Archive pour le Tag 'gauche'

Qui à gauche pour incarner la souveraineté du pays

Qui à gauche pour incarner la souveraineté du pays

 Façonnée depuis des siècles, la souveraineté est une invention française que le monde entier s’est finalement appropriée. Elle est au cœur de la Nation mais elle n’est pas au centre de l’Europe, estime le groupe de réflexions Mars*. A cet égard, il exhorte une personnalité de gauche à incarner la souveraineté en vue de sortir par le haut de l’impasse du tripartisme actuel.( dans « la Tribune »)

Le concept de souveraineté étant à la mode, le Conseil d’État a décidé cette année de s’en saisir pour en faire le thème de sa grande étude annuelle (1). C’est ainsi que la souveraineté restera dans les annales de la très respectée institution du Palais Royal le premier thème de sa nouvelle section des études, de la prospective et de la coopération (SEPCO), créée par décret du 1er mars dernier en lieu et place de l’ancienne « section du rapport et des études », qui avait été dirigée en leur temps par des noms aussi illustres que Guy Braibant (ancien directeur de cabinet de Charles Fiterman) ou Olivier Schrameck (ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin). L’actuelle présidente (depuis 2017) est Martine de Boisdeffre, qui a dirigé les archives de France pendant près de dix ans avant de siéger, notamment, au Haut comité d’évaluation de la condition militaire (HCECM).

Ceci explique peut-être cela. Encore plus volumineux qu’à l’ordinaire, le rapport de près de 600 pages aborde la souveraineté sous toutes ses facettes et remet en quelque sorte les pendules à l’heure, à une époque où d’aucun tend à raconter n’importe quoi sur le sujet. A ce titre, cette mise au point de la part des gardiens du temple de l’État de droit apparaît opportune et salutaire. Chacun fera son miel des longs développements sur tel ou tel aspect de la souveraineté, mais deux méritent, à notre avis, une attention particulière.

D’abord, même si le Conseil d’État ne l’écrit pas ainsi, la souveraineté est une invention française que le monde entier s’est appropriée. Le concept même se traduit si mal dans les autres langues que l’on préfère souvent l’employé presque tel quel. Les rappels historiques du rapport, brefs et de bon aloi, montrent que le concept, forgé à la fin du Moyen-Age, s’est cristallisé à la Renaissance et a fini par s’imposer à l’époque contemporaine. Les notions connexes de démocratie et de citoyenneté, beaucoup plus anciennes car apparues 1500 ans plus tôt, ne rendent pas suffisamment compte de la richesse du concept de souveraineté, qui à trait autant à la liberté qu’à la puissance.

 Trois moments fondateurs de l’Histoire de France ont favorisé l’émergence du concept : 1303, 1648 et 1789. Au XIVe siècle, Philippe le Bel finit par gagner son bras de fer avec la papauté, au point de parvenir à la contrôler pendant tout le temps de son installation en Avignon. La laïcité à la française a des racines profondes. Mais le retour du pape à Rome à la fin du XIVe siècle sonne le glas de cette prétention, et ainsi de l’universalité du concept de laïcité. Si l’Église en Occident est parvenue à se dégager de l’emprise impériale, ce n’est pas pour retomber sous la domination d’un roitelet, fût-il « très-chrétien ». L’histoire de l’Église orientale qui a toujours recherché des accommodements avec l’empereur byzantin, est très différente de ce point de vue, et l’actualité la plus brûlante montre combien cette histoire reste actuelle.

Au moins le roi de France a-t-il dorénavant marqué son autonomie vis-à-vis tant du pape que de l’empereur : « le roy est empereur en son royaume ». Tels sont les débuts de la souveraineté dans l’ordre externe. Mais le système féodal, qui reste prévalent en ce XIVe siècle et limite considérablement les prétentions de la souveraineté royale dans l’ordre interne, précipite la France dans une guerre de libération qui durera plus de cent ans contre le roi d’Angleterre, dont les fiefs français lui conféraient une puissance supérieure à celle d’un roi de France qui ne régnait même plus à Paris. De cette guerre de libération nait un sentiment national nouveau dans ce pays encore largement multiculturel qu’est la France médiévale.

Avec l’apparition de la Réforme au début du XVIe siècle en réaction aux abus des clercs, les guerres de religion finissent d’abattre les prétentions impériales en Occident et le retour à la paix civile implique de reconnaître la souveraineté de centaines de petits princes dans les limites de leurs anciens fiefs devenus des États. Comme le rappelle le Conseil d’État, « l’art de gouverner théorisé par Machiavel en 1532 encourage le processus d’étatisation du pouvoir politique. Abandonnant toutes considérations de morale religieuse, l’idée d’une raison d’État pose comme finalité politique des enjeux strictement profanes, tels que la stabilité de l’établissement politique ou l’intérêt des sujets. » En 1576, le Français Jean Bodin définit la souveraineté comme la puissance « perpétuelle et absolue » de dire le droit après que le Florentin Machiavel l’a inscrit dans le marbre de la pensée politique des temps modernes.

