Archive pour le Tag 'G7'

G7: Quelle solidarité avec l’Afrique ?

G7:  Quelle solidarité avec l’Afrique ?

A l’occasion du 50ᵉ sommet du G7, du 13 au 15 juin en Italie, le chef de l’Etat africain  a exhorté, dans une tribune au « Monde », les dirigeants des principaux pays donateurs à réformer l’architecture financière mondiale.

 


Le changement climatique continue de ravager l’Afrique, qui endure des conditions météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles à une échelle sans précédent. Mon propre pays, le Kenya, vient tout juste de connaître sa plus longue sécheresse jamais observée, pour ensuite subir des inondations dévastatrices qui ont fait 289 morts et touché plus de 800 000 personnes. Dans le même temps, le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe ont récemment souffert d’une sécheresse sévère, qui a exposé plusieurs millions de personnes à la famine, tandis que la région du Sahel a été frappée par une vague de chaleur écrasante, qui a fait plus de 100 morts au Mali.

Le changement climatique provoque de plus en plus de sécheresses en Afrique, compromettant les approvisionnements en eau. Il détruit des vies et des moyens de subsistance, paralyse la production alimentaire et endommage des maisons ainsi que des infrastructures. Il modifie les schémas migratoires, il exacerbe les conflits et contraint ainsi des populations entières à fuir en quête de moyens de subsistance alternatifs pour survivre.
La situation est d’autant plus difficile que les Etats africains payent des taux d’intérêt jusqu’à huit fois plus élevés que ceux des prêts habituels de la Banque mondiale, ce qui rend ces pays encore plus démunis face aux défis liés au climat. Cette inégalité résulte d’un système financier international établi en 1945, époque à laquelle la plupart des Etats africains n’existaient pas encore, qui demeure biaisé en faveur des pays riches. De nombreux pays africains sont pris au piège d’un cycle perpétuel de dette, ne bénéficiant que de très peu voire d’aucune marge de manœuvre budgétaire pour le développement et les investissements dans l’atténuation ou l’adaptation au changement climatique.

Chine et concurrence faussée : le G7 tergiverse

Chine et concurrence faussée : le G7 tergiverse

Le G7 finance a laissé entendre qu’il pourrait prendre des mesures de rétorsion  face aux « surcapacités » de production de la Chine, qui inonde les marchés occidentaux de produits subventionnés à bas prix.

Mais les pays occidentaux sont très divisés sur la question et finalement se contenteront d’observer l’évolution de la situation.

Si les États-Unis sont franchement en faveur de mesures significatives pour combler les déséquilibres macro-économiques avec la Chine il en va différemment d’autres pays en particulier l’Allemagne

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen avait appelé jeudi le G7 à constituer « un front clair et uni » face à la Chine, qui génère des « déséquilibres macroéconomiques ». Le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire avait lui aussi exhorté vendredi le G7 à « présenter un front uni pour protéger ses intérêts industriels » , face à la Chine, appelant toutefois à éviter « une guerre commerciale ».

Les ministres des Finances du G7 se sont contentés cependant de déclarer vouloir « continuer à surveiller les effets négatifs potentiels des surcapacités » de la Chine Mais envisagent de « prendre des mesures pour des conditions de concurrence équitables, conformément aux principes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ».

 

Au G7, Macron fait déjà la pub pour son nouveau « pacte financier mondial »

Au G7, Macron fait déjà la pub pour son nouveau « pacte financier mondial »


Encore de la com la part de Marcon qui propose lors d’une réunion fin juin à Paris « un nouveau pacte financier mondial.
Le président français reprend la problématique du climat et de la pauvreté pour ce qu’il appelle pompeusement un « nouveau pacte financier mondial. »
La vérité est moins grandiose. Il s’agit de modifier les conditions d’accès au financement notamment du fonds monétaire international et de la banque mondiale. Un éternel objectif mais qui n’a pas grand-chose à voir avec un nouveau pacte financier mondial qui imposerait notamment la fin de la lutte entre les monnaies, les taux de change, la fin de l’évasion fiscale et des conditions de concurrence fiscales sociales inégales. Aussi une vraie taxation des mouvements des transactions financières .

Comme d’habitude, Macron se saoule de mots et on accouchera encore d’une souris. Certes si un accord se fait ce sera toujours mieux que rien mais ce sera quand même une avancée toujours marginale qui n’a rien à voir avec une nouvelle régulation financière au plan mondial.

