Archive pour le Tag 'gaspillage'

Revente des cadeaux de Noël : le grand gaspillage

Revente des cadeaux de Noël : le grand gaspillage

D’après un sondage, un tiers des ménages serait prêt à revendre leurs cadeaux de Noël ce qui constitue à la fois le signe d’un grand gaspillage en même temps qu’un signe de pauvreté.

Des cadeaux qui vont perdre évidemment une grande valeur et qui opèrent un transfert entre le donateur, le bénéficiaire et l’acheteur en dernier ressort. Pourquoi dès lors acheter des produits dont on sait presque à l’avance qu’ils seront presque aussitôt revendus ? Le sommet sans doute d’une société de consommation et de gaspillage.

Mais dans beaucoup de cas c’est une contrainte budgétaire qui amène des ménages à revendre leurs cadeaux pour boucher les trous du budget. En ce sens, c’est un indicateur de montée des difficultés financières face à l’inflation.
Ce phénomène affecte particulièrement les familles les moins favorisées

Alimentation : trop de gaspillage

Alimentation : trop de gaspillage

L’entrepreneur Sven Ripoche dénonce, dans une tribune au « Monde », le gaspillage à la source généré par la standardisation de l’offre faite par la grande distribution.

En France, chaque famille s’apprête à gaspiller 3 kilos de nourriture à l’occasion des fêtes de fin d’année, selon l’Agence de la transition écologique (Ademe). Un gâchis qui contribuera à alimenter les 10 millions de tonnes de pertes et gaspillages alimentaires enregistrées chaque année en France. Ce désastre écologique est d’autant plus aberrant qu’il prend place dans un contexte économique fragilisé, où le pouvoir d’achat des consommateurs est au plus bas, et la crise du secteur agricole, au plus haut.

Les acteurs de la distribution, dont le sévère cahier des charges participe au phénomène, pourraient rééquilibrer la chaîne alimentaire, à condition de sortir de l’inertie. Ils ont un rôle-clé à jouer dans la lutte contre le gaspillage alimentaire en libérant les producteurs et les consommateurs des produits standardisés. Plus de la moitié des pertes totales sont générées en amont de la commercialisation des produits, c’est-à-dire durant les étapes de production (32 %) et de transformation (21 %). Un gaspillage à la source invisible pour les consommateurs, et pourtant bien réel.

Les distributeurs participent significativement à ce processus. Ils exigent des fabricants, par exemple, qu’ils fournissent des produits avec des dates limites de consommation (DLC) ou des dates de durabilité minimale (DDM) très poussées (jusqu’à plusieurs années parfois) pour pouvoir les vendre plus longtemps. La grande distribution impose aussi des normes esthétiques très strictes aux fournisseurs.

Par exemple, seules les clémentines de Corse qui possèdent des feuilles et qui ont la coloration et le calibre attendus sont mises en rayon. Certains fruits et légumes ne sont donc même pas récoltés, car supposés invendables à cause de ces critères. Selon l’Ademe, les pertes et gaspillages liés aux problèmes de conformité des cahiers des charges ou d’écueils sur les étapes de récolte, de tri et de stockage représentent un manque à gagner de près de 20 % du chiffre d’affaires des exploitations et stations coopératives agricoles.

Un non-sens total au regard des difficultés financières rencontrées par de nombreux agriculteurs français. En effet, 20 % d’entre eux vivraient sous le seuil de pauvreté. Pour faire évoluer les pratiques de la chaîne alimentaire, le gouvernement s’est emparé du sujet dès 2013 et a renforcé l’arsenal législatif au fil des années – lois Garot (2016), Egalim (2018) et AGEC (2020) – avec l’objectif de réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici à 2025 par rapport à 2015.

Revente des cadeaux de Noël : signe de gaspillage et de pauvreté signe de gaspillage et de pauvreté

Revente des cadeaux de Noël : signe de gaspillage et de pauvreté signe de gaspillage et de pauvreté

D’après un sondage, un tiers des ménages serait prêt à revendre leurs cadeaux de Noël ce qui constitue à la fois le signe d’un grand gaspillage en même temps qu’un signe de pauvreté.

Des cadeaux qui vont perdre évidemment une grande valeur et qui opèrent un transfert entre le donateur, le bénéficiaire et l’acheteur en dernier ressort. Pourquoi dès lors acheter des produits dont on sait presque à l’avance qu’ils seront presque aussitôt revendus ? Le sommet sans doute d’une société de consommation et de gaspillage.

Mais dans beaucoup de cas c’est une contrainte budgétaire qui amène des ménages à revendre leurs cadeaux pour boucher les trous du budget. En ce sens, c’est un indicateur de montée des difficultés financières face à l’inflation.
Ce phénomène affecte particulièrement les familles les moins favorisées

Tech: trop de gaspillage dans les entreprises

Tech: trop de gaspillage dans les entreprises

(un article du Wall Street Journal)

Les entreprises dépensent énormément d’argent dans les technologies. Et elles en gaspillent aussi beaucoup.

Les explications à ce phénomène sont multiples. Parfois, elles sont à l’affût de la dernière nouveauté à la mode. Dans d’autres cas, elles ne comprennent pas bien ce que recherchent les consommateurs. Ou bien encore, elles conçoivent de nouveaux produits au lieu de se contenter d’en acheter sur le marché.

Quelle qu’en soit la cause, la probabilité de commettre des erreurs en matière d’investissement est plus importante que jamais : la pandémie a poussé les entreprises à se précipiter encore davantage à la recherche de nouveaux outils, notamment pour répondre aux besoins de personnes travaillant de plus en plus fréquemment à domicile. Les dépenses mondiales dans le domaine de l’informatique devraient ainsi atteindre 3 900 milliards de dollars cette année, soit une hausse de 6 % par rapport à 2020, selon le cabinet d’études Gartner.

« Le prix des services de base dans le cloud continue de baisser. Si vous y êtes déployé, vous pouvez en tirer profit, mais cela ne se fait pas toujours automatiquement »

« Avec la Covid, chacun constate l’accélération de la transition vers le numérique, mais très peu de structures cherchent à savoir qu’elles en sont les retombées sur leurs activités, explique James Anderson, vice-président de la recherche chez Gartner. Comment les entreprises gaspillent-elles leur argent ? Elles n’utilisent pas d’indicateurs de performance pour orienter leurs investissements, et font ce que les gens leur disent de faire. »

Le Wall Street Journal a interrogé des dirigeants de la tech et des entrepreneurs sur les erreurs les plus grosses et les plus coûteuses que commettent les entreprises dans ce domaine. Voici quelques-unes de leurs réponses.

Des dépenses trop élevées dans le cloud

Tout le monde connaît les avantages du cloud — des infrastructures et des coûts de stockage moins élevés, par exemple — et cette technologie ne cesse de s’améliorer.

Mais beaucoup d’entreprises finissent par dépenser beaucoup trop pour migrer sur le Web, car elles ne se rendent pas compte de ce que ce changement implique. Selon l’analyste Ed Anderson de chez Gartner, les sociétés qui n’ont pas de stratégie pour suivre et contrôler leurs coûts relatifs au cloud déboursent en moyenne 40 % de plus que nécessaire.