Dans la première moitié du XVIIe siècle, la guerre de Trente ans achève d’ériger la souveraineté en règle d’or dans l’ordre externe. La politique du cardinal de Richelieu, à la fois ministre du roi de France et prince de l’Église romaine, qui s’appuie sur les puissances protestantes contre l’empereur catholique, conduit aux traités de Westphalie qui érige le principe de souveraineté en norme internationale.

La Révolution française achève d’installer la souveraineté en tant que fondement de l’État moderne en substituant définitivement la légitimité issue du peuple à la légitimité héréditaire des prétendues dynasties de droit divin. C’est dorénavant au nom de la souveraineté de la nation que la France de la Révolution et de l’Empire partira à la conquête de l’Europe. Avec le succès que l’on sait : la Sainte-Alliance finit par opposer une résistance farouche à une prétention trop en avance sur son temps. Le « système westphalien », bien que modéré trois siècles plus tard par la création de l’ONU et encadré par les droits humains, prévaut encore aujourd’hui malgré tout.

C’est aussi ce que montre l’étude du Conseil d’État quand il aborde la question européenne. A rebours de nombreuses croyances, de légendes urbaines, voire de « l’espérance » affirmée de certains, il n’existe pas de souveraineté européenne, car la souveraineté, dans l’ordre interne autant qu’externe, s’incarne obligatoirement dans un État (même faible voire failli), et l’Union européenne (UE) n’est pas un État. Car il n’existe ni nation Europe ni peuple européen. C’est tout ce que l’on veut, un machin, une association, un projet, un processus, voire une « espérance », mais ce n’est pas un État. L’UE n’a pas la « compétence de sa compétence ». Elle n’exerce ses prérogatives que parce des États souverains lui ont confié les leurs, dans leur intérêt. Et dans l’ordre interne, imagine-t-on, un seul instant, des « policiers européens » conduire une enquête judiciaire à la demande d’un « parquet européen », ou même rétablir l’ordre lors d’une manifestation dans une grande ville européenne ?

Il n’existe pas davantage « d’intérêt général européen », mais des actes législatifs issus de compromis entre États souverains. L’UE n’existe que dans l’intérêt de ses États membres, parce qu’ils estiment que l’union fait la force dans un certain nombre de domaines limitativement énumérés. Tout le reste n’est que de la littérature et de la communication. Il est heureux que le Conseil d’État rappelle ces réalités juridiques afin de dissiper certains fantasmes et d’apaiser des craintes injustifiées.

Autrement dit, aucun État membre ne peut se voir imposer par l’UE une mesure à laquelle il n’aurait pas consenti. C’est pourquoi, si le droit communautaire l’emporte sur la loi, il ne saurait s’imposer à la Constitution d’un État souverain. Cela emporte deux conséquences possibles : soit l’État modifie sa Constitution pour la mettre en accord avec le droit européen, soit le droit européen ne s’applique pas dans l’État en cause. Dans le cas français, la Constitution a dû être modifiée une demi-douzaine de fois pour cette raison ; mais dans d’autres circonstances, le Conseil constitutionnel a dégagé certains « principes fondamentaux reconnus par les lois de la République », voire une « identité constitutionnelle », qui protègent la souveraineté française dès lors qu’elle est menacée par un acte dérivé ou une jurisprudence européenne. C’est particulièrement le cas en matière de défense avec le principe de « libre disposition de la force armée au gouvernement » de la France.

C’est aussi pour cela qu’en matière de défense, les traités prohibent absolument le vote à la majorité qualifiée : chaque État dispose en l’espèce sinon d’un droit de veto, du moins d’un droit de retrait, car il ne peut entrer en guerre contre sa volonté. La défense, ultima ratio regis, reste le cœur de la souveraineté. Le Conseil d’État rappelle que « en pratique, donc, toute décision ayant une implication militaire ou dans le domaine de la défense ne peut que continuer à relever de l’unanimité des États membres, sauf à modifier le Traité sur l’Union européenne (TUE) par une procédure de révision formelle (avec convocation d’une convention, unanimité des 27 et ratification nationale par la totalité des États membres) ».

A quoi servirait dès lors un commissaire à la défense européen ? A faire de la communication, mais rien de concret. C’est juridiquement impossible. On comprend mieux la démission surprise de Thierry Breton qui avait déclaré cet été en substance : « ce commissaire à la défense existe déjà, c’est moi ! ». Finalement, ce sera un « Mr Nobody », profil qui à vrai dire convient mieux à un ministère sans portefeuille.

L’étude du Conseil d’État, fort opportune en ces temps politiques incertains, renvoie dos à dos « européistes » et « souverainistes » en rappelant aux uns que tout transfert de compétence en matière de défense est juridiquement impossible (à supposer que ce soit politiquement possible) et aux autres qu’il n’y a pas lieu de « crier au loup » puisque l’État de droit protège notre souveraineté. Qui plus est, le principe de la liberté d’association implique également la liberté de sortir d’une association. L’UE n’est pas un empire ni une prison des peuples.

Le Conseil d’État aborde en outre la question de la résilience, de l’esprit de défense et du lien entre la nation et ses armées, mais les développements sont plutôt faibles et convenus, sans idée nouvelle ni originalité. Et sur le point particulier du SNU (service national universel), son enthousiasme tempéré ne semble pas partagé par la Cour des comptes, qui vient justement de rendre public un rapport plutôt critique sur le sujet.

