des « valeurs actions » républicaines, humanistes et démocratiques est urgente !

Une valeur action est une ambition, un état d’esprit, une grille d’analyse des mesures proposées et des actes réalisés, qu’il s’agisse de ceux des partis politiques, des élus ou des acteurs sociaux. La période actuelle doit voir émerger deux valeurs actions comme ciment de la société : l’intérêt général et la subsidiarité. Couramment, l’expression « intérêt général » désigne les intérêts, valeurs et objectifs partagés par l’ensemble des membres d’une société et qui procurent le bien-être. Une forme d’utilitarisme moderne qui recherche « le plus grand bonheur du plus grand nombre », selon la formule des deux philosophes britanniques Jeremy Bentham (1748-1832) et Joseph Priestley (1733-1804).

Ambiguïté savamment entretenue

En France, l’intérêt général est une notion floue qui n’est pas un engagement constitutionnel. L’on entretient savamment une ambiguïté entre services publics, mission de service public et intérêt général. Le service public est un moyen, ce n’est pas une référence universelle. Lorsque, par exemple, l’un préconise de diminuer les prélèvements obligatoires, l’autre de limiter l’endettement à x % du PIB, et le troisième de diminuer le nombre de fonctionnaires, la seule question qui vaille d’être posée demeure : en quoi ces mesures contribuent-elles à l’intérêt général ?


La recherche par les financiers de la rentabilité maximale du capital les a conduits à vampiriser l’économie de marché et à mettre les entreprises sous tutelle. En quoi la recherche d’un rendement à deux chiffres du capital contribue-t-elle à l’intérêt général ? Idem lorsque l’on organise des grèves catégorielles minoritaires pour bloquer des services indispensables : là aussi, où est la dimension d’intérêt général qui peut les justifier ? Donner une définition claire, opérationnelle, ambitieuse, de l’intérêt général et l’inscrire dans la Constitution, c’est donner une clé de lecture et d’analyse de toutes les décisions, publiques ou privées, ayant un impact sur le vivre-ensemble. Cela touche plus particulièrement l’éducation, la sécurité, les domaines de l’économie et du social. L’intérêt général doit figurer dans notre Constitution.

Des risques de guerre d’ici 2030 (Général Lecointre)

Des risques de guerre d’ici 2030 (Général Lecointre)

 

 

Dans le Figaro le général. Chef d’État major fait l’hypothèse que des conflits de niveau supérieur risquent de se produire d’ici 2030. Un pronostic probable compte tenu des tensions géopolitiques dans nombre de régions du monde. Le général insiste sur le risque provenant du monde arabe au musulman.

 

Pour autant, le général n’attire pas les conséquences sur l’évolution de l’armée. En effet, les conflits seront caractérisés par de véritables guerres mais aussi par le développement du terrorisme. Ne  compter que sur une armée technologique sera largement insuffisant pour battre ce terrorisme. Preuve en est par exemple en Israël.

 

La question du service militaire obligatoire devrait ce reposer car il faudra bien davantage de militaires pour lutter en France comme à l’étranger contre le terrorisme. Pour preuve, les insuffisances de la force Barkhane qui doit combattre un ennemi avec 5000 hommes sur un territoire cinq fois grand comme la France. Autre exemple la participation encore de 7000 soldats de l’armée à l’opération sentinelle. L’un des problèmes c’est que le corporatisme militaire freine aussi le retour du service militaire obligatoire.

 

Interview dans le Figaro

 

François LECOINTRE.-

 

Les tensions seront encore plus fortes qu’aujourd’hui avec des risques de dérapages supérieurs. À la fin de la guerre froide, certains ont cru naïvement à la «fin de l’histoire» et qu’il n’y aurait plus de conflits majeurs. Mais il y avait déjà là les germes d’une frustration interne d’une partie des pays en développement, et en particulier du monde arabo-musulman. Elle s’est aussi exprimée contre un monde occidental, perçu comme dominateur et hégémonique. Cette frustration a engendré une volonté de revanche. Nous en avons vu les conséquences au début des années 2000 puis avec les attentats en France. Nous les verrons longtemps encore. Ce danger est immédiatement perceptible pour nos sociétés parce qu’il s’exprime sous la forme du terrorisme. Des acteurs régionaux fondent aussi une partie de leurs revendications sur un nationalisme exacerbé. À ces menaces s’ajoutent d’autres phénomènes en Afrique notamment. 

L’immobilisme général de la France, Pourquoi ?

L’immobilisme général de la France, Pourquoi ?

