Archive pour le Tag 'Gaz'

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Gaz russe : l’hypocrisie générale de l’Europe

Gaz russe : l’hypocrisie générale de l’Europe

Le journal les Échos rapportent comment Marion Van Renterghem décrypte le plan de Vladimir Poutine pour isoler l’Ukraine et renforcer l’addiction de l’Europe au gaz naturel russe. Elle pose la question de l’incohérence géopolitique, et même du cynisme, des dirigeants européens « sous influence ».

Sans le sabotage anonyme du plus grand pipeline sous-marin du monde, au large de l’île danoise de Bornholm, ce 26 septembre 2022, Vladimir Poutine pourrait encore savourer la satisfaction de tenir l’Europe en laisse grâce à un gazoduc de 10 milliards d’euros, financé pour moitié par cinq groupes européens (Engie, Shell, OMV, Uniper et Wintershall), au côté du géant russe Gazprom.

Ardemment voulu par le Kremlin et… l’ancienne chancelière allemande, Angela Merkel, le gazoduc Nord Stream 2 (inauguré en 2021), qui contourne soigneusement la Pologne et l’Ukraine, s’est soudainement transformé en symbole de la faiblesse et de la coupable incohérence de l’Union européenne.

Avec la guerre en Ukraine, c’est même devenu le stigmate d’ « une des plus gigantesques erreurs stratégiques du XXIe siècle ». Marion Van Renterghem (prix Albert Londres) ne mâche pas ses mots dans ce thriller géopolitique captivant qui est plus qu’une allégorie. Dans un style vif et sans détour, elle retourne avec ardeur le couteau dans la plaie….

Le chef du Kremlin a réussi à berner ou à endormir une grande partie de la classe politique européenne, à travers une armada d’agents d’influence, d’ « idiots utiles ou d’alliés malgré eux », en puisant largement dans la « lâcheté de beaucoup et la naïveté de tous »… dont certains politiques français comme Fillon ou Sarkhosy .

D’autant que la biographe d’Angela Merkel n’épargne personne : ni l’ancienne chancelière elle-même, ni le chancelier Gerhard Schröder, l’un des principaux artisans du vaste réseau de complicités de Poutine, ni l’ancien patron du SPD et puissant ministre de l’Economie et de l’Energie, Sigmar Gabriel, l’un des rares à faire son autocritique.

Au bout du compte, le gazoduc Nord Stream (avec ses deux jumeaux inaugurés à dix ans d’intervalle) apparaît surtout comme l’ultime stigmate de la faiblesse coupable des Européens confrontés au cynisme absolu du régime poutinien. Face à l’obstination de Merkel qui a fait du nouveau gazoduc jumeau de Nord Stream 1 un « impératif catégorique », ni l’opposition des Polonais, ni celle des Baltes, des Slovaques ou des Tchèques ne pèseront du moindre poids.

Surtout, Angela Merkel se refuse à voir que le deuxième gazoduc sous la Baltique fait voler en éclats la sécurité stratégique de l’Ukraine.

Gaz: Mieux évaluer le potentiel de la biomasse

Gaz: Mieux évaluer le potentiel de la biomasse

Jules Nyssen, le président du syndicat des énergies renouvelables (SER), plaide pour qu’un travail transparent sur l’évaluation du potentiel d’énergie issue de la biomasse, c’est-à-dire des matières organiques comme le bois ou les résidus agricoles. À noter aussi que le président du syndicat des énergies renouvelables mais la pédale douce sur les éoliennes de plus en plus contestées. (dans la Tribune)

L’étude au Parlement de la première loi de programmation sur l’énergie et le climat (LPEC), qui était initialement prévue à l’été, puis à l’automne, pourrait une nouvelle fois être décalée en janvier 2024. Ce glissement de calendrier vous inquiète-t-il ?

JULES NYSSEN. Depuis la rentrée, une petite musique tourne sur le fait qu’il n’y aurait pas de place dans l’agenda parlementaire d’ici à la fin de l’année. S’y ajoute une discussion plus politique sur la capacité du gouvernement à trouver une majorité pour faire voter le texte. Nous avons trois craintes par rapport à cela : d’une part que les ambitions de la loi soient revues à la baisse, d’autre part que la loi soit décalée trop loin dans l’agenda et, enfin, qu’elle soit carrément supprimée ou vidée de sa substance.

Nous estimons, que le volet production, au moins, doit faire l’objet d’une programmation législative, car il s’agit de choix qui engagent la structuration de notre système de production énergétique pour des décennies, bien au-delà de l’échéance 2030-2035. Par ailleurs, ce sont des sujets sur lesquels de gros investissements en capital doivent être mobilisés, ce qui nécessite de la visibilité dans la durée. Enfin, il faut que les industriels qui développent des projets de gigafactories [notamment de panneaux photovoltaïques, ndlr] aient, eux aussi, de la visibilité et qu’ils puissent mesurer l’ambition que se donne la France.