Emmanuel Macron a profité du sommet du G7 pour faire la promotion du « nouveau pacte financier » mondial qu’il appelle de ses voeux pour éviter de « choisir entre la lutte contre la pauvreté et la lutte pour le climat ».

Paris avait lancé l’idée de ce sommet à l’automne dernier lors de la COP27 en Egypte avec la Première ministre de la Barbade Mia Mottley, dont la petite île caribéenne est en première ligne face aux menaces du changement climatique.

L’objectif est ambitieux: réformer l’architecture de la finance mondiale pour mieux répondre aux défis du réchauffement climatique.

« Nous allons porter un agenda de réforme du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale pour davantage offrir de financements aux pays qui en ont le plus besoin », a expliqué Emmanuel Macron. Il entend aussi « développer plus de financements privés par des mécanismes de garantie ».

« C’est le seul moyen d’éviter une division du monde », a-t-il encore insisté, relevant que « de plus en plus de pays du Sud ont le sentiment » qu’on « leur demande de faire des efforts climatiques alors qu’on ne les a pas suffisamment aidés pour lutter contre la pauvreté ».

G7 : pour la fin du pétrole russe

G7 : pour la fin du pétrole russe

 

 

Le G7 A décidé d’ interdire progressivement les importations de pétrole russe.

 

Les hydrocarbures représentent près de 46% des exportations russes, et près d’un tiers des importations de pétrole de l’Union européenne sont en provenance de Russie. Les 27 qui réunissaient ses ambassadeurs aujourd’hui à Bruxelles n’ont toujours pas trouvé d’accord pour la mise en place d’un embargo sur le pétrole russe. La réunion doit se poursuivre lundi. L’engagement pris par le G7 devrait mettre sous pression les Etats-membres réticents à un tel embargo, au premier rang desquels la Hongrie de Viktor Orban. ( A contrario évidemment les États-Unis dispose d’une autonomie énergétique).

Omicron: Alerte aussi du G7

Omicron: Alerte aussi du G7

 

Pour des raisons sanitaires autant que politiques, le Royaume-Uni qui préside le G7 a réuni les ministres de la santé pour examiner la situation après la découverte du nouveau variant omicron.

 

Le nouveau variant Omicron, « hautement transmissible », exige une « action urgente », ont déclaré ce lundi les ministres de la Santé des pays du G7, à l’issue d’une réunion d’urgence convoquée par le gouvernement britannique, en ce moment à la tête de la présidence tournante du G7.

« La communauté internationale est confrontée à la menace d’un nouveau variant hautement transmissible du Covid-19, qui nécessite une action urgente », ont estimé les ministres dans un communiqué commun à l’issue de la réunion.

« Les ministres ont salué le travail exemplaire de l’Afrique du Sud, qui a su détecter le variant et alerter les autres », ajoutent-ils à destination du pays d’Afrique australe, qui a identifié ce nouveau variant, avant de regretter les restrictions le visant décidées par d’autres pays.

Les pays du G7 « ont également reconnu la pertinence stratégique d’assurer l’accès aux vaccins » en « préparant » les pays à recevoir des doses, en fournissant une « assistance opérationnelle, en donnant suite à nos engagements en matière de dons, en luttant contre la désinformation sur les vaccins, ainsi qu’en soutenant la recherche et le développement ».

Les pays du G7 s’engagent en outre « à continuer de travailler en étroite collaboration avec l’OMS et les partenaires internationaux pour partager l’information et surveiller Omicron ». « Les ministres se sont engagés à se réunir à nouveau en décembre », concluent-ils.

Cette déclaration survient alors que le variant Omicron a été détecté dans plusieurs pays et notamment en Europe, avec 14 cas identifiés aux Pays-Bas, et divers cas en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni. En France, 8 cas suspects ont été identifiés et sont en cours de vérification en attendant une possible confirmation de leur contamination à la nouvelle souche.

BIDEN ET JOHNSON SE RÉVEILLENT ET PARTICIPERONT À UN G7 VIRTUEL SUR L’AFGHANISTAN

BIDEN ET JOHNSON SE RÉVEILLENT ET PARTICIPERONT À UN G7 VIRTUEL SUR L’AFGHANISTAN

 

Comme la plupart des dirigeants occidentaux, Biden  et Johnson se réveillent et se sont mis d’accord pour un G7 sur les conséquences de la victoire des talibans en Afghanistan.