 

 

Chronique d’Alain Lambert et Frédéric Descrozaille* dans l’OPINION 

 

 

La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants. Cette affirmation n’est pas un lointain souvenir d’idéaux révolutionnaires. C’est bel et bien ce qui est inscrit à l’article 3 du texte fondateur de notre droit, la Constitution de la Ve République. Pourtant, osons dresser un constat implacable : en France, le pouvoir législatif est à la fois hyperactif et impuissant. Plus il adopte de normes, moins il est capable d’en contrôler l’application, plus il continue d’adopter de nouvelles normes, comme pour justifier son existence. Et le serpent se mord la queue : la volonté du législateur, ficelle tirée par l’exécutif, ne parvient jamais à atteindre le citoyen.

A qui appartient alors la souveraineté dont dépend la garantie démocratique de notre pays ? Appartient-elle réellement au peuple par ses représentants, si ceux-ci ne sont pas en mesure d’assurer la mise en œuvre de ce qu’ils votent ?

La surpuissance de l’exécutif face au Parlement n’est pas nouvelle dans la Ve République. La perte de vitesse du Parlement non plus. Elles sont une conséquence de l’alignement des calendriers présidentiel et législatif. Les institutions de la Ve République n’ont jamais été aussi bien respectées qu’en période de cohabitation. La balance des pouvoirs existait alors. Le quinquennat et l’inversement du calendrier ont rompu cet équilibre.

Toute-puissance. On ne compte plus les articles de presse ou de droit qui dressent le constat du Parlement impuissant. En France, la pratique de la Constitution qui fonde notre régime politique a conduit le pouvoir exécutif, matérialisé par la toute-puissance du Président, de l’Elysée, des ministères et de l’administration, à disposer du dernier mot, à être le vrai pilote de l’action publique. Les parlementaires, élus au suffrage universel, ne sont pas ou plus en mesure de faire résonner suffisamment leur voix, celle du peuple, pour contrebalancer la puissance de l’exécutif.

Comment le pourraient-ils ? Par les bien nommées questions au gouvernement – qui ne sont pas, l’expérience le montre, les réponses aux parlementaires ? Par le contrôle dont les parlementaires ne se saisissent pas ? La démocratie repose sur la pointe d’une aiguille, qui est l’équilibre des pouvoirs. Mais le rééquilibrage ne se fera pas par l’adoption de nouveaux textes. L’idée n’est pas de réécrire la Ve République, en retirant à cet exécutif qu’on dit trop puissant un petit peu de son pouvoir, ni en offrant aux parlementaires, sur un plateau d’argent, les moyens de peser davantage dans cette balance des pouvoirs. Les outils existent déjà. Pourquoi ne pas avoir l’audace, ou tout simplement le courage, de les mettre en œuvre ?

La crise sanitaire due au Covid-19, à l’instar de toute crise, doit servir de catalyseur pour inverser la tendance. Depuis des décennies, la machine à produire de la norme tourne à plein régime. Parallèlement, la machine à appliquer ces normes est grippée, embolisée, focalisée sur elle-même au lieu de servir ceux qu’elle concerne. Il est temps de changer les choses.

«Osons une révolution copernicienne. Le travail conjoint entre les administrations, l’adaptation aux réalités locales – parce que la norme s’adresse au citoyen, pas aux pouvoirs publics – et un principe évident: la liberté de faire tout ce qui n’est pas explicitement interdit»

Au bavardage législatif, substituons le résultat attendu. Aux contrôles de conformité qui font perdre de vue le sens de l’action publique, substituons l’évaluation du résultat et la capacité d’adaptation. Les citoyens, priés de se soumettre à une complexité kafkaïenne, doivent revenir au centre de l’action publique, d’où ils n’auraient jamais dû être écartés.

Contre nous-mêmes. A partir de ce monde à l’envers qu’illustre le quotidien de l’action publique, osons une révolution copernicienne. Elle consiste en quelques principes simples, à ce que les textes ne devraient pas avoir à rappeler : le travail conjoint entre les administrations, l’adaptation aux réalités locales – parce que la norme s’adresse au citoyen, elle ne s’adresse pas aux pouvoirs publics – et un principe évident : la liberté de faire tout ce qui n’est pas explicitement interdit, plutôt que l’empêchement de tout ce qui n’est pas explicitement autorisé.

Évoquons sans détour ce qui ne fonctionne pas ou fonctionne mal dans notre belle démocratie en crise. Cela se résume souvent en des querelles de personnes ou de statuts qui sont mises en scène : politiques contre fonctionnaires, Etat contre collectivités, énarques contre « France d’en bas… ». Des luttes qui ne mènent à rien, sinon perpétuer l’immobilisme. C’est d’un autre combat que nous parlons : non pas entre nous, mais contre nous-mêmes. Responsables politiques, observateurs de la vie publique, serviteurs de l’Etat : nous devons nous interroger collectivement sur notre incurie collective. Et changer tous ensemble.

* Alain Lambert est ancien ministre et président du Conseil national d’évaluation des normes. Frédéric Descrozaille est député LREM du Val-de-Marne.

