Archive pour le Tag 'Gattaz'
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Négociation Medef-syndicats : Parisot contre Gattaz
Parisot ex patronne du MEDEF tacle Gattaz sur les contraintes qui viseraient les petites entreprises en matière de représentation du personnel. Le MEDEF est en effet prêt à faire des concessions aux syndicats dans ce domaine mais pas la CGPME (qui représente les petites et moyennes entreprises). «L’avenir de l’emploi en France dépend des petites entreprises, les moins de 5 salariés, les moins de 10 salariés 1/2», a tout d’abord mis en haleine l’ex-égérie du patronat dans un premier message. Avant, sept minutes plus tard, de porter l’estocade fatale. «Elles sont des milliers à prévoir d’embaucher: mais si on crée un système de représentation de leurs salariés, elles ne le feront pas 2/2.» Pierre Gattaz n’est pas fondamentalement en désaccord avec elle mais doit conclure une négociation sensible sous la pression de la présidence de la République et a dû céder aux exigences des syndicats pour trouver un point d’atterrissage. Les TPE sont des milliers à prévoir d’embaucher : mais si on crée un système de représentation de leurs salariés, elles ne le feront pas». Il est clair que la problématique des très grandes entreprises (que représente le Medef) est différente de celle des très petites qui ne disposent pas d’infrastructures pour gérer la multitude de règlements qui s’imposent à tous. Dans certains cas il est vrai que certaines petites entreprises prennent des libertés avec la réglementation sociale. Faut-il pour autant alourdir les contraintes à toutes les petites entreprise, un secteur qui effectivement lui embauche à la différence des très grandes qui ont tendance à délocaliser.
ISF : comme Gattaz Sarkozy veut la suppression…. curieux !
Sarkozy rejoint Gattaz dans le sulfureux amalgame entre la suppression de l’ISF et l’a amélioration de la compétitivité de l’économie. Comme Gattaz il mélange tout et dévoile les intérêts qu’il sert. Il est curieux que Sarkozy soit auusi timide sur la question des 35 heures et aussi volontariste sur la suppresion de l’ISF. Comme si l’ISF était la première question économique du pays et des PME qui créent l’emploie. . A cet égard l’entretien d’une confusion entre la sphère financière et la sphère de l’économie réelle n’est sans doute pas un hasard. Cette confusion nuit cependant à une compréhension des facteurs explicatifs de la crise et embrouille complètement les propositions politiques. Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence de l’UMP, se dit donc favorable à la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), dans une interview à paraître ce mercredi dans Le Figaro. « Je ne souhaite pas que la France quitte l’Union européenne ou la zone euro, donc oui, je pense qu’il faut supprimer l’ISF qui n’existe nulle part ailleurs en Europe », explique l’ex-chef de l’Etat. Selon lui, « il faut désidéologiser le débat fiscal français ». « La seule question est de savoir si l’on opte pour une fiscalité pragmatique qui nous permettra de lutter à armes égales avec les autres, notamment nos voisins européens », précise-t-il. Environ 300.000 personnes sont assujetties en France à l’ISF, dont le président du Medef, Pierre Gattaz, a récemment demandé la suppression.