 Le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Boris Johnson ont convenu lors d’un entretien téléphonique mardi de participer la semaine prochaine à un sommet virtuel du G7 sur l’Afghanistan, ont fait savoir la Maison Blanche et Downing Street dans deux communiqués.

Les deux hommes ont « salué la coopération des Etats-Unis et du Royaume-Uni » dans les opérations d’évacuation en Afghanistan, selon les services du Premier ministre britannique.

Ils ont également évoqué « le besoin de poursuivre une étroite coopération entre alliés et partenaires démocratiques » au sujet du pays, désormais aux mains des talibans, a indiqué de son côté la présidence américaine.

Pas de naïveté vis-à-vis de la Chine (G7 )

Pas de naïveté vis-à-vis de la Chine (G7 )

 

Le G7 à déclarer que la Chine n’était pas un ennemi mais que pour autant il ne convenait pas d’être naïf notamment sur le plan économique.

Par ailleurs leaders du G7 ont appelé dimanche la Chine à « respecter les droits humains » de la minorité musulmane des Ouïghours dans la région du Xinjiang et à Hong Kong. Dans un autre domaine, sans mentionner leurs soupçons sur les activités du laboratoire de la ville de Wuhan qui pourrait être à l’origine de la pandémie du Covid-19, les leaders du G7 demandent à l’Organisation mondiale de la santé une enquête scientifique plus poussée sur l’origine du Coronavirus. Ce que Pékin refuse catégoriquement.

Le G7 a aussi évoqué le projet de développement concurrent de la nouvelle route de la soie chinoise. Le projet qui, implicitement se veut un concurrent du programme chinois des « Nouvelles routes de la soie » avait été dévoilé samedi par la Maison-Blanche avant même la fin du sommet. Estimé à plus de 40.000 milliards de dollars, il se focalise sur le climat, la santé, le numérique et la lutte contre les inégalités. « Il ne s’agit pas de pousser les pays à choisir entre les Etats-Unis et la Chine. Il s’agit de proposer une autre vision et une autre approche », avait assuré un haut responsable américain.

« Le G7 n’est pas un club hostile à la Chine », a déclaré le président français. Mais, « il ne faut céder à aucune naïveté » que ce soit face à la Chine ou face à la Russie, a-t-il précisé. Samedi, les dirigeants européens du G7, Royaume-Uni exclu, s’étaient mis d’accord sur une ligne claire à l’égard de Pékin : la Chine est « un rival systémique, un partenaire sur les enjeux globaux, et un concurrent », avait indiqué la présidence française à l’issue de leurs discussions. Il est vrai que les agissements de la Chine inquiètent les démocraties occidentales et le Japon.

 

Les fractures du G7

Les fractures du G7 

 

 

Angela Merkel n’a pas employé de grandes phrases. La puissance du geste a suffi. En décidant de ne pas se rendre aux Etats-Unis, fin juin, pour participer à un hypothétique sommet du G7 évoqué par Donald Trump, précédé d’aucune préparation sérieuse, la chancelière allemande a marqué les esprits. Le 29 mai, son porte-parole a évoqué la pandémie pour justifier cette position préventive. Mais celle-ci encapsule aussi tout ce qui ne va pas dans la relation transatlantique : l’improvisation dans laquelle la Maison Blanche conçoit sa politique étrangère, le mépris à l’égard de ses alliés traditionnels et, enfin, la frustration de ces derniers.

De son côté, l’Elysée a surtout veillé à ne heurter personne. La présidence française a expliqué qu’en l’absence de l’un des membres du G7, il n’était pas concevable de tenir le sommet. Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue américain, Emmanuel Macron a répété ce point. De même, Paris estime qu’il faut d’abord s’accorder sur un menu complet et utile, avant de fixer une date de sommet. « Le G7 tel que le conçoit le président de la République doit être un moment de clarification politique », souligne-t-on à l’Elysée.

