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L’Europe face aux géants de la tech

L’Europe face aux géants de la tech

En infligeant des sanctions financières contre Apple et Meta, accusés d’avoir enfreint le règlement sur les marchés numériques, la Commission européenne rappelle la nécessité d’encadrer les acteurs majeurs de l’Internet afin de limiter leur puissance, de plus en plus problématique.( papier du Monde)

Négociations sur les droits de douane ou pas, la législation européenne sur les géants du numérique continue de s’appliquer. Le message que vient d’adresser la Commission européenne à Donald Trump est clair. L’exécutif bruxellois a annoncé, mercredi 23 avril, des sanctions financières contre Apple et Meta (Facebook, Instagram). Les deux groupes sont accusés d’avoir enfreint le nouveau règlement sur les marchés numériques, le Digital Market Act (DMA), adopté en 2022. Celui-ci vise notamment à faciliter la concurrence des petites entreprises face aux grands groupes de technologie.

La Commission européenne reproche à Apple d’empêcher les développeurs d’applications d’informer les utilisateurs sur des moyens alternatifs et moins coûteux d’acheter des produits numériques en dehors de l’App Store, le magasin d’applications du fabricant de l’iPhone. Meta, lui, est sanctionné pour avoir mis en place un système litigieux de consentement au partage de données personnelles à des fins de profilage publicitaire. La Commission européenne inflige ainsi ses premières amendes dans le cadre du DMA, d’un montant de 500 millions d’euros pour Apple et de 200 millions d’euros pour Meta.

Cette décision prend un relief particulier en pleines négociations sur les droits de douane que les Etats-Unis menacent d’appliquer sur les exportations européennes. Donald Trump les conçoit comme des mesures de rétorsion aux barrières tarifaires européennes, mais aussi à tous les dispositifs qui renchérissent le coût des exportations américaines, comme la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), les normes, mais aussi les législations sur le numérique, qualifiées par M. Trump d’« extorsion ».

Le rapport de force transatlantique ne fait que débuter. Il est évidemment hors de question pour l’Union européenne (UE) de se ranger aux arguments de l’administration américaine en se laissant dicter sa législation en fonction des intérêts commerciaux des Etats-Unis. Le DMA et le règlement sur les services numériques (DSA), qui vise à lutter contre les dérives (haine, désinformation, contrefaçons) des contenus en ligne diffusés par les géants de l’Internet, ne sont pas des outils de protectionnisme commercial, mais des instruments de régulation.

Ils visent à protéger les droits et les libertés des citoyens européens et à faire respecter la libre concurrence. Celle-ci est constamment bafouée, dans un secteur où une poignée d’acteurs sont en situation de quasi-monopole, et profitent de chaque avancée technologique pour étendre leur pouvoir de marché.

La meilleure preuve qu’il est indispensable de réguler l’activité des géants de l’Internet est qu’ils sont également poursuivis aux Etats-Unis par la justice antitrust. Deux procès sont en cours concernant Meta et Google, accusés d’avoir développé des stratégies anticoncurrentielles. Encadrer les géants de l’Internet n’est donc en rien une lubie des Européens pour protéger un marché qui leur échappe, mais une nécessité afin de limiter une puissance de plus en plus problématique.

L’UE doit rester ferme dans sa volonté en dépit des menaces commerciales brandies par Donald Trump. En infligeant des amendes modérées compte tenu des sanctions encourues, la Commission a choisi une approche proportionnée, tout en montrant qu’elle a les moyens d’imposer ses règles sur un marché dont ces entreprises peuvent difficilement se passer. Face à l’imprévisibilité de Donald Trump et à ses changements de pied intempestifs, la cohérence reste la meilleure réponse.

Sortir de la dépendance de technologies contrôlées par des géants étrangers

Sortir de la dépendance de technologies contrôlées par des géants étrangers


Les soupçons de corruption d’eurodéputés par le géant chinois de la tech Huawei rappelle que l’économie numérique n’est pas un secteur comme les autres, avertit l’élu écologiste dans une tribune au « Monde ». Son contrôle, même partiel, par des puissances étrangères constitue une attaque directe contre la sécurité des Européens.

La souveraineté numérique européenne est-elle à vendre ? Le 13 mars, un nouveau scandale a éclaté : Huawei, multinationale chinoise de la tech, est accusée de corruption au Parlement européen. Cette affaire n’est pas un cas isolé et soulève une question cruciale : quel est le prix de la souveraineté européenne ?

Ce « Huaweigate » est le symptôme d’un mal profond et systémique. A l’instar du « Qatargate », il nous confronte à une vérité inquiétante : les institutions européennes sont infiltrées, non seulement par des intérêts économiques liés à des lobbys aux pratiques bien connues, mais aussi par des puissances étrangères qui menacent directement notre souveraineté.

Si ces accusations se confirment, il faudra sanctionner durement cette entreprise, c’est-à-dire lui interdire l’accès au marché européen pour une durée indéterminée. Mais il faudra aussi remettre en question un système où l’influence extérieure n’est plus un accident conjoncturel, mais une stratégie systémique qui fragilise nos libertés, notre autonomie et, en fin de compte, nos valeurs fondamentales.

