Abattoirs Gad: 1.000 emplois menacés
Cette fois ce pourrait être la liquidation totale des abattoirs GAD. Après 800 suppressions de postes l’an dernier, les abattoirs bretons pourraient disparaître. En cause, la compétitivité menacée par les importations notamment des pays de l’Est, aussi, comme toutes les activités françaises, par la fiscalité. La direction l’a annoncé cette semaine lors d’un comité d’entreprise. L’embargo russe sur la viande renforce les difficultés du groupe. Plusieurs centaines de salariés des abattoirs de porcs Gad de Josselin, dans le Morbihan, ont manifesté, samedi 9 août, à Lorient après l’annonce par la direction, mercredi, en comité centrale d’entreprise de son intention de demander au tribunal de commerce l’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire. La direction a justifié sa décision par « des problèmes de trésorerie », a indiqué à l’AFP le représentant de la CFDT chez Gad, Patrick Piguel. A court terme, l’entreprise fait face aussi, selon le syndicaliste, au remboursement d’une échéance d’une dette, s’élevant à 4,5 millions d’euros à payer le 10 octobre. A cela s’ajoutent les difficultés de la filière porcine avec les possibles conséquences du récent embargo russe sur les importations de porcs, a-t-il dit. Gad avait été placé en redressement judiciaire en février 2013. Huit mois plus tard, le tribunal de commerce de Rennes avait validé le plan de continuation, entérinant la suppression de près de 900 emplois, principalement sur le second abattoir de l’entreprise, situé à Lampaul-Guimiliau, dans le Finistère. L’activité avait donc été recentrée à Josselin. Des négociations sont en cours depuis des mois avec Intermarché, le seul groupe s’étant manifesté pour reprendre l’abattoir. Un autre projet de reprise de l’abattoir finistérien a été élaboré par sept anciens cadres. Mais les porteurs du projet ont jusque-là fait face au refus de la CECAB, actionnaire majoritaire de Gad et propriétaire du site, de céder ou louer les locaux.