« Le prix des services de base dans le cloud continue de baisser. Si vous y êtes déployé, vous pouvez en tirer profit, mais cela ne se fait pas toujours automatiquement », avertit Brian Tosch, consultant principal de Tech DNA, une société de conseil en technologie basée à Seattle.

Souvent, les problèmes sont dus à une mauvaise planification. Beaucoup d’entreprises se contentent de transférer l’ensemble de leurs logiciels — afin qu’ils puissent fonctionner dans le cloud plutôt que sur les serveurs de l’entreprise — sans les modifier. Michael Kauffman, directeur et responsable juridique de Tech DNA, qualifie ce genre de migration de « lift and shift »(copier-coller).

Mais le problème est que si le logiciel n’est pas adapté, il risque de fonctionner en permanence et de consommer des ressources inutiles dans le cloud, ce qui engendre des coûts d’utilisation élevés.

Cette situation est susceptible de se produire avec de nombreuses applications, notamment le courrier électronique et les systèmes de communication, poursuit M. Anderson. La plupart d’entre elles sont conçues de manière à ce que vous « lanciez l’application et la laissiez s’exécuter. Ce schéma n’est pas nécessaire dans [le] cloud, car les ressources peuvent être allouées en temps réel lorsqu’une application en a besoin. »

Dans d’autres cas, les entreprises ne réalisent pas que la manière dont elles stockent leurs données en ligne leur coûte trop cher, sans que cela ait la moindre utilité. Un problème qui pourrait être résolu par de simples ajustements.

Cirrus Data, qui aide les grandes entreprises dans leurs projets de migration vers le cloud et de stockage de données, avait un client qui sous-estimait le travail nécessaire pour passer sur le cloud et n’avait pas adapté ses applications afin de profiter des économies potentielles offertes par cette transition, explique son directeur général Wayne Lam.

Résultat : le client a dû régler des factures liées à ses services en cloud 200 % plus élevées que prévu.

Enfin, les entreprises transfèrent parfois des logiciels dans le cloud alors qu’il serait préférable de les faire tourner sur leurs propres serveurs. Par exemple, faire fonctionner des logiciels nécessitant une puissance de calcul élevée, comme les outils de traitement vidéo, se révèle parfois moins coûteux ailleurs que sur le cloud.

Une mauvaise compréhension du client

Il arrive que les entreprises choisissent une technologie en fonction de ce que les clients semblent vouloir, sans se rendre compte qu’elles se basent sur de fausses hypothèses.

Prenons le cas de Harry Rosen, une chaîne de 17 magasins de vêtements de luxe pour hommes basée à Toronto. En 2018, elle a réalisé une enquête auprès de ses clients, leur demandant s’ils utiliseraient PayPal dans le cas où la société le proposerait sur son site. Un nombre important d’entre eux a répondu par l’affirmative. L’entreprise a donc engagé un intégrateur de systèmes afin d’ajouter PayPal sur sa plateforme de commerce électronique, pour un coût de 80 000 dollars.

« Nous avons travaillé avec des entreprises où l’obstination à construire plutôt qu’à acheter est un facteur très important, [et] où il existe un grand penchant pour cette option. Vous finissez par fournir un énorme travail pour faire quelque chose qui, en étant honnête, existe déjà à un coût abordable dans le commerce, voire même gratuitement en open source. »

Mais seule une petite partie des achats en ligne de l’entreprise a ensuite été réglée via PayPal — à peine 10 % à la fin de 2018. Le problème était que payer par ce biais nécessitait de passer par plusieurs étapes. Les clients devaient cliquer sur « acheter », puis remplir leurs informations de paiement sur la plateforme PayPal, avant de retourner sur le site de Harry Rosen pour finaliser la transaction.

Rétrospectivement, reconnaît Ian Rosen, vice-président exécutif de Harry Rosen en charge du numérique et de la stratégie, l’entreprise aurait dû interroger les clients en posant une question plus générale : quel type de moyen de paiement répond le mieux à vos besoins ? L’entreprise se serait alors rendu compte que les clients souhaitaient globalement une méthode de paiement simplifiée, mais pas nécessairement PayPal.

M. Rosen indique que l’entreprise est en train de déployer une nouvelle plateforme de e-commerce avec une technologie de paiement qui permettra de pouvoir choisir entre plusieurs modes de règlement en un seul clic.

PayPal est « une solution fantastique » si vous optimisez vos systèmes pour qu’ils correspondent à ses points forts, précise M. Rosen, mais « lorsque vous essayez de l’intégrer de force à un autre processus, vous risquez de vous priver de certains de ses principaux avantages. »

Un porte-parole de PayPal explique que l’entreprise ne commente pas les cas particuliers, tout en précisant : « Nous travaillons avec nos nombreux partenaires pour offrir toutes les options et permettre aux entreprises d’intégrer nos solutions en fonction de leurs préférences. »

Le penchant pour les logiciels maison

La création ex nihilo d’outils comme un site web ou une application peut coûter des centaines de milliers de dollars, rappelle Oliver Dore, partenaire tech chez Work & Co, une entreprise new-yorkaise qui travaille avec les marques pour mettre en place des technologies centrées sur l’expérience client.

Alors, pourquoi tant de sociétés développent-elles en interne des logiciels au lieu de les acheter clés en mains ? Parfois, c’est une question de politique d’entreprise.

Dans celles qui ont de fortes capacités technologiques, les équipes travaillant dans ce domaine peuvent pousser à développer de nouveaux outils ou services en interne au lieu de les acheter, explique M. Dore.

« Nous avons travaillé avec des entreprises où l’obstination à construire plutôt qu’à acheter est un facteur très important, [et] où il existe un grand penchant pour cette option, dit-il. Vous finissez par fournir un énorme travail pour faire quelque chose qui, en étant honnête, existe déjà à un coût abordable dans le commerce, voire même gratuitement en open source. »

Par exemple, le groupe Authentic Brands, une société basée à New York qui possède Forever 21, Brooks Brothers, Lucky Brand et d’autres enseignes, avait l’habitude d’utiliser des outils fortement personnalisés. Même si leurs systèmes n’avaient pas été développés en interne de A à Z, ils les avaient tellement customisés qu’ils nécessitaient une étroite et lourde surveillance afin de gérer le flux de travail. Mais pendant la pandémie, l’entreprise a dû faciliter la transition vers le télétravail, ce qui l’a amenée à se tourner vers des logiciels très répandus sur le marché comme Dropbox et Trello.

Comme ces produits disposent d’équipes de maintenance, l’entreprise a pu diminuer le nombre d’employés nécessaires pour assurer l’exécution de ses tâches, explique Adam Kronengold, directeur numérique d’Authentic Brands.

« Nous avons compris que nos activités complexes ne nécessitaient pas d’outils très sophistiqués, et que la solution la plus adaptée pour notre entreprise était de modifier nos propres procédés internes tout en adoptant des technologies standards », souligne M. Kronengold.