Haute trahison

Car la menace n’est pas seulement économique : elle est géopolitique et démocratique. Huawei, avec ses infrastructures 5G que la Commission européenne a voulu déployer à marche forcée, est désormais au cœur de notre économie numérique et donc de notre sécurité. Par ces réseaux transitent nos données et nos informations, dont nous ne pouvons plus garantir l’intégrité.

L’Europe a choisi de dépendre de ces technologies, et cette dépendance nous rend vulnérables. Que vaut notre autonomie si les infrastructures, les data centers et les moyens de traitement de nos données sont contrôlés par des géants étrangers, mus par leurs propres intérêts et non par ceux des citoyens européens ? Et qu’advient-il si les intérêts économiques de ces acteurs sont incompatibles avec le maintien de nos démocraties dans l’Union européenne (UE) ?

Le fait que certains groupes politiques – et certains partis – se mettent au service des multinationales étrangères, notamment du numérique, ne relève pas seulement de la corruption économique, mais bien de la haute trahison. Ce scandale éclate alors que l’UE traverse déjà une crise de légitimité après le « Qatargate ».

OCDE : taxation harmonisée des géants économiques ?

OCDE :  taxation des géants économiques ?

Toujours pas d’accord au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour  limiter les pratiques d’évasion fiscale des multinationales- notamment numériques- et  mettre en place un système de répartition plus équitable des recettes fiscales tirées de leurs bénéfices.

Près de 140 États se sont ainsi accordés à la fin 2021 sur une taxation minimale des multinationales sous l’égide de l’OCDE, consistant en deux piliers, le premier visant une meilleure répartition géographique de la fiscalité des géants notamment du numérique et le second une imposition minimale à 15% sur les sociétés.

L’idée c’est qu’une partie des recettes fiscales sur les bénéfices des très grandes multinationales soit réattribuée aux pays dans lesquels leurs clients se situent, quel que soit l’Etat dans lequel elles ont choisi d’établir leur siège et d’être imposées. Au total, quelque 200 milliards de dollars devraient être redistribués chaque année, selon les calculs de l’OCDE, qui prévoit que la réforme engendrera 17 à 32 milliards de dollars de recettes fiscales supplémentaires.

Le deuxième pilier a, lui, été adopté le 1er janvier dernier dans de nombreux Etats, dont ceux de l’Union européenne, et continue à être progressivement retranscrit en droit national par les gouvernements des Etats signataires, bien que les Etats-Unis n’aient pas encore approuvé nationalement le texte. L’OCDE a aussi annoncé jeudi la signature par neuf pays d’un texte visant à compléter le pilier 2 pour les pays en développement, baptisé STTR.

 

Panne informatique : Le risque de la dépendance aux géants de l’informatique

Panne informatique mondiale  : Le risque de la dépendance aux géants de l’informatique

Le professeur Jean-Gabriel Ganascia souligne, dans une tribune au « Monde », le défi que la dépendance aux géants de l’informatique lance à la souveraineté des Etats.

 

La panne informatique survenue le 19 juillet atteste de notre dépendance au numérique : plus de 22 000 vols retardés ou annulés, hôpitaux désorganisés, perturbations dans la diffusion des journaux télévisés… les dérèglements occasionnés ont été innombrables.

Pourtant les causes ont été connues très tôt, et vite corrigées, en moins d’une heure et demie. II ne s’agit pas d’une attaque informatique conduite par des cybercriminels, mais d’une incompatibilité entre deux logiciels consécutive à une mise à jour hâtive de l’un d’entre eux. Cela a pourtant suffi à désorganiser l’ensemble de la planète. A n’en pas douter, les leçons que l’on en tirera seront multiples et l’événement restera dans les annales.

Dès à présent, trois points cruciaux méritent qu’on y porte attention.

Le premier tient à la fragilité des infrastructures numériques. Une erreur de programmation minime suffit à provoquer des incidents en cascade aux effets tout à la fois catastrophiques et imprévisibles. Aujourd’hui, il n’est plus possible de prouver irréfutablement la solidité de systèmes informatiques, compte tenu de leur complexité. On ne saurait donc assurer une protection absolue !

On peut néanmoins réduire la probabilité de survenues de pannes. A cette fin, on procède à des tests massifs pour détecter des anomalies. On fait même parfois intervenir des « équipes rouges » chargées d’envisager tous les possibles pour déceler des failles potentielles. Mais, là encore, c’est coûteux et cela prend du temps. On doit donc faire des compromis du fait du nombre vertigineux de points de vulnérabilité.