Davantage d’éléments de cette programmation pourraient passer par voie réglementaire…

On dit qu’une loi se fait et se défait, mais un règlement est encore plus facile à défaire ! Par ailleurs, il est important d’engager le Parlement sur ces sujets. Avec une version réglementaire, on restera dans un régime d’instabilité. Une loi a d’autant plus de sens que nous avons besoin d’adhésion dans un pays où développer des énergies renouvelables n’est pas facile sur le plan de l’acceptabilité. Si les outils de programmation étaient pris par voie réglementaire, ce sera facile de dire ensuite qu’ils ne reposent pas sur un consensus.

Concrètement, qu’attendez-vous du texte en termes de contenu ?

D’abord, la planification écologique doit se décliner à travers deux dimensions : la partie production, et la partie consommation. Pour l’instant, j’ai l’impression que les débats les plus attendus portent sur la consommation, car celle-ci renvoie à la question de l’accompagnement social, c’est-à-dire aux mesures qui devront permettre à chacun de supporter le coût individuel de cette transition.

Même si je ne sous-estime pas l’importance et la complexité de ce volet, j’espère qu’il n’effacera pas l’attention que nous devons aussi porter à la partie production, avec des objectifs concrets en termes de décarbonation de notre mix énergétique. C’est nécessaire, car 60% de nos besoins énergétiques reposent encore sur les combustibles fossiles ! L’enjeu, c’est donc de s’en débarrasser absolument.

Pour les nouvelles chaudières à gaz, le gouvernement a évoqué l’interdiction dès 2026 avant de faire marche arrière ?

Je ne dis pas qu’il faut le sauver à tout prix, mais je dis juste que, avant de prendre des décisions radicales, on a besoin de faire cette évaluation. Autrement dit, ne sacrifions pas le réseau de gaz avant d’évaluer le potentiel de biomasse. Il y a un sujet autour du gaz renouvelable [le biométhane issu de la fermentation de matières organiques, comme les résidus de culture ou les effluents, ndlr] à injecter dans les réseaux. Je crois que le gouvernement n’en fait pas mystère : son souhait, c’est d’accélérer le remplacement des chaudières au gaz, en faisant semblant que celles-ci ne fonctionnent qu’au gaz fossile. Ce qui le conduit sans doute à essayer de modérer les ardeurs de production de biométhane injectée dans les réseaux.

Environnement-Allemagne: Des centrales à gaz zéro émission !

Environnement-Allemagne: Des centrales à gaz zéro émission !

L’Allemagne a réussi à convaincre la commission de Bruxelles qu’elle pouvait développer des centrales à gaz zéro émission. L’objectif pour l’Allemagne est d’obtenir plus facilement des crédits pour le financement. En réalité, ces centrales seront classiquement développées à partir du gaz et éventuellement le moment venu par de l’hydrogène dit vert. D’une certaine manière, c’est une compensation donnée à l’Allemagne par rapport à la France qui elle va être autorisée à développer le nucléaire dans des conditions intéressantes

Par contre, les centrales à gaz zéro émission sont une illusion. D’abord la technologie à l’hydrogène est encore loin d’être au point. En réalité, l’Allemagne va s’appuyer comme d’habitude sur le gaz en agitant la perspective de l’hydrogène vert. L’Allemagne a besoin de ces centrales à gaz compte tenu de l’insuffisance et de l’intermittence de l’électricité fournie par les éoliennes et le solaire.

Évidemment gouvernement allemand a salué des « progrès » dans les discussions avec la Commission européenne sur les aides publiques que Berlin veut consacrer à la construction de nouvelles centrales à gaz et à hydrogène. Les deux parties se sont accordées sur les conditions-cadre des appels d’offres prévus pour développer ces nouvelles installations, avant une phase de consultation qui aura lieu après l’été.

Le sujet s’avère capital pour l’Allemagne, qui n’a d’autres choix que de s’appuyer sur des centrales thermiques, afin de compenser l’intermittence de l’approvisionnement en énergies solaire et éolienne.

Energie- gaz , pétrole et électricité vont plomber l’inflation

Energie- gaz , pétrole et électricité vont plomber l’inflation

La remontée des prix de l’énergie pourrait bien à nouveau plomber l’inflation et inciter les banques centrales à relever encore les taux. Bref la hausse des prix tant de la production que de la consommation va se poursuivre au lieu de se stabiliser comme espéré. Ce vendredi, le prix du baril de Brent évoluait autour de 86 dollars, soit une hausse de plus de 9% en un mois. Même tendance pour le gaz. En cause notamment, des perspectives économiques plus favorables que dans les prévisions précédentes sauf en Chine. Le prix du gaz naturel en Europe s’envolait ce mercredi 9 août jusqu’à un plus haut depuis mi-juin. Le contrat à terme du TTF s’envole autour de 40 euros euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir culminé à 43,545 euros le MWh, un plus haut en près de deux mois . Le prix du gaz aura évidemment des conséquences sur les tarifs de l’électricité. Le prix du MWh d’électricité en France sur le marché Spot est aujourd’hui de 88,78 € le MWh . Il y a un mois, le 14/07/2023 , le prix de l’électricité Spot était de 80,69 €

En cause aussi dans cette augmentation, une demande qui ne faiblit pas autant que prévu car la croissance mondiale semble mieux résister qu’attendu.