Dans l’entourage de M. Macron, on met en avant le rôle de la France dans la préparation et la tenue du G7 par visioconférence, le 16 mars, en pleine pandémie. Cette réunion par écrans interposés avait permis d’afficher une détermination à faire « tout ce qui est nécessaire » pour affronter la crise sanitaire et ses conséquences. L’Elysée se félicite aussi du rôle moteur de la France dans la promotion d’un moratoire, au sein du G20, sur le service des dettes des pays africains.

Mais ces efforts pour promouvoir le multilatéralisme ne sont pas toujours concluants. Angela Merkel a ainsi renoncé au sommet UE-Chine, prévu le 14 septembre à Leipzig. Ce rendez-vous avec le président chinois, Xi Jinping, est reporté, officiellement aussi en raison du Covid-19. La France, de son côté, a dépensé ces derniers mois une énergie considérable pour favoriser un sommet inédit : celui des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, Etats-Unis, Russie, France et Royaume-Uni). Or, les motivations parfois contradictoires de ces Etats rendent le projet douteux et son potentiel limité, dans un contexte d’affrontement sino-américain.

Dans la soirée du samedi 30 mai, la situation s’est encore compliquée au sujet du G7. Donald Trump souhaitait dorénavant son report en septembre, voire après la présidentielle américaine de novembre, tout en élargissant le cercle des participants. Le G7 « est un groupe de pays très daté », déclarait-il. Le président américain citait le retour espéré – par lui, et personne d’autre – de la Russie, ainsi que l’intégration de pays amis comme l’Australie, la Corée du Sud et l’Inde. Un G11, en somme. En principe, un pays tiers ne peut être qu’associé à l’événement. Ainsi, lors du G7 d’août 2019, à Biarritz, la France avait convié l’Afrique du Sud, l’Australie, le Chili et l’Inde, ainsi que quatre pays du continent africain.

G7 : encore un sommet vain (Presse étrangère)

G7 : encore un sommet vain  (Presse  étrangère)

Si les médias en France se félicitent de la réunion du G7 ,il n’en est pas de même dans la presse étrangère indique un article du Monde

Le sommet de Biarritz a certes permis aux dirigeants d’« aplanir certaines de leurs divergences », note le service international de diffusion allemand Deutsche WelleIl a aussi permis au chef de l’Etat français de « briller par son talent diplomatique », estime la Süddeutsche Zeitung, mais guère plus.

« Dans l’ensemble, ce fut un week-end plutôt agréable à Biarritz, ironise le quotidien britannique The Guardian en attaquant son compte rendu du sommet. Certains dirigeants étaient peut-être un peu indifférents, et il est toujours déconcertant de se retrouver face à quelqu’un qui présente un trouble de la personnalité encore plus grand que le vôtre, mais globalement tout le monde s’est bien entendu. »

Dans une autre analyse intitulée « Derniers rites de l’ancien monde alors que le théâtre de Trump se profile l’an prochain », le quotidien britannique souligne « la vanité du G7 », ce « cirque » ou « club ou famille de nations partageant les mêmes idées ». Même le décor choisi pour l’occasion exhale, à ses yeux, « un parfum de fin d’époque » « Biarritz, c’est le glamour du vieux monde, surplombant le golfe de Gascogne, avec de douces brises et une lumière dorée du soir sur ses plages. Il évoque une grandeur d’une autre époque où l’Europe était le centre du monde. »

Le quotidien enfonce le clou : « Le sentiment d’importance [des dirigeants participant au G7], combiné à leur impuissance évidente, rappelait les dynasties dirigeantes de l’Europe à la veille de la première guerre mondiale, complètement inconscientes du fait que leur monde allait s’achever », sur fond de Brexit, de montée des populismes, d’affaiblissement des démocraties libérales et de crise environnementale.

D’ailleurs, « peu de choses ont été accomplies » à l’issue du sommet. L’absence de communiqué final était stratégique, rappelle le Financial Times : il fallait à tout prix éviter de répéter le fiasco du G7 de 2018 au Canada, quand Donald Trump avait retiré son soutien au document.

Cette année, le président français a donc eu « l’habileté de ne pas publier de communiqué final ». Or, « s’il n’y avait pas de document, il n’y avait rien à refuser de signer ». Rien à refuser de signer, mais, du même coup, « aucune obligation » ni engagement à tenir non plus.