Tribune des militaires : pédale douce du général Lecointre

Tribune des militaires : pédale douce du général Lecointre

Le chef d’état-major des armées, le général Lecointre semble mettre cette fois la pédale douce pour répondre à la seconde tribune des militaires attribuée à des actifs . Lors de la première tribune de généraux en retraite, le chef d’état-major avéré répondu de manière sèche et nette ; cette fois visiblement tout en rappelant les principes, il recherche un certain apaisement et la forme est nettement adoucie pour faire porter le chapeau aux politiques qui instrumentalisent le débat.

 

Il écrit dans sa lettre militaire «Au nom de la défense de convictions personnelles», certains, «peut-être par naïveté», ont contribué «à entraîner l’armée dans des débats politiques au sein desquels elle n’a ni légitimité ni vocation à intervenir», explique-t-il. «Face à cela, il me semble important de faire preuve de bon sens et surtout de lucidité, au moment où chacun d’entre nous perçoit nettement les tentatives d’instrumentalisation de l’institution militaire tout comme les entreprises de déstabilisation». Surtout de chefs d’État majeur des armées n’est pas plus l’éventualité de sanctions.

Déforestation : quelle prise en compte de l’intérêt général ?

Déforestation : quelle prise en compte de l’intérêt général ?

A l’occasion de la Journée internationale des forêts, dimanche 21 mars, le botaniste Francis Hallé dénonce, dans une tribune au « Monde », la « bienveillance » envers l’abattage et le commerce du bois, et prône une compensation pour les dommages causés à la nature et à l’humain.

Un fait banal pour commencer : un propriétaire forestier ou un exploitant abat ses arbres ou exploite une parcelle de forêt qui lui appartient, puis il vend son bois à un prix qui dépend de l’essence considérée et qui est fixé par les règles du marché. Il est le seul bénéficiaire de l’opération et cela nous paraît normal, puisque cet homme est propriétaire de la ressource.

Depuis des siècles, les choses se passent ainsi et jamais personne n’a protesté contre la déforestation – à l’exception de quelques philosophes ou de quelques poètes : Ronsard, Hugo ou Giono. Cette relative bienveillance envers les abattages et le commerce du bois se justifiait par le fait que, jusqu’à une époque récente, ces activités étaient artisanales et que leurs conséquences restaient discrètes, voire imperceptibles.

Mais les temps ont changé, les abattages se sont industrialisés et les contraintes écologiques de notre époque amènent à questionner un processus d’exploitation qui fonctionnait bien dans le passé, mais qui paraît maintenant trop simple ; car s’il y a un bénéficiaire, il y a aussi des perdants.

« Les arbres absorbent le CO, fixent le carbone atmosphérique, nous fournissent de l’oxygène, régulent le débit des eaux, ils ont une influence bénéfique sur notre santé physique et mentale… »

Des perdants ? Qui sont-ils ? Nous tous, car les arbres abattus représentaient un patrimoine qui nous garantissait un environnement viable, et même agréable ; ces arbres absorbaient le COqui réchauffait l’atmosphère, ils fixaient le carbone atmosphérique, ils nous fournissaient de l’oxygène, agrémentaient nos paysages, inspiraient les peintres et les poètes, régulaient le débit des eaux, amélioraient la fertilité des sols et les protégeaient contre l’érosion ; en outre, ils avaient une influence bénéfique sur notre santé physique et mentale, tout en favorisant le développement et le maintien d’une diversité biologique dont nous savons maintenant qu’elle est vitale pour l’espèce humaine.

A notre époque, n’est-il pas devenu anormal, voire insupportable, que l’industrie du bois tue et détruise des êtres vivants sans tenir aucun compte des services qu’ils nous rendaient ?

Nous devons prendre conscience que le fonctionnement de cette industrie repose sur une comptabilité fallacieuse puisque, dès lors que la nature est détruite, nous cessons de bénéficier de tous les services qu’elle assurait gratuitement, sans que nous recevions quoi que ce soit en échange, et sans qu’aucune disposition juridique ou financière ne garantisse que les dommages écologiques seront compensés par ceux qui en sont les responsables.

Covid : Nice, Dunkerque en confinement les week-ends…. avant un confinement plus général en France

Covid : Nice, Dunkerque en confinement les week-ends…. avant un confinement plus général en France

 

Un processus de confinement  territorialisé pourrait bien être le prélude à un confinement plus général impliquant tout le territoire. En effet, les chiffres sont particulièrement inquiétants avec la progression des variants qui sont en train de devenir majoritaires. La situation des hôpitaux est particulièrement critique compte tenu du nombre de personnes en réanimation.

Par ailleurs, le nombre de contaminés progressent dangereusement. Ainsi hier on a franchi la barre des 30 000 alors qu’on était il n’y a pas si longtemps sur une moyenne de 20 000 par jour.

