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«5G et fibre support de l’industrie du futur. »

«5G et fibre support de l’industrie du futur. »

« Le déploiement des réseaux très haut débit est une condition sine qua non de l’essor de l’économie numérique », écrit dans l’Opinion  le président de la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication Laurent Tardif.

 

« J’ai bien conscience des débats autour de la technologie 5G, qui cristallise les tensions politiques autour des questions sanitaires et environnementales. Toute innovation majeure apporte son lot d’inquiétudes, qui relèvent aussi parfois d’un registre plus émotionnel que rationnel. Mais là n’est pas mon propos. D’un point de vue industriel, il s’agit d’un véritable outil de performance au service de la modernisation de notre appareil productif.

Avec la multiplication du trafic global de données mobiles par plus de six entre 2017 et 2022, en particulier avec l’essor des objets connectés, seul un déploiement soutenu des infrastructures très haut débit permettra de maintenir l’avance technologique de nos industries. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la technologie 5G ne se résume pas aux derniers mètres de l’infrastructure d’accès vers les smartphones ni aux seuls usages récréatifs d’internet. Elle représente tout un écosystème qui constituera le système nerveux de l’industrie et des services en France pour les 15 prochaines années.

Les infrastructures numériques sont plus que jamais clés dans la transformation numérique de notre économie et de notre société. Elles rendent possible le développement de réseaux de qualité, pérennes et sûrs pour répondre aux besoins croissants des populations, des entreprises et des administrations.

Mais plus encore, la 5G ne se résume pas à une simple évolution des débits de la 4G, permettant au grand public de consommer toujours plus de vidéos sur les smartphones. C’est avant tout une nouvelle architecture réseau, dont les capacités sont démultipliées par la virtualisation. Il s’agit d’une véritable rupture dans l’approche des fonctionnalités permises par les réseaux mobiles.

Connectée à une infrastructure très haut débit, la 5G est un formidable accélérateur de modernisation pour l’industrie et les services. Les sauts de performance représentés par cette technologie serviront de nombreux secteurs et permettront à de nouveaux usages d’émerger, dans l’industrie notamment.

Avec des connexions plus rapides, des capacités de transferts de données plus élevées et un nombre important de connexions simultanées, son employabilité promet d’être très étendue. Parmi les nouveaux usages industriels, je pense à l’optimisation des opérations de production, à la maintenance prédictive, aux usines reconfigurables, à l’amélioration de la chaîne logistique, à la réalité augmentée ou encore à une connectivité généralisée qui contribueront à rendre l’outil de production plus efficace, facile d’usage et sûr.

Ce haut niveau de performance des réseaux soutiendra également l’essor de secteurs innovants comme l’e-santé et la télémédecine, les nouvelles mobilités avec les véhicules connectés et autonomes ou encore les villes intelligentes. Et avec cela de nouveaux services pour une meilleure gestion du trafic urbain, de l’air intérieur, des déchets, des émissions de CO2 ou encore de l’efficacité énergétique.

Bien évidemment, ce déploiement doit s’opérer dans des conditions qui permettent de conjuguer la capacité d’innovation des entreprises et la confiance numérique. Mais ne l’oublions pas, la France dispose aussi sur son territoire d’une filière industrielle numérique d’excellence sur laquelle le développement de la 5G peut s’appuyer : composants, sous-systèmes et systèmes électroniques, équipementiers, fabricants de biens numériques et d’infrastructures, éditeurs de logiciels.

A l’heure où le numérique est au cœur de la relance, le déploiement de cette technologie garantit la compétitivité de nos entreprises, en évitant le risque d’un décrochage technologique. Compte tenu des besoins, qui s’inscrivent dans un cadre concurrentiel global, il est absolument vital de favoriser son déploiement en France et en Europe pour conserver notre souveraineté numérique.

Le potentiel de cette technologie pour l’industrie est immense. Et l’enjeu suffisamment stratégique pour ne pas laisser d’autres pays prendre une avance difficile à rattraper !

Laurent Tardif est président de la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication (Fieec) et PDG Europe du Sud du Groupe Prysmian.

Édouard Philippe futur patron d’Atos ?

Édouard Philippe futur patron d’Atos ?

On peut se demander quelle est la signification de la nomination d’Édouard Philippe comme administrateur d’Atos. Cette grande entreprise de services informatiques a été présidée jusqu’à récemment par Thierry Breton devenu commissaire européen. Ce pourrait être le moment venu l’occasion pour Édouard Philippe d’une reconversion. Ce ne serait pas la première fois qu’un technocrate a un pied dans la politique et un pied dans le business. Une forme de pantouflage un peu traditionnel en France. Édouard Philippe est sans doute conscient que son avenir politique est relativement bouché pendant encore sept ans c’est-à-dire tant que Macron risque de rester pouvoir. Les activités à la mairie du Havre ne lui suffisent  sans doute pas. L’ancien Premier ministre Édouard Philippe, qui a quitté ses fonctions début juillet, devrait donc rejoindre cet automne le conseil d’administration de la société de services informatiques Atos, rapporte mardi Les Echos.

Le groupe proposera à ses actionnaires qu’il rejoigne son conseil d’administration comme administrateur indépendant lors de sa prochaine assemblée générale du 27 octobre, précise le journal.

« C’est pour moi une manière de travailler à nouveau pour l’industrie française et pour un champion européen », déclare Édouard Philippe, qui a travaillé plusieurs années pour le groupe nucléaire Areva, cité par le quotidien.

« Atos a des compétences clefs pour notre pays, au coeur des enjeux digitaux et d’indépendance technologique. Je suis très heureux de pouvoir apporter à l’entreprise et à son conseil d’administration mon expérience », ajoute l’ancien chef de l’exécutif, qui est redevenu maire du Havre depuis son départ de Matignon.

 

«Le blé français : un enjeu pour le futur».

«Le blé français : un enjeu pour le futur».

 

Sébastien Abis,  directeur du Club Déméter et chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), développe l’enjeu de la production de blé français dans l’Opinion. Sébastien Abis est aussi codirecteur de l’ouvrage annuel Le Déméter, qui explore les grandes thématiques agroalimentaires mondiales

 

 

En raison d’un excès de pluie à l’automne 2019, au moment des semis, et d’un printemps 2020 trop sec qui ont impacté les rendements, la dernière moisson en blé de la France n’est pas très élevée : 29,2 millions de tonnes (Mt). C’est la seconde moins bonne depuis le début du XXIe siècle ; la moyenne annuelle des vingt dernières années se situant à 35,6 Mt. Pour autant, trois considérations doivent être faites pour contrer certains discours négatifs qui circulent actuellement à propos de la filière blé, qui reste l’un des fleurons de l’agriculture française.

Le premier rappel insiste sur le contexte global. En 2020, sur la planète, ce sont 760 Mt qui sont produites. Un chiffre record, à comparer avec les 600 Mt de la production mondiale au début des années 2000. Si la Chine et l’Inde sont les deux premiers pays producteurs, avec 135 et 105 Mt respectivement, c’est ensuite la Russie, avec 80 Mt qui occupe la troisième marche du podium. Dans le cadre de son réarmement agricole, Moscou a pleinement misé sur son potentiel céréalier. Le pays produit deux fois plus de blé aujourd’hui qu’il y a 20 ans.

Il ne faut pas oublier les États-Unis, avec 50 Mt, puis le Canada à 30 Mt et l’Ukraine à 27 Mt. Surtout, il convient de préciser que dix pays réalisent à eux seuls 80% de la production mondiale de blé, alors que ce produit est consommé sur tous les continents, quotidiennement et plusieurs fois par jour. Ces chiffres permettent donc de situer la place de la France à l’échelle globale. Notre pays est le 5e ou 6e producteur selon les années, mais figure bien dans cette catégorie de nations céréalières privilégiées.