Anticiper l’improbable

A cette fragilité s’ajoute le risque d’attaques adverses destinées à déstabiliser des entreprises, des institutions publiques, voire des ministères ou même des pays entiers, comme ce fut le cas pour les cyberattaques de 2007 en Estonie. A cet égard, il n’est pas anodin de constater que l’origine de l’incident massif du 19 juillet tint à la mise à jour d’un dispositif de protection, le système CrowdStrike, destiné à aider les responsables de la sécurité informatique à repérer des comportements inhabituels potentiellement responsables de malveillances.

Paris 2024 : dix travailleurs sans papiers attaquent des géants du BTP devant les prud’hommes

Paris 2024 : dix travailleurs sans papiers attaquent des géants du BTP devant les prud’hommes

Dix travailleurs sans papiers, ayant travaillé sur les chantiers des Jeux olympiques de Paris 2024, assignent des géants du BTP devant le conseil de prud’hommes de Bobigny (Seine-Saint-Denis), selon les informations de franceinfo mardi 20 juin.

Originaires du Mali ou de République démocratique du Congo, ils vivent en France depuis plusieurs années. Ils demandent des comptes à leurs anciens employeurs directs, huit sociétés sous-traitantes, mais également aux quatre géants du BTP, Vinci, Eiffage, Spie Batignolles et GCC, les donneurs d’ordre des chantiers sur lesquels ils travaillaient.

« Tout le monde savait que je n’avais pas de papiers. Et c’est Spie Batignolles qui commande sur le chantier », témoigne Moussa, l’un des travailleurs. « Un jour, j’avais mal au genou. J’ai demandé à mon patron si je pouvais prendre un ou deux jours de repos. Il m’a dit : ‘Si tu n’es pas là lundi, tu prends tes affaires’. J’ai dû continuer à travailler malgré la souffrance. La France n’est pas mieux que le Qatar. »

Selon la CGT qui défend ces travailleurs, les entreprises donneuses d’ordre, comme Vinci ou Eiffage, sont responsables, car le code du travail impose aux donneurs d’ordre de contrôler ce qui se passe sur le chantier. « On nous avait promis des chantiers des JO exemplaires, rappelle Richard Bloch, de la CGT. Finalement c’est pire qu’ailleurs, car il y a un impératif politique : il faut que les chantiers soient livrés en temps et en heure. Donc les sociétés mettent en œuvre tous les moyens légaux ou illégaux pour livrer dans les temps. » Le syndicat évalue à une centaine le nombre d’ouvriers dans cette situation. Mais la Solidéo, la Société de livraison des ouvrages olympiques, parle de moins d’une centaine de cas repérés malgré 850 contrôles.

« L’IA : pour renforcer les géants du numérique, mais aussi les affaiblir »

« L’IA : pour renforcer les géants du numérique, mais aussi les affaiblir »
CHRONIQUE par Alexandre Piquard dans Le Monde

L’intelligence artificielle en open source serait susceptible de rebattre les cartes du secteur dans un sens moins favorable aux Big Tech, explique Alexandre Piquard, journaliste au « Monde », dans sa chronique.L’intelligence artificielle (IA) va-t-elle rebattre les cartes du numérique ou asseoir le pouvoir des grands acteurs du secteur ? Le succès des logiciels capables de créer, à partir d’une simple commande écrite, des textes – comme ChatGPT – ou des images – comme Midjourney – a d’abord semblé confirmer la seconde hypothèse. Si c’était possible, ces systèmes allaient être encore davantage dominés par les Big Tech, tels Google, Microsoft, Meta (Facebook) ou Amazon, que la recherche en ligne, les réseaux sociaux, les logiciels ou l’e-commerce…

Mais ces derniers mois, avec l’apparition de modèles d’IA puissants diffusés en open source, donc accessibles à tous, une thèse alternative s’est développée : l’IA pourrait affaiblir les géants du numérique.

Pour étayer l’idée d’une consolidation du pouvoir des acteurs dominants, les éléments ne manquent pas : OpenAI, la start-up qui a créé ChatGPT, est depuis 2019 solidement arrimée, par un partenariat, à Microsoft, qui serait prêt à y investir 10 milliards de dollars (9,4 milliards d’euros). Google a, lui, misé 300 millions de dollars pour prendre une participation dans la start-up Anthropic. Et, grâce à leurs filiales d’hébergement et de services dans le cloud, Google a noué un partenariat avec Cohere ou C3 AI et Amazon avec Stability AI. Les géants du numérique apportent ici de la capacité de calcul pour entraîner des modèles gigantesques (540 milliards de paramètres pour PaLM, de Google). Il s’agit d’une ressource cruciale et coûteuse, car les puces dernier cri valent jusqu’à 40 000 dollars pièce.

Cette mainmise suscite déjà des critiques, notamment d’Elon Musk, pour qui créer OpenAI était une façon de pas laisser l’IA aux mains de Google. « La domination des Big Tech sur l’économie numérique sera scellée si les régulateurs n’interviennent pas », a mis en garde Sarah Myers West, de l’ONG AI Now Institute, dans le Financial Times. La FTC, l’autorité antitrust américaine, a dit être « vigilante », car « l’IA risque de conforter encore davantage la domination des grands acteurs du numérique ».

