Archive pour le Tag 'gaspillages'

Energies : Une tarification pour éviter les gaspillages

 Energies : Une tarification pour éviter les gaspillages

 

 

Face au choc d’une hausse durable des prix, l’histoire montre que les Etats ont su recourir à un rationnement justement réparti, rappelle la sociologue Mathilde Szuba dans une tribune au « Monde ».

 

Tribune. 

 

Faire payer les consommateurs, pourquoi pas, mais lesquels ? L’énergie n’est pas un produit comme les autres, car elle permet d’assurer des besoins de base (chauffage, hygiène, cuisine) que l’on peut qualifier sans hésiter d’essentiels. Aussi, quand une forte augmentation des prix de l’énergie menace de faire basculer de nombreux foyers dans la précarité, le blocage des prix du gaz et de l’électricité semble une solution d’urgence évidente. Sauf que l’énergie sert aussi à des usages nettement moins primordiaux : voyages d’agrément, voitures surdimensionnées, piscines, résidences secondaires… voire yachts de luxe ou tourisme spatial ! Or, on peut difficilement justifier le fait que le kilowatt/heure (kWh) soit subventionné à l’identique, qu’il s’agisse de chauffer l’eau d’une douche ou de chauffer l’eau d’une piscine. Et comment accepter que l’on paie collectivement pour venir au secours de pratiques énergétiques incompatibles avec nos engagements écologiques ?

C’est pourquoi il est capital de distinguer les consommations essentielles et les autres. Cette distinction peut s’appliquer via un tarif progressif, où les premiers kWh consommés sont peu chers, mais où le prix augmente ensuite par paliers (un système déjà appliqué dans quelques communes pour l’eau).

Cela correspond à une formule bien connue de l’écologie politique : « gratuité de l’usage, renchérissement du mésusage ». Un tarif progressif protège ainsi les besoins essentiels, tout en en faisant peser le coût sur les gros consommateurs. Comme la consommation d’énergie est fortement corrélée aux revenus (plus on est riche, plus on consomme d’énergie), un tarif progressif est aussi un tarif socialement progressiste.

Cependant, la hausse du prix des énergies n’est qu’une partie du problème, qui ne devrait pas masquer deux crises majeures qui se dessinent devant nous : la fragilité de notre approvisionnement énergétique (les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie sont pleines de points d’interrogation, sans parler d’un possible chantage au gaz de la Russie) et la nécessité, au nom du climat, d’organiser une révolution énergétique de grande ampleur, qui passera nécessairement par de la sobriété. Chercher à corriger le problème de la hausse des prix sans tenir compte de ces deux enjeux reviendrait à se contenter de corrections cosmétiques, tout en perdant des ressources et un temps précieux. Planifier, organiser et répartir la réduction des consommations serait autrement plus ambitieux pour affronter à la fois le problème des prix de l’énergie et celui de la quantité que nous en consommons. Impensable ? Infaisable ? Pas vraiment, et d’ailleurs nous l’avons déjà fait.

 

Dépenses publiques : trop de bureaucratie, trop de gaspillages

Dépenses publiques : trop de bureaucratie, trop de gaspillages

 

 

 