Nous ne saurions être complets si nous ne mentionnons pas le fait que l’Union européenne constitue la première puissance en blé de la planète, avec une récolte qui oscille entre 130 et 150 Mt par an. C’est le résultat d’une Union à 27 Etats membres : libre à chacun d’interpréter ce que cela confère en avantage stratégique dans le monde contemporain.

Surplus. Mais revenons au cas de la France, pour ajouter son rang à l’export. Les deux géants chinois et indien produisent du blé pour nourrir une population colossale. Ce ne sont pas des exportateurs de blé, à la différence de la France, qui peut consacrer en moyenne la moitié de sa récolte au commerce vers les pays européens ou plus lointains. Avec des besoins domestiques de 20 Mt environ, la France dispose de surplus mobilisables à l’export conséquents chaque année, la positionnant au 4e ou 5e rang mondial ces dernières années, derrière la Russie, les États-Unis, le Canada et parfois l’Ukraine. En outre, la qualité des blés confère à la France une notoriété réelle sur les marchés internationaux, tout comme elle satisfait aux attentes des consommateurs d’ici et d’ailleurs.

Le second rappel concerne le temps long. D’abord, la France n’a pas toujours été autosuffisante en céréales. Elle importait massivement du blé depuis l’étranger jusque dans les années 1960, en particulier des anciennes colonies nord-africaines. Sa production n’était que de 10 Mt. C’est l’ambition d’indépendance alimentaire alors fixée à l’époque, tant dans l’Hexagone qu’au niveau européen, qui offre un cadre politique aux agriculteurs prévisible et stimulant. La hausse des rendements développe la performance céréalière de la France, qui devient le premier producteur européen et ne quitte plus depuis ce rang. Ensuite, sur le temps long, nous pouvons dépasser les chiffres des moissons estivales ou des moyennes annuelles.

Petit pays. Raisonnons un instant en dynamiques. La France a produit 750 Mt de blé au XXIe siècle, soit l’équivalent de la récolte mondiale 2020. Pas mal pour un si petit pays, où les surfaces dédiées au blé s’avèrent dix fois inférieures à celles de Russie qui s’est réarmée depuis deux décennies en matière agricole et céréalière. Mais, avec 1 170 Mt produites depuis vingt ans, la Russie n’écrase pas radicalement la France si l’on prend soin de regarder les choses sur la durée. La réalité, c’est que l’écart se creuse entre les deux pays depuis le début des années 2010. La Russie a produit 300 Mt de blé de plus que la France, là où le différentiel n’était que de 100 Mt au cours de la décennie 2000.

Les changements climatiques et réglementaires, le poids de la fiscalité et un soutien des pouvoirs publics sans doute moindre que par le passé fragilisent les performances céréalières ces dernières années en France. Là où la Russie investit et accélère, la France a plutôt eu tendance à hésiter et à stagner. C’est la photographie des dix dernières années, mais dont l’impression est bien moindre si l’on regarde la dynamique sur vingt ans.

Et comme en géopolitique le temps long compte énormément, il convient de ne pas démultiplier les messages négatifs sur la France du blé car dans la durée, c’est avec du positif que nous devons l’évaluer. Les chiffres de production et à l’export ont un sens. Quand on parle de blé, la taille de la France grossit considérablement sur un planisphère. Au moment où nous prétendons être une puissance repère dans le monde, il est sans aucun doute opportun de pouvoir nommer des domaines dans lesquels la France représente concrètement un point de repère.

Le troisième rappel porte sur le rôle de la géographie. Alors que le débat est vif sur la mondialisation et l’étirement parfois excessif des flux de marchandises, il faut valoriser la régionalisation du commerce céréalier de la France. Celle-ci est premièrement européenne, puisque ce sont en moyenne 6 à 8 Mt qui sont exportées chaque année dans les pays communautaires depuis le début du siècle. Mais la régionalisation est également méditerranéenne, puisque cet espace représente un marché comparable à celui de l’UE. A l’échelle du globe, la France du blé pratique donc plutôt le circuit court !

Cela ne l’empêche pas de vendre des quantités en Afrique de l’Ouest et parfois à la Chine mais, là encore, les statistiques sur deux décennies sont implacables : la France a exporté 335 Mt de blé au total, 155 Mt vers les pays européens, 125 Mt vers le Sud et l’Est du bassin méditerranéen. Et soyons plus précis vis-à-vis de ces voisins méridionaux. Quatre pays (Algérie, Égypte, Maroc et Tunisie) ont importé 110 Mt de blé français en 20 ans, dont 60 Mt pour la seule Algérie. L’Afrique du Nord, c’est donc en moyenne 35% à 40% des exportations totales de la France chaque année.

Pour le dire autrement, un hectare de blé sur cinq récolté en France se retrouve consommé de l’autre côté de la Méditerranée. Cette mer apparaît souvent comme une zone de fractures. Elle est aussi un espace de coopérations et de solidarités dans des secteurs indispensables à la vie des populations.

D’ailleurs la France, malgré la crise de la Covid-19 et les contraintes inévitables que cela a posées en termes de logistique, a su être au rendez-vous de ces engagements et des besoins des pays méditerranéens. Notre pays ne s’est pas replié sur lui-même et n’a pas suspendu le commerce de produits de première nécessité. L’exportation de blé sur la campagne 2019-2020 qui vient de s’achever a été record vers les pays tiers : 13,5 Mt, dont 8,5 vers les quatre pays nord-africains. Entre les hinterlands céréaliers, les opérateurs de la filière et les principaux terminaux portuaires (Rouen, Dunkerque, La Pallice), les activités furent intenses pour rapprocher la terre et la mer, et donc l’offre hexagonale de la demande européenne, méditerranéenne, voire asiatique (1,6 Mt vers la Chine). En somme, le blé français n’a pas vécu de confinement.

A ces éléments géographiques depuis deux décennies feront écho de probables variables déterminantes à l’avenir. Pour lutter contre les émissions de CO2, la vitesse des navires devrait se réduire. Or les frais de transport entrent pleinement dans la composition du prix des approvisionnements de matière première comme le blé. La proximité géographique pourrait donc jouer un rôle accru.

De même, la France ne peut ignorer que l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient constituent la région la plus fortement dépendante des marchés internationaux pour se nourrir. Les besoins céréaliers s’accroissent. Les importations de blé y sont passées de 30 à 60 Mt par an au cours des deux dernières décennies. En raison des chocs météorologiques, des stress hydrique et foncier, et sans parler de potentiels nouveaux soubresauts politiques, ces pays du sud et de l’est de la Méditerranée compteront sur les rares nations produisant et exportant du blé. C’est l’histoire au futur. Reste à voir si la France veut ou non en écrire encore quelques pages.

Un dernier rappel mérite aussi d’être fait : les Français ne manqueront pas de blé cette année. Même avec une récolte dégradée en dessous des 30 Mt, c’est largement suffisant pour couvrir tous les besoins du marché national. Le prix du pain n’augmentera pas, la farine sera présente dans les commerces et la sécurité alimentaire de base sera garantie dans notre pays. Il est parfois utile que cela soit dit. Mais cela ne doit pas non plus masquer la situation difficile dans laquelle se trouvent certains agriculteurs céréaliers, dont la moitié pourrait ne pas dégager de revenus en 2020.

Et cela aussi, il faut le souligner : la France ne saurait durablement rester une grande nation céréalière sans agriculteurs à même de nourrir sa puissance. A ce titre, précisons que l’objectif de souveraineté alimentaire fixé dans le plan de relance passe, certes, par la réduction de dépendances envers l’extérieur, mais aussi et surtout par de la constance dans les domaines où la France agricole s’avère indépendante et sait rayonner à l’international.