Les mesures de confinement local peuvent se comprendre dans la mesure où le taux d’incidence (nombre de contaminés pour 100 000 habitants), est très variable. Les zones les plus touchées sont lest , le nord, le sud-est et la région parisienne ; c’est-à-dire là où se situe la plus grosse partie de la population. En clair au confinement localisé pourrait succéder un confinement plus général en France avec la très nette reprise de la pandémie.

Vaccin : le profit avant l’intérêt général

Vaccin : le profit avant l’intérêt général

 

Il faut faire des traitements et des vaccins anti-Covid des biens communs de l’humanité expliquent, dans une tribune au « Monde », une centaine d’experts du monde médical, parmi lesquels Alfred Spira, Patrick Pelloux, Henri Sterdyniak ou Hélène Colombani, appelant à organiser la mutualisation de toutes les technologies validées.

Tribune.

 

On se rappelle en mai 2020 la déclaration du président de la République d’instituer le vaccin comme un bien public mondial : « Si nous arrivons ensemble à développer un vaccin produit par le monde entier, pour le monde entier, on pourra alors véritablement parler d’un bien public mondial d’une importance unique pour notre siècle. Avec nos partenaires, nous nous engageons à le rendre disponible, accessible, abordable par tous ».

Or nous y sommes. Et dans un contexte de course de vitesse entre les mutations du virus et l’augmentation de la production des vaccins pour protéger la population mondiale, la capacité industrielle est à l’évidence trop limitée. Des vaccinations programmées sont annulées et retardées en France et en Europe, alors que la demande vaccinale de la population se renforce, et nous ne sommes pas en mesure de répondre à l’appel du ministre de la santé d’Afrique du Sud qui demande l’accès aux stocks de vaccins.

Les annonces récentes de sous-traitance d’une partie de la production à quelques laboratoires venus en renfort, pour conditionner le vaccin ou fabriquer le principe actif de quelques centaines de millions de doses en 2021 ou 2022, ne suffisent pas à changer la donne.

Pour cela, il faut organiser la mutualisation de toutes les technologies validées pour essaimer la production à l’échelle européenne, à notre porte, et à l’échelle mondiale. On sait que l’on ne peut pas contrôler la pandémie si on laisse proliférer et circuler des variants, qu’ils viennent de Grande-Bretagne, de Californie, d’Afrique du Sud ou du Brésil.

Or l’Union européenne (UE) et les Etats membres disposent des moyens juridiques pour suspendre les brevets en temps d’urgence sanitaire, notamment les licences d’office ou obligatoires, et organiser les transferts de technologie vers tous les laboratoires industriels compétents.

En France, la loi d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19 du 23 mars 2020 a prévu « de prendre toute mesure permettant la mise à la disposition des patients de médicaments appropriés pour l’éradication de la catastrophe sanitaire ».

Le Conseil de l’Europe vient d’adopter un amendement en ce sens et demande à tous les Etats membres et à l’Union européenne « de surmonter les obstacles et les restrictions découlant des brevets et des droits de propriété intellectuelle, afin d’assurer la production et la distribution à grande échelle de vaccins dans tous les pays et pour tous les citoyens ».

Corée-du-Nord : Kim Jong, l’autre fou, se fait aussi nommer secrétaire général de son parti

Corée-du-Nord : Kim Jong, l’autre fou, se fait aussi nommer  secrétaire général de son parti

Tandis que le pays meurt à petit feu sous l’effet de la famine mais aussi d’un virus complètement incontrôlé, le dictateur Kim Jong qui préside aux destinées funestes de la Corée du Nord a ajouté une médaille plus sur son costume de pantin avec le titre de secrétaire général du parti, reprenant le titre de son défunt père dans un geste largement symbolique visant à consolider davantage son pouvoir.

Le congrès a «pleinement approuvé» une proposition de promotion de Kim à ce poste, a déclaré KCNA, l’appelant «chef de la révolution et centre d’orientation et d’unité».

Kim a exercé un pouvoir presque absolu dans la Corée du Nord gouvernée dynastiquement depuis sa prise de fonction après la mort de son père Kim Jong Il en 2011. En 2012, le parti a nommé Kim Jong Il «secrétaire général éternel» et Kim Jong Un «premier secrétaire» à une conférence.

«La prise de contrôle de Kim a montré sa confiance dans le fait qu’il a maintenant officiellement rejoint les rangs de son père et de son grand-père», a déclaré Yang Moo-jin, professeur à l’Université d’études nord-coréennes de Séoul.

«Cela indique également son intention stratégique de centraliser le système de parti autour de lui et de renforcer son règne unique. De toute façon dans ce pays, l’opposition constitue une posture très dangereuse. Le risque est tout simplement de se faire assassiner.