Pour autant, il semble que le Conseil d’État ait oublié de traiter un volet de la souveraineté : l’intelligence économique. Le rapport consacre des développements pertinents sur la guerre économique que conduisent les Etats-Unis avec l’arme de l’exterritorialité du droit et évoque la guerre économique en tant que sous-ensemble de la guerre hybride, mais à aucun moment il n’est question d’intelligence économique, c’est-à-dire de l’utilisation des moyens régaliens de renseignement et d’influence à des buts principalement, voire exclusivement, économiques. Il s’agit pourtant aujourd’hui d’une menace majeure à notre souveraineté.

Dans ce rapport qui fera date, le Conseil d’État replace, non pas « l’église au milieu du village », mais la souveraineté au centre de la Nation. Ce faisant, il recadre un débat politique troublé par la tentative de dépassement du clivage gauche-droite par le centre ou les extrêmes. Quiconque s’inscrit dans le jeu des institutions républicaines ne peut considérer la souveraineté nationale comme un témoin du passé ou une peau de chagrin. A l’inverse, ni la souveraineté ni la nation ne sont des idoles intangibles. La souveraineté s’accommode fort bien de limitations à l’exercice de la force légitime et de transferts de compétences, de même que la nation française trouve son intérêt à coopérer avec les autres nations.

Cela trace peut-être pour la gauche de gouvernement une issue de secours pour sortir de l’impasse où son alliance avec une gauche radicale de moins en moins républicaine l’a conduite. Est-il nécessaire de rappeler que la souveraineté du peuple et de la nation, sont historiquement, en France, des idées de gauche opposée à la réaction de toute résurgence d’une « Sainte-Alliance » ou d’un empire.

A l’inverse, l’Allemagne n’a de son côté aucune difficulté avec l’idée d’empire, car elle a de tout temps dominé celui qui a succédé à Rome en Occident. C’est pourquoi elle pousse à la communautarisation de certaines compétences en matière de défense comme le contrôle des exportations, voire se dit favorable à la prise de décision à la majorité qualifiée y compris sur les questions de défense.

On observera incidemment qu’il n’y a que la France pour parler de souveraineté européenne. Les 26 autres écoutent poliment en disant : « c’est cela, ouiiiii ». Il n’y a que la France pour ne pas comprendre que l’UE ne veut surtout pas croiser le fer avec les Etats-Unis, où elle fait de confortables excédents, ou la Chine, dont les excédents sur les uns sont en partie captés par les autres (qui taxent l’import). Les Européens qui profitent de l’UE n’ont aucune envie de tuer la poule aux œufs d’or pour un concept 100% français qu’ils ne prennent même pas la peine de traduire, histoire de montrer combien cela leur est étranger.

Dans les faits, l’UE ne parle que de résilience (éventuellement avec un « z »), ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Pour résumer, un secteur est résilient si la production en cause est conçue en Allemagne et sous-traitée dans les pays européens à bas coûts de main d’œuvre. C’est dire si l’intégration de l’Ukraine est espérée avec impatience, au nom de la résilience européenne bien sûr.

Vous avez dit « communauté de destin » ? Oui, à condition qu’il y ait en France, pour préserver nos intérêts dans l’UE, une véritable « doctrine de souveraineté » que le Conseil d’État appelle de ses vœux. Ses recommandations en la matière feraient un excellent support de programme politique. « Cette doctrine, qui n’aurait pas vocation à être un document long, consisterait à inviter l’ensemble des acteurs publics à identifier, dans leurs champs de compétences respectifs, les vulnérabilités ou dépendances auxquelles la France est exposée ainsi que les besoins et enjeux pour l’avenir. (…) À cette fin, les ministères pourraient être invités à évaluer, au même titre que les considérations politiques, juridiques ou budgétaires habituelles, le coût en termes de souveraineté et de non-souveraineté des questions soumises à arbitrage ».

Il existe en France de tout temps un « parti » favorable à l’idée de soumettre notre souveraineté à la puissance dominante en Europe, de même qu’il a toujours existé un « parti » qui considère que la morale ou l’idéologie dominante doive prévaloir sur nos intérêts nationaux. Mais cela fait sept siècles que le pouvoir politique cherche à préserver la France de cette guerre civile permanente entre « Guelfes » et « Gibelins », respectivement partisans de la papauté et de l’empire, en proclamant l’indépendance d’un pays libre et souverain.

Le problème, c’est que ce « parti » héritier à la fois de Philipe le Bel, de Richelieu et de Mirabeau, manque aujourd’hui d’une incarnation politique. Il serait dans l’ordre des choses qu’une personnalité de gauche s’en empare en vue de sortir par le haut de l’impasse du tripartisme actuel. Cela suppose certes d’en finir avec les inepties européistes et de renouer avec une tradition républicaine que certains estiment passée de mode. Mais à la lumière de l’incroyable fiasco du prétendu « nouveau front populaire », on se demande s’ils en ont encore la capacité et même l’envie.

