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Réunir le front républicain

Réunir le front républicain

 

Raphaël Glucksmann, Aurore Lalucq et Aurélien Rousseau : après la censure du gouvernement Barnier, « les forces politiques du front républicain doivent se réunir pour définir les convergences possibles »( Tribune dans Le Monde »


par 
Raphaël Glucksmann

député européen (S&D)

Aurore Lalucq

députée européenne (S&D)

Aurélien Rousseau

député (Place publique)

Pour sortir de la crise, les eurodéputés et le député Place publique appellent, dans une tribune au « Monde », toutes les forces opposées au Rassemblement national à travailler ensemble à un accord de non-censure ou à la production d’une plateforme de gouvernement provisoire.
L’irresponsabilité politique menace de plonger notre nation dans l’abîme. Il est temps d’arrêter de jouer l’avenir du pays aux dés et de respecter les résultats des élections législatives du 7 juillet.»

Préférant céder à l’extrême droite plutôt que d’engager un véritable dialogue avec la gauche, le gouvernement de Michel Barnier s’est condamné à dépendre du bon vouloir de Marine Le Pen. Jusqu’à la chute. Notre pays, déjà dans une situation difficile, connaît désormais une crise de régime dont les conséquences risquent d’être dramatiques.

Le président de la République est évidemment comptable de cette faillite. Le poison lent de la dissolution continue de se diffuser et les élections législatives n’ont rien clarifié, sauf une chose : une majorité de Français refuse encore de donner les manettes à l’extrême droite. Il n’y eut, au fond, qu’un vainqueur incontestable le 7 juillet : le front républicain, dont le seul but était de barrer la route au Rassemblement national (RN). Pourtant, Emmanuel Macron, parce qu’il refusait toute réorientation de sa politique économique et sociale, a nommé comme premier ministre un représentant de la seule force politique à avoir rejeté ce barrage républicain. Pareil déni des résultats électoraux ne pouvait finir autrement.

Mais la responsabilité va au-delà du couple de l’exécutif. Elle est générale. Incapables d’accepter réellement l’idée de compromis entre rivaux et adversaires, les forces politiques françaises ont préféré, avec constance et aplomb, les postures boutiquières à l’intérêt général. Cela nous a fait perdre un temps précieux, à un moment, en plus, où la gauche pouvait profiter d’un rapport de force favorable pour imposer un certain nombre d’avancées pour l’ensemble des Français.

Pascal Affi N’Guessan Ancien premier ministre sera candidat pour le Front populaire ivoirien (FP I).

Pascal Affi N’Guessan Ancien premier ministre sera candidat pour le Front populaire ivoirien (FP I).

 

Le paysage ivoirien est encore loin d’être clarifié pour les futures élections présidentielles. D’abord avec l’interrogation sur la possibilité d’une nouvelle candidature d’ADO, actuel président ensuite sur le poids politique va représenter

L’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, opposant de premier plan lors de la présidentielle de 2020, a été désigné samedi candidat à celle qui aura lieu en octobre 2025. Lors d’un congrès à Yamoussoukro, la capitale ivoirienne, il a été réélu président du Front populaire ivoirien (FPI) face à un autre candidat, Pierre Dagbo Godé, avec 99,34% des voix de quelque 4.500 votants.

«C’est avec joie et gaieté mais aussi gravité que je serai votre candidat (…) celui du peuple de Côte d’Ivoire. Je porterai ses aspirations pour construire ensemble une Côte d’Ivoire toujours plus unie», a-t-il déclaré lors d’un discours.

«Ensemble, nous porterons un projet de rupture», a dit Pascal Affi N’Guessan, qui souhaite notamment instaurer une quatrième république, supprimer le Sénat et interdire le cumul des mandats. «J’ai la connaissance des réalités de ce pays», «j’ai l’expérience» et les Ivoiriens «me connaissent suffisamment», a-t-il déclaré à l’AFP.

Son opposition au cumul de mandats

Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre (2000-2003) sous le président Laurent Gbagbo (2000-2011) et candidat à la présidentielle de 2015, s’était opposé au troisième mandat brigué par l’actuel président Alassane Ouattara en 2020. Il avait alors annoncé la formation d’un pouvoir parallèle, le Conseil national de transition (CNT). Des tensions lors du scrutin avaient fait 85 morts.

Objet d’enquêtes pour «complot contre l’autorité de l’Etat», «mouvement insurrectionnel», «assassinat» et «actes de terrorisme» avec un autre opposant, il avait passé deux mois en détention provisoire, avant d’être libéré sous contrôle judiciaire, finalement levé.

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L’année dernière, M. Affi N’Guessan avait signé un accord de partenariat avec le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) d’Alassane Ouattara, et avait fait une alliance pour les élections locales. «Ce partenariat était devenu caduc», a-t-il ajouté. Toutefois, «rien n’est exclu, aucune alliance n’est exclue», a-t-il assuré, en particulier avec l’opposition.