L’Arabie saoudite va prolonger d’un mois la réduction de sa production de pétrole d’un million de barils par jour entamée en juillet, ce qui menace logiquement de faire grimper encore plus les prix du pétrole. Cette mesure pourrait encore être « prolongée » au-delà de cette période, voire « prolongée et renforcée », selon le ministère saoudien de l’Energie dans un communiqué. .En cause notamment les restrictions de production de l’Arabie Saoudite.

L’Arabie saoudite a annoncé la semaine dernière la prolongation de ses réductions volontaires de production d’un million de barils par jour jusqu’à septembre. La Russie a divulgué dans la foulée une réduction de ses exportations de pétrole de 300.000 barils par jour. Les cours du pétrole profitaient aussi du retour de l’appétit pour le risque des investisseurs et du repli du dollar, après qu’un responsable de la Réserve fédérale américaine a estimé mardi que les taux de l’institution pourraient rester stables lors de la prochaine réunion, en septembre. Les achats de pétrole, libellés en dollar, sont en effet plus attractifs pour les investisseurs utilisant des devises étrangères, la dépréciation du billet vert augmentant leur pouvoir d’achat.

Prix Energie-Envolée du gaz et du pétrole

Prix Energie-Envolée du gaz et du pétrole

Mauvaise nouvelle pour les consommateurs et au-delà pour l’économie en effet les prix du gaz comme d’ailleurs du pétrole repartent nettement à la hausse. En cause notamment, des perspectives économiques plus favorables que dans les prévisions précédentes sauf en Chine. Le prix du gaz naturel en Europe s’envolait ce mercredi 9 août jusqu’à un plus haut depuis mi-juin. Vers 14H30 (16H30 à Paris) le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, s’envolait ainsi de près de 27% à 39,24 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir culminé à 43,545 euros le MWh, un plus haut en près de deux mois .Le prix du gaz aura évidemment des conséquences sur les tarifs de l’électricité.. Parallèlement les cours du gaz s’envolent également

En cause aussi dans cette augmentation une demande qui ne faiblit pas autant que prévu car la croissance mondiale semble mieux résister qu’attendu.

L’Arabie saoudite va prolonger d’un mois la réduction de sa production de pétrole d’un million de barils par jour entamée en juillet, ce qui menace logiquement de faire grimper encore plus les prix du pétrole. Cette mesure pourrait encore être « prolongée » au-delà de cette période, voire « prolongée et renforcée », selon le ministère saoudien de l’Energie dans un communiqué. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a gagné 1,60% à 87,55 dollars, un sommet depuis janvier. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, a pris 1,78% à 84,40 dollars, un plus haut depuis novembre 2022.En cause notamment les restrictions de production de l’Arabie Saoudite.

L’Arabie saoudite a annoncé la semaine dernière la prolongation de ses réductions volontaires de production d’un million de barils par jour jusqu’à septembre. La Russie a divulgué dans la foulée une réduction de ses exportations de pétrole de 300.000 barils par jour. Les cours du pétrole profitaient aussi du retour de l’appétit pour le risque des investisseurs et du repli du dollar, après qu’un responsable de la Réserve fédérale américaine a estimé mardi que les taux de l’institution pourraient rester stables lors de la prochaine réunion, en septembre. Les achats de pétrole, libellés en dollar, sont en effet plus attractifs pour les investisseurs utilisant des devises étrangères, la dépréciation du billet vert augmentant leur pouvoir d’achat.

Energie-Envolée aussi du prix du gaz

Energie-Envolée aussi du prix du gaz

Mauvaise nouvelle pour les consommateurs et au-delà pour l’économie en effet les prix du gaz comme d’ailleurs du pétrole repartent nettement à la hausse. En cause notamment, des perspectives économiques plus favorables que dans les prévisions précédentes sauf en Chine. Le prix du gaz naturel en Europe s’envolait ce mercredi 9 août jusqu’à un plus haut depuis mi-juin. Vers 14H30 (16H30 à Paris) le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, s’envolait ainsi de près de 27% à 39,24 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir culminé à 43,545 euros le MWh, un plus haut en près de deux mois .Le prix du gaz aura évidemment des conséquences sur les tarifs de l’électricité.

