Archive pour le Tag 'gadget'

Nouveau gadget du gouvernement : »Trimestre anti-inflation »

Nouveau gadget du gouvernement : »Trimestre anti-inflation »

Face à l’inflation alimentaire en France, qui Qui est de l’ordre de 15 % en février, le gouvernement invente un nouveau gadget : le trimestre anti inflation. En réalité après l’abandon du panier anti inflation dont ne voulaient ni les producteurs ni les distributeurs, le gouvernement lance une idée complètement tordue. En effet pourquoi seulement sur un trimestre dans la mesure où aux 15 % déjà enregistrés sur un an devront s’ajouter aux 10 % d’augmentation prochaine. Soit 25 % pratiquement sur deux ans. Le gouvernement a donc annoncé, lundi 6 mars, la mise en place d’un « trimestre anti-inflation » dans les supermarchés avec « un niveau de prix le plus bas possible » sur une sélection de produits.

Cette opération, qui s’appliquera sur des produits dont la sélection sera laissée aux distributeurs, entrera en vigueur dans les prochains jours, a précisé le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, lors d’un point presse à l’issue d’une réunion avec les distributeurs. Elle restera donc effective jusqu’au mois de juin.

Dès les prochains jours et jusqu’au mois de juin, les distributeurs proposeront « un niveau de prix le plus bas possible » sur un nombre « élevé » de produits qu’ils sélectionneront, a annoncé lundi Bruno Le Maire. L’effort sera « pris sur les marges des distributeurs », et représentera « plusieurs centaines de millions d’euros », a affirmé le ministre à Bercy.

« Chaque distributeur fera les efforts qu’il souhaite sur un certain nombre de produits qu’il définira », a-t-il résumé en présence d’Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée notamment des PME et du Commerce, et de représentants du secteur de la distribution. « Je crois à la liberté de commerce, on ne va pas fixer les prix… On ne fixe pas les prix administrativement », a ajouté le ministre.  » Nous nous assurerons simplement que les engagements pris par les distributeurs seront respectés. » Pour cela, Bruno Le Maire a assuré que les services de son ministère, particulièrement la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, effectueraient des contrôles dans les supermarchés afin de s’assurer du respect de ces engagements.

« CONSEIL NATIONAL DE LA REFONDATION »: Macron invente encore un gadget !

« CONSEIL NATIONAL DE LA REFONDATION »: Macron invente encore un gadget  !

Face au  relatif vide politique actuel  qui risque de menacer la majorité absolue à l’Assemblée nationale, Macron sort soudain de sa poche une nouvelle version d’un truc inutile : le conseil national de la Refondation. Et quand on examine l’objectif, il s’agit évidemment une nouvelle fois de faire doublon avec les institutions existantes notamment le conseil économique et social environnemental mais aussi le Parlement. Car c’est évidemment au parlement en premier de prendre en charge les objectifs politiques nationaux et de les traduire réglementairement.

 

Cerise sur le gâteau, ce machin sera posé de personnalités tirées au sort. Ce qui nous amènera directement à la fois à des manipulations observées lors  la convention citoyenne du faît de l’inexpérience des intéressés. Aussi à des propositions relevant du niveau de discussion de bistrot.

Avec la proposition de Macron, on pourrait facilement se dispenser des sélections législatives prévues en avril et tirer  au sort les députés r transformés alors  en membres du conseil national de la politique.

Emmanuel Macron a  en effet annoncé dans une interview accordée à la presse régionale, dont Le Parisien-Aujourd’hui en France, vouloir créer un « Conseil national de la refondation » réunissant les « forces politiques, économiques, sociales, associatives » ainsi que des citoyens tirés au sort, pour « atteindre » cinq objectifs qui toucheront notamment au pouvoir d’achat et à l’écologie.

« J’ai porté cinq objectifs pendant la campagne : l’indépendance (industrielle, militaire, alimentaire…), le plein-emploi, la neutralité carbone, les services publics pour l’égalité des chances et la renaissance démocratique avec la réforme institutionnelle. Pour les atteindre je veux réunir un Conseil national de la refondation, avec les forces politiques, économiques, sociales, associatives, des élus des territoires et de citoyens tirés au sort », a-t-il affirmé.

Notons en fait il s’agit aussi d’une remise en cause du gouvernement puisque les priorités déjà évoquées devront préalablement passer par ce fameux conseil de Refondation. Pas étonnant car jusqu’alors  Élisabeth Borne n’arrive pas à mordre sur l’opinion publique. Piree la notoriété de l’intéressée ne cesse de baisser avec seulement 27 % de soutien.

Le président précise qu’il y aura « une première séquence de plusieurs jours, puis des rendez-vous réguliers » et que la première portera sur le pouvoir d’achat, préoccupation numéro un des Français.

Et Macron de resservir la soupe du grand débat national qu’il indique que des discussions auront lieu sur le terrain sur les objectifs indiqués

Macro prévoit en effet que « soient définis nos objectifs et les moyens » au sein de ce Conseil avant des « discussions » à partir de septembre, « sur le terrain, dans les 1200 bassins de vie, auxquelles seront associées toutes les parties prenantes ».

« Les Français sont fatigués des réformes qui viennent d’en haut », a insisté Emmanuel Macron.

 

Ils risquent  sans doute aussi d’être fatigué par ce mécano d’institutions inutiles qui s’ajoutent déjà à des cathédrales administratives et politiques.

Politique-« CONSEIL NATIONAL DE LA REFONDATION »: Macron invente encore un gadget !

Politique-« CONSEIL NATIONAL DE LA REFONDATION »: Macron invente encore un gadget !

Face au  relatif vide politique actuel  qui risque de menacer la majorité absolue à l’Assemblée nationale, Macron sort soudain de sa poche une nouvelle version d’un truc inutile : le conseil national de la Refondation. Et quand on examine l’objectif, il s’agit évidemment une nouvelle fois de faire doublon avec les institutions existantes notamment le conseil économique et social environnemental mais aussi le Parlement. Car c’est évidemment au parlement en premier de prendre en charge les objectifs politiques nationaux et de les traduire réglementairement.

 

Cerise sur le gâteau, ce machin sera posé de personnalités tirées au sort. Ce qui nous amènera directement à la fois à des manipulations observées lors  la convention citoyenne du faît de l’inexpérience des intéressés. Aussi à des propositions relevant du niveau de discussion de bistrot.

Avec la proposition de Macron, on pourrait facilement se dispenser des sélections législatives prévues en avril et tirer  au sort les députés r transformés alors  en membres du conseil national de la politique.