La réunion n’a ainsi donné lieu, note le Guardian, qu’à une simple « “déclaration” […] plus mince que la page sur laquelle elle était imprimée »« des propos bien intentionnés sur la nécessité d’empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires » ou encore le « vœu de faire quelque chose contre l’Amazonie en flammes, avec un acompte de 20 millions d’euros », soit une somme « nettement inférieure au coût du sommet, et particulièrement dérisoire au regard de ce qui était globalement considéré comme une menace existentielle pour la planète ». L’aide a finalement été refusée par le président brésilien, Jair Bolsonaro.

Le Washington Post dresse le même constat : le sommet s’est achevé « sans qu’aucun progrès significatif n’ait été réalisé sur les questions les plus urgentes, mettant à nu le fossé grandissant entre les Etats-Unis et d’autres nations dans leur lutte pour résoudre des problèmes, comme le commerce et le changement climatique ».

Finalement, ce « sommet restera comme celui du storytelling, du récit politique », tranche Politico ; chaque participant étant « libre de donner sa version de ce qui a été conclu », et d’imposer sa propre « vérité »« sans que rien d’écrit noir sur blanc ne puisse les contredire ».

En témoignent les comptes rendus très contrastés faits de part et d’autre de l’Atlantique. Si Emmanuel Macron est décrit en France comme un « dresseur d’ours », dont les « mille gestes rassurants et précautionneux » ont réussi à « ne pas réveiller le prédateur » Trump, la chaîne américaine conservatrice Fox News, notoirement partisane, est formelle : le président américain a « dominé » le G7 « comme aucun autre président depuis des années ».

Changement de décor l’année prochaine. Ce sera au tour de Donald Trump d’accueillir le G7 à Miami, en Floride. Il sera alors en pleine campagne électorale pour sa réélection à la présidentielle de 2020. Et, de ce fait, « encore moins engagé ou prêt à faire des compromis qu’il ne l’était à Biarritz », avertit le Guardian.

G7 : Les limites de la nouvelle fiscalité internationale

G7 :  la nouvelle fiscalité internationale

Les trois fiscalistes Philippe Bruneau, Charles Ménard et Jean-Yves Mercier attirent l’attention, dans une tribune au « Monde », sur les conséquences des décisions du G7 en matière de fiscalité des multinationales.

 

Tribune.

 

Le 5 juin 2021, les ministres des finances du G7 ont affirmé solennellement qu’ils soutenaient les efforts entrepris sous l’égide de l’OCDE pour répartir plus équitablement les bases d’imposition entre les Etats et se sont également déclarés favorables à l’instauration d’un taux minimal d’imposition pour les entreprises multinationales, qu’ils proposent de fixer à 15 %.

Cette déclaration fait suite à la publication par le Trésor américain le 7 avril d’un rapport de 19 pages expliquant plus en détail le plan fiscal « Made in America » du président Joe Biden, qui vient compléter la proposition d’infrastructure « Build Back America » de plus de 2 000 milliards de dollars présentée la semaine précédente. Le plan fiscal permettrait de lever environ 2 500 milliards de dollars sur quinze ans, ce qui, selon l’administration, compenserait entièrement le coût de ses propositions d’infrastructure.

 

Outre l’augmentation du taux de l’impôt fédéral, qui passerait de 21 % à 28 % (le président Biden a indiqué par la suite que le taux pourrait finalement être fixé à 25 %, soit le taux d’impôt sur les sociétés français en 2022), la mesure qui retient particulièrement l’attention est la suivante : les sociétés dont le siège est situé aux Etats-Unis devraient justifier que les bénéfices réalisés dans leurs filiales à l’étranger ont été, pays par pays, soumis à un taux minimal d’imposition de 21 %.

A défaut, elles devraient acquitter un impôt supplémentaire aux Etats-Unis dont le taux correspondrait à la différence entre le taux effectivement appliqué dans le pays étranger et ces 21 %. Pour mémoire, dans le système actuel, le taux d’imposition minimal, appréhendé de manière globale et non pays par pays, est fixé à 10,5 %.

Pour jauger l’ampleur de ce changement, il suffit de prendre deux exemples.

– Une société américaine détient une filiale imposée en Irlande au taux de 12,5 %. Elle n’acquitte aujourd’hui aucun impôt aux Etats-Unis sur ses résultats irlandais. Demain, elle pourrait être amenée à acquitter un impôt complémentaire au taux de 8,5 % (21 – 12,5) sur les bénéfices réalisés par sa filiale en Irlande.