BRICS : le front antioccidental et antidémocratique

La Russie accueille du 22 au 24 octobre à Kazan le 16e sommet des BRICS. Cette séquence diplomatique témoigne de l’intérêt renouvelé de la Russie pour l’hémisphère sud, après la rupture de ses relations avec les pays occidentaux, suite à l’éclatement de la guerre en Ukraine en février 2022. Dans quelle mesure ce groupe constitue-t-il un canal pour un nouvel ordre mondial « post-occidental » vanté par le Kremlin ? Organisé quelques jours avant la première réunion des ministres des Affaires étrangères du forum Russie-Afrique, qui se tiendra à Sotchi les 9 et 10 novembre prochain, le sommet des BRICS à Kazan est le premier après l’élargissement du groupe – devenu BRICS+ – le 1ᵉʳ janvier dernier. Le club compte désormais dix États : aux quatre membres fondateurs – le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine –, rejoints par l’Afrique du Sud en 2011, se sont ajoutés l’Iran, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie et l’Égypte. L’Arabie saoudite dispose quant à elle d’un statut intermédiaire. Tous partagent la vision d’un ordre mondial moins « occidentalocentré ». La Russie a assumé la présidence tournante du groupe cette année, alors que la guerre en Ukraine fait encore rage, que plusieurs milliers de sanctions occidentales lui ont été imposées, et que le Proche-Orient connaît une nouvelle phase de violences.

 

par 

Chercheur associé au LADIE, Université Côte d’Azur dans The Conversation 

Une trentaine d’États ont déjà exprimé leur intérêt pour rejoindre ou coopérer avec les BRICS. De sorte que 32 pays seront représentés à Kazan, dont 24 au niveau des chefs d’État, avec la présence, entre autres, du président chinois Xi Jinping, du président turc Erdogan et du premier ministre indien Modi.

Cette force d’attraction des BRICS marque une rupture avec la décennie précédente. Il s’agit aussi d’un succès pour la Russie qui démontre une nouvelle fois qu’elle n’est pas aussi isolée qu’on le prétend en Occident. Les BRICS doivent ce regain de popularité à un contexte géopolitique secoué par les guerres en Ukraine, et entre le Hamas et Israël, qui accélèrent la contestation d’un ordre mondial perçu comme dominé par les Occidentaux.

Car si les BRICS plaident depuis de nombreuses années pour une réforme du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et, pour certains d’entre eux (Inde, Afrique du Sud), du Conseil de Sécurité des Nations unies, le rejet des sanctions constitue désormais un puissant point de convergence.

Les pressions plus ou moins fortes exercées par Washington et Bruxelles sur des pays dits du « Sud global » afin qu’ils adhèrent au régime de sanctions contre la Russie, et le « double-standard » dont ont fait preuve les Occidentaux sur la crise au Proche-Orient ont créé un appel d’air pour de nouvelles candidatures aux BRICS, souvent spontanées. Suivant un agenda centré sur les problématiques économiques, les BRICS suscitent en réalité, depuis 2022, des attentes d’ordre politique parmi des pays non occidentaux. Conséquemment, l’image d’une coalition des récalcitrants face à l’Occident se cristallise peu à peu autour d’eux.

Il s’agit là d’une aubaine pour Moscou qui mobilise un récit anti-occidental articulé autour de la multipolarité de l’ordre mondial, de la souveraineté, de la centralité des civilisations, et de valeurs dites traditionnelles, qui trouve un certain écho auprès des pays du Sud.

Le mode de fonctionnement transactionnel des BRICS, où souveraineté et intérêts nationaux sont fondamentaux, s’adapte bien au logiciel russe. Aussi, sa présidence à la tête des BRICS marque une occasion de structurer sa relation avec la « majorité mondiale ». Ce concept a émergé en Russie dans les productions académiques et les discours politiques au cours des années 2022-2023, et s’apparente à une déclinaison politique russe de celui, libéral, de « Sud global ». Les différents votes intervenus au Conseil de sécurité des Nations unies depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine ont en effet mis en évidence une prudente distanciation des pays non occidentaux à l’égard de ce conflit.

Les prises de position nuancées – voire compréhensives à l’égard de Moscou – de capitales asiatiques, africaines, moyen-orientales et sud-américaines sur le dossier ukrainien ont amené les Russes dès 2022 à estimer, à tort ou à raison, qu’ils disposaient d’un atout pour leur politique étrangère. La question restait de savoir comment faire fructifier cette position d’alternative face à l’Occident, et les BRICS constituent, à cet égard, un cadre privilégié. L’intégration de l’Iran répond à cette logique qui se heurte cependant à une réalité : celle de la volonté de certains membres des BRICS – l’Inde au premier chef – de ne pas antagoniser leurs partenaires occidentaux en admettant trop de nouveaux pays à coloration anti-occidentale.

La feuille de route de la présidence de la Russie à Kazan comporte trois thématiques : politique et sécuritaire, économique et financière, et les enjeux d’ordre humanitaire.