* Le groupe Mars, constitué d’une trentaine de personnalités françaises issues d’horizons différents, des secteurs public et privé et du monde universitaire, se mobilise pour produire des analyses relatives aux enjeux concernant les intérêts stratégiques relatifs à l’industrie de défense et de sécurité et les choix technologiques et industriels qui sont à la base de la souveraineté de la France.

 

Raphaël Glucksmann pour une gauche sans Mélenchon

 Raphaël Glucksmann prépare d’ores et déjà l’opinion à une séparation avec Mélenchon lors de la prochaine dissolution de l’Assemblée nationale. Il  dénonce une «stratégie du tout ou rien, dictée par Jean-Luc Mélenchon dès 20h02 le soir du deuxième tour et appliquée par des gens tétanisés à l’idée de lui déplaire», qui «a produit le rien»«C’était voué à l’échec». Déplorant l’intransigeance des principaux leaders du NFP qui n’ont pas voulu négocier sur le programme dans la foulée de leur victoire relative, le parlementaire européen rappelle que la coalition «n’avait pas de majorité».

En cas de législatives en 2025, il assure être «prêt» et espère «faire émerger» d’ici là «une offre politique sociale, démocrate et écolo crédible et puissante»«Le but est d’esquisser un chemin en neuf mois, de fixer un cap clair sur le fond et sur la forme», précise Raphaël Glucksmann. Qui entend capitaliser sur sa notoriété grandissante pour «s’adresser à tous les Français, y compris ceux qui aujourd’hui ne peuvent plus saquer la gauche». La présidentielle de 2027 a beau être «loin» pour lui, il n’écarte pas l’hypothèse. Jusqu’à l’échéance, il cantonne son rôle à participer à «édifier une gauche démocratique assez forte intellectuellement et politiquement pour battre l’extrême droite.»

Grande-Bretagne : la gauche au pouvoir promet la rigueur

Grande-Bretagne : la gauche au  pouvoir promet la rigueur

Il y a en Europe deux types de gauche. La gauche démagogique comme en France qui promet la lune avant des élections ( voir par exemple le tournant économique de Mitterrand puis de Hollande). La gauche en Grande-Bretagne a également fait de grosses bêtises avant de se ressaisir et de devenir un nouveau un parti sérieux de gouvernement. Ainsi les travaillistes désormais au pouvoir promettent-t-il seulement la rigueur et notamment une hausse de fiscalité mais aussi et surtout une réduction des dépenses publiques.

Le  premier ministre a averti les Britanniques que les temps à venir seront douloureux, tant le pays a été « cassé » par les conservateurs. Depuis les jardins de Downing Street, il a averti que « la situation allait empirer  avant de s’améliorer ». Et tracé le cap pour les prochaines années.

Keir Starmer a repris le thème martelé depuis juillet, celui du lourd passif dont son gouvernement hérite. Il a dénoncé le « trou noir économique » laissé, selon lui, par les conservateurs. La chancelière de l’Échiquier, Rachel Reeves, l’a estimé à 22 milliards de livres« La situation est pire que ce que nous avions imaginé », a dit Starmer. Un constat les nouveaux arrivants pouvoirs font souvent mais sans forcément en tirer les conséquences en terme notamment de réduction des dépenses publiques. Exemples en France où la gauche envisagée une dépense d’environ 150 milliards sur 10 ans quand il faudrait au contraire un économiser autant pour réduire le déficit budgétaire et diminuer la dette.

 

Sondage popularité de la gauche: baisse générale

 

Sondage popularité de la gauche: baisse générale

Malgré la nomination d’un candidat unique pour le poste de Premier ministre, tous les leaders de la gauche enregistrent une très forte baisse de popularité. La candidature de Lucie Castets a tendance à faire plouf. D’autant que l’intéressée s’est surtout signalé par sa volonté d’augmenter la fiscalité notamment des expatriés et d’ouvrir la page de sa vie intime dontt en vérité tout le monde se moque. Résultat 15 % d’image positive , une image plutôt psychorigide et bobo de gauche.

À noter que la baisse affecte tous les autres leaders de la gauche. Rien d’étonnant à cela sans doute quand ils promettent 15 milliards de dépenses supplémentaires par an alors qu’il faudrait faire 15 milliards d’économies !

D’après une enquête d’Elabe, la popularité des leaders du nouveau Front populaire s’écroule même au sein des électeurs de la gauche. Fabien Roussel, tête d’affiche avec le plus d’« image positive » dans cet électorat, chute de 8 points sur un mois, à 51 % d’image positive. Raphaël Glucksmann, deuxième, est en recul de 10 points d’un mois sur l’autre, à 49 %. François Ruffin, lui, chute de 11 points, à 45 %, et l’ancien président François Hollande de 14 points, à 43 %. Derrière eux, le socialiste Olivier Faure (-8 points), l’écologiste Marine Tondelier (-9 points) et l’Insoumis Manuel Bompard (-13 points) subissent tous le même sort.

La dynamique positive observée le mois dernier, et l’espoir né avec la formation du Nouveau Front populaire et l’accord programmatique entre les formations de l’alliance, « est quasiment effacée », observe Vincent Thibault, directeur d’études chez Elabe.