Emmanuel Macron a  en effet annoncé dans une interview accordée à la presse régionale, dont Le Parisien-Aujourd’hui en France, vouloir créer un « Conseil national de la refondation » réunissant les « forces politiques, économiques, sociales, associatives » ainsi que des citoyens tirés au sort, pour « atteindre » cinq objectifs qui toucheront notamment au pouvoir d’achat et à l’écologie.

« J’ai porté cinq objectifs pendant la campagne : l’indépendance (industrielle, militaire, alimentaire…), le plein-emploi, la neutralité carbone, les services publics pour l’égalité des chances et la renaissance démocratique avec la réforme institutionnelle. Pour les atteindre je veux réunir un Conseil national de la refondation, avec les forces politiques, économiques, sociales, associatives, des élus des territoires et de citoyens tirés au sort », a-t-il affirmé.

Notons en fait il s’agit aussi d’une remise en cause du gouvernement puisque les priorités déjà évoquées devront préalablement passer par ce fameux conseil de Refondation. Pas étonnant car jusqu’alors  Élisabeth Borne n’arrive pas à mordre sur l’opinion publique. Piree la notoriété de l’intéressée ne cesse de baisser avec seulement 27 % de soutien.

Le président précise qu’il y aura « une première séquence de plusieurs jours, puis des rendez-vous réguliers » et que la première portera sur le pouvoir d’achat, préoccupation numéro un des Français.

Et Macron de resservir la soupe du grand débat national qu’il indique que des discussions auront lieu sur le terrain sur les objectifs indiqués

Macro prévoit en effet que « soient définis nos objectifs et les moyens » au sein de ce Conseil avant des « discussions » à partir de septembre, « sur le terrain, dans les 1200 bassins de vie, auxquelles seront associées toutes les parties prenantes ».

« Les Français sont fatigués des réformes qui viennent d’en haut », a insisté Emmanuel Macron.

 

Ils risquent  sans doute aussi d’être fatigué par ce mécano d’institutions inutiles qui s’ajoutent déjà à des cathédrales administratives et politiques.

Métavers : gadget ou nouvelle industrie ?

Métavers : gadget ou nouvelle industrie ? 

 

Vouloir créer un métavers européen, comme l’a annoncé le président et candidat Emmanuel Macron, n’est-il pas le même vœu pieux que de créer un cloud souverain qui, avec le projet Gaïa-X, a révélé un retard irrattrapable de dix ans ? (*) Par Vincent Lorphelin est entrepreneur et co-Président de l’Institut de l’Iconomie et Christian Saint-Etienne professeur titulaire de la chaire d’économie au CNAM et coprésident de l’Institut de l’Iconomie.(dans la Tribune)

 

Notons toutefois notons toutefois que le concept de métavers ( inventé par Facebook)  est encore très flou et que la récupération sémantique du nouveau terme à la mode n’éclaire pas davantage les perspectives du développement des activités portées par le numérique. Quand la peur d’être ringard amène à procéder à des amalgames un peu confus NDLR

 

 

Emmanuel Macron veut protéger les créateurs du métavers. Il annonce vouloir « bâtir un métavers européen » et, à cette fin, « défendre les droits d’auteur et droits voisins ». Ceci devrait permettre aux créateurs « de ne pas dépendre d’acteurs et d’agrégateurs anglo-saxons ou chinois ». Il ajoute que ceux-ci peuvent en effet « totalement contourner les règles de respect du droit d’auteur ». 

Le métavers regroupe des jeux d’avatars, des applications de monde virtuel permanent, de jumeau numérique ou d’expérience immersive qui engagent en effet un nombre croissant de créateurs comme les fabricants d’objets virtuels, les architectes, décorateurs, designers, conseils en stratégie ou organisateurs d’évènements virtuels.

Cette intention louable soulève pourtant des questions de faisabilité. Vouloir créer un métavers européen n’est-il pas le même vœu pieux que de créer un cloud souverain qui, avec le projet Gaïa-X, a révélé un retard irrattrapable de dix ans ? Détourner demain les créateurs des Fortnite ou Roblox vers un métavers européen ne sera-t-il pas aussi impossible que de détourner aujourd’hui les utilisateurs de TikTok ou Instagram vers un autre réseau social ? Comment le droit européen pourrait-il s’appliquer à des développeurs domiciliés aux Caïmans, à des transactions effectuées dans des blockchains, à des intelligences artificielles non auditables et à des utilisateurs anonymes ?

Les enjeux du métavers sont en revanche considérables. Le rappeur Travis Scott a récolté 20 millions de dollars grâce à un concert virtuel. La vente d’objets virtuels, armes ou vêtements, représente quelques milliards d’euros. Les plateformes de discussion instantanée, de visiophonie ou de collaboration en ligne se valorisent en dizaines de milliards, et les marchés futurs sont évalués en milliers de milliards. Le métavers a vocation à s’étendre, au-delà du monde purement virtuel, dans la conception, la production et le commerce des objets physiques. Si l’Europe n’avait seulement qu’une petite chance, il faudrait y investir massivement.

Mais les Européens, pour une fois, ne sont pas à la traîne, à commencer par les Français qui ont créé de nombreux leaders mondiaux, depuis les applications de NFT sportifs jusqu’aux métavers décentralisés, en passant par les lunettes portatives pour la réalité à la fois virtuelle et augmentée. De plus, l’histoire des technologies a montré que chaque grande vague d’innovations recouvre les précédentes. Alta Vista, Nokia et Palm, champions des années 2000, se sont fait submerger par les innovations des années 2010. Il en sera de même pour les années 2020. La puissance financière des GAFA ne leur permettra pas toujours de remporter la mise à la fin. C’est ce dont s’est convaincu Wall Street, qui doute sérieusement que Meta (Facebook) devienne le leader du métavers. Enfin, après les occasions ratées du Web, du commerce électronique, des réseaux sociaux et de l’ubérisation, c’est la première des vagues que nous anticipons avant qu’elle ne déferle.

L’économie du métavers se fonde sur plusieurs ruptures fondamentales. Premièrement, le virtuel n’est pas déconnecté, c’est une représentation du réel, comme une carte représente un territoire et en enrichit la compréhension. Deuxièmement, le virtuel n’est pas gratuit. Il est l’œuvre de créateurs qui en revendiquent la co-propriété. Troisièmement, on peut créer des richesses en jouant ou en développant une activité sociale. « Faire société » est la première pierre de tout édifice économique. Quatrièmement, l’immersion crée un sentiment de vécu plutôt que de spectacle. Un avatar n’est pas une marionnette, c’est une personne déguisée. Cinquièmement, la propriété d’un objet virtuel est une propriété réelle.