« Risque de guerre civile» ? (Général de Villiers )

 « Risque de guerre civile» ?  (Général de Villiers )

Face aux climat délétère dans nombre de domaines, le général Pierre de Villiers évoque le risque de guerre civile. «Six crises se superposent : sanitaire, sécuritaire, économique, financière, géostratégique et évidemment politique», alerte le général Pierre de Villiers dans un entretien au Parisien .

 

Pour l’ancien chef d’état-major des armées, face à un «climat actuel au mieux morose, au pire éruptif, en tout cas très instable», les Français ont besoin d’autorité et d’une stratégie claire «qui amène la confiance», «carburant de l’autorité». Alors que la situation était «très dégradée» avant le début de la pandémie, le confinement est comme «un couvercle sur la marmite».

 

Les changements successifs de stratégie, les incohérences au sein même du gouvernement, les ordres contradictoires expliquent pour le général «cette crise d’autorité». L’issue ne sera pas immédiate malgré des efforts, «on va mettre trois, quatre, cinq générations à restaurer l’équilibre entre fermeté et humanité. [...] La tâche est gigantesque».

 

Le général de Villiers appelle le gouvernement à «donner un ordre d’idée du temps, avec les points essentiels à résoudre» qui sont «la réhumanisation de la société», «la cohésion nationale» et le travail. Le général croit au «génie propre de la France» mais elle doit «sortir de cette dépression collective» en «rassemblant les bonnes volontés et les talents» et en «réconciliant les Français», avant «qu’il ne soit trop tard».

Sondage 2022 : 20% pourraient voter pour le général de Villiers

Sondage 2022 : 20% pourraient voter pour le général de Villiers

Selon une étude de l’institut IFOP pour le JDD 20% des Français seraient prêts à voter pour le général s’il briguait, finalement, la fonction suprême en 2022.

Quelque 41% des électeurs de François Fillon à la dernière présidentielle se disent ainsi «prêts» à voter pour lui, et 12% vont jusqu’à s’en dire «certains». Chez les électeurs de Marine Le Pen, 29% admettent être également tentés, contre 12% des électeurs d’Emmanuel Macron ou 15% de ceux de Jean-Luc Mélenchon.

Comme il est souvent le cas à droite, Pierre de Villiers séduit avant tout un électorat âgé – 35% des plus de 65 ans contre 16% des moins de 35 ans. Son originalité réside cependant dans sa capacité à parler aux Français quel que soit leur niveau de diplôme. Environ 6% des sondés se disent «certains» de voter pour lui, diplômés du supérieur, d’un baccalauréat ou sans diplôme.

L’étude souligne tout de même un obstacle à une éventuelle candidature : un déficit certain de notoriété. Malgré sa démission fracassante du poste de chef d’état-major des armées en 2017, suite à un différend avec Emmanuel Macron, 42% des Français assurent ne pas connaître le général Pierre de Villiers.

«Bien que le général de Villiers à l’heure actuelle n’ait pas évoqué son souhait de candidater à la magistrature suprême, une base électorale, certes étroite mais solide, semble émerger dans cette éventualité», note en conclusion Jérôme Fourquet, le directeur opinion et stratégie de l’IFOP.

«Apprendre à aimer la France» (Général de Villiers )

  •  «apprendre  à aimer la France» (Général de Villiers )
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  • «Il y a une coupure entre les citoyens et ceux qui dirigent», a indiqué mercredi Pierre de Villiers.
  •  «Au travers de mes rencontres, j’ai noté ce délitement du creuset national. Délitement territorial : on ne vit pas aujourd’hui de la même manière au centre d’une grande ville, à la campagne, ou dans une cité», dit-il.
  • «Ces jeunes qui partent en vrille, il faut les remettre dans le doit chemin avec une approche globale. Pas simplement la sécurité et l’ordre. Il faut commencer par l’école, donner le cadre.»
  • L’ancien chef d’état-major des armées propose dans un nouveau livre L’équilibre est un courage une stratégie et des lignes de conduite pour retrouver l’unité. Il s’agit de son troisième livre en trois ans. Il assure que sa démarche et ses livres partent d’une intention «désintéressée» quand on l’interroge sur une candidature à la présidentielle de 2022. «Ce n’est pas à l’ordre du jour, je propose des solutions, je veux le débat, j’essaie d’inspirer les dirigeants», assure-t-il.
  • «Il faut que le moral des troupes soit pris en compte» pour sortir des crises, ajoute-t-il.
  • Interrogé si la France était trop laxiste, il a asséné : «après chaque attentat, c’est la même chose, puis il y a une loi. Cela ne suffit pas. Je pense qu’il faut appliquer la loi dans la totalité. On doit pouvoir fermer une salle radicale en six mois ou expulser un imam qui crache sur la France chaque vendredi très rapidement».

