Archive pour le Tag 'fumeux'

Voiture autonome: retour d’un concept fumeux

Voiture autonome: retour d’un concept fumeux

« Sans volant, ni pédales : le grand début des navettes autonomes d’Amazon » titrentdes médias. En fait ,c’est surtout le retour d’un concept fumeux car sur une voie banalisée comportant donc plusieurs types d’usage, il est particulièrement dangereux d’autoriser des véhicules sans conducteur. Par contre, le concept existe depuis longtemps dans les transports en site propre (train, métro, navettes). On a parfois maintenu un conducteur uniquement pour des questions psychologiques.

Amazon se rapproche « de la commercialisation d’un service de taxi autonome destiné au grand public » Déclare la multinationale.
Des navettes autonomes d’Amazon ont roulé sur la voie publique. Une avancée qui reste modeste : les passagers sont des employés du groupe transportés gratuitement et la navette est autorisée par les autorités à circuler sur un trajet de 1,6 kilomètre (1 mile) entre deux bâtiments du siège situé à Foster City.

Pour les société qui annonce le caractère personnel opérationnel des véhicules autonomes, c’est davantage un coup de pub une avancée technologique.

« En annonçant le premier trajet de notre navette autonome pour les employés, nous ajoutons aux progrès réalisés par le secteur au cours de l’année passée et nous nous rapprochons de la commercialisation d’un service de taxi autonome destiné au grand public », a souligné Aicha Evans la directrice générale de Zoox, filiale d’Amazon, citée dans un communiqué.

En France, Transdev et le fournisseur de navettes Easymile ont jeté l’éponge.

En France, au terme d’une période de test sans passagers, Transdev et son fournisseur de navettes Easymile ont mis fin en avril 2022 à l’expérimentation baptisée Nimfea qui avait été lancée avec tambour et trompettes, il y a un peu plus d’un an. Elle devait rouler entre la gare de Vernon et Giverny. Ce devait être « le plus long parcours sur routes ouvertes mixtes jamais testé par ce type de véhicule autonome et une première en Europe », se félicitaient alors les deux partenaires.

Trois mois et un million d’euros d’investissement plus tard, l’heure est donc à la déconvenue. « Les conditions ne sont pas réunies pour une ouverture au public pour assurer la sécurité des voyageurs et des usagers de la route », justifiaient les partenaires.

Lors des phases de test, les véhicules ont en effet franchi sans encombre les obstacles dans le centre de Vernon où ils devaient traverser un pont et un rond-point équipé de feux tricolores pour la circonstance. En revanche, ils ont rencontré beaucoup d’aléas dans la seconde partie du tracé : une route de campagne à deux voies limitée à 50 km/h. « Sur ce tronçon, la période d’essai a montré des situations à risques ».

Le macronisme: un concept politique fumeux

Le  macronisme: un concept politique fumeux

Au-delà d’un effet de mode se pose la question de la réalité du macronisme en tant qu’idéologie et mouvement. Si on peut effectivement considérer par exemple que le gaullisme, le libéralisme ou le socialisme ont pu un temps s’installer comme mouvement  politique , comme projet et comme philosophie,  il en va différemment pour le macronisme. Première observation, le macronisme  n’est pas un mouvement en ce sens qu’il ne repose sur aucune organisation,  aucune  autre incarnation que celle de Macron lui-même. Pas tellement étonnant dans la mesure où Macron a pris le soin de s’entourer seulement  de seconds couteaux et de techniciens susceptibles de ne pas faire de l’ombre. Par exemple , il faut se souvenir  avec quelle brutalité il a humilié Borloo susceptible de lui faire de la concurrence suite à la remise d’un  rapport très complet et très soutenu concernant les banlieues. Le parti la république en marche ne comporte aussi que des seconds couteaux ou  des courtisans. C’est davantage un club de fans qu’un véritable parti. Tous les responsables de la république en marche sont désignés par le sommet et la base est interdite de débat ,  de propositions et de contestation. Le secrétaire général supposé de la république en marche,  à savoir Guerini,  n’apparaît pratiquement nulle part, il est sur le fond comme sur la forme complètement transparent. Du point de vue philosophique,  Macron se réclame du progressisme mais la vérité c’est que jusque-là,  il a surtout privilégié les intérêts des plus favorisés. En outre sa volonté réformatrice est très relative car il ne cesse d’alterner la marche en avant et les pas en arrière. Il en est ainsi par exemple sur la délicate question de la laïcité, des retraites, des équilibres financiers et de la réforme de l’État. Un seul exemple, il avait promis de supprimer 50 000 fonctionnaires;  dans le prochain budget,  c’est autour de seulement 1500 postes qui seront supprimés. La vérité, c’est que la philosophie n’est pas très clairement établie, c’est une espèce de mélange de libéralisme, d’étatisme au service d’un pouvoir théocratique qui slalome entre les évolutions de l’opinion surtout pour  maintenir le pouvoir de Macron. Le président de la république n’a pas de véritable projet pas plus en France qu’en Europe ou au plan mondial;   après avoir espéré être la nouvelle coqueluche politique internationale, il s’est discrédité  auprès de la  plupart des grands de ce monde. La philosophie de Macron est assez approximative. On a pu le constater encore dans l’interview qu’il a accordée à valeurs actuelles à propos notamment de la laïcité. Une interview finalement où il ne dit rien sinon que rabâcher certaines évidences dans une diarrhée verbale interminable caractéristique du macronisme  qui endort par la forme les questions de fond. En fait avec un certain talent, la dialectique énarchique qui consiste à endormir son auditoire pour oublier la question  posée. Ainsi a-t-il procédé lors du grand débat avec les interminables réunions qui ont usé jusqu’aux intellectuels tombant sommeil après des heures et usés par un discours brillant  sur la forme mais creux sur le fond. Ainsi vient- il de le faire encore à Amiens où il a dit tout et son contraire à propos aussi bien de Whirpool que des retraites. Sa vraie philosophie est en fait celle d’un monarque décalé et décadent si l’on se fie à ses propres visions du pouvoir:

« Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là ! On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d’y placer d’autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l’espace. On le voit bien avec l’interrogation permanente sur la figure présidentielle, qui vaut depuis le départ du général de Gaulle. Après lui, la normalisation de la figure présidentielle a réinstallé un siège vide au coeur de la vie politique. Pourtant, ce qu’on attend du président de la République, c’est qu’il occupe cette fonction. Tout s’est construit sur ce malentendu ». OK boomer diraient les jeunes!

 




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