La France souffre de multiple maux, école indigente, chômage, productivité insuffisante, croissance atone, fiscalité record mais l’un des facteurs explicatifs majeurs prend sa source dans la bureaucratie. Une bureaucratie entretenue par une marée de politiques et de fonctionnaires.  La fonction publique, au sens large, compte aujourd’hui dans l’Hexagone 5,5 millions d’agents, presque un million de plus qu’en 1998. La fonction publique territoriale s’est accrue de 800 000 personnes en 15 ans. Par habitant c’est le double de l’Allemagne.  Principaux responsables de cette armada  de fonctionnaires, les élus qui multiplie lois, projets, règlements fiscalités qui génèrent  une armée d’employés de la fonction publique.  348 sénateurs et 577 députés quand les  Américains doivent, eux, se contenter de 435 représentants (l’équivalent de nos députés) et 100 sénateurs (deux par Etat) pour 300 millions d’habitants. Le Bundesrat, la chambre haute du Parlement allemand, comporte 69 votes qui sont exercés par les délégués des länder ou leurs suppléants. Il faut aussi compter avec les élus locaux.  Avec 36 681 municipalités, la France peut aussi se vanter d’avoir à elle seule plus d’un tiers des communes de l’Union européenne alors qu’elle représente environ 12 % de sa population. Ces élus, ce fonctionnaires pèsent lourdement  sur les budgets (salaires, locaux, autres dépenses de  fonctionnement) mais surtout ils plombent l’économie et paralysent l’initiative et la compétitivité. C’est la reforme structurelle majeure qu’il faudrait engager mais qu’on repousse sans cesse et pour une raison simple : la majorité des élus nationaux sont issus de la fonction publique. L’urgence serait d’abord de supprimer nombre d’élus, ensuite les fonctionnaires qui tuent l’économie par leurs coûts et leur bureaucratie. Une urgence qui concerne le plan national mais aussi local (voir la dérive des coûts des collectivités territoriale en 2014).

Formation professionnelle: Hollande content mais les mêmes gaspillages

Formation professionnelle: Hollande content mais les mêmes gaspillages

Hollande salue l’accord. En gros un compte individuel formation et une simplification du financement. Quelles avancées mais un accord qui ne s’attaque pas à l’essentiel à savoir l’énorme gâchis ; une raison, tout le mode se gave, les organismes collecteurs (OPCA), les organismes de formation, les syndicats (patrons et salariés). Il aurait fallu au préalable un audit des dépenses et remettre  plat toute l’organisation qui absorbe avec ses superstructure une grande partie de cette manne. Enfin il fallait faire une priorité de la formation des chômeurs. La manne de la formation professionnelle (32 milliards d’euros par an) représente 1,6% du PIB, ce qui est énorme. L’argent vient de l’Etat, des régions et des entreprises.  D’après un rapport public thématique sorti en janvier 2013, plusieurs choses ne vont pas.  D’abord, les salariés qui bénéficient le plus de la formation professionnelle sont ceux qui sont déjà … les mieux formés ! Un cadre, ou un ingénieur, a deux fois plus de chances qu’un ouvrier d’avoir une formation au cours d’une année. Par ailleurs, c’est dans les grandes entreprises qu’on accède le plus à la formation. Dans les entreprises de moins de 20 salariés, 15% des personnes seulement accèdent à une formation. 51% dans les sociétés de 500 salariés et plus.  Quant aux chômeurs, seuls 10 % d’entre eux suivent aujourd’hui une formation.     La solution serait-elle d’affecter les 32 milliards d’euros de la formation uniquement aux chômeurs, comme le suggère Jacques Attali ? Pas forcément. Bernard Vivier, directeur de l’Institut supérieur du travail, explique que « la formation professionnelle est en soit un puissant outil de lutte contre le chômage en amont, en anticipation. Une personne qui, dans une évolution très rapide des connaissances, peut grâce à la formation professionnelle renouveler ses compétences ses capacités professionnelles est beaucoup plus à l’abri du chômage que quelqu’un qui pendant 20 ans, 30 ans 40 ans, travaille au même poste sur le même métier et sans renouveler sa connaissance ».  Reste qu’il y a d’autres problèmes dans la formation professionnelle. Celui du contrôle insuffisant des OPCA, ces organismes qui collectent l’argent. Les frais de fonctionnement y sont souvent élevés. Il peut aussi y avoir des dérives dans les centres de formation avec des stages fantômes. Quand au patronat et aux syndicats, ils sont effectivement fréquemment accusés de se servir de l’argent de la formation pour se financer, comme le dit Jacques Attali. Les partenaires sociaux ne gèrent toutefois pas l’intégralité des 32 milliards de la formation professionnelle, mais environ huit milliards.

 




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