Emploi : les contradictions de Gattaz
Très contradictoire (et maladroit aussi) le patron du MEDEF qui ce matin lors de son intreview à France info arborerait encore son pin’s « 1 million d’emplois » et qui dans le même temps affirme que le Medef n’a pas un bouton pour déclencher la création d’emploi. Gattaz a raison quand il affirme que c’est la compétitivité retrouvée qui permettra de retrouver la compétitivité et de regarnir les carnets de commandes. Il a encore raison quant à la complexité du compte pénibilité, nouvelle cathédrale administrative imposée aux entreprises mais qui devrait être prise en charge par la sécu. Par contre il a tort de militer pour la suppresion de l’impôt sur la fortune car il mélange la sphère financière et l’économie réelle. Gattaz est à la limite du champ politique et de ce point de vue les PME qui sont les vraies créatrices d’emplois en France (les multinationales, elles, délocalisent) ont bien du mal à se reconnaitre dans les contradictions du patron du Medef. Pierre Gattaz est en effet arrivé à France Info, mercredi matin, avec un pin’s un peu particulier accroché au revers de sa veste. Sur celui-ci, on peut lire « Un million d’emplois« , soit l’engagement d’embauches du Medef en contrepartie du pacte de responsabilité et du CICE. Le président du Medef l’affirme d’emblée : « Tout ce que je fais, c’est pour l’emploi et la croissance du pays« . C’est pourquoi il n’est absolument pas en phase avec la politique gouvernementale : « Il y a urgence à prendre de vraies mesures [...] L’embauche est une conséquence d’un terreau de compétitivité retrouvée« . Conséquence : « Nous avons applaudi au discours de Manuel Valls, ‘j’aime l’entreprise’, mais il faut des mesures en cohérence avec ces beaux discours« . Dans le viseur de Pierre Gattaz, le compte pénibilité, un « flagrant délit de complexité » selon lui. Du coup « nous demandons un moratoire au minimum de cette disposition« , qui aboutira in fine à la suppression tant réclamée par le Medef. Le patron des patrons n’a pas de mots assez durs pour qualifier ce dispositif « anti-compétitif, anti-économique« . En martelant son discours, Pierre Gattaz a une certitude : « Les entreprises s’engagent, c’est le gouvernement qui ne s’engage pas« . Sur les 35 heures, « nous avons proposé que chaque entreprise puisse négocier avec ses salariés« . Sur l’ISF, dont il vient de réclamer la suppression, « c’est un poison qui détruit l’entreprise« . Du côté du Medef, « on n’a pas un bouton sur lequel on va appuyer pour créer de l’emploi
Sondage emploi : Gattaz ment pour 81% des Français
Les positions de Gattaz, patron du Medef, ne semblent guère appréciées par les Français. Sa dernière gaffe relative à la suppression de l’ISF a du d’ailleurs lui couter cher ; Il l’avait en effet justifié par le soutien aux PME comme si c’était la première préoccupation de PME dont certains patrons parviennent à peine à se verser un salaire de cadre. Le patron du Medef a sans doute confondu les intérêts de l’économie réelle et ceux de la sphère financière. Gattaz pratique en fait la provocation en ajoutant permanence des exigences sans tenir ses propres engagements. Notamment la promesse illusoire de créer 1 million d’emplois, un slogan éculé depuis des années. Les promesses chiffrées tant du gouvernement que du patronat n’engagent que ceux qui veulent bien y croire ! Du coup les demandes patronales justifiées celles là comme la simplification ou les allégements fiscaux s’en trouvent discréditées auprès de Français. Les diverses propositions de Pierre Gattaz ne suscitent donc pas l’adhésion des Français. Ainsi, la suppression de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), réclamée par le président du Medef, est rejetée par 68% d’entre eux, selon un sondage Odoxa pour i-Télé. La tendance est d’ailleurs la même parmi les bénéficiaires de hauts revenus (54% contre une suppression) et les sympathisants de droite (56% hostiles à une disparition de l’ISF). Le dirigeant de l’organisation patronale réclame régulièrement la suppression de cet impôt touchant les revenus les plus élevés, y voyant un frein à l’investissement en France. Il n’a d’ailleurs pas manqué de le rappeler lundi 17 novembre, à l’occasion de la Conférence annuelle des entrepreneurs, organisée au ministère de l’Economie et des Finances à Paris. Emmanuel Macron, le patron de Bercy, avait alors réagi en évoquant une « provocation ». Autre point sur lequel Pierre Gattaz semble être en délicatesse avec l’opinion publique: le pacte de responsabilité. 81% des Français jugent ainsi que le « patron des patrons » ne respecte pas les engagements de ce projet, qui doit voir les entreprises investir et embaucher en échange de baisses de charges. Ni les sympathisants de droite (73% jugent que Pierre Gattaz ne respecte pas ses engagements), ni les chefs d’entreprises et les indépendants (63% dans cette catégorie) ne sont plus indulgents, à en croire cette enquête. Le Pacte de responsabilité et de solidarité, plan économique phare du président François Hollande, prévoit un coup de pouce de 40 milliards d’euros aux entreprises sous la forme de baisses d’impôts et de charges. En contrepartie de ce dispositif, les entreprises sont censées investir et embaucher.