On peut imaginer les conséquences de ces ruptures, qui seront d’une ampleur supérieure à la somme de toutes les vagues précédentes d’Internet. Mais notre imagination risque de se laisser imprimer par la Silicon Valley. On a vu comment une vision dominante peut entraîner la pensée collective, même avec les meilleures intentions.

La France a accueilli chaleureusement l’idée généreuse mais biaisée de l’économie du partage, alimentée par les thèses séduisantes mais fausses de la fin du capitalisme, tout en se laissant dépouiller de ses data et de sa propriété intellectuelle au bénéfice des GAFA. Sa pensée s’est faite l’instrument de sa colonisation numérique. On a vu comment le débat sur les plateformes a consacré le schisme entre socialisation des risques et privatisation des profits. Comment celui de l’intelligence artificielle a conduit aux solutionnisme et transhumanisme. Bloquée dans ces oppositions, la pensée ressasse les craintes du chômage, de fuite des cerveaux, d’impossibilité de régulation et de perte de souveraineté. Elle sécrète alors un poison anxiogène qui intoxique toute réflexion nationale et gêne la progression des entrepreneurs, jusqu’à faire échouer les plans les plus prometteurs.

Pourtant notre histoire a déjà été confrontée à ce type de situation. Pour faire émerger une nouvelle intelligence du monde, le philosophe René Descartes établissait au XVIIème siècle la prééminence du raisonnement. Isaac Newton lui opposait celle de l’observation. Il constatait en effet qu’une pomme est attirée par la Terre comme les planètes par le Soleil, sans raison. Cette querelle de deux sciences incomplètes, envenimée par les préjugés des théologiens, a alimenté de longs débats fiévreux et vains. Il a fallu attendre les Lumières pour inventer la synthèse du raisonnement et de l’observation par la science moderne. Alors seulement celle-ci a pu se développer pour résoudre les grands problèmes de son temps – la misère, les grandes épidémies et la mortalité infantile.

Le grand problème de notre temps est celui de l’économie durable, et le métavers a le potentiel de réinventer l’économie. Pour orienter le second comme possible solution du premier, le gouvernement devra organiser le débat public pour identifier les oppositions que génèrent les ruptures fondamentales du métavers et trouver la synthèse de ces oppositions. Créer le GIEC de l’économie nativement durable, créer une marque inspirée de la French Tech pour fédérer les acteurs et créer l’Airbus du métavers. Créer un fond d’investissement dédié, lancer des appels d’offres pour soutenir les infrastructures (blockchains, wallets, identifiants, fond de brevets), les normes (interopérabilité, portabilité, labels de sécurité de périmètre, d’algorithme ou de régulation) et les applications (réalité augmentée, virtuelle, contenus éducatifs et formations). Créer dans les métavers des zones sous droit européen dans lesquelles les identités, algorithmes et transactions seront vérifiables. Clarifier et stabiliser l’environnement administratif et fiscal, encourager la création et l’achat de crypto-actifs par le public, et créer un token pour dynamiser cet écosystème.

C’est avec cette méthode, et une volonté beaucoup plus ambitieuse que la seule protection des droits d’auteur, que nous pourrons bâtir un métavers européen.

Gadget « Métavers » de Facebook: Éloge de la technologie au service de l’inutile ?

Gadget « Métavers » de Facebook: Éloge de la technologie au service de l’inutile ?

À grand renfort de pub, Facebook ne cesse d’annoncer la révolution culturelle qui fera confondre virtualité et réalité. En fait un nouveau gadget. Un article du Wall Street Journal fait l’éloge de la technologie au service de l’inutile. 

Depuis l’aube de la civilisation, les humains n’ont eu qu’un seul environnement dans lequel vivre : le monde réel. Mais les spécialistes de la prospective en matière de tech affirment que nous aurons bientôt une alternative : un univers virtuel où nos avatars numériques ainsi que ceux de nos proches et de personnes vivant dans le monde entier se rassembleront pour travailler, faire des achats, suivre des cours, s’adonner à leurs passe-temps, participer à des activités sociales, etc. À grand renfort de pub, Facebook ne cesse d’annoncer la révolution culturelle qui fera confondre virtualité et réalité. En fait un nouveau gadget. Un article du Wall Street Journal fait l’éloge de la technologie au service de l’inutile

Si les jeux vidéo immersifs et les concerts virtuels nous ont donné un avant-goût de ce nouveau monde, les prospectivistes assurent que le métavers — nom donné à cet univers virtuel —, sera bien plus attrayant et développé. Selon eux, il ne se contentera pas de refléter le monde réel dans toute sa complexité tridimensionnelle, mais le prolongera pour nous permettre d’être et de faire ce qui, auparavant, ne pouvait relever que dans notre imagination. Marcher sur la lune en pyjama ? Regarder un match de baseball depuis le monticule du lanceur ? Batifoler dans un pré rempli de licornes — ou être soi-même une licorne ? Dans le métavers, disent les spécialistes de la tech, tout sera possible.

«Le métavers va être la plus grande révolution que le monde ait connue dans le domaine des plateformes informatiques. Elle surpassera celle de la téléphonie mobile ou celle du Web», déclare Marc Whitten, « vice-président senior et directeur général de la création» chez Unity, un développeur de logiciels basé à San Francisco.

«Il y a un risque que certains préfèrent le métavers au monde réel»

Unity conçoit des outils et des services afin de permettre aux gens de créer du contenu pour le métavers. D’autres grandes entreprises de la tech mettent également au point des matériels et des logiciels pour ce monde virtuel et certains sont même en train de concevoir leur propre métavers, notamment Nvidia, Roblox, Epic Games, Microsoft et Facebook.

«En plus de constituer l’Internet de prochaine génération, le métavers va également représenter notre nouveau chapitre en tant qu’entreprise, a lancé Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, aux analystes lors d’une conférence téléphonique sur les résultats en juillet. Dans les années à venir, je m’attends à ce que les gens cessent de nous voir principalement comme une plateforme de réseaux sociaux pour nous considérer comme une entreprise de métavers.»