Allemagne: Des centrales à gaz zéro émission !

Allemagne: Des centrales à gaz zéro émission !

L’Allemagne a réussi à convaincre la commission de Bruxelles qu’elle pouvait développer des centrales à gaz zéro émission. L’objectif pour l’Allemagne est d’obtenir plus facilement des crédits pour le financement. En réalité, ces centrales seront classiquement développées à partir du gaz et éventuellement le moment venu par de l’hydrogène dit vert. D’une certaine manière, c’est une compensation donnée à l’Allemagne par rapport à la France qui elle va être autorisée à développer le nucléaire dans des conditions intéressantes

Par contre, les centrales à gaz zéro émission sont une illusion. D’abord la technologie à l’hydrogène est encore loin d’être au point. En réalité, l’Allemagne va s’appuyer comme d’habitude sur le gaz en agitant la perspective de l’hydrogène vert. L’Allemagne a besoin de ces centrales à gaz compte tenu de l’insuffisance et de l’intermittence de l’électricité fournie par les éoliennes et le solaire.

Évidemment gouvernement allemand a salué des « progrès » dans les discussions avec la Commission européenne sur les aides publiques que Berlin veut consacrer à la construction de nouvelles centrales à gaz et à hydrogène. Les deux parties se sont accordées sur les conditions-cadre des appels d’offres prévus pour développer ces nouvelles installations, avant une phase de consultation qui aura lieu après l’été.

Le sujet s’avère capital pour l’Allemagne, qui n’a d’autres choix que de s’appuyer sur des centrales thermiques, afin de compenser l’intermittence de l’approvisionnement en énergies solaire et éolienne.

(Crédits : Reuters)
Comme un symbole des choix diamétralement opposés entre Berlin et Paris en termes de mix énergétique. Alors que l’Allemagne fait toujours obstacle au cadre incitatif voulu par la France pour financer ses réacteurs nucléaires, suscitant de vives tensions entre les deux pays, celle-ci pousse, dans le même temps, pour obtenir l’autorisation de subventionner de nouvelles centrales à gaz sur son territoire… au nom de la lutte contre le dérèglement climatique.

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« Le Chili peut produire l’hydrogène vert le moins cher du monde » (Nicolás Grau, ministre chilien de l’Economie)

L’idée peut paraître saugrenue. En effet, elles émettent beaucoup plus de CO2 que les centrales atomiques. Mais si l’on en croit la coalition gouvernementale (SPD, FDP et Verts), ces nouvelles installations fonctionneront bientôt à partir d’hydrogène, issu lui-même d’électricité décarboné, en lieu et place du gaz fossile.

Et force est de constater que l’argumentaire commence à convaincre la Commission européenne. Si cette dernière n’a pas encore donné son feu vert définitif, le ministre allemand de l’Economie et du climat, Robert Habeck, a salué, mardi 1er août, « d’importants progrès » dans les discussions. Malgré des négociations « intenses », il a ainsi assuré qu’un accord avait été trouvé sur le cadre juridique des appels d’offres prévus pour les nouvelles infrastructures, afin de se conformer à la législation européenne sur les aides d’État. Un « pas décisif » pour Berlin, qui espère intégrer les subventions pour les futures centrales dans le cadre des projets de décarbonation de l’Union. Ce qui garantirait une approbation plus rapide et un montant d’aide plus important.

« Il y a toujours des phases où le vent et le soleil ne suffisent pas »
Il faut dire que le sujet s’avère capital pour l’Allemagne, confrontée à une équation quasiment impossible : sans le nucléaire, définitivement arrêté depuis l’année dernière, et le charbon, dont elle a toutes les peines du monde à se défaire, celle-ci aura besoin d’un socle de moyens de production pilotable. C’est-à-dire sans variations imprévisibles de l’offre, afin de pallier l’intermittence de l’approvisionnement en énergies solaire et éolienne. « Il y a toujours des phases où le vent et le soleil ne suffisent pas », a ainsi justifié Robert Habeck mardi. En allemand, le terme « Dunkelflaute » (marasme sombre), qui qualifie ces périodes de creux de la production d’origine renouvelable, a d’ailleurs fait son entrée dans le langage courant.

C’est à ces moments-là que les fameuses centrales thermiques devront donc intervenir. L’idée : maintenir à flot une industrie extrêmement gourmande en énergie, alors que « la sécurité de l’approvisionnement sera toujours la priorité absolue », a rappelé Robert Habeck.

Cependant, celles-ci fonctionneront en base, c’est-à-dire « quelques heures dans l’année » seulement, assure le gouvernement. Elles seront donc appelées lors des moments critiques sur le réseau, correspondant à une pointe de la demande et un déficit de la production. C’est d’ailleurs pour cette raison que Berlin entend les subventionner : le fait de ne tourner que de manière sporadique affectera leur rentabilité.