 

Accord entre La France et l’Allemagne sur le char européen du futur (MGCS)

Accord entre La France et l’Allemagne sur  le char européen du futur (MGCS)

alors que l’accord sur l’avion chasseur du futur traîne encore dans les cartons du fait de l’opposition de l’Allemagne, un accord est en bonne voie le futur char européen futur. Un accord-cadre (framework agreement) puis un accord de mise en œuvre (implementing agreement), qui permet de passer un contrat pour une étude de définition de l’architecture du futur système.

Cette commande est un préalable au développement de démonstrateurs technologiques, qui serviront à évaluer le MGCS, selon les besoins et exigences allemandes et françaises, a expliqué le ministère de la Défense allemand. La commission budgétaire du Bundestag a autorisé le lancement de cette étude d’une durée de deux ans.

« Le projet MGCS mené sous leadership allemand vise à remplacer à partir de 2035 les Leopard 2 et les Leclerc. Avec la signature de ces deux accords, l’Allemagne et la France envoient un signal important pour la coopération européenne de défense », a souligné le ministère de la Défense allemand.

 

 

Retraites: une «règle d’or» financière pour le futur système

Retraites: une «règle d’or» financière pour le futur système

 

Finalement , on a adopté une règle d’or pour les retraites très comparable aux critères européens pour la gestion des budgets généraux. Le déficit ne devra pas dépasser 3 % des recettes. Notons que cette règle qui doit structurer la politique budgétaire n’est pas particulièrement respectée en France puisque en 2020, on dépassera  assez sensiblement 3% ! Comme d’habitude en France, il s’agit d’une déclaration d’intention et il faudra se méfier de la gestion désormais complètement étatique des retraites. De toute manière, la question dépend largement de l’environnement économique, surtout de la croissance ;réforme ou pas, il faudra comme d’habitude tous les cinq ans remettre l’ouvrage sur la table. Cela d’autant plus que les nombreuses exceptions et transitions risquent d’alourdir sérieusement la facture pendant encore assez longtemps. Voté à 77 voix contre 21, l’article 1 de ce projet de loi organique vise à fixer une trajectoire pluriannuelle d’équilibre financier par tranches de cinq ans. «C’est un gage de stabilité mais aussi de prévision et de pérennité», a affirmé la députée LREM Perrine Goulet dans l’hémicycle. Un déficit pourra être toléré sur un, deux ou trois ans, mais devra être lissé afin d’assurer un équilibre sur cinq années. En cumulé, il ne pourra être supérieur à 3% du montant des recettes.

Ce pourcentage n’est pas un «chiffre au doigt mouillé», mais le «taux d’endettement le plus important qu’on ait eu au moment de la crise de 2008», de «10 milliards d’euros», pour la caisse nationale d’assurance maladie, précise une élue LREM.

À gauche, communistes et insoumis ont dénoncé une «règle de plomb» et une mesure «austéritaire», de nature à faire baisser les pensions selon eux.

La règle d’or, c’est «la règle pour les petits, l’or pour les autres», a lancé le communiste Sébastien Jumel. Le socialiste Boris Vallaud a reproché à la majorité de «donner des leçons de vertu budgétaire à travers cette règle d’or alors que la réforme n’est pas financée» et «que la conférence de financement est en cours».

À droite, Eric Woerth (LR) juge que les «règles d’or n’engagent que ceux qui y croient» et son collègue Marc Le Fur a réclamé des «garanties supplémentaires». 

À l’inverse, la marcheuse Marie-Christine Verdier-Jouclas considère que la règle d’or relève «du bon sens», pour «contrecarrer les craintes». Un équilibre tous les cinq ans permettra de «tenir compte des aléas économiques», souligne-t-elle. Ce qui confirme que finalement cette réforme des retraites sera bien réexaminée comme dans le passé et aussi régulièrement.

Comme dans le volet ordinaire, ce projet de loi organique indique que la valeur du point – unité de compte fondamentale du futur système – ne «baissera pas» et sera «a minima indexée sur l’inflation» avant de tendre vers le nouvel indicateur de «revenu d’activité par tête», a assuré la rapporteure LREM Cendra Motin. Une sorte là de  tour de passe-passe pour indiquer que les retraites seront revalorisées en fonction de l’évolution des prix dans un premier temps puis vers ce fumeux indicateur revenu d’activité par tête qui mécaniquement fera baisser les pensions.

François Baroin: futur adversaire de Macron ?

François Baroin: futur adversaire de Macron ?

Alors que les Français prévoient mais aussi redoutent  un nouveau duel Macron –Le Pen, un troisième larron pourrait bien apparaître à savoir le très discret maire de Troyes, François Baroin. D’une certaine manière, François-Baroin offre un contraste de saisissant par rapport à Macron. D’abord, son expression est toujours mesurée et rare, il ne se multiplie pas dans les médias bien au contraire. Depuis plusieurs années, il se consacre  essentiellement au problème des territoires et à la gestion de l’association des maires de France. Au sein même de son parti, les républicains, il a évité de ne pas  se mêler aux guerres paysannes et mortifères. Contrairement à Macron, Baroin n’est pas dans une posture jupitérienne. Ce qui le caractérise c’est son sens de l’équilibre et de la mesure. Le contraire d’un Macron qui se noie chaque jour un peu plus dans une sorte de diarrhée verbale qui montre toute ses contradictions et sa personnalité immature. Alors que François Baroin ne s’est  même pas déclaré 2022 et qu’il manifeste une grande réserve par rapport à cette échéance, un sondage montre qu’il est déjà largement préféré  à Macron Le maire de Troyes (Aube), de retour depuis octobre dans les instances dirigeantes renouvelées du parti, est jugé plus «compétent» qu’Emmanuel Macron par une majorité (55 %) de Français, selon un sondage de l’institut Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info.

Face au chef de l’État, il est aussi largement considéré (70 %) comme plus «proche des gens». Une dimension que le président de l’Association des maires de France (AMF) a pris soin de cultiver, en particulier cette semaine lors du Congrès annuel de l’AMF à Paris, contre un président et un premier ministre décrits comme «sourds» à la «détresse des humbles» dans son dernier livre, Une histoire sentimentale (Albin Michel).

Trois autres qualités sont davantage attribuées au maire de Troyes, passé par «l’école Chirac»: le charisme (49 %), la «confiance» suscitée (59 %) et la capacité de rassemblement (60 %). En revanche, l’autorité (38 %), la stature d’homme d’État (44 %) – caractéristiques principalement liées à la fonction présidentielle – et le dynamisme (48 %) sont prêtées en premier lieu à Emmanuel Macron.

Ces résultats devraient ravir une partie des dirigeants de LR, qui perçoivent en François Baroin un «recours» en vue de l’élection présidentielle de 2022. Et rêvent de voir le chiraquien installer un duel avec le chef de l’État, en substitution au «piège» du «face-à-face Macron-Le Pen» qu’ils ne cessent de dénoncer.

 

Futur : ultralibéral et ultrasocial ! (Alexandre Mars, Epic)

Futur : ultralibéral et  ultrasocial !  (Alexandre Mars, Epic)

Pour un Futur : ultralibéral et  ultrasocial, Une espérance pour Alexandre Marsqui  a fondé Epic, une startup à but non lucratif qui promeut le partage et la transparence  à l’aide du numérique. Peut-être cependant que cette démarche philanthropie ne suffira pas pour rééquilibrer social et économique et qu’il faudra surtout d’autres relations entre entreprises, producteurs, distributeurs et consommateurs !

 

LA TRIBUNE – Selon vous, peut-on imaginer un capitalisme plus responsable ?