Il est certain, selon M. Dore, que dans certains cas, tout construire à partir de rien peut permettre d’économiser de l’argent à terme. Cette considération prend tout son sens lorsque les coûts de licence des outils disponibles sur le marché sont élevés, quand les fonctionnalités qui y sont intégrées offrent des services qui ne sont pas nécessaires ou présentent peu d’intérêt, et que le coût d’intégration d’un service externe à la panoplie des outils existants dans l’entreprise est prohibitif.

Une mauvaise communication interne

Lorsque des problèmes techniques surgissent et entraînent un gaspillage d’argent pour l’entreprise, la cause en est parfois les désaccords entre services.

C’est ce qui s’est passé chez LuckyTruck, un courtier d’assurance numérique basé à Cincinnati qui permet aux transporteurs de souscrire des assurances en ligne. Début 2020, la société a construit un outil web pour remplir automatiquement les informations des dossiers d’assurance en faisant du « scrapping » (technique d’extraction de contenus) depuis des bases de données en ligne accessibles au public. Cet outil devait réduire le temps nécessaire pour remplir une demande de près d’une heure, explique Haseeb Khizar, responsable de la technologie chez LuckyTruck.

Mais, peu après son lancement, la société a constaté que si cet outil permettait de recueillir des informations, celles-ci ne pouvaient pas être transférées sur le site de la société. Les membres de l’équipe technique ont été chargés de résoudre le problème, qui, peu de temps après, semblait résolu.

Quelques mois plus tard, M. Khizar a remarqué quelque chose d’inhabituel : l’entreprise utilisait deux « scrapers » en même temps.

Que s’était-il passé ? Des problèmes de communication.

Selon M. Khizar, l’équipe technique avait expliqué que trois à quatre semaines seraient nécessaires afin de trouver une solution pour le « scraper » originel. Un délai qui a exercé sur elle une forte pression. L’équipe a donc préféré bâtir un deuxième « scraper », en environ deux fois moins de temps.

Mais elle n’a jamais parlé de ce deuxième outil, si bien que le premier scraper a été maintenu en ligne. L’entreprise payait 1,80 dollar de l’heure pour le faire fonctionner, ce qui lui a coûté environ 7 800 dollars sur six mois.

Le manque de communication, et peut-être une hésitation à communiquer sur un échec, peut expliquer pourquoi le problème a mis si longtemps à être résolu, note M. Khizar.

« Cela a pu se produire parce qu’ils éprouvaient un sentiment de gêne, ou autre chose, dit-il. Mais nous n’avons jamais eu pour habitude de jeter l’opprobre sur nos collaborateurs à cause de leurs erreurs. »

Dans certains cas, les entreprises gaspillent de l’argent parce qu’elles ne peuvent pas suivre chaque nouvelle tendance. Elles finissent donc par rester coincées par une technologie dépassée qui n’est plus rentable.

Vivek Kundra, directeur général de Sprinklr, une société de logiciels basée à New York et spécialisée dans l’expérience client, a vu cette tendance se manifester au cours de ses premières années comme directeur des systèmes d’information au sein de l’administration Obama. A l’époque, de nombreuses structures se tournaient déjà vers le cloud, mais l’argent gouvernemental était orienté vers la croissance de ses propres data centers.

« Une des choses que j’avais remarquée est que le gouvernement était passé de 400 data centers en 1998 à plus de 5 000 en 2009, alors que leur taux d’utilisation moyen était inférieur à 27%, se souvient M. Kundra. L’un des plus gros problèmes avec la technologie est que les dirigeants continuent à jeter de l’argent par les fenêtres de cette façon. »

Selon M. Kundra, la planification et le suivi sont des éléments importants pour garantir qu’une solution technologique répondra aux besoins de l’activité.

« Les entreprises doivent s’assurer qu’elles comprennent bien quels sont concrètement leurs propres objectifs avant de procéder à la mise en œuvre d’un logiciel, ajoute-t-il. Elles doivent travailler avec le fournisseur pour déterminer comment la technologie va les aider à remplir leurs objectifs. »

Du gaspillage du pétrole au gaspillage des métaux rares

Du gaspillage du pétrole au gaspillage des métaux rares

On sait évidemment que les ressources pétrolières ne sont pas inépuisables, sur la tendance actuelle ces ressources pourraient disparaître dans 20 ou 30 ans. Le même processus pourrait être engagé pour les métaux rares qui eux aussi ne sont pas inépuisables. À noter en outre qu’ils seront surtout exploités en Russie et en Chine dans des conditions sociales et environnementales très critique critiquables. Des métaux rares qui pourraient y comprit être exploités en France mais qui ne le sont pas pour des motifs environnementaux. Bref l’on externalisé les coûts sociaux au sens large des fameux métaux nécessaires à la nouvelle économie.

 

D’autres défis guettent la planète énergétique, insiste (dans le journal l’Opinion) Benjamin Louvet responsable des gestions sur matières premières chez OFI AM.

Dans quel état est le marché pétrolier aujourd’hui ?

Parler d’incertitude devient une banalité, mais elle si forte que l’Opep a décidé de se réunir tous les mois pour tenter de piloter le marché, c’est inédit. Autour de 50 dollars le baril de brent aujourd’hui, l’offre et la demande sont à peu près équilibrées. La demande est restée soutenue pour deux raisons : en 2020, la Chine a importé davantage de pétrole qu’en 2019, elle a profité des prix faibles pour constituer des stocks importants. Les raffineurs mondiaux ont aussi transformé beaucoup de brut. Cela ne va pas durer, on voit déjà la demande chinoise ralentir. Du côté de l’offre, le pétrole libyen revient sur le marché, avec environ 1,3 million de barils d’exportation par jour. A très court terme, les risques sont plutôt baissiers sur les prix. La grande question est de savoir à quel rythme l’économie mondiale repartira. Dans le transport aérien, les Etats-Unis ont enregistré le week-end dernier un record de passagers depuis le début de la pandémie, à 50 % du taux normal. On reste loin du monde d’avant… Sans parler de la faiblesse des vols internationaux et des reconfinements en cours en Europe. La visibilité à six mois est nulle.

«La République Démocratique du Congo représente 60 % de la production mondiale de cobalt. Et 80 % du cobalt mondial est raffiné en Chine. Ce qui crée une dépendance à l’égard de deux pays compliqués, chacun dans son registre»

Entre la variable d’ajustement que constitue le pétrole de schiste américain et les efforts mondiaux de transition énergétique, est-on à l’abri d’un krach à la hausse sur les prix du brut ?

Les puits de pétrole de schiste s’épuisent rapidement : au bout de douze à dix-huit mois, ils enregistrent une baisse moyenne de 70 % de leur production. Il faut donc continuellement en forer de nouveaux pour maintenir le niveau de production. Or le nombre d’équipes de forage et de fracturation sur le terrain a plongé aux Etats-Unis. Le pays produit actuellement un peu plus de 11 millions de barils/jour. Les experts les plus pessimistes pensent qu’on peut tomber entre 6 et 7 millions de barils/jour au troisième trimestre, avant de remonter progressivement.