 

Popularité de la gauche: baisse générale

Popularité de la gauche: baisse générale

Malgré la nomination d’un candidat unique pour le poste de Premier ministre, tous les leaders de la gauche enregistrent une très forte baisse de popularité. La candidature de Lucie Castets a tendance à faire plouf. D’autant que l’intéressée s’est surtout signalé par sa volonté d’augmenter la fiscalité des expatriés et d’ouvrir la page de sa vie intime donc en vérité tout le monde se moque. Résultat 15 % d’image positive , une image plutôt psychorigide et bobo de gauche.

À noter que la baisse affecte tous les autres leaders de la gauche. Rien d’étonnant à cela sans doute quand ils promettent 15 milliards de dépenses supplémentaires par an alors qu’il faudrait faire 15 milliards d’économies !

D’après une enquête d’Elabe, la popularité des leaders du nouveau Front populaire s’écroule même au sein des électeurs de la gauche. Fabien Roussel, tête d’affiche avec le plus d’« image positive » dans cet électorat, chute de 8 points sur un mois, à 51 % d’image positive. Raphaël Glucksmann, deuxième, est en recul de 10 points d’un mois sur l’autre, à 49 %. François Ruffin, lui, chute de 11 points, à 45 %, et l’ancien président François Hollande de 14 points, à 43 %. Derrière eux, le socialiste Olivier Faure (-8 points), l’écologiste Marine Tondelier (-9 points) et l’Insoumis Manuel Bompard (-13 points) subissent tous le même sort.

La dynamique positive observée le mois dernier, et l’espoir né avec la formation du Nouveau Front populaire et l’accord programmatique entre les formations de l’alliance, « est quasiment effacée », observe Vincent Thibault, directeur d’études chez Elabe.

 

Popularité : la chute des leaders de la gauche

 

Malgré la nomination d’un candidat unique pour le poste de Premier ministre, tous les leaders de la gauche enregistrent une très forte baisse de popularité. La candidature de Lucie Castets a tendance à faire plouf. D’autant que l’intéressée s’est surtout signalé par sa volonté d’augmenter la fiscalité des expatriés et d’ouvrir la page de sa vie intime donc en vérité tout le monde se moque. Résultat 15 % d’image positive , une image plutôt psychorigide et bobo de gauche.

À noter que la baisse affecte tous les autres leaders de la gauche. Rien d’étonnant à cela sans doute quand ils promettent 15 milliards de dépenses supplémentaires par an alors qu’il faudrait faire 15 milliards d’économies !

D’après une enquête d’Elabe, la popularité des leaders du nouveau Front populaire s’écroule même au sein des électeurs de la gauche. Fabien Roussel, tête d’affiche avec le plus d’« image positive » dans cet électorat, chute de 8 points sur un mois, à 51 % d’image positive. Raphaël Glucksmann, deuxième, est en recul de 10 points d’un mois sur l’autre, à 49 %. François Ruffin, lui, chute de 11 points, à 45 %, et l’ancien président François Hollande de 14 points, à 43 %. Derrière eux, le socialiste Olivier Faure (-8 points), l’écologiste Marine Tondelier (-9 points) et l’Insoumis Manuel Bompard (-13 points) subissent tous le même sort.

La dynamique positive observée le mois dernier, et l’espoir né avec la formation du Nouveau Front populaire et l’accord programmatique entre les formations de l’alliance, « est quasiment effacée », observe Vincent Thibault, directeur d’études chez Elabe.

 

Ultra gauche : de la violence verbale à l’action criminelle

Ultra gauche : de la violence verbale à l’action criminelle

Les services de police étudient évidemment avec beaucoup d’attention les conditions du sabotage SNCF. Le mode opératoire, le verbiage gauchiste est la nature même du sabotage autorise la définition de profils. De toute évidence il ne s’agirait pas d’extrémistes religieux ( de France ou d’Iran par exemple) qui n’hésitent pas à faire des morts. On pourrait par contre faire l’hypothèse de liens avec la Russie qui a l’habitude de pratiquer des opérations de déstabilisation de ce type à l’extérieur de ses frontières.

Un attentat qui aurait pu recevoir le soutien de français non seulement pour l’exécution du crime mais aussi pour le repérage des lieux d’attaques. Indiscutablement, les criminels ont bénéficié de connaissances approfondies des lieux stratégiques de régulation électrique, électronique et informatique.

Les revendications sur les réseaux sociaux mêlent pêle-mêle la contestation des JO, l’absence de gouvernement, la critique du capitalisme et de l’impérialisme. Des thèmes bien connus de l’ultra gauche politique dans l’objectif et surtout de favoriser la chienlit dans le pays. D’une certaine manière la violence verbale rejoindre la violence contre les biens et les personnes quand par exemple on accroche une pancarte dans le dos des athlètes israéliens.

Ultra gauche : de la violence verbale à l’action criminelle

Ultra gauche : de la violence verbale à l’action criminelle

Les services de police étudient évidemment avec beaucoup d’attention les conditions du sabotage SNCF. Le mode opératoire, le verbiage gauchiste est la nature même du sabotage autorise la définition de profils. De toute évidence il ne s’agirait pas d’extrémistes religieux ( de France ou d’Iran par exemple) qui n’hésitent pas à faire des morts. On pourrait par contre faire l’hypothèse de liens avec la Russie qui a l’habitude de pratiquer des opérations de déstabilisation de ce type à l’extérieur de ses frontières.