2022 : l’hypothèse du général de Villiers

2022 : l’hypothèse du général de Villiers

L’hypothèse du général de Villiers n’est pas totalement à exclure. « Plus ils se contentent de slogans militaires et de postures appelant à une politique d’ordre, plus ils s’imposent comme des figures de recours pour les Français », analyse l’historien Eric Deroo, (interview dans l’Opinion)

 

 

 

Alors que le général de Villiers publie un nouveau livre et s’exprime dans Valeurs Actuelles sur « la guerre» pour « terrasser le terrorisme », la chaîne Histoire va diffuser, ce mois-ci, le film documentaire réalisé par Eric Deroo La République et ses généraux, dans laquelle historiens et officiers, dont le chef d’état-major des armées, s’expriment. Première diffusion vendredi 6 novembre, à 20h50.

« Mon général, on marche sur la tête ! Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Voilà ce que j’entends chaque jour, de plus en plus fort. » Avec ces mots, parus cette semaine dans l’hebdomadaire de droite Valeurs Actuellesle général Pierre de Villiers entend délivrer un message politique, à l’occasion de la parution de son troisième livre en trois ans, L’équilibre est un courage (Fayard). Pour comprendre le phénomène des généraux en politique, nous avons interrogé Eric Deroo, historien et documentariste, à l’occasion de la sortie, vendredi, sur la chaîne Histoire de son nouveau film, La République et ses généraux.

Pensez-vous que le général Pierre de Villiers pourrait avoir un avenir politique ?

En principe non, mais la situation est telle qu’on peut imaginer qu’une flambée du populisme en France le verrait être propulsé au pouvoir dans une élection. Ce n’est pas la personnalité de Pierre de Villiers qui compte, mais le fait qu’il soit général. Si ce n’était pas lui, ce pourrait être un autre. La parole des hommes politiques est aujourd’hui tellement démonétisée que celle des représentants de la Grande Muette apparaît, paradoxalement, plus sérieuse et plus fiable.

Quel discours portent ces généraux ?

Plus ils se contentent de slogans militaires du style « il faut être fidèle, courageux, etc. », de postures appelant à une politique d’ordre, plus ils s’imposent comme des figures de recours pour les Français. Quand les généraux restent dans les généralités, sans entrer dans le concret du débat politique, ils apparaissent loin de querelles partisanes. C’est le paradoxe que je montre dans mon film, avec l’historien Nicolas Roussellier qui rappelle le fait suivant : moins les généraux parlent, plus ils sont populaires.

Vous remontez à la Révolution française pour expliquer ce phénomène très français…

Oui, parce que jusqu’à la Révolution, le Roi concentrait les pouvoirs politiques, religieux et militaires. Ensuite, chaque homme politique s’est mis à chercher un sabre, parce que le pouvoir politique devait être assis sur la force. Cela a abouti, dix ans après 1789, à la prise du pouvoir par le général Bonaparte. Il était propulsé par Sieyes, mais le militaire s’est libéré du civil et l’a emporté sur lui. Bonaparte a été une sorte de César, qui apportait avec lui le résultat concret de ses victoires militaires. Après la Révolution et l’Empire, on a vu tous les souverains (Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe, Napoléon III) porter l’uniforme pour bénéficier de l’aura militaire. On le voit encore dans les monarchies contemporaines en Europe.

Si l’on déroule l’histoire de France, on est frappé par le nombre de généraux en politique, même si l’Armée en tant que telle n’a jamais pris le pouvoir.

En effet, après Bonaparte, on verra le général Cavaignac en 1848, puis le Maréchal de Mac Mahon devenir le premier président de la IIIe République, après Thiers, alors qu’il était monarchiste. La IIIe République (1870-1940) a été en permanence tétanisée par le césarisme. Les Républicains avaient vu à deux reprises, en 1799 puis en 1851, la République confisquée par le général Bonaparte puis par son neveu, qui s’étaient fait légitimer ensuite par des plébiscites. D’où la méfiance traditionnelle des Républicains pour le pouvoir personnel et les plébiscites – on parle aujourd’hui de référendum. Surtout, les Républicains ont tenu l’Armée, c’est-à-dire les généraux, à distance. Cela a permis à ces derniers de s’autonomiser par rapport au pouvoir civil et il a fallu atteindre la Première guerre mondiale pour que le gouvernement reprenne le contrôle, alors qu’en 1914, Joffre voulait les pleins pouvoirs.

Que pensez-vous du général Boulanger, qui fut tenté par le pouvoir dans les années 1880 ?

Politiquement, il ne faisait pas le poids, mais surtout la République a été suffisamment forte pour se donner les moyens de le marginaliser.

« C’est tout le paradoxe des Français de ce temps : ils sont pacifistes, mais admirent les généraux, qui sont vus comme de purs représentants de l’idéal patriotique »

Plus tard, on assiste au spectaculaire affrontement entre deux officiers, Philippe Pétain et Charles de Gaulle. Qu’en pensez-vous ?