Surtout, ces centrales devront être « hydrogen ready », c’est-à-dire prêtes pour carburer à l’hydrogène plutôt qu’au gaz naturel, afin d’être « climatiquement neutres ».

« La conversion et la décarbonation du parc de centrales électriques fossiles, c’est la prochaine étape importante », a ainsi souligné Robert Habeck.

30 gigawatts de centrales mis en appel d’offres dès l’an prochain
La Commission européenne a néanmoins d’ores et déjà posé des « garde-fous » : d’abord, une partie des centrales en question devront fonctionner directement à l’hydrogène, sans passer par la case fossile. Ainsi, il a été convenu que l’Allemagne organisera un appel d’offres pour 8,8 gigawatts (GW) de nouvelles centrales qui tourneront d’office à l’hydrogène.

En revanche, jusqu’à 15 GW de capacités supplémentaires appelées fonctionneront initialement au gaz naturel, avant d’être connectées au réseau d’hydrogène « d’ici à 2035 ». Mardi, Robert Habeck a précisé que le processus d’appel d’offres pour 10 GW de ces centrales au gaz et à l’hydrogène aura lieu d’ici 2026. Le gouvernement évaluera ensuite le processus avant d’adjuger les 5 GW restants.

Lire aussi
Climat : le faux-semblant du modèle énergétique allemand

En outre, le gouvernement n’écarte pas la nécessité de centrales électriques au biométhane et à la biomasse. À partir de l’année prochaine, un total de 30 GW de nouvelle capacité de centrale électrique supplémentaire devrait ainsi être mis en appel d’offres.

Concertation après la trêve estivale
Il n’empêche, la partie n’est pas encore remportée pour l’Allemagne. En effet, la Commission européenne reste frileuse à l’idée d’intégrer les subventions pour ces centrales dans le cadre des projets de décarbonation de l’UE, selon le Spiegel. Et pour cause, la construction de nouvelles centrales électriques basées sur la combustion de gaz naturel peut difficilement être classée parmi les technologies permettant une élimination progressive des énergies fossiles. Par conséquent, seule la partie hydrogène respectueuse du climat pourrait être subventionnée, ce qui réduirait considérablement le montant des aides.

Cependant, rien n’est encore arrêté : une phase de concertation débutera à la fin de l’été, lors de laquelle la procédure formelle d’aide d’État auprès de la Commission européenne sera poursuivie, a précisé mardi le gouvernement allemand.

Rendement faible
Une autre question reste en suspens : comment produire tout l’hydrogène nécessaire, alors qu’il est déjà largement convoité pour d’autres usages, comme les transports ou l’industrie ? « Des investissements importants doivent être réalisés dans la production, le transport et le stockage de l’hydrogène et de ses infrastructures », concède le gouvernement dans un communiqué de presse publié mardi.

Pour rappel, cette molécule est aujourd’hui « fabriquée » à partir de gaz fossile, par vaporeformage du méthane. Pour être décarbonée, celle-ci devrait être issue d’un procédé d’électrolyse consistant à décomposer l’eau grâce à un courant électrique. Mobiliser ensuite cet hydrogène dans une centrale à gaz consisterait donc à générer de l’électricité, afin de mettre au point du gaz… pour produire de l’électricité. Par conséquent, le rendement ne dépasserait pas 30%, dans le meilleur des cas.

A ces 70% de perte d’électricité s’ajouterait le coût élevé des infrastructures d’électrolyse et de stockage. « Et pour ces dernières, la démonstration de faisabilité à grande échelle est encore en attente », expliquait, il y a quelques mois, à La Tribune Maxence Cordiez, ingénieur dans le secteur de l’énergie. Le gestionnaire du réseau électrique français, RTE, a d’ailleurs étudié cette piste dans ses fameux scénarios de décarbonation du mix électrique de l’Hexagone, notamment dans la trajectoire 100% renouvelable. Résultat : celle-ci est « soumise à des incertitudes technologiques [...] et surtout industrielles », pointe l’organisme.

Diplomatie de l’hydrogène avec les pays du Sud
Surtout, l’Allemagne ne disposera jamais de suffisamment d’électricité bas carbone pour produire l’hydrogène nécessaire – à moins, évidemment, de recourir au gaz fossile, ce qui n’aurait pas de sens d’un point de vue économique et climatique. Le gouvernement ne s’en cache d’ailleurs pas : l’objectif de production domestique d’hydrogène « renouvelable » s’élève pour l’heure à 14 térawattheures (TWh) seulement, pour une consommation estimée autour de 100 TWh en 2030 !

Pour le reste, le pays tente de tisser une véritable diplomatie de l’hydrogène, notamment avec les pays du Sud. L’Allemagne a mis en place en 2021 un instrument ambitieux pour financer le développement de projets en dehors de l’Union européenne, baptisé H2Global. Celui-ci s’étendra d’ailleurs à tous les Etats membres volontaires, a annoncé début juin la Commission européenne. Une manière, là encore, d’approuver la stratégie de Berlin.