ALEXANDRE MARS - Il n’y a pas d’alternative. Le monde dans lequel nous vivons est ultralibéral, c’est un fait. Par conséquent il devra être ultrasocial. On ne peut plus choisir entre soit faire du bien soit faire de l’argent, parce que ne survivront que ceux qui feront les deux, en même temps. Et aujourd’hui, il existe des solutions innovantes et simples, il suffit de les mettre en oeuvre.

En quoi l’engagement des entreprises devient-il une nécessité ?

Les entreprises sont entrées dans une ère nouvelle et ce, sous l’influence principalement de la génération Y, mais pas seulement. Aujourd’hui, une grande majorité des salariés accordent une importance au sens dans le travail. Plus de

60 % des jeunes souhaitent que leurs employeurs soutiennent une cause sociale. Les attentes vis-à-vis du monde du travail, de la consommation et des loisirs sont fondées sur certaines valeurs positives. Une entreprise portant des valeurs marque des points vis-à-vis de ses salariés comme de ses partenaires extérieurs. Quand on doit choisir entre deux entreprises dont les propositions se valent sur le terrain économique, c’est l’aspect social qui peut contribuer à faire la différence.

En quoi la philanthropie fait-elle bouger les lignes en matière de solidarité ?

Pour moi, la générosité ne doit pas se calculer en « ou » mais en « et ». En effet, elle n’est pas l’affaire de la seule philanthropie ou de l’État, ou de la religion. Elle est l’affaire de tous. Aussi, il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui les richesses sont majoritairement entre les mains des entreprises. Et la philanthropie peut apporter des solutions pour mieux donner. C’est ce que nous faisons à Epic.

Dans votre livre, La Révolution du partage, vous évoquez « le manque de confiance dans les entreprises : à l’ère de l’ultralibéralisme, nous n’avons pas toujours tort de les soupçonner de greenwashing quand elles mettent en avant leurs initiatives en faveur du bien social ». Est-ce un blocage culturel selon vous ?

Il s’agit davantage d’une question de confiance. En effet, de manière générale, nous avons tous beaucoup de raisons de manquer de confiance. Pas assez confiance dans les gouvernements, les ONG, les entreprises… Bref, nous nous méfions de tout, même de ce que nous avons dans notre assiette. Or, la confiance est un élément indispensable qui permet d’avancer dans la vie, même si elle porte un risque en elle. En tout cas, c’est sur la confiance que j’ai personnellement bâti mon existence.

Comment réconcilier la société avec l’entreprise ? Pensez-vous que la transparence pourrait lever cette défiance ?

Au-delà de la question de la transparence qui me paraît évidemment indispensable, les entreprises ne doivent plus se contenter de définir une politique de responsabilité sociale. Il faut la vivre. Aujourd’hui, On ne peut plus choisir entre soit faire du bien soit faire de l’argent.  Les consommateurs ne se contentent plus de deux paragraphes dans un rapport que l’entreprise rend public, ils exigent une présence continue, quasiment quotidienne, du bien social au sein et en dehors de l’entreprise. La bonne nouvelle, c’est que des solutions simples, innovantes et indolores existent.

À Epic, nous appliquons les principes et les méthodes du business au monde philanthropique. En créant cette startup à but non lucratif il y a quatre ans, j’ai eu la même approche qu’en créant chacune de mes précédentes entreprises : mener une étude de marché pour identifier les besoins du secteur et développer des solutions innovantes pour y répondre. Nous avons tout d’abord identifié les principaux freins au don : le manque de temps, de connaissance dans la sélection des organisations sociales à qui donner et de confiance dans le suivi des dons. Pour répondre à ces problématiques, Epic sélectionne des organisations sociales exceptionnelles et à fort impact au travers d’une méthodologie sophistiqué et selon 45 critères de sélection. À ce jour, nous avons retenu dans notre portefeuille 30 organisations sociales dans 12 pays à travers le monde.

Par ailleurs, nous avons réinventé l’expérience du don grâce aux nouvelles technologies. Nous avons créé une application mobile permettant aux donateurs de rester informés en temps réel des dernières actualités des organisations qu’ils soutiennent. Nous avons également réalisé une série de films en réalité virtuelle qui transportent instantanément les donateurs sur le terrain afin d’avoir une meilleure perception de l’impact de leur don. Une façon de vivre sa philanthropie de façon inégalée. Enfin, nous proposons d’autres solutions qui s’adaptent aux profils économiques des donateurs comme l’arrondi sur salaire, le don sur les transactions ou encore la promesse du partage, « Epic Sharing Pledge », qui permet aux entrepreneurs de s’engager à donner un pourcentage de la vente future de leur startup, ou aux sociétés de private equity de donner un pourcentage de leurs frais de gestion et/ou de leurs plus-values.

Assemblée nationale : Le sulfureux Ferrand futur président choisi par Macron

Assemblée nationale : Le sulfureux Ferrand futur président choisi par Macron

 

Les godillots d’En marche ont choisi le sulfureux   Richard Ferrand pour  devenir président de l’Assemblée nationale. Et sur recommandation expresse de Macron. Le problème c’est que ce pourraiat bien être une nouvelle affaire type Benalla. Inévitablement l’affaire Ferrand risque d’émerger à nouveau dans les médias Pour résumer, la compagne de Richard Ferrand a vendu un bien immobilier qu’elle ne possédait pas à la mutuelle dont Ferrand était directeur général qui a été financé (via un loyer) et rénové (250 000euros) par la dite mutuelle, qui a permis à la compagne de Ferrand de faire uen énorme plus value et sans risque financier. S’y ajoute des contrats douteux passés avec des proches, aussi un petit salaire de 1250 euros perçus par Ferrand pendant 5 ans alors qu’il était député. Alors que Richard Ferrand était Directeur général des Mutuelles de Bretagne et à la recherche d’une nouvelle adresse pour un centre de soins à Brest, le conseil d’administration de la mutuelle a choisi parmi trois propositions, et à l’unanimité, des locaux loués par une société immobilière, la Saca, qui n’existait pas encore au moment où elle a obtenu le marché. Une entité qui est la propriété de la compagne de Richard Ferrand, Sandrine Doucen. Cette dernière a déposé les statuts de sa SCI après le vote, et n’a acheté les locaux qu’ensuite, alors qu’elle avait déjà la certitude de les louer.  Mais l’avocat qui a fait ce montage a depuis dénoncé, dans Le Parisien, un « enfumage » de la part du ministre : « La vraie question, c’est pourquoi Richard Ferrand n’a pas fait acheter l’immeuble par la mutuelle. Elle faisait un prêt, engageait des travaux et se retrouvait, quinze ans plus tard, propriétaire d’un bien largement fructifié. Là, c’est la compagne de Richard Ferrand qui se retrouve dans cette position. »  C’est Libération qui s’interroge sur la méthode de sélection de ce local. Le quotidien révèle que le bail proposé par la compagne de Richard Ferrand était en concurrence avec deux autres offres :  »16,60 euros le m2 pour un local de la rue Colbert, 12 euros pour celui de la rue Dourjacq, et 9,20 euros pour celui de la compagne de Ferrand, rue George-Sand à Brest, qui sera retenu ». Mais Libération note que ces prix n’intègrent pas les travaux. Et avec ceux engagés dans le local retenu (250 000 euros), la proposition perd de l’intérêt. Résultat : dix ans après la signature du bail, le prix au m2, travaux compris, de l’offre de la compagne de Richard Ferrand, sera toujours plus important (14,70 euros) que l’offre de la rue Dourjacq (13,80 euros). Pourquoi, alors, avoir choisi cette offre ? Sollicitée par Libération, la Directrice générale des Mutuelles, Joëlle Salaün, n’a pas donné de réponse. Quand il était directeur général des Mutuelles de Bretagne, Richard Ferrand n’a pas seulement permis à sa compagne, Sandrine Doucen, d’acquérir des locaux à peu de frais. Selon Le Monde, sa compagne a également été employée par les Mutuelles pour des consultations juridiques régulières, et comme assistante de Richard Ferrand lui-même « au tournant des années 2000. Quant à l’ex-femme de ce dernier, Françoise Coustal, elle a également bénéficié de contrats avec les Mutuelles de Bretagne. Artiste plasticienne, elle a remporté au moins trois fois des marchés pour l’aménagement de locaux gérés par le réseau. Dont les fameux locaux appartenant à la nouvelle compagne de Richard Ferrand. Mais aussi une résidence médicalisée pour les malades d’Alzheimer située à Guilers, près de Brest, pour laquelle elle a « conçu des installations sonores et visuelles », entre septembre 2009 et décembre 2010. Là encore, rien d’illégal, souligne Le Monde, d’autant que le couple a divorcé en 1994. Un autre collaborateur de celui qui était alors député du Finistère a attiré l’attention du Monde : jusqu’en 2014, il a employé comme assistant parlementaire Hervé Clabon, qui n’est autre que le compagnon de celle qui a succédé à Richard Ferrand à la Direction générale des Mutuelles de Bretagne, Joëlle Salaün. Dans le même temps, celle-ci a continué de rémunérer Richard Ferrand comme chargé de mission auprès d’elle, pour 1 250 euros par mois, de 2012 à 2017. Richard Ferrand a bénéficié d’un classement sans suite en octobre 2017. Mais l’affaire a rebondi en janvier 2018 avec l’ouverture d’une information judiciaire pour prise illégale d’intérêts après une plainte avec constitution de partie civile de l’association Anticor. Le dossier a été délocalisé de Paris à Lille.