Par ailleurs, les investissements mondiaux dans le secteur pétrolier ont fondu autour de 350 milliards de dollars l’an, alors que l’équilibre du marché suppose un peu plus de 500 milliards d’investissements annuels. De deux choses l’une : soit la crise actuelle nous incite à être demain plus économe en énergies fossiles. Dans ce cas le réveil de l’économie post-pandémie ne provoquera pas de flambée des cours. Soit le monde repart sur le thème « business as usual ». Il apparaîtra alors clairement que les investissements des 4-5 dernières années ont été insuffisants pour assurer la consommation mondiale. Avant la crise, cette consommation était de l’ordre de 100 millions de barils/jours. Nous sommes retombés à 92,7 millions de barils/jour. Si, comme on l’imaginait avant la crise, la demande devait atteindre 105 millions de barils/jour en 2025, ce serait un énorme problème.

La transition énergétique ne va donc pas réduire rapidement notre dépendance aux énergies fossiles ?

Ce sera forcément progressif. La transition énergétique fait surtout basculer le monde d’une dépendance aux énergies fossiles à une dépendance aux métaux, ce qui va poser deux problèmes. Le premier est géopolitique, les producteurs de pétrole ne sont pas producteurs de métaux. Il va falloir repenser notre réseau diplomatique à l’égard de pays clé comme la République Démocratique du Congo, le Chili, l’Argentine, l’Australie, la Chine bien sûr… Le deuxième problème touche à la disponibilité : le monde dispose-t-il de suffisamment de métaux, et peut-on les produire assez vite ?

C’est-à-dire ?

Prenons l’exemple du cuivre. On le retrouve dans toutes les technologies liées à la transition énergétique, des alternateurs d’éoliennes (ils pèsent entre 400 kg et 4 tonnes suivant la taille de l’éolienne) à la voiture électrique, qui consomme jusqu’à quatre fois plus de cuivre qu’une voiture normale. L’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (Ifpen) estime que dans le cadre d’un développement de transition énergétique, on pourrait en 2050, avoir consommé la quasi-totalité des réserves de cuivre trouvées sur la planète en 2010. Le monde pourrait ne plus disposer de cuivre dans trente ans en dépit de taux de recyclage élevés. C’est une première source d’inquiétude. Suite à cette étude, l’Ifpen est allé visiter les gros producteurs de cuivre, le Chili notamment. Il a alors précisé que cette projection intégrait une hausse de 4,5 % de la production annuelle de cuivre du pays. Ce à quoi le Chili a répondu qu’il était incapable d’atteindre un tel taux de croissance. Comme pour le pétrole, le problème est donc double : la taille du réservoir, et la taille du robinet qui permet d’exploiter ce réservoir. Dans le cas du cuivre, cela peut entraîner des tensions très importantes de nature à faire échouer une transition énergétique.

«Le nickel est aussi sous tension. 60 % à 65 % des réserves seront consommées en 2050, et cela risque d’être plus rapide pour le nickel de type 1 utilisé dans la voiture électrique»

Le cuivre est le métal le plus stratégique de la transition énergétique ?

L’argent est le meilleur conducteur d’électricité au monde. Sur un indice de conductibilité allant de 0 à 63, l’argent est à 62. Il permet notamment de transporter les électrons dans les panneaux solaires. On estime qu’en 2019, les besoins de l’industrie photovoltaïque ont représenté à eux seuls 12 % de la production mondiale d’argent. Or les experts de la société S&P Global anticipent que l’industrie solaire pourrait quadrupler dans le monde d’ici à 2030. Certes, on dispose de gros stocks d’argent qu’on pourra mobiliser, mais a minima cela entraînera une tension sur les prix.

Autre métal stratégique, le cobalt que l’on retrouve dans les batteries NMC notamment. A court terme, il n’y a pas de tension à ceci près que la République Démocratique du Congo représente 60 % de la production mondiale. Et que 80 % du cobalt mondial est raffiné en Chine. Ce qui crée une dépendance à l’égard de deux pays compliqués, chacun dans son registre. Le nickel est aussi sous tension. 60 % à 65 % des réserves seront consommées en 2050, et cela risque d’être plus rapide pour le nickel de type 1 utilisé dans la voiture électrique.

Quel est votre métal « joker » pour 2021 ?

Le platine est en train de retrouver l’intérêt des investisseurs car il est indispensable dans les technologies de l’hydrogène. Aujourd’hui, on l’utilise essentiellement pour fabriquer des pots catalytiques pour les voitures diesel, à hauteur de 5 à 7 grammes par véhicule. C’est 20 à 25 grammes dans la pile à combustible d’un véhicule à hydrogène, et c’est pour cela – entre autres – que la technologie coûte cher. Si l’on veut développer l’hydrogène vert, il faut faire de l’électrolyse de l’eau. Les meilleures électrodes qui existent pour réaliser ce type d’opérations à grande échelle sont en platine. L’Europe a l’air de vouloir accélérer dans ce domaine, peut-être les Etats-Unis aussi avec Joe Biden. Cela pourrait générer un regain de consommation du platine, sachant que 70 % à 80 % de la production mondiale sont le fait d’un seul pays : l’Afrique du sud. Pour toutes ces raisons, les matières premières vont se retrouver sur le devant de la scène, et pour longtemps.

On parle souvent du monopole de la Chine sur les terres rares…

Les terres rares sont davantage utilisées dans l’industrie que dans les technologies de transition énergétique. En France, par exemple, 90 % des éoliennes onshore n’en utilisent pas ou très peu. Par ailleurs, si la Chine a le monopole de ces métaux, c’est qu’on a bien voulu lui laisser. Leur exploitation est coûteuse et surtout polluante. On pourrait tout à fait relancer la production en cas de besoin, y compris en France. Mais il faudrait assumer les problèmes environnementaux.

Des entreprises « poids lourds » pourraient-elles damer le pion à des Etats pour assurer leurs approvisionnements en métaux ?

Tesla, Volkswagen, beaucoup d’industriels signent des contrats de longue durée avec des producteurs pour assurer leur développement. De là à damer le pion à un Etat… L’histoire nous montre que les Etats-Unis ont su manier les lois antitrust pour démanteler des grands groupes, pétroliers notamment, et reprendre le pouvoir quand ils l’estimaient nécessaire.

Mettre fin au gaspillage de l’eau

Mettre fin au gaspillage de l’eau

 

Matthieu Baïsset, directeur technique d’imaGeau, une start-up spécialisée dans les données sur les réserves en eau, souligne dans les Échos le caractère exceptionnel de l’enchaînement des années de sécheresse.

Selon l’expert d’imaGeau, une start-up spécialisée dans la compilation – par dizaines de milliers – de données historiques et actuelles sur l’état des réserves en eau, la diminution de cette ressource impose une nouvelle approche aux agriculteurs, aux industriels et aux collectivités locales. Celle d’apprendre à utiliser l’eau « au bon moment et au bon endroit » pour l’économiser. Bref à ne plus raisonner dans une logique d’abondance.

Comment se caractérise la sécheresse actuelle ?

Elle est très différente de celle de 2019. Cette année-là, l’hiver avait été faiblement pluvieux, ce qui avait limité la recharge des nappes phréatiques. Cet été, c’est l’inverse. Les stocks d’eau sont corrects mais juillet a été déficitaire en précipitations. On n’en a pas connu d’aussi peu pluvieux depuis juillet 1959. Les trois-quarts de la partie nord de la France sont dans le rouge. Cela n’arrive qu’une fois tous les cinquante ans. Du coup, il a fallu pomper plus d’eau dans les nappes et les rivières. Dans l’agriculture, les exploitants doivent irriguer davantage cet été pour compenser l’absence d’eau de pluie.

Avec quelles conséquences ? 

Un quart des grands cours d’eau sont à un niveau bas et 140 de nos 1.400 points d’observation affichent des niveaux très bas, là où ont été pris des arrêtés sécheresse et des restrictions d’usage. S’agissant des petits cours d’eau, 16 % étaient à sec fin juillet. C’est moins qu’en 2019 où ce taux était de 25 %. La sécheresse est donc moins forte qu’il y a un an. Ce qui est exceptionnel, en revanche, c’est de la voir se manifester pendant quasiment trois ans d’affilée : 2017, 2019 et 2020. Avant, c’était une fois tous les dix ans.

Comment voyez-vous la situation évoluer ?

C’est difficile à dire. En général, il pleut davantage en août. Mais si ce n’est pas le cas cet été, on peut redouter des ruptures d’approvisionnement dans certaines communes et, s’agissant des milieux naturels, des pertes de continuité écologique dans les cours d’eau. Sur le plan économique, l’impact serait énorme, notamment sur les récoltes agricoles.

La ressource en eau va-t-elle se raréfier avec le réchauffement ?

Selon les évaluations faites en 2012 par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le GIEC, il faut s’attendre en France à une baisse de 10 à 40 % du débit des cours d’eau et à un recul de 10 à 25 %, voir 50 % du niveau des nappes phréatiques. Quant aux précipitations, leur diminution prévisible varie entre -16 % et -23 %. Le réchauffement tend aussi à modifier le régime des pluies. La fréquence des événements extrêmes augmente mais ils ne contribuent pas à recharger les nappes car ils sont trop rapides.

Comment peut-on s’adapter à ces changements ?

Tout l’enjeu aujourd’hui est de disposer d’eau au bon moment et au bon endroit. La France doit sortir d’une gestion de l’abondance de cette ressource. Il y a énormément d’eau dans notre pays, mais il faut l’économiser. L’industrie doit y être encouragée, tout comme l’agriculture. L’irrigation va être de plus en plus connectée aux cultures avec des systèmes qui délivrent de l’eau à la plante quand elle en a besoin. Il va également falloir adapter les types de cultures et développer certaines solutions, comme celle consistant à recharger artificiellement les nappes phréatiques via des retenues d’eau. Il ne s’agit donc pas que d’aménager de nouveaux réservoirs qui ont plusieurs inconvénients. Entre 20 et 60 % de l’eau stockée disparaît par évaporation et le débit des rivières situées en aval est perturbé.

«La Convention citoyenne: un grand gaspillage»

 «La Convention citoyenne: un grand gaspillage»

Dans le Figaro Guillaume Bullier consultant, et secrétaire général des Affranchis – Students For Liberty France. Estime que cette convention aboutit à un grand gaspillage inutile.


« Si le sujet était la lutte contre le changement climatique et la préservation du pouvoir d’achat, alors la copie remise par la convention citoyenne pour le climat ne mérite pas la moyenne. Les 150 propositions formulées par la convention mèneraient à la mise en place d’une grande usine à gaz… à effets de serre. Lorsque ces mesures ne conduisent pas à davantage d’émissions de CO2, elles font preuve d’une grande inefficacité, engendrant un coût disproportionné pour chaque tonne de CO2 évitée.

L’écologie se doit de rechercher une utilisation optimale des ressources, maximisant l’utilité produite tout en minimisant les pollutions. C’est justement ce que permet le marché, pour peu que les conséquences du changement climatique et les dommages environnementaux soient bien pris en compte dans le système de prix.

Ce retour en force de la planification économique, prônée par les politiques et par la convention citoyenne, conduit à l’instauration d’une multitude de biais dans l’allocation de ces ressources, et à de mauvaises incitations pour les acteurs économiques. En faisant payer par le contribuable de nombreuses consommations dites «vertes», on incite le consommateur à acheter des produits et des services à l’empreinte écologique non nulle, qu’il n’aurait pas achetés s’il avait dû s’acquitter lui-même de la totalité de leur coût. Cela signifie que la valeur du produit pour le consommateur est inférieure à son coût en ressources. Comment peut-on à la fois appeler à une baisse de la consommation et, en même temps, vouloir subventionner de très nombreux achats?

Parmi les dépenses proposées les plus injustes, on trouve l’idée d’attribuer des subventions aux entreprises dont la trajectoire carbone est nettement décroissante.

L’intervention accrue de l’État dans l’économie, à travers des mécanismes de subventions, d’achats publics, d’interdictions ou de contraintes, ne fait que renforcer un phénomène pourtant décrié: le capitalisme de connivence. Les subventions et la plupart des réglementations conduisent en effet à accorder un privilège à certaines entreprises au détriment des autres acteurs du marché. Au côté des entreprises perdantes, les consommateurs et les contribuables se trouvent toujours parmi les lésés. À l’annonce des propositions de la convention citoyenne pour le climat, nombreux sont les lobbyistes à l’affût, qui vont chercher à capter la plus grande part de ce gâteau qui semble aujourd’hui leur être servi sur un plateau.

Parmi les dépenses proposées les plus injustes, on trouve l’idée d’attribuer des subventions aux entreprises dont la trajectoire carbone est nettement décroissante. Cette idée privilégie les entreprises ayant aujourd’hui une forte empreinte carbone, au détriment de celles ayant déjà fait des efforts et n’ayant guère de marges de progression. On retrouve également l’idée de moduler la TVA en fonction de la distance parcourue par les produits. C’est oublier que l’empreinte carbone ne dépend pas simplement de la distance parcourue: une production centralisée et un transport groupé permet bien souvent la réalisation d’importantes économies d’échelles en matière d’émissions de CO2.

Aucun politique, aucun fonctionnaire et aucun groupe de citoyens (aussi nombreux soient-ils) n’a, ni la légitimité, ni l‘omniscience nécessaires pour décider de ce qui doit être consommé ou non et de ce qui va ou non dans le sens de l’intérêt général. Le rôle de l’État doit se résumer à faire respecter le principe de pollueur-payeur. Les acteurs économiques sont les mieux placés pour savoir ce dont ils ont besoin, et pour faire des choix efficaces, à la condition qu’il leur soit demandé une compensation financière pour chaque émission de gaz à effet de serre.

La mise en place d’un prix du carbone, à la hauteur des conséquences du changement climatique, est la seule mesure nécessaire et suffisante permettant l’atteinte d’un optimum pour le bien-être des individus et la préservation de notre environnement.