La première porte principalement sur l’intégration des nouveaux venus dans les BRICS « sur le principe de l’égalité souveraine », tandis que les enjeux sécuritaires concernent les défis transnationaux (narcotrafic, corruption, terrorisme, sécurité informationnelle). Si les BRICS ont historiquement pris garde à ne pas investir le champ politique – à l’exception d’une critique de l’intervention militaire en Libye en 2011 –, cette tendance pourrait évoluer. En témoigne l’invitation adressée par Vladimir Poutine au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à venir assister au sommet de Kazan. Ce geste s’inscrit dans la continuité des positions critiques exprimées par les membres des BRICS à l’égard d’Israël depuis le 7 octobre, exception faite de l’Inde qui s’est retrouvée dans une situation inconfortable.

La troisième thématique porte quant à elle sur la sphère académique, le tourisme et la jeunesse. C’est toutefois sur le deuxième agenda que les BRICS sont les plus scrutés et attendus, avec un enjeu majeur : celui de l’affranchissement progressif des paiements internationaux vis-à-vis du dollar. Signe de la priorité haute accordée par Moscou à ce sujet : la nomination le 19 octobre de Maxim Orechkine au poste d’Envoyé spécial du président pour la coopération économique et financière avec les BRICS et la Nouvelle Banque de développement.

Cet ancien titulaire du portefeuille ministériel du Développement économique occupe depuis mai dernier la fonction d’adjoint au chef de l’administration présidentielle en charge de l’économie. À 42 ans, il jouera donc le rôle de cheville ouvrière de la politique du Kremlin à l’égard des BRICS. Son profil atteste bien que Moscou envisage en premier lieu cette enceinte à travers le prisme financier et économique.

S’il ne faut guère s’attendre à ce qu’une monnaie des BRICS soit proclamée à Kazan, la nécessité de s’entendre sur une architecture financière alternative constitue en revanche un objectif de long terme partagé par les pays membres.

Alors que la Russie réalise près de 40 % de ses échanges commerciaux avec les BRICS et 43 % de son commerce extérieur en roubles, ses échanges avec la Chine (240 milliards de dollars en 2023) sont libellés à 95 % en devises nationales. Bien que la dédollarisation de son commerce extérieur s’accélère depuis 2022, Moscou ne peut pas se satisfaire d’une nouvelle dépendance, à moyen terme, à l’égard de la monnaie chinoise, aussi utilisée pour ses échanges avec des pays tiers.

L’option de l’élaboration d’un étalon monétaire digital reste la piste la plus crédible. Celle-ci constituera cependant un test dans la mesure où sa création créera une entorse au principe de souveraineté cher au BRICS. On connaît, à cet égard, les réserves de la gouverneure de la Banque centrale russe, Elvira Nabioullina, concernant l’utilisation des cryptomonnaies pour les paiements internationaux.

Néanmoins, nécessité faisant loi, l’apparition à terme de cette « devise numérique » des BRICS répondra, au minimum, à l’objectif d’une diversification des circuits de paiements internationaux recherchés par leurs membres, étant donné l’ampleur inédite des sanctions prises par les Occidentaux contre la Russie. La création d’une autorité fiscale commune, ou celle d’un tribunal pour l’arbitrage des litiges économiques entre pays membres, ont aussi été évoquées.

Il s’agit à ce stade de projets qui dénotent cependant une volonté d’organisation et d’autonomisation institutionnelle, notamment sur le plan économique. Enfin, les BRICS avancent dans l’élaboration d’un système de carte de paiement dénommé BRICS Pay, présenté lors de ce sommet. Son fonctionnement n’a rien de disruptif : la carte BRICS Pay permettra de régler des paiements en devise nationale via l’utilisation d’un QR-code, débitant un portefeuille électronique qui serait alimenté par une application éponyme sur laquelle est enregistrée une carte bancaire Visa, Mastercard ou leur équivalent russe, Mir.

Mais la Russie risque de voir son leadership historique au sein des BRICS se diluer, à mesure que de nouveaux membres pourraient être intégrés. Les chiffres cités régulièrement par les officiels russes afin de relativiser le poids du G7 dans l’économie mondiale, bien que factuellement vrais, n’en cachent pas moins la relativité de l’économie russe au sein du club. Il demeure qu’en dépit de ces limites, Moscou voit dans les BRICS un « levier d’Archimède » pour l’avènement d’un ordre mondial « post-occidental ».

Front républicain : une solution de court terme

Front républicain : une solution de court terme

 

Faire barrage au RN lors des seconds tours n’est qu’une solution de court terme et ne doit pas occulter la progression soutenue de l’extrême droite, souligne le chercheur dans une tribune au « Monde ». Le front républicain n’a de sens que si les forces politiques qui en bénéficient s’attellent à lutter contre les causes structurelles d’un vote qui n’a depuis longtemps rien d’accidentel.
Le front républicain a indubitablement montré, lors du second tour de ces élections législatives, une vigueur que peu soupçonnaient encore. Côté partis, la pratique massive des désistements – assurée aux trois cinquièmes par la gauche et aux deux cinquièmes par le centre – a abouti à faire tomber le nombre de triangulaires de 306 à 89, contribuant à limiter considérablement le nombre de députés Rassemblement national (RN) élus : dans les onze triangulaires maintenues où le RN arrivait en tête lors du premier tour, une seule circonscription a échappé au parti de Jordan Bardella. Côté électeurs, le report massif en faveur du candidat opposé au prétendant RN a fonctionné : selon Ipsos, 70 % des électeurs du Nouveau Front populaire (NFP) ont voté pour le candidat Ensemble ou Les Républicains (LR) quand il était en duel contre le RN, tandis que 54 % des électeurs Ensemble orphelins ont voté pour le candidat du NFP (hors LFI) contre 15 % pour le RN (respectivement 46 % et 19 % quand le candidat était LFI).