Un attentat qui aurait pu recevoir le soutien de français non seulement pour l’exécution du crime mais aussi pour le repérage des lieux d’attaques. Indiscutablement, les criminels ont bénéficié de connaissances approfondies des lieux stratégiques de régulation électrique, électronique et informatique.

Les revendications sur les réseaux sociaux mêlent pêle-mêle la contestation des JO, l’absence de gouvernement, la critique du capitalisme et de l’impérialisme. Des thèmes bien connus de l’ultra gauche politique dans l’objectif et surtout de favoriser la chienlit dans le pays. D’une certaine manière la violence verbale rejoindre la violence contre les biens et les personnes quand par exemple on accroche une pancarte dans le dos des athlètes israéliens.

Candidature Premier ministre: nouveau nom bidon sorti du chapeau de la gauche

Candidature Premier ministre:  nouveau nom bidon sort du chapeau de la gauche

Lucie Castets, c’est le nouveau nom sorti du chapeau de la gauche pour une candidature de premier ministre. Une candidate complètement inconnue, précédemment chargé des achats à la Ville de Paris ! Une  candidate jetée  dans les pieds de Macron juste avant sa conférence de presse. Lequel a renvoyé la question après les JO.

Un nouveau nom jeté en pâture uniquement pour des motifs politiciens car l’intéressée n’a aucun passé et aucune expérience politique et évidemment aucun bagage pour prétendre diriger la France comme premier ministre. Bref la confirmation que la gauche fait semblant de vouloir diriger le pays. Une véritable posture suicidaire pour le NFP.

Juste avant l’intervention de Macron, les responsables du Nouveau Front populaire se sont donc  enfin mis d’accord sur un nom à proposer à Emmanuel Macron pour Matignon. Il s’agit de la  » haute fonctionnaire » Lucie Castets » chargée des achats à la ville de Paris !

L’unité de la gauche : le principal frein pour gouverner

L’unité de la gauche : le principal frein pour gouverner

Rémi Lefebvre, politologue : « Si la gauche tient à son unité, elle ne peut pas gouverner. Mais cette unité est-elle une fin en soi ? »
Le professeur de sciences politiques à l’université de Lille explique que le blocage des négociations au sein du Nouveau Front populaire pour le choix d’un premier ministre « révèle le cœur des désaccords stratégiques à gauche ».

 

Rémi Lefebvre, professeur de sciences politiques à l’université de Lille, auteur de Faut-il désespérer de la gauche ? (Textuel, 2022), analyse, dans un entretien au Monde, les blocages politiques d’un Nouveau Front populaire (NFP) arrivé en tête des élections législatives le 7 juillet, mais qui peine à s’entendre pour proposer un nom pour Matignon.

A l’issue des élections législatives, le NFP pouvait-il ne pas déclarer qu’il avait gagné même si c’était une victoire en demi-teinte ?
Non, c’était impossible. Idéologiquement, c’était important d’affirmer cette victoire, parce que le peuple de gauche la réclame, même s’il ne l’attendait pas. La gauche ne peut pas perdre la face et laisser le « point » à Emmanuel Macron. Préempter la victoire, c’est acter que la gauche progresse, qu’elle peut gagner à terme, qu’elle donne un espoir alors qu’un désespoir règne. La gauche sociale et électorale a essuyé tellement de défaites…
Mais la suite, on le constate, est très compliquée. D’un certain point de vue, on peut dire que Jean-Luc Mélenchon [le leader de La France insoumise, LFI] a « cornérisé » la gauche, même si c’était surtout une manière de mettre d’emblée la pression sur le Parti socialiste [PS]. Désormais, ce « on a gagné » est à prendre ou à laisser. Jean-Luc Mélenchon est le maître des horloges. Il dicte le tempo.

Après le retrait de Toubiana, la gauche tire une nouvelle balle dans le pied

Après le retrait de Toubiana, la gauche tire une nouvelle balle dans le pied

Après le retrait de Laurence Toubiana, la perspective d’un gouvernement issu du nouveau Front populaire pourrait bien disparaître. En effet l’intéressée présentait des qualités de technicienne et de politique bien supérieures aux différents noms avancés notamment par les « insoumis ». Ce retrait sonne peut-être la mort de l’espérance d’un éventuel gouvernement de gauche et peut-être même la mort du nouveau front populaire. La divergence de fond ne porte pas en effet uniquement sur le nom d’un futur premier ministre mais bien entendu sur le contenu de la politique et même sans doute encore davantage sur l’opportunité ou non de participer actuellement un gouvernement. Chacun fait semblant de revendiquer le leadership pour la constitution du gouvernement éventuel de gauche mais on est de plus en plus persuadé que Mélenchon souhaite surtout le chaos et la possibilité pour le NFP de gouverner

Depuis plus de deux semaines, l’équation Matignon vire sérieusement au casse-tête à gauche. Il y a quelques heures encore, une dernière carte semblait toujours sur la table : Laurence Tubiana, 73 ans, négociatrice des accords de Paris (2015) et économiste engagée. Proposée par le Parti socialiste, l’intéressée s’est finalement retirée de la course, faute d’accord entre les quatre forces du Nouveau Front populaire (NFP). Dans un communiqué publié ce lundi sur son compte X, la diplomate de l’environnement a glissé un dernier conseil à ses camarades : « C’est de là, de l’engagement citoyen, que naissent les solutions. Il est possible et nécessaire de faire de la politique autrement. »

 

«La gauche, quelle nullité !» ( Ruffin)

«La gauche, quelle nullité !» ( Ruffin)

Le député ex-LFI François Ruffin  se demande si la gauche ne fait pas le «choix de la défaite»et  pousse un coup de gueule contre les alliés du Nouveau Front populaire (NFP).