Lire aussi
L’UE compte subventionner la production d’hydrogène… à l’étranger
Marine Godelier
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Interdiction en 2026 et chaudières à gaz : le gouvernement recule

Interdiction en 2026 et chaudières à gaz : le gouvernement recule

Finalement le gouvernement s’aperçoit un peu tardivement que l’interdiction précipitée à partir de 2026 des chaudières à gaz pourrait surtout bénéficier à la Chine et à ses pompe à chaleur. Un peu le même phénomène que concernant les énergies alternatives ou les automobiles !

« Il n’y aura pas d’interdiction des chaudières à gaz. Nous allons en revanche supprimer les aides qui subsistaient et jouer sur les incitations à recourir aux autres solutions de chauffage », assure un membre du gouvernement, confirmant des informations publiées cette semaine par Contexte et soulignant qu’il faut d’abord faire grandir les filières industrielles alternatives.

Le gouvernement ne veut pas risquer un transfert de valeur. Si les chaudières à gaz sont produites en grande majorité en Europe et que ses fabricants se diversifient de plus en plus vers les pompes à chaleur (PAC), une grande partie de la valeur ajoutée, sur une PAC, reste aujourd’hui produite en Asie.

Environnement-Chaudière à gaz interdite sauf à l’Élysée !

Environnement-Chaudière à gaz interdite sauf à l’Élysée !


Alors que la première ministre a annoncé la suppression d’installation nouvelle de chaudière à gaz à partir de 2026, le palais de l’Élysée lui va consacrer 100 000 €, une paille, pour l’installation d’une nouvelle chaudière à gaz. Ou la cohérence entre la pratique du pouvoir et ses orientations pour le commun des mortels.

L’existence de cette chaudière à gaz est signalée par la Cour des comptes dans son rapport annuel intitulé «Les comptes et la gestion des services de la présidence de la république». Analysant les dépenses de fonctionnement et d’investissement immobiliers, les Sages de la rue Cambon écrivent : «La Présidence a en outre mis fin à l’acquisition et la consommation de fioul à compter de septembre 2022, à la suite du remplacement d’une chaudière fioul par une chaudière gaz». Le tout pour la coquette somme de 100.000 euros.

«Le plan sobriété vaut aussi pour l’Élysée», explique-t-on l’entourage d’Emmanuel Macron. Et pour le respecter, les réparations sont indispensables. Seulement, depuis le 1er juillet 2022, l’installation d’une chaudière au fioul est interdite. Alors pas question de remplacer l’ancienne par une nouvelle dernier cri, moins consommatrice et moins émettrice de CO2. «La chaudière à gaz était notre seule solution» se justifie-t-on du côté de l’exécutif, «et le couple géothermie-gaz devrait permettre de réduire de près de 80% les émissions de CO2 liées au chauffage» .

Interdiction des chaudières à gaz : un effet positif

Interdiction des chaudières à gaz : un effet positif

Ingénieur expert des énergies renouvelables, Duncan Gibb critique , dans une tribune au « Monde », les a priori défavorables au remplacement des chaudières à énergie fossile par les pompes à chaleur.

Un article qui milite pour le remplacement des chaudières à gaz par des pompes à chaleur électrique mais qui oublie simplement la question économique et sociale. Où quand la techno écologie oublie tout simplement les acteurs. Les mutations évoquées auront sans doute lieu mais certainement pas aux conditions économiques et dans les délais prévus par les technocrates.

La France doit doubler le rythme de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre pour atteindre les objectifs 2030 qu’elle s’est engagée à tenir dans le cadre du programme européen « Fit for 55 ». A cette fin, le gouvernement français a lancé une consultation publique, qui prend fin vendredi 28 juillet, sur la possibilité d’interdire l’installation de nouvelles chaudières à gaz dans des maisons individuelles – une mesure, rappelons-le, déjà mise en œuvre depuis 2022 dans toutes les nouvelles constructions.

Cette interdiction suscite des questions légitimes concernant son impact sur le marché, l’emploi, la fiabilité des alternatives, et leur accessibilité pour les ménages à faibles revenus. Nous pensons, pour notre part, que ces interdictions peuvent avoir un impact positif, à condition qu’elles soient introduites avec précaution et que les ménages les plus modestes soient accompagnés.

Plusieurs pays, régions et villes européennes ont déjà pris ce virage et annoncé des mesures d’interdiction des chaudières au gaz et au fioul, y compris en des lieux où les ventes de chaudières à gaz restent plus dynamiques que chez nous. Selon nos calculs, 6,5 chaudières à gaz ont été vendues pour mille habitants en 2022 en France, contre 8,4 en Allemagne et 25,7 aux Pays-Bas. Or, ces deux pays sont parmi ceux qui viennent d’interdire la vente de nouvelles chaudières à gaz individuelles à un horizon rapproché.