La force du front républicain étonne d’autant plus que nombre d’acteurs politiques s’étaient évertués à l’éroder – à commencer par le Rassemblement national lui-même –, voire à tenter de le renverser en présentant La France insoumise [LFI] comme l’ennemi principal. Lors de la très courte campagne précédant le premier tour, le camp présidentiel a ainsi réservé autant de piques à la gauche qu’à l’extrême droite. A cet égard, le choix de la plupart des électeurs du centre et même de certains électeurs de droite démontre la persistance d’une mémoire politique à laquelle bien peu de leurs candidats favoris ont su rendre hommage. Energique bien que polarisante à gauche, sélective et parfois opportuniste au centre, généralement absente à droite, la rhétorique du front républicain résonne encore dans une part considérable de l’électorat qui a dû voter pour un candidat dont elle désapprouvait le projet au nom d’un intérêt supérieur.
Pour autant, le « barrage » n’est qu’une solution de court terme et ne doit pas occulter la progression soutenue de l’extrême droite dans les urnes. Avec 143 députés (alliés ciottistes compris) et 10,6 millions de voix obtenues au premier tour, le RN bat de nouveau son record – et de loin. Le parti se normalise dans de nombreux voisinages, est en voie de notabilisation dans des territoires où il devient hégémonique, comme le Bassin méditerranéen, la Picardie ou la Lorraine, et dispose désormais de solides relais de propagande médiatique pour mettre ses thèmes, polémiques et idées au cœur du débat public.

Le camp présidentiel sauvé par le Front républicain

Le  camp présidentiel sauvé par le   Front républicain

 

 

Finalement en examinant les chiffres de près on peut observer que le front républicain a largement profité au camp présidentiel. Certes l’ancienne majorité a perdu des députés mais beaucoup moins que prévu : seulement une centaine. De quoi entretenir un peu plus la confusion concernant les oppositions entre la gauche et la majorité macronistes. Les macronistes et leurs alliés avec environ 160 députés se classent ainsi devant le Rassemblement national qui écope de la troisième place avec 143 députés, donnant du même coup tort aux sondages qui annonçaient le parti nationaliste gagnant.
Ces résultats trouvent leur origine dans les désistements massifs pour constituer un «front républicain». Dans les faits, le «barrage» au Rassemblement national a bénéficié majoritairement au camp présidentiel. Des dizaines de candidats issus de différents partis politiques ont effectivement annoncé leur retrait dans 223 circonscriptions, parmi les quelque 300 triangulaires initialement prévues au second tour.

Législatives– LFI pourrait perdre la majorité au sein du front populaire

Législatives– LFI  pourrait perdre la majorité au sein  du front populaire

 

Théoriquement sur le papier  LFI a le plus de chance de gagner au deuxième tour des législatives dans le cadre du nouveau front populaire. Reste que LFI constitue  pour beaucoup d’électeurs une sorte d’épouvantail. En outre, nombre d’électeurs ne pourront jamais voter LFI. De sorte qu’au total LFI pourrait perdre la majorité au sein du front populaire.

Dans le détail, entre 58 à 72 sièges reviendraient à LFI (contre 75 en 2022) au soir du 7 juillet. Entre 33 à 43 sièges deviendraient socialistes (contre 31 en 2022) et de 28 à 38 sièges pour EELV (23 en 2022). Et enfin 6 à 12 pour le Parti communiste (ils étaient 22 dans le groupe gauche démocrate et républicaine) qui sort affaibli après ce premier tour à l’image de la défaite dès le premier tour de son secrétaire national Fabien Roussel. Cependant parmi les dissidents, une majorité de bien placés est issue de La France insoumise.

Politique- LFI pourrait perdre la majorité au sein du front populaire

Politique- LFI  pourrait perdre la majorité au sein  du front populaire

 

Théoriquement sur le papier  LFI a le plus de chance de gagner au deuxième tour des législatives dans le cadre du nouveau front populaire. Reste que LFI constitue  pour beaucoup d’électeurs une sorte d’épouvantail. En outre, nombre d’électeurs ne pourront jamais voter LFI. De sorte qu’au total LFI pourrait perdre la majorité au sein du front populaire.

Dans le détail, entre 58 à 72 sièges reviendraient à LFI (contre 75 en 2022) au soir du 7 juillet. Entre 33 à 43 sièges deviendraient socialistes (contre 31 en 2022) et de 28 à 38 sièges pour EELV (23 en 2022). Et enfin 6 à 12 pour le Parti communiste (ils étaient 22 dans le groupe gauche démocrate et républicaine) qui sort affaibli après ce premier tour à l’image de la défaite dès le premier tour de son secrétaire national Fabien Roussel. Cependant parmi les dissidents, une majorité de bien placés est issue de La France insoumise.