On pourra peut-être accéder à ce futur monde virtuel via des appareils grand public comme les smartphones et les ordinateurs. Mais les dirigeants de la tech affirment que des lunettes spécifiquement conçues — proches des casques de réalité virtuelle actuellement sur le marché, mais moins encombrantes et plus confortables — permettront une immersion plus poussée. Nous verrons aussi probablement apparaître de nouveaux d’appareils haptiques permettant aux utilisateurs de «toucher» les objets virtuels, et des équipements innovants, par exemple des tapis roulants omnidirectionnels pouvant simuler la course à pied, l’escalade ou d’autres activités physiques.

Pour que le métavers se développe, il faudra améliorer les systèmes informatiques et les technologies existantes, avertissent les responsables techniques. Cela passera notamment par l’augmentation de la puissance de calcul et de la qualité des graphismes ainsi que par la création d’un environnement universel permettant aux utilisateurs de passer sans entrave d’une partie du métavers à une autre. Il sera également indispensable, selon eux, de disposer d’outils de programmation suffisamment simples pour permettre à quiconque — et non aux seuls développeurs chevronnés — de créer ses propres expériences et mondes virtuels.

Il faudra également répondre aux préoccupations en matière de respect de la vie privée et de sécurité. Sans oublier les pièges potentiels du métavers, notamment la menace que les gens trouvent ce monde virtuel si captivant qu’ils négligent leurs besoins dans le monde réel.

«Il y a un risque que certains préfèrent le métavers au monde réel», prévient Rachel Kowert, une psychologue de l’Ontario (Canada) qui a étudié la santé mentale chez les fans de jeux vidéo. Elle ajoute que ceux qui courent les plus grands dangers sont les enfants. «C’est par le biais de leurs pairs et des interactions sociales qu’ils apprennent à se comporter et à s’intégrer dans le monde, précise Mme Kowert. C’est un élément essentiel dans notre apprentissage de la vie.»

Mais qu’il soit bénéfique ou néfaste — ou les deux à la fois —, le métavers va probablement devenir une réalité incontournable.

Des voyages scolaires n’importe où, à n’importe quelle époque

Les dirigeants des entreprises technologiques qui participent à la création du métavers affirment que sa taille sera considérable et qu’il comprendra des répliques de lieux du monde réel — passé, présent et futur — toutes restituées en 3D de manière réaliste. Il sera capable de prendre en charge un nombre infini d’utilisateurs simultanément, sans les lags qui agacent souvent les joueurs de jeux vidéo multijoueurs.

Par exemple, n’importe quel nombre d’élèves, où qu’ils habitent sur la planète, pourront se retrouver, dans le cadre d’un voyage scolaire, dans la Rome antique, explique Richard Kerris, cadre de Nvidia, qui participe à la supervision d’un projet d’infrastructure de métavers appelé Omniverse. Ce dernier permettra aux développeurs du monde entier de collaborer en temps réel pour concevoir des logiciels de création de contenus pour le métavers. Dans cet univers, les étudiants pourront explorer tous les recoins du Colisée où un gladiateur virtuel utilisant l’intelligence artificielle sera capable de répondre à leurs questions.

Nous pourrons mélanger contenu virtuel et vidéos du monde réel ou interagir dans le métavers, par exemple en lançant des tomates sur des joueurs de football — rassurez-vous, les joueurs ne sentiront rien

Selon les gourous de la tech, dans le métavers, les gens se verront et interagiront entre eux par le biais d’avatars. Mais grâce aux progrès attendus en matière de graphisme, ils seront beaucoup plus réalistes que les versions cartoonesques aujourd’hui familières des amateurs de réalité virtuelle, selon Daren Tsui, directeur général de Together Labs, un développeur spécialisé dans la social tech de Palo Alto, en Californie. Les avatars pourront également représenter des personnes décédées, notamment des membres de la famille et des amis, ainsi que des personnages historiques, et les ramener à la vie grâce à l’intelligence artificielle.

«L’expérience avec un avatar sera si proche du réel que vous pourrez difficilement faire la différence entre une réunion virtuelle et une en présentiel, affirme M. Tsui. Et la première sera meilleure.»

Les avatars ne seront toutefois pas la seule façon dont les gens apparaîtront dans le métavers. Les dirigeants de la tech affirment que nous pourrons regarder des vidéos «réelles», notamment des retransmissions en direct de concerts et de rencontres sportives. Mais plutôt que d’être obligés de regarder ces événements avec les angles limités que nous proposent les producteurs, nous aurons la liberté d’en profiter avec la perspective de notre choix. D’un simple mouvement du doigt, nous pourrons obtenir des informations sur les artistes et les athlètes que nous regardons, comme leur position dans le classement Billboard (NDLR : top 100 hebdomadaire des chansons aux Etats-Unis) ou le nombre de points inscrits en une saison.

Nous pourrons également mélanger contenu virtuel et vidéos du monde réel ou interagir dans le métavers, par exemple en lançant des tomates sur des joueurs de football — rassurez-vous, les joueurs ne sentiront rien.

Compagnons virtuels, mariages et tourisme

Selon John Egan, directeur général de L’Atelier BNP Paribas, une société de prospective et d’innovation basée à Paris, le métavers sera aussi un lieu de commerce. Il prédit notamment que les utilisateurs achèteront et vendront des animaux de compagnie virtuels, qu’il s’agisse de chiens et de chats plus vrais que nature ou de dragons ou autres créatures fantastiques. Il prévoit également l’émergence d’un marché pour les services connexes, comme la promenade et le toilettage des animaux, car les compagnons virtuels pourront être programmés pour avoir besoin des mêmes types de soins que les homologues réels.

Les animaux de compagnie virtuels pourraient posséder un «ADN virtuel» authentifié, un peu comme les jetons non fongibles, ou NFT, qui certifient la propriété des œuvres d’art numériques

Parmi les autres débouchés commerciaux potentiels, on peut citer les mariages et fêtes virtuels, pour lesquels des prestataires pourront créer des lieux et facturer des frais de location ou d’entrée, selon M. Egan. De même, des guides touristiques privés auront la possibilité de guider leurs clients vers des destinations de voyage virtuelles. «Le potentiel est infini», résume-t-il.

Les entrepreneurs du metavers n’accepteront pas d’argent liquide, affirment les spécialistes de la prospective. Les transactions pourraient donc se faire via des cartes de crédit et des services de paiement en ligne comme PayPal. Mais il est probable, selon M. Egan, que les cryptomonnaies et la technologie blockchain joueront un rôle majeur. Ainsi, par exemple, les animaux de compagnie virtuels pourraient posséder un «ADN virtuel» authentifié, un peu comme les jetons non fongibles, ou NFT, qui certifient la propriété des œuvres d’art numériques. En conséquence, ajoute-t-il, les animaux virtuels pourront être «élevés» pour être rapides, ce qui permettra d’organiser des courses et des paris virtuels.