Du fait du recours au nucléaire, l’empreinte carbone du français moyen n’est que de 12 tonnes de CO2/an, contre 15 pour la moyenne européenne.

Pour éviter une révolte fiscale telle que celle connue lors de la crise des gilets jaunes, il est indispensable que les recette de la «taxe carbone» ne soient pas dilapidées au travers de subventions, mais qu’elles retournent aux citoyens: soit par la baisse de la fiscalité sur le travail, soit par la distribution d’un «dividende carbone». Ce mécanisme de dividende carbone permet à la taxe carbone d’être neutre pour le consommateur moyen, tout en l’incitant à réduire son empreinte écologique. Les classes populaires, dont l’empreinte écologique totale est plus faible, seraient des bénéficiaires nets de ce mécanisme.

Pour être juste, ce prix doit être universel et s’appliquer de manière uniforme pour toutes les émissions de gaz à effet de serre, quel qu’en soit l’émetteur, quel qu’en soit le secteur et le lieu de production. Le prix carbone doit donc s’appliquer également au secteur aérien et aux importations. L’Union européenne est à ce titre une très bonne échelle pour une mise en place rapide de ce mécanisme sur son territoire et à ses frontières, comme le proposent notamment les économistes Éric Chaney et Maxime Sbaihi.

Du fait du recours au nucléaire, l’empreinte carbone du Français moyen n’est que de 12 tonnes de CO2/an, contre 15 pour la moyenne européenne. Avec un prix du carbone de 100€ par tonne de CO2, le mécanisme rapporterait 313€ par an au français moyen. En plus d’être socialement juste, ce mécanisme a l’avantage d’être suffisant pour réorienter l’économie, et d’être optimal dans la lutte contre le changement climatique. Il ne nécessite pas d’y ajouter une accumulation de mesures d’apprenti-sorciers. Soit une activité est rentable en présence d’un prix du carbone, et elle n’a donc pas besoin de subvention. Soit elle n’est pas rentable et, dans ce cas, elle ne mérite pas de subvention. »

Environnement – Economie circulaire: Le grand gaspillage des ressources continue

Environnement – Economie circulaire: Le grand gaspillage des ressources continue

La majorité (52,6 milliards de tonnes) des matériaux consommés annuellement au monde sont en effet utilisés pour des produits (énergie ou biens de consommation) qui atteignent leur fin de vie en une année, note le rapport de  l’ONG Circle Economy.  En 2017, les ressources consommées par l’économie mondiale ont encore grimpé, dénonce cette ONG dans un rapport présenté à Davos. 42% sont ensuite dispersées dans la nature, 28% sont rejetées sous forme de gaz à effet de serre et 30% deviennent des déchets. 48 milliards de tonnes de matériaux sont en outre stockées sous la forme de bâtiments, infrastructures et biens d’équipement: de plus en plus chaque année, en raison de l’augmentation de la population mondiale.

 

 Globalement, « ce rapport montre qu’aucun pays ne répond aux besoins fondamentaux de ses citoyens tout en opérant dans les limites physiques de notre planète », résume son auteur principal, Marc de Wit. 100 milliards de tonnes de matériaux sont consommées chaque année par l’humanité. Un record pour l’économie mondiale et une mauvaise nouvelle pour la planète. Car l’organisation révèle dans un nouveau rapport publié le 21 janvier que la proportion de matériaux réutilisés, du sable au pétrole en passant par les métaux, s’est réduite, passant de 9,1 % il y a deux ans à 8,6 % aujourd’hui.

« La tendance négative globale s’explique par trois tendances sous-jacentes : des taux d’extraction élevés, une reconstitution des stocks et de faibles niveaux de traitement et de recyclage en fin de vie », expliquent les auteurs de l’étude. « Ces tendances sont profondément ancrées dans la tradition d’une production de déchets s’inscrivant dans une économie linéaire », estiment-ils.

« Nous risquons une catastrophe mondiale si nous continuons à traiter les ressources mondiales comme si elles étaient illimitées », a déclaré au Guardian Harald Friedl, directeur général de Circle Economy.  »Les gouvernements doivent adopter de toute urgence des solutions d’économie circulaire si nous voulons atteindre une qualité de vie élevée pour près de 10 milliards de personnes d’ici le milieu du siècle sans déstabiliser les processus planétaires critiques. »

 

Economie circulaire: Le grand gaspillage des ressources continue

Economie circulaire: Le grand gaspillage des ressources continue

La majorité (52,6 milliards de tonnes) des matériaux consommés annuellement au monde sont en effet utilisés pour des produits (énergie ou biens de consommation) qui atteignent leur fin de vie en une année, note le rapport. 42% sont ensuite dispersées dans la nature, 28% sont rejetées sous forme de gaz à effet de serre et 30% deviennent des déchets. 48 milliards de tonnes de matériaux sont en outre stockées sous la forme de bâtiments, infrastructures et biens d’équipement: de plus en plus chaque année, en raison de l’augmentation de la population mondiale.

 

 Globalement, « ce rapport montre qu’aucun pays ne répond aux besoins fondamentaux de ses citoyens tout en opérant dans les limites physiques de notre planète », résume son auteur principal, Marc de Wit. 100 milliards de tonnes de matériaux sont consommées chaque année par l’humanité. Un record pour l’économie mondiale et une mauvaise nouvelle pour la planète. Car l’organisation révèle dans un nouveau rapport publié le 21 janvier que la proportion de matériaux réutilisés, du sable au pétrole en passant par les métaux, s’est réduite, passant de 9,1 % il y a deux ans à 8,6 % aujourd’hui.

« La tendance négative globale s’explique par trois tendances sous-jacentes : des taux d’extraction élevés, une reconstitution des stocks et de faibles niveaux de traitement et de recyclage en fin de vie », expliquent les auteurs de l’étude. « Ces tendances sont profondément ancrées dans la tradition d’une production de déchets s’inscrivant dans une économie linéaire », estiment-ils.

« Nous risquons une catastrophe mondiale si nous continuons à traiter les ressources mondiales comme si elles étaient illimitées », a déclaré au Guardian Harald Friedl, directeur général de Circle Economy.  »Les gouvernements doivent adopter de toute urgence des solutions d’économie circulaire si nous voulons atteindre une qualité de vie élevée pour près de 10 milliards de personnes d’ici le milieu du siècle sans déstabiliser les processus planétaires critiques. »

 

Environnement et économie circulaire: Le grand gaspillage des ressources continue

Environnement et économie circulaire: Le grand gaspillage des ressources continue

Finalement, il y a les discours sur l’économie circulaire qui invitent  à la consommation locale , au recyclage des ressources et les tendances économiques qui confirment l’accélération du gaspillages des ressources mondiales. La majorité (52,6 milliards de tonnes) des matériaux consommés annuellement au monde sont en effet utilisés pour des produits (énergie ou biens de consommation) qui atteignent leur fin de vie en une année, note le rapport. 42% sont ensuite dispersées dans la nature, 28% sont rejetées sous forme de gaz à effet de serre et 30% deviennent des déchets. 48 milliards de tonnes de matériaux sont en outre stockées sous la forme de bâtiments, infrastructures et biens d’équipement: de plus en plus chaque année, en raison de l’augmentation de la population mondiale.

 

 Globalement, « ce rapport montre qu’aucun pays ne répond aux besoins fondamentaux de ses citoyens tout en opérant dans les limites physiques de notre planète », résume son auteur principal, Marc de Wit. 100 milliards de tonnes de matériaux sont consommées chaque année par l’humanité. Un record pour l’économie mondiale et une mauvaise nouvelle pour la planète. Car l’organisation révèle dans un nouveau rapport publié le 21 janvier que la proportion de matériaux réutilisés, du sable au pétrole en passant par les métaux, s’est réduite, passant de 9,1 % il y a deux ans à 8,6 % aujourd’hui.

« La tendance négative globale s’explique par trois tendances sous-jacentes : des taux d’extraction élevés, une reconstitution des stocks et de faibles niveaux de traitement et de recyclage en fin de vie », expliquent les auteurs de l’étude. « Ces tendances sont profondément ancrées dans la tradition d’une production de déchets s’inscrivant dans une économie linéaire », estiment-ils.

« Nous risquons une catastrophe mondiale si nous continuons à traiter les ressources mondiales comme si elles étaient illimitées », a déclaré au Guardian Harald Friedl, directeur général de Circle Economy.  »Les gouvernements doivent adopter de toute urgence des solutions d’économie circulaire si nous voulons atteindre une qualité de vie élevée pour près de 10 milliards de personnes d’ici le milieu du siècle sans déstabiliser les processus planétaires critiques. »

 

Economie circulaire-Le grand gaspillage des ressources continue

Economie circulaire-Le grand gaspillage des ressources continue

finalement, il y a les discours sur l’économie circulaire qui invite à la consommation locale et au recyclage des ressources et les tendances économiques qui confirment l’accélération du gaspillages des ressources mondiales. La majorité (52,6 milliards de tonnes) des matériaux consommés annuellement au monde sont en effet utilisés pour des produits (énergie ou biens de consommation) qui atteignent leur fin de vie en une année, note le rapport. 42% sont ensuite dispersées dans la nature, 28% sont rejetées sous forme de gaz à effet de serre et 30% deviennent des déchets. 48 milliards de tonnes de matériaux sont en outre stockées sous la forme de bâtiments, infrastructures et biens d’équipement: de plus en plus chaque année, en raison de l’augmentation de la population mondiale.

 

 Globalement, « ce rapport montre qu’aucun pays ne répond aux besoins fondamentaux de ses citoyens tout en opérant dans les limites physiques de notre planète », résume son auteur principal, Marc de Wit. 100 milliards de tonnes de matériaux sont consommées chaque année par l’humanité. Un record pour l’économie mondiale et une mauvaise nouvelle pour la planète. Car l’organisation révèle dans un nouveau rapport publié le 21 janvier que la proportion de matériaux réutilisés, du sable au pétrole en passant par les métaux, s’est réduite, passant de 9,1 % il y a deux ans à 8,6 % aujourd’hui.

« La tendance négative globale s’explique par trois tendances sous-jacentes : des taux d’extraction élevés, une reconstitution des stocks et de faibles niveaux de traitement et de recyclage en fin de vie », expliquent les auteurs de l’étude. « Ces tendances sont profondément ancrées dans la tradition d’une production de déchets s’inscrivant dans une économie linéaire », estiment-ils.

« Nous risquons une catastrophe mondiale si nous continuons à traiter les ressources mondiales comme si elles étaient illimitées », a déclaré au Guardian Harald Friedl, directeur général de Circle Economy.  »Les gouvernements doivent adopter de toute urgence des solutions d’économie circulaire si nous voulons atteindre une qualité de vie élevée pour près de 10 milliards de personnes d’ici le milieu du siècle sans déstabiliser les processus planétaires critiques. »

Le grand gaspillage des ressources continue

Le grand gaspillage des ressources continue

La majorité (52,6 milliards de tonnes) des matériaux consommés annuellement au monde sont en effet utilisés pour des produits (énergie ou biens de consommation) qui atteignent leur fin de vie en une année, note le rapport. 42% sont ensuite dispersées dans la nature, 28% sont rejetées sous forme de gaz à effet de serre et 30% deviennent des déchets. 48 milliards de tonnes de matériaux sont en outre stockées sous la forme de bâtiments, infrastructures et biens d’équipement: de plus en plus chaque année, en raison de l’augmentation de la population mondiale.

 

 Globalement, « ce rapport montre qu’aucun pays ne répond aux besoins fondamentaux de ses citoyens tout en opérant dans les limites physiques de notre planète », résume son auteur principal, Marc de Wit. 100 milliards de tonnes de matériaux sont consommées chaque année par l’humanité. Un record pour l’économie mondiale et une mauvaise nouvelle pour la planète. Car l’organisation révèle dans un nouveau rapport publié le 21 janvier que la proportion de matériaux réutilisés, du sable au pétrole en passant par les métaux, s’est réduite, passant de 9,1 % il y a deux ans à 8,6 % aujourd’hui.

« La tendance négative globale s’explique par trois tendances sous-jacentes : des taux d’extraction élevés, une reconstitution des stocks et de faibles niveaux de traitement et de recyclage en fin de vie », expliquent les auteurs de l’étude. « Ces tendances sont profondément ancrées dans la tradition d’une production de déchets s’inscrivant dans une économie linéaire », estiment-ils.

« Nous risquons une catastrophe mondiale si nous continuons à traiter les ressources mondiales comme si elles étaient illimitées », a déclaré au Guardian Harald Friedl, directeur général de Circle Economy.  »Les gouvernements doivent adopter de toute urgence des solutions d’économie circulaire si nous voulons atteindre une qualité de vie élevée pour près de 10 milliards de personnes d’ici le milieu du siècle sans déstabiliser les processus planétaires critiques. »

Eau potable : 23 mesurettes de de Rugy contre le gaspillage

Eau potable : 23 mesurettes de de Rugy contre le gaspillage

 

François de Rugy a présenté lundi 23 mesurettes concernant l’usage de l’eau potable. Il  va surtout autoriser l’augmentation des tarifs et de ressortir le fantôme du gaspillage de l’eau pour laver les voitures ; (en fait 20 l suffisent !). Bref on ressort le signal prix cher aux économistes libéraux alors que c’est la régulation qui devrait s’imposer pour l’usage de ce bien précieux qu’est l’eau potable.  Les collectivités pourront faire varier les tarifs en fonction de la consommation, des saisons ou pour les résidences secondaires. En clair, le prix de l’eau augmenterait à partir de certains seuils pour pénaliser les gros consommateurs ayant une piscine ou lavant souvent leurs voitures ! En contrepartie, la mise en place d’une tarification sociale de l’eau pour les ménages les plus modestes, pour l’instant au stade de l’expérimentation, devrait être généralisée. « On propose de faire évoluer la tarification pour tout le monde », aussi les usagers agricoles et industriels, a assuré la secrétaire d’État à la Transition écologique, Emmanuelle Wargon. Une autre piste envisagée est de faciliter les usages des eaux de pluie, des eaux retraitées par les stations d’épuration ou encore les eaux domestiques dites « grises » (douche, lavabo, lave linge…) pour arroser des pelouses. A partir de 2022, les bâtiments neufs devraient intégrer « une exigence en matière d’économie d’eau ».  Des retenues d’eau pourront être créées, mais uniquement si elles répondent à plusieurs besoins. « Il n’y a absolument rien d’obligatoire, de contraignant, les agences de bassin étant seulement « invitées » à prendre en compte les incitations aux économies d’eau dans leurs taux de redevance » pour l’agriculture et l’industrie, regrette Alain Bazot, président d’UFC-Que Choisir. « Le financement de la politique de l’eau (est) actuellement payé à 86% via la facture des consommateurs », rappelle-t-il. L’association demande que les agriculteurs paient pour la dépollution d’eau potable.