LFI pourrait perdre la majorité au sein du front populaire

LFI  pourrait perdre la majorité au sein  du front populaire

 

Théoriquement sur le papier  LFI a le plus de chance de gagner au deuxième tour des législatives dans le cadre du nouveau front populaire. Reste que LFI constitue  pour beaucoup d’électeurs une sorte d’épouvantail. En outre, nombre d’électeurs ne pourront jamais voter LFI. De sorte qu’au total LFI pourrait perdre la majorité au sein du front populaire.

Dans le détail, entre 58 à 72 sièges reviendraient à LFI (contre 75 en 2022) au soir du 7 juillet. Entre 33 à 43 sièges deviendraient socialistes (contre 31 en 2022) et de 28 à 38 sièges pour EELV (23 en 2022). Et enfin 6 à 12 pour le Parti communiste (ils étaient 22 dans le groupe gauche démocrate et républicaine) qui sort affaibli après ce premier tour à l’image de la défaite dès le premier tour de son secrétaire national Fabien Roussel. Cependant parmi les dissidents, une majorité de bien placés est issue de La France insoumise.

 

« Une sympathie critique pour le Nouveau Front Populaire »

« Une ne sympathie critique pour le Nouveau Front Populaire » ( E. Morin)

 Edgar Morin, intellectuel transdisciplinaire et théoricien de la « pensée complexe », situe la crise politique française dans une crise mondiale de la démocratie. Il aura 103 ans le lendemain du second tour des législatives. ( dans la Tribune)

Edgar Morin, intellectuel transdisciplinaire et théoricien de la « pensée complexe », aura 103 ans le 8 juillet, lendemain du second tour. Il situe la crise politique française dans une crise mondiale de la démocratie.

Vous avez passé votre vie à réfléchir à la méthode ; or la méthode, comme l’étymologie l’indique (en grec, odos « chemin » et meta, « vers »), signifie « le bon chemin ». Quel est le bon chemin aujourd’hui pour la France ?

EDGAR MORIN - J’ai explicité ce chemin dans mon livre La Voie. Il s’agit d’abord d’une grande refondation politique à partir d’une pensée du monde, de l’homme, de l’histoire comme le fut celle de Marx et qu’il faut renouveler. Une telle pensée devrait déboucher sur une réforme économique limitant la toute-puissance du profit, sur une réforme sociale réduisant les inégalités, écologique réduisant dégradations et pollutions urbaines et rurales, et qui concerne tous les secteurs : éducation, santé, alimentation, conditions de vie, urbanisme. Je trouve certains éléments de réforme dans le programme du Nouveau Front populaire, mais il manque une grande pensée directrice.

 

 Qu’est-ce à dire ?

Comme il s’est constitué à partir de l’émiettement de la gauche, le Nouveau Front populaire subit des querelles de personnes et d’idées. Il y a des aspects positifs dans son programme, comme la lutte contre les inégalités et contre l’hégémonie du profit. Sans compter son écologisme affirmé. Mais il lui manque une pensée fondatrice et la formulation claire et cohérente d’un nouveau chemin ; toutefois il porte en lui un minimum réformateur et il devrait demeurer le bastion des valeurs issues au XIXe siècle de l’anarchisme (liberté des individus), du communisme (fraternité) et du socialisme (société meilleure).

On sent votre sympathie à l’endroit de ce Nouveau Front populaire…

J’ai pour lui, c’est vrai, une sympathie critique qui m’incite à le soutenir dans la conjoncture actuelle.

La conjoncture nationale ou internationale?

Il faut contextualiser la crise française qui, tout en ayant ses caractères propres, se situe au sein d’une crise mondiale de la démocratie. Celle-ci concerne diversement tous les continents, y compris les Etats-Unis, et elle est européenne avec la dictature de Poutine, l’autoritarisme – religieux d’Erdogan, le régime néo-autoritaire d’Orbán en Hongrie, la réhabilitation du fascisme par Giorgia Meloni en Italie, la menace directe d’une victoire du RN en France, sans parler des différents mouvements dits populistes et néo-autoritaires dans plusieurs pays d’Europe. Cette crise mondiale est due à la fois à l’hégémonie planétaire du profit, qui a aggravé les inégalités, et à la dégradation des partis de plus en plus vides de pensée : toute politique doit se fonder sur une conception du monde, de la vie, de l’homme, de l’histoire comme le fut le marxisme aujourd’hui périmé en grande partie, comme le fut la pensée de Tocqueville pour les partis du centre et de droite. La crise mondiale est aussi très gravement une crise écologique, qui non seulement détruit en partie la biosphère mais affecte et pollue les civilisations et les sociétés. Elle est également la crise de la mondialisation qui, au lieu de donner la conscience d’un destin commun à toutes nations, a produit non pas solidarité mais divisions et conflits. Elle est une crise de la paix relative qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, avec la guerre d’Ukraine qui continue son escalade et risque de se généraliser, la guerre d’Israel contre le Hamas et la colonisation de la Cisjordanie, les provocations nord-coréennes envers la Corée du Sud, la volonté chinoise de mainmise sur Taïwan, les guerres africaines et, dans tous ces conflits, l’intervention active des superpuissances impériales que sont la Russie et les États-Unis. L’Union européenne peut-elle se borner à ravitailler, du reste médio-crement, en armes et crédits l’Ukraine? Ne devrait-elle pas essayer de promouvoir la négociation qui respecterait indépendance et souveraineté de l’Ukraine tout en respectant le caractère russe des provinces séparatistes et de la Crimée? Et, si l’on considère l’avenir du monde, celui-ci va probablement vers des désastres économiques, écologiques et des guerres. La France est aujourd’hui au cœur du cyclone planétaire. L’essence de la France est l’intégration et non la souche. Et la faute du RN est ontologique.

Vous n’avez pas encore évoqué le Rassemblement national…

Son ressort est l’illusion que l’identité française est fondée sur une souche spécifique qui distingue les vrais français des métèques naturalisés et immigrés. Or la France s’est constituée au cours des siècles dans et par l’intégration d’ethnies étrangères les unes aux autres : Bretons, Flamands, Alsaciens, Provençaux, etc. Elle a proclamé son unité par le grand rassemblement des provinces du 14 juillet 1790. Les émigrations qui commencent dès la fin du XIXe siècle d’Italiens et d’Espagnols continuent en fait le processus d’intégration qui fait la France. Certes il y eut des rejets comme à Marseille, où les Italiens furent stigmatisés, traités de « sales macaronis ». Mais l’intégration s’opère à la seconde génération et s’accomplit dans les mariages mixtes. Les immigrations ont continué avec les Juifs russes et polonais fuyant l’antisémitisme, les Russes blancs, les ouvriers polonais dans les mines du nord, les ouvriers kabyles. C’est après la Seconde Guerre mondiale que l’émigration n’est plus seulement européenne comme celle des Portugais, mais nord-africaine, subsaharienne, asiatique… Et pourtant, en dépit de l’échec d’intégration d’une fraction de la population d’origine immigrée, et surtout dans les rangs de la jeunesse, l’intégration se poursuit tant bien que mal. Beaucoup d’enfants d’origine immigrée sont aujourd’hui les enfants de la République. Beaucoup ont bien réussi leur insertion. Certains sont arrivés au sommet de l’État, d’autres dirigent de grandes entreprises ou sont des médecins, des scientifiques de renommée internationale, des avocats, des professeurs d’école et d’université ou encore de grands champions sportifs. L’essence de la France est donc l’intégration et non la souche. Et la faute du RN est ontologique.

Jugez-vous l’évolution du RN factice ?

Le langage du RN a considérablement évolué depuis le Front national. Tout en gardant ses fondements anti-immigrationnistes et de préférence nationale, ce langage est devenu républicain, laïque, démocratique, philojudaïque. Ce renversement stupéfiant s’accompagne d’une dénonciation du prétendu antisémitisme de La France insoumise voire du Nouveau Front populaire. Il est à craindre que les pires illusions soient les instruments de l’installation en France du néo-autoritarisme qui risque de s’aggraver en néo-totalitarisme selon l’exemple de la Chine où l’électronique permet le contrôle des individus via les téléphones, les mails et la reconnaissance faciale. Le Nouveau Front populaire pourrait constituer la résistance acharnée des libertés au néo-autoritarisme qui prendrait le pouvoir.

Vous avez été un grand résistant ; aujourd’hui, ce serait quoi, résister ?

La résistance fut avant-hier contre un ennemi qui occupait notre sol, hier contre la conjonction de deux barbaries, celle venue du fond des âges et celle du profit déchaîné et du calcul déshydratant la pensée. Aujourd’hui, la résistance devrait s’affirmer contre le néo-autoritarisme et le néo-totalitarisme. La résistance est d’abord celle de l’esprit : lucidité vigilante, refus des illusions et des hystéries collectives, haine contre la haine et mépris contre le mépris. Elle est de l’affirmation contre vents et marées des valeurs de la République et de la valeur suprême : la liberté.

Vers un nouveau front républicain ?

Vers un nouveau front républicain ?

Formellement il n’y a pas encore de nouveau front républicain déclarer par les différentes formations opposées au rassemblement national. Macron reste toujours dans le flou mais chez Attal et à gauche, on annonce déjà le désistement pour faire front au rassemblement national.

Marine Tondelier appelle à la « construction d’un nouveau front républicain » au second tour. La cheffe des Ecologistes interpelle ainsi directement le camp d’Emmanuel Macron.

« Il serait incompréhensible que certains continuent à ne pas faire la différence entre la gauche et l’extrême droite », affirme-t-elle, appelant les responsables politiques centristes au « désistement si vous êtes troisièmes dans les triangulaires, et si vous n’êtes pas qualifiés au second tour, appel à voter pour un candidat qui défende les valeurs républicaines ».