Une « stratégie métavers » pour les entreprises

Selon M. Whitten de chez Unity, les entreprises du monde réel pourront également participer au métavers en proposant des déclinaisons virtuelles de leurs établissements physiques. Dans les boutiques en ligne existantes, les clients peuvent lire les descriptions des produits et faire des achats. Dans le métavers, ils pourront visiter des points de vente virtuels et essayer les produits en 3D à la taille réelle avant de les acheter. Une personne grande pourra ainsi vérifier si elle peut se tenir confortablement à l’intérieur d’une tente de camping avant de la commander et de la faire expédier à son domicile réel.

«Chaque entreprise du classement Fortune 1 000 aura une stratégie métavers»

De même, les agents immobiliers pourront utiliser le métavers pour permettre aux personnes à la recherche d’un nouveau logement d’en visiter virtuellement partout dans le monde sans quitter leur domicile, selon M. Kerris de Nvidia. Ils pourront se promener dans les lieux, pièce après pièce, et même scanner leurs meubles actuels et les téléporter dans un autre logement pour se rendre compte de ce que ça donnerait.

«Chaque entreprise du classement Fortune 1 000 aura une stratégie métavers», assure M. Whitten.

Les employeurs profiteront également des environnements 3D partagés du métavers pour permettre à des collaborateurs éloignés de travailler ensemble dans des conditions inatteignables avec la technologie vidéo actuelle, selon les experts en prospective. Par exemple, des architectes et des cadres d’une entreprise de construction — où qu’ils se trouvent dans la vie réelle — pourront se rendre virtuellement sur un chantier afin de surveiller la construction d’un nouveau bâtiment, qui, avec son environnement, sera rendu de manière très réaliste en 3D.

«Le métavers permettra un formidable saut qualitatif pour le télétravail, poursuit M. Whitten. Vous serez en mesure de concevoir et de construire plus rapidement, avec plus de sécurité et pour moins cher qu’aujourd’hui.»

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Grégoire Arnould)

Les trois mesures gadget de la convention climat

Les trois mesures gadget de la convention climat

 

Il est clair que les 150 citoyens français ( tirés au hasard) n’ont guère fait œuvre d’imagination. La première mesure proposée, c’est de modifier la constitution pour y intégrer des objectifs environnementaux. Précisément ce qu’avait proposé Macron, pas vraiment une innovation et surtout pas sur le plan institutionnel car la constitution ne manque pas d’épaisseur elle manque surtout de rigueur dans son application ce qui est largement différent. La seule vraie innovation et cette idée saugrenue de limiter la vitesse à 110 km/h sur les autoroutes au motif de diminuer les émissions de CO2 -une vraie mesure gadget celle-là dans la mesure où l’essentiel des émissions type CO2 est surtout le produit de la circulation en zone très urbanisée. Bref la conséquence de l’urbanisme et de la concentration urbaine qui contraint en moyenne chaque conducteur à faire de l’ordre de 50 km par jour.

La pollution sur autoroute uniquement française évidemment est marginale et renvoie au concept de la voiture de 1950 la fameuse 2CV Citroën. En matière de radicalisme on aurait pu aller plus loin et interdire totalement la circulation automobile sur autoroute pour lui substituer le vélo Solex dont la vitesse moyenne était moins de 30 km/h.

Cette mesure pose évidemment un énorme problème industriel mais aussi écologique sans parler des insuffisances technologiques car il y a aujourd’hui d’autres solutions que le moteur à explosion alimentée par le pétrole. On sent très nettement que ces travaux ont été très orientés ( 120 experts pour 150 participants théoriques et moins de 100 en pratique). En outre une mesure comme beaucoup d’autres à caractère punitif typique  de la régulation française qui par ailleurs a fait couler  la compétitivité et l’innovation.

Ne restera évidemment que la dimension qui intéresse Macron à savoir la recherche d’un certain consensus pour l’inscription tout à fait superficielel de la préoccupation environnementale dans une constitution qui ne changera rien. Même pas le délit dit de Cocide ( encore un concept d’écolo bobo ). Pour le reste, on a repris toutes les vieilles recettes bien connues dans certaines d’ailleurs peuvent être appliquées avec davantage de volonté. Il ne pouvait en être autrement de la part de ses 150 nouveaux convertis qui découvraient la problématique alors que des milliers et des milliers d’experts  et de responsables  travaillent  sur ces sujets depuis des années et des années. Encore heureux que la convention ait  rejeté la mesure la plus fantaisiste à savoir la réduction du temps de travail à 28 heures par semaine dans un pays la durée du travail est déjà la plus faible au monde, ce qui explique pique en partie les difficultés économiques, sociales , financières voire sociétales.

Environnement – « Réduire la vitesse des navires marchands »: le gadget de Macron

Environnement – « Réduire la vitesse des navires marchands »: le gadget de Macron

 

Encore une parole forte mais creuse de Macron concernant l’environnement quand il affirme qu’il faut réduire la vitesse des navires de fret : « De manière très solennelle, pour la première fois, nous allons nous engager avec les transporteurs maritimes pour réduire la vitesse [des navires de fret]« , a déclaré Emmanuel Macron, avant l’ouverture du sommet du G7, à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), samedi 24 août. Selon le chef de l’Etat, « c’est un des moyens les plus efficaces » pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial et cette mesure constituerait « un vrai changement ». Il s’agit évidemment d’un gadget car la vraie question n’est pas vraiment la vitesse des navires mais le volume des transports. La réalité c’est que le commerce encourage  le développement inconsidéré des flux de marchandises. Par  ’exemple un transport de container de Hong Kong à Rotterdam coûtera autour de 1000 $, à peu près le même prix que le transport du même container de Paris à Marseille. Pour des marchandises d’un peu de valeur ajoutée le prix du transport ne représente à peu près rien. Ce qu’il faut réduire ce n’est pas la vitesse des navires mais le nombre de dessertes qui découlent de l’encouragement du commerce international nuisible à l’environnement et à la santé. Avec le même raisonnement pourrait aussi réduire la vitesse des avions. Il est vrai qu’on a bien réduit la vitesse des automobiles avec quelques résultats sur les rémissions polluantes mais on ne peut pas dire qu’on ait  agi de manière significative sur le volume des flux qui constitue le principal ennemi de l’environnement. Pour cela il conviendrait de remettre en cause les conditions du commerce international notamment d’arrêter ces accords commerciaux qui vont créer encore un peu plus d’anarchie en matière d’échange. Par exemple le CETA,  à accord commercial avec le Canada qui va favoriser la venue de produits agricoles en provenance bien sûr du Canada mais aussi le Mercosur (accord commercial avec le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay) sera en application. C’est tout le paradoxe de la relation de Macron à l’environnement qui consiste à donner des petits coups de peinture verte ici ou là mais qui refuse de s’attaquer aux facteurs explicatifs fondamentaux.

