Télécoms: fréquences très haut débit en 2016
Avec la mise sur le marché des mobiles des fréquences à très haut débit ce pourrait bien être la mort d’un opérateur. Après l’investissement de la 4G qui est encore loin d’être amorti (d’un cout de 3, 5 milliards), il faudra en effet sortir encore 2 milliards pour ces nouvelles fréquences. Compte tenu de la guerre tarifaire actuelle il n’est pas certain que tous les opérateurs actuels puissent suivre. Le calendrier est désormais connu. Matignon a indiqué ce mercredi 10 décembre que la mise aux enchères des fréquences 700MHz aux opérateurs télécoms se déroulera en décembre 2015. »Ce transfert permettra d’intensifier le déploiement de l’internet mobile à très haut débit sur le territoire national (…) », explique l’Hôtel Matignon dans un communiqué. « Leur transfert effectif aura lieu entre le 1er octobre 2017 et le 30 juin 2019, à l’exception de quelques zones où ces derniers pourraient les utiliser dès avril 2016. ». Jusque-là utilisées pour la diffusion de la télévision numérique terrestre, ces fréquences dites « en or » doivent être cédées aux opérateurs de télécommunications confrontés à une explosion du trafic sur leurs réseaux. Ces fréquences sont ainsi susceptibles d’intéresser Orange, Bouygues Telecom, Numericable-SFR ou encore Iliad. Grâce à l’opération, l’Etat espère récolter plus de deux milliards d’euros de recettes déjà inscrites dans le projet de loi de Finances 2015 au titre des crédits pour la Défense. Mais le gouvernement pourrait toutefois faire face aux réticences des opérateurs télécoms. Ces derniers se trouvent actuellement dans une position qui les rend peu enclin à payer au prix fort ces fréquences, expliquait 01net en octobre dernier. En 2012, ils avaient ainsi déjà déboursé pour 3,5 milliards d’euros pour les fréquences située entre 800 et 2.600 MHz, qui doit permettre le développement de la 4G. Néanmoins, de tous les opérateurs, la filiale d’Iliad, Free mobile, dernière venue sur le marché du mobile, est celle qui a le plus intérêt à participer au futur processus de mise aux enchères, dont le calendrier n’a pas été détaillé, en vue de compléter son portefeuille de fréquences. « La mer va se retirer et on va voir ceux qui n’ont pas de maillot », pronostiquait le fondateur-dirigeant d’Iliad Xavier Niel sur BFM Business le mois dernier. »Parce que là, il va falloir remettre de l’argent pour acheter du spectre et là, on va voir quels sont les investisseurs de long terme dans les télécoms », avait-il ajouté.