– Une société américaine détient plusieurs filiales à l’étranger dont certaines ne sont pas assujetties à l’impôt tandis que d’autres sont soumises à un taux d’imposition de 28 %. Dans le régime actuel, si la moyenne des taux appréhendés au niveau mondial atteint 10,5 %, aucun impôt n’est dû aux Etats-Unis. A la suite de la réforme, les résultats réalisés dans les Etats où aucun impôt ou un impôt très faible est perçu seront soumis à un taux de 21 % ou proche de celui-ci.

(Reste que l’ingénierie fiscale étant sans limite des procédures d’évitement fiscal seront toujours possibles avec notamment la possibilitéd’ internalisation des couts dans les pays à forte fiscalité et inversement d’externalisation des bénéfices dans les pays à faible fiscalité NDLR(

Le G7 et vaccin : une aumône d’un milliard de vaccins aux pauvres !

Le G7 et vaccin : une aumône d’un milliard de vaccins aux pauvres !

La démarche paraît particulièrement généreuse de la part des pays développés. En effet dans le cadre de l’organisation G7 qui réunit les pays riches, il a été décidé d’attribuer généreusement 1 milliard de vaccins aux pauvres quand il en faudrait 10 fois plus. En réalité une aumône. En effet il faut savoir que la population mondiale comprend 7,5 milliards d’habitants. Assez rapidement, il faudrait vacciner de l’ordre de 5 milliards d’habitants dans la plupart se trouve dans les pays pauvres. Cela nécessiterait de fournir 10 milliards de vaccins. Il faut en effet 2 doses pour assurer une certaine protection vaccinale. En outre va se poser des la rentrées le problème de la troisième dose pour ceux qui ont déjà été vaccinés. La plupart des laboratoires estime en effet que la vaccination va demeurer annuelle . Dernier élément et non des moindres la distribution de ces vaccins aux pauvres  sera étalée au moins jusqu’à l’été 2022.

Pourtant, alors que les pays européens allègent leurs restrictions, l’OMS les a appelé à ne pas baisser la garde. «La couverture vaccinale est loin d’être suffisante pour protéger la région d’une résurgence», a prévenu jeudi le directeur Europe de l’OMS, Hans Kluge. «Le chemin à parcourir pour atteindre une couverture d’au moins 80% de la population adulte est encore considérable», a-t-il souligné. «Nous sommes loin d’être hors de danger».

Le G7 Finances : minimum syndical de 15 % pour la fiscalité mondiale

Le G7 Finances : minimum syndical de 15 % pour la fiscalité mondiale

 

 

Cris de victoire pour les institutionnels , déceptions pour les autres qui jugent le taux de 15 % retenus pour la fiscalité mondiale sur les entreprises comme bien insuffisant. La vérité oblige à dire que les discussions étaient parties sur l’hypothèse d’un taux de 21 % mais qu’il a fallu en rabattre sérieusement pour obtenir un consensus sur le chiffre de 15 % en indiquant que ce sera un minimum. Sans doute aussi le plus souvent un maximum. «Nous sommes parvenus à un accord sur la taxation internationale du 21ème siècle», a salué Bruno Le Maire à l’issue de la réunion. Les membres du G7 finances ont  repris à leur compte les conclusions des travaux de l’OCDE.

 

Les membres du G7 se sont notamment mis d’accord sur le principe d’un «impôt minimum mondial sur les sociétés» pour les grandes entreprises, au taux fixé à «au moins 15%». Ce dernier est certes moins important que les 21% proposés par la Maison-Blanche il y a quelques semaines, mais il doit permettre d’établir des «règles du jeu plus équitables pour les entreprises britanniques» en luttant contre les paradis fiscaux, selon le chancelier de l’Échiquier britannique.

 

À juste titre certain considèrent qu’il s’agit d’un accord au rabais.. «Le taux retenu de 15% est tout simplement trop bas», considère l’organisation, Oxfam qui a dénoncé le «manque d’ambition» des Européens dans ce combat. Même constat pour Attac France, qui critique une «non-avancée historique» et une «occasion manquée». L’association défendait un taux bien plus élevé, établi à 25%. Bruno Le Maire souligne quant à lui que le taux de 15% n’est qu’un «point de départ» de futures négociations pour le revoir à la hausse. Un point de départ qui risque d’être pour longtemps un point d’arrivée sans parler des possibilités de contournement car l’ingénierie financière et fiscale ne connaît pas de limites.