Certains craignent de voir les petites entreprises et la recherche publique dépendre d’une poignée de grands modèles d’IA, comme elles dépendent des grandes plates-formes, réseaux sociaux, environnements mobiles…

Télécoms : France, Italie et Espagne veulent faire payer les géants du numérique

Télécoms : France, Italie et Espagne veulent faire payer les géants du numérique

La France, l’Italie et l’Espagne veulent un projet européen de réglementation garantissant que les géants du numérique contribuent au financement des infrastructures de télécommunications.

Plus de la moitié du trafic Internet est aujourd’hui monopolisée par Google, Facebook, Netflix, Apple, Amazon et Microsoft, affirme une étude réalisée pour le compte de l’ETNO. Les opérateurs estiment que cela leur coûte chaque année entre 15 et 28 milliards d’euros par an.

Et selon une autre étude publiée plus tôt, une contribution annuelle de 20 milliards d’euros de la part des géants du numérique pourrait donner un coup de pouce de 72 milliards d’euros à l’économie européenne.

Cette fois-ci, dans un document commun, dont Reuters a pu consulter une copie, Paris, Rome et Madrid soulignent que les six principaux fournisseurs de contenus numériques représentant 55% du trafic sur internet.

« Cela entraîne des coûts spécifiques pour les opérateurs télécoms européens en matière de capacité, dans une période durant laquelle ils investissent déjà massivement dans les parties les plus coûteuses des réseaux 5G et fibre », est-il écrit.

France, Italie et Espagne exhortent l’exécutif européen à proposer un projet de loi « garantissant que tous les acteurs du marché contribuent aux coûts des infrastructures numériques », est-il ajouté dans le document.

Deux représentants du gouvernement italien ont confirmé les détails du document conjoint. Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès des gouvernements français et espagnol.

Les géants du Net pompent le sang des opérateurs télécoms

Les géants du Net pompent le sang des opérateurs télécoms

Plus de la moitié du trafic Internet est aujourd’hui monopolisée par Google, Facebook, Netflix, Apple, Amazon et Microsoft, affirme une étude réalisée pour le compte de l’ETNO, le lobby des opérateurs télécoms européens. Ces derniers estiment que cela leur coûte chaque année entre 15 et 28 milliards d’euros. Ils appellent Bruxelles à se mobiliser pour que les géants du Net participent au financement des réseaux ( un papier de la « Tribune »).

 

Les opérateurs télécoms européens militent pour que les grandes plateformes américaines investissent 20 milliards d’euros par an dans leurs réseaux.

Alors que l’Union européenne se mobilise enfin pour réguler les géants américains du Net, les opérateurs télécoms espèrent que Bruxelles entendra leurs récriminations. Cela fait des années qu’ils montent au créneau contre les Gafa. Ils déplorent que ces mastodontes ne payent pas un centime pour leurs réseaux 4G, 5G ou en fibre optique alors qu’ils en sont les plus gros utilisateurs. Une étude réalisée par le cabinet de conseil Axon, pour le compte de l’European Telecommunications Network Operators’ Association (ETNO), le lobby des opérateurs européens, lève le voile sur cette réalité.

Selon ces travaux, relayés par le Financial Times, Google, Facebook, Netflix, Apple, Amazon et Microsoft représentent 55% du trafic Internet global sur leurs réseaux. L’étude d’Axon souligne, surtout, que cela n’est pas sans conséquence pour le secteur des télécoms : cela lui coûterait, chaque année, entre 15 et 28 milliards d’euros.

Au regard de l’ETNO, cette situation est inacceptable. Le lobby appelle l’UE à faire passer les grandes plateformes à la caisse. Selon les opérateurs, si certains de ces mastodontes remettaient 20 milliards d’euros par an aux opérateurs, cela permettrait de créer quelque 840.000 nouveaux emplois d’ici à 2025, et de réduire considérablement la consommation d’énergie du secteur.

« Nous voulons lancer un dialogue ouvert avec les décideurs politiques, les consommateurs et les entreprises technologiques sur la façon de remédier aux déséquilibres spécifiques des marchés du trafic Internet », a déclaré Lise Fuhr, la directrice générale de l’ETNO, selon le Financial Times.

Toujours selon le quotidien économique, l’association s’appuie notamment sur une déclaration de la Commission européenne concernant le numérique. Celle-ci précise que « tous les acteurs du marché qui bénéficient de la transformation numérique doivent apporter une contribution juste et proportionnée aux coûts des biens, services et infrastructures numériques ».

Ce n’est pas la première fois que les opérateurs télécoms critiquent l’utilisation massive de leurs tuyaux par les Gafa. En novembre dernier, les PDG d’Orange, de Proximus, d’Altice Portugal, de Deutsche Telekom, de BT et de Vodafone ont signé une tribune, sous l’égide de l’ETNO, pour réclamer davantage d’équité vis-à-vis des géants américains du Net.

« Une part importante et croissante du trafic sur le réseau est générée et monétisée par les grandes plateformes technologiques », ce qui « nécessite des investissements continus et intensifs dans le réseau », soulignaient alors les opérateurs. Or « ce modèle » ne peut être « durable », insistaient-ils, « que si ces grandes plateformes technologiques contribuent également de manière équitable aux coûts du réseau ».

Ce nouveau coup de gueule de l’ETNO intervient alors que tous grands opérateurs européens souffrent en Bourse. Ils font aujourd’hui l’objet d’une fronde des investisseurs. Ceux-ci pestent, justement, contre leurs énormes investissements dans les réseaux, dans un contexte concurrentiel féroce et encouragé depuis des années par Bruxelles.

Avant de céder les rênes d’Orange à Christel Heydemann, le mois dernier, Stéphane Richard s’est montré particulièrement critique à l’égard de l’Union européenne, qui a, selon lui, une grande responsabilité dans cette situation.

« Vous savez, moi, en onze ans [en tant que PDG d'Orange, Ndlr], j’ai perdu un certain nombre d’illusions sur ce qu’on pouvait attendre de l’Europe, a-t-il lâché fin décembre, lors d’une conférence à Paris. Pardon, mais quand il s’agit de régulation, de concentration – et je suis bien placé pour le savoir -, il y a malheureusement une extraordinaire inertie dans le système. »

A en croire l’ancien responsable, Bruxelles a donné beaucoup trop de liberté aux Gafa, qui, grâce aux réseaux des opérateurs, ont transformé le continent en « colonie numérique »« Je me souviens toujours de cette phrase d’Eric Schmidt, ex-président de Google : ‘You made the investments, I made the profits’ ['Vous avez fait les investissements, j'ai engrangé les profits', Ndlr], s’est rappelé l’ancien patron d’Orange. C’est tellement ça… Et qu’est-ce qu’on a fait pour aller un peu à l’inverse de cette logique ? Rien. Strictement rien. » Cette tendance va-t-elle s’inverser ? C’est peu dire que les opérateurs attendent Bruxelles au tournant.

Digital Markets Act: enfin un vrai cadre de régulation des géants du Net

Digital Markets Act: enfin un vrai cadre de régulation des géants du Net

 

En aboutissant à une nouvelle législation sur les marchés numériques, l’Union européenne tire les leçons de l’inadaptation aux enjeux du secteur de l’actuelle politique de la concurrence. Dorénavant, ce ne sont plus les géants du Web qui dictent leurs règles, mais la Commission qui fixe le cadre à respecter. ( papier du « Monde »)

 

 

 L’Union européenne (UE) a été souvent brocardée pour sa lenteur bureaucratique et ses divisions. L’accord trouvé le 24 mars sur l’encadrement des géants de l’Internet montre que les Vingt-Sept savent aussi faire preuve d’efficacité. En un an, les Etats membres, le Parlement et la Commission européenne ont réussi à aboutir à une nouvelle législation sur les marchés numériques, le Digital Markets Act (DMA).

Ce texte vise à réguler les pratiques anticoncurrentielles des principales entreprises qui contrôlent l’accès au Web. Celles qui sont incontournables en matière de commerce électronique, de recherche sur Internet, d’informatique dématérialisée (cloud), de publicité numérique ou encore les principaux réseaux sociaux devront désormais rendre des comptes sur leur façon d’opérer.

La Commission a édicté une vingtaine de commandements auxquels ces entreprises devront se soumettre. Il s’agit de permettre la communication entre deux messageries n’appartenant pas à la même plate-forme, d’interdire pour les moteurs de recherche, les magasins d’applications ou les plates-formes d’e-commerce de favoriser leurs propres produits et services, d’empêcher de se servir de données d’entreprises utilisant un service dans le but de les concurrencer, de pouvoir retirer des applications préinstallées sur un smartphone et d’en ajouter en provenance de magasins tiers, dencadrer la publicité ciblée, ou encore d’obliger les grands groupes à notifier leurs acquisitions afin de prévenir la prédation de l’innovation chez des concurrents plus petits…

L’UE tire ainsi les leçons de l’inadaptation de l’actuelle politique de la concurrence aux enjeux du numérique. Jusqu’à présent, les enquêtes étaient menées a posteriori, une fois que les infractions étaient constatées. Les entreprises fautives n’étaient sanctionnées qu’au bout de longues années d’investigation par des amendes aux montants peu dissuasifs.

Le DMA renverse la logique avec une réglementation ex ante. Ce ne sont plus les géants du Web qui dictent leurs règles, mais la Commission qui fixe le cadre à respecter. Le numérique sera désormais soumis à une régulation inspirée de celles des secteurs de l’énergie, de la banque ou des télécommunications. Le barème des amendes a été également adapté à la puissance de ces groupes : en cas d’infraction, leur montant pourra aller de 6 % à 20 % du chiffre d’affaires mondial, ce qui, pour Google ou Amazon, représente plusieurs dizaines de milliards de dollars. En cas de récidive, des cessions d’activités pourront être imposées.