Ce sont deux figures « en miroir ». Les deux hommes se connaissaient très bien et beaucoup de Français ont cru, à tort, à la légende du glaive De Gaulle et du bouclier Pétain. Sur ce dernier, il faut bien comprendre que les Maréchaux sortent déifiés de la Grande Guerre. Pétain, mais aussi Foch, mort en 1929, par exemple. On avait précédemment connu cela avec Lyautey ou Gallieni. Ils sont des personnages extrêmement populaires. C’est tout le paradoxe des Français de ce temps : ils sont pacifistes, mais admirent les généraux, qui sont vus comme de purs représentants de l’idéal patriotique. Et plus ceux-ci se taisent, plus on les aime. Pétain passe pour être républicain et c’est la République qui viendra le chercher dès avant juin 1940, d’abord comme ministre en 1934, puis comme ambassadeur auprès de Franco.

Et De Gaulle ?

Il faut rappeler que la République – dans sa quatrième version – a mis l’homme du 18 juin à la porte dès 1946. On lui rendait les honneurs… en lui demandant de rester chez lui. Sa tentative de retour, via le RPF, a été un échec politique. Toute la IVe République est d’ailleurs parcourue d’affaires politiques impliquant des généraux, en Indochine par exemple avec le général Revers. Leclerc, Juin, Koenig, De Lattre sont alors des grandes figures symboliques.

Le génie de De Gaulle, lorsqu’il revient au pouvoir en 1958, est qu’il parvient à incarner à la fois la Toge et le Glaive. Il fut plus un immense politique qu’un grand militaire, mais il réussit à être sa propre épée. On le voit durant la guerre d’Algérie à la manière dont il a réglé le putsch des généraux de 1961. Il a renvoyé les militaires dans leurs foyers en les ridiculisant. Souvenez-vous de ces mots contre le « quarteron de généraux en retraite » et leur « pronunciamiento ». Peu ou prou, il les fait ainsi passer pour des putschistes mexicains. C’est digne de dialogues de Michel Audiard.

Depuis De Gaulle, disparu il y a un demi-siècle, la figure du général en politique n’a-t-elle pas disparu ?

Oui, mais en partie seulement. On se souvient que Valéry Giscard d’Estaing était allé chercher le général Bigeard en 1975, pour en faire un secrétaire d’Etat à la défense, puis le président de la commission de la défense à l’Assemblée. Bigeard était une figure populaire, celle du petit gars parti de rien… Puis en 2019, Emmanuel Macron a confié le chantier de Notre-Dame au général Georgelin. Et l’on a bien sûr aujourd’hui le général de Villiers avec le succès de ses livres et qui a été acclamé par certains Gilets Jaunes.

Menace de RECONFINEMENT GÉNÉRAL ? »

Menace de RECONFINEMENT GÉNÉRAL ? »

 

 

Les responsables du gouvernement ne cessent d’affirmer qu’il n’est pas question d’envisager un reconfinement général pourtant ils ne cessent d’en parler. Le gouvernement envisage plutôt d’éventuelles confinement très ciblés. Mais l’ampleur et la nature de ces confinements ciblés pourrait se rapprocher d’une opération globale de reconfinement. Pourtant le premier ministre affirme « Ce qu’il faut éviter par-dessus tout, c’est le reconfinement général », une mesure qui serait « catastrophique » au niveau économique et social, a estimé le Premier ministre.

 

« Nous savons maintenant ce que cela produit: une telle mesure brise la progression de l’épidémie, certes, mais au niveau économique et social, c’est catastrophique, y compris pour la santé psychologique de certains de nos concitoyens », a insisté le chef du gouvernement, dans un entretien publié par le quotidien régional sur son site.

« Même si le nombre de cas repart à la hausse, les tests positifs restent dans des moyennes basses par rapport aux pays qui nous entourent. Et les hospitalisations restent à un niveau maîtrisé », insiste-t-il.

« Pour lutter contre cette pandémie, il y a des choses simples à faire et à ne pas faire, qu’on appelle les gestes barrières, jusqu’au jour où un vaccin sera trouvé », conclut le Premier ministre. Et d’en appeler à l’augmentation des tests.

Pourtant dans la pratique,  les candidats au test doivent souvent attendre 15 jours ! En cause le manque dramatique d’équipement et surtout de personnel. Bref, la même insuffisance que pour les masques au début de la pandémie ou le nouveau scandale qui se prépare.