Ce n’est pas la première fois que l’idée est évoquée. La France l’a déjà proposée à l’Organisation maritime internationale (OMI) en avril 2019. Après la déclaration d’Emmanuel Macron, l’ancien ministre de l’Ecologie François de Rugy s’est d’ailleurs réjoui, sur Twitter, de cet engagement. « Heureux d’y avoir travaillé avec les acteurs du transport maritime français », a-t-il commenté.

 

Les cargos et les porte-conteneurs utilisent l’un des carburants les plus sales au monde, comme l’expliquait le journal suisse Le Temps en 2016. Un fioul épais, visqueux, difficile à brûler, plein de résidus de métal, de cendre et surtout de soufre. On l’appelle aussi « pétrole bunker ». Dans certaines zones du globe (dans le nord de l’Europe et sur les côtes nord-américaines), les navires ont l’obligation de consommer un carburant à la teneur en soufre abaissée à 0,1%. Ailleurs, cette teneur peut dépasser les 3%, explique Le Monde.

Toujours selon le quotidien, « les émissions de CO2 de l’industrie maritime représentent environ un milliard de tonnes par an, soit environ 3% de l’ensemble des émissions mondiales », tout en déplaçant beaucoup plus de marchandises que les transports routiers et aériens, « à pollution égale ».

Evaluation des ministres : encore un gadget de start-up

Evaluation des ministres : encore un gadget de start-up

 Faire jeune, moderne, l’obsession de Macron qui sacrifie souvent le fond à la forme. Ainsi annonce-t-on à grand renfort de com., la fameuse évaluation des ministres de la Start up nationale que serait la France. Première observation,  une startup n’est pas la France, pas même l’économie française. Ces entreprises souvent innovantes dans le domaine informatique ne sont pas représentatives du tissu économique. Elles sont nécessaires, indispensables même mais il faut arrêter d’imaginer que le modèle entrepreneurial est celui une petite société dirigé par un trentenaire qui réalise plusieurs centaines de millions de profits nets en quelques années en revendant son affaire à des géants américains ; Ensuite et surtout une entreprise ne se dirige pas comme uen nation. L’objectif central d’une société est de réaliser du profit, celui d’un pays de servir au mieux l’intérêt général. Dès lors,  on se demande sur quelle méthodologie va s’appuyer le Premier ministre pour « noter ses ministres ». Tout cela est évidemment du cirque pour surjouer la rigueur et la cohérence du gouvernement.    ». Sur demande d’Emmanuel Macron, Édouard Philippe se chargera donc de  réaliser ces entretiens. Le président de la République avait martelé lors de la campagne présidentielle de 2017, que « tous les six mois », un « point sur la mise en œuvre du programme » sera fait avec les ministres.

Projet de loi sur agriculture -alimentation: loi gadget

Projet de loi sur agriculture -alimentation: loi gadget

 

 Pour monter sa volonté réformatrice le gouvernement additionne les lois sans vrai contenu opérationnel. C’est le cas de la loi agriculture alimentation. Finalement une loi qui ne traite pas les problèmes de fond liés à la rémunération des producteur, à la qualité de l’alimentation ou même des rapports à environnement. Surtout des mesures gadget comme le doggy bag dans les restaurants. Une autre  mesure aussi très théorique qui consiste à inverser la logique de construction des prix. La loi qui demeure en effet  très virtuelle  sur la formation des prix où là aussi les agriculteurs seront seulement encouragés à pratiquer la réalité des couts en se regroupant. Or il y a longtemps que les coopératives de producteurs n’appartiennent plus aux agriculteurs mais à des fonds privés.   L’Assemblée nationale a cependant adopté  le projet de loi pour une meilleure rémunération des agriculteurs et une alimentation plus saine, avec notamment une obligation de 20% « de bio » dans la restauration collective Le texte permet théoriquement ’inverser la construction du prix des produits pour permettre une meilleure rémunération des agriculteurs. Il rend ainsi aux exploitants la possibilité de proposer leurs tarifs aux acheteurs et de ne plus se laisser imposer des prix trop bas par rapport aux coûts de production. Une belle intention mais inapplicable en l’état du rapport de force entre producteurs et acheteurs (dont la distribution).  Sur la partie dédiée à l’alimentation saine, le projet de loi “renforce la qualité et le suivi des produits”, notamment dans la restauration collective, comme les cantines, où il impose “un quota de 50 % de produits locaux ou labellisés, dont 20 % de bio d’ici janvier 2022”, expliquait  la commission des affaires économiques dans un communiqué. Le texte encadre également davantage la vente des pesticides et interdit certaines pratiques commerciales trompeuses. Les deux principales mesures :

 

 

