Croissance : » pas de redémarrage » (Gattaz)
La reprise est là pour Hollande mais pas pour les chefs d’entreprises et notamment Gattaz. Le président du Medef Pierre Gattaz ne voit « pas dans les entreprises des redémarrages clairs » de l’activité ». Il jugé lors d’une conférence de presse ce mardi 13 mai qu’un « brouillard général » couvrait la croissance en France. « Il n’y a pas d’inversement de conjoncture », tout au plus « un arrêt de la baisse dans certains secteurs », des services notamment, a-t-il déclaré. »Ce qui me rend légèrement optimiste c’est que si nos voisins européens repartent il y aura peut-être un petit élément mécanique de redémarrage » pour la France, a-t-il ajouté. Le chiffre de la croissance française au premier trimestre doit être publié jeudi 15 mai. Pour Pierre Gattaz, cette activité toujours au ralenti rend « impératif d’accélérer » la mise en œuvre du Pacte de responsabilité et de solidarité du gouvernement, à propos duquel il s’est dit « inquiet ». »Au-delà des premiers chiffres tout est flou » en particulier en ce qui concerne une baisse de fiscalité promise aux entreprises, a-t-il déclaré. Il s’est plaint par ailleurs d’une « recrudescence des contrôles fiscaux » et de « chiffons rouges sociaux », à savoir la mise en place d’un compte pénibilité, l’encadrement du temps partiel et une loi sur l’inspection du travail, facteurs de « stress » pour les chefs d’entreprise selon lui. Pierre Gattaz a par ailleurs indiqué avoir « des doutes » en ce qui concerne les économies budgétaires de 50 milliards d’euros annoncées par l’exécutif. Le président du Medef a enfin jugé que « le niveau de l’euro pour l’instant par rapport à la situation française (lui paraissait) trop élevé », mais ajouté que cela ne devait « pas être une excuse » pour ne pas faire de réformes.