Par ailleurs, la France ne ferait ainsi qu’anticiper une évolution probablement inévitable. L’Union européenne (UE) devrait en effet interdire les ventes de chaudières à gaz individuelles par le biais de sa directive sur l’écoconception à partir de 2029.

Bien plus que les convecteurs, ce sont les pompes à chaleur électriques qui sont les solutions de chauffage les plus efficaces d’un point de vue énergétique, et les plus économiques à l’usage. Elles remplaceront les chaudières à gaz dans les maisons individuelles. Le mouvement est d’ailleurs largement amorcé. Les ventes connaissent une croissance spectaculaire, notamment celles des pompes à chaleur air-eau, qui peuvent se substituer simplement aux chaudières à gaz et se greffer sur les circuits d’eau et radiateurs préexistants.

Engie contre la suppression des chaudières à gaz !

Engie contre la suppression des chaudières à gaz !

D’une certaine manière Engie est un peu victime de son discours sur la promotion des énergies vertes. Le plus souvent, une illusion. En effet l’électricité verte d’Engie est évidemment celle d’EDF produite à 70 % par le nucléaire. Le gouvernement veut aussi s’attaquer à la pollution du gaz et propose la suppression des chaudières à partir de 2026. NJ entame une campagne de protestation contre cette suppression et propose du gaz vert aussi peu convaincant que son électricité verte. NJ a au moins raison sur un point la suppression brutale des chaudières à gaz va constituer une inégalité supplémentaire en particulier entre la ville et les zones moins denses.

Selon l’énergéticien, adosser des petites pompes à chaleur électriques aux chaudières à gaz existantes, plutôt que de supprimer totalement ces dernières, permettrait d’éviter des milliards d’euros de surcoûts pour le système énergétique. Il demande au gouvernement d’accorder des aides aux ménages modestes pour ce type d’hybridation.

Ainsi, alors que le gouvernement travaille sur une trajectoire impliquant le remplacement de 3 millions de chaudières à gaz entre 2022 et 2030 (soit environ 450.000 chaque année) par des pompes à chaleur électriques (PAC), réputées trois fois plus efficaces, l’énergéticien tricolore propose un tout autre scénario : remplacer ces vieilles chaudières par des chaudières 30% plus performantes (les fameuses THPE) ou par des solutions hybrides.

L’autre grand argument d’Engie repose sur le verdissement du gaz, grâce à la production de biogaz issue en grande partie des méthaniseurs. Alors que le biogaz ne représente aujourd’hui qu’un peu plus de 2% de la consommation totale de gaz en France, le groupe, comme le reste de la filière, assure qu’il pourra représenter 20% de la consommation totale de gaz à l’horizon 2030, puis 100% en 2050. A cette échéance, la consommation de gaz globale sera sensiblement moins importante, en raison de l’électrification des usages et des économies d’énergie.

Or, aujourd’hui, le gouvernement s’interroge sur les conflits d’usage de la biomasse qui peut être utilisée pour la production de biogaz pour les bâtiments et l’industrie mais aussi pour la production de biocarburants afin de décarboner la mobilité lourde. « Même avec des usages importants, on utiliserait que 60% du potentiel de la biomasse totale », se défend Cécile Prévieu, tout en reconnaissant que « tout le monde veut du gaz vert ».

La filière gazière bénéficie aussi du soutien de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, qui se montre très critique sur l’objectif du gouvernement de remplacer plusieurs millions de chaudières à gaz par des PAC électriques. Ce serait « potentiellement très coûteux pour les consommateurs » et son bilan environnemental serait « incertain », a estimé, ce mardi, l’association.

Chaudière à gaz interdite sauf à l’Élysée !

Chaudière à gaz interdite sauf à l’Élysée !


Alors que la première ministre a annoncé la suppression d’installation nouvelle de chaudière à gaz à partir de 2026, le palais de l’Élysée lui va consacrer 100 000 €, une paille, pour l’installation d’une nouvelle chaudière à gaz. Ou la cohérence entre la pratique du pouvoir et ses orientations pour le commun des mortels.

L’existence de cette chaudière à gaz est signalée par la Cour des comptes dans son rapport annuel intitulé «Les comptes et la gestion des services de la présidence de la république». Analysant les dépenses de fonctionnement et d’investissement immobiliers, les Sages de la rue Cambon écrivent : «La Présidence a en outre mis fin à l’acquisition et la consommation de fioul à compter de septembre 2022, à la suite du remplacement d’une chaudière fioul par une chaudière gaz». Le tout pour la coquette somme de 100.000 euros.