Loyer : l’appel de Macron à baisser de 5 euros, un gadget

Loyer : l’appel de Macron à baisser de 5 euros, un gadget

Décidément le gouvernement ne cesse de s’enfoncer dans le dérisoire avec cette affaire d’APL. Il y a d’abord eu la décision de donner un coup de rabot généralisé de cinq euros sur l’aide personnalisée au logement. Une mesure très décriée dans la mesure où le montant était symbolique mais cependant inégalitaire puisqu’on ne tenait pas compte des situations concrètes notamment des plus défavorisés. Une mesure qui déjà sentait l’’improvisation alors qu’il s’agit sans doute de procéder à une réforme structurelle autrement plus approfondie tenant compte en particulier du patrimoine des bénéficiaires. Pour tenter de se rattraper sans doute, macro, invite les bailleurs à réduire leur loyer de cinq euros. Un appel tout aussi dérisoire qui caractérise également une certaine improvisation. Notons que l’appel sollicite le volontariat alors que si le gouvernement ne voulait réellement il pourrait faire jouer les dispositions légales sur l’encadrement des loyers. Le président de la république reconnaît d’ailleurs que cette affaire de réduction de cinq euros de l’APL n’est guère structurante. Il a reporte d’ailleurs la responsabilité sur le gouvernement précédent “J‘ai entendu comme vous en juillet dernier des réactions à la baisse des cinq euros des APL”, a dit le chef de l‘Etat lors d‘un discours au corps préfectoral à l‘Elysée. “Etait-ce la mesure la plus structurante et la plus structurelle? Non. Elle venait en application de ce qui avait été voté en début d‘année (…) pour faire une économie de 150 millions euros”. “Appeler publiquement tous les propriétaires à baisser de cinq euros le loyer par mois si on veut accompagner le locataire : l‘Etat n‘a pas à payer tout”, a estimé le chef de l‘Etat. Annoncée en juillet, la baisse à compter du 1er octobre de l‘APL, de l‘allocation de logement familiale (ALF) et de l‘allocation de logement à caractère social (ALS) a suscité l‘ire des syndicats et des associations d‘aide aux plus pauvres, contribuant à la chute de popularité du président Emmanuel Macron. Emmanuel Macron a de son côté indiqué la semaine dernière, dans une interview au Point, qu‘il envisageait de poursuivre la baisse des aides au logement “mais seulement dans le cadre d‘une transformation profonde qui doit faire baisser les loyers et dans le cadre d‘une politique plus globale”. En remettant couvert sur les cinq euros Emmanuel Macon fait de toute évidence une erreur de communication.

Échec scolaire? Le gadget du numérique !

Échec scolaire? Le gadget du numérique !

 

L’Institut Montaigne, think tank libéral, a parfois proposé des solutions innovantes pour améliorer la compétitivité. Mais cette fois en voulant généraliser l’introduction de tablettes numériques dans les écoles il confond sans doute gadgetisation, effort et pédagogie. On se demande même si l’objectif est de lutter contre l’échec scolaire ou d’aider au développement de Microsoft et autres sociétés informatiques spécialisées.  Une proposition qui vient s’ajouter à celle de gouvernement qui prévoit de doter tous les collèges de tablettes. Or plusieurs études ont déjà démontré que 99 % des élèves utilisaient déjà à leur domicile leur propre tablette, smartphone et autre ordinateur. Il est clair qu’aucun outil fut-il  numérique ne pourra remplacer l’effort nécessaire pour maîtriser les fondamentaux relatifs à la lecture,  à l’écriture et au calcul. Pire,  l’utilisation autorisée de calculette à l’école a contribué à diminuer les niveaux en mathématiques sans parler de logiciel comme celui de l’orthographe qui permet de s’affranchir des règles de l’orthographe et de la syntaxe. À cet égard,  il faut observer que dans les meilleures écoles des États-Unis où les cadres de Google, Apple ou Microsoft envoient  leurs enfants les outils informatiques sont strictement interdits précisément pour contraindre les élèves à effectuer l’effort nécessaire d’apprentissage. Pourtant L’institut Montaigne la voie de la réussite scolaire passerait par un usage plus répandu des outils numériques chez les élèves de 2 à 9 ans. : il faut faire attention à ne pas tomber dans le gadget miracle », avertit Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp (le syndicat des enseignants du 1er degré). « Aucune recherche ne prouve que les outils numériques améliorent de manière mécanique et automatique l’apprentissage des enfants, relève-t-il. C’est un leurre de croire que parce qu’on va acheter des tablettes on va enrayer l’échec scolaire. Cela ne peut pas se substituer au travail pédagogique de l’enseignant ». Un raisonnement anticipé par le think tank. « On ne peut pas s’acheter une bonne conscience en achetant des tablettes et en les distribuant », concède Henri de Castries, président de l’Institut Montaigne, dans sa présentation du rapport. « Il faut, derrière, concevoir comment on va utiliser ces outils pour permettre aux enseignants de dispenser un enseignement de meilleure qualité, plus ciblé (…), pour qu’ils aient davantage d’interactions personnalisées avec les élèves qui ont des difficultés », recommande-t-il. Mais selon un rapport Pisa de l’OCDE publié l’année dernière, le lien entre accès aux outils numériques à l’école et de bons résultats scolaires n’est pas si évident. D’après ce document, les nouvelles technologies ne permettent pas de combler les écarts de compétences entre élèves favorisés et défavorisés.  Sans compter que l’abus d’écran ne serait pas recommandé pour les tout-petits. « Avant 3 ans, l’enfant se construit en agissant sur le monde (…). L’exposition passive à des images diffusées sur un écran peut au contraire freiner le développement du tout-petit enfant », met en garde le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Pour le secrétaire général du SNUipp, lutter efficacement contre l’échec scolaire passe surtout par la recherche. « La France est très en retard sur ce terrain. Or c’est précisément la recherche qui a permis de comprendre comment l’élève entre dans l’écriture et la lecture. C’est elle notamment qui peut aider à améliorer la formation professionnelle continue des enseignants, pour mieux les armer à cibler les points déterminants de l’apprentissage qui favorisent la réussite scolaire. »

Une formation gadget pour 500 000 chômeurs ?

 

Une formation gadget pour 500 000 chômeurs ?

 

Si l’on s’en tient aux informations des Échos la formation des 500 000 chômeurs supplémentaires coûterait de l’ordre d’un milliard d’euros dont la moitié serait financée par les fonds de formation professionnelle et la moitié par l’État. Or cette somme paraît complètement dérisoire à moins de se résoudre à parquer les chômeurs dans des formations gadget de courte durée. Pour former réellement un chômeur et lui permettre de déboucher sur un emploi il faut évidemment compter plusieurs semaines et même plusieurs mois le plus souvent ;  dès lors  cette enveloppe d’un milliard paraît complètement anecdotique. Il faudrait compter au moins 10 à 20 fois plus si l’on veut réellement faciliter une formation qualifiante pour ces chômeurs La formation de 500.000 chômeurs supplémentaires annoncée par François Hollande lors de ses vœux jeudi 31 décembre devrait coûter « près d’un milliard d’euros » et être financée « pour moitié par l’Etat et pour le reste par les fonds de la formation professionnelle », selon le quotidien Les Echos. Lors de son intervention télévisée, le chef de l’Etat avait annoncé le lancement d’un « plan massif de formation des demandeurs d’emploi », avec « 500.000 personnes de plus (qui) seront accompagnées vers les métiers de demain ». Mais il n’avait donné aucune précision sur le financement et les secteurs concernés. Selon Les Echos dans leur édition à paraître lundi 4 janvier, « le dispositif devrait coûter près d’un milliard d’euros, financé pour moitié par l’Etat et pour le reste par les fonds de la formation professionnelle ». Le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, a indiqué dimanche que le gouvernement allait « mobiliser les moyens très généraux de la formation professionnelle, de l’Éducation nationale« . « Nous allons d’abord en discuter avec les régions« , a-t-il ajouté à l’occasion du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.  La dernière réforme de la formation professionnelle remonte à 2014, avec en particulier la mise en place du compte personnel de formation (CPF) au 1er janvier 2015. Les demandeurs d’emploi sont les principaux utilisateurs du CPF, selon les données obtenues en décembre auprès du ministère du Travail. Le CPF a remplacé le Droit individuel à la formation (DIF), qui bénéficiait essentiellement aux salariés. Il est plafonné à 150 heures, soit une formation sur une quinzaine de jours autant dire pas grand-chose en tout cas bien insuffisant pour requalifier des chômeurs la plupart de chômeurs mais il peut être abondé par Pôle emploi, les partenaires sociaux et les Régions pour les demandeurs d’emploi.