Macron : retour vers le futur

Macron : retour vers le futur

La perspective politique de Macron ressemble un peu à ce film de science-fiction, retour vers le futur, qui a pour objet de surmonter les contradictions temporelles. D’une certaine façon, Macron s’est aussi trompé d’époque d’un côté il rétablit le rituel monarchique du XVIIIe siècle, de l’autre, il ’imagine la société de 2050 ou l’ensemble de la production sera ubérisée et le salariat supprimé, en même temps que la politique sociale qui « coûte un pognon dingue ». L’efficacité de ce grand écart temporel se mesure aux résultats. Or ces résultats sont mauvais. La croissance n’est pas repartie, au contraire elle se tasse encore davantage qu’ailleurs en Europe, mécaniquement le chômage n’évolue pas d’un iota, il y a toujours autour de 7 millions de Français dits actifs mais sans travail.  Le pouvoir d’achat a été plombé par les mesures fiscales de début d’année et la consommation des ménages principal moteur de la croissance est complètement atone. Quant à la justice sociale, elle se caractérise surtout par des cadeaux faits aux plus riches sans aucune assurance que cet argent serait investi dans l’appareil productif français. Les résultats sont décevants parce que Macron a fait une grossière erreur temporaire temporelle. En effet il a commencé par privilégier l’offre en plombant la demande mais cette demande ne se redressera pas car trop atteinte par les hausses de fiscalité en particulier sur le carburant auquel s’ajoute l’envol du pétrole. Témoin l’inflation qui s’envole.  L’erreur aura été d’ignorer qu’il convient d’équilibrer les mesures en faveur de l’offre et de la demande. Désormais, c’est  la confiance qui est atteinte, une confiance par ailleurs hypothéquée par les affaires Benalla et Koehler. Le plus grave c’est cette perte de confiance dans la capacité de Macron à redresser l’économie ; ce que pense aussi 70 % des Français.

Ghosn futur patron de Mitsubishi et numéro un mondial ?

Ghosn futur  patron de Mitsubishi et numéro un mondial ?

journal Nikkei affirme que l’actuel PDG de Nissan et Renault allait aussi devenir celui de Mitsubishi Motors. Du coup le groupe pourrait devenir numéro un mondial. Grâce au japonais Mitsubishi, le groupe Renault pourrait dépasser la barre des 10 millions de véhicules écoulés chaque année. Lors d’une interview donnée au journal Les Echos dans le cadre du Mondial de l’Automobile de Paris, Carlos Ghosn a déclaré : « Notre future alliance dépasserait les dix millions de voitures au niveau mondial. L’objectif d’intégrer le Top 3 mondial serait atteint. La place de numéro un mondial n’est pas une priorité. Mais sur le fond, c’est tout à fait atteignable… En 2016 et 2017, cela se jouerait à quelques milliers de voitures« .
(Avec AFP)

Tradition : la patate chaude de la dette SNCF pour le futur gouvernement

Tradition : la patate chaude de la dette SNCF pour le futur gouvernement

 

Après la réforme bâclée de la SNCF, il ne fallait pas s’attendre à des miracles. Réforme bâclée car on a simplement oublié de traiter la question financière notamment la dette, pas plus d’ailleurs que l’environnement économique ou la politique des transports. Bref une réforme comme d’habitude essentiellement institutionnelle. Du coup le gouvernement ne sait  pas quoi faire de cette dette qui atteint aujourd’hui plus de 40 milliards. Ou plutôt si, il va repasser la patate chaude au gouvernement suivant en 2017. Une vieille tradition française transmettre au successeur les problèmes non réglés. Paradoxal car dans le même temps le gouvernement claironne qu’il faut sauver Alstom en imposant à la SNCF de commander du matériel dont elle  n’a pas besoin ;  et pour cause, les parts de  marché  régressent partout, y compris souvent le trafic. Le sauvetage d’Alstom est bien entendu une nécessité mais comment faire quand la vitrine ferroviaire française devient obsolète. On a en effet décidé de ne plus construire de lignes TGV. Pour l’essentiel le déficit de la SNCF revient du fait qu’elle finance elle-même ses infrastructures depuis des décennies et des décennies. Une singularité par rapport à tous les autres modes de transport et qui plombe les comptes de l’entreprise surtout lorsque la construction de ces infrastructures est imposée par l’État. Bref c’est le chien qui se mord la queue. Il faut ajouter à cela la dérive financière liée à une gestion calamiteuse caractérisée par un manque de compétitivité. Le gouvernement français s’est donc une nouvelle fois prononcé contre une reprise, même partielle, de la dette abyssale de SNCF Réseau, au nom de la réduction des déficits publics, selon un rapport transmis au Parlement lundi et dont l’AFP a obtenu copie. La dette de la société qui gère le réseau ferré français a beau dérailler depuis 2010, l’Etat ne la reprendra pas à son compte. « Pas opportun », a tranché l’exécutif, à une semaine de la présentation du dernier budget du quinquennat de François Hollande. Et tant pis si, sur les 44 milliards d’euros cumulés à fin juin, une bonne partie de la dette de SNCF Réseau est liée à la construction des nouvelles lignes à grande vitesse commandées par l’Etat vers Bordeaux, Rennes, Strasbourg et Montpellier. Tant pis aussi pour l’Insee, qui a reclassé une partie de cette somme en dette publique, à hauteur de 10,9 milliards fin 2014, à cause des subventions versées par l’Etat à Réseau pour financer ses investissements. Une simple « décision comptable », qui « n’implique nullement une reprise effective de tout ou partie de cette dette par l’État », seul apte à réaliser un tel « choix délibéré », affirme le gouvernement. A l’heure des choix budgétaires, la dette ferroviaire pèse moins lourd que le déficit public. Une reprise « aurait des conséquences très lourdes », prévient le gouvernement, avec cette précision: 10 milliards d’euros de dette feraient augmenter le déficit public de 0,5 point de PIB (Produit intérieur brut). Autres options écartées: la création d’une structure ad hoc pour cantonner une partie de la dette de Réseau, ou la prise en charge d’une partie des intérêts par l’Etat, car au bout du compte le déficit public se creuserait. Sans proposer de solution nouvelle, le gouvernement vante sa réforme ferroviaire, votée en août 2014 et censée « permettre de tendre vers le redressement financier » de la SNCF. Une réforme déjà obsolète deux ans après son adoption. Comme en témoigne le rapport remis le gouvernement ; rapport, attendu depuis deux ans, est loin des espoirs encore permis en juin, quand le secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies évoquait « les conditions dans lesquelles une partie de la dette sera reprise » et que son prédécesseur, Frédéric Cuvillier, jugeait ce scénario « inéluctable ». « On refile la patate chaude aux successeurs », a déclaré à l’AFP le sénateur (UDI) Hervé Maurey, président de la commission de l’aménagement du territoire à la chambre haute. « On voudrait la mort de la SNCF qu’on ne s’y prendrait pas autrement », a-t-il ajouté, regrettant au passage l’accord d’entreprise signé en juin sous la pression du gouvernement, désireux de mettre fin aux grèves des cheminots avant l’Euro de football. « Je n’étais pas favorable à un allègement de la dette » de SNCF Réseau, mais « dès lors que cet accord était passé, il était souhaitable que l’Etat reprenne une partie de cette dette », a-t-il expliqué à l’AFP. « Plus on avance, plus le gouvernement refuse de trouver des solutions au problème de la dette », a réagi un porte-parole de la CGT-Cheminots (premier syndicat à la SNCF). « On a le sentiment que le gouvernement lâche le ferroviaire à six mois de la présidentielle et laisse le bébé au suivant », a renchéri Roger Dillenseger, secrétaire général de l’Unsa-ferroviaire (deuxième syndicat), pour qui « les engagements de l’Etat stratège ne sont pas respectés ». D’autres éléments clés de la réforme de 2014 n’ont toujours pas été mis en oeuvre, notamment le décret sur la « règle d’or », qui fixera un plafond à la dette de SNCF Réseau. La loi Macron d’août 2015 avait précisé que ce seuil ne pourrait pas dépasser 18 fois le résultat opérationnel de l’entreprise. Un niveau allègrement pulvérisé selon l’ancien gendarme du rail, Pierre Cardo, qui signalait avant son départ en juillet que ce ratio s’établissait déjà à 22 fin 2015. 