Gabriel Attal déclare que « pas une voix ne doit aller au Rassemblement national » au second tour des élections législatives. « La leçon de ce soir, c’est que l’extrême droite est aux portes du pouvoir » et « donc notre objectif est clair: empêcher le Rassemblement national d’avoir une majorité absolue au second tour », assure-t-il, en dénonçant le « projet funeste » du parti lepéniste.

Il appelle au « désistement de nos candidats dont le maintien en troisième position aurait fait élire un député Rassemblement national face à un autre candidat qui défend comme nous les valeurs de la République ».

Renaud Muselier reconnaît que les consignes de vote sont désormais une logique dépassée, mais l’ancien ministre, ennemi juré de Ciotti à Nice,  appelle à faire barrage massivement au parti de JordanBardella en appelant à voter pour les candidats de la majorité présidentielle et des Républicains LR dans les circonscriptions où ils ont une chance de l’emporter.

« Au second tour, ce sera le RN ou nous »« Dans toutes les autres configurations, duel ou triangulaire, pas une seule voix pour les extrêmes, à commencer par le Rassemblement national », ajoute-t-il.

Invitée sur le plateau de TF1 pour commenter les résultats du premier tour des élections législatives, Carole Delga, socialiste,  ne cache pas ses intentions. La présidente socialiste de la région Occitanie demande aux électeurs de faire barrage au RN.

« Nous devons voter pour le candidat ou la candidate capable de battre le Rassemblement National (au second tour) », appelle Carole Delga. (…). « Je lance un appel aux candidats LR, aux candidats de la majorité, arrivés en troisième position, de se retirer », déclare-t-elle.

Législatives :Le Nouveau Front populaire compte 32 élus au premier tour, 39 pour le RN

Législatives :Le Nouveau Front populaire compte 32 élus au premier tour, 39 pour le RN

Le Nouveau Front populaire compte 32 candidats élus députés dimanche soir, dès le premier tour des élections législatives, contre 39 pour le Rassemblement national, selon les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur compilés par l’AFP.

Dans le détail, les Insoumis comptent 20 députés, les socialistes cinq, les Ecologistes cinq également, et les communistes deux.

Picketty pour le programme du nouveau Front populaire

Picketty pour  le programme du nouveau Front populaire

 

À la veille du premier tour des législatives, Thomas Piketty fustige le déni fiscal de la majorité présidentielle (Renaissance) et celui du bloc de droite (LR, RN, Reconquête). Frappé par la percée du RN dans les communes les plus riches, il explique dans La Tribune  le choix de Jordan Bardella d’avoir une approche plus libérale, proche de Ciotti et Marion Maréchal. Spécialiste mondial des inégalités, l’économiste anticipe la fin du bloc du centre porté par le chef de l’Etat Emmanuel Macron. En pleine recomposition, la vie politique française pourrait retrouver une bipolarisation plus saine pour la démocratie, à ses yeux.

Thomas Piketty est professeur à l’école d’Economie de Paris.

L’extrême droite est aux portes du pouvoir en France. En tant qu’économiste, comment expliquez vous cette percée spectaculaire d’un parti nationaliste et xénophobe au pays des droits de l’homme ?

THOMAS PIKETTY – Si on ferme les portes du débat économique et social et que l’on explique que l’Etat peut seulement contrôler ses frontières et l’identité des individus, on se retrouve 20 ans plus tard avec des débats sur les garde-frontières. C’est un échec collectif. Il y a la responsabilité très forte de ceux qui ont promu l’idée qu’on ne pouvait pas taxer les plus riches. Mais la gauche n’a pas réussi à mener cette bataille intellectuelle et politique. Au delà des querelles d’égo, je pense que l’union des gauches peut amener une majorité de députés à l’Assemblée nationale. Cela va dépendre aussi de l’électorat du bloc central entre les deux tours. Rien n’est joué.

La campagne électorale a plus porté sur les sujets d’identité et moins sur l’économie ou la fiscalité.

Oui, je suis d’accord. Il y a une responsabilité d’Emmanuel Macron qui s’est mis à dénoncer « la gauche immigrationniste ». C’est un vocabulaire associé au Front National (FN) et au Rassemblement national (RN). Faire cela à 10 jours d’un scrutin où le RN est aux portes du pouvoir est un naufrage intellectuel et politique.

Le thème des inégalités a été peu débattu par les candidats lors de la campagne des élections européennes et celle des législatives en France. Pourquoi ce sujet pourtant majeur n’est-il pas plus évoqué ?

Le discours dominant porté par le bloc au pouvoir a contribué à laisser penser qu’il n’y avait aucune alternative sur la politique économique. Le message a été tellement propagé qu’une grande partie de l’électorat est résignée et désabusée. Ce discours porte le repli identitaire du bloc national et du RN. Si ce discours explique que l’on ne peut pas faire payer les plus riches, la seule solution qu’il reste est de s’en prendre aux plus pauvres et aux immigrés. Le débat politique tourne beaucoup autour de cette opposition. Cette bataille politique et intellectuelle est loin de se terminer. En réalité, il y a un besoin d’investissement dans la santé, la formation, la recherche, les infrastructures. Ces besoins demandent une mobilisation importante des ressources publiques. Cela doit passer par une mise à contribution des plus riches. On peut prétendre le contraire en s’endettant pour financer ces investissements. Mais à la fin, cela fait de l’inflation. Il y a un bloc qui prétend récupérer plein de ressources en s’en prenant à l’aide médicale d’Etat mais ce n’est pas là qu’il y a des dizaines de milliards d’euros. On reviendra à la question inévitable des inégalités.