Pôle emploi : une plate-forme numérique gadget

Pôle emploi : une plate forme numérique  gadget

Le numérique au service de l’inconsistance avec «  emploi store » de Pôle emploi ; ça fait moderne mais c’est pour apprendre à faire des CV ! Bref un gadget supplémentaire Après avoir été épinglé sur son manque d’efficacité par la Cour des comptes, Pôle Emploi a lancé, jeudi 2 juillet, une nouvelle offre digitale. Offres d’emploi, formations en ligne, simulateur d’entretiens : l’Emploi store est un « point d’entrée unique » dans le maquis du monde du travail et de la formation. Le ministre du Travail, François Rebsamen, estime que c’est un « très grand pas en avant » dans la révolution numérique.
Alors que 80% des demandeurs d’emploi utilisent internet pour leurs recherches, la direction de Pôle emploi est partie du constat que les outils, comme les acteurs, sont nombreux, trop nombreux.  »Simple d’utilisation, l’Emploi store permet à l’internaute de se repérer facilement dans l’univers éclaté des services digitaux de l’emploi, de trouver en quelques clics le service le plus adapté à son besoin », grâce à des partenariats noués avec une cinquantaine d’acteurs privés et publics, affirme Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi. Sur cette nouvelle plateforme gratuite et accessible depuis un ordinateur, un Smartphone ou une tablette, les demandeurs d’emploi, qui n’ont jamais été aussi nombreux – 3,55 millions sans aucune activité fin mai -, peuvent accéder à une centaine de services organisés autour de quatre grandes thématiques, comme « choisir un métier », « se former », « préparer sa candidature » et « trouver un emploi ». Ce portail vient compléter le site pole-emploi.fr, qui agrège plus de 430.000 offres d’emploi recueillies par le service public et des partenaires du privé, et reçoit près de 20 millions de visiteurs uniques par mois.

La taxe à 75% : un gadget pour être élu

La taxe à 75% : un  gadget pour être élu

 

La fameuse taxe à 75% finit en eau de boudin. Inventée la veille d’un meeting, elle s’appuyait sur le recentrage à gauche de Hollande «  l’ ennemi c’est la fiance ». En fait elle a été complètement dénaturée (puisque ce sont les entreprisse qui la payent et non les millionnaires) et elle a très peu rapporté. Sauf à Hollande qui s’est fait largement élire avec cette fumeuse promesse.  La taxe à 75% sur les revenus supérieurs à un million d’euros par an devrait être supprimée dans quelques jours. Elle n’aura duré que 2 ans. C’est l’impôt qui a coupé la France en deux. Il a déchaîné les passions françaises parce qu’il frappait, il frappe toujours, ceux que nous aimons détester et que nous envions : les riches.  C’est sûrement l’impôt français dont on a le plus parlé dans le monde, il a été l’acte symbolique de François Hollande, qui à cause de cela, a pâti d’une image anti-business dans la communauté des affaires planétaires. Sous sa forme actuelle, elle va donc disparaître au 1er janvier prochain. Ce sont les entreprises payant de tels salaires que vise la taxe, pas les individus, et seulement sur la portion du salaire supérieure à un million. Il s’agit d’une sorte de surcharge de la cotisation sociale dans les très gros salaires. Elle touche donc les très grandes entreprises, en particulier le CAC 40, et les grands clubs de football. Les professions libérales (avocats, médecins…) ne sont pas concernées, pas plus que les acteurs parce qu’ils ne sont pas salariés. En tout, cette taxe ne touche en réalité qu’un millier de personnes. La taxe a rapporté à l’État 500 millions d’euros par an, selon les calculs du journal Les Echos, sur cette somme, 40 millions viendraient des clubs de foot de Ligue 1. 500 millions, comparés au 70 milliards que rapporte l’impôt sur le revenu, ce n’est pas grand chose. Elle a surtout servi à gagner l’élection présidentielle de 2012 pour le candidat Hollande de l’époque. Cette proposition lui a permis de remettre Nicolas Sarkozy à droite, puisque le candidat UMP n’a de cesse de critiquer le projet. Mais ça lui a aussi permis de couper l’herbe sous le pied de Jean-Luc Mélenchon. L’impôt en France, c’est un signal politique, qu’il ait un impact économique ou pas. 

 

50 milliards d’économies : Les députés PS attendent un petit gadget social

50 milliards d’économies : Les députés PS attendent un petit gadget social

Les députés PS voteront mais contre un petit gadget social pour se dédouaner. « Il faut que les choses soient claires avant mardi ». En effet alors que la date du vote sur le plan des 50 milliards d’économies approche, les discussions entre le Parlement et le gouvernement se poursuivent. Bruno Le Roux estime que les députés attendent « un geste supplémentaire en matière de justice sociale (…) pour rassurer les retraités qui vivent mal ». Le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale appelle également le gouvernement à « un effort sur les salaires faibles de la fonction publique et les petits contribuables ». Le vote de mardi concernera toutefois « les grandes masses ». Il faudra donc attendre les lois qui suivront pour connaître le détail exact de la répartition du fameux plan d’économies. Un groupe de députés PS menace toutefois de ne pas voter le projet. « Je veux amener chacun sur le chemin de la responsabilité », affirme Bruno Le Roux. De là à envisager des sanctions contre les élus frondeurs, il n’y a qu’un pas que la majorité semble prête à franchir : « Il n’y a pas de vote sans conséquence ».

 

12



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol