Archive pour le Tag 'Front national'

Élections européennes : le séisme du Front National

Élections européennes : le séisme du Front National

 

 

S’il est, en général, difficile de tirer une leçon nationale d’élections européennes, l’avance acquise par le Rassemblement national dans les intentions de vote oblige à reconsidérer les choses : si elle se consolide, le 9 juin, l’alerte sera à prendre avec le plus grand sérieux, observe, dans sa chronique, Françoise Fressoz, éditorialiste au « Monde ».

 
Au regard des dernières enquêtes d’intentions de vote, la principale incertitude qui touche au scrutin du 9 juin ne porte pas sur la réalité de la tentation populiste en France, mais sur le niveau auquel elle va se concrétiser. La rapidité avec laquelle la liste du Rassemblement national (RN) conduite par Jordan Bardella s’est installée loin devant toutes les autres, sa capacité à rester durablement en pole position sans connaître jusqu’à présent le moindre trou d’air décrédibilisent les scénarios d’inversion de tendance. Le seul espoir de ses adversaires, à commencer par le parti présidentiel, qui fait figure de fragile challenger, est de profiter des quelques jours de fin de campagne pour tenter de réduire le handicap. Dans l’enquête Ipsos-Le Monde publiée lundi 3 juin, l’écart entre la liste RN (33 % des intentions de vote) et celle de Renaissance (16 %) atteint 17 points, ce qui est considérable, en comparaison avec le petit point qui séparait les deux listes il y a seulement cinq ans.

La probabilité d’une victoire bardello-lepéniste est telle que pour tous les acteurs politiques va se poser, dimanche 9 juin, la question du statut qu’il convient d’accorder à ces élections européennes, les seules à se dérouler, sur la scène nationale, au scrutin proportionnel à un tour. Préfigurent-elles une possible victoire de Marine Le Pen à la présidentielle en 2027, après trois échecs successifs ? Restent-elles, au contraire, un scrutin atypique dont il serait hasardeux de tirer la moindre leçon nationale ? On se doute que l’interprétation ne dépendra pas que du résultat. Elle sera intimement liée au jeu tactique des différents acteurs et au degré de lucidité qu’ils sont en mesure de produire.

Front National- Philippot : démission et règlement de compte

Front National- Philippot : démission et règlement de compte

 

La première sanction est tombée vis-à-vis du vice préside Philippot auquel Marine Le Pen a  retiré la responsabilité de  l’élaboration de la stratégie et de la communication du Front national. Du coup Philippot a décidé de démissionner  du FN. . Ces jours derniers les relations entre les deux responsables se sont nettement tendues au point qu’on pouvait  aujourd’hui envisager  l’hypothèse d’une exclusion de Philippot ou d’une  sa démission. Si l’on réfère  à tous les conflits internes de ce parti,  aucune opposition n’a jamais été tolérée et les responsables en cause ont toujours été exclus de manière assez brutale. Cette fois au-delà des querelles de personnes,  ce sont surtout les orientations du Front national qui sont en cause. Après le terrible échec de Marine Le Pen lors du débat avec Macron, le Front National veut se débarrasser des questions économiques et se recentrer essentiellement sur les aspects identitaires. En clair et de manière schématique, le Front National abandonnerait son idée de quitter l’euro. Philippot était totalement opposé à cette orientation qui constitue pour lui le cœur de la stratégie d’indépendance nationale du pays. La mise en demeure de Marine Le Pen adressée à Philippot d’abandonner la présidence de sa propre association n’est qu’un prétexte.  Florian Philippot a toujours refusé d‘abandonner la présidence des Patriotes, association qu‘il a fondée au mois de mai, en pleine campagne des législatives. “Florian Philippot, sollicité par mes soins, n‘a pas répondu à la demande de mettre un terme au conflit d‘intérêts résultant de sa double responsabilité”, dit un communiqué du FN. “J’ai pris la décision de lui retirer sa délégation à la stratégie et à la communication.” L‘ex-candidate à la présidentielle précise que la vice-présidence sera, “à compter de ce jour, sans délégation”. “Je n‘ai pas l‘intention de quitter Les Patriotes, ni de renoncer à mes convictions, mes idéaux. Si on veut me démettre, (…) alors il faudra le faire”, a dit Florian Philippot mercredi sur CNEWS, peu avant l‘annonce de sa sanction. “Je le regretterais amèrement mais il faudra le faire”, a ajouté l‘eurodéputé. Selon lui, cette crise est en réalité un “prétexte” car, a-t-il ajouté, “le Front national est en train de changer de ligne et de faire un retour en arrière absolument terrifiant, qui affole des milliers de personnes”. Conseiller occulte de Marine Le Pen à partir de 2009 et vice-président depuis 2012, l’énarque est un partisan de la “dédiabolisation” et d‘une ligne davantage portée sur un souverainisme anti-Union européenne que sur le discours anti-immigration et identitaire. Ce matin Philippot a donc anticipé son exclusion et a décidé de démissionner du FN. Il faut s’attendre dans les semaines et mois à venir à une violente bataille de communiqués à propos de ce conflit interne.

Le profil des électeurs du Front National : colérique, raciste et facho

Le profil des électeurs du Front National : colérique, raciste et facho

Selon le sondage Ifop-Fiducial réalisé pour le JDD et Sud Radio, la  motivation du vote lepéniste est d’abord « le rejet des autres partis ». Pour autant, « l’adhésion » au FN est revendiquée par 40% de ses électeurs (et 51% de ceux qui ont voté plusieurs fois pour lui) – et en nette augmentation (13% donnaient cette réponse en 1997). Plus précisément, 43% expliquent leur vote par la défiance envers les autres formations, mais 35% partagent « le constat » du FN sur l’état du pays et 34% adhèrent à ses «  solutions sur l’immigration », soit bien plus qu’à ses propositions économiques et sociales (19%). Pour identifier ces « valeurs », l’Ifop a soumis à son panel une série d’affirmations en invitant chaque sondé à y souscrire ou à s’y opposer. L’écart se révèle manifeste, parfois abyssal, entre les réponses lepénistes et les autres. Ainsi, 86% des sympathisants FN (contre 50% de ceux qui n’ont jamais voté pour ce parti) disent qu’ »on ne se sent plus chez soi » en France, 84% (contre 50%) qu’on ne s’y sent pas « en sécurité« , 80% que l’immigration coûte plus qu’elle ne rapporte (contre 57%), 73% que l’islam est incompatible avec la République (contre 43%). Ils sont même 63% à considérer qu’il y a « trop de libertés » dans notre pays et 74% souhaitent le rétablissement de la peine de mort, alors que ce sujet ne figure plus au programme officiel du FN.  Malgré l’enracinement de son parti, Marine Le Pen conserve un profil spécialement clivant. Seuls 20% des Français lui prêtent une stature de chef d’État, 20% à peine la trouvent compétente, 17% honnête. Même chez ses partisans, elle ne recueille qu’une approbation relative : une courte majorité pense qu’elle appliquerait son programme à l’Élysée (54%) et la trouve sincère (51%) ; une minorité la trouve compétente (48%) et honnête (40%).

 

* Notre le  JDD-Sud Radio a été réalisé par l’institut Ifop et Fiducial. L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 966 personnes ayant déjà voté pour le Front national, extrait d’un échantillon de 3.200 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 31 mars au 5 avril 2017.

 

Affaires Front national : Marine Le Pen menace les fonctionnaires

Affaires Front national : Marine Le Pen menace les fonctionnaires

 

L’étau se resserre autour de Marine le Pen avec notamment trois affaires. Il y a l’affaire des emplois fictifs des faux  assistants parlementaires européens, celle concernant la fausse  déclaration de patrimoine de Marine Le Pen et sans doute la plus grave : celle du  détournement de fonds publics avec la vente d’investiture aux candidats FN (17 000 € supposés représenter le prix de tracts !). Plusieurs mises en examen ont déjà été signifiés au Front National y compris au trésorier. D’autres pourraient être signifiés assez rapidement ce qui conduit Marine Le Pen a adressé une menace aux fonctionnaires qui devront rendre des comptes si elle est élue. «Je veux dire aux fonctionnaires, à qui un personnel politique aux abois demande d’utiliser les pouvoirs d’État pour surveiller les opposants, organiser à leur encontre des persécutions, des coups tordus, ou des cabales d’État, de se garder de participer à de telles dérives. Dans quelques semaines, ce pouvoir politique aura été balayé par l’élection. Mais ses fonctionnaires, eux, devront assumer le poids de ces méthodes illégales. Ils mettent en jeu leur propre responsabilité. L’État que nous voulons sera patriote», a prévenu la candidate pendant son discours. Discours clairement fascisants qui confirment la vraie nature du projet politique du front national. En outre Marine Le Pen refuse d’être entendu sur les affaires en cours en s’abritant derrière le parapluie de l’immunité parlementaire. En effet  Marine Le Pen a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne se rendrait pas aux convocations des enquêteurs, une attitude qu’elle entend maintenir jusqu’à la fin des élections législatives en juin prochain. Une forme de trêve judiciaire qu’elle entend s’octroyer grâce, notamment, à son immunité de parlementaire européen. Une «trêve» réclamée par l’avocat de la fille de Jean-Marie Le Pen, mais que «rien ne justifie» a rétorqué dimanche dans le JDD  le garde des Sceaux. Marine Le Pen n’a pas toujours été partisane de tels temps morts de la justice comme le montre une vidéo de France 2 datée 30 janvier 2004, dans laquelle elle s’offusque d’une affaire d’emploi fictif visant Alain Juppé. «Tout le monde a piqué de l’argent dans la caisse, sauf le Front national. Et on trouve ça normal? Oh ben non, ce n’est pas très grave, à la limite, les Français en ont marre. Mais les Français n’en ont pas marre d’entendre parler des affaires, ils en ont marre qu’il y ait des affaires. Ils en ont marre de voir des élus qui détournent de l’argent. C’est scandaleux!», s’indignait alors la présidente du FN.

 

Front national : « un parti dictatorial » ( Jean Marie Le Pen)

Front national : « un parti dictatorial » ( Jean Marie Le Pen)

 

Devant la justice Jean Marie Lepen veut récupérer son titre de président d’honneur abusivement supprimé par sa fille d’après lui. Dan le même temps Marine Lepen va faire un tour de passe en modifiant les statuts qui suppriment ce poste de président d’honneur . Une affaire qui est loin d’être terminée car derrière l’opposition politique il y a aussi en cause les conditions de financement du FN et  la propriété du patrimoine des Le Pen comme la démontré l’émission envoyé spécial de France 2 hier. Tout se joue donc à Nanterre, ce vendredi 12 juin, pour le clan Le Pen. Jean-Marie Le Pen sera au tribunal pour régler ses comptes avec sa fille et au même moment ou presque, au siège du parti, le bureau politique se réunira pour décider s’il faut lui supprimer le titre de président d’honneur. Marine Le Pen est déterminée à prendre ses distances avec ce père devenu encombrant. C’est donc purement et simplement l’avenir politique du vieux chef qui devrait se dessiner dans la journée. Le sort de Jean-Marie Le Pen se joue dans un rayon de deux kilomètres. Selon le trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just, l’ancien président d’honneur perd son temps :  »Ce sera de toute façon un coup d’épée dans l’eau. À supposer que le tribunal lui donne satisfaction et annule la suspension provisoire, eh bien à ce moment-là, interviendra le vote de tous les adhérents sur la présidence d’honneurC’est un combat inutile« .  Les militants seront consultés par courrier à la fin du mois. Et Jean-Marie Le Pen peut compter sur le soutien du député européen Bruno Gollnish.  »Il me paraît assez difficile, sur le plan politique ou sur le plan moral de proposer aux adhérents la suppression de la fonction du président d’honneur sans proposer au président d’honneur la possibilité de s’exprimer« , explique-t-il. Pour ne pas en faire un vote pour ou contre Jean-Marie Le Pen, les dirigeants frontistes vont modifier tous les statuts du parti et les soumettre aux adhérents.  »On noie le poisson », reconnaît un cadre. Mais le père de Marine Le Pen a prévenu, il n’acceptera pas le vote des militants si la question concerne autre chose que sa présidence d’honneur. Dans un entretien au Figaro, il explique ainsi qu’il compte reprendre sa « place qui semble gênante ».    »J’avoue ne pas bien comprendre que le problème principal du grand parti français d’espérance soit de se priver de son président d’honneur (…) Nous ne sommes pas dans un parti démocratique. Il est autoritaire, pour ne pas dire dictatorial puisque seule la volonté exprimée par Marine s’impose, sans aucune discussion. Tout le monde doit plier », ajoute-t-il.

 




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