En parallèle, la fiscalité pesant sur les plus grands groupes doit aussi être revue. «Nous nous engageons à parvenir à une solution équitable sur la répartition des droits d’imposition, les pays du marché se voyant attribuer des droits d’imposition sur au moins 20% des bénéfices dépassant une marge de 10% pour les entreprises multinationales les plus grandes et les plus rentables», lit-on dans le communiqué.  Un domaine très sensible du fait de la sophistication des procédures d’externalisation des bénéfices est au contraire de l’internalisation des charges dans les pays à forte fiscalité.

G7 : fiscalité et GAFA au menu

G7 : fiscalité et GAFA au menu

Au menu du prochain G7 la fiscalité y compris celles des GAFA. Biden a clairement affirmé sa volonté de créer une taxe taxe minimum sur les entreprises à l’échelle mondiale. Elle sera discutée la semaine prochaine à l’occasion du G7 Finances. Les débats tourneront notamment autour du taux retenu de 15%. Mais il y aura la question de la fiscalité spécifique des Gafa, une question qui risque d’opposer les États-Unis et l’Europe.

Le Royaume-Uni notamment défend le principe de taxer les revenus là où ils sont générés et non pas là où les sociétés sont enregistrées.  »Notre position reste que là où les impôts sont payés est important et tout accord doit s’assurer que les entreprises numériques paient des impôts au Royaume-Uni qui reflètent leur activité économique.

Réunion du G7 : au menu Covid mais aussi Chine et Russie

Réunion du G7 : au menu Covid mais aussi Chine et Russie

Les ministres des Affaires étrangères du G7de de l’Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni seront rejoints par des représentants de l’Union européenne. L’Inde, l’Australie, la Corée du Sud, l’Afrique du Sud et l’Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean) ont également été conviés se réunissent mardi à Londres pour leur première réunion en personne depuis plus de deux ans.

Il sera question de la crise sanitaire mondiale mais aussi de certaines dimensions géopolitiques concernant la Chine et la Russie. Seront également évoquées les problèmes de l’ Éthiopie, l’Iran et la Corée du Nord, la Somalie, le Sahel et les Balkans, autant de «problèmes géopolitiques pressants qui sapent démocratie, libertés et droits humains», selon Londres se réunira le G7. Comme d’habitude le G7 (comme le G20) ne prendra pas d’orientation concrète. Il s’agit surtout de confronter les points de vue et de faciliter le rapprochement.

G7: quelques vaccins pour les pays pauvres

G7: quelques vaccins pour les pays pauvres

 

Le G7 aura l’occasion de parler de la délicate question du partage du vaccin et notamment de l’attribution aux pays pauvres. Pour résumer pour l’instant on a surtout parlé de solidarité internationale dans beaucoup de pays développés mais dans la pratique seulement quelques pour cent des vaccins devraient être attribués aux pays pauvres.

La nomination de Biden comme président des États-Unis pourraient un peu changer la donnent. Ce dernier a en effet déclaré qu’il entendait «se concentrer sur la réponse internationale à la pandémie de Covid, y compris la coordination de la production, distribution et livraisons de vaccins»,

théoriquement il existe un outil de mutualisation de la vaccination de l’ONU intitulée Covax, fondé par plusieurs organisations internationales, dont l’OMS, et que Washington a promis de rejoindre. Joe Biden promettra d’ailleurs vendredi, à l’occasion de cette réunion du G7, quatre milliards de dollars pour le dispositif Covax, a indiqué jeudi la Maison Blanche.

En France le président de la république français a fait part de sa proposition de réserver trois à 5 % des vaccins des pays riches en direction de l’Afrique. Boris Johnson,  qui lui a relativement bien réussi sa campagne de vaccination ( après son échec de la gestion sanitaire) propose aussi d’expédier dans les pays en développement les surplus de vaccins.

Le problème est que comme d’habitude le G7 constitue un outil diplomatique assez formel qui n’a pas pour objet de prendre des décisions très précises. Si le relais des intentions formulées au G7 n’est pas pris par une institution internationale forte, les déclarations ne serviront alors à rien.

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