Suppression ISF : Gattaz la provoc !
Une nouvelle fois Gattaz fait de la provocation en réclamant la suppression de l’ISF comme si c’était la première préoccupation des PME qui créent l’emploi en France. Réclamer la suppression de l’ISF au nom des PME relève de l’enfumage. Gattaz et le Medef sont en train de se décrédibiliser d’autant qu’ils réclament en même temps la hausse de la TVA jusqu’à 27% ! Une attitude irresponsable, démagogique et contreproductive. Certes la fiscalité plombe la compétitivité mais Gattaz et ses gros sabots ne servent pas la cause des entreprises avec des slogans auusi mystificateurs. Gattaz sert peut-être les intérêts de grands patrons comme Dassault (qui vient de se faire coincer avec 50 millions baladeurs en cash) mais sûrement pas celle des PME. Le président de l’organisation patronale a en effet estimé que la fiscalité était en France « inversée », la jugeant « faible » sur la consommation avec « la TVA à 20% ». « Alors qu’on pourrait être à 23, 24, 25, 26, 27 pour financer un fort niveau de protection sociale : c’est ce que font les pays du Nord », a-t-il affirmé. Il a en revanche qualifié d’ »énorme, indécente » la fiscalité de l’épargne et du capital. « On a besoin de financements pour nos gamins, nos gamines qui créent des start-ups et veulent se développer dans la durée », a-t-il déclaré, appelant à ce que « tout un chacun » puisse y investir et être « rémunéré de son risque ». « Le mot dividende est interdit en France, c’est un totem », a raillé Pierre Gattaz. « Si on diabolise le mot dividende c’est mort. C’est la rémunération d’un risque, le dividende », s’est-il exclamé. Il a cependant « applaudi » le Pacte de responsabilité qui prévoit à terme 40 milliards d’allègement de cotisations sociales et d’impôts sur les entreprises. Cette position sur l’ISF a été défendue à plusieurs reprises par Pierre Gattaz. Déjà, en août 2013, lors de son discours de clôture de la première université d’été du Medef, il plaidait pour sa suppression. « Cet impôt est destructeur d’emplois parce qu’il explique pourquoi nous n’avons plus en France que 4.500 ETI (établissements de taille intermédiaire, Ndlr) par rapport à 12.500 en Allemagne », a détaillé le patron des patrons. « Est-ce que tel impôt, telle loi, telle décision crée de l’emploi et de la compétitivité? Si c’est oui, il faut le garder, si c’est non, il faut le supprimer, c’est aussi simple que ça », avait-il alors renchéri.
Où est la promesse de Gattaz de créer 1 million d’emplois ? (Sapin)
Sapin se moque du pin’s de Gattaz « un million d’emplois » mais Gattaz pourrait tout autant se moquer du pin’s virtuel de Sapin « inversion du chômage ». Pour une fois Sapin a raison d’interroger Gattaz sur sa promesse de créer 1 million d’emplois. Une promesse par ailleurs bien démagogique car en économie on peut espérer améliorer la compétitivité puis de créer des emplois mais pas de les chifffrer de manière auusi irresponsable et démagogique. Il est clair que Gattaz a lancé sa campagne ‘ »1 million d’emplois » uniquement pour faire baisser la fiscalité. Pari réussi, mais sa promesse, elle, est non seulement discréditée mais même maintenant oubliée par Gattaz qui ne veut même plus s’engager dans le cadre du pacte de responsabilité. Le ministre des Finances était l’invité de France Inter ce dimanche. Michel Sapin a mis au défi le patron du Medef Pierre Gattaz de « tenir sa promesse » de créer un million d’emplois. Michel Sapin appelle le patron du Medef à « tenir sa promesse« . Pierre Gattaz avait en effet promis la création d’un million d’emplois avec la mise en place du pacte
35 heures : Gattaz rétropédale mais pas clair
Toujours un peu brutal et surtout maladroit, Gattaz rétropédale sur les 35 heures et estime désormais ne pas vouloir les remettre en cause mais les adapter dans chaque entreprise. Ce qui par parenthèse revient à peu près au même que la remise en cause. Une rectification qui embrouille un peu plus la question (notamment sur les paiements des heures supplémentaires). Le patron des patrons, Pierre Gattaz, a assuré ce mercredi 24 septembre 2014 que le Medef « ne remettait pas en cause le Smic » et « les 35 heures » dans son projet pour créer un million d’emplois. « Nous ne remettons pas en cause le Smic, il faut être très clair, dans notre document définitif, nous ne remettons pas en cause les 35 heures, et c’est clair aussi », a-t-il déclaré lors du lancement du projet. Le président du Medef a toutefois de nouveau défendu une rémunération plus faible que le Smic mais complétée par une aide temporaire de l’Etat », pour « réintégrer dans les entreprises les populations très loin de l’emploi, celles qui n’ont pas travaillé depuis un an ou deux ans voire plus ». Ce dispositif s’apparente à « un concept d’emploi marchand aidé temporaire », a-t-il poursuivi, tout en se redisant opposé aux emplois aidés dans le secteur public. Pierre Gattaz avait déjà préconisé un tel dispositif à la mi-avril, provoquant un tollé syndical. Concernant la durée légale du travail, « les 35 heures appliquées à tout le monde doivent être adaptées », a-t-il estimé mercredi. »Regardons au sein de chaque entreprise la durée de travail : certaines devront remonter à 37, 39, 40 heures pour être compétitives juste par rapport à leurs voisins européens, d’autres devront peut-être se contenter de 32, de 33 heures, parce que tout va bien », a-t-il développé.
«Notre modèle social a vécu» (Gattaz)
Gattaz n’a pas complètement tort mais il voudrait saboter Valls et Hollande qu’il ne s’y prendrait pas autrement. En soi ce n’est pas très grave tellement la crédibilité du gouvernement est atteinte ( mais c’est grave pour la France) . Il est clair que le modèle social est à repenser pour la simple raison que la France n’a plus les moyens de le financer. Mais les propos de Gattaz aurait davantage d’impact sil faisait le lien avec une analyse économique un peu approfondie et sil utilisait une pédagogie plus élaborée. Dans un entretien accordé au Parisien-Aujourd’hui-en-France , Pierre Gattaz se félicite du discours pro-entreprises tenu depuis plusieurs semaines par Manuel Valls. Tout en l’encourageant à enfoncer le clou. Le patron des patrons a souhaité que le premier ministre, qui doit tenir son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale cet après-midi, «mette le turbo». «Notre modèle social a vécu, il n’est plus adapté», lâche-t-il. Le président du Medef estime notamment qu’il y a «des freins à l’embauche que l’on peut faire sauter sans que cela coûte un centime». Lesquels? «Autoriser le travail le dimanche et après 21 heures, sur volontariat, quand une entreprise le demande par exemple. Je ne dis pas que cela doit devenir un jour normal, mais les modes de vie changent. Si certains de nos salariés veulent travailler entre 21 heures et minuit et gagner plus, qu’on les laisse faire. En France, il y a cinq millions de chômeurs, si on leur propose de travailler de 21 heures à minuit en étant doublement ou triplement payés, c’est toujours mieux que rien, non? Ouvrons le débat.» «Les 35 heures appliquées de manière uniforme, ce n’est plus d’actualité» Pierre Gattaz, président du Medef Autre proposition du patron du Medef: «Toutes les entreprises devraient pouvoir négocier le temps de travail à la carte, selon leurs besoins et pas seulement celles qui ont des difficultés. Aujourd’hui, les 35 heures appliquées de manière uniforme, ce n’est plus d’actualité», affirme-t-il avant d’ajouter: «Je ne dis pas qu’il faut travailler 48 heures par semaine. Mais si des sociétés ont besoin de travailler 40 heures et d’autres 32 heures hebdomadaires, il faut les laisser s’organiser». Enfin, Pierre Gattaz appelle à «fluidifier le marché du travail» par la simplification de son Code en «intégrant les nouveaux modes de vie». Alors que les récentes propositions du mouvement patronal sur les salaires, la durée du travail ou les jours fériés pour créer un million d’emplois ont été jugées provocatrices par les syndicats, Pierre Gattaz déplore qu’il y ait «encore beaucoup de conservatisme» chez ces derniers. «Il y a une double peur en France: celle du salarié de se faire licencier et celle du patron d’embaucher. Attaquons-nous à cette double peur, déverrouillons ces contraintes, plaide le numéro un du Medef. Les mots interdits, les tabous, ça suffit».
Economie : Changement de discours, Gattaz est content !
Il ya a encore quelques semaines les propos de Gattaz étaient empreints de pessimisme et de critiques acerbes à l’égard du gouvernement. Aujourd’hui changement de communication Gattaz estime que le gouvernement va dans le bon ses et que la France va rebondir. Que s’est- il passé pour permettre un changement radical de discours ? D’abord les actionnaires sont contents, ils viennent d’empocher 30 milliards, il serait donc malvenu d’exiger encore davantage que les 40 milliards prévus par le pacte de responsabilité. Certes cela concerne les grandes entreprisses mais on sait que les PME ne sont pas ou très mal représentées par le Medef. Ensuite, à force d’entretenir un climat de critiques et de pessimiste, Gattaz se rend compte qu’il influe négativement sur le climat d’affaires, il rectifie donc le tir. A quelques jours des universités d’été du mouvement patronal (27 et 28 août), au cours desquelles le Premier ministre Manuel Valls fera une intervention très attendue, le patron des patrons s’est exprimé sur son blog lundi pour dire sa vision du pacte de responsabilité, présenté par le gouvernement comme l’outil essentiel de la relance économique du pays. Bien que maintes fois décrié par les partenaires sociaux, le pacte de responsabilité semble recueillir aujourd’hui l’approbation du patronat. « Redisons-le : le pacte est la bonne solution, la politique de soutien à la compétitivité des entreprises est la bonne solution », écrit Pierre Gattaz sur son blog à l’adresse de ceux qui voient dans la mesure voulue par François Hollande un « cadeau » de plus fait aux entreprises. Parmi les détracteurs du dispositif, on trouve les syndicats CGT et FO notamment, mais aussi l’aile gauche du PS qui dénonce, selon l’une de ses porte-parole, Marie-Noëlle Lienemann, une politique non tenable « avec la seule stratégie et le seul soutien du Medef« . Quant aux députés « frondeurs » de l’Assemblée nationale, ils exigent toujours de la part des entreprises des contreparties aux allègements du coût du travail et voudraient davantage privilégier les baisses d’impôts et l’investissement public. Un dernier vœu pieux si l’on en croit Manuel Valls, qui a déclaré au JDD qu’il était « hors de question de changer » de politique. Et le Medef de s’en réjouir. « Le gouvernement fait ce qu’il faut et va dans la bonne direction. Pour une fois, reconnaissons-le ! », estimait lundi Pierre Gattaz, qui apporte ainsi son soutien au Premier ministre.
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Parisot critique Gattaz
En fait Parisot l’ancienne patronne du Medef critique en creux Gattaz qu’elle juge trop radical et surtout trop changeant sur le pacte de responsabilité que Gattaz semble remettre en cause alors qu’il en a été demandeur. De toute évidence, il est vrai que Gattaz manque de continuité dans sa stratégie coincé entre une base désabusée et un environnement économique et politique très instable. « Oui, notre pays ne va pas bien ». Laurence Parisot, ancienne présidente du Medef, était l’invitée de BFM Business ce vendredi 25 juillet. Et elle est revenue sur les propos en début de semaine de Pierre Gattaz, actuel président du Medef. Dans un entretien, il a décrit la situation économique de la France comme étant « catastrophique ». Pour le patron des patrons « la croissance n’est pas là ! Il n’y a plus d’investissement et plus d’embauche. » Laurence Parisot reconnaît que « tout le monde partage ce diagnostic ». Selon elle, les résultats économiques sont médiocres et il y a un sentiment général de malaise politique. Mais elle précise surtout, maintenant que le diagnostic est établi, qu’il ne faut s’arrêter là. « Il faut aller au-delà du diagnostic pour aller vers un avenir meilleur ». L’ancienne présidente du Medef fait donc, à demi-mot, la morale au patron des patrons. D’après elle, à partir du moment où le Medef a accepté de signer le pacte de responsabilité, il faut aller au bout des choses. « On commence la mise en œuvre et on regarde les effets. A partir de là, on passe à la deuxième étape et on demande de nouvelles choses ». Elle fait référence aux 12 mesures turbo que Pierre Gattaz va présenter à l’université d’été du Medef. Pour Laurence Parisot, elles auraient soit dû être présentées dans le pacte, soit être abordées plus tard. Laurence Parisot adhère donc à la réaction du Président de la République. François Hollande avait répondu à Pierre Gattaz en déclarant : « On a envie de lui demander : ‘qu’est-ce que vous cherchez? Si vous l’avez signé (le pacte de responsabilité, ndlr), c’est parce que vous pensiez qu’il allait dans la bonne direction. Si vous dites que c’est sans effet sur la France, comment voulez-vous donner confiance aux entreprises et aux Français?’ » Pour Laurence Parisot, « il faut aller au bout de ce pacte. Il doit y avoir une solidarité qui se développe dans le cadre de ce pacte ». Mais elle précise qu’il ne faut surtout pas rompre le dialogue social. « Il faut parfois montrer clairement les désaccords. Mais nous ne devons pas nous contenter de cela ».
Hollande : « c’est Gattaz qui a promis 1 million d’emplois », Na !
Curieuse diatribe entre Hollande et Gattaz. Gattaz le patron du Medef qui avait déclaré que la situation de la France était catastrophique et qu’il ne voyait aucune reprise ; Pour toute réponse Hollande lui oppose le fait que Gattaz avait promis 1 million d’emplois en échange de baisse de charges. Ce à quoi Gattaz pourrait lui rétorquer que c’est bien Hollande qui, lui, avait, promis l’inversion du chômage. Bref une réponse de potache comme les aime Hollande pour qui la plaisanterie de mauvais goût fait office de dialectique. Gattaz a en effet raison, la reprise n’est pas là en France (en dessous bien sûr de la moyenne mondiale mais en dessous de la moyenne européenne), surtout l’absence de confiance tue l’investissement donc l’avenir de l’activité. Le pacte de responsabilité trop complexe, trop lent, trop faiblard n’a plus l’effet escompté sur la confiance tant des entreprises que des ménages. . Le président s’en est donc pris sans détour au président du Medef, Pierre Gattaz, à l’occasion d’un dîner avec l’association de la presse présidentielle, lundi soir à Paris. Le matin même dans Le Figaro, le patron des patrons avait jugé que la situation économique de la France était «catastrophique», qu’il n’y avait plus d’investissements et plus d’embauches, alors que le chef de l’État n’a de cesse d’assurer au contraire que la reprise est là, même si elle reste timide. «Ce n’est pas la première fois qu’il fait ce type de déclaration, a lancé le président. À chaque fois, je lui ai dit: «qu’est ce que vous cherchez? Si vous l’avez signé (le pacte de responsabilité, NDLR), c’est parce que vous pensiez qu’il allait dans la bonne direction. Si vous dites que c’est sans effet sur la France, comment voulez-vous donner confiance aux entreprises et aux Français, comment voulez-vous que les entreprises investissent?» À un moment, il faut que le patronat pense à ses propres intérêts et qu’il y ait une confiance». « Ce n’est quand même pas moi qui ai porté un badge un million d’emplois ! » François Hollande a dénoncé un «problème de langage»: «Ce langage-là doit changer, a-t-il martelé. Il y a un problème d’expression qui peut avoir des conséquences économiques.» Avant d’ajouter, agacé: «Il est très important sur le plan économique qu’il puisse y avoir, au moins, la prise en considération de ce qu’il s’est fait», comme la baisse des charges en faveur des entreprises. «Ce n’est quand même pas moi qui ai porté un badge «un million d’emplois»!», a-t-il ironisé.
Economie : situation économique catastrophique (Gattaz)
Il n’a pas tort sur le constat, la situation économique de la France est catastrophique notamment en matière de croissance et d’emploi. Reste à savoir su les mesures qu’il évoque seraient susceptibles de réellement relancer l’activité. La principale inquiétude vient du gel des investissements (qui fonde la croissance à venir) or ces investissements sont complètement hypothéqués par l’absence de confiance vis-à-vis d’un gouvernement agonisant. Aucune visibilité ne permet de redonner cette confiance. Le président du Medef, dans un entretien paru ce lundi 21 juillet au Figaro, a donc décrit la situation économique de la France comme étant « catastrophique ». Pour le patron des patrons « la croissance n’est pas là ! Il n’y a plus d’investissement et plus d’embauche. » Evoquant le pacte de responsabilité qui vient d’être voté, il annonce attendre la phase 2. « Le noyé a été ramené sur la plage, il faut le réanimer ». Pour y parvenir, Pierre Gattaz attend que « nos gouvernants obtiennent auprès des employeurs et des investisseurs français et étrangers leur confiance. » Et pour cela, Pierre Gattaz propose une solution: dire « clairement que l’on va abandonner dès maintenant la taxe à 75% sur les très hauts revenus. » Mais ce n’est pas tout estimant que « le pacte seul ne suffira pas à redresser la France« , il annonce qu’une « douzaine » de mesures turbo « pour générer de l’emploi rapidement » seront présentées à l’université d’été du Medef (27 et 28 août 2014). « Il faut regarder le sujet des seuils sociaux, parler de l’interdiction du travail le dimanche et après 21 heures. Le niveau du Smic doit pouvoir être discuté avec les partenaires sociaux, pour que les populations très éloignées de l’emploi – 1 million de chômeurs n’ont pas vu une entreprise depuis deux ans au moins – puissent retrouver un travail ».
Optimisation fiscale : Gattaz se défend …mal
Pierre Gattaz se défend de pratiquer l’optimisation fiscale. En fait l’entreprise française paye peu d’impôts car elle a été souvent déficitaire tandis que les filiales à l’étranger elles sont bénéficiaires ; En fait il ne s’agit pas d’évasion fiscale mais ingénierie fiscale ; la plupart des grandes entreprises (présentes à l’étranger comme Total qui pendant des années n’a pas payé dimpôts sur les bénéfices) sous-facturent leurs p restions à leurs filiales et inversement ces filiales surfacturent à la maison mère en France. Du coup on externalise les profits et on internalise les charges, ce qui diminue les impôts dans les pays fortement taxés comme en France. C’est ce qu’affirme l’Humanité. Radiall, l’entreprise qu’il dirige, spécialisée dans les routeurs informatiques, paye de moins en moins d’impôts sur les bénéfices en France. Le quotidien l’accuse de placer les bénéfices à l’étranger. Sur France Info, il répond point par point. Le président du Medef n’a pas apprécié l’article du quotidien L’Humanité accusant son entreprise, Radiall, de pratiquer l’optimisation fiscale pour faire baisser ses impôts en France. Et il ironise sur « cours d’économie pour débutants » que le journal de gauche lui permet de dispenser. Pierre Gattaz estime que les accusations d’optimisation fiscale sur son entreprise relèvent d’un « fantasme ». Entre 2010 et 2013, la part des impôts sur les bénéfices payés en France par Radiall, fabricant de composants électroniques très présent à l’étranger dont le capital est contrôlé à 87% par M. Gattaz et sa famille, est passée de 25% à 3%, indique le journal. Ainsi le groupe ne s’est-il acquitté 200.000 euros d’impôts sur les bénéfices seulement en 2013, alors qu’il en paye six millions dans le monde, ajoute l’article. Sur un mode railleur, le patron des patrons explique que la loi française permet des « reports déficitaires » quand une entreprise perd de l’argent, ce qui a été le cas de Radiall pendant plusieurs années. La faiblesse de l’impôt payé est due à cette mécanique, détaille Pierre Gattaz, qui assure que si Radiall voulait faire de l’optimisation fiscale, elle aurait intérêt à rapatrier tous ses bénéfices en France pour éviter de payer des impôts sur ses filiales.
Des procédures anxiogènes pour l’économie (Gattaz)
Il a raison Gattaz, le plus pénalisant pour la compétitivité ce sont sans doute ces procédures, cathédrales administratives, paperasses inutiles et contrôles tatillons de l’administration. En fait ces procédures (qui devaient disparaitre et qui n’ont été supprimées qu’à la marge) ne sont là que pour occuper des centaines de milliers de fonctionnaires et l’oligarchie de l’ENA qui en vit. De quoi tuer n’importe quelle économie. L’ingénierie administrative française est sans limite (et désormais s’ajoute à celle de Bruxelles). C’est pourquoi avec sept autres organisations patronales, une semaine avant la conférence sociale, le Medef a lancé ce matin un « cri d’alarme » à François Hollande. Il appelle à appliquer au plus vite le pacte de responsabilité. Il demande aussi la remise à plat des dispositions sur la pénibilité et le temps de travail. « Nous avons applaudi au pacte de responsabilité annoncé par le président de la République, mais six mois après, nous n’avons encore rien vu« . Le ton est donné dès le début : invité ce dimanche de France Info, le patron du Medef, Pierre Gattaz, s’en prend à la trajectoire des réformes promises par François Hollande. Il demande que dès cette semaine, c’est à dire avant même que s’ouvre la conférence sociale avec les syndicats, que la baisse du coût du travail et celle de la fiscalité soient inscrites dans la loi « avec une visibilité à trois ans« . Tout comme les sept autres organisations patronales avec lesquelles le Medef a lancé ce matin un appel à l’exécutif, il estime que la politique menée par le gouvernement manque de clarté : « il faut arrêter de faire des zigs et des zags, nous avons toujours des dispositifs extrêmement anxiogènes imposés aux entreprises « . Et d’évoquer les dispositifs sur la pénibilité du travail et le temps, partiel. Pour lui, le gouvernement s’est dédit en annonçant que les mesures sur la pénibilité seraient effectives au 1er janvier 2015, alors que des négociations avaient abouti sur un report. Pierre Gattaz s’insurge par ailleurs à propos de l’augmentation possible de la taxe de séjour dans les hôtels : « C’est totalement intolérable. On va esquinter, on va tuer un secteur du tourisme, qui est un secteur d’avenir, en augmentant ces taxes de séjour en passant de 1,50 euros par personne et par nuitée à cinq à huit euros, ce qui est énorme. Et ce qui fait que les sociétés, qui n’étaient déjà pas en grande forme, on va continuer à les tuer et on va créer du chômage. »