Cette réglementation marque un tournant. Il faut saluer la vitesse d’exécution européenne, malgré le lobbying intense des géants du Net. Cette célérité doit être comparée à la lenteur du processus aux Etats-Unis. Malgré les commissions d’enquête, les auditions parlementaires, les propositions de loi et le volontarisme politique de Joe Biden, aucune régulation significative n’a encore vu le jour.

Face à ce retard, l’UE, grâce au DMA, a l’occasion de donner naissance à des normes qui pourraient inspirer d’autres pays et fournir un point d’appui à ceux qui cherchent aussi à mieux y encadrer leur marché numérique.

Pour autant, la partie est loin d’être gagnée. Le règlement général de protection des données (RGPD), pourtant prometteur, a montré que les Gafam savaient trouver des échappatoires au cadre qui leur est imposé. L’enjeu pour le DMA consiste maintenant à se doter de moyens d’application et de contrôle suffisamment efficaces pour surmonter le manque de transparence et de volonté de coopérer dont ces entreprises ont toujours fait preuve.

Géants du numérique : les insuffisances européennes de la régulation

Géants du numérique : les insuffisances européennes de la régulation

 

L’économiste Bruno Alomar souligne, dans une tribune au « Monde », les nombreuses imprécisions – sources de contentieux à venir – du Digital Markets Act, qui a pour mission de prévenir les abus de position dominante des géants du numérique.

 

Tribune.

Le Digital Markets Act (DMA), présenté par la Commission européenne en décembre 2020, actuellement débattu par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne, est la pièce maîtresse de l’Union européenne (UE) pour permettre à l’Europe de rattraper son grave retard dans le domaine du numérique. La France a fait de son adoption une priorité de la présidence française de l’Union européenne (PFUE).

Disons-le clairement : comme souvent, les espoirs portés par l’adoption de nouvelles normes européennes risquent d’être exagérés, la norme juridique étant un cadre qui ne peut pas tout. A ce stade, n’en déplaise à la France, qui a érigé le combat contre les grandes entreprises américaines du numérique au rang de véritable croisade, le texte, fruit d’un travail considérable qu’il faut savoir reconnaître, souffre d’imprécisions majeures telles qu’une adoption rapide semblerait déraisonnable, sauf à faire le lit de contentieux juridiques sans fin.

Imprécisions, d’abord, pourrait-on dire, sur ce qui semble en être le cœur, c’est-à-dire la notion de gatekeepers ou « donneurs d’accès ». Le texte, en effet, face à l’incapacité des mécanismes du droit européen structurés autour de la notion de position dominante – pourtant vantée comme pièce cardinale – à donner un cadre opératoire pour traiter le numérique, apporte une nouvelle définition du « pouvoir de marché », qu’il a baptisé, de manière imagée, « gatekeeper ».

Si le terme fait brèche dans l’esprit des adeptes du numérique, la définition de ces donneurs d’accès, sur les épaules desquels un cortège impressionnant d’obligations s’apprête à tomber, est particulièrement floue. Elle l’est tellement que l’article 3 du projet actuel a besoin de plusieurs pages pour la définir.

Imprécisions, encore, sur la question du partage des données, qui est essentielle tant pour la concurrence que pour la cybersécurité, la protection de la vie privée et les « valeurs » du Net que les Européens prétendent promouvoir. L’article 5 du projet du Digital Markets Act (DMA) propose ainsi que les entreprises qui passeront par les plates-formes des gatekeepers bénéficient d’un accès direct aux données des consommateurs obtenues au travers de ces plates-formes.

L’article 6 prévoit quant à lui que c’est aux donneurs d’accès qu’il incombera de s’assurer que les applications logicielles des parties tierces ne seront pas susceptibles d’endommager l’intégrité du système mis à disposition par les gatekeepers. En termes plus simples, cela signifie que, pour autant qu’un contrôle de l’usage des données privées qui auront été récupérées par des tiers devra être opéré afin d’éviter les abus, détournements et usages délictueux voire criminels, cela sera de la responsabilité des grandes plates-formes.

 

Géants de la tech: la transparence en question

 Géants de la tech: la transparence en question

Un article de Katherine Bindley Dans le Wall Street Journal aborde la demande croissante de transparence sur les géants de la tech.(Extrait)

De plus en plus de débats et de critiques internes concernant des entreprises comme Facebook, Google et Apple se retrouvent mises sur la place publique. « Les employés ont l’impression que leur seule option est de s’adresser à l’extérieur »

 

 

De plus en plus de débats internes et de critiques concernant des géants de la tech se retrouvent sur la place publique. Les fuites d’informations sensibles en représentent les exemples les plus spectaculaires. Elles ont conduit les plus grandes entreprises du secteur à restreindre l’accès à l’information de leur personnel avec une partie duquel s’est instaurée une méfiance réciproque et nouvelle.