 

Nouveau Front populaire : «Cette fois, je ne peux pas» ( Arditti

 Nouveau Front populaire : «Cette fois, je ne peux pas» ( Arditti)

Le monde artistique n’a pas de légitimité particulière pour exprimer auprès de l’opinion ses choix politiques. Cependant Pierre Arditi  est représentatif d’une partie de ces artistes qui ont toujours été proches de la gauche. Et cette fois il indique que trop, c’est trop et qu’il ne pourra pas voter pour ce  » nouveau Front populaire ». 

Figure de la gauche intellectuelle et artistique, Pierre Arditi prend ses distances avec le Nouveau Front populaire. Dans un texte envoyé à la Tribune dimanche , le comédien explique «vivre un cauchemar au ralenti» : «celui de l’anatomie d’une chute vers le chaos.» Si l’acteur de la Vérité de Florian Zeller ou L’un reste l’autre part de Claude Berri s’en prend au Rassemblement national – «Laisser le RN prendre Matignon, c’est accepter au nom d’une pseudo-souveraineté d’abandonner notre indépendance» – il est davantage virulent contre l’alliance de gauche formée pour ces législatives.

«Le Nouveau Front populaire s’est formé avec des cœurs sincères, remplis d’espérance. Ces cœurs sincères sont ma famille, j’ai passé ma vie à les soutenir, à voter comme eux et avec eux. Cette fois-ci, je ne le peux pas, regrette Pierre Arditi. Si certains d’entre eux sont des sociaux-démocrates sincères, je le sais, cette alliance contre-nature est désespérante.» Il fustige leur rapport à la démocratie, à l’antisémitisme, à la République, mais aussi des propos de certains candidats «parfois inqualifiables, tolérant l’intolérable.»

«La question n’est pas Macron ou non. La question est le chaos ou le sursaut, pas une question de personnes mais une question de survie», conclut l’acteur de 79 ans qui sera de retour sur les planches en janvier 2025 dans Le Prix de Cyrille Gely, au théâtre Hébertot.

RN et Nouveau Front Populaire : des programmes économiques proches (Astérès)

RN et Nouveau Front Populaire : des  programmes économiques  proches (Astérès)

Alors que deux visions de la société s’opposent, sur le plan économique, les deux partis attendus en finale du premier tour des législatives selon plusieurs sondages, partagent des recettes communes, affirme le cabinet d’études Astérès dont rend compte « La Tribune »

Les programmes sont  « en réalité fortement similaires », avance le cabinet d’études Astérès. « La principale différence concerne l’immigration », constate-t-il.

Pour le reste, en se basant sur les propositions de Marine Le Pen pour l’élection présidentielle de 2022, des ressemblances apparaissent. « Toutes deux défendent l’idée d’une économie française repliée sur elle-même, sur une stimulation de l’économie par la dépense publique, et par un bouclage budgétaire illusoire », écrit Astérès dimanche 16 juin. Le cabinet, d’orientation libérale et pro business, souligne : « ils défendent l’idée que l’économie française serait plus prospère si elle se protégeait de la  concurrence internationale par des barrières douanières. »

En commun également, une méfiance accrue envers les décisions prises au niveau européen. Les traités européens et  les règles européennes sont, d’une manière générale, remis en causes par le RN comme par le NFP, note-t-il encore.

Notons que les deux programmes sont assez nourris de promesses sociales mais c’est vrai également pour le programme récemment présenté par Gabriel Attal. Des promesses sociales certes souvent  légitimes mais dont le financement est loin d’être assuré.

Energie et «Nouveau Front populaire»: Le nucléaire sous le tapis !

Energie et «Nouveau Front populaire»: Le nucléaire sous le tapis !

 

Comme nombre de questions économiques, le nouveau Front populaire  compte tenu de ses contradictions sur le nucléaire a mis la question sous le tapis. Pas un mot sur ce domaine stratégique comme sur beaucoup d’autres aspects économiques. 

 

Divisés sur la question, les partis de gauche ont consensuellement occulté le sujet de l’atome pour éviter toute fission.  Le programme du nouveau Front populaire évoque seulement une vague  «loi énergie climat» chargée de «jeter les bases de la planification écologique» est promise, tout comme la fusion entre l’Agence de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de recherche sur la sûreté nucléaire (IRSN).

Seulement, les ambitions vertes du «Nouveau Front populaire» sont grandes: arriver à la neutralité carbone en 2050. L’union projette ainsi de « faire de la France le leader européen des énergies… ! Comment ? La question n’est pas développée !

Faut-il rappeler que le nucléaire fournit de l’ordre de 70 % de l’électricité.

 

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