Déchets et gaspillage : un mini plan

Déchets et gaspillage : un mini plan 

La question est centrale car il s’agit de réorienter le développement dans l’espace et dans le temps. Dans l’espace en favorisant l’économie circulaire au lieu de faire des milliers de kms à des produits sans réel intérêt autre que celui du prix le plus bas. Intervenir aussi sur le temps d’utilisation de produits dont on a organisé obsolescence afin de les jeter avant qu’ils ne soient complètements usés. Mais sur ces points le gouvernemenet n’a pris aucunes mesures réglementaires ou fiscales significatives, tout juste des encouragements. On aurait pu par exemple augmenter la durée de garantie mais la question est renvoyée à l’Europe qui va sans doute enterrer le problème.  Autre mesure éludée l’interdiction de bouteille plastique. – Le Premier ministre Edouard Philippe a cependant  dévoilé lundi les grandes lignes de la feuille de route gouvernementale destinée à promouvoir une économie circulaire favorisant la robustesse et le recyclage des produits de grande consommation.  “Une obsolescence dont on est aujourd’hui convaincu, (…) c’est celle d’un modèle où on extrait, on fabrique, on vend, on jette”, a-t-il déclaré après la visite de l’usine SEB de Mayenne, qui a fait de la “réparabilité” de ses produits électroménagers un des axes de son développement industriel. Le Premier ministre a ensuite évoqué quelques mesures majeures d’une feuille de route, fruit de cinq mois de travaux, qui en compte une cinquantaine et se veut “un plan de bataille anti-déchets et anti-gaspillage”, incitant les entreprises à fabriquer des produits plus robustes et réparables. D’ici 2020, les équipements électriques, électroniques et les meubles devront ainsi proposer au consommateur une information simple sur leur durée de vie et les possibilités de les réparer à travers un indice qui intégrera ces critères. “Il s’agit d’orienter la consommation vers les produits les plus robustes (…) et vers les produits qu’on peut réparer plus facilement”, a souligné Edouard Philippe. Le texte prévoit également de porter au niveau européen une augmentation de la durée légale de conformité (garantie), aujourd’hui fixée à deux ans, et de faciliter le dépôt de plainte pour les consommateurs via un portail internet prévu à cet effet. Outre l’objectif “d’allonger la durée de vie des produits et de développer la réparation”, le plan gouvernemental vise à développer les filières de recyclage. Un seul logo, “Triman”, indiquera par exemple si tel ou tel produit est recyclable. Le gouvernement souhaite également la création de nouvelles filières de recyclage pour les jouets, les articles de sport et de loisirs ou les équipements de bricolage, mais aussi une “vraie filière” pour les téléphones portables dont “30 millions dorment dans les tiroirs des Français”, a indiqué Edouard Philippe. Le Premier ministre a aussi évoqué l’idée d’une “consigne solidaire” par la mise en place de points de collecte d’emballages recyclables – bouteilles plastique et canettes – qui alimenteraient des fonds dédiés à une cause environnementale ou humanitaire. “La mise en décharge est plus lucrative que le recyclage, ce n’est pas une bonne logique. D’ici la fin du quinquennat, il faut rendre le recyclage compétitif par rapport à la mise en décharge”, a insisté Edouard Philippe, annonçant une baisse de la TVA sur le recyclage, à 5,5%, et un hausse de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP). Le “taux de valorisation des déchets ménagers” s’élevait en 2014 à 39% en France, un chiffre très inférieur à ceux enregistrés en l’Allemagne (65%) et en Belgique (50%), selon le gouvernement. “Un coup de pouce aux collectivités”, a également été annoncé pour mettre en place une tarification incitative sur la collecte des déchets dans le cadre de laquelle les usagers s’acquitteront de leurs redevances en fonction de leur volume de déchets.  Dans un communiqué, l’association France Nature Environnement (FNE) a salué une démarche “encourageante mais incomplète”. “Sur la consigne par exemple, le gouvernement favorise le recyclage plutôt que le réemploi, celui que pratiquaient nos grands-parents avec leurs bouteilles en verre”, a déploré Nathalie Villermet, de FNE, dans ce communiqué.

Obsolescence programmée : pour une croissance de gaspillage !

Obsolescence programmée : pour une  croissance de gaspillage !

 

 

 

L’obsolescence programmée constitue un des moteurs du développement économique. L’objectif est d’inciter le consommateur à remplacer un produit avant qu’il ne soit usé en justifiant de progrès techniques, de la mode ou tout simplement de l’impossibilité de réparer. Ainsi des équipements qui duraient précédemment 10 ou 15 ans sont considérés hors d’usage après  deux à trois ans pour certains ; d’une certaine façon ; le consommateur est aussi largement complice  puisqu’il ne résiste guère à l’effet de mode. Pour ceux qui ignorent cet effet de mode, de toute façon, il est pratiquement impossible de réparer un équipement en panne. Pour deux raisons, la première c’est que tout a été fait dans le processus de production pour que ces biens ne soit pas réparables ensuite parce que le coût de la main-d’œuvre en France est tellement élevé que le prix de la réparation dépasse assez souvent l’achat d’un équipement neuf. Observons par exemple qu’en Afrique que la plupart des équipements que nous jetons ici, sont là-bas systématiquement réparés. Pour en rajouter sur le phénomène, on impose de prendre en compte des aspects écologiques (par exemple consommation d’énergie) ou encore l’empreinte carbone en oubliant volontairement qu’un équipement réparé  réduit forcément les gaspillages et même l’empreinte carbone. Selon l’UFC-Que Choisir, la durée de vie moyenne des appareils électroménagers courants oscillerait aujourd’hui entre 6 à 8 ou 9 ans contre 10 à 12 ans auparavant. Par exemple :

  • un ordinateur portable aurait une durée de vie comprise entre 5 et 8 ans,
  • une télévision de 8 ans,
  • un téléphone portable de 4 ans,
  • un réfrigérateur de 10 ans.

D’autres produits sont connus pour faire l’objet d’une conception prévoyant leur obsolescence programmée : les imprimantes, et les smartphone sans parler des voitures qui ne sont plus réparables par le mécanicien du coin.

 

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