L’intérêt général et-ou l’intérêt national

L’intérêt général et-ou  l’intérêt national 

Thierry Aimar, maître de conférences en sciences économiques à l’université de Lorraine, et enseignant de neuroéconomie à Sciences Po fait une clarification sur les concepts d’intérêt général et ou d’intérêt national,.( chronique dans la Tribune)

 

« Le souverainisme occupe de plus en plus de place dans le champ médiatique. Il n’en reste pas moins un écran de fumée qui cache une triste réalité. Sous le couvert idéologique de l’intérêt national, il n’exprime que l’intérêt d’employés et de producteurs dotés de trop faibles avantages comparatifs pour maintenir leur revenu dans l’échange international. Refusant de voir s’abaisser leurs rémunérations au niveau correspondant à leur véritable création de valeur, ils cherchent à se créer des rentes en empêchant leurs concurrents étrangers d’offrir leurs services en capital, travail ou marchandises sur le marché domestique. A cause de ces barrières à l’entrée, leurs concitoyens se voient obligés de consommer des biens plus chers en les achetant à des producteurs nationaux moins efficaces.

On évoque souvent l’idée que ces consommateurs sont eux-mêmes des employés nationaux et qu’ils devraient logiquement s’opposer à une mondialisation qui nivelle leurs salaires. Mais si la concurrence internationale est réduite à cause des restrictions douanières, moins de biens seront présents sur le marché domestique et leur prix sera plus élevé (ce qu’admettent d’ailleurs eux-mêmes les souverainistes). Les salaires réels des travailleurs nationaux, c’est-à-dire leur pouvoir d’achat, diminuera alors. Où sera alors le bénéfice des employés? Non seulement la création de richesse sera globalement plus faible, mais une partie de la contribution des employés à sa formation ira dans les poches de producteurs capitalistes refusant le match de la concurrence. Est-ce cela « l’intérêt national »?

On pourrait objecter que si nos avantages comparatifs sont si faibles comparativement à d’autres pays, par exemple la Chine, c’est que leurs salariés sont payés au-dessous de leur productivité. Mais alors, ce sont nos consommateurs nationaux qui bénéficient de rentes en bénéficiant de produits en dessous de leur valeur réelle ; ce sont nos entreprises nationales qui payent des matières premières ou des équipements à des prix cassés. Les premières victimes de cette politique, ce n’est pas nous, mais ces travailleurs ou producteurs étrangers censés nous exploiter en inondant notre marché domestique ; si on considère que ces avantages comparatifs sont liés à un trop-plein démographique permettant à ces pays de payer moins chers leurs salariés et de produire ainsi des biens à meilleur coût, rappelons que ces déséquilibres de population ne sont que le résultat de nos propres barrières à l’immigration. Les frontières ont été fermées car l’arrivée d’une main-d’œuvre étrangère remet en question les rentes des salariés nationaux qui ne peuvent ainsi maintenir leur revenu qu’au détriment des salariés étrangers et des consommateurs nationaux. C’est donc l’insuffisance de la mondialisation et non pas son excès qui serait responsable de cette situation démographique asymétrique.

 

Il faut arrêter de se voiler la face. La globalisation n’est pas ce monstre décrit par les souverainistes. Elle est le produit d’une évolution naturelle qui donne à chacun, quelque soit sa nationalité, sa race, son genre ou sa religion, la liberté de participer à la création de valeur et d’être rémunéré en proportion de sa contribution. Vouloir créer au sein des espaces nationaux une rareté artificielle en empêchant des biens ou du travail étrangers d’y pénétrer ne préserve que les intérêts de corporations qui se protègent de leur inefficacité au détriment du reste de leurs concitoyens.

La véritable source de la tentation souverainiste n’est pas la mondialisation. C’est la complaisance vis-à-vis de nous-mêmes; ce sont des mentalités régressives, une sottise arrogante, une Foire aux Vanités et un culte du decorum dignes de l’Ancien Régime; c’est notre absence de vision entrepreneuriale, notre esprit d’assistanat qui propage et généralise l’irresponsabilité du haut en bas de la société, de la famille jusqu’aux plus hautes sphères de l’État ; c’est notre goût du pathos et de l’émotion qui contamine les esprits. En résumé, c’est une forme de décadence intellectuelle et morale qui s’exprime derrière la rhétorique souverainiste. Ce qui est savoureux lorsqu’on entend ses lettrés partisans vouloir y mettre un terme.

Le souverainisme national se proclame l’ennemi du communautariste. Mais il n’est pourtant qu’un élément parmi d’autres de la guerre intercommunautaire pour s’approprier par la politique un territoire collectif, soumettre les individus qui s’y trouvent à ses propres diktats et à exclure les autres lorsqu’ils menacent les rentes des insiders. Comme toutes les autres formes de communautarisme, il sert de prétexte à des acteurs incapables de s’assurer un revenu par l’échange pour pouvoir prélever, grâce à la réglementation, une part du produit social supérieure à leur propre contribution. L’intérêt national n’est pas l’intérêt général. C’est de la pure prédation, masquée par le principe de solidarité, qui s’organise au profit de minorités privilégiées et au détriment non seulement des consommateurs nationaux, mais des créateurs de valeurs du monde entier. Le souverainisme ne dépasse pas du tout le communautarisme. Il en est simplement l’expression la plus institutionnalisée. »

 

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