«Le plan sobriété vaut aussi pour l’Élysée», explique-t-on l’entourage d’Emmanuel Macron. Et pour le respecter, les réparations sont indispensables. Seulement, depuis le 1er juillet 2022, l’installation d’une chaudière au fioul est interdite. Alors pas question de remplacer l’ancienne par une nouvelle dernier cri, moins consommatrice et moins émettrice de CO2. «La chaudière à gaz était notre seule solution» se justifie-t-on du côté de l’exécutif, «et le couple géothermie-gaz devrait permettre de réduire de près de 80% les émissions de CO2 liées au chauffage» .

Bruno Le Maire opposé à l’interdiction des chaudières à gaz

Bruno Le Maire opposé à l’interdiction des chaudières à gaz

«Je suis très réservé vis-à-vis des interdictions, j’ai toujours parié sur l’intelligence de nos compatriotes, sur l’accompagnement», s’est justifié l’homme fort du gouvernement. «Je suis opposé à l’interdiction des chaudières à gaz. C’est une mauvaise idée, qui va susciter beaucoup d’inquiétudes chez nos compatriotes les plus modestes», a encore déclaré le ministre de l’économie.

À la place d’une interdiction punitive, Bruno Le Maire privilégierait les «incitations» pour convaincre les ménages de changer d’énergie. Le ministre a ainsi cité l’exemple des aides pour l’achat de véhicules électriques, qui marchent «très bien», selon lui. «On peut obtenir exactement le même résultat, avec des dispositifs incitatifs» qu’avec une interdiction qui pourrait braquer les particuliers. La fiscalité pourrait par exemple être plus avantageuse pour les foyers passant à d’autres moyens de chauffage, et des pénalités, a contrario, pèseraient sur ceux qui le gardent. «On vous laisse le choix, il y a des incitations, il y a aussi des pénalités [...], mais pas d’interdiction», a-t-il conclu.

Chauffage- « Interdire les chaudières à gaz n’a aucun sens » (Benoit Bazin, Saint-Gobain)

Chauffage- « Interdire les chaudières à gaz n’a aucun sens » (Benoit Bazin, Saint-Gobain)


Le patron de Saint-Gobain est contre l’idée qu’on n’impose brutalement la fin les chaudières à gaz et se prononce plutôt pour une rénovation énergétique de balle, juste et efficace.

« J’appelle le gouvernement à cibler une transition juste, en rénovant en premier les bâtiments F et G, car ce sont les plus émetteurs de gaz à effet de serre et les prochains à sortir de la location en 2025 et 2028 », a asséné Benoit Bazin, directeur général de Saint-Gobain, invité ce samedi de La Tribune aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence.

D’autant qu’en parallèle, le gouvernement mène une consultation, d’ici au 28 juillet, sur une possible interdiction des chaudières à gaz en 2026. « Je suis contre l’idée que l’on force les ménages à passer du gaz à l’électricité, avec des pompes à chaleur. Il faut d’abord pister les pertes énergétiques et isoler le bâtiment pour baisser la consommation d’énergie », a souligné le fabricant et distributeur français de matériaux de construction.

Benoit Bazin recommande six gestes successifs à réaliser dans cet ordre : les ouvrants, l’isolation, les combles, la façade, le chauffage, et enfin, la ventilation, si nécessaire. Pour y parvenir, il pousse à la création d’un « passeport rénovation ». Celui-ci permettrait d’obtenir des subventions croissantes, en fonction du calendrier de réalisation des travaux. « Il faut encourager chacun à réaliser ces efforts globaux dont les bénéfices sont perceptibles à court terme avec de vraies économies à la clef », conclut le DG de l’entreprise cotée.

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Le ministre de l’économie opposé à l’interdiction des chaudières à gaz

Le ministre de l’économie opposé à l’interdiction des chaudières à gaz

«Je suis très réservé vis-à-vis des interdictions, j’ai toujours parié sur l’intelligence de nos compatriotes, sur l’accompagnement», s’est justifié l’homme fort du gouvernement. «Je suis opposé à l’interdiction des chaudières à gaz. C’est une mauvaise idée, qui va susciter beaucoup d’inquiétudes chez nos compatriotes les plus modestes», a encore déclaré le ministre de l’économie.

À la place d’une interdiction punitive, Bruno Le Maire privilégierait les «incitations» pour convaincre les ménages de changer d’énergie. Le ministre a ainsi cité l’exemple des aides pour l’achat de véhicules électriques, qui marchent «très bien», selon lui. «On peut obtenir exactement le même résultat, avec des dispositifs incitatifs» qu’avec une interdiction qui pourrait braquer les particuliers. La fiscalité pourrait par exemple être plus avantageuse pour les foyers passant à d’autres moyens de chauffage, et des pénalités, a contrario, pèseraient sur ceux qui le gardent. «On vous laisse le choix, il y a des incitations, il y a aussi des pénalités [...], mais pas d’interdiction», a-t-il conclu.

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