Chez Netflix, certains employés ont débrayé mercredi pour protester contre la façon dont l’entreprise a géré le tollé provoqué par un spectacle de l’humoriste Dave Chappelle. Dans un récent e-mail adressé au personnel, révélé par The Verge, le directeur général d’Apple, Tim Cook, a déclaré que les salariés transmettant des informations confidentielles en dehors de l’entreprise n’y avaient pas leur place. Plus tôt cette année, Google a licencié une employée de son équipe d’intelligence artificielle accusé d’avoir partagé des documents internes. Et la semaine dernière, Facebook a annoncé à ses troupes qu’il limiterait le nombre de personnes pouvant consulter les discussions sur les messageries internes concernant certains sujets, notamment la sécurité des plateformes, après la collecte de documents par un ancien employé qui ont servi de base aux Facebook Files dévoilés dans The Wall Street Journal.

 

Lorsqu’il a rejoint Google il y a une dizaine d’années, Xavid Pretzer, ingénieur senior, a été attiré par la culture de liberté et de transparence de l’entreprise et par l’idée qu’il serait en mesure de faire changer les choses. A cette époque, les questions, les commentaires et les débats étaient davantage encouragés, assure M. Pretzer, délégué de l’Alphabet Workers Union, un syndicat qui s’est formé pendant la pandémie pour fédérer les collaborateurs et leur donner la possibilité de s’exprimer sur l’entreprise. Il comptait environ 800 membres en janvier.

« Souvent, les gens ne sont pas uniquement attirés dans ces entreprises par le salaire, mais aussi parce qu’ils sont convaincus qu’ils pourront participer à rendre le monde meilleur », dit-il.

M. Pretzer explique que, ces derniers jours, certains employés ont l’impression que leurs questions pointues reçoivent des réponses plus vagues au cours des grandes réunions où le dialogue et la transparence étaient jusqu’alors la norme. Ce changement d’attitude a érodé la confiance entre la direction et certains employés, poursuit-il, ajoutant que si les entreprises ne fournissent pas de canaux de communication sûrs et constructifs pour aborder les problèmes éthiques en interne, il « pense que certaines personnes auront l’impression que leur seule option pour se faire entendre est de se tourner vers l’extérieur ».

Google a refusé de répondre aux demandes de commentaires. Cette semaine, lors de la conférence Tech Live du Wall Street Journal, Sundar Pichai, son Google, a déclaré que l’activisme des employés incite les entreprises à être plus responsables. M. Pichai dirige également Alphabet, la société mère de Google.

« Les CEO doivent accepter le fait que, dans le monde professionnel moderne, les employés veuillent avoir leur mot à dire sur l’entreprise », a déclaré M. Pichai. Il a ajouté que les entreprises prenaient les décisions finales, même si elles pouvaient ne pas plaire à tous les salariés.

Depuis longtemps, Apple est réputé pour être plus opaque que certains de ses concurrents de la Silicon Valley. Au cours de l’année écoulée, ses collaborateurs se sont publiquement opposés à certains recrutements et ont accusé l’entreprise de pratiquer l’inégalité salariale et la discrimination. Au début du mois, l’entreprise a licencié Janneke Parrish, une salariée du groupe à Austin en pointe dans le mouvement #AppleToo, selon son avocat Vincent White. Ce dernier déclare penser, comme sa cliente, que ce licenciement est une mesure de représailles à sa décision de s’exprimer sur l’équité salariale et à sa position en matière de syndicalisation.

Une autre ancienne employée d’Apple, Ashley Gjovik, a déposé de nombreuses plaintes auprès du National Labor Relations Board (NDLR : agence américaine indépendante chargée d’enquêter sur les pratiques illégales dans le monde du travail). Elle affirme notamment que le mémo de M. Cook décourageant la diffusion d’informations confidentielles et certaines parties du règlement intérieur d’Apple violent le droit du travail. Mme Gjovik déclare avoir été licenciée en septembre.

The Verge a été le premier média à faire état de ces deux licenciements chez Apple.

« Nous prenons toutes les préoccupations au sérieux et nous menons une enquête approfondie chaque fois qu’un problème est soulevé. Par respect pour la vie privée des personnes concernées, nous ne communiquons pas sur les dossiers personnels des employés », affirme Josh Rosenstock, porte-parole d’Apple.

Pendant longtemps, le climat de confiance entre Facebook et ses collaborateurs était établi de manière instantanée. Les nouvelles recrues avaient généralement accès aux renseignements sur l’entreprise dès leur entrée — documents internes, les groupes de discussion entre employés et les comptes rendus des assemblées publiques. Les commentaires du PDG Mark Zuckerberg lors des réunions hebdomadaires avec l’ensemble du personnel restaient généralement au sein de l’entreprise. Mais ces dernières années, de plus en plus d’informations ont été rendues publiques et, au début du mois, l’entreprise a commencé à restreindre les informations partagées en interne.

Tim Carstens, un ingénieur logiciel senior qui a quitté Facebook le mois dernier, explique que travailler dans une grande entreprise de la tech signifie accepter à la fois les avantages et les inconvénients d’avoir une énorme influence sur le monde. Des tensions apparaissent entre dirigeants et collaborateurs lorsqu’ils doivent déterminer comment satisfaire à la fois le marché et la société, ajoute-t-il.