(Avec AFP et la Tribune)

 

2017 : Hollande futur battu, pour une coalition gauche droite !

 2017 : Hollande futur battu, pour une coalition gauche droite !

Un peu tardivement François Hollande s’aperçoit qu’il ne aucune chance pour 2017 et découvre les vertus de l’union nationale. Dans la revue Le Débat, dont Le Monde publie des extraits ce jeudi Hollande  il se prononce maintenant pour une union gauche droite. Sur le fond il a évidemment raison car la complexité et l’ampleur de la crise ne permettent  pas de s’adonner à des joutes politiciennes très vaines. Cela d’autant plus que les différences entre la droite et la gauche sont de plus en plus ténues une fois en situation de gestion. L’Allemagne a évidemment compris devant longtemps que cet affrontement stérile était  nuisible au redressement du pays. Pour François Hollande, cette éventuelle union est trop tardive. Mais la problématique va se reposer au second tour des présidentielles, le candidat de la droite qui sera élu commettra une lourde erreur stratégique s’il ne propose pas un gouvernement d’union d’autant qu’il aura été élu avec une grande partie des voix de la gauche. Certains objecteront que cette union pourrait offrir un  boulevard à l’extrême droite en 2022 en cas d’échec notamment économique. Raison supplémentaire pour motiver ce gouvernement à réussir.   »Pour réformer un pays, sur qui puis-je compter? » feint de s’interroger le président, qui sort d’une année au cours de laquelle la loi Travail a mis à mal sa capacité à trouver un compromis. « Un président est élu avec au minimum 51 % des voix, mais aussitôt élu il dispose déjà d’un peu moins de soutiens. Le parti qui l’a présenté ne rassemble que 25 % à 30 % du corps électoral. C’est un des vices de la Ve République. A la différence des pays parlementaires où les dirigeants, grâce à des coalitions, peuvent s’appuyer sur des majorités larges, le président français ne bénéficie en réalité que d’une assise étroite dans le pays. » Avant de prendre exemple sur l’Allemagne : « Le gouvernement d’Angela Merkel représente aujourd’hui près de 70 % des électeurs. Cette base solide lui a permis de tenir, sur un sujet comme les réfugiés, qui, ici, aurait pu provoquer une division profonde du pays. » Une division profonde qu’il estime en partie causée par l’extrême droite. Comment la combattre? Quelques lignes plus loin, il évoque une nouvelle fois la coalition, « large alliance dépassant les clivages », comme une des réponses possibles. Avant de se montrer dubitatif : « J’en mesure immédiatement les conséquences : ce serait donner à l’extrême droite la possibilité d’apparaître comme la seule alternative. Ce serait la conduire tôt ou tard au pouvoir. La meilleure réponse serait de remédier aux défauts de notre démocratie française en associant davantage les citoyens aux décisions. » Une et découverte encore bien tardive ! Il serait en effet étant de ne pas laisser la gestion du pays aux seulement des technocrates.

Lepaon (CGT) futur patron de l’Agence de la langue française !

Lepaon (CGT) futur patron de l’Agence de la langue française !

Le reclassement éventuel de Thierry Lepaon ex leader de la CGT comme patron de l’agence de la langue française ne manquera pas de susciter quelques interrogations. Certes il n’est sans doute pas nécessaire de solliciter un agrégé de lettres ou un énarque pour animer la lutte contre l’illettrisme ;  pour autant,  on peut douter sérieusement des compétences de l’intéressé pour diriger une telle agence. En réalité il s’agissait pour le gouvernement de reclasser l’ancien responsable de la CGT et de lui assurer un salaire mais cette possible nomination ne manquera pas de déclencher une polémique. D’une certaine manière c’est un peu comme si l’on confiait la présidence d’une agence de la modernisation économique à Philippe Martinez,  l’actuel patron de la CGT. L’ex-leader de la CGT Thierry Lepaon, poussé à la démission en 2015 après un scandale sur son train de vie, a cependant été missionné par Manuel Valls pour « préfigurer » la future Agence de la langue française pour la cohésion sociale, a-t-on appris jeudi. « Le Premier ministre a désigné Thierry Lepaon, très investi sur le sujet depuis plus de 20 ans, pour mener à bien cette mission de préfiguration » de la nouvelle agence, qui verra le jour le 1er janvier 2017, a annoncé Ericka Bareigts, secrétaire d’État à l’Égalité réelle, dans un communiqué daté de mercredi. En France, près de six millions de personnes rencontrent des difficultés dans la maîtrise du français, dont trois millions de personnes confrontées à l’illettrisme, a rappelé Mme Bareigts. Dans une lettre de mission, adressée le 6 juin à M. Lepaon et dont l’AFP a obtenu copie, Manuel Valls lui demande de remettre « au plus tard le 30 septembre » son « rapport final ». La nouvelle agence, dont l’objectif est notamment « de renforcer la cohérence et l’efficacité des dispositifs » et « d’améliorer la coordination de l’ensemble des acteurs impliqués », devra prendre « appui sur les structures existantes et en particulier l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI) ». Le Premier ministre demande à l’ancien leader cégétiste, âgé de 56 ans, de lui « proposer les regroupements qui (lui) semblent cohérents ». L’Agence de la langue française et l’ANLCI devraient toutefois coexister. Dans un courrier adressé le 12 mai à sa présidente Marie-Thérèse Geffroy, consulté par l’AFP, l’Elysée certifie que « l’existence de l’ANLCI n’est en aucun cas remise en cause par la création de l’Agence de la langue française ». Successeur de Bernard Thibault à la tête de la CGT en 2013, M. Lepaon avait dû quitter son poste de secrétaire général du syndicat en janvier 2015 après des révélations sur le coût exorbitant des travaux réalisés dans son bureau et son appartement de fonction, ainsi que sur le versement d’indemnités de départ de son ancien poste à la CGT Basse-Normandie. L’épisode avait provoqué une crise au sein du premier syndicat français et conduit à l’arrivée à sa tête de Philippe Martinez. Présent en avril au Congrès de la CGT à Marseille, Thierry Lepaon avait été sifflé et hué par les délégués. « Cette période a été difficile », mais la nomination de M. Lepaon  »tourne la page de façon assez respectueuse des uns et des autres », a réagi Céline Verzeletti, membre de la direction de la CGT, interrogée par l’AFP. « La CGT doit être cohérente avec ce qu’elle préconise, il était hors de question de le licencier tant qu’il n’avait pas trouvé un débouché », a-t-elle poursuivi. Ben voyons !

(Avec challenges)

L’Industrie du futur (Louis Gallois)

L’Industrie du futur (Louis Gallois)

Quelle industrie du futur, quelle modernisation notamment des PME, quelles conséquences sociales ? Dans un interview à Challenges Louis Gallois Coprésident de La Fabrique de l’industrie et président du conseil de surveillance de  PSA-Peugeot Citroën pose la problématique.

 

LA TRIBUNE - L’industrie du futur est un sujet à la mode : devient-elle une réalité pour les entreprises françaises ?

LOUIS GALLOIS - Elles n’ont pas le choix, car elles sont au pied du mur. Si elles veulent récupérer le terrain perdu après plusieurs années de sous-investissement, les entreprises françaises doivent à tout prix moderniser, et en particulier numériser leur appareil productif. La question ne se pose pas tellement pour les entreprises du CAC 40 et les ETI qui ont su s’armer pour conquérir des marchés à l’export. En revanche, ce chantier doit être une priorité pour les TPE et les PME, qui accusent un retard certain. Grâce à la numérisation, les petites et moyennes entreprises industrielles ont une chance, peut-être unique, de se mettre à niveau sur le plan technologique. D’une certaine façon, on peut dire que l’industrie du futur est une occasion de rebattre les cartes et de revenir dans la course, à condition, bien sûr, d’investir. Même si les TPE et les PME allemandes ont un temps d’avance sur nous dans ce domaine, l’ouvrage Industrie 4.0 de Dorothée Kohler et Jean-Daniel Weisz, coédité par la Fabrique de l’industrie et BPI France, indique qu’il existe également outre-Rhin des freins, notamment psychologiques, qui entravent la modernisation et la numérisation de l’industrie. C’est à cela qu’il faut s’attaquer.

Les PME ont-elles les moyens de mener ce rattrapage ?

Actuellement, de l’argent il y en a. Le taux de marge des entreprises industrielles est remonté à plus de 35 %. La politique de la BCE conduit à des conditions de crédit très attractives. Le coût des matières premières et de l’énergie est bas. En prolongeant la mesure de suramortissement de l’investissement industriel, le gouvernement a pris une bonne décision. Il faut accompagner la reprise de l’investissement en cours.

Qui doit impulser ce chantier ? L’État ou les industriels ?

Tout le monde est concerné. L’État doit créer la confiance et réunir les conditions, notamment fiscales et réglementaires, pour que les investissements soient engagés. Mais il ne faut pas, bien sûr, tout en attendre. Les branches professionnelles, les réseaux consulaires, les industriels et en particulier les donneurs d’ordre ont leur rôle à jouer. Au sein des entreprises et en particulier des PME et des sous-traitants, il faut aussi un changement de culture. Les entrepreneurs doivent se saisir de ces questions liées à la modernisation de leur entreprise. Sinon, le choc sera rude, car la concurrence va vite.

Chez PSA, par exemple, c’est un élément structurant du plan stratégique push to pass lancé par Carlos Tavares : les grandes entreprises qui ne prendraient pas ce sujet au sérieux encourent un risque vital. C’est tout aussi vrai dans les PME. Je comprends bien la crainte de certains chefs d’entreprise face à ces changements : jouer l’industrie du futur, c’est souvent accepter de changer de modèle économique. Là aussi, il y a un risque. Mais rien ne serait pire que de rester dans sa zone de confort en pensant que rien ne va changer.

L’enjeu, c’est aussi le changement du travail, la place de l’homme dans ce monde numérique…

Oui, et il va nous falloir investir dans l’élévation des qualifications lorsqu’on passe, par exemple, d’un travail d’exécution à des tâches de maintenance. Le numérique va permettre d’autonomiser des ateliers et de mettre les personnels en mesure de prendre plus de responsabilités dans les processus de production. Cela pose d’ailleurs un problème pour l’avenir des emplois peu qualifiés, et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai plaidé, avec un succès limité jusqu’ici, pour que les allégements de charges ne soient pas concentrés seulement sur les bas salaires, mais s’étendent jusqu’à 3,5 Smic. Les allégements de charges sur les bas salaires ont un effet immédiat contre le chômage, mais ils tirent les qualifications vers le bas ; alors que l’emploi non qualifié est le plus menacé par l’automatisation et le numérique.

L’Industrie 4.0 allemande associe les partenaires sociaux. Cela ne devrait-il pas être aussi le cas en France ?

Le gouvernement a confié l’Alliance pour l’industrie du futur aux industriels, c’est une bonne idée pour ajuster l’action aux besoins des entreprises et motiver les acteurs de terrain. Je suis favorable à ce que les syndicats de salariés qui le souhaitent soient également parties prenantes comme en Allemagne. Ils doivent avoir une vision claire des mutations en cours et s’y préparer. Car nous devons nous attendre à des changements profonds sur la nature des emplois et sur la structure même du travail. Personne ne sait encore dire quel sera l’impact global du numérique sur l’emploi. On pressent que beaucoup d’emplois peu qualifiés ou intermédiaires peuvent disparaître. Mais je ne suis pas pessimiste à terme, car les gains de productivité créent de la croissance et donc de nouveaux emplois, certes différents de ceux que nous connaissons aujourd’hui. La grande difficulté, ce sera de gérer la transition d’une structure d’emploi vers une autre. Là encore, tout le monde doit être sur le pont. L’Éducation nationale, l’Enseignement supérieur, l’apprentissage, la formation professionnelle et donc les branches professionnelles. Les mutations en cours nécessitent de nouvelles compétences : traitement des données, programmeurs, designers Internet… Les formations correspondantes n’existent pas, ou pas suffisamment. D’où des initiatives heureuses, comme celle de Xavier Niel, avec l’école 42. Heureusement, nos écoles d’ingénieurs sont excellentes. Mais il faut veiller à ce que nos talents ne soient pas chassés par les entreprises étrangères. Il faudra investir dans la formation, mais aussi inventer de nouvelles formes de sécurité sociale adaptées à une plus grande mobilité et diversité. Le compte personnel d’activité (CPA) créé dans la loi El Khomri en est une ébauche, qu’il faudra enrichir. Tout ce qui permettra de dédramatiser les changements d’emplois sera crucial dans la période à venir. Le salariat ne va pas disparaître, mais on va voir émerger une plus grande diversité de situations professionnelles avec l’économie numérique. Le développement du travail indépendant, et de nouvelles formes d’activité, plus souples, ne devront pas réduire le niveau de protection sociale.

Avec le tout-connecté, l’ère de Big Brother est-elle advenue aussi dans les usines?

Qui n’est pas surveillé ? C’est un peu effrayant, je l’avoue ; cela suppose de la vigilance et des garde-fous. Plus globalement, pour l’industrie automobile, l’enjeu est comme pour beaucoup de secteurs de l’économie « traditionnelle » de se battre pour conserver la relation avec les clients, et ne pas la laisser à Google ou à d’autres. Je ne crois pas que les opérateurs Internet vont se lancer dans la production de voitures, mais ils vont chercher à gérer l’interface entre les producteurs et leurs clients. On a vu comment l’industrie automobile allemande s’est regroupée pour empêcher Google de racheter la géolocalisation de Nokia.

Quel sera l’impact de la fabrication additive et des imprimantes 3D ?

L’impression 3D ouvre des perspectives nouvelles : personnalisation des produits, économie de matières, complexité des formes… mais elle présente encore des limites. Il faudra voir comment les pièces vieillissent, assurer le traitement de surface, diversifier les matériaux : du plastique au métal ou à la céramique. Ce n’est qu’une partie de l’industrie du futur. Le grand changement industriel, pour moi, c’est le mouvement rapide vers une intégration complète de toutes les fonctions de l’entreprise et des relations avec les fournisseurs et les clients pour optimiser le processus productif. Avant, on faisait en masse des produits identiques ; désormais on va fabriquer en masse des produits personnalisés avec une efficacité accrue.

L’industrie du Futur est-elle de nature à renforcer la coopération européenne, et notamment avec l’Allemagne, comme le souhaitent Emmanuel Macron et Sigmar Gabriel, qui ont signé à Hanovre un accord en ce sens ?

Nos problématiques sont différentes. La France insiste sur la demande qu’entraîne la modernisation de notre appareil productif : nous devons acheter de nouvelles machines que, hélas, souvent nous ne produisons plus chez nous. En Allemagne, l’enjeu majeur est de permettre aux entreprises de conserver leur leadership dans l’offre de biens d’équipement, contributeur massif à l’excédent commercial allemand. Mais il y a de nombreux domaines où nous pouvons travailler ensemble : les compétences, la formation, les normes… et pourquoi pas la sensibilisation et le coaching des PME !

François Hollande futur président en Allemagne. … et Merkel présidente en France

Automobile le low-cost le vent en poupe

Il est clair que les voitures pas chères sont à la mode et qu’elle constitue le créneau privilégié de développement de l’industrie automobile. Un phénomène de plus e en plus intégrée par toutes les marques. Premier facteur explicatif évidemment la crise avec le blocage relatif des salaires pensions et autres revenus. Faute de visibilité concernant l’avenir on limite donc l’investissement des ménages dans ce domaine. Second élément important la démystification de l’automobile comme symbole de la réussite sociale. Il y a d’ailleurs longtemps que les couches aisées ont rompu avec ce symbole mais progressivement dans l’ensemble de la population s’installe de plus en plus solidement l’idée que l’automobile doit être réduite à ce qu’elle est,  c’est-à-dire un moyen de transport pour se déplacer d’un point@un.b. Le reste est donc superfétatoire,  inutile et ruineux. Dernière considération les interrogations concernant le véhicule électrique qui risque de se généraliser et rendre caduque le classique moteur à explo et à pollution. Dacia  ainsi vu ses  immatriculations bondir dans l’Hexagone de 16,8% sur les trois premiers mois de 2016 à 28.600 unités – soit un rythme deux fois plus rapide que le marché total – et même de 19,6% sur le seul mois de mars. Dacia représente 20% des ventes totales du groupe Renault en France. Citroën va ainsi commercialiser début avril en France, en Italie, en Belgique, puis en juin outre-Rhin, sa C-Elysée, une voiture à bas coûts lancée fin 2012 dans les pays émergents où elle était restée cantonnée jusqu’ici. Un lancement en toute discrétion d’ailleurs, sans aucun communiqué de presse ni publicité, comme si la firme aux chevrons en avait honte.  Cette petite C3 simplifiée, austère, très peu glamour avec sa carrosserie à quatre portes et coffre séparé, est vendue à un tarif canon de 13.450 euros (version à essence de 82 chevaux). Une offre alléchante pour les familles avec peu de moyens qui achètent généralement des modèles d’occasion. Point fort : un grand espace à bord dans la catégorie,  pour 6.500 euros de moins qu’une berline compacte Citroën C4…. mais 5.500 de plus qu’une Dacia Logan de base, il est vrai plus petite! Produite depuis 2012 à Vigo (Espagne) et 2013 à Wuhan (Chine), la C-Elysée  est d’ores et déjà la Citroën la plus vendue dans l’ex-Empire du milieu, en Turquie ou en Algérie.  Il s’en est écoulé 117.000 dans le monde  l’an dernier, soit 10% des ventes totales de la marque. Et ce n’est pas fini. Fiat s’y met aussi. Avec une « grande » Tipo produite en Turquie, à 11.990 euros seulement (prix de lancement), garantie trois ans ou 100.000 kilomètres. Encore mieux que la C-Elysée de Citroën pour plus d’espace intérieur. A ce tarif, on a droit à un moteur 1,4 litre de 95 chevaux et un équipement de premier plan (climatisation, vitres électriques à l’avant…). Un break arrivera à la rentrée pour compléter la gamme. Les véhicules à bas coûts « représentent une tendance de fond, pour compenser le fait que les (autres) voitures deviennent globalement de plus en plus chères », affirme Hadi Zablit, spécialiste auto du Boston Consulting Group. Alors que les voitures, de plus en plus sophistiquées, se renchérissent effectivement, le créneau s’élargit pour des véhicules fonctionnels, simples, capables d’emmener une famille sur la route, sans coûteux gadgets futiles. Ces acheteurs contraints financièrement se moquent des apparences. « En Europe, beaucoup de gens souhaitent consacrer un budget moindre. C’est un choix économique rationnel », précise Marc Suss, directeur du programme voitures d’entrée de gamme de Renault.

Hollande, en tête des sondages, devant Merkel. En Allemagne

François Hollande futur président en Allemagne. … et  Merkel présidente en France

Curieux mais François Hollande est relativement bien apprécié par les étrangers au-delà des frontière s en termes de popularité,  il devance même Angela Merkel en Allemagne pourtant en France François Hollande est englué dans une popularité  qui ne dépasse pas 15 à 18 %. À l’inverse entre la Merkel bénéficie d’un soutien de près de 70 % des Français. De là à penser qu’Angela Merkel pourrait devenir la présidente de la France et Hollande le président de l’Allemagne il y a sans doute un pas difficile à  affranchir ; dommage  car avec Angela Merkel présidente  en France on serait enfin où va le pays même si certaines orientations peuvent être contestées mais au moins c’est clair  Selon l’institut Odoxa réalisé dans les 5 plus grands pays européens, François Hollande, en Allemagne, est plus populaire qu’Angela Merkel en personne: 56% d’opinions positives pour lui, 51% pour elle Au même moment, une écrasante majorité de Français ronronnent devant « Angie » ; ils aiment cette mère prospère, cette mère « Tape dur », capable d’ouvrir ses bras de pâtissière aux réfugiés, que nous préférons voir chez elle plutôt que chez nous. Ainsi, 68% des Français portent un jugement positif sur le compte d’Angela Merkel ; ils ne sont que 18% à juger positivement Hollande. 50 points d’écart, rien que ça! Certes, la Chancelière a cher payé chez elle sa politique d’immigration massive. La chute sondagière et de popularité est si forte que les allemands lui préfèrent désormais le président bleu blanc rouge, d’ailleurs majoritairement apprécié à l’extérieur des frontières de l’hexagone.

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