«La gauche, quelle nullité ! (…) Parce que je le dis, ils ont été nuls pendant deux ans, ils ont été nuls pendant les six mois de campagne européenne où on avait une gauche en miettes, le moral dans les chaussettes parce qu’ils y étaient allés chacun dans son couloir: Parti communiste, Parti socialiste, France insoumise, les Ecologistes», déplore-t-il.

«Il y a la possibilité, peut-être au moins d’essayer de prendre le pouvoir, peut-être pas tout le pouvoir, mais des bouts du pouvoir pour en faire quelque chose: pour les salaires, pour les frigidaires, pour les découverts des gens, pour leurs horaires», affirme François Ruffin.

Le député, qui a acté pendant la campagne législative sa rupture avec Jean-Luc Mélenchon, regrette les conditions qui sont posées par les uns et les autres dans les tractations au sein de la gauche. «Stop! Arrêtez le cinéma! Vous voulez pas y aller? Vous ne voulez pas y aller, mais dites-le !», s’exclame-t-il encore.

 

Politique: Le suicide de la gauche ?

Politique: Le suicide de la gauche ?
Dix jours de discussions stériles entre les chefs des partis du Nouveau Front populaire n’auront abouti qu’à une évidence : unie et efficace dans le combat contre l’extrême droite, la gauche perd toute cohérence lorsqu’elle est aux portes du pouvoir. (papier du Monde) 
Les discussions ne sont pas rompues, mais dix jours de palabres stériles entre des chefs de parti qui promettaient de s’entendre rapidement sur le nom d’un premier ministre et n’y parviennent pas mettent en lumière une faiblesse structurelle : unie et efficace dans le combat contre l’extrême droite, la gauche perd toute cohérence lorsqu’elle est aux portes du pouvoir.

Alors qu’elle est arrivée en tête du second tour des élections législatives, dimanche 7 juillet, sans pour autant disposer, à elle seule, d’une majorité pour gouverner, ses dirigeants ont laissé passer leur chance d’imposer un rapport de force au président de la République, affaibli par la dissolution. En jouant de l’effet de surprise, ils pouvaient tout à la fois revendiquer Matignon et imposer une lecture parlementaire de la Constitution en cherchant à nouer des alliances. Encore fallait-il qu’ils agissent vite, unis et déterminés, ce qu’ils ont été incapables de faire.

Le spectacle offert par des négociations menées à huis clos sans aucune transparence, avec des noms jetés en pâture pour être aussitôt disqualifiés, s’apparente à un sabordage. Il renvoie la gauche à ses faiblesses stratégiques et programmatiques. Sous la belle appellation du Nouveau Front populaire, la guerre des gauches continue de faire rage. Elle se cristallise dans un affrontement sans merci entre LFI et le Parti socialiste, au moment où une amorce de rééquilibrage s’opère. Jean-Luc Mélenchon cherche à conserver l’ascendant sur la gauche qu’il exerçait à travers la Nouvelle Union populaire écologique et sociale depuis les élections législatives de 2022. Partisan de la radicalité, privilégiant le rendez-vous présidentiel, il ne veut gouverner qu’aux conditions fixées par LFI, ce qui revient à s’exclure du jeu.

Les socialistes, qui ont quasiment doublé le nombre de leurs élus, cherchent à s’affranchir de son joug. Eux sont attachés à la culture de gouvernement, ils savent que le contexte budgétaire tendu exige de hiérarchiser les priorités et que le tripartisme oblige à chercher des alliés au-delà de son camp. Mais ils ne veulent pas prendre le risque de se désolidariser du reste de la gauche et redoutent d’être vus comme des « traîtres ». C’est pourquoi l’union n’est pas officiellement rompue mais elle menace de devenir stérile. Plus ils tergiversent, plus les dirigeants du Nouveau Front populaire se condamnent à ne peser qu’en contre dans les mois à venir.

Au regard de la complexité de la situation politique, ce choix revient à privilégier l’évitement plutôt que la prise de risque. Le calcul très politicien peut avoir des avantages si l’instabilité gouvernementale domine au cours des prochains mois. Il risque cependant d’être sévèrement jugé par les électeurs de gauche qui ont voté pour que ça change et constatent qu’en réalité tout est fait pour que rien ne bouge.

Le suicide de la gauche ?

 

Le suicide de la gauche ?
Dix jours de discussions stériles entre les chefs des partis du Nouveau Front populaire n’auront abouti qu’à une évidence : unie et efficace dans le combat contre l’extrême droite, la gauche perd toute cohérence lorsqu’elle est aux portes du pouvoir. (papier du Monde) 

Les discussions ne sont pas rompues, mais dix jours de palabres stériles entre des chefs de parti qui promettaient de s’entendre rapidement sur le nom d’un premier ministre et n’y parviennent pas mettent en lumière une faiblesse structurelle : unie et efficace dans le combat contre l’extrême droite, la gauche perd toute cohérence lorsqu’elle est aux portes du pouvoir.

Alors qu’elle est arrivée en tête du second tour des élections législatives, dimanche 7 juillet, sans pour autant disposer, à elle seule, d’une majorité pour gouverner, ses dirigeants ont laissé passer leur chance d’imposer un rapport de force au président de la République, affaibli par la dissolution. En jouant de l’effet de surprise, ils pouvaient tout à la fois revendiquer Matignon et imposer une lecture parlementaire de la Constitution en cherchant à nouer des alliances. Encore fallait-il qu’ils agissent vite, unis et déterminés, ce qu’ils ont été incapables de faire.

Le spectacle offert par des négociations menées à huis clos sans aucune transparence, avec des noms jetés en pâture pour être aussitôt disqualifiés, s’apparente à un sabordage. Il renvoie la gauche à ses faiblesses stratégiques et programmatiques. Sous la belle appellation du Nouveau Front populaire, la guerre des gauches continue de faire rage. Elle se cristallise dans un affrontement sans merci entre LFI et le Parti socialiste, au moment où une amorce de rééquilibrage s’opère. Jean-Luc Mélenchon cherche à conserver l’ascendant sur la gauche qu’il exerçait à travers la Nouvelle Union populaire écologique et sociale depuis les élections législatives de 2022. Partisan de la radicalité, privilégiant le rendez-vous présidentiel, il ne veut gouverner qu’aux conditions fixées par LFI, ce qui revient à s’exclure du jeu.

Les socialistes, qui ont quasiment doublé le nombre de leurs élus, cherchent à s’affranchir de son joug. Eux sont attachés à la culture de gouvernement, ils savent que le contexte budgétaire tendu exige de hiérarchiser les priorités et que le tripartisme oblige à chercher des alliés au-delà de son camp. Mais ils ne veulent pas prendre le risque de se désolidariser du reste de la gauche et redoutent d’être vus comme des « traîtres ». C’est pourquoi l’union n’est pas officiellement rompue mais elle menace de devenir stérile. Plus ils tergiversent, plus les dirigeants du Nouveau Front populaire se condamnent à ne peser qu’en contre dans les mois à venir.

Au regard de la complexité de la situation politique, ce choix revient à privilégier l’évitement plutôt que la prise de risque. Le calcul très politicien peut avoir des avantages si l’instabilité gouvernementale domine au cours des prochains mois. Il risque cependant d’être sévèrement jugé par les électeurs de gauche qui ont voté pour que ça change et constatent qu’en réalité tout est fait pour que rien ne bouge.

SONDAGE Gouvernement : la gauche discréditée

SONDAGE Gouvernement : la gauche discréditée

D’après un sondage Elabe pour BFMTV publié ce mercredi 17 juillet   »66% des Français estiment qu’il n’est pas normal que les négociations du Nouveau Front populaire pour choisir un potentiel Premier ministre prennent du temps, jugeant que c’est le signe que l’alliance de gauche ne va pas tenir dans la durée ».

Cet agacement est partagé au sein même des électeurs de gauche, puisque 50% d’entre eux « partagent également cette opinion ». Certaines personnalités politiques ont d’ailleurs déjà exprimé un agacement, à l’image de Marine Tondelier, la secrétaire générale des Écologistes.

« Chaque heure, chaque minute de ridicule qu’on offre (…), on est en train de fabriquer du vote RN et ce ne sera pas la peine de venir me chercher avec ma veste verte en 2027 entre les deux tours pour dire ‘Au secours, il faut un front républicain’ », a-t-elle prévenu sur France 2.

Un éventail de personnalités ont été proposés aux sondés. 35% d’entre eux soutiennent une nomination de Jordan Bardella en tant que Premier ministre, 34% soutiennent Gabriel Attal – qui a déjà indiqué ne pas souhaiter retourner à Matignon. À gauche, Raphaël Glucksmann est en tête (27%), devant François Ruffin (24%) et Olivier Faure (21%). La candidature de Laurence Tubiana, dont le nom a été évoqué parmi les partis de gauche pour le poste de Première ministre mais qui n’est pas approuvé par la France insoumise, n’est soutenue que par 14% des sondés.

Mais si des personnalités sont très prisées par leur base, elles parviennent difficilement à faire consensus hors de leur électorat, notamment Jordan Bardella. À l’inverse, Gabriel Attal récolte 71% de soutien chez Ensemble et 62% chez LR. Raphaël Glucksmann, lui, divise au sein du NFP mais arrive à convaincre une partie des électeurs d’Ensemble (38%) et des Républicains (36%).

Échantillon de 1.000 personnes, représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession, région et catégorie d’agglomération. Interrogation par Internet du 16 au 17 juillet 2024.

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