Selon des analystes et d’anciens travailleurs, l’évolution de la perception du public d’entreprises comme Facebook et Google pourrait rebuter certains jeunes employés.

« Il y a quelques années, si vous disiez que vous travailliez pour l’une de ces entreprises, neuf personnes sur dix disaient : “Oh, c’est génial.” Maintenant, ils ne sont plus que la moitié à trouver ça super tandis que l’autre répond : “Cette entreprise fait des choses qui ne sont pas bien” », observe Brian Kropp, responsable des études sur les pratiques des RH chez Gartner.

Nick Clegg, vice-président de Facebook chargé des affaires internationales, a publié le mois dernier un mémo, dévoilé par le New York Times, à l’intention des employés. Il y donne notamment des conseils sur la manière de parler avec des amis et des membres de la famille qui pourraient remettre en question le bien-fondé de leur travail chez Facebook et l’influence de l’entreprise sur le discours politique.

« On continuera à nous poser des questions difficiles. Et beaucoup de gens continueront à être sceptiques sur nos motivations, écrit M. Clegg. C’est ce qui arrive quand on fait partie d’une entreprise qui a un tel impact sur le monde. »

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Grégoire Arnould)

Traduit à partir de la version originale en anglais

Géants tech Internet : vaccination obligatoire

Géants tech Internet : vaccination obligatoire 

Les géants internet Google et Facebook ont annoncé mercredi qu’ils exigeraient de tous leurs employés amenés à se rendre dans leurs locaux qu’ils soient vaccinés, après une vague d’annonces similaires d’organismes publics aux Etats-Unis.

L’obligation sera mise en place «dans les prochaines semaines» aux États-Unis, avant d’être étendue à d’autres régions du monde «dans les prochains mois», a indiqué le directeur général de Facabook.

Le parti communiste chinois serre la vis au géants de la tech

Le parti communiste chinois serre la vis au géants de la tech

Après avoir assommé Ali Baba et marginalisé son patron, Pékin a lancé une enquête sur son champion de la mobilité Didi Chuxing, coupable d’avoir introduit la société à Wall Street sans l’aval du parti communiste. Comme pour Ali Baba cela pourrait se traduire par d’énormes amende fiscales susceptibles de menacer les équilibres financiers de la société et par la mise à l’écart de la direction. De ce point de vue, cela porte atteint à la crédibilité de l’internationalisation des grands de la tech chinoise. Une reprise en main par le parti communiste qui prend peur de la puissance de société qui pourrait s’affranchir de la tutelle de la dictature.

Le parti communiste chinois veut mettre sous tutelle les géants de la tech

Le parti communiste chinois veut mettre sous tutelle les géants de la tech

 

Pékin vient d’annoncer que les plates-formes avec plus d’un million d’utilisateurs devraient désormais se soumettre à des contrôles de sécurité avant toute cotation à l’étranger.

L’Administration chinoise du cyberespace (CAC)e vient d’annoncer que les plates-formes de plus d’un million d’utilisateurs devraient désormais se soumettre à des contrôles de sécurité avant toute cotation à l’étranger. La Chine accentue ainsi sa mainmise sur les géants nationaux de la tech.

L’autorité de régulation précise que ces inspections porteront sur les risques de compromission, de contrôle ou manipulation de données par des gouvernements étrangers. Les entreprises concernées devront également soumettre aux autorités tout projet d’introduction en Bourse.

 

« Pékin est mécontent de voir ses champions (du numérique) s’acoquiner avec des actionnaires étrangers », estime l’analyste du cabinet Eurasia Group, Lu Xiaomeng, interrogé par l’agence Bloomberg. Les autorités chinoises « veulent que les entreprises technologiques conservent leurs principaux actifs – données et algorithmes – en Chine », a-t-il ajouté.

 

Les géants de l’alimentaire pour le végétal industriel

  • Les grands de l’alimentaire n’ont pas tardé à se convertir au bio ou à faire semblant. Désormais ils vont beaucoup plus loin en se préparant à la mutation totale aux produits dits végétaux.
  • Une sorte de nouvelle industrie qui va brasser des plantes dont  les conditions de production sont inconnues pour en faire souvent des plats préparés et autres préparations « gastronomiques ».  Les industriels ne juraient ces dernières années que par le bio, les innovations alimentaires de la traditionnelle vague pré-estivale ont cette année un goût très prononcé de… végétal. Plus précisément, des recettes exemptes de toutes protéines issues des animaux. Exit donc le lait, le beurre, le miel, la viande, le crème ou les œufs, qui sont remplacés par des substituts végétaux censés reproduire la texture et - plus difficilement - le goût des produits carnés ou laitiers.
  • La phase ultérieure sera sans doute la substitution par des pilules à la limite de l’industrie alimentaire et pharmaceutique. Bon appétit !
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